“Nous sommes… dévastés”. Comme de nombreux Haïtiens résidant à New York, Dr Antoine Vaval, médecin et conseiller pédagogique dans une école new-yorkaise, a du mal à trouver ses mots. Au lendemain du séisme le plus dévastateur de ces deux derniers siècles à Haïti, il assiste impuissant avec le reste de sa communauté, qui compte près de 200 000 membres rien qu’à Brooklyn, au spectacle de désolation que dévoilent CNN et internet de minute en minute. “Il nous faut de l’aide. Aujourd’hui, il n’y a ni Haïtien, ni Français, ni Américain. Face à l’urgence, nous sommes tous ensemble.”
La capitale haïtienne Port-au-Prince étant sur le même fuseau horaire que New York, les Haïtiens établis ici ont été informés en temps réel de la catastrophe, qui s’est produite vers 16h53. A ce moment là, John Jube-Altino, Vice-Président de SOB’s, une salle de concert new-yorkaise, était au téléphone avec son oncle à Haiti : “Nous parlions et soudain, plus rien, se souvient-il. Comme les coupures de communication avec Haïti se produisent souvent, je ne me suis pas inquiété, mais une demi-heure plus tard, un ami à Miami m’a dit qu’il y avait eu un séisme. Depuis, je suis sans nouvelles de ma famille.”
Dans son restaurant “La Déesse” au cœur de Flatbush, bastion haïtien de New York, Jeanne Sylvaint a tout juste eu le temps d’entendre son frère, à Haïti, l’informer par téléphone que sa famille avait du évacuer la maison. Puis, le téléphone s’est tu. “Je suis dans une situation très douloureuse, confie-t-elle d’une voix fatiguée. Je suis tiraillée entre rentrer à Haïti et rester ici à New York pour être avec mes quatre enfants et mes employés”.
Ce n’est pas la première fois qu’une catastrophe naturelle frappe Haïti. Fin 2008, quatre ouragans avaient provoqué l’inondation de nombreuses villes et plongé de nombreux individus dans la pauvreté, déjà endémique dans le pays. Pour David Bell, fondateur du Festival du Film de Jacmel, une ville du Sud du pays, “c’est un drame de plus qui touche les Haïtiens”. Dans le séisme, Bell, un Américain qui a habité 15 ans à Haïti, a perdu l’école de cinéma qu’il avait fondé à Jacmel. Ses soixante étudiants seraient sains et saufs. “Je n’ai pas dormi de la nuit. J’essaye d’avoir des informations. Les Haïtiens font partie de ma famille.”
“Il y a une grande solidarité”
Depuis l’annonce de la catastrophe, la mobilisation s’organise spontanément à travers New York. Toute la matinée de mercredi, la radio locale en ligne Radio Soleil d’Haïti a diffusé des appels à la solidarité. “Il faut se serrer les coudes” a lancé le présentateur, réagissant à l’appel d’une auditrice en pleurs.
Heureusement, les Haïtiens peuvent compter sur un tissu associatif et politique particulièrement dense à New York. Dès mercredi, de nombreux individus, des associations et des écoles avaient mis en place des systèmes de collecte de dons pour venir en aide aux rescapés via la “American Red Cross”. “Il y a une grande solidarité, souligne Joseph Dormeus, directeur du “Bedford Haitian Community Center” à Brooklyn. C’est la chose positive qui ressort de telles catastrophes.”
“La vie doit continuer”, soupire pour sa part Jeanne Sylvaint, de “La Déesse”. Son restaurant était exceptionnellement ouvert ce matin pour accueillir ceux qui avaient “besoin de parler“.
Pour aider, visiter le site de la Croix Rouge américaine http://www.redcross.org/
Haïtiens de New York : «Il nous faut de l'aide»
Tournoi de Pétanque
Tout les mardis le Biltomore Hotel organise un tournoi de pétanque. Venez vous détendre comme si vous etiez dans le sud dans ce cadre exceptionnel.
Tout les mardis
De 6pm à 8pm
Biltmore Hotel, 1200 Anastasia Ave., Coral Gables
Tel 305-445-1926
Gabriel Bianco en concert
Vainqueur de la Guitar Foundation of America, le célèbre guitariste français Gabriel Bianco sera en concert samedi 16 Janvier au Centre de l’église épiscopale de Coral Gables, dans le cadre des Masters de Miami Classical Guitar Society et Lauréats Series et avec la collaboration de l’Alliance Française. Le concert sera composé d’oeuvres de Fernando Sor, Franz Schubert, JS Bach, Joaquin Turina, et Giulio Regondi.
Samedi 16 Janvier à 8pm
Adresse: Episcopal Church Center, 1150 Stanford Drive in Coral Gables
Prix: $20 / $15 pour les séniors et étudiants
Information/ reservations: (305) 412-2494
Website:www.miamiguitar.org
A Rose Tattoo à la cinémathèque de South Beach
Jeudi 14 Janvier à 8:30pm. Prix: $10
Un classique de 1955 de Daniel Mann avec Burt Lancaster et Marisa Pavan.
Miami Beach Cinematheque
Española Way
Miami Beach, FL
305-673-4567
http://www.mbcinema.com
Arturo Sandoval en concert
Depuis que Sandoval a fermé son Jazz Club à l’hôtel Deauville, il se fait plus rare à Miami. Il ne faut donc pas rater cet événement. Ce trompettiste de géni considérait Dizzy Gillespie comme son père spirituel. Ils se sont rencontrés à Cuba en 1977. Plus tard Gillespie a aidé Sandoval à quitter Cuba et à s’installer aux USA.
Samedi 16 Janvier à 7 pm
Prix : de $15 à $30
http://arturosandoval.com/
Magic City Casino
450 NW 37th Ave
Miami, FL
305-649-3000
http://magiccitycasino.com
Jewish Film Festival
Du 16 au 26 Janvier
Prix: $11 et $15 et $95 pour un pass pour tous les films.
Programme et contact :
Contact Info: 888-585-3456 | Event Website
http://miamijewishfilmfestival.com/
Colony Theatre
1040 Lincoln Rd
Miami Beach, FL
305-674-1026
Une soirée viennoise par le Miami Symphony Orchestra
Amateurs de Johann Strauss, cette soirée est pour vous. Le concert est intitulé « An evening in Vienna », et aura lieu au Knight Concert Hall.
Dimanche 17 Janvier à 8 pm
Adrienne Arsht Center
1300 Biscayne Boulevard
Infos et prix : http://www.miamisymphony.org/EveningInVienna.php
Un week-end Art Deco
Ce week-end a lieu la 33 ème édition de cet événement gratuit qui a lieu à South Beach sur Ocean Drive. Pour l’occasion, la circulation est bloquée entre la 5ème et la 15 ème rue. De nombreux stands seront dressés le long d’Ocean Drive avec différents vendeurs autour du thème « Art Déco » : bijoux, affiches anciennes (beaucoup de françaises !), cartes postales, tableaux, « antiquités » etc.… Et également de très belle voiture des années 30. Promenade sympa et c’est gratuit !
De midi à 23 pm sauf dimanche jusqu’à 6 pm
Plus d’infos: http://www.mdpl.org/index.php?option=com_content&view=article&id=54&Itemid=70
2010 : "Allez-y, sautez !"
Même si Renaud adore son pays, sa culture, sa famille et ses amis, cela ne l’a pas empêché de toujours se sentir différent des autres lorsqu’il vivait en France. « Là-bas, c’était un peu comme être en prison, avec un avenir tout tracé d’office. J’avais cette impression d’avoir un léger décalage avec les autres. Je me voyais toujours avec un temps d’avance alors qu’eux me voyaient plutôt avec un temps de retard ! J’avais aussi envie de laisser mon imagination prendre les rênes de ma vie, et lorsque je m’y aventurais, je me prenais souvent en retour cette réponse cinglante qui me faisait froid dans le dos, « faut pas rêver ! ». Alors je me taisais pour ne pas passer pour un farfelu ou un prétentieux et, en cachette, je rêvais justement qu’un jour, je partirais, moi aussi, pour des terres inconnues où tout est possible, même l’impossible ».
Cela fait maintenant deux ans que Renaud est à New York et jusqu’à présent, son plan a fonctionné à merveille. Il a un très bon poste dans une compagnie américaine de stratégie d’entreprise. Il est un peu comme un docteur qui diagnostique et soigne ses malades du mieux qu’il le peut. Cela lui a permis de s’installer dans la ville, de prendre ses marques et de faire quelques économies. « C’est un métier qui me passionne mais où je suis souvent confronté à des CEO qui n’ont que leurs propres intérêts en jeu, pas ceux de leurs entreprises et encore moins ceux de leurs employés ». Il voit toujours tout plus vite que ses collègues, son patron est élogieux à son sujet, et il sait qu’il est temps de voler de ses propres ailes afin d’exprimer sa vision sur le monde. « Mais comment faire ? ». Son élan est brisé, le voilà perdu. Son job devait être un tremplin vers ses rêves les plus fous, mais il se retrouve bloqué tout en haut du plongeoir, paralysé, incapable de sauter dans sa nouvelle vie.
« Ma vie n’a pas l’originalité de ma façon de penser, c’est un fait. J’ai besoin d’aide car je n’arrive absolument pas à savoir quelle est la voie professionnelle qui m’apportera totale satisfaction, celle ou j’aurai le sentiment d’utiliser mes facultés à 100%, tout en restant fidèle à mes principes de vie ». Qu’est ce qui empêche Renaud d’atteindre son but ? « C’est moi, c’est évident. Il y a une partie de moi, très française, qui se demande ce que je dois faire avant tout, alors que l’autre, très américaine, ne pense qu’à ce qu’elle veut faire. Autant c’est bien de partir à l’aventure, il ne faut pas non plus faire n’importe quoi. C’est donc une lutte constante et épuisante entre vouloir et devoir. Qui doit l’emporter ? Je n’arrive pas à me décider »
L’esprit de Renaud va dans tout les sens. Sans le calmer, notre travail ne peut pas être efficace. Pour cela, je lui impose de rester dans le domaine du vouloir. Que voulez-vous vraiment qu’il se passe dans votre vie ? Long silence qui en dit long sur la difficulté de la question qui pourtant paraît si simple. Et oui, faire totale abstraction du domaine du devoir est tellement à contre courant de ce que l’on nous a appris. « Ce que je voudrais vraiment faire serait de monter ma propre société de stratégie d’entreprise, mais en ne travaillant que pour des CEO qui croient en leur compagnie, pour des vrais leaders, pas pour ceux qui sont là pour prendre la caisse et s’enfuir en courant. Depuis l’election d’Obama, je vois bien que mon idée est très dans l’air du temps, mais en même temps je me demande si je ne risque pas de me griller complètement dans ma profession, et perdre ce métier que j’aime tant. Un ami m’a parlé de ce jeune agent d’acteurs qui s’était lancé dans le business dans les années 50 en plein moment de la chasse aux sorcières. Il avait alors décidé de ne travailler qu’avec ceux qui étaient sur la liste noire, soupçonnés d’être communistes. Au-delà de sa carrière couronnée de succès, ce qui m’inspire dans son histoire c’est son courage, sa passion pour son métier, et sa volonté de rester fidèle à ses convictions, coûte que coûte ».
Malgré l’excitation que la découverte de ce qu’il veut vraiment faire lui procure, Renaud reste encore paralysé tout en haut de son plongeoir. Quand il regarde en bas, il se demande si l’eau n’est pas trop froide alors que la seule question qu’il devrait se poser est s’il y a assez d’eau au fond de la piscine. J’ai envie de lui murmurer a l’oreille « Allez-y sautez ! » mais c’est à lui de se lancer lorsqu’il sentira que c’est le moment. « J’ai parlé à mon patron de mes ambitions et, à ma grande surprise, il s’est montré très enthousiaste. C’est un peu ce qu’il aurait toujours voulu faire sans jamais vraiment oser. Il se dit prêt à m’aider, en toute discrétion bien sûr, mais aimerait bien en savoir plus sur mon projet. J’y vais ? j’y vais pas ? ».
Plouf ! À peine le temps de finir sa phrase que Renaud s’élança le cœur léger vers sa nouvelle vie.
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com
Cérémonie pour Serge Bellanger
A Manhattan, la cérémonie se déroulera au College Hall de l’University Club: 1 W 54th Street, le vendredi 15 janvier à 8h45 (café à partir de 8h15).
L’University Club étant un endroit privé, il faut confirmer sa participation auprès Marelle Sassine par email [email protected] ou par téléphone au 1 212-715 4447 au plus tard le jeudi 14 janvier midi.
Des donations en mémoire de Serge Bellanger au profit de Pro Musicis Foundation, Inc. 140 West 79th Street, 9F, New York, NY 10024, sont acceptées avec gratitude.
Les messages de condoléances peuvent être adressés à Mme Danielle Bellanger, 860 United Nations Plaza, Apt. 23/24C, New York, NY 10017, ou par email à [email protected].
L’art contemporain français à New York !
Les lecteurs de French Morning sont conviés à un cocktail ce vendredi 15 janvier à 6 :00 PM. L’occasion de découvrir cette galerie fermée pendant quelques années, qui reprend son activité à un moment où le marché de l’art n’est pas au mieux à New York. Nicole Caplain, l’une des artistes exposées, peindra en direct pendant la réception de vendredi au cours de laquelle vous pourrez également déguster quelques Grands Crus français de la région bordelaise.
Vendredi 15 Janvier à 6.00pm
Galerie Référence (Pavillon d’art contemporain) : 137 Grand Street, 2e étage, New York, entre Lafayette et Crosby, au cœur de Soho.
Tel 646 329 5131
Liberté, Securité, Fraternité
Après l’attentat manqué sur le vol Amsterdam-Détroit, la France a décidé de renforcer la sécurité de ses aéroports. Reuters rapporte que Brice Hortefeux veut “élargir la liste des zones à risque en ajoutant 13 destinations”. Mais le journaliste critique le manque de précision du ministre qui “a donné un total vague de 20-30 pays à la radio” et qui “n’a pas été en mesure de donner plus de précisions ou de commenter cette liste“. A ce sujet, le New York Times se concentre lui, sur le désir français d’installer des scanners pour le corps dans ses aéroports. Pour le quotidien américain, “c’est un problème européens“, tous les pays sont d’accord pour ce renforcement mais pas “avec des objets excessifs et hors de prix”. Selon le journal, la question “restera longtemps en suspens car les pays européens sont encore fortement opposés.”
Notre patrie s’emmêle encore les pinceaux sur un problème d’égalité. Pour le New York Times, la France est en plein dilemme avec ses grandes écoles: doivent-elles être élitistes ou non? Le journaliste évoque des “tensions sociales que le gouvernement aimerait bien pouvoir calmer le plus rapidement possible.” Depuis maintenant deux semaines, la France s’interroge sur le fait de fixer des quotas aux grandes écoles telles que HEC ou Polytechnique. Cette question est bien ironique pour le quotidien qui nous rappelle que notre devise est Egalité, et que pourtant les examens d’entrée exigeants nécessitent des années de préparation et de connaissance du système éducatif français que les élèves de la classe ouvrière ou des familles immigrantes n’ont souvent pas.
Le Washington Post s’intéresse cette semaine à l’unité judiciaire spéciale mise en place pour enquêter et engager des poursuites contre les accusées du génocide rwandais. C’est une “question complexe”, dit le quotidien, qu’ il compare au procès intenté par l’Angleterre portant sur les attaques d’Israel à Gaza en 2008. Il nous explique que contrairement à la loi britannique, la législation en France permet des poursuites pour des crimes commis hors de France, mais exige une certaine connexion entre la France et le crime allégué, comme l’engagement d’un citoyen français ou de la présence des accusés sur le sol français. Le journaliste précise que de lancer une action en justice contre les personnes accusées de ces crimes de guerre ou crime contre l’humanité dépasse souvent la capacité des juridictions françaises à cause des difficultés à réunir les cas et rassembler les preuves nécessaires en cas de condamnation.
D’après Business Week la France “veut sauver son patrimoine”. La nouvelle taxe sur les sites en lignes: Google Yahoo! Inc Facebook Microsoft Corp AOL marque pour le hebdomadaire “une nouvelle tentative pour freiner l’empiétement de services en ligne sur la culture française“. Selon le journaliste, Nicolas Sarkozy a demandé à Google de cesser la numérisation des ouvrages français pour ne pas priver la France de son patrimoine. Pour Business Week, cette taxe engendre des points négatifs: pour les entreprises innovantes, cela va ralentir l’innovation et aussi le coût des diverses propositions serait de 50 millions d’ euros pour la première année.
Los Angeles Times rend hommage à l’un des fondateurs du “New Wave Movement” Eric Rohmer. Si le réalisateur n’a pas connu “les pailletes et les flashs comme Godard ou Truffaut, il est leur égal”, explique le journaliste. Créant des fables faussement simples sur la condition humaine, des performances envoûtantes et une obsession sur les caprices de l’amour, c ‘est le cinéma internationale qui a perdu un grand homme.