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Jonathan Zrihen: décontracter la beauté américaine

Qui a dit qu’il fallait souffrir pour être belle? Sûrement pas Jonathan Zrihen, le PDG de Clarins pour l’Amérique du Nord : « Pour les Américaines, la beauté est un régime, presque au sens militaire, ce n’est pas un moment de relaxation. Ce que j’essaie d’apporter c’est cette notion de moment pour soi, de plaisir. » Clarins détient 5% de part de marché aux Etats-Unis, une part en constante croissance. Les Etats-Unis sont le deuxième plus grand marché pour la marque, après la France.
Fraîchement diplômé, Jonathan Zrihen frappe à la porte du groupe Clarins après avoir entendu son fondateur Jacques Courtin Clarins lors d’une conférence. Il entre pour un stage en 1993. L’ascension est rapide et les déplacements s’enchaînent : Espagne, Australie, Afrique du Sud… En 1999, Christian Courtin, le fils lui confie les rennes du bureau régional de l’Asie basé à Singapour. Il sillonne alors l’Asie (la définition de la région pour le groupe comprend l’Inde, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande). Il est comme un poisson dans l’eau à l’international et aime la dimension culturelle. « Je parle avec les vendeuses, j’observe les rituels de beauté, le rapport à la beauté. ». Un entraînement qui l’a immunisé contre le décalage horaire : à peine débarqué de l’avion de retour de Paris, il va jouer au tennis dans la soirée. Depuis qu’il est aux Etats-Unis, il continue à voyager beaucoup, non seulement au siège à Paris donc mais aussi dans les malls et grands magasins où sont vendus ses produits. « J’ai la chance de poser beaucoup de questions et la plupart des réponses me sont données sur le terrain. »
La particularité du marché américain? “Des concurrents très forts”, répond Jonathan Zrihen, sans hésiter. Il est un peu le Némo dans un océan peuplé de gros poissons, les Estée Lauder, Elizabeth Arden, L’Oreal… Pour continuer dans la métaphore aquatique, l’un de ses livres de business favoris s’intitule The Blue Ocean strategy. Le postulat est simple : on crée de la valeur en se différenciant de la concurrence. Il faut éviter la concurrence acharnée qui mène au bain de sang : quand on trouve une idée différente, on navigue dans un océan bleu. « Il est rare de trouver cette idée a priori, on se rend compte que l’on a eu une telle idée a posteriori » concède-t-il.
Clarins a récemment ouvert 14 “skin spas” dans ses points de vente les plus stratégiques dont Bloomingdale’s. Cela consiste en une ou deux cabines au milieu d’un magasin, où l’on peut se faire faire un soin du visage en toute intimité; en ligne avec la beauté par le plaisir. Comment peut-on appliquer cette philosophie de moment pour soi quand on est CEO ? « J’ai des soupapes de décompression” : la famille, le sport et le cinéma. Féru du septième art, il est d’ailleurs abonné à la formule Netflix cinq DVD (en général il en garde 3 pour lui, en prend 2 pour les enfants). L’un des derniers films qu’il ait vu ? Inglorious Basterds de Quentin Tarantino. « Les 15 premières minutes sont dignes d’Il était une fois dans l’ouest de Sergio Leone. Un suspens de fou. »

Concert à Opia au profit de Save The Children

-Concert à Opia au profit de Save The Children: lundi 18 janvier à 7pm & 9:30pm (avec Antoine Bleck, Francis Jocky, Vanessa et Alex Jacquemin). Donations suggérées à l’entrée. Opia: 130 East 57th St., New York, NY 10022. Tel: 212-688-3939. Soutenu par le Consulat de France, French Tuesdays, Help Haïti 2010 et French Morning.

L'insolite restaurant d'Anne Apparu

Anne Apparu fait partie de ces artistes qui donnent à New York ce piquant envoûteur. Le 18 Novembre dernier, c’est dans une galerie de Chelsea qu’elle a installé ses fourneaux. Le 18 Septembre, elle s’est emparée d’une ancienne Synagogue de Lower East Side. Et cet été, ses convives se sont trouvés surpris de diner à l’intérieur d’une bulle géante du Centre d’Architecture de New York. The 18th Restaurant n’a tout simplement pas d’adresse. Depuis juin 2008, Anne Apparu fait voyager ses amis artistes -auxquels se greffent chaque 18 du mois de curieux gourmets- dans ces endroits insolites de l’underground new yorkais.
« Ma mère me confiait la cuisine du restaurant quand j’avais à peine 16 ans ». Cette passion se serait imposée à elle comme une évidence. Fille d’un chef corse renommé et d’une mère restauratrice, Anne a depuis petite baigné dans les recettes, les saveurs et les ustensiles. Quand elle a décidé d’en faire son métier, elle y a ajouté une touche très personnelle. Yin et Yang, spiritualité et Liberté seraient la concernant des traits de caractère. Et quand elle ne régale pas ses proches –« j’ai toujours été celle responsable des grandes casseroles pendant mes études »- Anne organise des tablées dont la date et le lieu sont postés par email parfois 48h avant le jour J. « J’ouvre un resto le temps d’une soirée, et je propose aux gens une conversation désintoxiquée », m’explique Anne dans son petit jardin de Brooklyn Heights, où elle partage un joli brownstone avec quelques amis.
Le matin du 18, elle se rend dans une ferme de l’Hudson Valley acheter des produits frais et cuisine toute la journée pour nourrir les quelques 70 personnes qui répondent à l’invitation. Tenante des ingrédients bio et naturels, Anne élabore pour la soirée un menu unique, pariant sur le mélange des couleurs, des recettes traditionnelles et plus farfelues et sur sa bonne étoile. Le soir venu, rien en elle ne laisse apparaître un stress qui serait justifié : les tables sont élégamment dressées, la décoration recèle de détails séduisants et chaque nouvel arrivant est accueilli comme une vieille connaissance. « Pourtant, précise Anne, je n’y arriverais pas sans leur aide » dit-elle en désignant le petit monde –des amis, ses frères et sœur, sa mère – qui s’active en cuisine. Côté scène, le service est dépareillé, pas une chaise n’est semblable à sa voisine et la cire des bougies coule naturellement le long des chandeliers. Le contraste entre la qualité de la réception et cette impression troublante d’improvisation est des plus réussis.
« Comment fait-elle ? » sont les mots qui reviennent à chaque bouche. Ceux qui l’a connaissent répondent sans se lasser « C’est Anne ! », ajoutant qu’elle n’est heureuse qu’en faisant plusieurs choses à la fois. Pourtant, il y a quatre ans qu’elle a décidé d’arrêter de travailler à plein temps dans les cuisines, refusant de vivre le rythme effréné que menaient ses parents. Elle vit sa passion autrement, à travers par exemple ce potager collectif qu’elle cultive sur le toit d’un building de Bowery Street avec l’idée d’“autonourrir” l’immeuble. « New York m’a fait confiance immédiatement, alors mes dîners sont des célébrations de ce que m’a apporté cette ville » explique Anne, et d’ajouter : « Ici, pas besoin de toque et d’étoile pour faire un bon restaurant ». Pas d’adresse, pas de menu plastifié non plus. Juste une date, le 18.
Pour s’inscrire sur la guest list : [email protected] – Prix du dîner : 27$ – Les boissons sont à la charge des invités.

Google, Haïti et papy Sarkozy

« La France imagine à contre-cœur Google comme un partenaire», titre le New York Times. L’article évoque  les projets de partenariat avec la firme californienne pour accéler le développement d’une bibliothèque numérique française, ainsi que l’annonce du Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand d’une visite prochaine au siège de Google pour négocier les points de désaccord.
Si les difficultés de Google en France sont moindres qu’en Chine (l’entreprise pourrait bien quitter le pays pour ne pas devoir appliquer la censure), l’entreprise a bien du mal à composer avec les sensibilités hexagonales. « Google est très populaire auprès des utilisateurs d’Internet en France, où il contrôle 80% du marché des moteurs de recherches. Mais l’élite française n’a jamais été très accueillante parce que l’omni-présence de Google est l’aveu de la dépendance française envers l’entreprise pour développement des médias numériques». Le journal cite le ministre qui a dit qu’il ne voulait pas que cela devienne la dernière d’une longue série de disputes franco-américaines «même si elles sont empreintes du charme surrané de Saint-Germain-des-Prés”. Le problème de Gallica, la bibliothèque numérique française, est apparemment un problème de taille selon le journal : 145 000 ouvrages contre plus de 10 millions pour Google Books, comme le souligne le rapport Tessier sur la numérisation du patrimoine. Si Google apprécie “l’esprit de coopération”, le journal rapporte que le géant n’est pas d’accord sur l’idée émise par le rapport d’un impôt sur la publicité sur Internet, qui serait un frein à l’innovation.
L’aide à Haïti : un test pour l’Europe. “Les efforts pour aider les victimes du tremblement de terre à Haïti représentent un premier test pour la nouvelle structure de politique étrangère européenne[…]”, lit-on dans le New York Times. Le poste de haut réprésentant de l’Union a été crée par le traité de Lisbonne entré en vigueur en 2009. Si la nomination de Catherine Ashton à la tête de la diplomatie européenne doit encore être approuvée par le Parlement Européen, elle a agi comme le principal coordinateur de l’Union, échangeant avec le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-Moon, et la Secretaire d’Etat Hillary Clinton.
Les pays européens se sont engagés : 6 millions de pounds de la Grande Bretagne, 3 millions d’euros de l’Espagne, 3 millions euros de la Commission européenne, 2 millions euros de la Hollande, et 1,5 millions euros de l’Allemagne. Quant à la France, “[elle] a tenté de prendre la tête de l’aide en annonçant des initiatives pour le pays”, écrit le journaliste. Elle a notamment demandé aux membres du Club de Paris, le club de pays créditeur, d’accélerer l’annulation de la dette d’Haïti. Nicolas Sarkozy a aussi proposé la tenue d’une conférence internationale sur la reconstruction et a dit qu’il se rendrait sur l’île dans les prochaines semaines. Dans une tribune publiée dans l’édition du Washington Post de samedi, le Ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a donné plus de détails sur cette conférence qui sera tenue notamment par les Etats-Unis, le Brésil, le Canada, la Commission européenne.

Nicolas Sarkozy est désormais grand-père. Une dépêche de l’Associated Press reprise notamment dans le Washington Post et le New York Times annonce la naissance d’un petit Solal mercredi 14 Janvier à Neuilly-Sur-Seine. Il est le fils de Jean Sarkozy, 23 ans et de Jessica Sebaoun-Darty, l’héritière du groupe éléctronique Darty.

L'Hyper expo de Denis Darzacq

La galerie Laurence Miller de Midtown expose ses photos jusqu’au 27 Mars.
Laurence Miller Gallery
20 W. 57th St., entre Fifth & Sixth Aves. (212-397-3930).
Mardi.-Vendredi., 10 am.-5:30 pm.; Samedi., 11 am-5:30 pm.

La Fourmi de Desnos à Brooklyn…

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[youtube https://www.youtube.com/watch?v=RsEpIu0tlTM]
Inauguration: le 23 janvier, de 6pm à 9 pm, à l’Invisible Dog Factory: 51 Bergen Street, Brooklyn, NY 11201.
La Fourmi, de Robert Desnos (1942):

Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête,

Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.
Eh ! Pourquoi pas ?

La Liberté d'expression: controverse

L’attaque physique récente dont a été victime le dessinateur des caricatures de Mahomet est un rappel: le silence n’est pas une option. Le philosophe français Bernard-Henri Lévy participe à ce panel, où figure également David Remnick, rédacteur-en-chef du New Yorker.
Les participants:
Bernard-Henri Levy, philosophe et auteur
Kent Greenawalt, expert du Premier amendement à Columbia University
Philippe Schmidt, Président de l’INACH et vice-président de  LICRA en charge des affaires internationales
Peter Awn, Directeur de l’institut du Moyen Orient à  Columbia University
David Remnick, rédacteur-en-chef du New Yorker
26 Janvier 2010 de 6 à 8pm
Université de Columbia 420 West 118th Street, Room 1501, 15th Fl.
Places limitées. Réservations: [email protected]

Charlotte Forever…and everywhere

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Désormais le mardi, ça sera Charlotte. Chaque mardi jusqu’au 23 Février, la FIAF présente un film de la carrière impressionnante et diversifiée de Charlotte Gainsbourg, incluant la première new yorkaise de Persécution réalisé par Patrice Chéreau. Déjà connu dans le monde entier, Charlotte Gainsbourg reçu le prix de la meilleure interprétation féminine l’an dernier au Festival de Cannes pour sa performance dans Antechrist de Lars von Trier.
January 19; My Wife is an Actress. 12.30 pm ou 7.30pm
January 26: Happily Ever After. 12.30 pm ou 7.30pm
February 2: La Bûche. 12.30 pm ou 7.30pm
February 9: Lover. 12.30 pm ou 7.30pm
February 16: Charlotte for Ever. 12.30 pm ou 7.30pm
February 16: L’Effrontée. 4.00pm
February 23: Kung-fu master!.12.30 pm ou 7.30pm
Plus d’Infos: http://www.fiaf.org/french%20film
Tickets (FIAF Members Gratuit )$10 – 7$ pour les étudiants
En ligne Ticketmaster.com
Call: 212 307 4100

Conversation sur L'Islam et l'identité nationale en France au Consulat

Justin Vaïsse et Jonathan Laurence co-auteurs d’un livre sur l’Islam en France participeront à une conversation organisée par le consulat.
Justin Vaïsse est un spécialiste de l’Islam en France. Agrégé et docteur en histoire, ancien élève de l’ Ecole Normale et Sciences-Po Paris, Justin Vaïsse a été chercheur au Département d’histoire de Harvard (1996-1997). Entre 1998-1999, il a assuré la rédaction des discours au cabinet du ministre de la Défense. Aujourd’hui  il enseigne à la Johns Hopkins School of Advanced International Studies.
Jonathan Laurence est professeur des sciences politiques à l’Université de Boston. Il est membre de la Brookings Institution de Washington ainsi que le New York Council on Foreign Relations, il est aussi un consultant occasionnel pour le Département d’État.
Mercredi 27 Janvier à 6.30pm
Consulat Général de France 934 Fifth Avenue new York, new York 10021
Réserver au 212-606-3648 ou [email protected] 

Persécution de Patrice Chéreau à la FIAF

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Les films de Patrice Chéreau sont toujours synonymes d’ évènements comme La Reine Margot, Ceux qui m’aiment prendront le train ou encore Intimité. Persécution sorti en Décembre en France n’a pas dérogé à la règle. C’est l’histoire d’une double persécution dans un triangle amoureux. Daniel, 35 ans vit avec une grande liberté, travaillant de chantiers en chantiers, sans supérieur pour le surveiller. Un jour, il tombe sur un inconnu qui va le considèrer comme “l’homme de sa vie”,  cet homme ne cessera alors de le suivre où qu’il aille. De son côté, Daniel sort avec Sonia depuis trois ans et la persécute à sa manière, lui réclamant toujours plus. Ce drame a été présenté en compétition de la Sélection officielle de la Mostra de Venise 2009.

Lundi 25 Janvier 7pm
Tickets (Membre FIAF: Gratuit) $10  et pour les étudiants  $7
Plis d’Infos http://www.fiaf.org/french%20film/winter2010/2010-01-25-persecution.shtml

Pascal Rioult marie danse et vidéo au Joyce Theater

Les puristes de la danse grognent dès qu’un spectacle affiche danse et vidéo. Que peut en effet apporter à la danse, un art déjà hautement visuel, la projection d’images supplémentaires? Pour le Français Pascal Rioult, la réponse est beaucoup. Dans ses deux dernières créations, intitulées Shadow Box et City, d’une durée d’environ quinze minutes chacune, des images vidéos sont projetées derrière et sur les danseurs en mouvement.
Le sympathique homme se défend néanmoins de participer à une mode, celle du couplage de la danse avec d’autres formes d’art. « C’est une expérience ponctuelle pour moi, je voulais essayer quelque chose de différent, corrige-t-il. Je continuerai encore pendant un an et après on verra.  » Trois autres pièces sont au programme de cette semaine Rioult au Joyce Theater : un « revival » de Harvest (1992), le fameux Boléro (2002) et la création de l’an dernier, The Great Mass (2009).
Ancien danseur principal dans la compagnie Martha Graham, Pascal Rioult, originaire de Normandie, a commencé d’élaborer son propre langage chorégraphique en même qu’il créait sa compagnie RIOULT en 94. Les deux nouvelles créations font partie d’une série de quatre pièces, que le chorégraphe a imaginé sur des compositions de Jean-Sébastien Bach et dont la première, Views of the fleeting worl, a été présentée en 2008. La dernière pièce de ce projet Bach verra le jour l’an prochain. Rien ne change donc du côté de la musique pour ce spécialiste de l’alliance entre danse moderne et musique classique qui a choisi ici, après Ravel, Stravinsky et Mozart, de s’attaquer au grand nom de la période baroque. “S’attaquer” est bien le terme, si l’on en croit la difficulté de l’affaire. « Chorégraphier sur du Bach a été périlleux, car cette musique est la fois simple et complexe dans son organisation,“résume-t-il, et telle devait être également la danse. » La partition musicale sera jouée sur scène par deux jeunes musiciens de la Julliard School.
Le second challenge pour Pascal Rioult a été d’insérer dans les deux créations présentées au Joyce, Shadow Box et City, des images vidéos à la façon d’un décor animé. « J’aime les décors, mais je veille à toujours les intégrer à la danse, ils ne sont jamais là pour être seulement des décors, mais pour amplifier l’idée derrière une chorégraphie. » Ce sont le vidéaste Brian Beasley et le décorateur Harry Feiner, avec lequel il avait collaboré en 2008 pour Views of the Fleeting World, qui ont planché sur le projet. Dans City, qui se veut un voyage à travers New York, à la façon d’une caméra s’avançant du grand angle au plus près des individus, « on commence avec une projection assez globale de l’architecture new-yorkaise, puis les images se distordent, se renversent », symboles de chaque individualité.
Pour Shadow Box, Brian Beasley a commencé par filmer les quatre danseurs, puis les a transformés sur ordinateur en images animées. Le jour du spectacle, elles seront projetées en ombre sur trois panneaux autour des danseurs physiques. Afin de ne pas saturer l’espace visuel du spectateur, le chorégraphe a cherché à balancer danse et vidéo : ainsi, dans City, qui comprend une danse plutôt cadencée en rappel du rythme frénétique de la ville, la vidéo a été voulue évolutive. Dans Shadow Box, c’est l’inverse, la danse étant plutôt abstraite avec peu de mouvements, il a été possible de complexifier le jeu d’images, avec pour mission de « stimuler l’imagination du spectateur.»
Du fait de « coupes » dans le budget, le chorégraphe a dû se séparer pour ces deux pièces de deux de ses 10 danseurs, une situation qu’il espère « provisoire». Ce qui l’a poussé à introduire de la vidéo dans cette série de pièces sur Bach, il ne saurait l’expliquer clairement. Une impulsion d’artiste sans doute. Toute sa démarche a été pensée afin d’aider la perception du spectateur. Et les contempteurs que ce genre d’alliage horripile, reconnaîtront au moins que le spectateur a été stimulé.

La fille du RER à New York

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Jeanne (Emilie Dequenne) vit dans un pavillon de banlieue avec sa mère Louise (Catherine Deneuve). Cette dernière nourrit l’espoir de faire engager sa fille chez Samuel Bleistein, un avocat de renom qu’elle a connu dans sa jeunesse.
L’univers de Jeanne et celui de Bleistein sont à des années lumières de distance… Pourtant, ils vont se rencontrer à cause d’un mensonge inouï que Jeanne va échaffauder.
Basé sur une pièce de Jean-Marie Besset,  le nouveau film d’André Téchiné est inspiré d’un fait médiatique français récent et renversant: une jeune femme française se disant victime d’une attaque antisémite dans un RER parisien. L’affaire avait pris une ampleur politique et médiatique considérable. Cependant, trois jours plus tard la jeune femme avouait avoir tout inventé. Après Les témoins, André Téchiné dresse un portrait inquiétant mais réaliste de la société française et de ses folies.
The Girl on the train sort à New York le vendredi 22 Janvier
à l’IFC Center et City Cinémas 1, 2, 3