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Chopin à Miami

La talentueuse pianiste Annemieka Spoelstra viendra partager sa passion pour Chopin à travers une série de concerts intitulés “An evening with Chopin”.
Toute cette semaine, la musicienne se produira dans plusieurs lieux de la ville, aussi bien dans une église que dans un concept store.
Elle jouera notamment à l’Alliance Française de Miami vendredi soir pour $10 ($20 avec son nouveau CD, « Toccare »)
Dates:
Jeudi 23 Septembre à 18h, CityLoftArt, Miami Design District 61, NE 40th Street, Miami
Vendredi 24 Septembre à 20h,  Alliance Française de Miami, 618 SW 8th Street ‐ Miami
Samedi 25, Septembre à 20h, Corpus Christi Church, 3220 NW 7th Avenue Miami
Dimanche 26 Septembre à 18h, Steinway Piano Gallery , 4104 Ponce de Leon Blvd Coral Gables
Programme : Fréderic Chopin (18101849)
Etude en la bémol major, opus 25 nr., Allegro sostenuto
Fantaisie‐Impromptu en do# mineur, opus 66, Allegro agitato
Waltz en do# mineur, opus 64 nr.2, Tempo giusto
Waltz en mi mineur, opus posthume, Vivace
Etude en do mineur, opus 10 nr.12, Allegro con fuoco
Polonaise en do mineur, opus 40 nr.2, Allegro maestoso
Polonaise en fa# mineur, opus 44, Moderato
Nocturne en do# mineur, opus posthume, Lento con gran espressione
Nocturne en do# mineur, opus 48 nr.2, Andantino
Nocturne en si bémol mineur, opus 9 nr.1, Larghetto
Ballade en sol mineur, opus 23, Largo

Thierry Henry s’offre un triplex à Soho

On se demandait où Thierry Henry allait déposer ses valises en arrivant à New York. Réponse : SoHo. Selon le site Curbed, spécialiste de l’immobilier à New York, le footballeur français s’est installé dans un triplex de Crosby Street, à quelques encablures de l’appartement d’Alicia Keys. Montant de la transaction : 14.85 millions de dollars.
« Il a adoré l’appartement tout de suite, précise Ivan Prochtov, l’heureux agent de City Connections qui a conclu le deal. L’appartement a une vue à 360 degrés sur SoHo, il est entièrement privé. C’est l’un des meilleurs appartements du quartier. »
La localisation du futur appartement du champion du monde faisait l’objet de spéculations depuis sa signature avec les New York Red Bulls le 14 juillet dernier. Lors de sa conférence de presse de présentation, Thierry Henry avait precisé qu’il souhaitait « habiter en ville ». «  J’adore Downtown », avait-il répondu à une question de French Morning. Par la suite, il avait été « fréquemment » vu pendant l’été à SoHo et TriBeCa, rapporte le Wall Street Journal, citant des agents immobiliers locaux. « Il était vu comme la récompense à décrocher pour les agences immobilières d’élite ».
Le triplex du champion du monde est composé d’un penthouse de deux étages vendus pour  neuf millions de dollars et d’un appartement à l’étage inferieur, vendu pour 5.85 millions de dollars et accessible par ascenseur. En plus d’imposantes fenêtres qui s’étirent du plancher au plafond, qui depuis le dernier étage lui donneront une vue imprenable sur Manhattan, le penthouse d’une superficie totale d’environ 521mètres carrés comporte deux chambres, plusieurs salles de bains et un patio. A l’étage inferieur, une kitchenette et une autre chambre sont disponibles. S’ajoutent à cela 418 pieds carrés d’espaces extérieurs, dont un jardin de bambous dans une cour intérieure. « L’appartement, souligne le site de City Connections, est parfait pour vivre et recevoir, et le bâtiment luxueux dans lequel il se trouve est à la hauteur de son élégance ». Avec ça, s’il ne marque pas de buts…

“L’étrange affaire” de Sodexo et de Saint-Gobain

Dans les rangs du patronat français, certains soupçonnent l’association Human Rights Watch d’avoir profité d’une rentrée sociale explosive dans l’Hexagone pour mettre de l’huile sur le feu. « Il n’y a absolument aucun lien entre la publication du rapport et les évènements en France. Nous voulions sortir le document avant notre Fête du Travail, le 6 septembre, et l’intégrer ainsi aux débats sur les questions sociales aux États-Unis » se défend l’auteur du rapport, Lance Compa.
Professeur à la prestigieuse université de Cornell et spécialiste du droit du travail, Lance Compa explique avoir passé 18 mois à recueillir des témoignages d’employés, à lire des documents de travail, à correspondre avec les entreprises et à rédiger son rapport. Résultat: 130 pages et un titre pour le moins intriguant: “Une affaire étrange: violations de la liberté d’association des travailleurs aux États-Unis par certaines multinationales européennes”. Une dizaine d’entreprises, dont les françaises Sodexo (100.000 salariés en Amérique du nord) et Saint-Gobain (20.000 employés aux États-Unis) se voient épinglées pour non respect du droit syndical dans certaines de leurs filiales américaines, allant à l’encontre de leur propres valeurs, violant même ponctuellement la loi américaine, pourtant moins stricte que la réglementation française et européenne. Des accusations que réfutent le géant de la restauration collective et le leader mondial des matériaux de construction.
Dans les deux cas, l’auteur dénonce, exemples à l’appui, ce qu’il estime être des flagrants délits de non respect des normes internationales: campagnes d’intimidation menées par la direction via des réunions (“captive-audience meetings”) ou des tête-à-tête (“one-on-one meetings”) au cours desquels les employeurs font part de leur déception aux employés adhérant ou soutenant un syndicat, voire adressent des menaces de licenciement. Des actions interdites par la convention sur le droit d’association des travailleurs de l’organisation internationale du travail (OIT), convention ratifiée par la France… mais pas par les États-Unis. La loi américaine n’interdit donc pas les discours anti-syndicaux et les menaces verbales (elle ne les encourage pas non plus!). Selon le rapport, un des cas les plus criants est celui de l’usine Saint-Gobain de Worcester, dans le Massachusetts. Les salariés ont fini par dissoudre leur syndicat. La porte-parole de la filiale américaine de Saint-Gobain, Karen Cawkwell, s’en défend, rappelant que « la situation était complexe et que ce sont les salariés eux même qui ont voté, en toute liberté, de ne plus être représentés par un syndicat. »
Autre point commun: la non reconnaissance de la représentation syndicale choisie par le personnel. Selon la loi américaine, si plus de 50% des employés votent en faveur d’un syndicat, ce dernier représente alors exclusivement l’ensemble du personnel de l’entreprise. Une loi contestée parfois par les entreprises visées – d’où l’accusation de violation du droit du travail américain. C’est notamment le cas de Sodexo, engagée depuis des années dans un bras de fer avec le Service employees international union (SEIU). « Nous entretenons un dialogue ouvert et positif avec tous les syndicats, excepté le SEIU, en raison de ses campagnes de dénigrement qui salissent la réputation de Sodexo », explique Alfred King, le directeur de la communication de Sodexo USA.
Le SEIU, dirigé pendant 16 ans par le très charismatique Andy Stern, est extrêmement actif. Le 16 avril dernier, une manifestation de salariés devant le siège américain de Sodexo, à Gaithersburg, dans le Maryland, avait été largement médiatisée du fait de la présence et de l’arrestation de l’acteur Dany Glover (célèbre pour son duo avec Mel Gibson dans l’Arme Fatale) aux côtés d’Andy Stern. Durant l’été, la fédération CGT des services a porté plainte auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour non-respect des droits syndicaux par Sodexo aux États-Unis (et en Colombie). Le SEIU a fait de même. « Le seul but du SEIU est de devenir le syndicat dominant de notre industrie, aux détriments des autres syndicats » ajoute Alfred King. Le dialogue est donc rompu. Sodexo USA se targue d’avoir un taux de syndicalisation très élevé: 15%, soit le double de la moyenne nationale dans le secteur privé (secteurs privé et public confondus, le taux de syndicalisation aux États-Unis est de 12,3%… il est en dessous des 8% en France).
« Les employeurs aux États-Unis peuvent licencier des employés ayant participé à une manifestation, comme celle qui s’est déroulée en France le 7 septembre dernier », déplore Lance Compa. Ce que devrait interdire la reforme en cours, l’Employee Free Choice Act. Ce texte (auquel Andy Stern, l’ex-patron du SEIU, a largement contribué), actuellement bloqué au Congrès « par une minorité républicaine”, a le soutien de Barak Obama. Il comprend de nombreuses mesures pour protéger les salariés qui souhaitent se syndiquer. « Ce n’est pas un texte miracle. Il y aura toujours des pressions sur les employés pour qu’ils n’adhèrent pas à une organisation syndicale. Mais il devrait leur permettre de choisir librement leurs représentants”, estime Lance Compa (Sodexo et Saint-Gobain n’ont pas voulu s’exprimer sur la réforme). Avant de conclure: « Nous espérons que ce rapport aidera le vote du texte au Congrès”. L’Employee Free Choice Act n’est toujours pas à l’ordre du jour au Sénat.

Céleste Boursier-Mougenot à Glow, Santa Monica

Céleste Boursier-Mougenot est musicien de formation, il s’est tourné vers les arts plastiques et travaille à extraire le « potentiel musical » et acoustique des objets les plus divers. Il vit et travaille actuellement à Sète et tente de donner une forme autonome à sa musique en réalisant des installations en relation avec les données architecturales ou environnementales des lieux d’exposition. Il présentera sur la plage de Santa Monica une nouvelle oeuvre.
Glow se déroule de 7pm à 3h du matin. Les boissons alcoolisées sont servies jusqu’à 2 h, loi californienne oblige…
Où : Glow, Santa Monica Beach, Santa Monica, CA 90401
Quand : Samedi  25 septembre 2010, dusk-to-dawn art event
Pour plus de renseignements : www.glowsantamonica.org ou www.santamonica.com/glow
Entrée: Parking ($5 – $20) www.smgov.net/parkingspacenow

« Bouillon », Marie-Josée Lord

Marie-Josée Lord est née à Haïti et arrivée à Québec à l’âge de 5 ans. Elle fait ses débuts à l’Opéra de Vancouver en 2002 avec la Princesse Aida, puis à l’Opéra de Montréal en 2004 avec une magnifique interprétation de Mimi dans La Bohème. Elle sera aussi remarquée pour sa performance de Marie-Jeanne dans l’opéra-rock Starmania, cette même année à Montréal.
Avec “Bouillon” (pot-pourri en créole), la cantatrice veut “démystifier” l’art lyrique, le “désnobiser”, avec un répertoire où se mêlent grands classiques (Bizet, Verdi) et compositeurs plus populaires (Plamondon, Lama).
Où: Théâtre Raymond Kabbaz, 10361 W. Pico Blvd., Los Angeles, CA 90064. Tel. 310-286 0553
Quand : Vendredi 24 septembre 2010 à 20h00. Réception à 19h00
Pour plus de renseignements : http://www.theatreraymondkabbaz.com/
Entrée: $40, inclut un verre de champagne et toasts. ($25 pour étudiants, hors d’oeuvres compris)

Les photos du Café de Rentrée de LA Accueil

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C’était la rentrée le 15 septembre dernier pour Los Angeles Accueil, une association dont la mission est de « permettre à ses membres de créer des liens et de favoriser une meilleure integration”*. Le « Café de Rentrée » 2010 de LA Accueil s’est tenu dans les jardins de l’Hôtel Sofitel de Beverly Hills. Etaient présents la nouvelle Présidente de l’association, Mme Marie-Carole Delacruz, le Consul de France à Los Angeles, M. David Martinon, ainsi que le Directeur des Opérations du Sofitel de Los Angeles, M. Sébastien Pfeiffer. Créé en 1992, l’association regroupe à présent environ 300 membres francophones de tout âge. Elle organise un « Café-rencontre » mensuel, ainsi que des activités sportives et culturelles tout au long de l’année.Bon à savoir : L’association organisera un Barbecue ouvert à tous le 26 septembre prochain.

Bienvenue au Café de Rentrée 2010 « LA accueil »
Cour du Sofitel lors de l’événement, une centaine de personnes présentes
La nouvelle Présidente de LA accueil, Marie-Carole De La Cruz
Tableau d’activités proposées aux membres

Documentation évènements proposée aux invités

David Martinon, Consul de France à LA

Inscription aux activités proposées par LA accueil

Buffet offert par l’hôtel Sofitel et LA Accueil

Tous les âges représentés

Sonia Shah, Coordinatrice de Alliance Française de Los Angeles
Le Consul de France David Martinon s’adresse aux convives

Cliquez sur les photos pour les afficher en grand !

Un voile terroriste sur la France

Les Français de New York doivent se sentir bien à l’abri loin de France. «La menace terroriste est réelle »: voilà les propos, pour le moins inquiétants, récemment tenus par le ministre de l’intérieur Brice Hortefeux et repris par le Wall Street Journal et le New York Times cette semaine. Si le seuil de vigilance a sensiblement augmenté,  les quotidiens soulignent cependant que les mesures de sécurité restent identiques, notamment dans les transports parisiens. Même si l’évacuation de la Tour Eiffel et de la station de métro Saint Michel mardi soir s’est avérée une fausse alerte, une agence de contre-espionnage affirme dans le Washington Post que« le risque d’attaque terroriste sur le sol français n’a jamais été aussi élevé ». Comme le montre Bernard Squarcini dans le quotidien, la France est aujourd’hui « la cible prioritaire pour certains groupes islamistes radicaux » à la fois à cause de son histoire coloniale, de sa présence militaire en Afghanistan, et bien sur de la loi sur l’interdiction de la burqa.
«Premier pays européen à passer une telle loi», rappelle le Washington Post, la France a aussi fait les choux gras de la presse américaine avec l’adoption de ce texte. Après l’approbation de l’Assemblée Nationale en juillet, le Sénat a en effet voté la loi mardi dernier à 246 voix contre une seule. Si elle est validée par le Conseil Constitutionnel, la loi entrera en vigueur début 2011. Le Parti Socialiste, refusant de légiférer sur ce sujet a préféré s’abstenir, souligne le Wall Street Journal. Ce qui a surtout attiré l’attention des médias américains, c’est que le texte ne fait aucune allusion à la burqa. Si la loi interdit de cacher son visage en public, les mots « voile », « femme » et « musulman » ne sont jamais mentionnés, souligne le Washington Post. Pour ce dernier, même si la loi «affecte moins de 2000 femmes», elle reste un « symbole de la défense des valeurs françaises ». Le New York Times affirme aussi que la loi respecte les valeurs traditionnelles de la République comme la laïcité et le droit des femmes. Cependant l’article du Wall Street Journal met à jour la tension existante avec « la liberté de culte », qui fait aussi partie des valeurs républicaines. Il rappelle que le Conseil d’Etat a déjà émis un doute quant à l’adéquation entre cette loi et les  « engagements internationaux pour les droits de l’homme » de la France. Le blog du quotidien, affirme que si cette loi peut apparaitre choquante aux Etats-Unis, elle risque d’« alimenter le courroux du monde islamique ».
Plus légèrement cette fois, les médias américains ont relayé les exploits sportifs français… mais sans grand enthousiasme. Après la victoire de la France sur l’Argentine samedi dernier, l’équipe de France de tennis se retrouve en finale de la Coupe Davis, et ce pour la première fois depuis 2002 rappelle le San Francisco Chronicles. Mais tout cela laisse un goût amer aux Américains, qui détenant le record de victoires au sein de la compétition internationale, peinent à y retrouver une place de choix ces dernières années. Pour sa part, CNN insiste sur la déception de l’équipe argentine après sa défaite cuisante en demi-finale. Le site de la chaine rappelle aussi que la grande finale de la Coupe Davis aura lieu en décembre prochain.

Se déhancher sur du Klezmer

Pour changer un peu de la house, de la pop, du hip-hop, de la chanson française, du jazz, de la soul, … rendez-vous au concert de Klezmer Juice. Ce groupe a décider d’embrasser la musique Yiddish du Klezmer, teintées d’autres musique du monde. Le tout crée un mélange sympathique en tradition musicale juive et musique d’aujourd’hui.
Klezmer Juice au Barbes
19h
376 9th St. (corner of 6th Ave.) Park Slope, Brooklyn 347 422 0248

Le fils de Coltrane en concert

C’est l’anniversaire de John Coltrane, le génie du jazz, le 23 septembre. Et il se trouve que son fils, le non moins talentueux saxophoniste Ravi Coltrane se produit au Village Vanguard pendant 6 jours avec trois autres musiciens. C’est que le petit s’est fait une place dans le milieu du jazz et que sa légitimité n’est plus à questionner. Ambiance guarantie.
Ravi Coltrane Quartet $35
Village Vanguard
178 Seventh Ave South (between Perry and W 11th Sts)
212-255-4037

Bertrand Bonello part en guerre

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Le réalisateur Bertrand Bonello est présent au festival Crossing the Line, avec De la guerre, son dernier film. Le toujours étonnant Mathieu Amalric y incarne un réalisateur qui se fait par erreur enfermer dans un cercueil toute une nuit. L’expérience traumatisante va l’amener à reconsidérer sa vie entière. Il finira par suivre un intriguant jeune homme qui le mènera dans une sorte de royaume bucolique où une Italienne (Asia Argento) règne en maître.
Cinéaste underground, Bonello a vu ses trois précédents long-métrages sélectionnés par les plus grands festivals internationaux: Quelque chose d’organique (2003) au Festival de Berlin, Le Pornographe (2001) avec le mythique Jean-Pierre Léaud à la Semaine de la critique de Cannes et Tiresia, étrange histoire d’un transexuel, en Compétition officielle à Cannes en 2003. Le film sera présenté par Bertrand Bonello.
On War/De la guerre
Mardi 21 septembre à 7pm
FIAF, Florence Gould Hall
avec Mathieu Amalric, Asia Argento, Guillaume Depardieu.

Et 3 court-métrages le mercredi 22 septembre à 20h
Cindy, the Doll is Mine
Where the Boys Are
My New Picture

"iPhoneographers" de tous les pays…

Vous n’avez jamais entendu parler de l’iPhoneographie ? Pourtant, si vous êtes l’heureux utilisateur du téléphone Apple, vous avez sûrement déjà pratiqué cet art inédit ! Mêlant photographie et technologie mobile, l’iPhoneographie sera mise à l’honneur la semaine prochaine à New York.
EYE’EM, un site communautaire qui permet aux amateurs de partager les clichés pris et édités avec leur iPhone, organise une exposition dans une galerie de Nolita.  Les photos iPhone sélectionnées par les internautes et un jury et présentées comme de véritables oeuvres d’art, vont à coup sur provoquer une petite révolution dans le monde de la photographie.

“NYC Local Heroes”, une partie de l’exposition dédiée aux “iPhoneographers” locaux, sera aussi l’occasion de découvrir la ville sous un autre angle à travers des clichés originaux.
Le vernissage de l’exposition aura lieu lundi 27 à 18h.

Où ? OpenHouse Gallery, 201 Mulberry Street, New York, NY
Quand ? Du du 27 au 29 Septembre
Combien ? Gratuit

Plus d’informations sur le mouvement iPhoneography et sur l’exposition
Photo: Jesse Wright

Un Frenchie au pays du motel

Route 66. 2.500 miles synonymes de road trips et d’évasion entre Chicago et Los Angeles. Le long de la mythique “Main Street of America”, des centaines de motels, autre symbole national. 75 d’entre-eux portent le même nom: Motel 6. Contre toute attente, l’enseigne n’est pas américaine, mais française. Depuis 20 ans, elle appartient au groupe Accor, au même titre que Sofitel et Novotel. Et ici, aux États-Unis, les motels constituent le plus gros business du leader européen de l’hôtellerie, propriétaire de 4.000 hôtels à travers le monde.
« Nous sommes positionnés sur 2 segments très différents », explique Olivier Poirot. « Le luxe avec Sofitel, et le très économique avec Motel 6. Les 2 marques sont parfaitement identifiées par nos clients ». Une clientèle aux profils, évidemment, presque opposés: le businessman international d’un côté, le routard ou le motard en Harley Davidson de l’autre. Le patron d’Accor Amérique du Nord fait donc le grand écart entre l’élégance à la française et le pas cher à l’américaine avec, toutefois, un pied plus lourd que l’autre aux États-Unis: 8 Sofitel pour 1.100 Motel 6 (et 60 Studio 6, la version appartements des motels). Excepté le Novotel de Manhattan et sa vue imprenable sur Times Square, rien entre les deux. Pas de “milieu de gamme économique” tel Ibis, la chaîne d’Accor la plus connue dans le monde. « Accor a tenté d’implanter Ibis aux États-Unis, mais ça n’a pas marché. Les Américains acceptent volontiers une chambre de petite taille quand ils voyagent en Europe, mais pas chez eux, même avec une excellente qualité de services. »
Olivier Poirot saisit bien les attentes locales. Il travaille en Amérique depuis 2001, après 9 années passées en Angleterre, déjà pour Accor, où il a occupé différents postes, de contrôleur de gestion à Directeur Financier. Aux États-Unis, il a commencé par New York avant de déménager à Dallas un an après, en même temps que le siège de la filiale du groupe hôtelier. Quand on lui demande si la transition n’a pas été trop dure, le Rémois sourit – la question doit lui être posée souvent! « Ce ne fut pas difficile de passer de Manhattan au Texas car Dallas n’est pas une ville de cow-boys, comme on a tendance à le croire. C’est la capitale du Sud-ouest, une ville de business, plus intéressante qu’on ne le pense. Et puis, nous venions de vivre de près les attentats du 11 septembre, nous habitions Battery Park City, ma femme se trouvait aux pieds des tours… donc partir à Dallas, c’était pas mal. »
Les occasions de bouger ne manquent pas: 1 hôtel Accor sur 3 se trouve sur la côte Ouest, localisation historique du groupe. C’est à Santa Barbara que le premier Motel 6 a vu le jour, en 1962. La nuit coûtait alors 6$ la nuit… d’où le chiffre 6 dans le nom de la chaîne. L’achat des 450 Motel 6, en 1990, a véritablement lancé la présence d’Accor sur le continent. Aujourd’hui, les motels californiens et les Sofitels de Los Angeles et de San Francisco représentent 60% des 800 millions de dollars de chiffre d’affaires de la filiale américaine. « Et depuis cet été, les Américains recommencent à bouger », constate le boss avec soulagement. « De décembre 2007 à mai 2010, le chiffre d’affaires était en baisse non-stop, du jamais vu dans l’histoire de l’ hôtellerie. Le secteur a chuté de 20% ».
Accor Amérique du Nord ne représente que 9% du chiffre d’affaires du groupe, « mais assure 20 à 25% de sa croissance ». Grâce notamment au réseau de franchises. « 40% des motels sont déjà franchisés. A terme, on vise les 60% ». Les Sofitel ont été vendus il y a 4 ans au groupe immobilier chicagoen Gem Realty et à Whitehall, le fonds d’investissement de Goldman Sachs. Accor reste partenaire à hauteur de 25% des parts et assure la gestion des hôtels. L’entreprise envisage à présent de nouveaux partenariats: « nous cherchons activement des solutions pour étendre notre réseau Sofitel sur des villes comme Boston, Atlanta, mais également Vancouver, Toronto et Mexico City », précise Olivier Poirot.
A 42 ans, le Champenois est aujourd’hui citoyen américain. Et après 18 années passées hors de France, un retour au pays semble difficile. « C’est plus compliqué pour moi de travailler dans un environnement français qu’américain ». Il l’a clairement constaté en début d’année lors de son passage au siège parisien de la maison-mère, fraîchement nommé Directeur Financier du groupe. Un poste qui ne se refuse pas, point d’orgue d’une carrière, mais qu’il a pourtant quitté 5 mois plus tard, en mai dernier, « d’un commun accord avec Gilles Pélisson », le PDG du groupe et neveu du co-fondateur Gérard Pélisson. « Je n’étais certainement pas la bonne personne pour ce poste », estime-t-il modestement. Il faut dire que la période était mouvementée, le groupe amorçait un tournant dans son histoire en scindant ses activités en 2 entités indépendantes: d’un côté l’hôtellerie regroupée sous le nom général d’Accor et de l’autre les services (Tickets restaurant notamment), regroupés sous la bannière Edenred.
Loin des turbulences parisiennes, Olivier Poirot a donc retrouvé Dallas, son fauteuil de CEO, sa femme et ses 2 enfants. « Habiter les États-Unis, voire devenir américain, était un rêve d’adolescent ». Réaliser ses rêves a toujours un prix. Et ce ne sont pas les deux fondateurs d’Accor, Paul Dubrule et Gérard Pélisson, qui le blâmeraient, eux qui ont essuyé de féroces critiques, il y a 20 ans, lorsqu’ils ont acheté Motel 6 et réalisé leur propre American dream.