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Essential by Christophe, objectif étoiles à New York

Upper West Side, à deux pas du Musée d’Histoire Naturelle, rare attraction du coin à attirer les touristes dans le quartier : une entrée de townhouse discrète sur la 77e rue attire l’attention du visiteur égaré. Il est 9am. Christophe Bellanca, poigne de rugbyman et sourire de dur au cœur tendre nous accueille dans son établissement déjà en effervescence.

Essential by Christophe. © Liz Clayman

« Je suis là à partir de 7 heures du matin. La mise en place est faite tous les jours, rien n’est jamais fait à l’avance, une habitude que j’ai prise depuis ma collaboration avec Monsieur Robuchon », explique le chef originaire de l’Ardèche. « Monsieur Robuchon » dit-il des étoiles (Michelin) dans les yeux et la voix émue quand il évoque son mentor en cuisine, disparu en 2018 à l’âge de 73 ans. « Je l’avais rencontré en France il y a longtemps, il voulait changer de chef à New York. C’était au Four Seasons à l’origine. Quand ils ont décidé de fermer l’Atelier (l’Atelier Robuchon, son restaurant, ndlr), j’ai fait du consulting et j’en ai profité pour voyager à travers le monde avec lui. » se souvient-il. De ses pérégrinations avec le chef multi-étoilé, Christophe Bellanca rapporte un goût pour les ingrédients méconnus, développe sa curiosité sensorielle et affine son sens du business.

Et c’est ainsi qu’après être passé par les plus grandes maisons françaises (Georges Blanc à Vonnas, Régis Marcon à Saint-Bonnet Le Froid et Pic avec Anne-Sophie Pic à Valence) et avoir affuté ses couteaux de l’autre côté de l’Atlantique (l’Orangerie où il est nommé meilleur nouveau chef, le Cirque puis l’Atelier Robuchon où il obtient 2 étoiles la première année), Christophe Bellanca a décidé d’ouvrir son propre établissement. Essential by Christophe. Un nom qui sonne comme une promesse. « La star ici ce n’est pas moi, c’est le produit. Rien n’est caché, ni trop transformé. On découvre l’assiette et on comprend tout de suite ce qu’on va déguster. C’est simple et précis, il y a évidemment beaucoup de technique mais le client ne doit pas s’en apercevoir », explique le chef. Une cuisine qui se ressent sans se montrer. Pas de chichis.

Wild Black Sea Bass, Essential by Christophe © Liz Clayman

Juste des goûts francs comme ce bar cuit à la salamandre et son jus de coquillage lié au lait de coco, des associations percutantes mais éprouvées comme ce chou qui enveloppe une mousseline de Saint-Jacques et vient faire trempette dans une sauce crémeuse truffée, ou ce sublime canard poché aux épices cuit à l’unilatérale. Le tout servi avec la fameuse purée de pomme de terre à la texture velours qui a fait la renommée de Joël Robuchon. « C’est un clin d’œil à son héritage évidemment », relève le chef. Les becs sucrés se régaleront ensuite d’un vacherin aérien décliné autour de la rhubarbe et de l’association basilic-citron vert.

Tous les soirs, Essential affiche complet, preuve s’il en était besoin que le cuisinier a trouvé la recette du succès. Mais Christophe Bellanca ne s’en cache pas, si la reconnaissance des clients est la plus précieuse, il ne serait pas contre une étoile à côté de son nom. « Je suis fier de ce que je fais, je travaille dur et j’espère que le guide Michelin va récompenser ce travail. Je travaille plus de 100 heures par semaine et je n’ai pas de mal à reconnaître que oui, j’aimerais des étoiles ».

Le vacherin Mara des Bois, rhubarbe et basilic. Essential by Christophe © Liz Clayman

Son ambition s’affiche jusque dans la salle. Des sous-mains en cuir beige, du bois clair et des fauteuils cossus infusent une ambiance chaleureuse sans être guindée. Les touches rock sur les murs, clin d’œil à sa passion pour Bruce Springsteen apporte une touche de fantaisie. L’espace imaginé par lui et mis en scène par la designeuse française Caroline Egasse est l’écrin discret parfait pour laisser briller l’assiette.  « Essential n’est pas un restaurant d’une seule grande occasion, je veux que mes clients deviennent des habitués. Qu’ils se sentent à l’aise ». Comme chez eux, mais en mieux ! Laissons le mot de la faim au maître des lieux. « Pour moi, la cuisine, c’est de l’échange. C’est ça l’essentiel ».

Francerocks Summerfest: Les concerts d’artistes francophones à ne pas rater à New York

Les artistes francophones font leur grand retour cette année à New York. Et jusqu’au 1er juillet, ils sont nombreux à venir pour Summerfest de France Rocks. Voici les concerts à ne pas manquer :

Laura Elkeslassy et Stephane San Juan & Alexia Bomtempo, vendredi 16 juin au Lincoln Center Atrium, à partir de 7:30pm (gratuit et info ici).

Glockabelle et Combo Daguerre, le samedi 17 juin également au Lincoln Center Atrium, à partir 7:30pm (gratuit et info ici).

The Blaze, le jeudi 22 Juin à 8pm à The Brooklyn Mirage à Avant Gardner (agenda French Morning et billets ici).

Cosmic Gardens, le vendredi 23 juin, un concert multi-sensoriel unique à 8pm au National Sawdust (article French Morning et billets ici).

Vincent Peirani, le mercredi 28 Juin à 8pm au Drom (billets ici).

November Ultra, le mercredi 28 Juin à 7pm au Bowery Ballroom (agenda French Morning et billets ici).

Thylacine, le jeudi 29 juin au Elsewhere (article French Morning et billets ici).

Ibrahim Maalouf, le samedi 1er juillet au Celebrate Brooklyn (gratuit et info ici).

Et à ne pas rater, en dehors de Summerfest, Maison Disco le samedi 17 juin à Avant Gardner (agenda French Morning et billets ici).

Les meilleurs espaces pour travailler hors de chez soi à New York

Dans cette ville où les appartements sont souvent sombres et étroits, il devient parfois essentiel de chercher un lieu pour travailler en paix. Mais difficile de faire le tri parmi la multitude de lieux et d’espaces de « coworking » à New York. Bibliothèques, cafés, parcs… Voici une liste non exhaustive d’espaces pour travailler en dehors de chez soi à New York.

Travailler dans un cadre studieux 

Adams Street Library

Ouverte depuis fin 2021, la bibliothèque d’Adams Street est l’une des nouvelles succursales de la Brooklyn Public Library. Située dans le quartier historique de Dumbo, au rez-de-chaussée d’une ancienne usine, elle offre un espace de 600 mètres carrés avec des zones de travail, des salles de réunion en accès libre et des installations pour les enfants. En bonus, vous pourrez profiter de sa vue imprenable sur les ponts de Brooklyn et de Manhattan. L’accès est « gratuit et ouvert à tous ». Simple condition : avoir une carte de bibliothèque.

The Center for Fiction Cafe

Anciennement situé dans la Mercantile Library de Manhattan, le Center for Fiction a ouvert un établissement dans le centre de Brooklyn, comprenant un bar-café, une bibliothèque, un espace d’écriture et, bien sûr, une bibliothèque. S’il est nécessaire d’être membre pour profiter des espaces de travail et de la bibliothèque située à l’étage, le public est libre d’accéder aux rez-de-chaussée où se trouve notamment le café. Ici, vous pourrez travailler en paix au milieu des livres.

Stavros Niarchos Foundation Library

Dans la famille « endroit bien situé et confortable pour travailler », on demande la Stavros Niarchos Foundation Library, une bibliothèque publique localisée à côté de Bryant Part, à quelques pas de l’historique New York Public Library. De grandes tables équipées de prises sont accessibles à tous les étages de ce bâtiment moderne et lumineux. Le wifi est de qualité et il est possible d’utiliser des imprimantes moyennant 0,20 dollar par page. En plus, on peut profiter d’un rooftop et d’un café géré par nos amis d’Amy’s Bakery. L’entrée est libre. Nul besoin d’une carte de bibliothèque.

Travailler dans un décor magique

Jefferson Market Library

Dans la famille des New York Public Library, la Jefferson Market Library se distingue par son architecture exceptionnelle. Autrefois Palais de justice, le bâtiment a été conçu par les architectes Frederick Clark Withers et Calvert Vaux dans un style gothique victorien. Aujourd’hui, le tribunal civil a été remplacé par la salle de lecture, le tribunal de police par la salle des enfants et le magnifique sous-sol voûté en briques, autrefois zone de détention pour les prisonniers, par la salle d’étude. Petit plus : la tour, encore intacte, offre une vue imprenable sur Greenwich Village.

New York Public Library

Sans surprise, le bâtiment principal de la New York Public Library se retrouve dans cette liste. Située en plein cœur de Manhattan, la bibliothèque est un lieu parfait pour étudier et travailler dans un cadre exceptionnel. La Rose Main Reading Room, au troisième étage, est dédiée à la recherche. Dans cet espace, vous croiserez certainement quelques touristes, mais rien ne devrait vous empêcher de garder la tête dans vos bouquins ou rivée sur votre écran d’ordinateur. En revanche, ici, exit les réunions zoom. Le silence est roi.

Travailler dans une ambiance plus chill 

Devocion Williamsburg

Sur la longue liste de coffee shop à New York, tous ne cochent malheureusement pas les bonnes cases pour y travailler. Devocion, dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn, s’avère parfait pour travailler dans une ambiance relax. Son immense verrière laisse entrer une belle lumière, plus qu’agréable quand on doit boucler un dossier. Du côté des assises, vous aurez le choix entre quelques tables avec chaises et un canapé, au centre du café, qui invite à l’échange avec les autres coworkers du jour. Devocion étant une chaîne, vous trouverez forcément votre bonheur à Brooklyn ou Manhattan.

Ace Hotel Brooklyn

Il serait facile de passer à côté de cette option. Au rez-de-chaussée de l’hôtel se trouve un espace de travail accessible à tous. Il n’est pas bien grand – une longue table – mais il est doté du nécessaire pour travailler confortablement (prises, lumières, feu de cheminée…). Personne ne viendra contrôler si vous êtes client de l’hôtel ou ne vous poussera à acheter une consommation, même si cela est possible au bar de l’établissement.

Blue Bottle Coffee (396 Broadway, TriBeCa)

Il y a beaucoup de Blue Bottle Coffees à New York, mais celui-ci a la particularité de partager une partie de ses locaux avec l’hôtel Walker voisin. Résultat: à l’arrière du café, une grande salle de travail avec chaises et sofas confortables, décorée de plantes et de livres. Les toilettes sont au sous-sol, dans l’hôtel. Il est aussi possible de s’installer sur un comptoir dans l’entrée. Un cadre soigné et studieux comme on les aime, le tout arrosé du bon café Blue Bottle.

Travailler au parc

Si vous ne le saviez pas déjà, la grande majorité des parcs à New York propose un WiFi gratuit en libre accès. Ils disposent presque toujours de toilettes et de fontaines, ce qui fait des parcs publics un candidat idéal comme alternative aux espaces de travail. Cette option n’est évidemment pas envisageable tout au long de l’année (à moins d’être expert en construction d’igloo), mais elle s’avère une très bonne option pour les beaux jours.

Article écrit par Noëmie Beillon et Alexis Buisson.

The Blaze va mettre le feu en Amérique du Nord

Publié le 24 mai 2023. Dernière modification le 11 juin 2023.

On peut traduire The Blaze de bien des façons : le feu, la flamme, l’incendie ou encore l’éclat. Toutes les significations tournent cependant autour de l’allégorie incendiaire, et cela dit assez bien ce que nous promettent les membres du duo français lors de leur escapade nord-américaine.

The Blaze, qui s’est fait connaître en 2017 dès l’énorme succès de leur premier album, « Territory », s’exporte hors des frontières de France à l’occasion de plusieurs dates prévues dans le coin nord-est du continent. La virée outre-atlantique de Guillaume et Jonathan Alric, c’est leur nom (ils sont cousins), sera sportive : le jeudi 22 juin, ils seront à New York pour un concert au Brooklyn Mirage, le lendemain, le vendredi 23 juin, ils seront dans le décor prestigieux du Queen Elizabeth Theatre de Toronto, et le surlendemain, le samedi 24 juin, au Parc Jean-Drapeau de Montréal dans le cadre de la programmation Off Piknic !

Une tournée sous forme de sprint qui permettra au public d’ici de découvrir ou redécouvrir la musique très onirique et enlevée de ce groupe de musique électronique qui a donné de nouvelles couleurs à la French Touch. Ceux qui les rateraient en juin auront une session de rattrapage à l’automne : The Blaze sera à Miami le 20 octobre prochain (au Mana Wynwood Convention Center).

Thylacine, virtuose de la musique électronique en tournée américaine

Publié le 22 mars 2023. Dernière modification le 11 juin 2023.

Son premier concert en 2015 à la gaîté lyrique à Paris fut une découverte hypnotique, totalement électrisante et passionnante. Une grosse claque à partager avec vous car Thylacine débarque très bientôt pour deux dates aux États-Unis. « J’ai déjà eu l’occasion de jouer à Montréal aux Francofolies, et je vais maintenant avoir l’occasion de tester le public américain », s’enthousiasme le DJ français.

On en prend également plein les yeux pendant ses concerts tellement la scénographie est captivante. Musicien originaire d’Angers, Thylacine est passé par le conservatoire de musique classique avant de devenir très actif dans le monde de la musique électronique. Il parle de « mix de musique électronique et acoustique », mélange savoureux qui s’apprécie tout particulièrement lors de ses solos de saxophone et qu’il mêle habillement à des sons électroniques, c’est complètement planant. Petit à petit, il est devenu multi-instrumentaliste. « J’aime, dit-il, utiliser des instruments pas forcément connus à la base comme le saz, une guitare turc, ou le duduk, une flute armenienne, et faire découvrir des sons traditionnels. »

Un compositeur itinérant

Depuis son premier album « Transsibérian », Thylacine s’est mis à composer lors de ses voyages. Il nous embarque avec lui en Russie, à bord du train légendaire qui relie Moscou à Vladivostok sur plus de 9 000 kilomètres où il trouve son inspiration dans les paysages incroyables qu’il traverse et les gens qu’il croise. Avec cet album, on est totalement parachutés, bercés par ses mélodies elles-mêmes rythmées par ses rencontres locales, le bruit des voies ferrées, des chants d’enfants.

Puis vient son deuxième album « Roads ». Là on est en Argentine, dans sa caravane Airstream qu’il a transformée en studio d’enregistrement. C’est un mix de sons qui nous emmène cette dans la cordillère des Andes. Puis il poursuit sa route plus au Nord, au Danemark pour nous faire découvrir les îles Féroé. Il nous transporte, au sens propre comme au sens figuré, avec sa musique envoûtante, sa façon de capter le son des villes, le bruit du vent… On ferme les yeux, et on y est !

Dans « Timeless », il revisite des classiques comme Satie, Mozart ou encore Beethoven à l’aide de ses claviers électroniques, et permet à ces œuvres de toucher un public plus large et moins connaisseur de la musique classique.

Premiers concerts américains 

Thylacine va être très prochainement en tournée en Europe avec son dernier album « 9 Pieces », et pour la première fois il vient jouer aux États-Unis, à Los Angeles et à New York, au mois de juin. « Les concerts, c’est pour moi l’occasion de jouer avec les différentes compositions, de mélanger les expériences, sélectionner des morceaux intéressants à jouer en live, montrer ce que je peux faire », raconte-t-il. Vous allez apprécier en live l’ambiance électrique de ses concerts, calmée par la douceur mélodieuse de ses instruments. Notre coup de cœur, alors dépêchez vous de prendre vos tickets !

  • Le mardi 27 juin 2023 au Lodge Room à LA, billets ici.
  • Le jeudi 29 juin 2023 au Elsewhere à Brooklyn à NY, billets ici.

Double allège la charge mentale des dirigeants… et de leurs équipes

Jongler entre les réunions d’équipes, le planning du prochain voyage d’affaires, les notes de frais mais aussi l’inscription aux summer camps et l’achat d’un cadeau d’anniversaire… C’est ce casse-tête logistique du quotidien que la start-up Double propose de résoudre, avec un service d’assistants à temps partiel pour aider dans toutes les tâches subalternes, et faire gagner de précieuses minutes – voire heures.

Sa cofondatrice, Alice Default, connaît bien le monde de la productivité pour avoir fait ses armes chez deux licornes montées par des Français. À la fin de son Master entrepreneuriat chez HEC, elle entre en contact avec Mathilde Collin qui vient de créer la start-up Front pour révolutionner les emails dans la Silicon Valley. « Quand je suis arrivée en 2014, ils venaient d’être acceptés à Y Combinator. Cela a été une expérience incroyable à ma sortie d’école : cinq personnes qui habitent et travaillent ensemble, un apprentissage accéléré », raconte-t-elle. Alors qu’elle s’était promis de changer de secteur, Alice Default fait ensuite la rencontre de Pierre Valade, qu’elle rejoint dans l’aventure Sunrise. La success story vient d’être rachetée par Microsoft pour 100 millions de dollars et elle travaille sur l’intégration avec Outlook pendant deux ans.

30% du temps sur des tâches sans valeur

C’est dans cet univers propice qu’Alice Default poursuit la réflexion sur la manière dont nous travaillons et échangeons au quotidien. La culture du hustle, qui consiste à vérifier en permanence ses emails, messages Slack et autres outils de communication, est selon elle un challenge majeur à résoudre. L’entrepreneure évoque un chiffre éloquent : les managers passent 30% de leur temps sur des tâches pour lesquelles ils n’ont pas de valeur. « Notre objectif est de faire gagner du temps aux gens et pour ça, il faut pouvoir déléguer. Mais aussi enlever l’image de l’assistant de direction uniquement pour des postes très élitistes. »

En 2018, elle décide de se lancer aux côtés de ses deux cofondateurs, rencontrés chez Sunrise et qui ont depuis quitté l’aventure. « Je ne me sentais pas de le faire toute seule. J’ai rencontré des gens qui m’ont donné à la fois envie de monter une boîte avec eux et qui m’ont fait confiance pour en être CEO », raconte-t-elle. Double voit le jour, qui propose à des entrepreneurs et décideurs de les « matcher » personnellement avec un assistant, et de leur fournir les outils techs, tels un suivi du travail et même une optimisation des tâches grâce à l’intelligence artificielle.

15 millions levés depuis sa création

En 2021, Double boucle un tour de table de série A de 8,5 millions de dollars auprès notamment de Daphni, Index Ventures et Eurazeo, portant à 15 millions l’argent levé depuis ses débuts. « Nous avons pu profiter du marché porteur de l’époque pour faire une belle levée de fonds et continuer de financer notre croissance. ».

La start-up essaime auprès des entrepreneurs et CEO très sollicités, mais se rend compte que le marché peut être plus large. « Nous avions réfléchi à un service one-to-one. Mais deux facteurs nous ont incités à ouvrir notre offre : d’un côté, les dirigeants nous demandaient d’intégrer d’autres membres de leurs équipes. Et de l’autre, en raison de l’environnement économique plus difficile, les start-up et PME embauchent moins, doivent faire encore plus qu’avant avec moins de ressources. Nous offrons ce support, de façon flexible. »

Double for Teams pour les entreprises

C’est dans ce but que la start-up de 25 personnes basée à Dumbo à New York a lancé fin mai Double for Teams, une offre dirigée à l’intention des équipes. Les clients peuvent acheter entre 30 et 300 heures par mois – et se voient alloués un assistant dédié pour trois personnes. Double promet de trouver ce match en moins de deux jours, de travailler sur le même fuseau horaire et d’accompagner chacun à la délégation. Les entreprises l’utilisent en majeure partie pour des tâches professionnelles, mais certaines s’en servent aussi comme perk, un avantage en nature pour leurs employés. Double a bien compris cet atout. « Chez nous, tout le monde a droit à 4 heures d’assistant par mois ». De quoi se dégager du temps pour créer la licorne de demain.

L’innovation dans toute sa diversité récompensée au FAEA 2023

L’innovation se niche partout. La 14e édition du French American Entrepreneurship Award (FAEA), mardi 6 juin au consulat général de France à New York, l’a une nouvelle fois démontré. Le prix des entrepreneurs a récompensé trois start-up très différentes, dans leur secteur comme dans leur business model : de la détection high tech des microbes dans la chaîne alimentaire au recyclage des appareils électroniques en passant par le soutien-gorge sur-mesure.

Le FAEA vise à aider des entrepreneurs français dans leur développement aux États-Unis en leur offrant une plus grande visibilité, un meilleur réseau, et une aide financière. Le comité, co-présidé par Sandrine Carpentier et Eric Draghi, avait changé les règles cette année : pas de perdants à la grande finale, mais trois gagnants – au lieu de deux lors des éditions précédentes – qui se disputaient les marches du podium. « C’était déjà difficile de choisir trois start-up sur la trentaine de candidatures retenues, toutes de qualité » , a reconnu Sandrine Carpentier. « C’était passionnant et émouvant », renchérissait Florence Klein, animatrice de la soirée et elle-même plongée dans l’entrepreneuriat (co-fondatrice et CEO de seemee.io) après plusieurs année à la télévision. « Je sais ce que c’est de pitcher devant d’éventuels investisseurs ».

Hypercell Technologies, détecter les microbes en moins d’une heure

Après 5 minutes de présentation de leur start-up, les entrepreneurs devaient répondre aux questions de deux panélistes et du public. Et c’est Hypercell Technologies qui a remporté la première place. La jeune entreprise a mis au point une machine permettant d’identifier très rapidement les microbes dans la chaîne alimentaire, « en moins d’une heure et avec le même niveau de précision qu’un PCR », a assuré son fondateur et PDG Bruno Jactel. Un test révolutionnaire, « fruit d’une série d’innovations – des dizaines de brevets – » qui supprime l’envoie des échantillons en laboratoire (ce qui prend du temps et coûte cher) et simplifie tout le process « sans pénaliser l’efficacité du test », assure son fondateur. Une technologie impressionnante qui doit encore recevoir la certification administrative de plusieurs organismes aux États-Unis, reconnaît Bruno Jactel, dont la FDA (Food and Drug Administration), un feu vert indispensable pour une mise sur le marché, à priori d’ici un an. « Hypercell a un vrai futur », estimait l’un des deux panélistes de la soirée, l’investisseur François Kress, qui n’a pourtant pas manqué de poser des questions critiques lors du pitch. Les clients sont d’ailleurs déjà prêts à acheter cette « boîte » qui tient dans la main, des usines américaines de traitement de la viande à Coca Cola.

Bruno Jactel, fondateur et PDG d’Hypercell Technologies présentant sa machine, FAEA, 6 juin 2023. © French Morning/E.Guedel

Braave, soutien-gorges sur-mesure

Une autre technologie, mais mammaire cette fois, a reçu le deuxième prix : celle de Braave, basée à Los Angeles. C’est en découvrant à 17 ans, lors d’un voyage à Shangaï avec sa grand-mère, que les soutien-gorges y étaient identiques à ceux qu’elle trouvait dans sa ville natale de Nice que Claire Chabaud-Tropéan a décidé de transformer le secteur en proposant du sur-mesure. « Grâce à une technologie 3D, on peut changer le confort des femmes au quotidien ». Un simple scan mammaire par iPhone et Braave se charge de créer un soutien-gorge adapté à chaque poitrine, tout en promouvant le développement durable. « Notre technologie permet d’avoir la morphologie exacte, non pas des tailles mais des volumes des seins. Le corps des femmes change sans arrêt, à chaque cycle, à chaque maternité. Il suffit de refaire un scan ». Changer les habitudes d’un secteur, « c’est très difficile, reconnaît la jeune entrepreneure, mais il faut avoir la niaque ». 

Claire Chabaud-Tropéan, fondatrice et dirigeante de Braave. FAEA, Consulat général de France de New York, 6 juin 2023. © French Morning/E.Guedel

Walter, recyclage social

Enfin la troisième place est revenue à l’entreprise WALTER (Working and learning Together Electronics Recycling Inc.) co-fondée par Guillaume Charvon, le directeur d’ATD Quart Monde aux États-Unis, et Jonathan Torn. WALTER est une société qui aide les organisations et les particuliers de New York à se débarrasser de leurs produits électroniques usagés, un service facturé (70% des revenus de la start-up venant de 30% du volume d’objets récoltés) tout en embauchant des jeunes adultes en situation d’exclusion sociale dans le quartier ultra défavorisé de Bronxville. Sept résidents ont été embauchés, sans que soit demandé de diplôme ni leur casier judiciaire vérifié. « Ces jeunes ont peu d’opportunités, or ils ont une aspiration profonde à devenir des entrepreneurs comme chemin d’émancipation », expliquait Guillaume Charvon. « Une initiative que l’on compte bien, à terme, étendre à New York et répliqué à d’autres villes partout aux États-Unis » précisait quant à lui Jonathan Thorn. « Wow, c’est impressionnant, relevait le New-Yorkais du panel, David Pascual, partner à Studio Investments, car je sais combien c’est difficile de monter un tel projet. J’espère qu’il vont grossir. »

Jonathan Torn (à gauche) et Guillaume Charvon (à droite), co-fondateurs de WALTER, au Consulat général de France de New York, 6 juin 2023. © Sassofoto/FAEA

Des domaines très variés mais qui avaient un point commun : la passion. « Quand tu écoutes ces entrepreneurs qui racontent leurs histoires, leur passion et qui expliquent leur domaine que tu ne connais pas,  j’adore ! C’est la diversité dans une de ses très bonnes dimensions » assurait d’ailleurs après la cérémonie l’ancien lauréat Guillaume Bouvard, co-fondateur d’Extend et aujourd’hui au comité du FAEA. « Le prix nous a beaucoup aidés en 2018. Donc aujourd’hui, c’est une façon pour moi d’aider », assure le dirigeant, aujourd’hui à la tête de 90 employés et d’une entreprise qui a réalisé 3 milliards de volume d’achats l’an dernier. Depuis, j’ai appris à être plus serein face aux très hauts et très bas propres aux petites boîtes. » Et d’assurer, dans un large sourire, comme un encouragement aux trois lauréats de la soirée : « Je dors beaucoup mieux. »

La comédie musicale «Les Misérables» en tournée aux États-Unis

Publié le 10 mai 2023. Dernière modification le 8 juin 2023.

Jean Valjean, Cosette, Javert et Marius poursuivent leur tournée en Amérique du Nord jusqu’en 2024, en passant notamment par la Californie, le Texas et la Floride.

Créée au début des années 1980 par le tandem français Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg, la comédie musicale « Les Misérables », basée sur le roman éponyme de Victor Hugo, connaît un franc succès depuis son adaptation en anglais cinq ans plus tard par le producteur britannique Cameron Mackintosh.

Jouée sans discontinuer depuis près de quatre décennies à Londres, cette version révisée dans la langue de Shakespeare a déjà été vue par plus de 70 millions de spectateurs dans une quarantaine de pays. Fidèle à l’œuvre magistrale de l’écrivain français, elle met en scène un récit émouvant de rédemption, d’amour et d’espoir dans un contexte historique mouvementé, le tout agrémenté de chansons poignantes et de décors grandioses.

Cette comédie musicale sera présentée, entre autres, à San Francisco du mercredi 5 au dimanche 23 juillet à l’Orpheum Theatre (billets ici), à Los Angeles du mardi 1er août au dimanche 10 septembre au Hollywood Pantages Theatre (billets ici) et à Dallas du mercredi 20 au dimanche 31 décembre au Music Hall at Fair Park (billets ici).

Cette série de spectacles se poursuivra l’année prochaine en passant notamment par la Floride, à Tampa du mardi 11 au dimanche 16 juin 2024 au Straz Center (billets ici), à Miami du mardi 18 au dimanche 23 juin 2024 à l’Adrienne Arsht Center (billets ici), et à Orlando du mardi 25 au dimanche 30 juin 2024 au Dr. Phillips Center for the Performing Arts (billets ici).

Retrouvez toutes les dates des représentations de cette tournée outre-Atlantique ici.

Séverine Tatangelo, l’architecte française qui fait la gloire de Nobu

Nîmoise d’origine, ayant grandi à Lyon et établie à Los Angeles depuis bientôt vingt ans, Séverine Tatangelo est, depuis dix ans, la fondatrice du studio d’architecture PCH à Venice. Autour de son équipe, elle a participé au succès de la marque d’hôtels et restaurants Nobu, dont les adresses s’invitent aujourd’hui dans les plus grandes villes du monde. Une collaboration qui lui ouvre aujourd’hui les portes de nouveaux projets d’hôtels et de résidences de luxe à l’international, et un quotidien hors du commun.

Débuts à LA chez Bau10

Formée à l’école d’architecture de Saint-Etienne, la jeune architecte démarre sa carrière aux États-Unis au début des années 2000. « À la fin de la cinquième année d’études, je fais la rencontre d’un architecte américain enseignant à l’USC, l’Université de Californie du Sud à Los Angeles. Seule à parler couramment l’anglais, c’est moi qui fut alors chargée de lui présenter tous les projets de notre promotion, raconte Séverine Tatangelo. Le contact est passé, j’ai conservé sa carte de visite qu’il m’avait donnée, et une fois diplômée, je l’ai recontacté pour un stage de fin d’année. En quelques jours, je recevais toutes les offres de stage du moment. »

Sur la quinzaine d’emails envoyés, une agence fait tilt. Le studio allemand Bau10, basé dans le quartier de Marina del Rey, recrute l’apprentie architecte pour 4 mois. L’obtention d’un VISA H1B quelques mois plus tard, la fait retourner à Los Angeles, cette-fois auprès de l’agence Scott Mitchell Studio. « Une signature de l’architecture résidentielle posée en plein cœur de Melrose Place, où j’ai rapidement fait ma place et officiait comme bras droit du fondateur. Une expérience riche et souvent surréelle, comme cette-fois où Barbra Streisand était venue chanter « happy birthday » à un des associés. »

De Larry Ellison à Nobu

En 2004, l’homme d’affaires et milliardaire américain Larry Ellison, co-fondateur de la société Oracle (spécialiste des logiciels de systèmes de gestion de données) acquiert plusieurs propriétés à Malibu et fait appel à Scott Mitchell pour gérer les projets. Au bout de quelques années, la collaboration s’essouffle et le magnat de l’immobilier se tourne vers Séverine Tatangelo, alors associée à Alexia Convers, pour poursuivre l’aventure. « Studio PCH a démarré à ce moment-là, poursuit-elle. Un nom en hommage à la Pacific Coast Highway qui mène à Malibu et fait traverser des paysages de rêve. Et une agence au site extraordinaire, directement posée à Malibu sur Carbon Beach. Finalement seule en selle, je reprends alors le projet qui deviendra quelques semaines plus tard le fameux “Nobu Malibu”. »

Fondé en 1994 par l’homme d’affaires japonais Nobuyuki Matsuhisa, associé à l’acteur Robert de Niro et le producteur américain Meir Teper, l’enseigne de restaurant Nobu connaît un premier succès retentissant à Los Angeles où sa recette de black cod au miso devient légendaire. D’autres suivront à l’instar de Londres, jusqu’au projet de restaurant à Malibu doublé d’un hôtel. « Ce restaurant était une première, confesse Séverine Tatangelo. Pour comprendre tous les enjeux, j’ai rapidement contacté le chef français de L’Ortolan sur West 3rd Street (aujourd’hui fermé), Christophe Eme, lui ai expliqué le sens de ma demande et me suis fait embauchée tous les samedis en cuisine. Une clé pour  décrypter la façon dont fonctionne la vie d’une cuisine. »

Un studio avec «un temps d’avance»

Dès 2010, la construction de Nobu se lance, un challenge colossal lié à une construction sur un site géographique sensible (en bord d’océan), à la technique spectaculaire, et impliquant une étroite collaboration avec les autorités locales. « Une expérience humaine incroyable, reconnait Séverine Tatangelo. La preuve que l’énergie collective, celle des équipes de Nobu dirigée par Meir Teper, et Studio PCH et ses consultants, peut faire réussir des projets hors-norme, et qu’un peu de cultures et de traditions – le rituel du gigot-bitume qui ponctue les soirées chantier, et la dégustation du lapin ! – peuvent avoir du bon ».

En juillet 2012, le restaurant Nobu ouvre officiellement à Malibu. Face à la plage, le restaurant à l’architecture minimale et inspirée du Japon, aux larges volumes, doté d’une terrasse et couvert d’une palette de bois précieux, devient en quelques jours la table des célébrités d’Hollywood, mélange d’entrepreneurs, rappeurs et foules branchées. Un modèle pour la marque Nobu qui décide d’en faire son flagship.

Après l’ouverture du Ryokan Nobu en 2017, un sanctuaire intimiste de 16 suites, où les premiers tarifs s’affichent à 2000 dollars la nuit, le studio PCH migre finalement dans le quartier de Venice, au coeur de l’action angeleno. Studio PCH réunit aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs, quelques Français à l’image du Directeur Créatif, Jean Posulski, et beaucoup de nationalités différentes « à l’image du cosmopolitisme de Los Angeles », tous dédiés à des projets de restaurants, d’hôtels et résidences privées à la fois aux États-Unis, en Polynésie à Bora-Bora, dans l’archipel des Bermudes, dans celle des Îles Turks et Caïques, à Paris ou New York… des destinations que l’architecte parcourt toute l’année.

« Le succès de Nobu a largement contribué à lancer l’agence, conclut Séverine Tatangelo, et notre touche française y a, sans doute, participé. Le monde entier reste fasciné par la France, par le bon goût, l’art de vivre français, par notre esprit rebelle aussi, grincheux parfois, notre force de production et notre liberté. Tous les 15 jours, nous pratiquons la semaine des 4 jours et proposons les vendredis non travaillés, des rendez-vous culturels pour continuer à s’inspirer de l’art, de l’architecture, de l’air du temps, et rester en éveil. Avoir un temps d’avance, voilà ce qui me guide. »

Jessie Inchauspé, la «déesse du glucose» qui fait polémique

Elle est incontournable dans les médias français en ce moment, et sa guerre contre le sucre suscite une vive controverse. Jessie Inchauspé, une biochimiste française qui s’est fait connaître sous le surnom de Glucose Goddess (déesse du glucose), vient de publier son deuxième livre, « The Glucose Goddess Method », un guide de quatre semaines en quatre étapes et plus d’une centaine de recettes pour réduire ses pics de glucose, et les fringales qui les suivent généralement. Cet ouvrage fait suite au premier qu’elle a publié l’an dernier sur le sujet, « Glucose Revolution », qui a été traduit dans 40 langues et vendu à près d’1 million d’exemplaires. La jeune femme de 30 ans, qui compte près de 2 millions de followers sur Instagram, publie du contenu et des conseils sur un sujet qui a le vent en poupe, et qui est le fruit d’une expérience très personnelle.

À 19 ans, Jessie Inchauspé saute d’une cascade en vacances et se casse le dos. Elle subit alors une lourde opération et garde d’importantes séquelles de cet accident : fortes douleurs, dépression et même des moments de dissociation. « J’ai alors réalisé que mon état s’aggravait dès lors que j’ingérais du sucre et que mon corps connaissait un pic de glycémie, explique-t-elle. Les symptômes varient d’une personne à l’autre, mais nous sommes nombreux à les ressentir ». À savoir : fatigue chronique, fringales, inflammation, vieillissement prématuré, brouillard mental, et une addiction au sucre. Elle décide donc de mieux comprendre son corps et son fonctionnement, et d’analyser son alimentation.

Légumes en premier, sucres en dernier

Avec l’aide d’un capteur de glucose, elle se lance dans des recherches et expériences et les publie sur les réseaux sociaux à partir de 2019, sous le surnom Glucose Goddess. Le postulat est simple : il est possible de réduire les pics de glucose, et donc ses effets indésirables sur notre corps, en adaptant notre alimentation mais aussi l’ordre dans lequel nous mangeons certains aliments. C’est la règle principale que préconise Glucose Goddess : commencer son repas par les légumes, qui apportent des fibres et recouvrent les intestins, puis les protéines et les matières grasses pour ralentir le transit, et enfin les sucres et l’amidon en dernier, qui sont ainsi moins absorbés et sur une plus longue durée.

Son cheval de bataille ? Le petit-déjeuner, qui doit toujours être salé pour éviter à tout prix de saturer son corps de sucre dès le réveil. À bannir donc le croissant, la tartine de confiture et le verre de jus d’orange, si chers aux Français. Elle préconise plutôt des aliments comme omelette, avocat, jambon, yaourt grec et purée de noix etc. Mais aussi une cuillère de vinaigre de cidre avant le repas pour ralentir la transformation de sucres et féculents en glucose, et donc de réduire jusqu’à 30% le fameux pic qui s’ensuit.

Pour cette Française qui a fait ses études de biochimie à la Georgetown University et partage désormais sa vie entre New York (Chelsea) et Paris, ses compatriotes sont pourtant des bons élèves de la Glucose Revolution. « Les Français ont fait la connexion entre mes principes et les traditions culturelles, nous avons par exemple l’habitude des crudités en entrée. Ils ont compris que cela était du bons sens, appuyé par des études », juge Jessie Inchauspé. À l’inverse, le sujet est plus nouveau chez les Américains. « L’industrie alimentaire est plus compliquée aux États-Unis et les gens ont besoin de plus de repères, ajoute-t-elle, si bien que mes conseils sont accueillis avec beaucoup d’enthousiasme. »

Une méthode très critiquée

Pourtant, cette « révolution » n’en est pas vraiment une, selon certains médecins qui jugent la méthode spéculative car elle n’est pas fondée sur de véritables études scientifiques, réalisées sur un groupe. Une partie du corps médical fait valoir qu’il existe des facteurs non alimentaires, par exemple liés à l’humeur ou au stress, qui peuvent faire varier la glycémie. Même chose pour le rapport entre sucre et perturbations hormonales ou vieillissement de la peau, qui n’ont pas fait l’objet d’études comparatives à long terme. Réduire l’ingestion de sucre est certes une bonne idée car pour le digérer, le corps sécrète de l’insuline, qui entraîne parfois une baisse soudaine de la glycémie, ce qui se manifeste des coups de fatigue ou des sensations de fringales. D’où l’intérêt aussi de manger des sucres lents plutôt que rapides, mais ce n’est pas une nouveauté, jugent les détracteurs de la méthode.

Jessie Inchauspé met quant à elle en valeur son apport pédagogique. « J’aimerais que chaque médecin utilise mes principes et graphiques pour aider les patients à comprendre les principes de nutrition ». Et veut continuer à évangéliser. « J’ai envie de continuer à publier du contenu dans d’autres formats. J’ai en vue des projets vidéos pour continuer à vulgariser cette science. »

«Marinette», première aux États-Unis du film sur la footballeuse Marinette Pichon

Si vous n’êtes pas amateur de foot, le nom de Marinette Pichon ne vous dit probablement rien. La Française est pourtant l’une des plus grandes footballeuses de sa génération.

Avec 81 réalisations en 112 sélections, elle fut jusqu’en 2020 la détentrice du record de buts en équipe de France (hommes et femmes confondus) et la première star française du ballon rond à signer un contrat avec une formation américaine – les Philadelphia Charge, en 2002. En ce mois de juin, l’ex-attaquante est à New York, non pas en personne mais comme personnage… de cinéma. « Marinette », le biopic qui lui est consacré, sera présenté au TriBeCa Film Festival lors de trois projections à AMC (les dimanche 11, lundi 12 et samedi 17 juin).

Les États-Unis, terre de stars du foot féminin

L’actrice qui joue le rôle de la championne, Garance Marillier (« Titane »…), participera à une séance de questions-réponses à l’issue de la projection du dimanche 11 juin. « C’est génial, et très symbolique, de faire la première internationale aux États-Unis, pays qui favorise la pratique du foot féminin et terre de stars de la discipline, comme Megan Rapinoe (l’attaquante légendaire de l’équipe US, ndr) », s’exclame Virginie Verrier, sa réalisatrice.

À l’image de son sujet, son long-métrage fait figure de pionnier. Lors de ses recherches, la cinéaste n’a pas trouvé d’autres biopics réalisés par une femme sur une sportive française.

À l’origine du projet : la volonté de mettre en valeur « une héroïne (…) dont la vie raconte une histoire ». Férue d’athlétisme dans sa jeunesse, Virginie Verrier ne connaissait pas Marinette Pichon. Jusqu’à ce qu’on lui parle de la sortie, en 2018, de son autobiographie, Ne jamais rien lâcher. « On m’a envoyé le livre, que j’ai reçu le lendemain. Et le surlendemain, je déjeunais avec Marinette. Ça s’est fait en 48 heures !, explique-t-elle. On a vraiment accroché (…) À la fin du déjeuner, elle m’a dit : si quelqu’un doit adapter ma biographie, c’est toi ». La footballeuse prendra toutefois le soin d’obtenir le feu vert de sa mère et de sa sœur, qui l’ont accompagnée tout au long de sa carrière.

Le film, une histoire de résilience

« Marinette » se veut avant tout une histoire de « résilience », celle d’une jeune femme qui a gravi les échelons du foot malgré le sexisme, le manque de moyens à disposition des joueuses, et un père alcoolique, violent envers sa femme et condamné pour le viol de sa belle-mère. Ce parcours, Virginie Verrier la raconte sans chichi, sous la forme de va-et-vient entre différentes époques et lieux : le centre d’entrainement de Clairefontaine, les pelouses du premier club féminin de Marinette Pichon, Saint-Memmie Olympique, et les États-Unis, où la jeune championne vit son homosexualité au grand jour et s’épanouit professionnellement.

« Elle n’est pas intervenue dans l’écriture, mais j’ai voulu l’accompagner. Nous avons organisé une séance de lecture du scénario, séquence par séquence, de quatre heures, en compagnie de sa femme. Elle ne m’a jamais demandé de retirer quelque chose, reprend Virginie Verrier. Je pense qu’elle a senti que j’étais dans une démarche de respect et que je souhaitais lui rendre hommage. Mais attention, respect ne veut pas dire flatterie ».

«Marinette » avec Garance Marillier dans le rôle de Marinette Pichon. © Vigo Films

C’est plutôt la Fédération Française de Football (FFF) qui en prend pour son grade. Le film rappelle que les joueuses françaises n’ont toujours pas le statut de professionnelles, contrairement à d’autres pays.  Si la création d’une Ligue professionnelle féminine (LPFF) sera soumise au vote de l’instance lors de son assemblée générale le samedi 10 juin prochain, la réalisatrice juge « hallucinant » le retard pris par la France. Elle rappelle d’ailleurs que la Coupe du monde féminine cet été n’a pas encore de diffuseur.

L’artiste a mesuré à son niveau les progrès qu’il reste à accomplir pour faire reconnaître la réalité des footballeuses. « Des exploitants ont pu être frileux à l’idée de soutenir le film parce qu’ils pensaient qu’une femme jouant au foot ferait fuir le public, alors que le sport ne sert que de décor pour raconter un destin et aborder des sujets comme la violence faite aux femmes, regrette-t-elle. Dans le même temps, on m’a aussi dit : le jour où un film comme ça cartonnera, il y en aura dix derrière ! ».

[Vidéo] Entreprendre aux États-Unis avec le Visa E

Pendant ce webinaire gratuit d’une heure, Isabelle Marcus, Founder & CEO de Columbus Consulting Group, et Clara Bergnier, Managing Director, nous ont parlé du visa clé pour entreprendre aux Etats-Unis: le visa E.

Parmi les éléments abordés :

– Quels sont les critères d’éligibilité et la durée du visa E ?

– Qui peut bénéficier du visa E ?

– Comment établir la meilleure stratégie ?

– Comment pérenniser sa situation une fois aux Etats-Unis sous visa E ?

Isabelle et Clara ont également évoqué l’actualité du visa E.

Visionner le replay sur YouTube

? Prendre rendez-vous avec Isabelle et Clara : https://calendly.com/info-columbus/immigration-consultation