J’envisage cette évolution davantage vers un « espace découverte » qui s’oriente vers la maison et son agencement en général. J’aime prendre en compte la vie des femmes d’aujourd’hui. Le flacon Cointreau est un bon exemple d’un objet qui appartient davantage à un univers masculin que j’ai essaye de déplacer vers l’univers féminin. Le monde de la maison est fait d’héritage et de traditions et j’aime l’idée que les objets aient leur propre évolution.
Quel a été l’impact de la crise sur l’industrie de la mode ?
La crise n’a pas épargné l’industrie de la mode. Elle a favorisé des événements comme Fashion Night Out [l’initiative d’Anna Wintour et Michael Bloomberg pour relancer le commerce qui a eu lieu en Septembre 2009]. Ici dans ma boutique du Meatpacking, j’avais invité d’autres marques françaises telles que Caudalie,à venir présenter leurs produits. Il y avait aussi un stand de crêpes vendues à l’extérieur de la boutique. On avait l’impression que tout le block était en fête, on se serait cru dans le Marais à Paris. Ce genre d’événement offre la possibilité de se rendre accessible. La production de masse, les volumes, le marketing, tout cela cède désormais la place à quelque chose de plus personnel, de plus sensible et aussi de plus sincère vis-à-vis de la clientèle. Cette Fashion’s Night Out incarne le changement du positionnement de la mode.
Quels sont vos nouveaux endroits favoris à New York ?
J’aime beaucoup le Monkey Bar (60 E. 54th St), au Waverly Inn pour boire un verre. Le restaurant de Keith McNally, Minetta Tavern (113 MacDougal St) est un restaurant que j’aime aussi beaucoup et il m’arrive de terminer la journée au Boom Boom Room (dans le Standard Hotel; 848 Washington St), dont le propriétaire est mon ami Andre Balazs. La vue y est absolument splendide.
Stéphanie Beauval et Laure Guilbault