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La French Week

C’est en 2008 que Jacques Brion, président de la Chambre de Commerce Franco-Américaine et Philippe Vinogradoff, le Consul de France à Miami d’alors, décident de créer la French Week. Ils remportent le soutien de nombreux partenaires tels que l’Alliance Française, le Beacon Council, France Cinema Floride, l’Université Internationale de Floride … et décident de la faire coïncider avec le festival du film français (France Cinema Floride) existant et drainant un bon nombre d’ « aficionados ».
Cette 3° édition fêtera, entre autres, les 25 ans du Consulat de France et débutera traditionnellement par le cocktail d’ouverture en présence de Pierre Vilmont, Ambassadeur de France aux Etats-Unis (le 4 Novembre à l’hôtel Sofitel à partir de18h30). Sur invitation, « only » !
La culture est à l’honneur avec de nombreux artistes tels que Laurent Moriceau, au Wolfsonian Museum, qui créera deux fois l’événement avec « Le vin des minutes » (le 11 Novembre) et « Do you moule à merveilles ?» (le 13). Ou encore Veronika Pozmentier, à l’Alliance Française, qui donnera une conférence sur la reconstruction de Miami après l’ouragan de 1926, largement inspirée par le mouvement Art Déco français (le 17 Novembre à 19h).
Côté cinéma, une très belle programmation proposée durant le  festival France Cinema Floride du 5 au 7 Novembre à Miami et du 12 au 14 à Boca Raton, avec un Depardieu grandiose lors de la soirée d’ouverture. Mais aussi un hommage à l’actrice Marion Cotillard à l’ université FIU lors de la projection de trois films dont l’incontournable « La Môme » qui lui valu tant de récompenses et une renommée mondiale (le 9 Novembre à partir de 13h).
Pour ceux qui préfèrent les nourritures terrestres, la French Week célèbrera notre cher « Fromage » lors d’une dégustation à l’université FIU (le 8 Novembre de 12h à 14h) et son acolyte préféré, j’ai nommé le « Beaujolais Nouveau » à l’Alliance Française (le 18 Novembre à 19h).
Sachez que cette année, la French Week s’enorgueillit d’un nouvel événement, French Spice : une séléction de restaurants proposent, durant tout le mois de Novembre, des menus  « lunch » et « diner » à prix fixe dans le but de promouvoir la cuisine française et de la mettre à portée de bouche du plus grand nombre.
Les enfants seront aussi de la partie avec un concours organisé par la FIPA : ils devront mettre leur créativité au service de l’association en imaginant le design de son nouveau T-shirt. Le gagnant sera récompensé lors de la cérémonie de remise des prix qui aura lieu à l’Alliance Française le 13 Novembre à 14h et tous les participants auront l’honneur d’y voir leur travail exposé.
Enfin, comment ne pas célébrer la France sans notre drapeau Bleu Blanc Rouge.  Du 12 au 14 Novembre, la Miami Tower revêtira lestrois couleurs dès le coucher du soleil. Cocorico !

Tout le programme de la French Week ici

Un Halloween à Miami

Pour les petits …
Monster Splash Nighttime Bash
Cette année, c’est sans doute encore au Seaquarium que les enfants s’amuseront le plus. Les animations auront lieu du vendredi 29 Octobre au dimanche 31 Octobre de 17h à 23h.
Miami Seaquarium, 4400 Rickenbacker Cswy, Key Biscayne; 305-361-5705, $24.95 pour les adultes, $19.95 pour les enfants de 3 à 12 ans (plus taxes)
Spooktober au Zoo de Miami
Le Spooktober du Zoo de Miami, c’est à la fois la Creepy House, une maison hantée grandeur nature, les familiales Spooky Zoo Nights du 29 et 30 Octobre, et l’annuel Zoo Boo (anciennement MetroBoo) deux après-midis dédiées aux enfants le 30 et 31 Octobre.
Zoo de Miami, 12400 SW 152 Street, Miami. Plus d’infos sur les tarifs des activités sur le site
Jungle Island’s Halloween Spooktacular
Ce week-end, le parc de Jungle Island propose des entrées à $15, et à seulement $10 pour les enfants déguisés, qui pourront aussi participer à un concours de costumes et à de nombreuses autres activités organisées spécialement pour l’occasion.
Jungle Island, 1111 Parrot Jungle Tr., Miami; 305-400-7000, plus d’infos sur le site
Yo Gabba Gabba Live!
Le spectacle de l’ émission musicale pour enfants passera par Miami dimanche 31 Octobre. La légende du hip-hop Biz Markie ainsi que de nombreux autres invités interpréteront des chansons, pour le plaisir des petits mais aussi des grands. Jeux et activités en tout genre auront lieu avant les représentations (11h pour la performance de 12h30 et à 15h pour celle de 16h30)
AmericanAirlines Arena, 601 Biscayne Blvd,  Miami
Pour les plus grands …
House of Horrors
Au programme, visite d’une terrifiante maison hantée et accès illimité au parc d’attractions !
Miami International Mall, SR 836 & NW 107 Ave., Miami ; Tous les jours jusqu’à minuit, $22 pour les adultes, $15 pour les enfants de moins de 9 ans
Buried Alive!
Il vous reste encore quelques jours pour profiter de ‘Buried Alive!’: du jeudi 28 au dimanche 31 de 19h à 23h, vous pourrez découvrir les maisons hantées les plus terrifiantes de la Floride ainsi que de nombreuses autres attractions, le tout animé par des Djs (seulement pour les plus de 13 ans)
4400 Rickenbacker Causeway, Virginia Key juste à côté du Miami Seaquarium. $13. Plus d’infos sur le site et au 786-235-4140.
Scary Rock Stars Costume Contest
Vendredi 29 Octobre à partir de 19h30, glissez-vous dans la peau d’une rock star version Halloween pour tenter de remporter les nombreux cadeaux en jeu. Ce grand concours de déguisements sera suivie d’une soirée.
Seminole Paradise au the Seminole Hard Rock Casino & Hotel, 1 Seminole Way, Hollywood; 800-937-0010.
Gatsby Gone Goth
Samedi 30 Octobre, le Raleigh Hotel accueille “Gatsby Gone Goth”, une soirée costumée dédiée au grand classique de la littérature signé F. Scott Fitzgerald.
The Raleigh, 1775 Collins Ave., Miami Beach; 305-534-6300 ; $25 sur Internet
Thriller on Lincoln Road
Si toutes ces soirées ne vous ont pas suffi, vous pourrez encore faire la fête dimanche soir de 20h à minuit. Rentabilisez une nouvelle fois votre déguisement lors du concours de costumes, animé par la musique live de Fernando Perdomo et Tony Succor.
The Van Dyke Cafe, 846 Lincoln Road, Miami Beach.

L’univers de Bukowski l'outsider exposé à Pasadena

Los Angeles est une destination de pèlerinage. Non pas parce qu’on l’appelle parfois « la Mecque du cinéma », mais car elle est le lieu sacré d’écrivains cultes du XXe siècle. De Charles Bukowski, indéniablement. Déjà l’objet de plusieurs longs métrages (dont Barfly et Factotum), de multiples biographies, de chansons et d’une petite plaque à sa mémoire au 5124 De Longpre Avenue, à Hollywood, il est désormais à l’honneur à Pasadena. La photo-affiche de l’évènement est tirée de son passage légendaire en raison de son état d’ébriété extrême à l’émission Apostrophes, en France, en 1978. Les clichés, premières éditions de recueils et autres poèmes exposés ont été données à l’institution par sa femme, Linda Lee.
On y découvre, selon une trame chronologique, des photos de « Buk » enfant, à la plage, ou aux cotés de son père (qui l’a battu durant son enfance à South LA) et de sa mère, passive face au drame. On trouve aussi la première édition de Demande à la poussière (Ask the Dust), le roman de John Fante, autre écrivain de Los Angeles que Bukowski admirait et a permis de ressortir de l’oubli.
On parcourt, ou redécouvre, des poèmes touchants tels Le Bulletin météo (The Weather Report), de 1975. Extraits en VO : “ I wonder what they (the people, ndla) do when they feel bad ?/They probably don’t mention it / they say, / look, it’s raining / That’s the best way”. Des poèmes sur son amour pour la musique classique, toujours en fond sonore dans son poste de radio. Parmi les autres éléments révélés de son « kit de survie» : la machine à écrire qu’il a utilisée de 1975 à 1983, un verre de vin taché, ses grosses lunettes. Et puis des lettres de correspondance avec l’éditeur avant-gardiste qui l’a aidé à percer, John Martin, de Black Sparrow Press, basé à Santa Rosa.
« Charles Bukowski : poet on the edge »
Huntington Library, 1151 Oxford Road, San Marino, CA 91108 626.405.2100
Jusqu’au 14 Février
27 oct : lectures d’oeuvres, en présence de Linda Lee Bukowski.
15 nov : diffusion du documentaire Bukowski : Born into this, en présence du réalisateur.
Plus d’informations sur le site de la bibliothèque.

L'art au chevet des enfants malades

Depuis plus d’un an, l’association Act4Me réussit une belle petite percée à Miami auprès d’un large public grâce à sa formidable énergie. Ses trois créatrices (dont la française Maida Berberian Bignon) se battent quotidiennement afin d’améliorer la vie d’enfants souffrant de maladies neurologiques (épilepsie, autisme, troubles de la parole, de l’équilibre …). Grâce à leur travail, ces enfants pourront accéder financièrement à des thérapies très coûteuses et de longue haleine. Leur vie et le quotidien de leur famille s’en trouveront largement améliorés.
Touchée par cette cause, Bénédicte Blanc-Fontenille, artiste peintre française installée à Miami depuis 9 ans, n’hésite pas à se porter volontaire auprès de l’association. Bénédicte « espère toujours pouvoir apporter quelque chose à quelqu’un.  L’art ne vit que s’il est partagé et suscite une émotion.» Son travail – sublime ! – évoque la vie qu’elle interprète comme « une fragilité positive» puisqu’elle nous entraîne dans un mouvement perpétuel semblable une succession d’équilibres instables. Le « bonhomme » est le fil conducteur de son œuvre. On le retrouve aussi bien dans ses sculptures blanche et aériennes que dans ses peintures ou la matière appliquée résulte d’un « équilibre entre les opaques et les translucides de façon à illustrer le cycle perpétuel de la vie ».
De la à dire qu’elle illustre à merveilles l’association, il n’y a qu’un pas !
De son coté, Benard Marcowicz, directeur de la galerie Marcowicz Fine Art, située dans le Design District depuis un an, est convaincu par le talent de Bénédicte et lui propose d’exposer dans sa galerie. C’est l’occasion rêvée de créer un événement double : découvrir, et le travail de Bénédicte, et celui de l’association Act4Me.
Durant la soirée cocktail du mercredi 3 Novembre, une sculpture originale et inédite sera mise aux enchères muettes. Ceux qui souhaitent « donner » inscriront sur un cahier le montant de leur enchère. Le prix de départ n’est pas encore fixé mais Bénédicte me confie qu’il devrait se situer aux alentours de $500. Et, jusqu’à la fin du mois de Novembre, 20% des ventes seront redistribuées à l’association.
Alors, pour « donner » aussi, rendez-vous mercredi 3 Novembre dans le design district dès 18h30.

Les Lutins du Court Métrage

Le festival « Les Lutins du Court Métrage », soutenu par le Ministère de la Culture et le Centre national de la cinématographie (CNC) revient à Miami !

Depuis douze ans, cet événement cinématographique participe à la promotion de ce genre souvent mal connu et permet de découvrir une nouvelle génération de talents, aussi bien réalisateurs qu’acteurs. Cette année, plus de 2,000 professionnels ont votés pour sélectionner les 25 meilleurs courts métrages européens de 2009, qui seront diffusés à l’Alliance Française quatre soirs cette semaine.

PROGRAMME
Mardi 26 Octobre – 165 min
Difunta Correa de Nicolas Cambois- Fiction – 21′
La Neige au village de Martin Rit- Fiction – 49′
Ca ne rime à rien de Claude Duty- Animation – 4 x 2’08
Une leçon particulière de Raphaël Chevènement- Fiction – 10’14
La Peau dure de Jean-Bernard Marlin and Benoît Rambourg- Fiction – 14′
Les Paradis perdus de Hélier Cisterne- Fiction – 30′
Andante mezzo forte de Annarita Zambrano- Fiction – 20′
Eremia, Eremia de Olivier Broudeur et Anthony Quéré- Fiction – 12′
Mercredi 27 Octobre – 160 min
664 Km d’Arnaud Bigeard- Fiction – 43′
Monstre 2 de Antoine Barraud- Fiction – 36′
Et alors de Christophe Le Masne- Fiction – 26’10
Berni’s Doll de Yann Jouette- Animation – 11′
Le Jour de gloire de Bruno Collet- Animation – 06’30
Taxi Wala de Lola Frederich- Fiction – 16′
Tony Zoreil de Valentin Potier- Fiction – 19’30
Jeudi 28 Octobre – 155 min
La Vie lointaine de Sébastien Betbeder- Fiction – 56′
Le Feu, le sang, les étoiles de Caroline Deruas- Fiction – 15’36
C’est dimanche de Samir Guesmi- Fiction – 30′
Nous de Olivier Hems- Fiction – 11’49
Lisa de Lorenzo Recio- Fiction – 19′
La copie de Coralie de Nicolas Engel- Fiction – 21’40
Vendredi 29 Octobre – 160 min
Le Cœur d’Amos Klein d’Uri Kranot et Michal Kranot- Animation – 14′
Le Baiser de Yann Coridian- Fiction – 9’45
Corpus/corpus by Christophe Loizillon- Fiction – 26′
Skhizein de Jérémy Clapin- Animation – 13’35
Boulevard océan de Céline Novel- Fiction – 19’30
Mirages de Olivier- Documentaire – 46′
Les Miettes de Pierre Pinaud- Fiction – 31′
Où ? Alliance Française South Florida, 618 SW 8th Street, Miami, FL 33130, Tel: 305.859.8760
Quand ? Du mardi 26 au vendredi 29 Octobre
Combien ? $7, $5 pour les membres et les étudiants
Plus d’informations sur le site de l’Alliance Française

Alain Douillard, le sculpteur forgeron

Pour Alain Douillard, qui expose pour la première fois à New York, « Le Forgeron du Fer » est un rêve devenu réalité. Ouverte depuis la semaine dernière, cette première rétrospective américaine présente pas moins de 60 travaux, avec comme fil directeur, l’usage du métal. Pour la plupart réalisées dans les années 70 et 80, ces pièces aux influences Art Déco possèdent toutes une histoire. Le sculpteur et sa femme ne cachent pas leur émotion de retrouver ici les objets qui les ont accompagnés tout au long de leur vie.
Autant dire que faire traverser l’Atlantique à ces souvenirs a été un véritable chantier. Sculptures, meubles et bijoux, les premières pièces sont arrivées il y a déjà deux ans. Il est bien compliqué pour un sculpteur de se faire connaître à l’étranger… Mais même à 82 ans, le sculpteur français au parcours atypique n’a pas hésité à se lancer dans cette aventure.
Réfugié pendant la Seconde Guerre Mondiale, Alain Douillard commence à sculpter le bois et la pierre pour s’occuper. Après l’Ecole des Beaux Arts de Nantes, il travaille pour des institutions et rénove notamment le Théâtre National et des églises détruites pendant la guerre. C’est au début des années 60 qu’il commence à façonner le métal. Chrome, cuivre ou inox, il peut alors enfin s’exprimer sous une forme plus personnelle et abstraite. Fidèle au métal depuis des années, il nous avoue revenir parfois à la pierre… mais seulement pour se défouler.
Si ses travaux, et notamment sa fontaine “Les Roseaux” (à l’entrée de la galerie) traduisent une harmonie entre le matériau métallique et sa source d’inspiration première, la nature, Alain Douillard fait surtout ce qu’il lui plait, sans vraiment y chercher un sens.
Certaines de ses oeuvres ont déjà été présentées à la Galerie du Fleuve (Bordeaux), au Grand Palais (Paris), à la Maison de France (Berlin), ou encore au Pavillon Français (Frankfurt). Il a aussi exposé avec Braque, Picasso ou Philolaos, qu’il admire énormément. Alain Douillard, s’inspire de tout… presque au point d’attraper un torticolis à force de contempler les buildings new-yorkais !
“Le Forgeron du Fer”
Du 22 Octobre au 12 Novembre
Magen H. Gallery, 54 East 11th Street

Une parisienne à Brooklyn

Artiste, journaliste et écrivaine, Emma Trincal présente ses dernières peintures abstraites dans une galerie dont le propriétaire, Joe Cesar, est originaire d’Haiti.
Les 17 peintures à l’huile exposées s’inspirent de Paris, Miami et New York où elle a habité et explorent le rôle de la couleur.
ShopTalk Art & Gallery
35 Lafayette Avenue
Brooklyn, NY 11217
Vernissage jeudi 28 Octobre de 18h à 20h
Exposition jusqu’au jeudi 4 Novembre.
Plus d’infos sur le site de l’artiste

Georges Borchardt, agent d'influence

Georges Borchart a accompagné à maintes reprises ses auteurs à des remises de médailles : le Pulitzer, le National Book Awards… Cette fois-ci, c’est lui qui est honoré : « Ca me fait plaisir. Je n’ai pas l’habitude d’être sur le devant de la scène. Le rôle des agents est plutôt dans les coulisses,” explique l’espiègle Georges Borchardt. “C’est probablement la première fois car le métier n’existe quasiment pas en France. Plusieurs éditeurs français disaient jusqu’à récemment qu’ils ne liraient même pas un manuscrit présenté par un agent. J’ai fait ce travail toute ma vie et j’ai oeuvré à ce qu’il soit considéré comme un véritable métier, comme la profession d’avocat où personne ne se pose la moindre question sur la valeur de ce travail.»
La vie de Georges Borchardt se lit comme un roman. Né en 1928 à Berlin, il grandit en France. Il perd sa mère et une grande de partie de sa famille déportée dans les camps. Dans la France occupée, l’adolescent se cache pendant deux ans dans un lycée d’Aix-en-Provence. Il débarque à New York après la guerre, ne parlant pas la langue. « A ce moment-là, l’anglais était enseigné comme le latin. On faisait des thèmes et des versions. Les professeurs ne parlaient jamais la langue. Ils ne voyageaient jamais aux Etats-Unis, quelques-uns peut-être en Angleterre, de sorte que lorsque je suis arrivé, je ne comprenais rien.» Venant d’une France encore soumise au rationnement, ses premiers souvenirs de son arrivée en 1947 sont la profusion de nourriture et la taille des portions.
Livré à lui-même, il passe deux annonces de recherche d’emploi dans le New York Times : “Je n’avais pas grand chose à offrir”, se souvient-il. Il reçoit miraculeusement une réponse d’une agence littéraire : “Je n’avais aucune idée de ce qu’était un agent.” L’agence est spécialisée dans les auteurs étrangers et venait de vendre les droits d’un jeune auteur français inconnu Albert Camus pour 350 dollars.
Georges vend En attendant Godot pour 200 dollars à un éditeur américain et fait ainsi entrer Samuel Beckett en Amérique. Il ne tarde pas à avoir des auteurs à lui. Il apporte aussi les Mémoires de guerre de De Gaulle. Le Général avait mis comme condition que le manuscrit ne soit pas envoyé par la poste mais que les éditeurs se déplacent dans le bureau new-yorkais du jeune agent. Georges raconte:
«Je m’étais installé sur Madison Avenue. L’adresse était magnifique mais il y avait seulement la place pour une petite table avec une machine à écrire. Il ne m’était jamais venu à l’esprit que quelqu’un viendrait m’y voir. J’ai eu la visite de tous les grands éditeurs. J’étais très gêné. La meilleure offre venait d’un éditeur de Boston. Mais le général a décidé de ne pas l’accepter car il ne voulait pas être publié par le même éditeur que Churchill de sorte que c’est Viking qui a publié le premier tome des Mémoires. Je pensais que ça serait mon premier grand succès mais ça ne s’est pas vendu.» Il poursuit :« De Gaulle pour moi c’était très important car comme gosse pendant la guerre, De Gaulle c’était Dieu, c’était le seul espoir. Rencontrer De Gaulle était quelque chose de tout à fait extraordinaire. »

En un demi-siècle, il a contribué à la publication aux Etats-Unis de plus de 2000 traductions du français, introduisant aux Etats-Unis Roland Barthes, Pierre Bourdieu, Marguerite Duras, Frantz Fanon, Michel Foucault, Eugène Ionesco, Jacques Lacan ou Alain Robbe-Grillet…L’agence a aussi établi une liste d’auteurs anglophones: John Ashbery, T.C. Boyle, Jerome Charyn, Robert Coover, Mavis Gallant, Ian McEwan, Claire Messud, Susan Minot, George Steiner… Régulièrement il se replonge dans ses archives à l’occasion de remises de prix pour ses auteurs. « C’est drôle quand on regarde de vieux dossiers, c’est un peu comme de regarder de vieilles photos. Vous ne vous souvenez pas d’avoir eu le toupet de dire à un auteur qui maintenant est célèbre : « cette phrase est trop longue » ou « ce personnage est ridicule ».
Le pétillant Georges officie toujours. « Je lis tout le temps» explique-t-il. Tandis que sa femme et sa fille lisent sur Sony Reader, lui préfère les manuscrits papier. Il continue à “placer” 30 traductions de livres par an et se réjouit de la parution prochaine aux Etats-Unis du dernier Jean Echenoz et Marie NDiaye.
Photos : Tony Behar

Une épidémie de mécontentement venue de France

Il s’avère que britanniques et français répondent différemment à leurs gouvernements respectifs, pourtant confrontés à un même enjeu, celui de diminuer les dépenses de l’Etat afin de faire face à la crise. Anne Applebaum, journaliste à Slate.com, a entrepris de comparer ces caractéristiques nationales, à savoir le flegme britannique contre la fougue française. Loin d’être « génétiques », ces stéréotypes se fondent pour elle à la fois sur des « expériences historiques » et sur un contexte politique. Le penchant français pour la grève viendrait notamment du fait que les mouvements sociaux ont souvent été annonciateurs de bouleversements politiques majeurs (la Révolution, la Commune, Mai 68). Il n’y a cependant pas de déterminisme, et une culture de la manifestation pourrait aussi se développer en Grande-Bretagne. Le New York Times, dans un article similaire, rappelle cependant que celle-ci existe bien, citant notamment les mouvements de protestation anglais de ces dernières années. La nation britannique étant désormais divisée, le journaliste parie même que « l’épidémie française [de contestation sociale] pourrait se propager » de l’autre côté de la Manche.
Tout comme The Associated Press et le Wall Street Journal, Bloomberg revient sur la récente déclaration de Christine Lagarde sur le coût des grèves. Alors que vendredi dernier le Sénat a approuvé la très controversée réforme des retraites, pour la Ministre de l’Economie une seule journée de mobilisation nationale engagerait une perte de 200 à 400 millions d’euros. Si elle risque d’en faire tiquer plus d’un de l’autre côté de l’Atlantique, cette estimation chiffrée ne semble pas perturber les journalistes américains. CNN évoque aussi les éventuels dégâts « immatériels » (Lagarde parle de préjudice moral) ainsi que l’impact sur « l’image de la France à l’étranger » en plus de cette somme.
Dans le collimateur aussi, la cote de popularité (ou plutôt d’impopularité) de Sarkozy. Toujours dans le même article, Bloomberg reprend un sondage publié ce week-end dans lequel le président passerait sous la barre des 30%, soit 26 points en dessous du Premier ministre François Fillon. Comme le rappelle Business Week, il atteint son niveau le plus bas depuis l’élection présidentielle de Mai 2007. Mais les américains apparaissent loin d’être défaitistes sur son sort, le président pouvant toujours « rebondir » en 2012 (Bloomberg).
Après la polémique autour de la rétrospective Larry Clark, les médias américains se penchent cette semaine sur la controverse autour de l’exposition Takashi Murakami au château de Versailles. Le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme, descendant de Louis XIV, vient d’annoncer une poursuite en justice afin d’interrompre l’exposition de l’artiste japonais, ouverte au public depuis maintenant un peu plus d’un mois, rapporte le Wall Street Journal. Les « pièces colorées » inspirées des « mangas japonais » et exposées dans les appartements royaux et le jardin du château, porteraient notamment atteinte à « la mémoire de ses ancêtres », mentionne le New York Times. Les protestations des traditionalistes qualifient l’évènement d’« irrespectueux et provocateur » (Wall Street Journal) ou même de « grotesque » (Newser). L’action en référé, et la pétition de 11000 signatures l’accompagnant, ne devraient cependant pas compromettre le succès de l’exposition, comme cela fut le cas pour Jeff Koons il y a deux ans, rappelle le New York Times.

Le projet d'impôt sur les Français de l’étranger rejeté, sans surprise

Les Français aisés résidant à l’étranger peuvent souffler, ils ne seront pas soumis à l’impôt hexagonal l’an prochain. L’amendement au projet de budget 2011 déposé par le président PS de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, a été rejeté vendredi par le gouvernement en séance plénière (voir le compte-rendu des débats ici), après avoir subi le même sort quelques jours plus tôt en commission.
Malgré ce revers prévisible, l’objectif reste atteint pour Mr. Cahuzac dont la proposition a provoqué un vif débat en France et à l’étranger: « Il faut que le débat (sur l’imposition des Français de l’étranger, ndlr) ait lieu et cet amendement n’avait que cet objet, précise-t-il à French Morning. Tous les députés, de la majorité ou de l’opposition, qui se sont exprimés ont indiqué ne pas avoir d’hostilité de principe à une telle disposition, et tous ont bien conscience des grandes difficultés techniques qu’il faudrait surmonter
La proposition d’un impôt sur les Français résidant à l’étranger n’est pas nouvelle. En 2007, Dominique Strauss-Kahn, alors candidat à la candidature à l’Elysée l’avait inclus dans son programme. Présenté début octobre, l’« amendement Cahuzac » prévoyait que les Français vivant à l’étranger et percevant plus de 200.000 euros de revenus annuels devaient acquitter une « contribution de solidarité nationale» de 5%, dès lors que leur expatriation leur permettait de payer moins d’impôts qu’en France. Les Etats-Unis disposent d’un système similaire. Les 335.000 citoyens américains travaillant à l’étranger (37 milliards de dollars de revenus, dont 20 milliards taxables) ont rapporté à Washington environ 5 milliards de dollars d’impôts supplémentaires en 2006, soit 0,5% de l’impôt sur le revenu.
« Nos compatriotes expatriés vont élire des députés qui voteront le consentement à l’impôt et l’impôt lui-même. Certes, il est exclu de leur dénier ce droit puisqu’ils seront, comme les autres, des députés de la Nation. Mais ils voteront un impôt sur le revenu que leurs électeurs n’acquittent pas en France et qui, bien souvent, est inférieur là où ils vivent et travaillent qu’au sein de nos frontières, argumente-t-il. Il me semble que cela mérite que l’on en parle d’autant que des efforts difficiles vont être demandés aux Français et qu’il serait peut-être normal que tous soient sollicités. »
Dans le Nord-Est des Etats-Unis, où se tenaient dimanche des élections partielles pour l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE), la proposition du socialiste a suscité de vives critiques. Les listes en compétition, y compris celle de gauche, ont condamné l’initiative parlant pêle-mêle de « méconnaissance exaspérante de la mobilité internationale », d’une proposition qui « semble dresser les Français les un contre les autres » et susceptible de « radicaliser l’opinion des Français de l’Hexagone contre ‘ces expatriés qui sont une charge pour la France’ ».
L’amendement avait peu de chances de passer. La secrétaire d’État au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac avait souligné dès la semaine dernière devant le Sénat que « le gouvernement n’était pas favorable à une évolution de la règle de territorialité » de l’impôt, qui implique que les Français à l’étranger soient uniquement imposés dans leur pays d’accueil. En outre, la mesure de Mr. Cahuzac ne se serait appliquée qu’à un petit nombre de pays avec lesquels la France n’a pas de conventions fiscales, a-t-elle précisé pendant une séance de questions au gouvernement.
Qu’importe, Mr. Cahuzac, ragaillardi par le soutien de certains membres de la majorité comme le président centriste de la commission des finances Jean Arthuis, veut aller plus loin. « Tous les parlementaires sont convenus qu’un groupe de travail s’imposait, souligne-t-il, et j’espère qu’il pourra se constituer ».
AB

Affaire Guerlain : Al Sharpton veut rencontrer Nicolas Sarkozy

Quand la figure de proue du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis demande à être reçu par l’Elysée… Le Révérend Al Sharpton, leader de la communauté afro-américaine et candidat démocrate à la candidature à la Maison Blanche en 2004, souhaite rencontrer le Président Sarkozy lors d’un déplacement en France début novembre,  a confirmé vendredi le porte-parole du pasteur new-yorkais. Il entend évoquer avec le chef de l’Etat ce que les médias appellent désormais « l’affaire Guerlain ».
Jean-Paul Guerlain, descendant du fondateur de la société Guerlain, a suscité l’indignation en déclarant mi-octobre sur le plateau du 13h de France 2, en réponse à une question sur la création d’un parfum: « Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin… » Il s’est excusé depuis.
Ces déclarations ont néamoins choqué jusqu’aux États-Unis, où le fabricant de parfum et sa maison-mère LVMH réalisent une partie de leur chiffre d’affaire. Selon Patrick Lozès, président du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France), différents leaders afro-américains rencontrés lors d’un deplacement à New York les 18 et 19 octobre derniers, lui auraient fait part de leur « émotion ». Ils « ont souhaité réagir et coordonner leurs actions avec celles menées par le CRAN en France », précise-t-il dans un communiqué.
Al Sharpton, qui a été designé pour faire l’éloge funèbre de Michael Jackson, se rendra en France avec plusieurs autres leaders de la communauté afro-américaine. Outre le Président, le charismatique pasteur souhaite aussi rencontrer d’autres responsables politiques francais.

Un marché d'artisanat français à NYC

Le seul marché d’artisanat 100% français de New York revient ! Après Soho et Harlem, c’est l’Upper East Side qui accueille cette quatrième édition de l’Atelier des Anysés.
Céramique, poterie, bijoux, collages, cartes de voeux, vêtements pour enfants, pâtisseries… En tout, huit artistes et artisans français de New York exposeront leurs travaux vendredi 29 et samedi 30 octobre. L’Entraide Française, une association qui soutient les francophones en difficultés familiales, recevra 10% des ventes.

Exposants : Annabelle Fonté, Il fait si beau, Les canelés de Céline, Ma cabane sous les étoiles, Mes Anges, Pauline Galiana, Perrine Pavageau et Stéphanie Rétro

Où ? 350 East 82nd Street (entre 1st et 2nd Avenue), Party Room (7ème étage) New York, NY 10028
accès : lignes 4, 5 et 6 / station: 86th St – Lexington
Quand ? Vendredi 29 octobre de 9h00 à 13h00 et samedi 30 octobre de 14h00 à 17h00
Combien ? Accès au marché gratuit. Ensuite paiement par chèque ou en espèces uniquement.