Comment transmettre plus d’une culture à ses enfants sans les étouffer ? Comment accompagner nos ados à s’investir dans de nouvelles amitiés sans pour autant abandonner celles de « leur vie d’avant » ? Comment faire face à un enfant qui, toujours après quelques années sur place, demande à rentrer vivre en France ? Ou encore, quand annoncer le grand départ pour l’étranger ?
Pour ce second épisode « expert », French Expat tend son micro à Adélaide Fulconis, thérapeute de couple et de famille basée en Californie, qui répond aux questions des auditeurs du podcast, et partage des idées et des conseils précieux pour les parents qui vivent l’expatriation (ou s’apprêtent à le faire) avec leurs enfants. Parmi les spécialités d’Adélaide, on retrouve le couple ou encore le traumatisme mais surtout le multiculturalisme.
Partir vivre à l’étranger, un rêve pour certain, un projet un peu fou, une opportunité ou même un besoin vital : les raisons de partir s’établir hors de France ne manquent pas. Mais si l’envie est bien là, un tel changement de vie entraîne beaucoup de questions. Plusieurs fois par an, French Expat vous invite à poser vos questions sur le profil instagram de French Expat.
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.
Offre spéciale Profitez de l’offre French Expat et 4 mois extra gratuits sur CyberGhost VPN : cyberghostvpn.com/frenchexpat
Article publié le 26 novembre 2021 sous le titre « L’artiste franco-américaine Françoise Gilot fête ses cent ans » et mis à jour le 06 juin 2023 par Elisabeth Guédel
Françoise Gilot, « l’artiste dans l’ombre de Picasso » titre le New York Times, est décédée ce jeudi 6 juin, à l’hôpital de Manhattan, près de son appartement et studio de l’Upper West Side. Elle avait 101 ans.
En novembre 2021, Marie-Eléonore Noiré avait dressé son portrait à l’occasion du centenaire de la peintre et d’un hommage rendu au FIAF en présence des deux filles de l’artiste franco-américaine. Françoise Gilot, native de Neuilly-sur-Seine, n’était pas venue, préférant « les conversations en petit comité aux grandes festivités », confiait alors sa famille à notre journaliste. Nous vous proposons de relire ce portrait publié en novembre 2021, que nous avons actualisé en apprenant le décès de l’artiste.
Une artiste égale à ses pairs
Parfois réduite à son statut de compagne d’hommes célèbres, Françoise Gilot « a rapidement tracé sa propre route », explique sa plus jeune fille, Aurelia Engel. Sa carrière prolifique a commencé dès son plus jeune âge, auprès de sa mère céramiste et aquarelliste qui, « en lui interdisant d’utiliser une gomme, lui a appris à s’approprier chaque trait, lui répétant qu’il n’y avait pas d’erreur, juste un cheminement. »
En 1943, après leur rencontre dans un restaurant parisien, Françoise Gilot devient la muse de Pablo Picasso, de quarante ans son aîné. Elle fréquente les grands artistes de son cercle d’amis (parmi lesquels Henri Matisse, Georges Braque, Jean Cocteau, Paul Eluard et André Malraux) et renonce à ses études de droit pour se consacrer entièrement à la peinture. Deux enfants naissent de leur relation tumultueuse : Claude et Paloma.
Avec le temps, les palettes de couleurs qu’elle utilise se font plus froides et son univers plus domestique. Elle quitte en 1953 un homme colérique et distant. « L’influence de Pablo Picasso sur son travail est souvent évoqué, mais l’inverse est vrai aussi », insiste le marchand d’art Patrick Weathers, qui dit avoir acquis, depuis 1972, au fil des années passées à vendre les œuvres de Françoise Gilot, « une grande appréciation de son travail ».
Mariée ensuite au peintre Luc Simon avec lequel elle aura une fille – Aurélia Engel, aujourd’hui conservatrice de ses archives –, elle réintroduit lyrisme et poésie dans ses tableaux. « Elle peint ses émotions, répétant souvent “ne pas peindre ce qu'[elle] regarde, mais bien ce qui [la] regarde », ajoute sa cadette. Le comportement ludique de ses enfants reste au centre de ses compositions. Pour Patrick Weathers, « elle fait entrer le concept de famille dans les mouvements artistiques d’avant-garde ».
Le monde pour inspiration
Les paysages californiens baignés de soleil deviennent un thème récurrent après sa rencontre avec le biologiste américain Jonas Salk en 1969 (elle l’épouse l’année suivante). Constamment en déplacement entre l’Europe et les Etats-Unis, elle puise aussi son inspiration ailleurs, au détour des multiples pays qu’elle visite. Certaines de ses séries font notamment la part belle aux mythes grecs, aux canaux vénitiens et aux femmes indiennes et sénégalaises. Sur le modèle des kakémonos japonais et des thangkas tibétains, elle produit également plusieurs peintures flottantes sur de grandes toiles de coton.
Ses illustrations, peintures à l’huile, gouaches et lithographies – figuratives ou abstraites – témoignent à la fois d’influences cubiques et fauvistes. Aurélia Engel ajoute : « Quand [Françoise Gilot] évoque sa jeunesse à Paris sous l’occupation allemande, elle rappelle qu'”il ne fallait pas hésiter, car on pouvait mourir le jour même. Il fallait s’exprimer tout de suite” ». Au-delà de « son excellent coup de crayon », Patrick Weathers « admiresa capacité de coloriste ». Il voit dans ses œuvres « une qualité qui manquait à Matisse et à Picasso, dont le travail était volumineux. Le sien est à la fois gracieux et élégant, ce que ni l’un ni l’autre ne semblent avoir réussi à maîtriser.»
En 2019, François-Xavier Rouxel imagine un jardin d’intérieur où les familles pourraient manger et cuisiner à partir de fruits et de légumes jardinés par l’intelligence artificielle. Cette année, les bacs de jardin Gardyn sont présents dans plus de 40.000 maisons américaines, une croissance qui a eu lieu en pleine crise du Covid.
« Les conteneurs qui avaient les premières ‘Gardyn’ sont partis de la Chine fin janvier 2020, trois jours avant la fermeture des frontières, et sont arrivés et ont été envoyés aux premiers clients en mars 2020, une semaine avant la fermeture des États-Unis », se rappelle François-Xavier Rouxel, qui ne s’est pas laissé abattre par la crise sanitaire et ses incertitudes.
François-Xavier Rouxel a débuté par des prototypes créés par une imprimante 3D qui tournait pendant des jours.
Réduire l’impact écologique
Avec près de 120 employés en télétravail aux États-Unis, une équipe de designers à Grenoble, et une usine de production française en Chine, l’entrepreneur installé dans la région de Washington, à Bethesda, est fier de l’avancée « des Gardyns » comme il les appelle, qui visent à aider les consommateurs à manger mieux et plus sainement, tout en réduisant l’empreinte carbone de la production de fruits et de légumes.
Ancien élève de l’école des mines, François-Xavier Rouxel avait déjà fait quelques passages aux États-Unis pendant ses études, notamment en Californie et à l’Université du Michigan. Sa première expérience professionnelle à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) le plonge dans le monde des régulations. « On essayait de trouver des solutions pour qu’il y ait le moins d’impact possible sur l’environnement », se rappelle-t-il, liant cette expertise avec la mission de Gardyn aujourd’hui.
Sa vie professionnelle l’emmène à Marseille où il découvre deux choses qui vont être le ciment de son style de vie : le triathlon et les marchés fermiers. « On fait trois à quatre ironman par an donc la nutrition est primordiale ». Quand il regarde la manière dont nous consommons dans les pays occidentaux, il y voit une « aberration ».
De nouvelles plantes sont régulièrement ajoutées à la sélection de fruits et de légumes.
900.000 kg de plantes sans pesticide
Quand son épouse accepte un emploi à Washington pour l’Union européenne, il la suit et découvre les difficultés des Washingtoniens à acheter des fruits et des légumes peu onéreux et bons. Il est embauché à Capgemini dans l’industrie du cloud, mais commence à réfléchir à inventer une machine qui produirait des légumes chez lui grâce à l’intelligence artificielle qu’il maîtrise. Problème : il ne connaît rien aux plantes. « Une amie m’a alors conseillé de contacter l’université canadienne McGill et quand j’ai présenté le projet au département des plantes, ils ont accepté, ils sont devenus mes premiers partenaires », explique le Français.
S’en suivent des levées de fonds de grande ampleur avec 15 millions de dollars collectés en 2021 et puis 35 millions de dollars en 2022. L’entreprise en est déjà à sa troisième version, et les chiffres sont impressionnants : les « Gardyns » ont produit près de 900.000 kg de plantes sans pesticide, selon la société.
La mission de Gardyn ne s’arrête pas là, et François-Xavier Rouxel a de grands espoirs pour l’avenir de l’agriculture : « j’espère que notre invention va être un ‘game changer’ qui pousse à repenser notre manière de consommer ».
Il n’a pas courbé l’échine. Après avoir été contraint de fermer les portes de son établissement L’Edito à Miami Beach, emporté par la crise sanitaire, Christophe Bibard a su se relever. Le chef français de 43 ans vient de cofonder l’enseigne No Reservations, un restaurant et bar à vin implanté à North Miami.
Ancien candidat de la deuxième saison de l’émission de télé-réalité culinaire française « Top Chef », ayant fait ses premières armes dans de prestigieux établissements parisiens, tel le Plaza Athénée, Christophe Bibard a commencé son périple au pays de l’Oncle Sam il y a tout juste une décennie. Deux ans plus tard, il ouvrait son premier restaurant, épaulé par sa femme Hanane. Un établissement jadis florissant qui baissera toutefois définitivement le rideau au début de la crise sanitaire.
Des mois sans travail
« C’était la fin d’une belle aventure familiale, indique non sans émotion le chef français, diplômé d’une école hôtelière parisienne. Comme beaucoup d’entre nous, nous avons subi de plein fouet la pandémie. Notre chiffre d’affaires était en berne en raison d’une forte baisse de la fréquentation. Ma femme était par ailleurs enceinte de sept mois et ne pouvait plus travailler à mes côtés. J’ai essayé de tenir la barre tant que je le pouvais, mais il valait mieux tout arrêter que s’entêter. »
Après avoir rendu à contrecœur son tablier, le père de famille peine à retrouver du travail. « J’avais beau chercher un poste dans la restauration, je ne trouvais rien car plus personne n’embauchait à ce moment-là », confie le jeune quadra qui a alors traversé une période de vaches maigres. « Toutes nos économies y sont passées, souligne-t-il. Il fallait payer les factures et survivre pendant ces mois difficiles. On se demandait comment on allait pouvoir continuer d’avancer, mais on n’a jamais baissé les bras. »
Une adresse intimiste
Et la persévérance a fini par payer. Durant l’été 2020, Christophe Bibard a fait une rencontre fortuite, celle de la restauratrice américano-australienne Liza Meli, officiant depuis plus de vingt ans à Miami, qui lui a proposé de participer à la réouverture de son établissement BarMeli69. Le restaurant, comme tous ceux de la ville, était alors à nouveau autorisé à servir des repas en salle. « C’était le 31 août, une date toute particulière pour moi car il s’agit aussi du jour de la naissance de mon second fils, se réjouit-il. Le matin, j’étais à la maternité et l’après-midi, derrière les fourneaux. »
Depuis, leur collaboration a pris une nouvelle dimension. L’employeuse et l’employé sont désormais associés. « Liza Meli a vu que j’avais géré son établissement comme si c’était le mien, et m’a une nouvelle fois tendu la main », relate le Parisien. De leur union professionnelle est né en avril dernier No Reservations, une adresse intimiste et moderne qui s’étend sur près de cent mètres carrés, pouvant accueillir une quarantaine de convives. « Comme son nom l’indique, nous ne prenons pas de réservations, lance Christophe Bibard, esquissant un large sourire. Certes c’est un parti pris, mais bien souvent les clients réservent puis ne viennent pas, sans annuler au préalable, ce qui est préjudiciable. Avec une si petite salle, nous ne pouvons pas nous le permettre. »
À la carte, qui se veut éclectique et raffinée, le chef français revisite la traditionnelle blanquette de veau en la mariant aux saveurs asiatiques, propose une salade niçoise déstructurée agrémentée d’un steak de thon snacké, ou encore des raviolis de queue de bœuf. « C’est un menu qui invite au voyage », précise le copropriétaire qui ne boude pas son plaisir. « Je suis heureux d’entamer ce nouveau chapitre professionnel. Je me sens accompli. »
Des quatre murs de sa chambre coincée sous les toits de Paris aux plus grandes salles de concert, il n’y a qu’un pas. Et surtout quelques mois. Révélée par les vidéos qu’elle postait anonymement sur Youtube durant le Covid, la chanteuse et musicienne française November Ultra va entamer ces prochaines semaines une tournée nord-américaine, dans la foulée de la sortie de son premier album, « Bedroom Walls », dont le nom fait référence à la genèse de ses chansons.
Cette chanteuse à la voix d’or et chaleureuse, facilement comparée à Adèle par de nombreux fans, a ému et séduit par les textes touchants de ses morceaux, mais a aussi gagné les cœurs par sa personnalité très naturelle. Elle chante en français, en anglais et en espagnol. Elle avait déjà tutoyé la célébrité en faisant partie du groupe Agua Roja, aujourd’hui séparé, dans les années 90. Son nom ? Elle s’est inspirée de « Nostalgia, Ultra, de Frank Ocean », un artiste qu’elle adore. Cet ovni de la chanson française a été célébrée aux dernières Victoires de la Musique où elle a été désignée Révélation féminine.
Elle débutera sa tournée américaine dès mi-juin par un voyage au Canada, à Vancouver (jeudi 15 juin), avant d’explorer les côtes ouest puis est des États-Unis : Seattle le vendredi 16 juin à Madame Lou’s (complet), San Francisco le lundi 19 juin à The Chapel (billets ici), Los Angeles le mardi 20 juin au Los Angeles Theatre (billets ici), Washington le lundi 26 juin au Songbyrd (billets ici), New York le mercredi 28 juin au Bowery Ballroom (billets ici), avant d’effectuer un dernier crochet par le Québec, à Montréal le samedi 1er juillet pour le festival international du jazz (billets ici). Dans des salles un peu plus grandes que son appartement parisien, où elle délivrera sûrement de son timbre reconnaissable entre tous son morceau le plus connu, « Soft & Tender ». Et le public pourra se sentir, comme le dit la chanson, « Better, better, I feel better… »
C’est un nouvel événement dans le monde de la nuit à Miami. Cofondée par les Françaises Sarah Jeanty et Rebecca De Rogatis, établies en Floride depuis plus de deux ans, la société événementielle RSVP Agency organise sa toute première soirée baptisée Frenchy Fridays. Les festivités se dérouleront le vendredi 9 juin à partir de 6pm au Upside Rooftop du Moxy dans le quartier de South Beach.
« C’est un rendez-vous mensuel que nous mettons en place afin de nous rassembler, mais aussi pour faire rayonner l’art de vivre à la française à Miami », s’enthousiasme la jeune trentenaire Sarah Jeanty, originaire de Martinique, qui travaille dans l’événementiel depuis une dizaine d’années.
Exigeant un dress code chic et glamour, les organisatrices promettent aux fêtards et noctambules deux DJs pour ambiancer le dancefloor. « Il y aura des grands classiques de la musique française, telles des chansons de Claude François et Serge Gainsbourg, détaille Sarah Jeanty. On se déhanchera aussi sur des tubes des années 1990, dont ceux des Nèg’ Marrons et de NTM, ou encore sur des titres plus récents signés Singuila, Gims et Aya Nakamura. »
À écouter en goûtant quelques macarons et en sirotant – avec modération, bien entendu – quelques bulles françaises ou un verre de ti-punch concocté à base de rhum martiniquais et autres spiritueux bien de chez nous.
Pour accéder à cette soirée franco-américaine, il faudra revêtir votre plus bel habit blanc, exception faite pour les chaussures et les accessoires. Jeudi 8 juin, après une longue période d’interruption, la fameuse White Party de French Tuesdays revient à Los Angeles. Cette méga-fête aura lieu au septième étage du Godfrey Hotel Hollywood, sur Cahuenga Boulevard, de 7pm à 1am. Son magnifique rooftop peut accueillir jusqu’à 700 personnes.
L’entrée est gratuite pour les membres et leurs amis avant 9.30pm, et coûtera 10$ ou 20$ au-delà de cet horaire. Vingt tables sont disponibles à la réservation, pour passer une soirée près du DJ, lounge au coin d’un braséro ou pour dîner avec une vue imprenable sur les lumières de Los Angeles. En fonction du nombre de convives par table (de 2 à 10), de 250 à 800$ de consommation minimale sont demandés.
Des sushis et des tacos concoctés par le chef Olivier seront vendus toute la nuit. Trois bars serviront du Champagne Telmont (dont Leonardo Di Caprio est un investisseur), des cocktails à base de Gin et de Cointreau et du rosé VieVité (Côtes de Provence). Et n’oubliez pas, rappellent les organisateurs, soyez chics, pas en « crème », mais en blanc !
Qui est donc Fred Rivard, outre notre French Boss du mois. Est-il philosophe – ce à quoi ses études l’ont préparé -, un ingénieur – figure imposée permanente de son quotidien – ou un entrepreneur, fondateur, patron d’une société – ce qu’indique en premier lieu son CV ? Pendant plus d’une demi-heure de conversation, notre interlocuteur va osciller de l’un à l’autre de ces costumes, sans que personne ne puisse dire lequel lui va le mieux. Il évoque aussi bien le « langage réflexif », héritage de la philo, que le « meta monde », héritage des nouvelles technologies, ou encore le « bas coût », qui permet à l’entrepreneur de conquérir des parts croissantes de marché.
En fait Fred Rivard est avant tout un passionné de tech, une sorte de professeur Tournesol qui s’est construit sur deux ou trois grandes observations : « Il y a sur terre plus de puces électroniques que d’êtres humains », et qui possède en lui des certitudes sur l’avenir de la tech : « Bientôt tous les nouveaux systèmes (bluetooth, 5G, wi-fi) se rejoindront pour ne plus faire qu’un ». Les faits lui donnent pour l’instant raison. La tendance est en marche, les coûts ne cessent de se réduire. Ces dernières années, ils ont déjà été divisés par trois.
Devenu entrepreneur parce-que la société qui l’employait, IBM, se refusait à étendre son savoir-faire et sa puissance à des produits autres qu’informatiques, Fred Rivard a donc créé MicroEJ en 2012, une société à deux cultures : la française, celle de son fondateur, et l’américaine, celle de la ville qui abrite une des ses deux entités, Boston : « À mi-chemin entre Nantes et la Silicon Valley ».
[Article partenaire] Ellipse Montessori Academy est une école Montessori bilingue située dans le 7ème arrondissement de Paris. Elle accueille les enfants de la pré-maternelle jusqu’au collège et offre une continuité éducative d’excellence.
Depuis son ouverture en septembre 2017, l’école s’appuie sur la pédagogie Montessori : elle vise à soutenir le développement naturel de l’enfant en créant un environnement adapté aux besoins et caractéristiques liés à son âge.
Ellipse Montessori Academy a pour mission d’éduquer et de transmettre les savoir-faire et savoir-être nécessaires au monde de demain, tout en assurant un socle académique solide.
Chaque classe est encadrée par des éducateurs diplômés AMI (Association Montessori Internationale), francophones et anglophones natifs.
L’équipe pédagogique de l’école bénéficie d’une formation continue et d’une supervision pédagogique à trois niveaux, à la fois en interne, par l’AMI et par l’Éducation nationale.
Une école primaire Montessori bilingue
La Communauté Enfantine, pour les enfants de 2 à 3 ans, met l’accent sur le développement du langage dans les deux langues (français et anglais), l’accompagnement vers l’autonomie et la motricité.
Les Maisons des Enfants, qui accueillent les enfants de 3 à 6 ans, poursuivent l’apprentissage de l’autonomie, l’acquisition de la lecture, du geste d’écriture en collaboration avec le partenaire spécialisé en graphopédagogie de l’école, et des mathématiques grâce à du matériel sensoriel permettant d’explorer des concepts avancés.
Les Communautés Élémentaires, qui regroupent les enfants de 6 à 11 ans, assurent un suivi académique de qualité, donnent du sens à l’acquisition des compétences fondamentales, favorisent la prise de parole et le travail en projet ainsi que l’apprentissage des sciences et biologie par l’expérimentation. Leur environnement est propice au développement des compétences sociales, de la responsabilité et de l’indépendance.
Un collège alternatif bilingue
Le Collège Ellipse Montessori Academy représente un modèle d’enseignement unique :un croisement entre les pédagogies nouvelles (Montessori, Steiner et Freiner) et l’acquisition des compétences du socle commun de l’Éducation nationale.
L’équipe pédagogique est composée de trois enseignants, expérimentés dans les domaines des sciences humaines, des sciences et de l’anglais, ainsi que de nombreux intervenants spécialisés (langues : espagnol-allemand, permaculture, improvisation, cuisine…)
L’approche pédagogique du Collège Ellipse Montessori Academy est innovante et personnalisée, combinant des outils et des méthodes adaptés, des leçons en petits groupes ainsi qu’un suivi et un accompagnement individualisé. Les jeunes sont encouragés à travailler en collaboration sur des projets et à gérer la micro-entreprise du collège favorisant l’autonomie, l’entraide et la responsabilité.
Les collégiens sont présentés aux examens nationaux et passent les certifications en langue anglaise.
Pourquoi choisir Ellipse pour l’éducation de vos enfants ?
Ellipse Montessori Academy respecte à 100% la démarche et les exigences Montessori : des classes spacieuses et claires, un matériel agréé et complet, des éducateurs diplômés AMI à chaque niveau du primaire.
L’école et le collège emploient une démarche d’innovation et de qualité leur permettant de développer des pratiques d’excellence.
Les enfants et jeunes y développent des compétences sociales et morales (gestion des émotions, résolution de conflits, CNV) tout au long de leur scolarité.
L’équipe pédagogique est en étroite collaboration avec les familles (conférences, dialogue, rendez-vous individuels, matinées découvertes…), créant une relation de confiance autour de l’enfant.
Le programme bilingue intégré vise la certification en élémentaire et au collège. Les éducateurs et intervenants sont anglophones natifs.
Ellipse Montessori Academy a su créer le premier collège alternatif au centre de Paris, permettant une continuité pédagogique jusqu’au collège. Le lycée finalisera l’offre pédagogique.
Afin de contribuer à l’équilibre de l’enfant, une large gamme d’activités extra-scolaires sportives et artistiques complète leur journée.
—————- Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Myriam Da Silva a pris ses fonctions de directrice de l’Alliance Française de Berkeley en août de l’an dernier, la tête pleine de défis. Ses objectifs principaux ? « Ramener du monde à l’Alliance, y renforcer le sentiment de communauté, et augmenter sa visibilité en développant ce centre de langue comme un centre culturel dynamique ». Depuis, la Française déroule les initiatives avec enthousiasme et créativité.
« Les années Covid ont beaucoup affecté la fréquentation de l’Alliance », confie la jeune femme, avant d’ajouter : « quand l’ancienne directrice m’a annoncé son départ et m’a invitée à postuler, j’ai vu l’opportunité de développer le potentiel du lieu ».
Expositions, art et vin
Dès son arrivée, la nouvelle responsable retrousse donc ses manches. Elle s’attèle à un premier chantier : celui de vider un garage à l’abandon dans le jardin de l’Alliance afin de le transformer en galerie. Quelques travaux plus tard, une première exposition voit le jour. Et pour l’occasion, Frédéric Jung, le consul général de France à San Francisco, fait le déplacement, ainsi que l’artiste Barrio Manouche. Une ouverture en fanfare qui donne le ton.
Dans sa lancée, Myriam Da Silva organise plusieurs évènements. Les deux premiers – un marché de Noël en partenariat avec l’École Bilingue de Berkeley et une fête de la Francophonie – réunissent plus d’une centaine de personnes. « J’adore organiser… C’est ma seconde nature ! J’ai grandi dans une famille d’artistes et je fais ça depuis toujours », raconte t-elle. Elle imagine également de nouveaux rendez-vous à l’instar des soirées « Art et vin », et elle ajoute des conférences au calendrier de l’Alliance. Dernier exemple en date ? La venue du journaliste Alexis Buisson à l’occasion de la publication d’une biographie sur la vice-présisente des États-Unis, Kamala Harris (qui a vécu à Berkeley).
Un poste, plusieurs casquettes
À terme, Myriam Da Silva cherche à multiplier les partenariats. En plus des cours de français en présentiel à l’Alliance, des cours sont dispensés dans d’autres structures (Ecole Bilingue de Berkeley, Les Petits Francophones ou Beau Séjour…). À la tête de plusieurs associations durant sa carrière, dont une école de flamenco, la jeune femme avoue apprécier particulièrement nouer ces contacts et monter des projets. À tout juste quarante ans – et après vingt ans passés en Californie – cette nouvelle expérience de direction allie ses différentes compétences.
« Ce poste mixe très bien mes casquettes. L’évènementiel, le management, l’engagement et l’enseignement », précise t-elle. Détentrice d’un master en didactique des langues, Myriam Da Silva dispose en effet d’une large expérience dans l’apprentissage du français Langue Étrangère. À la fois comme professeure, notamment à des niveaux avancés, mais aussi comme directrice de programme et directrice culturelle. Et si elle donnait des cours à l’Alliance de Berkeley avant d’en devenir présidente, elle avait collaboré aussi deux ans avec l’Alliance Française de Monterrey, au Mexique. « Le réseau des Alliances Françaises est une grande famille », lance t-elle. Une famille qu’elle espère aujourd’hui agrandir : « je souhaiterais faire de l’Alliance Française de Berkeley un véritable lieu de rassemblement. »
[Article partenaire] Marion Magnuson, ancienne avocate au barreau de Paris et installée aux États-Unis depuis plus d’une décennie, est agent immobilier au sein de l’équipe « Noble Black », n°1 de Douglas Elliman, la plus grande agence immobilière de New York.
Elle nous parle aujourd’hui de l’Upper East Side et de son immobilier iconique.
Marion, vous êtes française, ancienne avocate d’affaires et agent immobilier à New York. Parlez-nous de votre quartier de prédilection, l’Upper East Side.
L’Upper East Side est un quartier de New York compris entre Central Park et la East River s’étendant, à la verticale, de la 59ème rue à la 96ème rue.
Il comprend trois sous-quartiers : Lenox Hill, Yorkville, et Carnegie Hill, et se démarque par sa célèbre architecture composée de magnifiques immeubles de style néo-Renaissance et Art-déco (dont les plus célèbres signés par l’architecte Rosario Candela), ses belles façades Beaux-Arts et ses maisons victoriennes. Le tout s’entremêlant à des bâtiments de construction récente voire ultra-moderne.
Considéré comme l’un des quartiers les plus chics de New York, l’Upper East Side est également un quartier très familial, et kid-friendly !
L’Upper East Side se distingue notamment par ses nombreux auvents gris ou vert foncé, emblématiques du quartier.
En quoi est-ce que l’Upper East Side est-il si familial, et quelles sont les écoles à considérer pour ses enfants ?
L’Upper East Side est un quartier adoré des familles, de par sa proximité avec Central Park ou d’autres magnifiques espaces verts comme le célèbre parc Carl Schurz près de East End Avenue, ses nombreuses aires de jeux pour les enfants (les fameux playgrounds), ses écoles prestigieuses, aussi bien publiques que privées, et ses musées exceptionnels, comme le MET, le Guggenheim, Cooper-Hewitt ou la Frick Collection.
Le quartier offre également de très nombreuses activités pour les enfants, comme de multiples baby gyms, piscines, complexes multisports, ou centres culturels, dont la très dynamique Alliance Française (FIAF). Les écoles publiques les plus réputées sont la fameuse PS6, allant de la grande section de maternelle (Pre-K) au 5th grade, ainsi que le Hunter College, offrant un programme d’exception (Gifted & Talented) du CP (Kindergarten) à la terminale.
Côté écoles privées, l’Upper East Side regroupe les établissements les plus prestigieux du pays, comme le Lycée Français de New York, très prisé des familles francophones ou franco-américaines, mais aussi les très réputées écoles de filles Spence, Chapin, Brearley, Nightingale, Sacred Heart ou Marymount, les écoles de garçons St. David’s, St. Bernard’s, Buckley et Allen-Stevenson, sans oublier les écoles mixtes (Dalton, premières années de Horace Mann…).
Vous êtes agent immobilier à New York au sein de The Noble Black Team, la team n°1 de Douglas Elliman, la plus grosse agence immobilière de New York. Parlez-nous de votre métier.
Oui, je suis heureuse de faire partie de l’une des meilleures équipes d’immobilier à New York, classée n°1 de Douglas Elliman, et menée par Noble Black, une référence dans l’industrie et véritable broker star.
Cela me permet d’exercer la profession à haut niveau, avec des listings d’appartements familiaux pouvant aller de 1 à 10 millions de dollars, mon cœur de cible, jusqu’à des biens « ultra-luxe » de plusieurs dizaines de millions de dollars.
La terrasse en rooftop du Triplex #PH16E situé 610 Park Avenue. Offrant de multiples espaces de vie, 6 chambres, 6,5 salles de bain et une terrasse en rooftop, le tout réparti sur 3 étages, ce bien est proposé à la vente par l’équipe Noble Black au prix de 22,5 millions de dollars.
Le fait de travailler avec Noble, un poids lourd dans l’immobilier depuis plus de vingt ans et avec plus de 3,5 milliards de dollars de deals à son actif, me permet d’avoir énormément de poids dans les négociations, d’accéder en exclusivité à des opportunités off-market, mais aussi d’obtenir des deals pour mes clients en priorité lorsque nous faisons face à des situations compétitives.
Nous sommes une équipe full-service avec une quinzaine de top-agents, un département marketing, une équipe PR, et travaillons en étroite collaboration avec de multiples partenaires (avocats, courtiers en crédit immobilier, sociétés de garanties bancaires, inspecteurs, etc.).
Nous accompagnons nos clients de A à Z. Nous travaillons avec un carnet d’adresses constant d’acheteurs et de vendeurs. Ainsi, nous connaissons déjà, la plupart du temps, les acheteurs potentiels des biens que nous mettons en vente, et vice versa !
Au coin de 5th Avenue & 70th Street, devant la Frick Collection.
Lorsque des clients m’embauchent pour un projet d’achat, de vente ou de location, ils bénéficient de mon expertise, de ma « go-getter » attitude, de mon professionnalisme impeccable, mais aussi de la force exceptionnelle de la machine Douglas Elliman et Noble Black.
Je permets ainsi à mes clients francophones de pouvoir naviguer les codes américains et subtilités du marché immobilier new-yorkais, avec Noble appuyant chaque aspect des transactions.
Je suis également ravie de conseiller mes clients sur d’autres sujets, comme les écoles de leurs enfants.
Quelles sont les particularités du marché immobilier dans l’Upper East Side ?
L’Upper East Side se distingue par la grande présence d’immeubles en coopératives, plus communément appelées « co-ops », une structure légale particulière (et très new-yorkaise !) requérant pour les acheteurs ou locataires potentiels de se faire approuver par le board de l’immeuble, une sorte de conseil des copropriétaires.
Pour ce faire, un dossier de candidature, ou « board package », assez complexe à assembler, est requis, d’où la nécessité de se faire accompagner par un agent immobilier connaissant bien ces formalités.
Park Avenue, une des plus belles avenues de l’Upper East Side, où se trouvent de nombreux appartements familiaux et biens d’exceptions.
Les immeubles en coopératives sont souvent des immeubles d’avant-guerre, au style classique pre-war, et se retrouvent plus particulièrement près de Central Park et à l’ouest de Park Avenue.
À l’achat, les « co-ops » ont souvent l’avantage d’afficher un prix au pied carré très compétitif.
À l’inverse, les condominiums, ou « condos », généralement de construction d’après-guerre (« post-war ») ou ultra-moderne, présentent bien moins de contraintes à l’achat et à la vente mais affichent en contrepartie un prix au pied carré bien plus élevé.
Le salon de l’appartement 12E situé 1040 Park Avenue, un immeuble emblématique pre-war en co-op situé au coin de 86th Street & Park Avenue. Cet appartement familial de 4 chambres est proposé par la Team Noble Black au prix de $3,8 millions de dollars.
À noter le développement fulgurant de nouveaux projets au style architectural néo-classique mais de construction neuve (pour n’en citer que quelques-uns : The Bellemont, 200 E 83d St., 20 East End Avenue, tous trois signés par Robert A.M. Stern ou Robert A.M. Stern Architects, The Benson, The Beckford, The Wales, ou encore 180 E 88th St., dont le penthouse est récemment apparu dans la dernière saison de la série Succession !).
Ces constructions neuves, en pierre de taille, dont les prix au pied carré brisent tous les records, allient le confort du neuf au charme architectural inspiré de l’ancien et offrent, dans la plupart des cas, des espaces communs ou amenities dernier cri et très recherchés : court de basketball, piscine privée, gym, restaurant ou bar privatif aux résidents, salle de billard… Ces nouveaux condominiums redéfinissent les codes de l’ultra-luxe dans le quartier.
L’entrée du 20 East End Avenue, un condominium de construction récente au style architectural néo-classique dessiné par le célèbre architecte Robert A.M. Stern. La Team Noble Black a le listing de l’appartement 12B, un appartement familial de 5 chambres s’étendant sur près de 4,903 sf. et proposé au prix de $14,2 millions de dollars. L’immeuble comprend de nombreuses amenities incluant une entrée privative pour véhicules avec chauffeur ainsi que salle de billard, playroom, bibliothèque, SPA et centre de fitness.
Parlez-nous de vos cafés et restaurants favoris
Un café sur 69th Street, non loin du Triplex de 610 Park Avenue
Sans hésiter, Le Charlot ou Le Bilboquet! Pour un café, Ralph’s, au sein de Ralph Lauren, Poppi, ou Le Moulin à Café, près du Lycée Français.
En dîner en tête-à-tête, le bar à sushi de Hiramasa, l’italien Antonucci’s, ou Caviar Kaspia, venant d’ouvrir dans le Mark Hotel.
Pour un déjeuner en famille, Serafina, Paola’s, ou Quality Eats.
Pour une soirée entre amis, le Polo Bar, Elio’s ou Kappo Masa, suivi de délicieux cocktails au Bemelman’s bar du Carlyle.
Pour plus d’informations sur le marché immobilier new-yorkais et plus précisément de l’Upper East Side, à la location, l’achat ou la vente, contactez Marion Magnuson de la Team Noble Black au +1 929 215 5422 ou par email à [email protected].
C’est une véritable expérience immersive que propose le FIAF de New York, avec l’inauguration de l’exposition du photographe et réalisateur britannique de Lee Shulman. Intitulée « Homecoming » et présentée pour la première fois aux États-Unis, elle rassemble plus de 12.000 diapositives parmi l’immense collection de 800.000 diapositives privées que l’artiste a constituée depuis plusieurs années, dans le cadre de son Anonymous Project. Dès l’entrée au rez-de-chaussée, six imposants panneaux en bois sont installés et projettent chacun pas moins de 2.000 diapositives, d’un côté et de de l’autre, qui donnent à voir des moments de vie en famille, des pique-niques ou barbecues, des instants joyeux ou plus solennels d’inconnus, dont la mémoire est ici célébrée.
« J’ai commencé à acheter des Kodachromes (un format de diapositive largement utilisée par les Anglo-saxons et qui n’est plus produit depuis 2010, ndlr) sur Ebay, puis les gens ont connu mon projet et m’ont envoyé d’autres photos de leur collection ou en ont trouvées. C’est une grande collaboration », raconte l’artiste à French Morning avec un grand sourire.
Pour ce fils d’Islandais qui vit à Paris depuis maintenant 20 ans, Anonymous Project a commencé en 2017. Son objectif était de conserver et exposer des photographies anciennes prises par des inconnus, de rendre hommage à des moments de la vie quotidienne et d’en faire des œuvres par tous, et pour tous.
Aujourd’hui cette ambition prend encore une nouvelle dimension avec « Homecoming », qui a pour but d’immerger les visiteurs dans un grand kaléidoscope d’instantanés de vie capturés dans les 70 dernières années. « J’ai beaucoup de tiroirs avec des idées, je voulais que ces photos deviennent des œuvres. Je suis partie de l’idée de vitraux d’églises et j’ai créé un prototype avec mon équipe. C’est un travail unique, je ne refais jamais deux fois la même chose », explique l’artiste.
Le voyage se poursuit dans l’ascenseur et à différents étages du bâtiment du FIAF, où certaines diapositives ont été agrandies et installées sur les murs. Elles vous saisissent dès la sortie, les portes de chacun des ascenseurs dissimulent chacune la moitié d’une photo, qui se dévoile une fois les portes refermées. Une femme en manteau rouge de dos au sommet de montagnes enneigées, un couple qui ajuste son appareil devant le Grand Canyon ou encore un grand-père assoupi avec un chapeau pointu d’anniversaire d’un côté, une petite fille de l’autre.
Au huitième et dernier étage, une grande installation de photos collées à des fils, telle une toile d’araignée de vies parallèles. Des jeunes allongés sur une plage, une tablée de famille devant la dinde de Thanksgiving ou encore les tenues apprêtées de la messe du dimanche des années 60 se mêlent à des instants de détente et de rire entre amis. Sur la gauche, chaque visiteur est invité à choisir une des photos vintage disponibles et à la coller sur le mur de la salle pour participer à la construction de cette mémoire collective. Car c’est finalement le point commun entre toutes ces photos : des moments d’intimité d’anonymes sur des diapositives désormais inutilisables, que ce projet veut mettre en lumière et faire passer à la postérité. « Je ne vois pas de différence entre être photographe et artiste. Je veux parler à tout le monde et c’est précisément ce qui se passe ici au FIAF. »