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Hassan, de Bron à Hollywood, via NBC

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Il est l’homme caoutchouc : une flexibilité à toute épreuve, une résistance remarquable le tout couronné d’un humour irrésistible. Hassan El Hajjami, alias Haspop, compte parmi les finalistes de l’émission ultra-regardée aux Etats-Unis : America’s Got Talent, équivalent de La France a un incroyable Talent sur M6. Dans sa prestation d’une minute trente, le Français d’origine marocaine a réussi à épater le jury de l’émission.
Marionnette désarticulée, moonwalk en série, jeux de mime, mouvements rapides et précis suivis de gestes ralentis au maximum. Quand on regarde danser Hassan El Hajjami, on a l’impression de le voir évoluer sur du coton. La chorégraphie est parfaitement maitrisée et le tout semble d’une facilité déconcertante. Mais son style est le résultat d’années de travail et d’un passage par la célèbre troupe du Cirque du Soleil.
Hassan El Hajjami vient de la banlieue lyonnaise, précisément de Bron, une commune aux quartiers sensibles. Adolescent, il pratique la boxe : “hors de question de dire à mes parents que j’aime danser – pas assez masculin”. Mais c’est lorsqu’il assiste à un concert de Michael Jackson que le jeune Hassan a le déclic.
“J’ai demandé à un ami de m’apprendre ma première wave”, se souvient Hassan, en référence à un mouvement d’ondulation du corps en partant de la main, se prolongeant au bras, à la tête puis au reste du corps. Le jeune homme intègre alors un groupe, les Pokemon Crew, et ensemble, ils gravissent les échelons des compétitions de “popping”, une danse proche du breakdance.
Les Pokemon Crew remportent les Championnats du monde de breakdance en 2003 et ceux d’Europe en 2004, mais les débouchés sont limités : “Le breakdance est considéré comme une danse de cités en France, alors qu’aux Etats-Unis, ça fait partie de la culture populaire”, souligne Nabil du groupe Killafornia Crew, un danseur originaire de Stains (Seine-Saint-Denis) et installé depuis quelques années à Los Angeles.
Hassan El Hajjami ne pense toutefois pas à s’expatrier pour vivre du “popping”, mais entend parler d’une audition pour la troupe du Cirque du Soleil. “Au début, je croyais que c’était un cirque avec des animaux!”, se souvient Hassan. Le Cirque du Soleil est en réalité une troupe de cirque contemporain d’envergure mondiale qui met l’accent sur les jeux de comédiens et les numéros d’acrobaties.
“Je suis monté sur Paris en prenant le train en fraude”, se souvient-il. L’audition est un succès. La machine se met alors en route pour le jeune banlieusard : “vol pour Montréal, à l’arrivée, une énorme voiture m’attend, on me met dans un super appart“. Hassan a du mal à y croire. “Le lendemain, on me fait venir au siège du Cirque du Soleil et on me dit d’improviser sur une chanson des Beatles “I am the Walrus”. A l’issue de sa prestation, Hassan El Hajjami a droit à une standing ovation. Il devient le danseur principal du spectacle Love, un hommage aux Beatles.
Pendant près d’un an, il s’entraîne et répète pour le spectacle à Las Vegas. De juin 2006 à juin 2009, Hassan El Hajjami enchaine deux spectacles par jour, dix par semaine et 40 par mois. “j’ai fait au moins 1400 représentations au total, c’était vraiment intense”, souligne-t-il. “Certes je gagnais bien ma vie – et j’en ai d’abord fait profité mes proches”, insiste ce jeune père de deux enfants restés à Lyon. “J’ai fait construire une maison au Maroc et je n’ai pas cédé à la flambe comme beaucoup ici”, indique-t-il. Mais la routine et la fatigue s’installent. Hassan El Hajjami sent qu’il atteint ses limites au Cirque du Soleil : “l’idée de repartir de zéro ne m’effrayait pas car je suis parti de rien dans la vie.”
Muni de sa carte verte obtenue grâce au Cirque, Hassan décide d’aller tenter sa chance à Los Angeles. Et son expérience à Las Vegas lui ouvre pas mal de portes. Il apparait dans les clips vidéos “Gettin’ over you” et “One Love” de David Guetta. Mais financièrement, cela reste juste. Chaque week-end depuis juin 2009, le danseur danse seul ou au sein d’un groupe dans la rue piétonne de Santa Monica et dans la galerie marchande d’Universal Studios à Hollywood. “J’ai un égo à toute épreuve!”, s’exclame le jeune homme “hier, je me produisais face à 5000 personnes, et là je danse sur un trottoir devant 20 personnes pour quelques dizaines de dollars de pourboires!”
Malgré la rudesse de l’atterrissage, Hassan éprouve un vrai sentiment de liberté. Celle de créer ses chorégraphies, d’apprendre plus en profondeur l’art du “popping”, et régaler les touristes de la Third Street Promenade à Santa Monica. C’est là qu’il entend parler d’America’s Got Talent, l’émission de NBC qui dévoile le talent de chanteurs, danseurs, magiciens, comédiens et autres artistes amateurs de tout âge concourant pour le premier prix d’un million de dollars.
Plus que l’argent, Hassan pense que participer à cette émission peut lui servir de tremplin dans le monde du cinéma, monde auquel il aspire secrètement. Sur 70 000 candidats, Hassan – qui se produit désormais sous son nom de scène Haspop – compte parmi les 48 finalistes de l’émission. “Dans ma présentation vidéo destinée au public, America’s Got Talent a préféré faire l’impasse sur mon expérience au Cirque du Soleil, car les candidats sont censés être complètement amateurs”, souligne le danseur de 32 ans.
Le trac sur scène, Haspop n’en a aucun – sauf pour une chose : la langue. “J’ai eu peur que les gens me jugent sur mon niveau d’anglais”, se souvient-il, lors de l’audition de Los Angeles en juin dernier. Mais la prestation délurée d’Haspop fait mouche auprès des trois membres du jury. Si bien qu’il n’a même pas besoin de passer par la seconde sélection : il est automatiquement propulsé en finale. Résultat des courses les 27 et 28 juillet sur NBC.
Cécile Grégoriades

Gilroy Garlic Festival : un festival relevé

Voilà plus de 30 ans que le Festival de l’ail bat son plein chaque été au parc de Christmas Hill de Gilroy, avec 3 jours de concerts en plein air, de concours, d’animations, et surtout, de dégustations culinaires. Le secteur le plus populaire du Festival, c’est sa fameuse Gourmet Alley, dont les différents stands proposent pour 2010 une sélection prometteuse qui comprend frites à l’ail, champignons farcis, calamars ou crevettes sautés à l’ail, penne au pesto, ou encore poulet « stir-fry » au gingembre et à l’ail. Les aventuriers du goût pourront également découvrir de bien plus curieuses spécialités, comme la confiture ou la glace à l’ail, qui seront proposées à la dégustation et à la vente aux quatre coins du parc.
L’autre attraction du Festival, ce sont ses tournois de cuisine à l’ail (Garlic Cook-Off et Garlic Show-Down) qui débuteront dès le samedi 24 à 10h du matin. Pour le Garlic Cook-off, les huit finalistes présélectionnés devront faire leurs preuves devant un juré composé de cinq professionnels de la gastronomie. Les chefs amateurs auront deux heures pour préparer leurs créations aillées et les présenter aux juges pour dégustation. Le gagnant sera couronné de la traditionnelle couronne de gousse d’ail. Le dimanche laissera place aux chefs professionnels avec la grande bataille du Garlic Show-Down, animée cette année par le « Celebrity Chef » Fabio Viviani de Bravo TV.
Cette année également, l’accent est mis sur le respect de l’environnement et le développement durable : « C’est le 21ème siècle et nous devons être conscients et respectueux de notre environnement», explique Greg Bozzo, Président de l’Association des Bénévoles qui gère le Festival. Les efforts des organisateurs se traduisent principalement par une augmentation significative de la taille du parc à vélo et l’utilisation de couverts et d’assiettes recyclables.  Ce qui compte avant tout, c’est le bien-être de la communauté. « Les fondateurs du festival de Gilroy ont conçu cet événement en 1979 avec cette philosophie à l’esprit. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle le festival a rapidement attiré l’attention des médias, » ajoute Greg Bozzo. Don Christopher de Christopher Ranch, le plus grand producteur d’ail frais de Californie, et le défunt Dr. Rudy Melone, Président de l’université de Gavilan, ont en effet conçu le festival en 1979 pour promouvoir les produits agricoles locaux. L’armée de 4000 bénévoles que dirige Greg Bozzo travaillera cet été pour lever environ $500.000 qui reviendront aux associations locales. Depuis sa création, le Festival a généré plus de $8.5 millions de dons pour diverses organisations caritatives de la région.
Gilroy Garlic Festival
Emplacement : Christmas Hill Park, Gilroy, CA.
Directions : Autoroutes 101 ou 5.
Dates : Vendredi 23, samedi 24 et dimanche 26 juillet 2010.
Horaires : 10h00-19h00 (les portes ferment à 18h00).
Tickets : Adultes $17/ Enfants (6-12 ans) $8 / Seniors (+60 ans) $8 / Gratuit pour les 0-6 ans.
Tel : (408) 8421-625 – Email: [email protected]

“ Garçon, de l’art et du thé ! ”

“ Je voulais qu’il y ait de tout mais pas n’importe quoi ” explique Marcela avant de détailler une surprenante combinaison de réalisations artistiques – bijoux, fleurs, peintures, photos, vêtements –, thés organiques, viennoiseries françaises et restauration légère. Un concept pluriel qu’inspire le parcours kaleidoscopique de Michel, sculpteur floral d’origine française, et de Marcela, son épouse, artiste multi-facettes née en Argentine, dont le nom est écrit en grandes lettres sur la devanture.
Elle est une femme de plusieurs passions, diplômée de marketing, autrefois mannequin, aujourd’hui photographe, également écrivain – elle publie son premier livre de science fiction “ Los Dioses no se Equivocaron ” en 2005. Sans oublier la peinture qui l’accompagne depuis toujours et s’expose sur les murs de la galerie. “ A cinq ans déjà, je dessinais et je peignais tout ce qui me tombait sous la main ” se souvient Marcela qui rencontre son premier succès international en 2007 au salon d’art contemporain Art Basel Miami Beach. Elle est aussi une femme de découverte, d’autres cultures et d’autres langues. Celle qui depuis le village de son enfance “ n’avait jamais pensé voyager un jour ”, parcourt finalement le monde avant d’élire domicile aux Etats-Unis – un esprit aventurier qu’elle souhaite partager dans son lieu.
Lui est artiste floral. Des fleurs artificielles haut de gamme créées par l’entreprise familiale du nom de son frère, Emilio Robba, et vues aux quatre coins du globe sur les tables d’événements prestigieux, dans des établissements hôteliers, des bateaux de croisière et même à bord du Concorde présidentiel français ! “ Ne dites ni fausses, ni plastiques, elles sont une illusion de la réalité ” souligne Marcela en montrant au centre de la galerie de savantes compositions d’orchidées en soie d’un réalisme bluffant. Après 40 années d’une vie professionnelle dédiée aux fleurs, “ j’avais envie d’autre chose ” explique Michel qui, sans pour autant renoncer à l’aventure familiale, se lance un nouveau défi.
Je ne voulais pas me marier, lui non plus, voilà ce qui nous a réunis ” s’amuse Marcela. “ Je m’étais promis de ne jamais travailler avec mon partenaire dans la vie ” ajoute Michel. Ensemble pourtant, ils rêvent d’un lieu de rencontres et d’échanges créatifs, nostalgiques d’un temps où des arts différents vivaient en communauté dans les cafés de la Butte Montmartre, à Paris. Ils envisagent d’abord New-York avant de donner le jour à Marcelita, L’Art et le Thé à Los Angeles, dans le quartier de West Hollywood, où le climat et la végétation rappellent à Michel ceux de la Côte d’Azur.
A nous de prendre soin des générations futures ” affirme Marcela qui s’engage avec Michel à verser la totalité de leurs bénéfices annuels au profit de la protection des ressources naturelles de la planète. Une association différente chaque année. Quand on a déjà tellement, c’est le moins que l’on puisse faire ” affirme Marcela qui dit ne pas manquer d’exemple de générosité dans son entourage.
Marcelita, L’Art et le Thé
8314-8316 West 3rd Street – Los Angeles, CA 90048
323 424 3482 – www.marcelitalartetlethe.com

French Culture Night au Sky Deck du Novotel Times Square

Le 21 juillet, c’est sur le rooftop du Novotel à Times Square que la French Culture Night prendra ses quartiers.  Plusieurs artistes seront présents pour assurer le show : le groupe de danse hip hop Nuances, le duo de DJ Kebek Street ainsi que la musique d’ambiance du batteur-percussionniste Manu Léger.
Admission : 10 $, gratuite avec pré inscription en ligne à www.FrenchCultureNights.com avant le 21 juillet, 16h. L’entrée inclut un exemplaire gratuit du nouveau guide French Culture
Le mercredi, Juillet 21, de 18h30 à 1h
Sky Deck – Hôtel Novotel (226 West 52nd Street, entre Broadway et 8th Ave.)
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L'Afterworks au Ava Lounge Rooftop

Jeudi 22 juillet, l’Afterworks vous invite au Ava Lounge Rooftop du Dream Hotel. Profitez de l’énergie de Times Square et de l’oasis apaisante qu’offre le Ava Garden pour décompresse après une dure journée de travail. Perché 15 étages au dessus de Broadway, la vue de New York n’a jamais été aussi étonnante.
Le jeudi 22 à partir de 19h, Entrée gratuite
Ava Lounge
210 West 55th Street NYC 10019
Penthouse and Rooftop of DREAM Hotel
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Du reggae pour le 14 juillet

Pour changer des feux d’artifice du 14 juillet, pourquoi ne pas aller se déhancher au son du groupe Sarazino? Un son qui reprend les rythmes du reggae teinté de musique africaine et pop. Sans oublier des influences arabes et latino. De quoi fêter dignement la prise de la Bastille! Le concert a lieu ce soir au club Sob’s et commence à 9h30 pour 15 dollars. Et si vous ratez le concert, vous pouvez toujours vous rabattre sur le nouvel album de Sarazino “Ya Foy”.
Pour en savoir plus sur le groupe cliquer ici et pour en savoir plus sur l’événement, cliquer là.
Sarazino au Sob’s (http://www.sobs.com/)
Ouverture des portes à 19h30 et début du concert à 21h30.
204 Varick Street
(212) 206-9991

NYC Restaurant Week : un tour du monde gastronomique à New York

Et c’est reparti pour un tour. L’édition Summer 2010 de la Restaurant Week débute le 12 juillet. C’est l’occasion de faire un tour du monde gastronomique de deux semaines dans plus de 250 grands restaurants pour régaler les papilles les plus exigeantes. Le tout sans sortir de la Grosse Pomme et à  des tarifs qui n’affligeront pas votre banquier. La NYC Restaurant Week propose cette année de vous sustenter pour quelques 24 dollars à midi et 35 dollars le soir. Et qui dit gastronomie dit cuisine française, of course, le restaurant Adour Saint Regis Park du grand chef Alain Ducasse est ainsi inscrit dans le parcours mais bien d’autres encore. A condition de ne pas oublier de réserver!
Les restaurants français participant à la Restaurant Week:
Adour Saint Regis Park, Artisanal, Bar Boulud, Benoît Restaurant and bar, Brasserie, Brasserie 8 1/2, Brasserie Ruhlmann, Café Boulud, Café Centro, Cafe D’ Alsace, Capsouto Freres, Carlyle Restaurant, Chez Josephine, Marseille, db Bistro moderne, DBGB Kitchen and Bar, Le Perigord, Les Halles Downtown, Les Halles Park Avenue, Le Perigord, The Modern – Bar Room, Nice Matin, Nougatine at Jean Georges, Opia, Orsay, Petrossian – New York, SHO Shaun Hergatt, Steak Frites Union Square, Terrace in the Sky.
NYC Restaurant Week, du 12 au 25 juillet. Pour plus d’informations et réserver, cliquer ici.

Bastille Day en photo

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(Photos 1 à 12: Jean Lebreton; Photos 13 à 32: Junenoire Mitchell)

"1998, un lointain souvenir mariné dans une bouillabaisse de scandales"

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L’été s’annonce difficile pour la France, en plein “malaise” selon la presse américaine. Le magazine World Tribune fait le parallèle avec le parcours de l’équipe de France en Coupe du Monde, “un symbole du malaise qui traverse le pays” entre crise économique et scandales politiques. “L’équipe qui a remporté la Coupe du monde 1998 n’est qu’un lointain souvenir mariné dans une bouillabaisse de scandales, de mauvaises performances sur le terrain, et de bouffonneries louche en dehors du terrain.” Après tout ça, la France aurait dû replonger dans un été sans scandale, surtout que le pire de la crise économique semblait être passé. C’était sans compter sur les cigares de Christian Blanc et les dons de Liliane Bettencourt…
Dans la même veine, le Christian Science Monitor s’en donne à coeur joie en ce qui concerne “l’été de scandales de Sarkozy“, celui qui menace “d’engloutir” le Président. En plus des “critiques sévères” et d’une “presse française déchainée“, ce dernier doit aussi faire face à une série de “petits scandales“, Christian Blanc toujours, Bettencourt encore, mais aussi sa mauvaise entente avec Angela Merkel et la lourde défaite des Bleus lors du mondial. Ajoutons à cela les accusations de “corruption” de Ségolène Royal, le tournage du dernier Woody Allen à Paris avec la première dame de France et la réforme des retraites, l’été du Président ne s’annonce pas de tout repos…

Dans l’analyse de la sulfureuse Affaire Bettencourt toujours, certains journaux américains ont décidé de se placer au-dessus de la mêlée. Le New York Times cette semaine prend donc la tangente et analyse la couverture du scandale faite par les journalistes français. Le quotidien américain estime que cette sombre histoire a révélé la place primordiale des médias internet dans le débat public:“Mediapart [a montré] sa capacité à fixer l’ordre du jour de l’actualité, en France, où ses reportages durant plusieurs semaines ont fourni le contenu pour les unes des journaux du lendemain”. Pour le journal américain, Mediapart – le site d’Edwy Plenel avait publié un article qui révélait que l’UMP aurait reçu une donation illégale de Liliane Bettencourt pour les présidentielles – est toujours en avance sur l’actu et a l’impertinence que les médias les plus reconnus n’ont plus: “Ces sites [Mediapart et Rue89] décrochent fréquemment les scoop avant les journaux, télévision et autres médias en France […] Cela distingue la France des autres pays européens où les médias classiques continuent de révéler la plupart des grosses affaires”. Alors Mediapart le nouveau watchdog de l’hexagone? Et puis, l’affaire a pris un tour beaucoup plus grave ces derniers jours avec les dernières accusations de Mediapart – une enquête a été ouverte – et l’Herald Tribune l’a bien compris. Le journal fait le point sur les défis qui attendent Sarkozy à l’approche de son allocution télévisée ce lundi soir: “Il se bat contre les allégations de don illégal de campagne et la confusion du gouvernement qui menace sa crédibilité juste au moment où il impose des réformes et des coupes budgétaires”.
Nicolas Sarkozy sous l’oeil des médias, cette fois pour sa générosité quelque peu douteuse selon le New York Times, qui pointe dans un article du 5 juillet l’augmentation de légions d’honneur remise à des personnalités du monde de la mode: “Depuis que le président a été élu en 2007, la liste des chevaliers de la légion d’honneur comprend le couturier Giorgio Armani, le couturier François Lesage, la mannequin Inès de la Fressange et les designers Gilles Dufour et Carmen Carven Grog, les fondateurs de Carven”: Mais pourquoi donc un tel coup de foudre pour les podiums? Madame Sarkozy y serait-elle pour quelque chose?…
Roman Polanski est libre depuis lundi, après la décision de la justice suisse de ne pas l’extrader vers les Etats-Unis. Eugene Robinson pour le Washington Post ironise: ” Pour Roman Polanski, le long cauchemar indicible d’être confiné dans son chalet de trois étages à Gstaad, la station de luxe dans les Alpes suisses, est enfin terminé.” Libre de se balader dans les rues de la ville Suisse, celui-ci peut également envisager un retour en Pologne ou en France, “les deux pays où il a la citoyenneté – et où les autorités agissent comme si la célébrité et le talent de Polanski pouvaient en quelque sorte nier sa brutalité sexuelle sur une jeune fille de 13 ans .” Pour conclure un article très virulent à l’encontre du réalisateur et le tout Hollywood qui l’a soutenu dans cette affaire, le journaliste se demande: “Tant qu’il évite de la justice américaine, pourquoi ne pas également nous tenir à l’écart de ses films?
Ozal Emier et Anne-Lise Fernandez

Les Red Bulls en ébullition

La date n’est pas choisie au hasard. L’annonce du nouveau “joueur désigné” des Red Bull sera faite…roulement de tambours, le 14 Juillet. Le club  a entamé son teasing marketing jeudi dernier avec un SMS envoyé aux supporters. Le texto annonçait que la révélation serait faite le « 07.14.10 ». Des vidéos en ligne ont suivi sur le thème « 100 rumeurs, 50 noms, 1 star ».  Ce fut ensuite un communiqué annonçant la présentation du joueur le 15 Juillet à 1.15pm au cours d’une conférence de presse. Mais l’annonce donc sera bien faite la veille, confirme le porte-parole des Red Bulls qui ne veut pas donner  plus de détails.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=7GT1cGY-87o]
La date laisse présager ce que tout le monde sait déjà : l’arrivée de Thierry Henry. Quel meilleur jour que « Bastille day » pour annoncer la venue du joueur français?  Thierry Henry porte aussi le maillot 14 dans l’équipe de Barcelone.
Le timing est parfait pour le club : il bénéficie de la fenêtre médiatique ouverte par la coupe du monde ainsi que le rendez-vous manqué de New York avec le joueur star LeBron James. «Après avoir perdu la plus grande star de basketball au monde, New York va récupérer l’une des plus grande stars de football“, écrit le journaliste du New York Post. Thierry Henry parviendra-t-il à consoler les New Yorkais déçus que LeBron James ait préféré Miami aux Knicks?
Une chose est sûre, beaucoup d’espoirs sont placés sur lui. Le club compte sur lui pour l’aider à remplir son nouveau stade flambant neuf dans le New Jersey le Red Bull Arena. Malgré une bonne saison marquée par des victoires et l’engouement des Américains pour le foot nourri par un mois de coupe du monde, samedi, 16 000 personnes sont venues assister au match de l’équipe contre Washington,  dans un stade qui peut en accueillir plus de 25 000. Thierry Henry fera-t-il se déplacer les foules? A en juger du buzz autour de son arrivée, oui. Avec ou sans Thierry Henry, les Red Bulls sont déjà des champions, du marketing.

La location à court terme interdite à New York

Arrivée de Bretagne à New York en 1987, Marie-Reine Jézéquel est une des pionnières de la location de meublés à court terme. Son agence, New York Habitat, loue désormais des milliers d’appartements à New York, Paris, Londres ou dans le sud de la France. Une success-story désormais menacée par une loi de l’Etat de New York qui interdit purement et simplement la location d’appartements pour moins de 30 jours. “Je suis sous le choc, dit-elle. Cette loi a été a adoptée très vite et d’un coup c’est tout une industrie qu’on a mis vingt ans à construire qui est menacée”.
La loi a déjà été adoptée par le sénat et l’assemblée législative de l’Etat de New York. Il ne manque plus que la signature du gouverneur, David Paterson pour qu’elle entre en vigueur. Selon ses promoteurs, la mesure vise les propriétaires qui, rachetant parfois des immeubles entiers, convertissent des appartements en hôtels sans les permis nécessaires. La sénatrice Liz Krueger, un des auteurs de la loi, assure que les particuliers “n’ont rien à craindre: ce sont les propriétaires qui contournent la réglementation hôtellière qui sont visés”. Des propos qui ne rassurent pas les professionnels de ce qu’on appelle désormais la “para-hôtellerie”: “ce que dit la sénatrice n’est pas important. Ce qui compte c’est ce qui est dans le texte de la loi. Or ce texte est très général. Il s’appliquera aussi aux particuliers qui louent leurs appartements de temps en temps” assure Olympe Hispard, l’avocate de New York Habitat.
Les Bed & Breakfasts, enregistrés comme tels, échappent à l’interdiction, tout comme les “brownstones” et autres “townhouses”, puisque la loi vise explicitement “les appartements situés dans des immeubles de plus de 3 unités”. Le texte prévoit aussi une exemption qui autorise à accueillir chez soi des visiteurs “pour prendre soin d’un animal domestique ou de plantes”, pendant l’absence du propriétaire…
Les professionnels de la location à court terme, agences mais aussi sites internet mettant en relation propriétaires et visiteurs, tentent de s’organiser. Co-fondateur de Airbnb.com, un site spécialisé, basé à San Francisco, Brian Chesk, a demandé à ses membres de lui envoyer leurs témoignages: “ce sont des centaines de familles qui vont être affectées, pour lesquelles la sous-location temporaire représente un complément de revenus”. Les professionnels craignent surtout de voir la location devenir “souterraine” et donc rendre les touristes plus vulnérables face à des loueurs indélicats. Airbnb.com, comme d’autres sites, se présente au contraire comme une garantie: l’argent n’est remis au propriétaire qu’une fois le locataire entré dans les lieux, une manière de se prémunir contre les arnaques. “Craigslist ne va disparaître, les sous-locations non plus. Le seul effet de cette loi ce sera d’éliminer les professionnels qui aujourd’hui protègent propriétaires et touristes”, s’insurge Marie-Reine Jézéquel.
Le site Airbnb.com a lancé une campagne auprès de ses membres pour les encourager à téléphoner au gouverneur afin de le convaincre d’opposer son veto à la loi. Mais ils ont peu de chance d’être entendus, car la loi n’est pas seulement soutenue par le lobby des hôtelliers. Elle a aussi le soutien de toutes les associations de défenses des locataires, qui accusent les propriétaires de vouloir transformer des immeubles à loyers modérés (“rent stabilized”) en meublés à court terme, excluant ainsi de la ville les locataires les plus modestes. Au nom de ce noble objectif, Albany (la capitale de l’Etat de New York) semble prêt à sacrifier les touristes et visiteurs les moins aisés. En juin le prix moyen de la nuit d’hôtel à Manhattan s’établissait à 232 dollars…