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Le designer François Azambourg à New York

Considéré comme “inventeur” plus que designer par certains médias, François Azambourg préfère ne pas être catalogué, “je me sens bien dans l’art tout simplement, un inventeur met de côté la couleur contrairement au designer qui la travaille.  En France les designers sont souvent considérés comme des stylistes ou des décorateurs, tout le monde à sa propre opinion et vision du monde du design, c’est pourquoi je ne peux me qualifier”.  Diplômé des Beaux-arts de Caen et de l’Ecole des Arts Appliqués à Paris, l’artiste a surtout accumulé les récompenses comme La Villa Médicis hors les murs en 2003, Le Grand Prix du Design de Paris 2004 et la nomination du Designer de l’année par le Salon du Meuble à Paris en 2009.
Pour la première fois, il traverse l’Atlantique pour présenter ses oeuvres à New-York, “ce que j’admire aux Etats-Unis c’est le pragmatisme américain, quand ils créent un produit ça marche directement et habitant à Paris où tout est gris, j’attache une importance particulière aux couleurs de New-York, ici les taxis sont jaunes, les immeubles peuvent changer de couleurs de bloc en bloc…” . François Azambourg travaille les objets avec poésie, l’appetit et le plaisir de créer le guide, “un objet ne se résume pas à sa fonction” nous confie t-il. Entre deux discussions, il vous explique comment il a transformé un “simple bouchon de pêche trouvé au Japon en vase”, splendide, inventif, unique et moderne sont les mots qui s’associent à ses oeuvres.
Toujours dans l’évolution et soucieux de l’environnement, il imagine un abat-jour sans lampe, émettant lui-même sa propre lueur. En plus de l’exposition, sa chaise Lin94 a été sélectionnée par le Cooper Hewitt National Design Museum dans le cadre de la Triennale (Jeudi 13 Mai). Cette chaise utilise un nouveau composite mixant résine et fibre de lin.
François Azambourg  sera présent à la Gallery R’Pure samedi  15 mai de 17h à 19h, pour une presentation  introduit par Chantal Hamaide rédactrice en chef d’Intramuros et suivie de Q&A sur son travail, ses expériences, le process du concept à la fabrication, les problèmes de productions et l’influence de la nature dans ses créations.
Du 15 Mai au 18 Juin
Gallery R’Pure: 3 east 19th street, New-York City
RSVP: : [email protected]`
http://www.azambourg.fr/

Les bébés de Thomas Balmes parcourent le monde

Produit par Alain Chabat, ce documentaire réalise le pari fou de suivre quatre bébés sur une période de 18 mois. Hattie, Mari, Bayarjargal et Ponija viennent respectivement des Etats-Unis, du Japon, de Mongolie et de Namibie. De la naissance aux premiers pas, Thomas Balmes a filmé avec humour et tendresse ces bouts de chou grandir au sein de leur famille, avec leur culture, et le monde qui les entoure…
Fait rarissime pour un film français, le film sort dans 600 salles à travers tous les Etats-Unis, un peu plus d’un mois avant sa sortie française le 16 juin prochain.
Le film sort dans les salles suivantes dès le vendredi 7 mai:
Landmark Sunshine Cinema, 143 East Houston Street
Cobble Hill Cinemas, 265 Court Street, Brooklyn
BAM Rose Cinemas, 30 Lafayette Avenue, Brooklyn
Plus d’infos ICI

EcoFriendlyExpo, enfin du bio chic

J’aime New York un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout ! Pas du tout, le bruit des ambulances, ni le froid cinglant du mois de janvier. Beaucoup, les cerisiers en fleurs autour du réservoir de Central Park et le fleuriste au coin de ma rue qui parle couramment quatre langues. Passionnément, l’énergie des New Yorkais et les rêves fous qu’ils réalisent. Vivre à New York est pour moi un bonheur. Mon côté tout feu tout flamme s’enivre de voir des individus se donner corps et âme à la création de projets qui sont parfois à la démesure de ce pays.
J’aime que tout soit possible mais surtout, quoi qu’on en dise, que l’argent n’arrive finalement qu’en deuxième position après le « sweat equity ». Car l’effort et la volonté sont érigés en valeur numéro 1 à NYC. Mon dernier coup de cœur va à une brune piquante au sourire contagieux. Colombienne et francophone, Angela Royo gère une galerie d’art dédiée aux artistes sud-américains.
Elle me raconte que l’idée a germé un après-midi quand ses enfants de retour d’une conférence sur le recyclage, ont commencé à poser des questions sur l’environnement. Ils voulaient savoir en particulier si les pièces design de leur appartement étaient « écologiquement-correct ». Angela s’est alors rendu compte que l’univers bio et celui du design étaient encore bien éloignés l’un de l’autre. Étonnée qu’il n’existe pas de foire alliant le beau et le bon, elle entreprend alors des recherches et, autour d’un café partagé entre amies, se décide à lancer le projet de la première EcoFriendlyExpo, conciliant enfin design et écologie.
Angela met désormais son expertise de l’art au service de l’environnement en créant un espace ou innovation, design et écologie peuvent se retrouver. Voilà, en vraie New Yorkaise, Angela est allé « one-step further » ! « Fast Forward » quelque 18 mois plus tard, Angela Royo, Mariu Tovar et Miriam Rebling ont travaillé sans relâche. L’équipe vient de recevoir de Mr. Bloomberg, Maire de New York, une lettre de remerciements et de félicitations pour leur initiative. Pour lui, EcoFriendlyExpo est un élément déterminant pour faire de New York la « Greenest city of America ».
EcoFriendlyExpo donnera ses premières leçons de style au mouvement vert du 25 au 27 Mai prochain. Les marques haut de gamme du design, de l’architecture et du voyage mais aussi de l’art et de la mode vont enfin pouvoir montrer comment elles s’impliquent pour l’environnement.
Ce salon n’est pas seulement un lieu de rencontre pour les entreprises. Le grand public va aussi en profiter, car ne faisant pas les choses à moitié, notre trio a ajouté une série de conférences intitulées « Green Power » avec la participation de Robert Ferry et Elizabeth Monoian de The Land Art Generator Initiative et de Ben Jervey, auteur du livre The Big Green Apple : Your Guide to Eco-Friendly Living in New York City.
Quelques écoles devraient même participer à ce rendez-vous, à la croisée de l’art et du vert, à l’instar du Lycée Français de New York. A cette occasion, les enfants seront certainement amusés d’apprendre que même les tickets d’entrées et autres badges sont respectueux de l’environnement. Ils seront en effet imprimés par Ellie Pooh, une entreprise qui utilise des excréments d’éléphants pour créer un papier 100% recyclé et recyclable… Angela m’assure, malicieusement, que les parents ne doivent pas s’inquiéter : «le papier n’a aucune odeur ! »
N’oublions pas que c’est par un projet visionnaire comme celui-ci commencé en 1999 que le Français Tristan Lecomte, fondateur d’AlterEco, s’est retrouvé dans la liste des 100 personnes les plus influentes de 2010 selon le magazine Times. Des petites révolutions, des grandes ambitions, des âmes passionnées et passionnantes. J’aime New York, à la folie!
Agathe Lerolle de She is French
http://ecofriendlyexpo.com/
Preview: Mardi 25 Mai 4pm – 8pm
Mercredi 26 Mai 9 am – 5 pm
Jeudi 27 Mai 9 am – 5 pm
7 West New York 7 West 34th Street (entre 5 & 6 Ave)

OSS 117 en nouvelle mission à Los Angeles

Comme le disait la bande annonce : « Le monde a changé…pas lui ! », pour le plus grand bonheur de ses fans. OSS 117 et son humour postcolonial politiquement incorrect pousse le bouchon encore plus loin dans cette suite très réussie de Michel Hazanavicius. Le film est un pastiche des films d’espionnage des années 1960 dont le but principal est de faire rire, et ça marche. Jean Dujardin y est pour beaucoup, son interprétation d’un bellâtre gaffeur, suffisant et chauvin est hilarante.

Aux Etats-Unis, le film a été présenté dans le cadre du Festival de Rendez Vous with French Cinema de New York au mois de mars. Jean Dujardin et Michel Hazanavicius étaient présents lors des projections, surpris par les réactions plutôt positives du public américain. Il faut dire que le pari est osé, car s’il y a bien une chose qui se traduit difficilement, c’est l’humour. En particulier quand celui-ci repose sur des références à l’Histoire de France, un personnage américain très caricatural ou une ribambelle de jeux de mots. Le public américain pourra tout de même apprécier l’esthétique kitch du film, le comique de situation et la performance de Jean Dujardin, son rire gras et ses poses exagérées.

On parle déjà d’un troisième opus d’OSS 117, en attendant Jean Dujardin et Michel Hazanavicius feront à nouveau équipe pour Beauty Spot, un film muet en noir et blanc qui devrait être tourné aux Etats-Unis.

Quand: Du 7 au 13 Mai 2010

Où: Landmark’s Nuart Theater, 11272 Santa Monica Blvd, Los Angeles

Tarif: De 8 à 10,50$

Tickets/Informations: http://www.landmarktheatres.com/

Derniers jours «Renoir dans le XXème siècle» au LACMA

Redécouvrez les dernières années de Renoir, après sa rupture avec l’impressionnisme. Nus, portraits, familles, mais aussi photographies et séquences de film, réalisées par son fils.
Quand: Jusqu’au 9 Mai 2010
Où: LACMA, 5905 Wilshire Boulevard, Los Angeles, CA 90036
Tarif: Adultes: $20. Etudiants: $8, Enfants: gratuit. Parking : $7
Horaires: vendredi : 12pm – 9pm, samedi et dimanche : 11am – 8pm
Plus d’infos: (323) 857-6000
Site internet: http://www.lacma.org/
Ana Chénel

Ubu Roi à Pasadena

Précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l’absurde, Ubu Roi mêle à la fois provocation, absurde, farce, parodie et humour gras pour le plus grand plaisir du spectateur. Après avoir fait scandale lors de sa première représentation en 1896, la pièce a fait son entrée au répertoire de la Comédie Francaise en 2009.
Quand: Le 15 Mai 2010 (Réservations jusqu’au 8 Mai) à 19h
Où: Jameson Brown Coffee Roaster, 260 N. Allen Ave, Pasadena, CA
Réservations: Parson’s Nose Productions
Tel : 626.403.7667
Site web : http://www.parsonsnose.com/

Les Français de "Pixels" tappent dans l'œil d'Hollywood

C’est l’invasion des pixels. “Au début, nous voulions faire un clip pour un titre de musique électro”, se souvient Benjamin Darras de OneMoreProd. “On a abandonné l’idée clip et on s’est impliqué à fond dans le projet. On a voulu se faire plaisir”.
Pixels, film d’animation de deux minutes trente, est un condensé d’effets spéciaux et un clin d’oeil intelligent au “rétro gaming”, en référence aux jeux vidéos classiques des années 80, le tout en plein coeur de New York.”Attention, nous ne sommes pas accros aux jeux vidéos!” prévient Benjamin Darras, “mais on a tous grandi avec Tetris, Pac-Man ou Donkey Kong”.
Ce qui séduit la petite équipe parisienne, c’est la simplicité des graphismes de ces jeux mais aussi leur succès sans limite d’âge, de sexe ou de classe sociale. Avec Pixels, on replonge donc dans cet univers de jeux d’Arcade et d’Atari, le tout sur une bande son faite de tirs de Space Invaders, de lignes Tetris qui explosent et d’attaques de Donkey Kong.
Le cerveau derrière le court-métrage, c’est Patrick Jean, un graphiste de 33 ans. “Patrick voulait tourner Pixels à Paris, mais nous avons donné plus d’ambition au projet, d’où l’idée d’aller à New York. Après tout, c’est la ville de l’apocalypse!”, s’exclame Benjamin Darras. “Et puis Donkey Kong qui lance son tonneau massacreur, ça rend mieux depuis un gratte-ciel de Manhattan que depuis la tour Montparnasse”, plaisante-il. Patrick Jean passe alors deux jours à New York et… plus de quatre mois dans les studios de production à monter, modéliser, mixer.
OneMoreProd prend alors des risques : “On a produit ce court-métrage en pleine crise économique, alors que les autres comptaient leurs sous, nous on les dépensait”, se souvient Benjamin Darras. Les projets à l’époque étaient peu créatifs et peu rémunérateurs. “C’est ce qui nous a poussé à nous lancer dans cette aventure, c’était comme un bol d’air.”
Le court-métrage est mis en ligne début avril, et en très peu de temps, Internet s’empare du phénomène Pixels. La vidéo est visionnée plusieurs millions de fois et le téléphone n’arrête pas de sonner : “le jour, je recevais des coups de fil de la France, et la nuit, des Etats-Unis”, s’amuse Patrick Jean. Les producteurs de Gladiateur signalent aux Français qu’ils aimeraient les voir et que Will Smith dit avoir adoré le film, ni une ni deux, la petite équipe s’envolent pour Los Angeles.
Les Frenchies enchaînent les entretiens avec les producteurs hollywoodiens. “On pensait qu’on parlerait beaucoup de business et de marketing – ça a été le cas – mais on a aussi été surpris de voir que nos interlocuteurs étaient vraiment calés dans les domaines du cinéma français et du court-métrage”, explique Benjamin Darras, tout juste de retour de Los Angeles.
Les studios ont soif de nouveautés et les Français ont désormais un agent à Hollywood et ont choisi la boîte de production d’Adam Sandler, Happy Madison. Leur projet : faire de Pixels un long métrage avec un budget d’au moins 30 millions d’euros.

Pierre de Gaillande chante Brassens en anglais

Deux ans, c’est le temps qu’il aura fallu à ce Parisien émigré à New York pour traduire les textes de Brassens en anglais. Le résulat, l’album Bad Reputation sort aux Etats-Unis en juin. En attendant, Pierre de Gaillande sera en concert le 6 mai à Brooklyn, le 14 Mai au Living Room et la 26 juin au Rockwood Music Hall. Pour célébrer la sortie de l’album Bad Reputation le 12 juin, The Bell House organise également une “Release Party”.
Le 6 mai à 8pm
BARBES, 376 9th Street, Park Slope, Brooklyn
Le 14 mai à 11pm, avec son groupe THE SNOW
THE LIVING ROOM, 154 Ludlow Street
Le 12 juin à 8pm: CD Release Party
THE BELL HOUSE, 149 7th Street, Park Slope, Brooklyn
Le 26 juin à 7pm, avec son groupe THE SNOW
ROCKWOOD MUSIC HALL, 196 Allen Street

Mai, fais ce qu'il te plait

La marque américaine J.Crew solde à moins 60% sa collection printemps/été. Entre tops, chemises, shorts et robes tout pour vous constituer une nouvelle garde-robe. Tout le week-end. 261 W. 36th St.
Rebecca Minkoff, la marque fait craquer les actrices de la série Gossip Girl solde! Les sacs à 595$ passe à 350$, les sacs à clous sont à 415$. Mercredi 12 mai. 155 Fifth Ave.
Pour des robes, des hauts, des chaussures, des sacs et beaucoup d’autres accessoires tendance et glamour la marque Vivienne Tam solde tout ses articles à moins 75%, de quoi dépenser sans culpabiliser. Tout le week-end. 260 W. 39th St.
Passez à la boutique Cesare Paciotti. Les collection hommes et femmes affichent moins 70%. Tout le week-end. 12 W. 57th St.
Parce qu’on a jamais trop de chaussures ou des sacs à mains la boutique Botkier brade ses prix en affichant de moins 50% à 75% sur tout ses articles. Les sacs, les pochettes, les portefeuilles mais aussi ballerines et chaussures à talons. Tout le week-end. 60 Mercer St.
Se couvrir de bijoux sans culpabiliser ? C’est possible avec la boutique Tom Binns! Toutes les collections de Tough Chic, Faux Real, Dumont, Classic, et Anti-Luxxx sont à moins 40%. Jusqu’au 9 mai.  41 Perry St.
Des chaussures, encore des chaussures! La marque Moreschi offre moins 50% sur toute sa collection. Les Teatro sont 322$ au lieu de 654$, Les Stradas passent de 545$ à 272$. Pour aller avec vos nouvelles chaussures, craquez aussi pour les ceintures à 125$. Jusqu’au 30 mai. 515 Madison Ave.
Parce que Jules vous offre souvent des fleurs, la boutique Steuben brade ses prix sur les vases. A chaque achat, elle vous offre moins 25% sur le vase de votre choix. Jusqu’au 15 Mai. 667 Madison Ave.
Le concept store Kisan est la boutique des bons plans. Vous tomberez sur des vêtements femmes: Vanessa Bruno, Joseph, Ella Luna, Hanii Y ou encore Prairies de Paris et Sonia Rykiel, des accessoires Sophie Digard, Oyuna, des sacs Jérôme Dreyfuss, Jamin Puech… Ces messieurs pourront trouver la marque Hartford et 66° North.  Vous pourrez aussi couvrir des cadeaux vos bambins avec des vêtements, jouets, livres, DVD… Et parce que le rêve continue la boutique vous classe les articles moins 50$, de 50$ à 100$, de 100$ à 200$ et les plus de 200$. Tout le week-end. 125 Greene Street.
Vêtements et accessoires d’Orla Kiely, Erickson Beamon, Kova & Te à moins 90% au Showroom Seven. Sac en cuir à 104$, collier tigre à 372$ au lieu de 930$. Tout le week-end. 263 Eleventh Av.
Le salon le plus zen de l’Upper East Side Phyto vous chouchoute. Les soins du visage (avec un traitement de cuir chevelu) sont à 250$… 715 Lexington Av.
La plus romantique des marques Tocca est en solde. Afin de passer une fin de semaine zen et saine, la marque vous propose des produits de beauté entre 60 et 85%, de maxi robes à 85$ et des bougies parfumées entre 20$ et 46$. Du 12 au 14 mai. 542 W 22nd.

L’art contemporain pour les nuls

L’art contemporain, beaucoup abandonnent l’idée d’en découdre. Pas Frank Navarro. Ce natif de Saint-Tropez de 33 s’est mis en tête de percer le mystère. « Une frontière s’est dessinée entre l’art et le public en raison de l’accent porté sur le concept », explique-t-il lors d’une conférence donnée à Culver City. A défaut de produire une émotion immédiate, l’art est devenue une idée à comprendre, d’où le « rôle croissant de l’expert », dit-il. Lui tente à travers son projet – nommé Artgate – de démocratiser ces savoirs que possèdent les experts. Et surtout, de les décrypter de manière critique (il montre aussi comment certains collectionneurs richissimes, très influents sur le marché de l’art, ne savent en réalité pas grand-chose de l’art en tant que tel mais obéissent à des modes).

Pourquoi s’enticher d’une telle mission ? « Je suis diplômé de HEC, j’aurais pu continuer dans la voie commerciale, celle de prendre les gens pour de bêtes consommateurs. Mais un jour, un ami m’a emmené au centre Pompidou, à Paris ; j’ai été interpelé ». Ce fut une révélation. Frank bifurque alors, et cherche les clés de cette nouvelle passion à travers la philosophie, la psychanalyse. « La vie », résume-t-il. « C’est comme ca que l’on apprend, puis que l’on aime l’art ».
Frank fait d’abord un stage dans l’une des plus grandes galeries au monde, Gagosian, basée à Beverly Hills, qui expose des célébrités de l’art contemporain comme Damien Hirst. Il la quitte, ne souhaitant pas véritablement être un vendeur. C’est à ce moment qu’il décide, armé d’un savoir non académique à la croisée des disciplines, de lancer cette opération qui (comme son nom l’indique) offre une porte ouverte sur l’art, à travers un ensemble de conférences, de rencontres et de visites au cœur du système. Cette plongée dans des œuvres plus ou moins actuelles va de comprendre Yves Klein à désacraliser Andy Warhol. Déchiffrer la complexité de certains artistes et pointer les dérives d’autres.
Vaste programme, que Frank décline sous plusieurs formes, donc. Au choix, la méthode traditionnelle des conférences du soir, pour les plus pressés. Et un programme un peu plus long mêlant théorie et visite, organisé le samedi à Los Angeles. Un aperçu captivant pour mieux comprendre ce monde où, malgré les milliards de dollars qui circulent, «la majorité des artistes sont pauvres ».  Par example, le samedi 10 avril, un tour des oeuvres de la Angles Gallery, à Culver City, réalisé par l’artiste elle-même, Iva Gueorguieva, s’est prolongée par une visite chez un particulier à Beverly Hills, occasion unique d’ouvrir la porte d’une collection tenue « secrète », inconnue du public. Une façon quasi littérale de lutter contre l’« effet de seuil », cette image évoquée par le sociologue Pierre Bourdieu pour désigner les inégalités devant la culture.

Infos pratique :
Pour les prochaines séances, voir le site Internet : www.art-gate.org Email : [email protected]

Documentaire choc d'Anna Aghion

La réalisatrice Anne Aghion,  propose un regard intîme et très rare sur les «Gacaca» (les tribunaux communautaires villageois, où peu après le génocide rwandais, les bourreaux étaient entendus après avoir eu la possibilité de rentrer chez eux en échange de leurs confessions). Poursuivant son investigation sur une dizaine d’années, Anne Aghion dresse le portrait de quatre survivants Hutu et Tutsi. Vous pourrez la rencontrer mercredi 12 Mai.
–  Quand: mercredi 12 Mai 2010 à 19h30
–  Où: UCLA Hammer Museum – Billy Wilder Theater, 10899 Wilshire Blvd, Los Angeles CA 90024, tel: 310.443.7000
–  Tarif: Gratuit et ouvert au public

L’affaire Farewell, en avant-première au Melnitz Movies (UCLA)

Ouverture sur le cinéma francais  à UCLA avec le film de Christian Carion “L’affaire Farewell”. Plongeon au coeur de la guerre froide pour un thriller haletant sur une des plus grandes affaires d’espionnage. De plus, la distribution est exceptionnelle (Guillaume Canet et Emir Kusturica entre autres).
Quand: jeudi 6 Mai 2010 à 19h30
Où: The James Bridges Theater, Melnitz Hall, UCLA  (1409 Melnitz)
Tarif: Gratuit pour le personnel et les étudiants de UCLA ainsi que leurs invités. Tickets disponibles à la billeterie une heure avant le début du film.
http://www.tft.ucla.edu/calendar/screening/affaire-farewell/
Ana Chénel