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Hamé (La Rumeur): le rap est devenu de la pop

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Carla Bruni-Sarkozy lance sa fondation aux Etats-Unis

C’est la présidente de la fondation qui était invitée ce lundi matin au FIAF (French Institute Alliance Française), mais c’est son mari qui a pris la parole, pour expliquer que la fondation de son épouse allait “développer un programme ambitieux de scolarisation dans les milieux défavorisés, marié à un projet culturel d’envergure” raconte un des invités triés sur le volet -la liste avait été strictement limitée à 20 personnes par l’Elysée. Le président français a également remercié les membres du conseil d’administration du FIAF pour le soutien à l’action de son épouse.
Carla Bruni-Sarkozy est ensuite allée, seule cette fois, visiter deux écoles d’art new-yorkaises, la prestigieuse école de musique Juilliard et  la Steinhardt School, de la New York University deux des établissements participant au programme de la fondation. Chaque année, 25 élèves américains et français, de milieux défavorisés,  recevront des bourses pour leur permettre de se rendre de l’autre côté de l’Atlantique afin de passer un an dans une école d’art.
Le programme sera financé par un don d’1,5 million de dollars fait à la fondation Carla Bruni Sarkozy par John Paulson, patron d’un des plus gros hedge funds new-yorkais, qui s’est fait connaître pour avoir empoché 4 milliards de dollars à la faveur de l’explosion de la bulle des subprimes. Philanthropes particulièrement actifs à New York, où ils distribuent chaque année des dizaines de millions de dollars, John Paulson et son épouse Jenny n’étaient jusqu’à présent pas connu dans le milieu des charities franco-américaines.
Le FIAF a été choisi par la fondation de Carla Bruni Sarkozy pour être le point d’accueil des jeunes Français envoyés à New York, ainsi que pour préparer les jeunes Américains à leur voyage en France, avec cours de français et week-end “d’immersion culturelle”. Pour Marie-Monique Steckel, président du FIAF, c’est l’occasion “d’un premier pas concret vers quelque chose que nous voulons faire depuis longtemps: promouvoir la culture française dans les quartier défavorisés”.
En France, les établissements d’accueil sont: le Conservatoire de Danse et de Musique de Paris, l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, l’Ecole Nationale Supérieure de Création et Design Industriel, l’Ecole Nationale Supérieure de Photographie à Arles et l’Université de Paris I-La Sorbonne.
A New York, outre la Julliard School et la Steinhardt School, il s’agit de Fashion Institute of Technology (FIT), la School of Visual Arts, et l’International Center for Photography.
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Camus à la Maison Française

A partir du 8 avril la Maison Française rend hommage à  l’auteur de l’Etranger en lui consacrant conférences, lectures et débats menés par des professeurs, écrivains et journalistes français et amércains.
Au programme:
Jeudi 8 avril de 7.00pm à 9.00pm
Cérémonie d’ouverture avec Tom Bishop, Denis Hollier et Phillip Watts pour présenter Camus et Films.
Au cours de cette soirée, Raymond Gay-Crosier de l’université de Floride parlera de la Négation affirmative: paradigme de la pensée camusienne.
Vendredi 9 Avril de 2.00pm à 4.00pm
Trois conférences avec  David Carroll et Justice Now: What Does a Mother Have To Do With It? L’écrivain Elizabeth Hawes parlera de son livre  In Pursuit of Albert Camus et 
Tom Bishop de NYU présentera : Camus: A Witness for Our Time.
De 4.15pm à 5.45pm
Michel Contat du CNRS débattera de Camus or Sartre, Why Choose? et Ronald Aronson du Wayne State du sujet Camus, Philosopher of the Present.
à 7:30 pm
Jean Daniel journaliste du Le Nouvel Observateur expliquera Comment un homme qui a connu Camus peut-il adapter ses souvenirs à la gloire qui lui est rendue aujourd’hui?
Location: Auditorium, 5 Washington Place, 1st floor
Samedi 10 Avril de 2.00pm à 4.00pm
Trois conférences avec Yves Hersant de l’ EHESS  avec comme thème“Je n’ai rien contre l’humanisme, bien sûr” . Le philosophe Paul Audi participera à la conférence  “Pour en finir avec le jugement des hommes” et Françoise Gaillard de l’université Paris VII parlera de Camus: Une mystique de la Justice.
Samedi 10 Avril de 4.15pm à 5.45pm
Pour conclure cette retrospective, Philippe Roger de l’ EHESS parlera de La Méditerranée, avenir de “l’ignoble Europe”? et Denis Hollier de NYU de l’ Inactuelles.
Adresse: La Maison Française 16 Washington Mews.
Plus d’infos: http://www.nyu.edu/

Les Français en force à Coachella

Sous le soleil de plomb de Indio (Californie), il faudra beaucoup d’énergie aux cinq artistes hexagonaux pour faire de l’ombre aux géants de l’affiche tels Thom Yorke, le chanteur hyper doué de Radiohead, ou Them Crooked Vultures, le super-groupe de Los Angeles rassemblant un trio de rockstars aguerries (Dave Grohl, ancien batteur de Nirvana, Josh Homme, guitariste fondateur de Queen of the Stone Age, et John Paul Jones, ex-bassiste de Led Zeppelin).
Mais les Frenchies ont la cote. Grâce à son troisième album studio, IRM, Charlotte Gainsbourg s’est hissée sur le podium des meilleures ventes du disquaire-culte d’Hollywood, Amoeba Music, qui sert de temple à l’industrie musicale de L.A. Elle a aussi bénéficié du coup de cœur de la radio locale de référence KCRW, qui en a diffusé plusieurs morceaux exécutés en live par la fille Gainsbourg. Comble du succès mainstream, début mars, la chaine de café Starbucks a fait de la chanson « Heaven can wait » son choix de la semaine à télécharger sur la librairie en ligne iTunes. Certes, ce succès a pu paraître exagéré aux yeux de certains. Dans son supplément culturel du 21 mars, le Los Angeles Times la juge ainsi «overrated» (surévaluée). «On aimerait que la voix de Gainsbourg offre plus que des chuchotements détachés et ce parler-chanter chaux », y lit-on.
Phoenix, en revanche, surfe sur la vague du triomphe incontesté. Il faut dire que le groupe de rock chic versaillais sait s’y prendre avec l’Amérique. Pour preuve, son chanteur est le petit-ami de la réalisatrice Sofia Coppola. Autres conquêtes : un des tubes de Phoenix (« 1901 ») s’est retrouvé bande-son de la dernière pub pour la cultissime marque de voitures Cadillac, tandis que « Lisztomania » figure sur la bande originale des blockbusters hollywoodiens « Alice au Pays des Merveilles » et « Valentine’s Day ». Sans parler de leur passage à l’émission populaire Saturday Night Live et, cerise sur le gâteau, du trophée « meilleur disque de musique alternative » remporté en janvier dernier aux Grammy Awards, les récompenses annuelles de l’industrie musicale américaine. Et puis Phoenix ne fait pas ses premiers pas sur la scène de Coachella ; ils y ont joué en 2006.
De leur côté, 2 Many DJ’s et David Guetta bénéficient, dans leur catégorie, de la très bonne réputation de l’électro française, bâtie avant eux par les groupes Daft Punk et Air. Daft Punk a d’ailleurs foulé la poussière du site en 2006, tandis que Air s’y est produit l’année suivante, partageant l’affiche avec d’autres artistes français tels, justement, David Guetta, ou encore Manu Chao, Justice et Gotan Project. Dans une veine plus intimiste, cette année, le multi-instrumentiste breton Yann Tiersen, qui pourrait sembler aux antipodes du géant évènement bordé de palmiers, apportera dans ses bagages sa notoriété acquise grâce à la musique du film « Amélie Poulain ». L’organisateur de Coachella, Golden Voice, qui s’est essayé à importer la musique française à Los Angeles à l’automne dernier, dans le cadre du festival 100% tricolore (ou presque) « Oh la LA », limite donc cette fois le risque, en mêlant ces artistes déjà reconnus à des centaines de références internationales.
Pour accéder à cette 11e édition du festival, il faudra acheter le pass trois jours (16, 17, 18 avril), pour 269 dollars. Edition qui, si elle ne se limite a aucun style particulier, confirme la nouvelle tendance, celle de la reformation de groupes poids-lourds. Dans la série « on prend les mêmes et on recommence », au-delà de Them Crooked Vultures, on assistera au retour de Faith No More, Pavement, De La Soul, Sunny Day Real Estate, ou encore du guitariste Tom Morello. Celui-ci, connu pour ses riffs abrasifs commis au sein des rois du rap-rock Rage Against The Machine, réapparait sous le nom de Street Sweeper Social Club. Il faut donc descendre en bas de l’affiche pour trouver, aussi, du nouveau sous le soleil californien. The XX, Gossip, Local Natives… : difficile d’en faire la liste, avec pas moins d’une quarantaine de groupes par jours.
Le site officiel.

Frederick Brown au Paris American Club

L’invité exceptionnel de ce rendez-vous est le chercheur et auteur, Frederick Brown. Célèbre pour ses biographies de Zola et Flaubert, Mr Brown présentera et discutera de son livre:  For the Soul of France – Culture Wars in the Age of Dreyfus au cours du déjeuner.
Jeudi 1 Avril
Réservation par email: [email protected]
Par téléphone: (212) 888-5050
Plis d’infos: http://www.parisamericanclub.org/

Sarkozy au plus bas, Obama Piraté, Pierre Boulez encensé

A l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis, la presse américaine fait le point sur ses relations avec le Président Obama. Cette visite, qui tombe d’ailleurs à pic selon le New York Times après « la défaite cuisante » des régionales, permettra de confirmer que le Président français est toujours le bienvenu sur le sol américain. Le quotidien rappelle que « dans une interview donnée la semaine dernière au Herald Tribune, le conseiller américain à la sécurité nationale, James L. Jones Jr., a qualifié “M. Sarkozy d’ allié très utile et un indéfectible” au sujet de l’Iran. (…) M. Obama aurait apprécié l’échange “honnête de points de vues” sur la question»
Quant à la relation amicale qu’entretiendraient les deux hommes en dehors de la scène politique, le NY Times précise que celle-ci semble être très chère aux yeux des Français. Pour le gouvernement, cette visite est «le témoignage d’une amitié particulièrement étroite. » Il y a quelques année pourtant, les relations franco-américaines n’étaient pas aussi bonnes, comme le rappelle Voice Of America : « La visite du président Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis sera suivie de près à Paris. Les relations avec Obama sont un sujet très populaire en France et sont considérablement plus chaleureuses que quelques années plus tôt. »
En revanche, les relations entre Nicolas Sarkozy et les Français sont, elles, moins chaleureuses… Alors que sa cote de popularité est au plus bas et qu’il vient de subir une lourde défaite électorale, le gouvernement français a également annoncé le report de la taxe carbone, qui était pourtant « la pierre angulaire de la politique environnementale du président Nicolas Sarkozy » selon le New York Times. Saluée par les écologistes mais considérée comme un véritable handicap concurrentiel par les entreprises françaises, l’abandon de ce projet est la preuve que le gouvernement français « sait faire preuve de bon sens » selon le Wall Street Journal. De son côté, Time commente avec ironie cet échec : « Le projet sur la taxe carbone a été annoncé comme un acte fondamental de la République française – une mesure à classer à côté de la décolonisation, l’élection du président au suffrage universel, l’abolition de la peine de mort et la légalisation de l’avortement. Pourtant, à peine sept mois après avoir fait ces comparaisons nobles, Sarkozy a décidé, cette semaine, d’enterrer sa taxe sur les émissions de carbone conçue pour contribuer au ralentissement du réchauffement climatique.» Pour l’hebdomadaire américain, les résultats des régionales vont certainement amener de nombreuses difficultés pour le président, son leadership ayant été remis en cause.
Le Los Angeles Times consacre un article au chef d’orchestre français Pierre Boulez, « le maestro à l’oreille redoutable ». A 85 ans, celui qui « possède toujours un pas d’avance sur la manière de penser la musique » a toujours voulu améliorer le contact entre les musiciens et le public, notamment durant les représentations. A Paris, une salle de concert est en construction, dans lequel l’acoustique non-traditionnelle devrait favoriser ce rapprochement. « Boulez, qui estime que la salle sera ouverte en 2014, selon le LA Times, devra affronter une communauté musicale parisienne qui s’oppose à tout ce qui n’est pas traditionnel ou dans le centre de la ville. » Cette même communauté s’opposait à la Cité de la Musique il y a 15 ans : « La Cité de la Musique a ouvert en 1995 à La Villette, à la périphérie de Paris, et ses opposants disaient que personne ne viendrait. Ils sont venus. Ce lieu est rapidement devenu l’un des plus animés de Paris. La nouvelle salle et la Cité seront voisines. »
Enfin, le New York Daily News rapporte cette semaine qu’un Français de 25 ans a été arrêté pour avoir piraté le compte Twitter du président Obama. Il avait également volé le mot de passe du compte de Britney Spears, ainsi que d’autres célébrités. Le jeune homme, qui se fait appeller « Hackercroll », « semblait particulièrement intéressé par la vie privée des célébrités ». Selon le journal, le FBI et la police française travaillaient ensemble depuis plusieurs mois sur cette affaire.

Anne Lacoste, gardienne de trésors photographiques

Anne Lacoste aurait pu trouver pire. Elle travaille au musée Getty de Los Angeles, une institution qui s’adosse à la fondation d’art la plus riche du monde, dont les avoirs sont évalués à 4,5 milliards de dollars. “Nous avons beaucoup de moyens”, reconnait-elle, “et cela se reflète dans la qualité de nos expositions”.
Ce petit bout de femme énergique est “assistant curator” – c’est-à-dire conservateur “junior” – au sein du département photographie du musée. Un département prestigieux puisque pas moins de 31 000 photos y sont conservées. C’est d’ailleurs là qu’Anne Lacoste nous accueille : une vaste pièce remplie d’étagères à tiroirs où sont stockés – dans une température rigoureusement contrôlée – des chefs d’oeuvre de photographie remontant pour certains aux origines de l’art.
Anne Lacoste est dans son élément. Pourtant, son parcours initial ne semblait pas la destiner à se retrouver dans des salles obscures à près de 10000 km de chez elle. Cette Versaillaise passe un bac éco et entre en école de commerce pour, dit-elle, “devenir trader”. Mais un aperçu dans la profession la fait changer d’avis “je n’aimais pas cet environnement”, avoue-t-elle.
Changement de cap, direction les salles feutrées de la société de vente aux enchères Christie’s. Son Master et mémoire sur la législation de l’art dans l’espace européen en poche, elle devient “international liaison”. En plus de voyager partout en Europe, Anne Lacoste explique que ” tout type d’art passait entre (ses) mains : art déco, art asiatique, argenterie, photographie, jouets, poupées, memorabilia, textile…etc.”
C’est lors de cette expérience, qui a duré cinq ans, qu’elle se découvre une passion pour la photographie. Elle décide d’abandonner le côté purement gestion de l’art en “reprenant les études d’histoire de l’art cette fois.” Elle a à peine 30 ans lorsqu’elle postule en 2004 pour un stage appelé “graduate internship” au musée Getty. Son talent et sa dextérité font le reste.
“Malgré les moyens, travailler au sein du département photo est un défi”, tempère toutefois Anne Lacoste. “Nous disposons d’un espace d’exposition considérable pouvant accueillir jusqu’à 200 photos, et le turnover est important, entre cinq et six expositions par an”. Un rythme soutenu souhaité par la direction du musée qui a décidé en 2006 de quadrupler l’espace alloué aux photos.
“La photographie est notre lien au monde moderne”, déclarait alors l’ancien directeur du musée Michael Brand : l’essentiel de la collection d’art du Getty s’arrête en effet à la fin du 19e siècle mais le département photo est le seul à montrer des oeuvres contemporaines, collection qu’il est d’ailleurs en train d’étoffer. Une volonté qui répond aussi à l’intérêt du public : sur les 1,3 millions de visiteurs annuels, la moitié vient voir les expositions photos.
“En travaillant ici, on bénéficie de la renommée du Getty à travers le monde”, souligne Anne Lacoste, qui a pu rencontrer des photographes aussi prestigieux qu’Irving Penn, dont elle a organisé l’exposition “Petits Métiers” (Small Trades) pendant l’automne 2009. “C’était une chance inouïe de pouvoir parler avec lui de son projet”, raconte-elle avec enthousiasme,d’autant plus que le célèbre photographe américain décédait quelques semaines après le vernissage de l’exposition qui lui était consacrée.
Cela fait maintenant cinq ans qu’Anne Lacoste vit à Los Angeles avec son mari et son petit garçon. Elle avoue ne pas s’y sentir tout à fait à l’aise : “on est dans un pays développé, et pourtant parfois, on a l’impression d’être dans le tiers monde.” Forte de son expérience, elle n’exclut pas refaire ses valises pour les déposer ailleurs. “Le plus difficile, c’est de quitter son pays natal, une fois qu’on a coupé le cordon, le monde s’ouvre à nous.”

"Bienvenue dans le club des Etats qui ne laissent pas tomber les gens"

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D’un geste théâtral, il a repoussé les feuilles de son discours. “Les discours tuent la créativité. Je vais parler franchement, en ami”, a commencé Nicolas Sarkozy devant le parterre d’étudiants de Columbia University et de VIP (dont Carla Bruni Sarkozy, Christine Lagarde, le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz.). On ne saura donc jamais ce qu’il y avait dans le discours préparé -qui par ailleurs n’avait pas été distribué à la presse au préalable comme c’est généralement le cas- mais on sait en revanche que cette intervention ne marquera pas  un nouveau tournant dans les relations franco-américaines. Pendant 40 minutes, le président français a évoqué, en vrac, les relations franco-américaines, l’économie de marché, la gouvernance mondiale, la réforme nécéssaire du Conseil de Sécurité des Nations Unies (“chaque partie du monde doit avoir deux ou trois représentants au Conseil de Sécurité”). A un moment, évoquant l’importance de l’Union européenne des 27 par rapport aux guerres qui ont déchiré l’Europe, Nicolas Sarkozy sort : “Entre les Italiens et les Français, ça a toujours bien fonctionné, hein Carla…
Obama et l’Amérique profonde
N’oubliant pas que le but de ce voyage est d’abord d’afficher sa proximité avec le président américain (qui le reçoit ce mardi à la Maison Blanche), le président français a multiplié les références au président américain. “Barack Obama me dit souvent: ‘tu sais, sur tel point, l’environnement, ou la régulation internationale, je suis en avance sur l’Amérique profonde” a-t-il expliqué. Pas sûr qu’on apprécie l’anecdote à la Maison Blanche, qui doit fréquemment se battre contre les accusations d’élitisme à l’égard de Barack Obama.
Il a fallu une question d’un étudiant consacrée  à la réforme américaine du système de santé pour sortir la salle de sa torpeur. “Vous voulez m’amener dans la bagarre américaine, comme si je n’avais pas assez de la bagarre française…[Rires dans l’audience]. “D’abord, je veux féliciter le candidat Obama [d’avoir mené à bien sa réforme][…]Mais si vous voulez que je sois vraiment sincère, vu de l’Europe on a du mal à y croire[…] Nous, ça fait cinquante ans qu’on a résolu ce problème[…] Je ne veux pas trop m’immiscer mais en France on ne vous demandera pas votre carte de crédit avant d’être accepté à l’hôpital.” Il conclut : “Bienvenue dans le club des Etats qui ne laissent pas tomber les gens malades.”
A une question sur la réforme de l’Université, il a répondu qu’il souhaite s’inspirer de l’autonomie des universités américaines et qu’il en avait assez “des campus rétrécis”, “des bibliothèques fermées le dimanche”, “de la noblesse des établissements inversement proprotionnelle à l’état de délabrement”. J’ai ouvert les fenêtres de l’Université”, dit-il évoquant les changements en cours en France.
Généralités
L’essayiste français Guy Sorman, présent dans la salle remarque à la sortie :“Il a parlé de principes extraordinairement généralistes. Sur les généralités, tout le monde est d’accord. Le malentendu entre la France et les Etats-Unis porte sur le rôle du dollar. Il y a également un très grand malentendu sur la régulation. Il n’a pas abordé les sujets compliqués. Il est resté dans les généralités qui ne fâchent personne.”
“Il a évité les sujets de controverses”, relève Sofia, une étudiante de Columbia University. “J’aurais aimé qu’il passe du temps sur la guerre en Irak et Afghanistan”. Le son de cloche est différent chez une autre étudiante en anthropologie à Columbia :“J’étais très impressionnée par son discours. J’ai trouvé qu’il était très amical envers les Américains. Ca va faire beaucoup pour l’opinion publique américaine.”
Laure Guilbault et Emmanuel Saint-Martin

Un dimanche soir à Amaranth

À chacune de ses visites, Nicolas Sarkozy ne manque pas d’aller dîner à Amaranth. L’année dernière, il s’y est rendu quatre fois. Hier soir, le restaurant était plein quand le Président est venu dîner. Marc de Gontaut Biron, une figure de la scène sociale new-yorkaise et un habitué d’Amaranth se réjouit d’avoir dîné “en face du Président.”
Ce bistro tenu par le français François Marchand propose de la cuisine française et italienne. Au menu, la Focaccia robiola, le Napoléon d’aubergine, le Poulet payard ou encore le Risotto aux champignons sauvages. Le restaurant est avant tout “remarquablement bien placé. Un endroit où l’on se retrouve”, note un habitué.
La soixantaine victorieuse, François Marchand est une figure de la restauration à New York. Il possédait Le Relais, une institution française ouverte en 1977 sur Madison Avenue et qui a battu des records de longévité pour un restaurant new-yorkais (vingt et un ans). Malgré son succès, François Marchand a néanmoins été contraint de quitter pour une question de bail. Il trouve un autre emplacement à deux pas de là et ouvre Amaranth, il y a dix ans. François Marchand est aussi associé dans Le Colonial, un restaurant de cuisine franco-vietnamienne sur la 57ème rue. Son associé dans Colonial est Jean Denoyer, un autre grand restaurateur qui possède notamment Orsay, la cantine de Cécilia Attias.

21 East 62nd Street

New York, NY 10065-7222
(212) 980-6700
www.amaranthrestaurant.com

Le -très léger- programme de Sarkozy à NY

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“Privé”: c’est l’estampille que porte l’essentiel du programme de Nicolas Sarkozy à New York. Le président, qui séjournera au Carlyle, se consacrera notamment à son fils Louis, qui vit à New York avec sa mère, Cécilia. Le séjour coïncide avec les vacances de Pâques du Lycée Français. Côté public, c’est  à 10h du matin que Nicolas Sarkozy s’exprimera lundi à la Low Memorial Library de l’université de Columbia. 400 heureux étudiants pourront y assister, ainsi que plusieurs VIP dont la Ministre de l’Economie Christine Lagarde.
«Les inscriptions pour les étudiants ont été ouvertes à 9h mardi matin. Cinq minutes plus tard, il n’y avait plus de place», explique une porte-parole de l’université. Un millier d’étudiants sont sur liste d’attente. Ils pourront toujours regarder le discours en direct partout sur les écrans du campus, jusque dans les dortoirs. Quant aux nombreux journalistes, “ils auront à leur disposition les dispositifs de l’université pour envoyer leurs reportages à temps pour les journaux télévisés du soir en France”, explique encore la porte-parole. Enfin pour tous les autres, la conférence sera aussi retransmise en direct sur le site du World Leaders Forum.
Le programme “World Leaders Forum” de Columbia University invite les dirigeants du monde entier à rencontrer les étudiants. C’est ainsi qu’entre autres Vladimir Poutine, Kofi Annan sont venus parler dans cette même prestigieuse rotonde (lorsque le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est venu en 2007, il a quant à lui fait son discours dans une autre salle plus récente). Une seule condition préalable à leur visite : accepter que la conférence soit suivie d’une séance de questions-réponses avec les étudiants. Le président Sarkozy s’y prête volontiers.“Il a demandé expressément à ce qu’il n’y ait pas de modérateur. Il veut répondre directement aux étudiants”, explique la porte-parole. Mais, a-t-elle ajouté : “Les étudiants sont très intelligents. Il doit s’attendre à ce qu’ils lui posent des questions sur les récentes élections régionales.”
A 15h30, le président français rencontrera, à son hôtel, un groupe d’éditorialistes de la presse américaine, puis à 18h30 le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon à 18h30.
Son épouse, Carla Bruni-Sarkozy l’accompagnera à Columbia puis aura ensuite un programme séparé qui la conduira au French Institute Alliance Française, puis dans deux écoles à vocation artistique, dont Juilliard, la célèbre école de musique new-yorkaise.
Mardi matin, le couple se rend à  Washington. Au programme du président, rencontre avec le sénateur du Massachussets et ancien candidat aux élections présidentielles John Kerry au Sénat. Il arrivera ensuite à la Maison Blanche pour un réunion de travail avec Barack Obama, suivie d’une conférence de presse à 16h45. La visite culminera par un dîner entre les deux couples présidentiels à la Maison Blanche. Et là personne n’est invité.

Le Bel Ami de Vanessa Laplaud

Arrivée il y a presque 10 ans à New York comme jeune fille au pair, Vanessa Laplaud, originaire de Limoges, n’a jamais pu se résoudre à quitter la ville. Titulaire d’une maîtrise d’Histoire de l’art, elle enchaine les petits boulots, puis crée la filiale d’Imperialimoges à New York (entreprise de porcelaine créée par son grand-père), et dirige la boutique de décoration Nina Griscom. Enfin, elle décide d’ouvrir son propre business. « J’en avais assez de travailler pour les autres » nous explique-t-elle. C’est alors que lui vient l’idée d’ouvrir un café à la française. « Je voulais créer un espace de rencontre, rester au contact des gens ».
S’il y a bien une chose que les Américains consommeront toujours, c’est du café. Après des mois de recherche pour trouver l’emplacement idéal, Bel Ami, a ouvert ses portes le lendemain de la Saint Patrick, sur la 68ème, au croisement de Madison. « Les gens du quartier étaient ravis. Cela fait un mois qu’ils pouvaient voir l’affiche sur la devanture annonçant l’ouverture de Bel Ami. Après tant de travail, c’est la plus belle des récompenses. » nous raconte-t-elle. Quelques jours seulement après l’ouverture, les passants ont déjà l’air de s’y arrêter comme par habitude.
Bel Ami 1Chez Bel Ami, on ne trouve donc que des produits traditionnels français, faits maison ou importés, sans conservateurs. Pour la pause café, laissez-vous séduire par un expresso La Colombe, un chocolat chaud fait avec du pur chocolat noir, blanc ou au lait de chez Michel Cluizel, ou encore un thé Dammann frères accompagné d’un croissant à la française. Pour déjeuner, un peu de fraicheur avec la salade Bel Ami, ou une soupe pour se réchauffer, accompagnée d’un mini-sandwich, fait avec une véritable mini-baguette. Enfin, si vous avez un petit creux dans l’après-midi, Bel Ami propose au choix, Eclair au chocolat, Mille feuilles, Tarte Tatin… et pour faire durer le plaisir, un cookie chocolat et noix caramélisées fait maison pour la route.
Bel Ami 1Vanessa Laplaud a de nombreux projets pour son Bel Ami. « Les gens me font des suggestions et je les écoute. Par exemple, je n’avais pas pensé au lait de soja, nous venons de l’ajouter, nous dit-elle. C’est amusant, les gens me demandent aussi souvent du vin. Sûrement pour le côté français. Je vais y penser. » Cet été, pour profiter du beau temps et prolonger l’instant de détente, des bancs seront installés devant le café. De plus, Bel Ami vous accompagnera jusque chez vous : pour des anniversaires ou autres évènements, vous pourrez commander à l’avance des gâteaux, cup cakes ou autres pâtisseries, toujours “the French way”, cela va sans dire.
Bel Ami, 30 E 68th St

Yolande Moreau au FIAF

Recompensée trois fois au César, Yolande Moreau, ancien pillier des Deschiens, présentera deux films au FIAF. En avant première le film “Louise-Michel” une comédie réalisée par Gustave Kervern et Benoit Deléphine, et “Quand la Mer Monte” réalisé par la comédienne et co-réalisé avec Gilles Portes. Le film a été récompensé par deux Césars en 2005 (meilleur film et meilleure actrice).
Après la projection de “Quand la mer monte “, Yolande Moreau particpera à un échange avec le public.
Le 30 Mars
Adresse: Florence Gould Hall: 22 East 60th Street, New York
Louise- Michel: 12.30pm et 4pm
Quand la mer monte: 7.00pm
Plus d’infos: http://www.fiaf.org