Musique, mer, soleil, palmiers, jolies filles en minuscules bikinis et gars musclés, tous les ingrédients d’une fête typique de Miami Beach. A cela près que tout le monde est là pour travailler. Jeudi et vendredi, on tournait le clip de « I wanna », le prochain single de Bob Sinclar dans le jardin d’une villa des Venitian Islands, a quelques encablures de Miami Beach.
« I Wanna » fera partie du prochain album de Bob Sinclar « Made in Jamaïca » qui est diffusé sur Internet depuis lundi 6 mars et sera dans les bacs français le 6 avril prochain. Premier extrait de l’album, le titre est chanté par le Jamaïcain Shaggy, rendu célèbre en 2003 par son titre « Mr Boombastic ». Y participent aussi, les membres du groupe roumain « Sahara ».
Très décontractée, la star des DJs français se comporte gentiment avec tous. Sinclar, de son vrai nom Christophe Le Friant, se prend manifestement moins au sérieux que nombre de pseudo-vedettes présentes sur le terrain. La première partie du clip a été tournée la veille dans la célèbre boîte de nuit « Mynt » de Miami Beach. Pour remercier le propriétaire d’avoir accueilli le tournage, Bob Sinclar s’est mis aux platines jusqu’à 3h30 du matin. « Juste un petit remerciement » lance-t-il. « Une ambiance d’enfer » assurent les témoins presque incrédules.
« Made in Jamaïca » est né de l’envie qu’a eue Sinclar de revisiter ses plus grands succès en Jamaïque. Le DJ y est accompagné par l’orchestre « Sly and Robbie », avec lequel Serge Gainsbourg avait enregistré deux de ses disques, « Aux armes et cætera » et « Mauvaises nouvelles des étoiles ».
Au long du tournage, tout roule comme du papier à musique. Seul petit moment de flottement, lorsque la production se demande si on peut vraiment laisser la chanteuse du groupe roumain « Sahara » porter un top tellement transparent qu’il dévoile largement ses seins. Après qu’on le lui a suggéré, elle passera, d’ailleurs, son temps à « oublier » de voiler son anatomie proéminente.
A 40 ans, Bob Sinclar a vendu environ 4 millions de disques depuis le début de sa carrière, dont 1,5 millions de l’opus « Love génération ».
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Bob Sinclar tourne son dernier clip à Miami Beach
Les films de Jean Renoir au LACMA
Du 12 Mars au 10 avril, la célèbre section Cinéma du LACMA, menée par Ian Bernie, consacrera sa programmation au réalisateur Jean Renoir, deuxième fils d’Auguste Renoir.
Né à Paris en 1894, mais naturalisé Américain et mort à Beverly Hills en 1979, Jean Renoir a mené une riche carrière qui inspirera très grandement la Nouvelle Vague française.
The Rules of the Game, Nana ou Boudu Sauvé des Eaux… De nombreux films seront ainsi projetés dans la salle Léo S. Bing du Los Angeles County Museum of Arts, honorant ce réalisateur si capital pour de nombreux cinéphiles et cinéastes.
Ouverture de la rétrospective le Vendredi 12 Mars à 19h30 avec la projection de Toni (1935, 81 min).
Un événement organisé en collaboration avec le Bureau du Film des Services Culturels de l’Ambassade de France à Los Angeles.
Quand ? Du 12 Mars au 10 Avril
Où ? Los Angeles County Museum of Arts
5905 Wilshire Blvd – Los Angeles, CA 90036
Plus d’informations : http://www.lacma.org/programs/FilmSeriesSchedule.aspx
« La Fille sur le Pont » à Pasadena
Une Adèle suicidaire, un lanceur de couteaux et un Pont sur la Seine parisienne. Le film réalisé par Patrice Leconte, avec Daniel Auteuil et Vanessa Paradis est sorti en 1999.
Quand ? Le Vendredi 12 Mars à 19h.
Où ? Alliance Française de Pasadena. 34 E. Union St. Pasadena, CA 91103
Plus d’informations : http://www.afdepasadena.org/Pages/events.html
Modern Serenade au Merkin Concert Hall
Ensemble du Monde et son directeur de musique Marlon Daniel présentent “Modern Serenade”, un concert unique regroupant les morceaux les plus populaires des compositeurs du 20ème siècle comme Aaron Copland, Dmitri Shostkovitch, Charles Tomlinson et Arnorld Schönberg.
Modern Serenade sera interprété par les stars montantes de la musique classique: Kimball Gallagher, Andrew Parker, Crystal Zagarello et Christopher Coletti. Ce concert présentera le répertoire standard classique mais aussi de la musique de l’ère baroque.
Dimanche 14 Mars à 19h
Merkin Concert Hall: 129 West 67 Street New York
Ticket: http://tickets.kaufman-center.org
Tino Sehgal au Guggenheim
A 34 ans, Tino Sehgal est certainement l’artiste berlinois conceptualiste le plus en vogue. Il est le plus jeune artiste à avoir été présenté à la biennale de Venise. Cela fait dix ans que ce germano-anglais intrépide repousse les limites de l’art éphémère. Participatives, intraçables et polémiques, ses performances désarçonnent et fascinent. Après la Villa Reale de Milan, la Tate Modern de Londres et le MCA de Chicago, c’est au tour du Guggenheim de le recevoir.
Aucune information sur le site internet du musée ne prépare à l’expérience offerte par Tino Sehgal. Notre équipe, en mission au Guggenheim pour couvrir la très franchouillarde exposition Paris and the Avant-Garde, s’est laissée surprendre – sans trop avoir le choix – par l’efficacité de son message.
La horde d’habitués new-yorkais est perplexe : le Guggenheim, mastodonte aux allures d’escargot, accueille désormais ses membres dans une petite antichambre. Ce changement amuse le gardien : « ils font tous la même tête quand on leur indique où prendre les tickets ! ».
Le hall principal, rotonde pensée par l’architecte Frank Lloyd Wright comme écho aux lacets vertigineux des étages, est immaculé, inquiétant. La première impression est que le musée est en travaux. Dans la foule, se distinguent peu à peu des silhouettes en exercice : les interprètes de Kiss (déjà présenté en 2002). Le jeune couple s’enlace passionnément, au ralenti. Il se lève doucement, puis s’allonge sur le sol. L’artiste nous expliquera plus tard que leurs poses sont autant d’hommages aux plus célèbres baisers depuis la Création.
L’escalier en colimaçon à peine foulé, un enfant nous tombe dessus : « Puis-je vous poser une question ? Qu’est-ce que le progrès ?». Il nous entraîne sur le circuit qui monte. Nous baragouinons quelques banalités sur le changement social, déstabilisés. L’enfant retranscrit nos propos à une jeune adolescente au premier étage. Celle-ci s’étonne, à juste titre, que notre idée du progrès soit liée au simple changement. « Mais alors, la guerre, c’est un progrès ? » demande-t-elle, toujours en avançant. Nous venons de passer l’entrée de l’exposition permanente des impressionnistes, il nous reste moins d’une heure avant que le musée ne ferme. « Mais qui êtes-vous au juste ? Votre école fait un atelier ?». Une seconde d’agitation, la jeune fille s’évapore, une jeune femme surgit : « Pensez-vous que le progrès soit dépendant de l’ouverture, de la crédulité ?».
Nous comprenons enfin, honteux, que l’œuvre de Sehgal est en plein déroulement, que nous en sommes les principaux acteurs. La discussion s’intensifie, à mesure que nous retrouvons confiance et que nos interlocuteurs vieillissent. Nous évoquons la religion, la technique, le progrès artistique. Nous divaguons sur la musique avec un charmant monsieur aux cheveux blancs, John, qui confie avoir progressé au saxophone dès qu’il a su libérer son activité du besoin de reconnaissance. Au quatrième étage, c’est à John de freiner notre course. Nous aurions grimpé encore longtemps à ses côtés. «Vous venez d’expérimenter le progrès, je vous laisse y réfléchir» ponctue ce guide spirituel, avant de disparaitre en un quart de seconde par l’une des trappes secrètes que Sehgal semble avoir installées.
Amassés devant un Miró, le vague à l’âme, nous subissons la minuscule exposition consacrée à l’Avant-Garde parisienne. Produite par la réflexion d’un commissaire et grâce à des donations, elle semble bêtement matérielle. Il nous reste trente minutes. Nous préférons les consacrer à l’expérience troublante d’une progression à la fois dans l’espace et dans la réflexion. Retour dans le hall.
Une rumeur annonce la présence de l’artiste. Nous le trouvons, conversant avec des touristes espagnols. Il parle de son obsession pour la transformation des actions, de son aversion pour le statique. Nous l’interrogeons sur l’absolu vide matériel de son exposition. « Je suis contre le mode de production dominant. L’immatériel est mon arme contre la surabondance de biens». Aucune documentation n’a d’ailleurs été produite pour l’exposition. Pour le nominé au prix Hugo Boss, les matériaux sont la voix humaine, le langage, le mouvement et l’interaction.
Cette posture explique l’incessant recours aux interprètes. This situation, exposée dans la galerie Marian Goodman à Paris en 2009, puis à New York de novembre à janvier 2010, mettait en scène un groupe de six penseurs, débattant au cours de leur exercice de gymnastique. This is propaganda, en 2002, présentait en gardien chantant « Ceci est de la propagande ! ». Pour la bien nommée exposition This is new, en 2000, c’est un surveillant de musée qui déclamait les informations du journal du jour…
L’art expérimental de Tino Sehgal n’est pas une transe introspective. Ses situations construites visent l’expérimentation par le public. Sollicités à tout moment, sur un pied d’égalité face au décryptage de l’œuvre, les visiteurs sortent du musée littéralement décomplexés et vivants. Et comme l’expérience a une force adhésive, on embarque un bout de Sehgal chez soi.
Au Guggenheim jusqu’au 10 mars 2010.
Cocoon au Poisson Rouge
Vainqueur en 2007 du concours des Inrockuptibles “Ceux qu’il faut découvir”, Cocoon est de passage à New York. Le groupe français indie folk sera au Poison Rouge Lundi 15 Mars avant de se produire au festival d’Austin. Créé en 2006 et composé de Mark Daumail et Morgane Imbeaud, ils seront accompagnés sur scène de Raphael Seguinier, Oliver Smith et Sophie et Julie.
Lundi 15 Mars à 22h30
Le Poisson Rouge: 158 Bleecker St, New York
Ticket: 10$
http://lepoissonrouge.com
Ligne L : la French Touch du subway
Régis Degouge passe sa vie dans le subway. Entre son bureau de Herald Square et sa maison dans le centre de Brooklyn, il prend tous les jours la ligne F. Puis, encore plus fort, une fois assis à son bureau, il voyage encore… cette fois à bord de la ligne L.
Non pas que cet ingénieur français ait le don d’ubiquité, il fait partie de la division Transports de Siemens-Matra qui travaille depuis la fin des années 90 sur l’automatisation de cette ligne reliant 8th Avenue/ 14eme rue à Canarsie dans l’Est de Brooklyn. Certes, les millions de voyageurs qui empruntent la ligne grise tous les ans ont dû subir de nombreuses diversions et autres interruptions de service ces dernières années à cause des travaux de Régis Degouge et ses collègues, mais grâce à eux, ils bénéficient aussi de trains plus ponctuels et plus fréquents que sur les autres lignes. D’ailleurs, les usagers ne s’y trompent pas: la sacro-sainte Straphangers Campaign, qui dresse un classement des lignes de subway à partir des commentaires de voyageurs, l’a sacrée meilleure ligne de 2009.
« Impossible de localiser les trains avec précision»
Pour moderniser la ligne L, Siemens s’est appuyé sur la technologie de la ligne Météor (ligne 14) à Paris, seule ligne entièrement automatisée du réseau et accessoirement la plus moderne au monde. En 1999, l’entreprise remporte un appel d’offre de plusieurs dizaines de millions de dollars pour installer un système CBTC (Communication Based Train Control) sur la ligne L soit « des systèmes d’automatisation », intégralement wireless, dans la rame et sur les voies, pour rendre le service plus efficace. Un grand saut technologique pour la MTA-NYCT, l’agence gestionnaire du réseau, qui veut faire de la « Canarsie Line » une ligne pilote dans la modernisation du système pour les deux décennies à venir. Celle-ci traverse en effet des quartiers, comme Bushwick et Williamsburg, dont la population explose depuis quelques années. « Il fallait donc ajouter des trains et les rapprocher sur la voie », explique Régis Degouge.
Dans la cabine du conducteur ont donc été installés des équipements d’assistance à la conduite, notamment un pilotage automatique qui permet de minimiser les temps de déplacement entre deux stations. Sur les quais, un dispositif d’affichage des temps d’attente des trains, similaire à celui du métro parisien, fait désormais le bonheur des passagers. Enfin, des capteurs au sol permettent d’indiquer avec précision la localisation des trains sur la voie, ce qui, aussi surprenant que cela puisse paraitre, était impossible auparavant. « Avant, la voie était divisée en portions avec des feux à l’entrée. Lorsqu’un train l’occupait, le feu rouge s’allumait. Grâce à ça, on savait où se trouvaient les trains mais on ne pouvait pas dire où avec précision, explique Régis Degouge. Ils sont réellement passés de l’âge de pierre à l’âge du numérique. »
A sa décharge, la MTA revient de loin. Contrairement au réseau parisien qui s’est développé de façon centralisée, les premières lignes de subway étaient opérées en ordre dispersé par des acteurs privés. En conséquence, certaines lignes ont accusé un retard de développement. Dans les années 50, lorsque la ville de New York essaye de centraliser la gestion des voies, le pauvre subway doit compter avec la concurrence de la voiture en plus de ressources limitées. « Dans les années 80-90, on s’est rendu compte que New York ne pouvait pas marcher sans subway. Aujourd’hui, on est toujours en train de remonter la pente », analyse Régis Degouge.
Une pente d’autant plus dure à remonter que la bête est difficile à bouger: des trains énormes qui circulent 24h sur 24, un réseau monstre de prés de 370 km de rails qui engloutit plusieurs millions de personnes chaque jours, un système « branché », c’est-à-dire dont les lignes se démultiplient sur les territoires. Et bien sûr le légendaire système de trains express. Autant de facteurs qui compliquent la rénovation. « Par endroits, il n’a pas été rénové depuis 80 ans » avance même Régis Degouge citant les « interlockings ». Ces signaux qui régulent le trafic au niveau des aiguillages sont pour certains toujours activés manuellement.
Malgré ses problèmes budgétaires, la MTA et son nouveau patron Jay Walder ne veulent pas ralentir la modernisation du réseau. Siemens et Thalès entre autres sont dans les rangs. « Le subway new-yorkais, c’est 20 ans de travail » sourit Régis Degouge. Et pour les usagers, sans doute autant d’interruptions de service.
Astrid Bas et Daniel Pettrow lisent Marguerite Duras
Dans l’Amant, roman autobiographique publié en 1984, Marguerite Duras, alors âgée de 70 ans, nous raconte son adolescence en Indochine.
L’actrice française Astrid Bas, reconnue notamment pour son parcours au célèbre Théâtre de l’Odeon, lira l’Amant et La Musica Deuxième, en compagnie de l’américain Daniel Pettrow, au Théâtre du Lycée Français de Los Angeles.
Quand ? Mercredi 10 Mars à 19h30
Où ? Au théâtre Raymond Kabbaz
10361 W. Pico Blvd
Los Angeles CA 90064
Plus d’informations : http://theatreraymondkabbaz.com/events.html
Pour réserver : http://www.vendini.com/ticketsoftware.html?m=241d6077b39728479d58e072170e1c6f&t=tix
Tarifs :$20 Général, $10 Étudiants
BNP Paribas Open 2010 – Indian Wells
Du 8 au 21 Mars, Federer et Nadal, mais aussi Razzano, Bartoli, Tsonga, Monfils ou Chardy fouleront les terrains californiens d’Indian Wells pour ce célèbre tournoi crée en 1987.
Nadal et Zvonareva, les tenants du titre, auront beaucoup à faire pour conserver leur trophée.
Quand ? Du 8 au 21 Mars
Où ? Indian Wells Tennis Garden
78200 Miles Avenue, Indian Wells, CA
Plus d’informations et pour réserver : http://www.bnpparibasopen.org/
Tarifs : Billets disponibles dès $25 (Billets Grandstand gratuits pour les qualifications des 8 et 9 Mars)
La nouvelle vie d'une ex
Le cliché a fait le tour du monde. Cécila Sarkozy en chemise blanche, tout sourire, accompagnant les infirmières bulgares libérées par Kadhafi sur le tarmac de l’aéroport de Sofia. C’est cette même image, au ralenti, qui est projetée dans un clip sur l’écran placé dans l’une des salles presitigieuses de la New York Public Library. Celle qui reçoit s’appelle …Cécilia Attias. Ses invités sont venus fêter sa première année à la tête de sa fondation.
« Vous avez remarqué que ma fondation s’appelle « Cécilia Attias foundation for women» précise-t-elle quelques heures avant le début du dîner préparé par le très réputé chef français Daniel Boulud. Installée très simplement dans une arrière-salle, l’ancienne Première Dame de France se prête sans condition au jeu des questions-réponses. «Hier soir j’étais à un dîner, personne ne savait que j”avais été mariée à Nicolas Sarkozy. Aux Etats-Unis, je ne suis pas connue, je ne suis pas un personnage public… Bien sûr que mon ancien nom a aidé au début” dit-elle avec franchise « mais aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas. Les gens viennent nous voir pour ce que nous faisons et non pas pour le nom que je portais ».
Cela fait un an que Cécilia Attias a lancé son mouvement d’action pour les femmes. Elle l’avait annoncé en Californie, aux côtés de Maria Shriver, 1st Lady de Californie, épouse du «Gouvernator», en pointe sur les questions féminines. Depuis, la fondation a grandi. Silence sur le budget, les sommes récoltées, le nom des donateurs parce que « ce serait mal compris en France, question de mentalité ». Mais elle explique, le regard déterminé, qu’elle aide plusieurs associations, souvent méconnues, un peu partout dans le monde. « Ma fondation sert de plateforme. Avec nos moyens, financiers ou logistiques, nous aidons des femmes et des associations très différentes. Par exemple Hours, une association dans le Bronx qui s’occupe de femmes ayant eu un bébé en prison. Nous soutenons aussi une petite organisation en Ukraine, des femmes prostituées auxquelles on a confisqué le passeport. Ou encore une association de femmes voilées en Afghanistan. Et un hôpital en Israël qui travaille sur le cancer du sein“.
L’heure du dîner approche. En jean, pull débardeur en peau de mouton, 2 téléphones à la main, Cécila Attias fait le tour des tables. Richard son mari s’est assis pour vérifier que les invités pouvaient voir le pupitre d’où elle s’exprimera. Elle demande que les magnifiques fleurs blanches et pourpres qui décorent les tables chaleureuses soient recoupées pour ne pas obstruer la vue. Du travail de pro. Celle que l’on appelle sans doute trop facilement «Cécilia» mais qui peut vous renvoyer un glacial «monsieur» quand elle est contrariée par un détail, déteste l’approximation. Elle a baigné dans la politique et ce qu’elle peut avoir de mise en scène. Lui navigue dans la pub et le monde des affaires. Le couple Attias maîtrise parfaitement la communication évenementielle.
Sur scène Julia Migenes répète. Carmen retentit brièvement. « J’en ai la chair de poule » murmure Cécilia en prenant une photo de la chanteuse. Elle avoue qu’en passant à côté du piano elle a été tentée de s’assoir pour jouer. Elle aurait pu sans doute devenir pianiste. Comme son arrière grand-père, également compositeur. «Je joue toujours, mais seule, quand il n’y a personne autour de moi ». A 52 ans, Cécila Attias donne l’image d’une femme épanouie mais sous contôle. Elle habite Upper East Side et passe ses week-ends dans la maison familiale du Connecticut. Quand on lui parle de son nouveau statut de jeune grand-mère, elle appuie sur la touche de son blackberry pour montrer la photo de son petit-fils. «Vous avez vu comme il est mignon mon petit nain de jardin» lâche-t-elle en éclatant de rire.
Cécilia Sarkozy ne semblait pas «aimer» son statut et sa fonction de Première Dame. Cécila Attias donne le sentiment de «maîtriser» son destin désormais. Femme publique au service des femmes anonymes. Elle raconte que sa nouvelle vie était une évidence après son divorce. «Je n’ai pas cherché une voie. Je vis ma vie. Je suis riche de mes expériences, j’ai eu beaucoup de chance, j’ai connu beaucoup de gens, beaucoup de situations». Elle poursuit d’une voix douce mais d’un ton ferme: «Je pense qu’on est riche de ses expériences. Et à un moment donné c’était comme une évidence pour moi qu’il fallait rendre un tout petit peu de ce que j’avais reçu dans la vie. Je pense que sur terre, on doit passer et laisser quelque chose. En tout cas essayer de construire et de ne pas être passée pour rien. J’ai donc eu envie de faire cette fondation ».
Jeudi soir Cécilia Attias a remis plusieurs prix à des femmes « symboles ». La compagne du maire de New York, Diana Taylor. Christiane Amanpour, journaliste emblématique de CNN, Sister Tesa Fitzgerald, responsable de l’association Hours dans le Bronx ou encore Melanne Verveer, Ambassadrice américaine pour les questions féminines. Parmi les invités, un mélange de diplomates onusiens, de journalistes américains influents , de chefs d’entreprise, de banquiers et d’artistes. Et un Sarkozy ! Olivier, demi-frère du Président de la République qui habite New York depuis très longtemps. Contrairement à une idée reçue, Cécilia Attias ne refuse pas de parler de son passé. Elle le fait avec prudence. En pesant ses mots et avec précision lorsque l’on aborde les questions politiques. Son regard sur l’action de Nicolas Sarkozy ? «Je pense que c’est un homme d’Etat, je pense qu’il a un vrai courage politique et je souhaite de tout coeur que la France , comme le reste du monde, sorte de la crise économique parce que l’on traverse vraiment des moments compliqués». Sur la loi interdisant le port du voile en France ? «Je n’y habite plus ce serait difficile pour moi de prendre une position tranchée. J’ai vécu dans des pays arabes et j’ai vu cette perte d’identité que représente le voile. Mais cette question est beaucoup plus complexe qu’on le dit souvent“.
Elle évoque enfin avec beaucoup d’amour et d’humour son fils Louis. «Il fait rigoler tout le monde au Lycée Français de New York, c’est un grand comédien, très drôle” même si elle souhaiterait qu’il se concentre davantage sur son travail. Elle confirme au passage, en réponse à une question, que Nicolas Sarkozy , Carla Bruni-Sarkozy et elle même se sont vus en Septembre au moment de l’Assemblée générale de l’ONU. «C’était comme un cadeau pour Louis. Mon fils était absolument ravi de voir papa et maman ensemble. Je pense que nous avons un petit garçon en commun et qu’on ne peut pas l’oublier, nous sommes des gens raisonables et c’est très bien pour ce petit garcon de voir ses parents réunis sans aucune agressivité».
Et Carla ? En fine politique, Cécilia répète ce qu’elle dit invariablement depuis qu’elle a pris sa succession à l’Elysée. «Je la respecte énormément mais je n’ai aucun regard à porter sur elle». En accompagnant Nicolas Sarkozy à Washington dans le bureau de celui qui était à l’époque, en 2006, sénateur de l’Illinois, Barack Obama lui avait glissé à l’oreille : «vous faites le métier le plus difficile, femme d’homme politique». Quatre ans plus tard, son ex-mari est chef d’Etat, Barack Obama dirige les Etats-Unis. Cécila Attias elle préside la fondation qui porte son nom. Elle n’est plus la «femme de».
Le site de la fondation.
Retrouvez l’interview audio réalisée par Philippe Antoine pour RTL
Dégustation de vins de Cahors
Le Cahors Malbec Tour est l’occasion unique de déguster les plus grands vins de Cahors, le lundi 8 mars à partir de 8:00pm.
Location: Holiday Inn- 1350 South Dixie Highway, Coral Gables
RSVP: 954-360-9933
Jean-Georges, version Upper East
Simon Elias et Izak Senbahar, les nouveaux propriétaires du Mark Hotel, cette institution new yorkaise, se sont fait plaisir : ils ont fait venir Jacques Grange, le “Jean-Georges du design” pour la rénovation l’hôtel.
Et quand Jean-Georges Vongeritchen rencontre son compère designer (qui a notamment fait la rénovation du Guggenheim, les jardins d’Yves Saint Laurent à Marrakesh et des projets pour Paloma Picasso et Caroline of Monaco), c’est l’explosion : colonnes torsadées, bois précieux, chaises roses en velour, moquette profonde, verrière.
Dans ce décor très Upper East, Jean-Georges a conçu un menu qu’il décrit comme “comfort”. “On ne s’est pas lancé dans le super luxe. Il y a déjà beaucoup de restaurants dans l’Upper East, il y a Daniel, etc.” “II y a quelque chose pour tout le monde“ , poursuit-il. Assis au “raw bar”, vous pouvez commander un plateau de fruits de mer ($35) ou un tartare de thon. En cuisine, Pierre Schutz, l’ancien chef de Vong (le restaurant de JG qui a fermé en 2009) et un sous-chef du restaurant Jean Georges. Au menu, on peut choisir des pizzas comme celle à la truffe noire avec fromage fontina ($16), des pâtes, un bar servi avec du fenouil braisé et des olives ($28), ou le veau enveloppé dans du proscuitto ($38). En dessert, tarte au citron kiwi, opera, charlotte au chocolat signés Eric Hubert, un ancien chef pâtissier de Jean-Georges et de Solex.
Mieux vaut s’armer de patience pour les réservations. Depuis l’ouverture, le restaurant d’une centaine de places ne désemplit pas, de même que le bar de l’hôtel, nouvelle alternative branchée au bar du Carlyle et à Bar Pleiades.
Le Mark à peine ouvert, Vongeritchen s’apprête déjà à ouvrir un autre restaurant : dans le magasin ABC Carpet près d’Union Square, avec des ingrédients bio et locaux, des vins biodynamiques et des couverts achétés sur eBay. “Ca sera très différent d’ici, ce sera beaucoup plus hippie”, s’amuse-t-il.
The Mark Restaurant, 25 E 77th St (between Madison and Fifth Ave), New York, NY 10075, 212-744-4300