De l’or, de l’or et encore de l’or. C’est le thème de la soirée organisée le 10 août. Alors avis aux amateurs de clinquant, soyez présent à 19h jusqu’à minuit pour vous trémousser au son d’un certain DJ Jacques et de la violoniste Sarina Suno. Vous pourrez même manger, la nourriture sera-t-elle dorée aussi?
Gold Party le 10 août
Dress code: “Gold gold gold” (strictly no jeans/sneakers/tshirts, jacket and tie mandatory for men), costumes welcome
Avenue 116 10th Ave.
New York NY 10011
Pour plus de détails, s’inscrire sur le site de French Tuedays
Le flou artistique d'Alexandre Guillaume
Alexandre Guillaume n’était « pas bon » à l’école. C’est là le point de départ de sa carrière d’artiste. Adolescent il abandonne les salles de classe pour apprendre la vie au fil des rencontres et des petits boulots qui se présentent. La carrière de ce Français de 36 ans qui expose ses œuvres à New York chez la galeriste Muriel Guépin et à Paris à la Galerie Pierce ne ressemble en rien à une ligne droite. Elle est à l’image de ces traits noirs et épais jetés sur la toile – peinte en bleu, rouge ou gris – à la manière d’un Pollock : lisible dans tous les sens et sans direction imposée.
D’abord assistant d’un restaurateur de manèges pour les forains – « cet homme était un vrai peintre, un vrai artiste » se souvient-il – puis créateur de logo et journaliste pour l’armée durant son service militaire, infographiste ensuite, Alexandre Guillaume a fait de tout avant de vivre de son art. « Mais le lien entre toutes mes expériences c’est la création » souligne cet homme à la gestuelle délicate mais à la carrure imposante, intarissable sur son travail et ses envies.
Des envies qui ne s’expriment vraiment librement qu’à la fin des années 90. Sa première œuvre sera inspirée de son expérience dans la gendarmerie pendant son service militaire : « J’étais à l’entrée de la garnison, c’est moi qui faisait entrer ou sortir les gens et dans mon costume, je me faisais l’effet d’un clown alors mon premier tableau représentait ce clown ”
Et puis les voyages à l’autre bout du monde qu’il a entamés l’inspirent d’autant plus dans son travail qui ne cessera d’évoluer au cours du temps, devenant de plus en plus abstrait. L’Angleterre lui offrira son premier succès en 2000 et aussi sa première désillusion sur le monde de l’art : « Je m’étais installé dans le Kent avec ma future femme. Mes toiles qui rappelaient un peu Turner mais en plus abstrait plaisaient beaucoup. J’ai vendu tout de suite et du coup ma galerie me disait de faire ça et pas autre chose. Je ne pouvais pas faire évoluer mon art » se rappelle-t-il.
La principale révolution dans le travail d’Alexandre Guillaume sera son refus progressif de donner toute explication au sens de ses toiles. « Après l’Angleterre, j’ai commencé à faire des toiles dont le fond était en couleur ou blanc, ça représentait l’existence de quelqu’un. Les traits que je traçais dessus étaient les différentes évolutions au sein d’une vie. Tu bâtis ta vie avec des croisements. Mais en fait je faisais de l’abstrait en ayant une explication figurative de la chose ». Alors aujourd’hui, dans la galerie de Muriel Guépin, ne lui demandez pas de vous expliquer ses toiles, chacun doit se faire sa propre opinion face à ces onze peintures de différentes tailles où l’on peut lire ce que l’on veut.
Son art a aussi évolué par la nouvelle vie qu’il mène à New York depuis 5 ans. Cette ville où l’ « on regarde ton présent et ton projet. On te donne ta chance, sans regarder ton passé » explique-t-il. Mais l’avenir est ailleurs, Alexandre Guillaume a besoin de nouveaux espaces, de nouvelles inspirations, peut-être la côte ouest bientôt.
Alexandre Guillaume (exposé en même temps que Claudia Sbrissa)
Du 6 août au 12 septembre
Ouverture de l’exposition le 6 août à 18h30
Muriel Guepin Gallery
51 Bergen Street
Brooklyn, NY 11201-6336
www.murielguepingallery.com
Et pour en savoir plus sur Alexandre Guillaume, cliquez ICI.
« ON|PAPER » Christophe Leroux
Parmi de nombreux artistes, les visiteurs pourront admirer l’art original de Christophe Leroux. Cet artiste français né en 1964 combine grâce et puissance avec des influences urbaines et industrielles.
Où : Billis Gallery LA, 2716 La Cienega Blvd., Los Angeles, CA 90034, 310-838 3685
Quand : Jusqu’au 4 septembre, du mardi au samedi de 10h00 à 18h00.
Pour plus de renseignements : [email protected] et http://www.georgebillis.com/
Carla Bruni se prend la tête avec une baguette
On commence avec un peu de légèreté et beaucoup de moqueries. Carla Bruni-Sarkozy a été la cible ces derniers jours des quolibets de la presse américaine pour le fiasco que semble avoir été son premier jour de tournage avec Woddy Allen. La belle qui incarne un commissaire d’exposition dans le dernier film du réalisateur américain a dû refaire 34 fois la même scène: sortir d’une supérette avec une baguette sous le bras… Vanity Fair se montre d’ailleurs sceptique quant aux performances de l’actrice, la citant “Peut-être serai-je très mauvaise”, explique-t-elle. Peut-être, on le saura bientôt” remarque le magazine…
L’article du New York Daily News parle de “quelques reportages plutôt hilarants” qui seraient sortis à Paris à propos du tournage et titre par un très sec ”Woody Allen n’est pas impréssionné par Carla Bruni”. Le journal, reprenant des sources britanniques, cite des propos tenus anonymement par quelque quidam présent sur le tournage: Carla Bruni “luttait pour éviter de regarder directement la caméra, ce qui n’impressionnait pas Woody Allen” et ajoutant: “La scène de la baguette aurait pu être plus simple mais Carla Bruni voulait en faire une grande scène“. Le journal remarque, un peu taquin, que “si elle a donné à Allen un gros mal de tête à la place, le réalisateur l’a minimisé”. Et citant le Mail, le New York Daily News ajoute que Woody Allen “ne semblait pas particulièrement enthousiaste par le jeu de Carla” . Ca promet…
Et puis son mari a fait parler de lui avec son voeu de renforcer le dispositif légal pour l’expulsion des Roms, souvent appelés “gens du voyage”. Toute cette semaine, la presse américaine est revenue sur le débat. Et le New York Times choisit son camp en anglant l’un de ses papiers sur le combat entre le président et les associations de droits de l’homme:” le président Nicolas Sarkozy a décidé l’expulsion de Rom clandestins et d’immigrés itinérants ainsi que le démantèlement de leurs camps dans une action qui a été qualifiée par les groupes de défense des droits de l’homme de xénophobe et critiquée par ses opposant politiques”
Le New York Times met en rapport cette dureté de ton et d’action qu’applique Nicolas Sarkozy avec sa baisse de cote de popularité et les émeutes de 2005, où cette même intransigeance l’avait fait grimper dans les sondages : “M. Sarkozy sortit de cet épisode (“racailles” et “karsher”, ndlr) avec des sondages montrant qu’il avait adopté la bonne approche (…) Maintenant, confronté à un fort taux de chômage et forçant les réformes sociales et économiques compliquées, M. Sarkozy fait face à une popularité déclinante dans les sondages et à une élection en 2012 contre un PS renforcé”
Un article du Boston Globe lui aussi souligne d’emblée les accusations des associations qui considèrent que le “gouvernement agit de façon raciste dans son traitement des Roms”. Le journal prend un angle très engagé pointant les précédentes persécutions dont les Roms ont fait l’objet. Selon le journal, le langage très rude du président “a un fond qui glace le sang dans un pays où les authorités ont rassemblé les Roms et les ont envoyés en camp de concentration sous l’occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale (…) Jacques Chirac avait condamné ’la folie nazie qui avait voulu éliminer les Roms’”. Un rappel qui ne peut que pousser à faire la comparaison avec le pouvoir actuel en France… Et une analyse qui va peut-être un peu trop loin ou qui du moins manque de nuance..
Et enfin c’est un fait divers qui a également retenu l’attention des médias américains cette semaine. Une assistante maternelle, Dominique Cottrez, a reconnu avoir tué 8 de ses propres enfants. Le Time Magazine tente de comprendre les raisons d’un tel acte dans un article et pointe la nationalité française de l’accusée, étrange analyse : “La question est aussi horrible qu’importante à poser: pourquoi y’a-t-il un nombre grandissant de femmes françaises qui tuent leurs nouveaux-nés?”
D’après les experts interrogés par le journaliste, les cas d’infanticides de ce genre “résultent d’un déni de grossesse, une situation souvent mal comprise et minimisée (…) le déni de grossesse est quasiment un état de schizophrénie dans lequel les femmes soit ne réalisent pas soit n’acceptent pas qu’elles vont avoir un enfant – même pas suffisamment pour se faire avorter”.
Le journaliste conclut par cette question “glaçante”: “Y’a-t-il vraiment quelqu’un pour croire que ce phénomène en expansion de déni de gossesse – et l’infanticide auquel cela peut mener – est un problème purement français?” A vous de juger…
Ludovic Lefebvre décoiffe l'Amérique
« Les Américains adorent mon poulet frit! », s’amuse Ludovic Lefebvre. Dans son nouveau camion ambulant, il propose du poulet mariné, le sandwich Ludo au pain de Bread et des cookies à la limonade. Mais Ludovic Lefebvre a plus qu’un poulet frit à son arc. Il est classé parmi les 50 meilleurs chefs mondiaux par le guide « Relais et châteaux ». Son concept « Ludo Bites » cartonne pour la cinquième saison consecutive. C’est chez « Gram & Papa’s » à Downtown LA quil opère “Ludo Bites 5.0” jusqu’à début septembre. La journée Gram & Papa’s est une sandwicherie. Chaque soir, Ludo loue l’endroit le soir. A partir de 16h, il s’approprie l’endroit et le transforme l’endroit en véritable temple de la gastronomie.
L’homme aux tatouages n’a pas attéri à Hollywood par hasard. Sa vie est celle d’un réalisateur de film : les décors changent, le thème et les acteurs aussi. Tout ce qu’il veut, c’est continuer de mette en scène son art et aussi longtemps que la cuisine française aura une place dans le cœur des Américains : « Il faut leur montrer que notre cuisine a évolué. De la crème et du beurre! Ce n’est pas parce que l’on mange bien que l’on mange lourd! Je revendique plus que jamais mes origines, la cuisine sera toujours française… »
Ludovic Lefebvre est né en Charentes. Tout commence pour lui chez Marc Meneau qui le prend sous sa coupe dans son restaurant l’Espérance à Vézelay en Bourgogne, alors qu’il n’a que 13 ans. Rêvant, depuis son plus jeune age, de partir aux Etats-Unis, il doit d’abord, à 20 ans, effectuer son service militaire : ce sera auprès de deux ministres de la Défense : Pierre Joxe et François Léotard. Il a d’autres rêves. Dans le métier, on parle sans cesse de ces grands chefs qui on réussi sur le nouveau continent ! Leurs noms résonnent déjà dans sa tête : Jean George, Daniel Boulud, Jean-Louis Palladin…
En 1996, arrivé à l’Orangerie de Los Angeles comme sous-chef, moins d’un an plus tard il se retrouve chef de ce même établissement. L’ascension est rapide. Grâce a lui, ce restaurant devient l’un des plus prisés de Californie. En moins de dix ans Ludovic Lefebvre a fait un parcours sans faute. Il dit pourtant que les Etats-Unis lui ont appris à être lui-même, qu’il n’a pas eu à s’adapter spécialement, qu’il n’a pas cherché à plaire, mais qu’il a fait ce qu’il a voulu.
Un jour peut être, il sera propriétaire de son propre restaurant. Il se réjouit déjà d’être propriétaire « d’un savoir faire unique qu’il partage avec ses clients ». Après un premier livre de recettes « Crave », il s’apprête à publier un son second ouvrage, dans lequel il parlera « de [ses] grands chefs préférés. » En attendant, il sera invité prochainement par Michelle Obama à la Maison Blanche.
Photo credit: Nate Hoffman
Musique au Zoo de LA
Ne manquez pas cette expérience avec une formule étonnante: animaux-musique et pique-nique ! Divers artistes se produiront sur plusieurs scènes !
Où : Los Angeles Zoo, 533 Zoo Drive, Los Angeles, CA 90027 tel : 323-644 4200
Quand: Vendredi 6 août 2010 de 18h00 à 21h00
Pour plus de renseignements : www.lazoo.org
Entree : $16.50 ($10.50 pour enfants de 6 à 15 ans)
New York Mode d'Emploi
A l’origine, l’initiative vient du consul Philippe Lalliot, selon lequel il était temps d’actualiser la dernière édition du guide de l’Accueil NY, Association d’accueil des français et francophone. La suite, six mois d’intenses recherches, rédaction et organisation pour Catherine Courrier, Présidente de l’association, Annie Verdellet, co-directrice de publication, et tous les bénévoles ayant permis a ce projet d’aboutir en juin dernier.
“Le guide de l’ANY est un véritable mode d’emploi de New York” selon Annie Verdellet. S’installer aux Etats-Unis est en effet plus compliqué qu’il n’y parait, et l’ANY, fondée en 1988, a pour mission d’accueillir, d’informer et d’accompagner tous les Français et francophones qui viennent vivre à New York afin de faciliter leur installation. Pour cela, l’association occupe une permanence au consulat de France tous les jeudis matin, possède un site internet très complet auquel s’ajoute donc ce guide, publié en 2000 exemplaires en juin.
La nouvelle édition du Guide NY est pour la première fois en couleur et possède également un nouveau chapitre consacré à l’écologie afin de vivre “green” au sein de “Big Apple”. Le guide change donc de visage, comme pour suivre les évolutions apparues au sein de l’association depuis quelques années. En effet, il y a “de plus en plus de jeunes, de célibataires et surtout d’hommes qui suivent leur femmes expatriées” nous explique Catherine Courrier. Pour s’adapter aux nouvelles demandes, la section “emploi” du guide a été largement consolidée et de nouveaux clubs on été créés comme celui pour les jeunes parents ou “carrière en transition”.
Le guide de l’ANY est partiellement disponible sur le site internet de l’association (Voir ICI). Il est également gratuit pour tous les nouveaux adhérents ou ceux qui renouvellent leurs cotisation ($45 par famille, $20 pour les étudiants), ou disponible pour $15 lors de la permanence de l’association au consulat le jeudi entre 9h00 et 12h30.
Le site de l’Accueil New York: www.accueilnewyork.org
Frédéric de Narp, l’amour de Dieu et du glamour
Président-directeur général d’Harry Winston, ex directeur de Cartier pour l’Amérique du Nord, Frédéric de Narp est l’un des patrons français les plus remarqués aux Etats-Unis. Figure récurrente des pages people, c’est aussi un père de six enfants très attaché à sa foi catholique et à l’action humanitaire. Pour French Morning, il revient sur sa carrière et sur ce qui compte vraiment pour lui.
Développer le potentiel commercial d’Harry Winston sans compromettre son image de marque : voila l’objectif que s’est donné Frédéric de Narp, président et CEO du prestigieux joailler américain depuis le 4 janvier 2010. Ce Rouennais d’origine avait quitté la direction de Cartier pour l’Amérique du Nord depuis 24 heures lorsque Bob Gannicott, président d’Harry Winston Diamond Corporation (la maison mère d’Harry Winston Inc), annonça sa nomination. “J’ai tout de suite été intéressé par le défi qu’il me proposait, explique Frédéric de Narp. Avec 50% de ses produits valant plus de 100 000 dollars pièce, Harry Winston est une marque de joaillerie extraordinaire, sans doute la plus exclusive au monde, mais il existe une différence folle entre le prestige de son nom et la réalité commerciale.”
A ce jour en effet, le joaillier ne compte que 19 salons, pour 450 employés et 114 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2009. Misant sur une croissance de 20% par an, la société souhaiterait faire passer son réseau à 35 boutiques d’ici à 2016. Pour atteindre cet objectif, Frédéric de Narp estime que son héritage français sera un atout : « Nous avons, je pense, un sens inné du beau et du goût, ainsi qu’une capacité à évoluer dans un monde global avec finesse. »
A 41 ans, ce père de six enfants a déjà exploré divers horizons. Son parcours commence dans les années 90, lorsque, jeune étudiant à l’Université du Havre, il décide de partir au Japon dans le cadre de sa maîtrise en Affaires Internationales, Option Commerce avec l’Asie. « J’avais toujours été fasciné par les Japonais, et je voulais comprendre comment ils arrivent à faire passer l’intérêt collectif avant l’intérêt individuel. » Il décroche un stage de vendeur à la boutique Cartier d’Ikebukuro, un quartier chic de Tokyo. Une mission sur mesure pour le jeune premier qui s’était promis de travailler « soit dans l’aviation, soit dans le pétrole, soit dans les pierres précieuses ». Il devient rapidement le premier vendeur en termes de chiffres d’affaires, et est promu, à 23 ans, directeur de magasin. Dès lors, il n’aura cesse de grimper les échelons de Cartier. Il est successivement nommé directeur commercial en Suisse, directeur général en Italie et en Grèce, puis directeur général pour l’Amérique du Nord. Son ascension dans la maison s’arrête brusquement lorsque le groupe Richemont (propriétaire de la marque), annonce son départ en fin d’année dernière. Aux dires de la presse, sa personnalité flamboyante et ses techniques marketing n’étaient pas tout à fait au goût de la direction. Frédéric de Narp ne retient que du bon : « J’ai eu une chance folle, je me suis éclaté comme un fou », affirme-t-il aujourd’hui.
Décrit par le magazine new-yorkais Crain comme « l’une de ces personnes belles, sûres d’elles, qui semblent foncer bille en tête et obtenir tout ce qu’elles veulent », Frédéric de Narp est de tous les tapis rouges et de tous les événements mondains. Mais c’est aussi un Catholique convaincu, qui a toujours compté sur sa famille et ses activités caritatives pour équilibrer sa vie. Au Japon déjà, il avait fondé « Nidin », une association humanitaire au profit des enfants aveugles du Cambodge. Aux Etats-Unis, il œuvre dans plusieurs organismes de charité, dont la Fondation Elie Wiesel pour l’Humanité : « Elie Wiesel est mon héros, mon meilleurs ami. Apres avoir été détruit intérieurement par l’Holocauste, puis ruiné par Madoff, il trouve encore le moyen d’incarner l’Espérance. Je suis profondément touché par ce qu’il représente. »
Avec Harry Winston, Frédéric de Narp a trouvé une belle occasion de prolonger un peu plus son expérience aux Etats-Unis — un pays, avec l’Italie, qu’il affectionne tout particulièrement. « La générosité des Américains m’inspire énormément. J’aime leur optimisme envers et contre tout. J’aime aussi être libre de pouvoir vivre ma foi – c’est essentiel pour ma vie. J’essaie d’aller à la messe à Saint Patrick tous les jours. Cela m’aide à construire pour Harry Winston une marque belle, généreuse et porteuse de sens. »
Et si Harry Winston s’adresse aux richissimes de ce monde, il n’y voit pas de contradiction, bien au contraire: “Un jour, a la boutique Cartier de Tokyo, une jeune-fille est venu s’acheter une montre à 100 000 dollars pour son anniversaire. C’était l’une des personnes les plus tristes que j’aie jamais rencontrées. L’argent ne suffit pas à donner un sens à la vie, croyez-moi”.
Carla Bruni se prend la tête avec une baguette
On commence avec un peu de légèreté et beaucoup de moqueries. Carla Bruni-Sarkozy a été la cible ces derniers jours des quolibets de la presse américaine pour le fiasco que semble avoir été son premier jour de tournage avec Woddy Allen. La belle qui incarne un commissaire d’exposition dans le dernier film du réalisateur américain a dû refaire 34 fois la même scène: sortir d’une supérette avec une baguette sous le bras… Vanity Fair se montre d’ailleurs sceptique quant aux performances de l’actrice, la citant “Peut-être serai-je très mauvaise”, explique-t-elle. Peut-être, on le saura bientôt” remarque le magazine…
L’article du New York Daily News parle de “quelques reportages plutôt hilarants” qui seraient sortis à Paris à propos du tournage et titre par un très sec ”Woody Allen n’est pas impréssionné par Carla Bruni”. Le journal, reprenant des sources britanniques, cite des propos tenus anonymement par quelque quidam présent sur le tournage: Carla Bruni “luttait pour éviter de regarder directement la caméra, ce qui n’impressionnait pas Woody Allen” et ajoutant: “La scène de la baguette aurait pu être plus simple mais Carla Bruni voulait en faire une grande scène“. Le journal remarque, un peu taquin, que “si elle a donné à Allen un gros mal de tête à la place, le réalisateur l’a minimisé”. Et citant le Mail, le New York Daily News ajoute que Woody Allen “ne semblait pas particulièrement enthousiaste par le jeu de Carla” . Ca promet…
Et puis son mari a fait parler de lui avec son voeu de renforcer le dispositif légal pour l’expulsion des Roms, souvent appelés “gens du voyage”. Toute cette semaine, la presse américaine est revenue sur le débat. Et le New York Times choisit son camp en anglant l’un de ses papiers sur le combat entre le président et les associations de droits de l’homme:” le président Nicolas Sarkozy a décidé l’expulsion de Rom clandestins et d’immigrés itinérants ainsi que le démantèlement de leurs camps dans une action qui a été qualifiée par les groupes de défense des droits de l’homme de xénophobe et critiquée par ses opposant politiques”
Le New York Times met en rapport cette dureté de ton et d’action qu’applique Nicolas Sarkozy avec sa baisse de cote de popularité et les émeutes de 2005, où cette même intransigeance l’avait fait grimper dans les sondages : “M. Sarkozy sortit de cet épisode (“racailles” et “karsher”, ndlr) avec des sondages montrant qu’il avait adopté la bonne approche (…) Maintenant, confronté à un fort taux de chômage et forçant les réformes sociales et économiques compliquées, M. Sarkozy fait face à une popularité déclinante dans les sondages et à une élection en 2012 contre un PS renforcé”
Un article du Boston Globe lui aussi souligne d’emblée les accusations des associations qui considèrent que le “gouvernement agit de façon raciste dans son traitement des Roms”. Le journal prend un angle très engagé pointant les précédentes persécutions dont les Roms ont fait l’objet. Selon le journal, le langage très rude du président “a un fond qui glace le sang dans un pays où les authorités ont rassemblé les Roms et les ont envoyés en camp de concentration sous l’occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale (…) Jacques Chirac avait condamné ’la folie nazie qui avait voulu éliminer les Roms’”. Un rappel qui ne peut que pousser à faire la comparaison avec le pouvoir actuel en France… Et une analyse qui va peut-être un peu trop loin ou qui du moins manque de nuance..
Et enfin c’est un fait divers qui a également retenu l’attention des médias américains cette semaine. Une assistante maternelle, Dominique Cottrez, a reconnu avoir tué 8 de ses propres enfants. Le Time Magazine tente de comprendre les raisons d’un tel acte dans un article et pointe la nationalité française de l’accusée, étrange analyse : “La question est aussi horrible qu’importante à poser: pourquoi y’a-t-il un nombre grandissant de femmes françaises qui tuent leurs nouveaux-nés?”
D’après les experts interrogés par le journaliste, les cas d’infanticides de ce genre “résultent d’un déni de grossesse, une situation souvent mal comprise et minimisée (…) le déni de grossesse est quasiment un état de schizophrénie dans lequel les femmes soit ne réalisent pas soit n’acceptent pas qu’elles vont avoir un enfant – même pas suffisamment pour se faire avorter”.
Le journaliste conclut par cette question “glaçante”: “Y’a-t-il vraiment quelqu’un pour croire que ce phénomène en expansion de déni de gossesse – et l’infanticide auquel cela peut mener – est un problème purement français?” A vous de juger…