27 ! J’ai bien compté, Beacon est la 27e station après Grand Central ! C’est, par conséquent, muni de quelques nourritures littéraires (les 590 pages du dernier roman de Tarun J Tejpal, « Histoire de mes assassins ») que je me suis embarqué lundi dernier dans un train matinal de la Metro-North Railroad desservant l’Hudson Line, en direction de Poughkeepsie, avec arrêt à Beacon après 85 minutes de trajet !
Si je vous dis que le roman en question n’a pas quitté mon sac à dos, vous n’êtes pas obligé de me croire, mais c’est pourtant la vérité. Et ce n’est pas par fainéantise. J’ai tout simplement eu la chance de faire le trajet sous un grand soleil d’hiver et ce fut un vrai bonheur de rester à l’aller comme au retour, collé à la vitre pour profiter du paysage.
En effet, comme son nom l’indique, l’Hudson Line, après avoir quitté l’agglomération new yorkaise, suit très précisément le cours du fleuve. De si près, d’ailleurs, que depuis le wagon, on a parfois l’impression que le train a les roues dans l’eau ou plutôt, cette semaine, dans la glace. Car, outre le fait de découvrir la vallée de l’Hudson de façon beaucoup plus confortable que sur la route, à cette saison, neige et glace rendent les paysages absolument somptueux.
J’ignore s’il s’agit d’un fait exceptionnel ou non, mais, cette semaine, à partir de Tarrytown, certaines parties du fleuve était complètement gelée, me rappelant ainsi quelques images du fleuve Saint-Laurent, à Québec, au cœur de l’hiver. En tout cas, c’était somptueux et je ne saurai trop vous conseiller de ne pas attendre le printemps pour remonter l’Hudson. De surcroît, si comme moi vous appréciez les ambiances « hors saison », vous serez comblé.
Sur les berges, les bateaux sont emballés de bâches protectrices, les pontons sont désertés et les pêcheurs au chaud.
Bref, je n’ai pas vu le temps passé et me suis finalement assez vite retrouvé à Beacon, surtout, pour être tout à fait franc, que sur la première partie du parcours le train « run express » et, par conséquent, les 27 stations relevées sur le timetable de la MTA ne représentent pas autant d’arrêts.
Après cinq à six minutes de marche depuis Beacon station, le trajet est fléché, me voilà devant une ancienne usine Nabisco transformé, depuis quelques années, en Musée d’art contemporain.
Il faut être à l’intérieur du bâtiment industriel pour en apprécier la beauté et la pertinence.
Quel Musée, à Manhattan, pourrait consacrer autant d’espace aux œuvres, pour la plupart monumentales, d’une vingtaine d’artistes talentueux ? Oui, les salles d’exposition présentent ici des dimensions grandioses et il faut bien cela pour pouvoir héberger les impressionnantes structures de Richard Serra (peut-être avez-vous déjà vu certaines de ces œuvres en Europe, au Guggenheim de Bilbao), la très belle étude sur les ombres d’Andy Warhol ou encore, par exemple, l’œuvre de Michael Heizer constituée par d’énormes trous carrés, ronds et rectangulaires creusés dans le sol du Musée.
24 artistes ont les honneurs de Dia Beacon et parmi ceux que nous n’avons pas encore cités, il y a, entre autres, Louise Bourgeois et le peintre allemand Imi Knoebel (voir photo ci-contre de ces 24 couleurs).
Près de 500 000 visiteurs se sont déjà rendus à Dia Beacon depuis son ouverture en 2003. Le Musée présente sur 240 000 square feet, c’est énorme, une collection d’œuvres contemporaines couvrant une période qui va de 1960 à nos jours.
Plus que la quantité, il semble que ce soit le parti de la qualité qui ait été pris.
Si un couple de visiteurs m’a exprimé une certaine frustration de ne pas pouvoir voir un plus grand nombre d’œuvres, il était tout de même assez impressionné par le niveau des œuvres présentées, à juste titre.
Dia Beacon est, en résumé, une belle destination non seulement pour les amateurs d’art contemporain, mais également pour tous ceux qui, sans être des initiés, souhaitent se confronter à des œuvres relativement accessibles.
Et vous l’aurez compris, l’éloignement de Manhattan n’est, finalement, pas un problème. Inutile de vous charger en bouquins pour le trajet.
Comment y aller ?
En train : MTA Metro North Railroad, Hudson Line direction Poughkeepsie jusqu’à Beacon (1h25 de trajet) puis cinq à six minutes de marche à pied, direction parfaitement bien indiquée, pour arriver devant l’imposante ancienne usine Nabisco, sur les bords de l’Hudson.
En voiture : Prendre le niveau supérieur du George Washington Bridge puis la Palisades Parkway North jusqu’à sa fin. Au rond-point, prendre la 6East/202 qui traverse le Bear Mountain Bridge, ensuite 1e à gauche, suivre la Route 9D North jusqu’à Beacon.
Après être passé devant Beacon City Hall, tourner à gauche sur Beekman Street. Après 5 miles, l’entrée du parking du Musée se trouve sur la droite. Elle est immanquable.
Temps de trajet moyen depuis Manhattan : 80 minutes
Quels horaires ?
Jusqu’au 12 avril, 11heures – 16 heures du vendredi au lundi inclus.
Le site Internet ?
www.diabeacon.org
Où se restaurer ?
Le Musée possède une cafétéria qui propose des plats et boissons chauds et froids. Prix corrects ;
Sinon, il faut retourner au village où plusieurs restaurants sont sur Main Street. Ne vous attendez pas à de la haute gastronomie.
Pas de coffee shop à la gare, il semble qu’à cette saison elle soit fermée, à moins que ce soit définitif.
Où dormir ?
Quelle idée ! Vous n’avez pas le choix. Retour à la maison.
Un dernier conseil ?
Afin de profiter pleinement de la beauté des paysages de la vallée de l’Hudson, pour le retour, prenez le train de 15h57. À cette saison, coucher de soleil pendant le trajet.
D’autre part, dans le train, à l’aller choisissez un siège du côté gauche du wagon et au retour du côté droit afin d’avoir la vue sur le fleuve.
DiaBeacon: l'art à la campagne
Winter JazzFest
Le NYC Winter JazzFest vous fait découvrir le temps d’un week-end plus de 40 artistes. Au cours de ces deux jours de festivités, sept artistes francophones se produiront sur scène.
Le quatuor d’Emile Parisien est l’un des groupes émergeant les plus excitants du moment. Ces jeunes musiciens ont déjà conquis de nombreux festivals comme Toulouse, Bayonne, Marciac. Avec leur musique, ils explorent différents univers musicaux comme Stravinski, Berlioz ou encore Coltrane et Wayne Shorter. Samedi 9 Janvier, Au Zinc Bar (82 W 3rd St New York), à 8pm
Avec son quatuor, composé de Clovis Nicolas à la contrebasse, Tony Rabeson à la batterie et co-dirigé avec David El-Malek, Baptiste Trotignon, pianiste de génie développe un style musical unique. Pour cette nouvelle édition du Winter Jazzfest, il présentera son nouvel album Share. Samedi 9 Janvier, au Bitter End (147 Bleecker St) , à 6.45pm
Ibrahim Maalouf présentera son nouvel album Diaspora. Ce trompettiste, pianiste, compositeur et arrangeur valse à travers le classique, le jazz, la musique légère, la musique ethnique et la musique électronique moderne offrant un résultat irrésistible. Samedi 9 Janvier, au Zinc Bar (82 W 3rd St New York) à 8pm
The Claudia Quintet est un groupe “electric post-jazz” composé de cinq artistes et formé par le batteur et compositeur John Hollenbeck. Combinant rythmes entrainants, belles mélodies et virtuosité The Claudia Quintet jouera son dernier album For. Samedi 9 Janvier, au Bitter End (147 Bleecker St) , à 9.45 pm
Chanteur et guitariste, Lionel Loueke combine sources traditionnelles d’Afrique à son apprentissage auprès de personnalités comme Jim Hall et George Benson. Le 9 Février, il sortira un nouvel album Mwaliko, qui comprend des duos innovateurs et intîmes avec des invités comme la chanteuse Angélique Kidjo et le chanteur et bassiste Richard Bona. Samedi 9 Janvier, au Poisson Rouge (158 Bleecker Street), à 10pm
D’origine Libanaise Abaji est un guitariste de génie mais aussi un multi- instrumentiste. Il joue de la clarinette, des percussions, de la flûte et mêle la musique indienne et orientale avec le blues. En 2009, il sort un album Origine Orients célébrant son retour au Liban après 33 ans d’exil. Samedi 9 Janvier au Hiro Ballroom, part of the Mondo Mundo Festiva, à 8pm
Salué comme la “nouvelle génération ” par le magazine Billboard, AS-IS Ensemble a été composé et fondé par le pianiste Michael Bellar. Ce groupe inimitable fascine à chacun de ses passages comme au Avery Fischer Hall au Lincoln Center ou encore au Kennedy Center à Washington DC. Samedi 9 Janvier au Bitter End (147 Bleecker St) , à 12.45am
Vendredi 8 et Samedi 9 Janvier 2010
Prix: $25 un jour, $30 deux jours
Voir Tout le Progamme : http://www.winterjazzfest.com
Baptiste Trotignon en concert
Parisien d’origine, Baptiste Trotignon se met à 6 ans naturellement au piano. Trois ans plus tard, il rejoint le conservatoire de Nantes et obtient rapidement le prix de piano et d’écriture. Autodictate du jazz, Baptiste Trotignon fait ses premières scènes à 16 ans, s’en suit alors les plus grands festivals internationaux tels que Jazz in Marciac, Montréal, La Villette Jazz festival, Vienne, Nice…
En 2008, il enregistre à New York son dernier album intitulé Share. “J’ai vraiment ressenti au cours de l’enregistrement de l’album un partage de la musique. Tout le monde a contribué avec son propre imaginaire et ses histoires personnelles. En partageant cette expérience avec des musiciens outre-Atlantique, j’aime l’idée d’unité, une sorte d’universalité qui nous permet de dépasser les divisions culturelles”. Ce nouvel opus regroupe onze compositions enregistrées en collaboration avec Tom Harrell, Mark Turner, Eric Harland, Otis Brown III et Matt Penman.
Baptiste Trotignon valse sans hésitations entre les styles musicaux comme le classique, le jazz ou la pop-rock. Son éblouissante technique, sa précision et sa musicalité, lui on offert une place parmi les plus hauts pianistes actuels.
Prix adulte: $25/ le soir même: $30
Adresse Lycée Français New York, 505 E 75th Street, New York, NY 10021
Réservation : 212 439 3820
GlobalFest de retour à New York
Depuis maintenant sept ans, GlobalFest fait vibrer New York aux rythmes de musiques du monde entier le temps d’une soirée. Géré par une co-production bénévole (composée du World Music Institute, Joe’s Pub et Acidophilus: Live & Active Cultures), ce festival est un véritable tremplin pour les jeunes artistes. Cette année, il réunit 12 artistes (américains, colombiens, indiens, roumains, sénégalais). L’électro se mélange alors au jazz, la pop au classique, le rock à la salsa.
Les Services Culturels de l’Ambassade de France et le Bureauexport soutiennent GlobalFest depuis ses débuts. Cette année, quatre artistes francophones se produiront sur scène : le groupe électro manouche Caravan Palace, Francois Ladrezeau le maître du Gwo-Ka, Nguyên Lê le guitariste de génie et Alif Naaba et son univers afro-acoustique pop.
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Caravan Palace est un groupe “d’electro-swing-jazz-manouche”. Composé de six artistes, il étonne et fascine en mélangeant contrebasse, violon, clarinette avec des scratchs et de la musique électro. Les fans de Justice ou Daft Punk tomberont sous le charme de ce groupe explosif. 7.30pm – 8.15pm au Ballroom
Chanteur, percussionniste autodidacte, compositeur François Ladrezeau est un artiste qui vit sa musique de la manière la plus intrinsèque. Sollicité dans les Caraïbes, en Europe, aux Etats-Unis pour présenter son répertoire lors de festivals, François Ladrezau est un artiste engagé qui considère la musique comme une arme pour exprimer les injustices. 8.10pm-9pm au Marlin
Nguyên Lê est la référence, que se soit dans le monde du Jazz, Rock ou de la Funk. Il est impossible d’associer un style de musique à cet artiste, valsant entre la musique vitenamienne, indienne et nord-africaine. 9.20- 10.10pm au Marlin
Avec ses sonorités africaines et ses quelques notes de jazz, Alif Naaba vous transporte dans son royaume afro-acoustique pop. Alif Naaba est devenu en quelques années la référence de la musique burkinabé et africaine. 7pm- 8pm au Studio
Voir le programme complet : http://www.globalfest-ny.org/
Reservations au 212 545 7536 ou sur www.ticketmaster.com
Prix: $40
Le Dallas Jones BBQ, sauce française
Au cœur du Greenwich Village, le Dallas Jones BBQ fait partie du décor. Les habitués s’arrêtent pour manger sur place ou prendre à emporter les spécialités du restaurant. Sam Bahri, aujourd’hui propriétaire de deux Dallas Jones BBQ, à Greenwich Village et à Brooklyn, est comblée. A Manhattan, les célébrités viennent en bigoudis commander leurs poulets, des gamins passent dire bonjour, Sam connaît tout le quartier. “Les voisins? c’est une famille”, nous explique-t-elle.
Le Dallas Jones BBQ est avant tout l’histoire d’une femme de courage et d’ambition. En effet, la vie de Sam Bahri est de celles qui basculent d’un jour à l’autre. A l’époque, elle travaille en France dans la finance pour une sociétè américaine et gagne bien sa vie. Mais le 11 Septembre 2001, elle perd son emploi en même temps que l’Amérique perd sa figure de proue. S’en suivent alors deux années de galère durant lesquelles Sam tente désespérément de retrouver un job. Par fierté, elle ne met personne au courant.
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Et puis un jour, c’en est trop, elle décide de partir… à New York, la seule ville “où on peut survivre en toutes circonstances” selon elle. Elle enchaîne les petits boulots, travaille sans relâche, s’acharne, que se soit dans un petit restaurant d’Harlem ou dans une boutique de lingerie. Plus tard, elle devient serveuse dans un Steak House à Union Square ; c’est la qu’elle va apprendre les ficelles du métier du restaurateur. Pour elle, cette expérience est une chance, un poste d’observation incroyable. L’idée de devenir propriétaire, c’est un fournisseur de pain qui lui suggère, il lui présente alors ses contacts. Il y a cinq ans, quand elle découvre ce petit restaurant de Greenwich Village (15 places assises), c’est loin d’être le coup de foudre – tout est à refaire – mais Sam Barhi va au bout des choses, et décide de tout rénover, notamment le menu.
Parlons-en du menu, ici aucun plat français, que des spécialités américaines. Connue dans le quartier pour ces ribs, ces wings, son poulet fondant, ses sandwiches et ses hamburgers et sa célèbre sauce barbecue, Sam est fière de proposer un menu entièrement américain. “Le barbecue est une cuisine de qualité. Pourquoi changer les habitudes culinaires des américains ? J’aurais beau mettre un filet de poisson poché au champagne ou un bœuf bourguignon, ce n’est pas ce que recherche ma clientèle”. Des Américains de l’Arizona se déplacent pour venir dîner et les Européens y découvrent la vraie cuisine américaine. Un conseil, laissez-vous tenter par les desserts avec l’authentique cheesecake à la gousse de vanille, le brownie, le gâteau de carotte ou encore la tarte au noix de pécan du Texas… Mais parmi tous ces plats, vous retrouvez la petite touche française dans les salades, les accompagnements (crème d’épinard, brocolis sautés) ou avec la sélection de vin…. Ici rien n’est compliqué, le plus important selon Sam “est que les gens se sentent bien”.
Les plus : Dallas Jones BBQ livre 7/7 jours, offre un service de Catering et propose aussi de privatiser le lieu, les euros sont acceptés!
Livraison a domicile sur http://www.dallasjonesbbq.com
Greenwich Village. 178 West Houston St. 212 333 3366
Brooklyn Heights. 87 Atlantic Ave. 718 855 5511
Plus d’infos: www.dallasjonesbbq.com
The New York Jewish Film Festival
Fondé en 1992, le New York Jewish Film festival est le fruit d’une collaboration entre le Jewish Museum à New York et le Film Society of Lincoln Center. Pendant 15 jours le NYJFF vous propose un programme varié, composé de documentaires, courts- métrages, et avant-premières. Cette année parmi les 20 films diffusés 3 sont de réalisateurs français.
– Einsatzgruppen : the Death Brigdes /Les commandos de la mort by Michael Prazan (2009), 20 Janvier à 6.30 pm.
-Leon Blum : For All Mankind by Jean Bodon (2009) . Le 18 janvier à 12.30 pm, 19 Janvier à 8.45 pm, 20 Janvier à 3.30 pm.
-Ultimatum de Alain Tasma (2008), 20 Janvier à 1.00pm et 6.15 pm.
Du 13 au 28 Janvier
Voir le Programme Complet: www.filminc.com ou http://www.thejewishmuseum.org
Adresse: Walter Reade Theater, West 65th Street, between Broadway and Amsterdam Ave . Additionnal screenings at the Jewish Museum.
Prix: $11-$7 En vente dès maintenant: www.filmlinc.com
Six Samedis avec John Scott et Louis Vierne
John Scott, organiste et directeur de musique à l’Eglise Saint Thomas jouera les six symphonies pour orgue du célébre compositeur français, six samedis consécutifs. Louis Vierne fait parti des plus grands organistes et compositeurs du 20ème siècle, ses compositions reflétent l’architecture de Notre-Dame de Paris où il fut l’organiste principal pendant plus de 30 ans. L’ Eglise Saint Thomas de New York fournit le cadre idéal pour découvrir John Scott et les compositions de Louis Vierne.
Saint Thomas Church Fifth Avenue at 53rd Street
Prix: gratuit, donation recommandée
Samedi 9 Janvier au Samedi 13 Février à 4pm
Magali Léger au Merkin Concert Hall
Elle est la star montante du monde de l’opéra. Avec sa voix de soprano, elle interpretera les oeuvres de Beethoven, Mozart et Joseph Bologne. Charmante, joyeuse, spontanée, la où elle se produit, Magali Léger récolte des éloges. Son répertoire varie entre Rameau, Offenbach, Schoenberg ou encore Reverdy… Ce concert au Merkin Concert Hall marquera un tournant dans sa carrière. C’est la première fois qu’elle foulera les planches d’une scène new yorkaise et que les airs rares de Saint Georges dépasseront les frontières françaises.
Programme:
Bologne: L’amant Anonyme: Ouverture and Two Arias
Mozart: Concert Aria: Voi avete un cor fedele, K.217
Beethoven: Symphony NO.3 in E-Flat Major OP.55 “Eroica”
Adresse: Merkin Concert Hall 129 West 67th Street NYC
Prix: $50 / Seniors et Etudiants $30
Olivier Haligon et ses artistes
Il a de qui tenir! Olivier Haligon est l’arrière petit-fils de Louis Haligon, qui a participé à l’agrandissement de la statue de la Liberté aux côtés d’Auguste Bartholdi. L’atelier de production d’œuvres d’arts transmis de père en fils depuis quatre générations a travaillé avec les plus grands : Miro, Dubuffet, Cesar, Niki de Saint Phalle, Arman, Diego Giacometti. A Miami depuis onze ans, Olivier Haligon perpétue la tradition familiale en tant qu’ingénieur de l’art.
Ingénieur de l’art, kezako?
Je suis complémentaire avec le sculpteur, j’apporte le côté ingénierie et technique. J’ai une formation Maths Sup Maths Spé, plus une école du Groupe Centrale. J’ai vraiment un rôle de confiance, de conseillé auprès des artistes. Ils viennent me voir avec un projet et ne savent pas toujours comment le réaliser techniquement, à moi d’apporter les meilleures solutions, soit avec des résines, des polyesters ou de l’acier.
Quels sont les plus beaux projets sur lesquels vous et votre famille avez travaillé ?
Mon arrière grand-père était le chef d’atelier de Bartholdi, et a participé à l’agrandissement de la Statue de la Liberté à New York et à Paris. Il a agrandi L’Archer d’Antoine Bourdelle, il a également travaillé pour Carpeaux, Volti et Rodin. Jusqu’à César, ma famille faisait des agrandissements ou des réductions pour faire des bronzes principalement pour les monuments commémoratifs des différentes guerres. A partir des années 60, César a dit à mon père avec son bel accent : « Robert, t’es con tu devrais faire de la résine, c’est avenir !». Il s’est donc lancé avec César à faire des œuvres en résine, comme le pouce, le sein, la main etc. Les polyesters stratifiés et les silicones qui venaient d’apparaitre sur le marché ont complètement révolutionné notre façon de travailler. Dubuffet est devenu un de nos plus gros client. Nous avons travaillé avec Miró, Nikki de Saint-Phalle, Giacometti, Botero, Arman, Raymond Masson, François-Xavier Lalanne.
Pour pour les artistes contemporains ?
Hervé di Rosa est maintenant notre premier client connu plus jeune que moi. Nous travaillons aussi avec Télémaque, Jean-Pierre Raynaud et Rafael Barrios dont vous pouvez voir une grande sculpture à Sunny Isles. Je travaille dans le monde entier, notamment avec le designer hollandais Marcel Wanders, avec lequel nous avons fait une partie de l’hôtel Mondrian à Miami.
Pourquoi avoir décidé de délocaliser votre atelier à Miami ?
Maintenir une entreprise d’artisanat en France est quasi impossible. Il y a onze ans, j’ai pris la décision de déplacer mon entreprise à Miami. Yann Quillien mon plus fidèle collaborateur m’a suivi, nous travaillons toujours ensemble. En France, il y a beaucoup trop de paperasserie pour les artisans. Plus de la moitié des entreprises dans ce domaine ont fait faillite. Et puis Miami c’est parfait, lorsqu’on a fini de travailler, on est en vacances ! C’est également un choix stratégique que je ne regrette pas, j’ai un métier international. De Miami, je peux aller partout. Lorsque je suis arrivé, ça m’a rappelé New York dans les années 70. C’était bien avant que Art Basel Miami n’existe, j’étais certain que cette ville allait se développer.
Est-ce que le business de l’art s’est ralenti depuis la crise ?
Très légèrement, j’ai peut-être une baisse de 2-3% mais je ne sais pas si c’est vraiment lié. Mon carnet de commandes est rempli en général trois mois à l’avance. Je pourrais développer plus, mais chaque œuvre d’art est unique et demande beaucoup de temps et d’attention.
Charlotte Gainsbourg en live à New-York
Charlotte Gainsbourg présentera son splendide second album IRM, en collaboration avec Beck, à New York le 19 et 20 Janvier au Bell House. Cet album très personnel doit son titre aux nombreux IRM passés par la chanteuse suite à un accident vasculaire cérébral. Ces deux dates marquent le début de sa tournée.
Mardi 19 et Mercredi 20 Janvier
Bell House, 149 7th Street, Gowanus, 718-643-6510
Prix : $25, $30 le jour même.
Il dessine le tout New York, littéralement
« C’est drôle, les gens marchent vite aujourd’hui ». Ce vendredi, Jason Polan squatte le banc du Mercer Hotel à hauteur de Prince Street, et griffonne au stylo noir les pages blanches d’un carnet à dessin. « C’est peut être le sale temps qui les rend si pressés ». Il commence à les connaître, ces milliers d’inconnus qui grouillent les rues donnant à New York sa dynamique si enivrante. Depuis mars 2008, cet artiste de 27 ans, originaire du Michigan s’est mis martèle en tête de dessiner toutes les personnes de New York. Toutes ? « S’il faut que j’y passe le reste de ma vie, alors je le ferai ».
Des gens, il en dessine en moyenne une centaine par jour. Au musée, dans le métro, au restaurant ou à un croisement de rue, Jason trouve partout matière à crayonner. Son trait est rapide, énergique et souvent stylisé. Il ne prétend nullement faire plus que de simples croquis. Juste une silhouette, un profil, une posture qui soudain détournent son regard. Très vite, il s’empare de l’instant, aussi rapidement qu’un photographe de mode. Puis tourne la page, passe du stylo au crayon, jette un coup d’œil à droite et c’est à gauche qu’il détecte sa nouvelle cible. Ses dessins font penser à des croquis d’audience. Lui-même se compare à un dessinateur de justice. Ou de presse. D’ailleurs il travaille parfois pour le New York Times et ses portraits ont déjà illustrés les pages du Metropolis Magazine et du New Yorker.
Ce qu’il cherche ? Vivre avec les gens, « interagir » avec eux en faisant ce qu’il aime, dessiner. Il précise même « ça n’est rien de très profond ou philosophique». Ca, c’est lui qui le dit… A l’université, Jason a étudié l’art et l’anthropologie. Sur son blog, il signale « Il est possible que je vous dessine un jour sans que vous le sachiez ». C’est sa manière à lui de partager. Mieux, il accepte même de forcer un peu le hasard pour les impatients qui, séduits par le projet, ne se seraient pas encore vus sur sa galerie virtuelle. Il suffit de lui fixer un rendez-vous précisant par email adresse et heure, se décrire brièvement, mais ne jamais espérer lui offrir un café. Deux minutes (il ne demande pas plus) pendant lesquels on cherche vainement l’artiste, avant de reprendre sa route, bredouille. Et de brûler de vérifier que son portrait soit bien posté online le soir venu !
« Mon but n’est pas de gagner de l’argent ». Voir ses dessins exposés ou recevoir un Guinness World Record non plus. Lui veut que les personnes qu’il croise à New York apprécient son travail. La foule new yorkaise lui a inspiré un défi, ce projet serait une façon de l’en remercier. Quand on lui demande ce qu’il a appris sur les New Yorkais depuis qu’il a commencé, Jason Polan n’invente rien « Je ne peux pas dire que tout cela me permet de connaître les gens ici, parce que l’interaction que j’établie avec eux est bien trop rapide. Mais j’ai pu voir à force que les New Yorkais se déplacent vraiment vite d’un endroit à l’autre de la ville ! ». Mais en changeant d’endroits trois à quatre fois par jour, ne négligeant aucun borough de la ville, l’artiste est surpris de constater autant de ressemblances chez les gens. Du quartier d’affaires à Williamsburg, les personnes d’un même quartier « portent le même pantalon et ont la même coupe de cheveux ».
Every Person if New York n’est pas son premier projet artistique. En 2005, Jason avait dessiné tous les objets d’art que l’on pouvait voir au Moma entre le 19 et le 31 Janvier 2005. Cela a donné « Every piece of art in the Museum of Modern Art Book”. C’est aussi aidé des visiteurs du Moma, dans la boutique du second étage, qu’il a réalisé sur plusieurs jours un livre illustré de 500 pages appelé « The Ream Project ». Il conviait les gens à dessiner avec lui. « J’aime les choses qui sont possibles ici. J’aime interagir avec les gens qui font des choses intéressantes ».
Site de Jason Polan
Louis Malle au Film Society du Lincoln Center
Le film Society du Lincoln Center commence l’année avec une célébration de Louis Malle. Le festival inclut la projection du film Les Amants, qui a fait scandale aux Etats-Unis au moment de sa sortie en 1958. Dans le procès Jacobellis v. Ohio, le propriétaire d’une salle de cinéma a reçu une amende $2500 pour obscénité. La décision remontée à la Cour Suprême a finalement été révoquée par la cour qui a jugé que le film n’était pas obscène et devait être par conséquent protégé par la constitution. Le festival inclut aussi My dinner with André suivie d’un question-réponse avec l’acteur Wallace Shawn le 6 Janvier.
Au Walter Reade Theater (The Film Society of Lincoln Center ) 165 W. 65th St. (premier étage)
Le pass valable pour 3 films est à $27 ($18 pour les membres et étudiants/$21 pour les seniors) Pour une séance seule, $11 ($7 pour les membres et étudiants et $8 seniors)
The Fire Within / Le Feu Follet
Mercredi 6 Janvier à 2pm
The Lovers / Les Amants
Mercredi 6 Janvier à 4:15pm
Murmur of the Heart / Le Souffle au coeur
Mercredi 6 Janvier à 9pm
My Dinner with Andre
Mardi 5 Janvier à 2:30pm
Mercredi 6 Janvier 6:15pm
Jeudi 7 Janvier 1pm
Vanya on 42nd Street
Jeudi 7 Janvier à 3:15pm