Il n’est plus recommandé d’être Français dans l’Afrique postcoloniale. « Sauf pour un haut fonctionnaire de Paris venu visiter le palace d’un homme puissant », précise Adam Nossiter depuis Dakar, pour le New York Times cette semaine. Dans les rues des anciennes colonies, les dissidents ont manifesté tout l’été leur désir de démocratie et conseillé aux résidents français de se cloîtrer chez eux. Au même moment, rappelle le journaliste, les rencontres entre chefs d’Etat africains et hommes politiques français battaient leur plein. Où est cette « relation débarrassée des stigmates du passé » tant promise par notre président de la rupture ? Depuis trois ans que Nicolas Sarkozy a donné sa parole, la France et l’Afrique auront plus discuté d’uranium, d’eau et de pétrole que de libertés civiles. Ali a remplacé Omar au Congo, Robert Bourgi –père de la Françafrique- est entré dans l’ordre de la Légion d’Honneur, l’indiscipliné Jean-Marie Bockel a dû laisser sa place à Alain Joyandet, les leaders de la junte guinéenne ont été reçus à Paris, tout comme Paul Biya président du Cameroun.
La transition s’impose ici avec un article d’Alan Cowell pour le New York Times qui relève une étonnante coïncidence entre la célébration du 120e anniversaire de la Tour Eiffel et le débat de l’identité nationale, qui prendrait des allures « postcoloniales » aux yeux du journaliste. La Tour Eiffel ne donne pas l’heure, ne couve pas de reliques royales, n’honore pas de divinité. Elle ne délivre pas non plus de message comme le fait son aînée la Statue de la Liberté. Mais en ces temps de quête identitaire et de discours nationaliste, celle qui n’avait d’autre fonction que de symboliser la magnificence française revêt d’un coup un sens tout à fait révélateur : « les ascenseurs plongent les visiteurs au milieu d’une foule de vendeurs à la sauvette chargés de tours miniatures en porte clés. La plupart sont immigrés ». Et le journaliste de rappeler que tous les sept ans, les 60 tonnes de peintures nécessaires pour repeindre l’hôte de la capitale sont appliqués par des Grecs et des Roumains, entre autre.
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Vous l’aurez compris, ce débat identitaire français devient un angle inévitable des rubriques « France » de journaux américains. Edward Cody du Washington Post a même trouvé matière à en parler depuis Poligny, ville de 4000 habitants du Jura. Les habitants de Poligny se mobilisent depuis plusieurs semaines pour sauver de la fermeture la vieille librairie de la ville, qui ravit petits et grands depuis 150 ans et fait partie du paysage urbain. Tant de solidarité touche le journaliste, qui ne tarde de constater qu’à l’ère de l’électronique et de la communication instantanée, la France reste le seul pays déterminé à se battre pour ses vieilles traditions et son héritage culturel. Pays des grands vins et des fromages fabriqués à la louche, la France est aussi le terroir du conservatisme, où Jacques Chirac et maintenant Nicolas Sarkozy se heurtent aux résistances populaires face « aux changements nécessaires pour être compétitif dans le monde moderne de l’économie globale ». Pour rien au monde les Français ne troqueront leur longue pause déjeuner contre un salaire plus élevé, encore moins leur système de protection sociale pour des taxes inférieures. Le débat sur l’identité nationale « révèle une fois de plus cette tendance française à refuser de voir les choses comme elles sont quand on demande aux Français comment elles devraient être ». Un pays qui compte plus de 6 millions de Musulmans mais où l’identité continue de se définir sur l’héritage historique, le patrimoine culturel, les institutions, la langue et la Marseillaise.
Autre sujet cher à nos confrères américains, la présidence de l’Union européenne qui a du mal à trouver chaussure à son pied. Pour Stephen Castle du New York Times, si ce nouveau poste crée par le Traité de Lisbonne est on ne peut plus prestigieux, d’autres portefeuilles influents de la Commission Européenne sont davantage sollicités. Le Royaume Uni, l’Allemagne et la France voient chacun dans la candidature de l’un des leurs un moyen de ne pas se faire voler la vedette sur les questions d’ordres économique et monétaire. Bruce Crumley pour le Time Magazine s’attarde lui sur la récente polémique née de critiques de Pierre Lellouche à propos de certains eurosceptiques du parti Conservateur anglais. Un ministre français « des plus anglophiles » qui se met à dénoncer la politique anti européenne des Tories, à l’heure où le fragile Traité de Lisbonne vient d’être ratifié, n’est pas de bon augure pour la suite de l’intégration. Associated Press anticipe les calculs des 27 quand ils se retrouveront à Bruxelles jeudi prochain : trouver la juste mesure entre les grands et les petits pays, les membres de l’Est et ceux de l’Ouest, les socialistes et les conservateurs, les hommes et les femmes, et enfin les partisans d’une Europe forte et les eurosceptiques.
Gaelle Faure pour le Time Magazine revient elle sur la notoriété dont peut se prévaloir un Lyonnais de 39 ans après le braquage romanesque de 17,2 millions de dollars. L’acte de ce « Robin Wood » des temps modernes -avant deux semaines de cavale largement applaudies sur la toile- tombait à pic dans un pays où la crise économique et les déboires du système bancaire ont mis les Français dans une colère noire. Autant vous dire que si Astérix avait connu Internet, les gaulois auraient jeté leurs tablettes fissa pour acclamer via Facebook les prouesses du héros face à l’armée romaine de Jules César. Comme beaucoup de bloggeurs, la journaliste se demande si ce n’est pas tout simplement une tendance française d’encourager les opprimés de l’Autorité. Mais gare à l’inconstante liesse populaire. Jérôme Kiervel a fait partie de ces antihéros à l’heure de gloire passagère : ses 200 groupes de fans sur Facebook ont vite laissé place à un ressentiment général.
Et Jacques Chirac, héros ou antihéros ? Helene Franchineau pour le Washington Times se pose la question. A 76 ans, l’ancien chef d’Etat recueille quand même 60% d’opinions favorables (selon un sondage BVA) alors qu’il est mouillé jusqu’aux os dans une affaire de détournement de fonds. Contrairement à Robin des Bois, l’ancien maire de Paris n’a pas distribué l’argent des riches pour le donner aux pauvres. Qu’importe, il est devenu le quatrième président préféré des Français, après de Gaulle, Pompidou et Mitterrand. Nicolas Sarkozy en prend pour son grade ; les sondés auraient oublié le taux de chômage de l’époque chiraquienne mais pas la fermeté dont il a fait preuve face aux tout-puissants Américains à propos de la guerre en Irak.
Nos ancêtres les Gaulois
Tales From Iraq
11 Novembre à 7.00pm
ROUND TABLE
“IRAQ: PRESENT AND FUTURE”
Participants: Gema Martín Muñoz, Director General of Casa Árabe, Mohamed Al Daradji,
director of the film Ahlaam and Matias Zibell, BBC correspondent in Iraq in 2005.
13 Novembre à 7.00pm
USA PREMIERE: AHLAAM
Mohamed Al Daradji, (Iraq, 2006, 105´. Fiction)
The film will be followed by a Q&A session with the director.
18 Novembre à 7.00pm
TURTLES CAN FLY
Lakposhtha Parvaz Mikonand.
Bahman Ghobadi, (Iran/Iraq, 2004, 95´. Fiction)
25 Novembre à 7.00pm
UNDEREXPOSURE
Oday Rasheed, (Iraq/Germany, 2005, 74´. Fiction)
2 Décembre à 7.00pm
IRAQ IN FRAGMENTS
James Longley, (USA, 2006, 94’. Documentary)
9 Décembre à 7.00pm
LIFE AFTER THE FALL
Al Hayat Ma Baada Al S uqut.
Kasim Abid, (Iraq, 2008, 155’. Documentary)
Title: Tales From Iraq
Location: At DOTFIFTYONE 51 NW 36th St, Miami, FL 33127
Plus D’INFOS: Click here
ALL MOVIES WILL BE DISPLAYED IN ORIGINAL VERSION WITH ENGLISH SUBTITLES
LIMITED SPACE
Du: 11-11-2009 au 09-12-2009
Le retour gagnant de Yannick Noah
La vue est saisissante. On pourrait s’imaginer sortir un pied de la fenêtre et chatouiller la cîme des arbres ocres de Central Park. C’est du 14 ème étage, de son salon, que Yannick Noah contemple «le poumon de la ville». Assis sur son canapé blanc, Noah allume calmement une cigarette, picore quelques cacahuettes, un oeil distrait sur l’écran plasma collé au mur qui diffuse un match de foot anglais, l’autre pour constater que son petit dernier Joalukas sort de la sieste, les cheveux blonds en bataille, l’air encore endormi.
Yannick Noah va quitter New York. Isabelle, sa femme, a la date en tête. Le 17 Juin marquera la fin de l’année scolaire des enfants au Lycée Français. Tous feront alors leur valise pour atterrir dans les Yvelines, où Yannick possède une maison en pleine campagne. New York-Feucherolles ! Choc des cultures ! « Ca va leur faire tout drôle c’est sûr, eux n’ont pas envie de partir. Moi je suis prêt même si ça m’embête un peu de laisser les grands ici aux Etats-Unis, Yelena à New York où elle fait ses études et Joakim à Chicago. J’aime bien voir mes gosses ensemble, c’est ma priorité en fait. On va continuer à se voir, mais ce sera plus éparpillé. Et je vais devoir me lever à 4 heures du mat pour regarder Jo jouer au basket » !
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Yannick devait déjà partir l’an dernier mais il a prolongé son séjour new yorkais. Pour ses enfants. Elyjah (13 ans) et Jénayé (12 ans) adorent cette vie. Lui aussi. L’anonymat. Les milk-shakes pris sur les marches d’un brownstone à regarder les autres passer. Conduire les petits à l’école en survêtement. Flâner. Aller au concert. Déjeuner le midi avec ses potes. Dans un éclat de rire, il avoue, sans complexe : « C’est terminé les vacances ! ». Il est ici le papa poule attendri, le chef de tribu incognito qui veille sur les siens. Ses enfants ont 3 mamans différentes. Lui incarne le socle malgré sa vie d’artiste.
“Ici, je suis spectateur de la vie, de la ville” dit-il d’une voix basse. « Les gens ont la patate, c’est une ville stimulante et je mène une vie simple ».
Dans l’appartement qu’il a acheté il y a 10 ans à New York, à côté de Columbus Circle, la déco orangée d’Halloween est encore accrochée aux fenêtres . On remarque aussi une toile noire et blanche de l’artiste new yorkais Michael S. Elle représente un Capitole entouré de citations. Le ton est très anti-Bush. En haut à droite une date : 18 mai 2008. « Je l’ai acheté parce que le 18 Mai c’est mon anniversaire ! ». La vraie raison n’est pas là. La toile évoque surtout le racisme. Et ce pays qui change. Yannick Noah confie qu’il a vécu l’un des plus beaux moments de sa vie le 4 Novembre de l’an dernier avec la victoire de Barack Obama. «J’aimerai raconter cette histoire en musique mais ce n’est pas facile car tout le monde l’a vécue de façon différente. Je ne sais pas si ce sera une chanson pour moi, pour le souvenir ou à partager». Et d’ajouter très admiratif: “Ce mec a quand même eu le pouvoir incroyable de redonner le moral à toute la planète, tout simplement ! Et le moral c’est important surtout par les temps qui courent !” La « saga Obama » fera donc peut-être partie de son nouvel album. Noah travaille avec son futur gendre (il ne sait pas trop comment l’appeler ! Gendre ? Pote ? Petit ami de ma fille ? ). Ils se retrouvent régulièrement à Brooklyn dans un petit studio aménagé. L’album devrait avoir une tonalité assez funk.
Il ne faut pas croire que Noah a fui la France. Il voulait tout simplement « recharger ses batteries » pour donner le meilleur de lui même, à son retour. On sent qu’il a réfléchi à la popularité, aux limites à poser pour conserver son intimité. Noah est d’une nature généreuse. Mais il peut aussi se refermer sur lui-même s’il ne se sent pas épanoui dans son mode de vie. «Ce n’est pas forcément sain tous les jours d’être toujours caressé dans le sens du poil. C’est pas facile de se remettre en question avec autant d’amour parce que c’est souvent ça, ce sont des choses très belles, mais j’ai besoin d’être au niveau, sans forcément être l’acteur, être « Yannick Noah ». Pour cela j’ai besoin de me ressourcer… Voilà maintenant je suis prêt ! »
Noah n’a jamais coupé les liens avec la France. Il y revient souvent pour les vacances scolaires, pour voir sa maman, gérer ses associations, taper la balle dans quelques matchs d’exhibition, récemment contre Borg, Wilander et Edberg. Avant de partir pour une séance photo à Times Square, le chanteur aux dreadlocks légèrement grisonantes, ouvre son ordinateur portable connecté sur les informations françaises. Le titre évoque le débat sur l’identité nationale. Il fait la grimace. “Où est le débat ?” se demande-t-il. «Tant que l’on acceptera pas que l’on vit dans une France multiculturelle… » A-t-il-peur de retrouver la France de Sarkozy après avoir vécu dans celle d’Obama ? A la question, Noah répond d’abord par un petit soupir nerveux. (ouh la ! ) Sa phrase («si Sarkozy gagne je me casse») le poursuit. Il revendique son opposition au pouvoir actuel. «Peur ça n’est pas le mot, j’avais peur avant l’élection et maintenant je ne suis pas surpris, je reste déçu forcément ».
Dans la cuisine décorée comme un diner américain avec table en bois luisant et banquette latérales , Vincence et Catherine les 2 attachées de presse de l’artiste , venues de Paris , sablent le champagne en compagnie d’Isabelle. L’accueil est chaleureux. Amical. La conversation fluide. Yannick Noah n’est pas encore parti mais il travaille déjà à son retour ! Ce sera pour une grande fête. Un méga concert. Par la grande porte. 100 000 personnes attendues au Stade de France, le 25 Septembre pour une date unique !
Par ordinateur, il échange des plans, des maquettes pour imaginer une scène centrale. « Je veux pouvoir toucher tout le monde, être près des gens. Je veux pouvoir bouger. C’est moi qui aurai les clefs du stade de soir là, je voudrais que cela soit une très belle fête ».
Et puis il y aura ensuite les copains, la tournée, les routes de France. Le plaisir de chanter. De vivre ce « rêve qui continue, ce métier de privilégié ». Noah redeviendra alors le personnage public, l’homme le plus aimé des français au milieu des français. Le bon pote, regardé, scruté, parfois épié. Avant sans doute de se poser à nouveau à NY. Comme il y a 2 ans. Comme après sa victoire à Roland Garros. Chez cet homme si attachant -qui fêtera aussi cette année ses 50 ans- les départs sont toujours suivis de retours gagnants…
A voir aussi sur French Morning: Yannick Noah en vidéo
Free lancers de tous les pays…
Des petits fours « bio » en forme de monstres, de la pelouse au sol, des murs tapissés de végétation et une projection vidéo naturaliste à vous donner des frissons : cette année, pour Vincent Reverdy, Halloween était écolo… et pas de tout repos. C’est à ce jeune Francais, en effet, ou plutôt à sa société d’événementiel Connected Productions, qu’un couple de milliardaires new-yorkais avait confié l’organisation de sa soirée d’anniversaire, le 30 octobre dernier dans une galerie d’art de Nolita.
Intitulé « Green Halloween, Nature’s Revenge », et organisé au profit d’un consortium d’association écolos, l’événement lui a causé quelques sueurs froides : pensez donc, avec tout le gratin de New York, dont Uma Thurman sur la guest list, il avait un peu la pression. Le jour J, Frenchmorning y était. Résultat ? Uma n’est pas venu, mais c’était un succès. Tout, de l’éclairage au buffet, en passant par la décoration et les animations artistiques, concourait à créer une ambiance digne d’un songe. Mieux encore : les gens se sont franchement amusé.
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Pari tenu, donc, pour Vincent Reverdy. Qu’il planche sur un mariage, un dîner de gala ou encore la venue du Fooding à PS1, son objectif est le même : il veut « créer l’inattendu », comme le clame le slogan de Connected Productions. «Mon travail va bien au-delà de mettre des jolies fleurs sur table, explique-t-il. Pour chaque événement, j’essaie de trouver un fil rouge et de stimuler les cinq sens – goût, vision, odorat, toucher, ouïe- afin de créer une ambiance cohérente et participative. Toutes les pièces doivent s’imbriquer, mon objectif final étant d’inciter les gens à se liberer, l’espace de quelques heures, des contraintes du quotidien.»
Vincent qualifie cette approche d’ «holistique ». Une notion qu’il a découverte à travers le bouddhisme, et qu’il essaie d’appliquer dans sa vie. « Je fais du yoga et de la méditation tous les jours. Cela m’inspire beaucoup. »
Ce Toulousain d’origine est tombé dans l’événementiel « un peu par hasard », ou plutot au gré de rencontres. Titulaire d’un master en gestion hôtelière de L’ESSEC et de l’Université de Cornell, il démarre sa carrière à Londres, d’abord dans un Holiday Inn, puis au Saint Martin’s Lane, l’un des « boutiques hotels » de Ian Schrager. «J’étais manager de nuit, c’était l’enfer », confie-t-il. Un soir, Gordon Perrier, l’un des chantres de l’art de vivre en Grande-Bretagne, lui propose de l’aider à monter une énorme réception à la Tate Modern. Bingo. Vincent quitte son boulot et s’installe en free-lance. Il collabore à plusieurs gros projets, dont le réveillon de l’an 2000 au Badrutts Palace de Saint Moritz, les 40 ans de Michael Jordan ou encore la première de « Matrix Reloaded » à Cannes. En 2001, il s’envole pour New York et rejoint le Mercer Hotel d’Andre Balatzs en tant que « front office manager », mais sa passion pour l’événementiel le rattrape. En 2003, il s’installe à son compte et travaille aujourd’hui entre New York, Paris et l’Espagne
Connected Productions est une toute petite structure – une « boutique agence », pour reprendre les termes de Vincent Reverdy. Mais il s’entoure d’une multitudes de free-lancers au gré de son carnet de commandes. Pour « Green Halloween », par exemple, vingt-huit personnes ont mis la main à la pâte : danseurs, vidéastes, web designers, DJ, traiteurs, fleuristes, etc… « Je suis comme un chef d’orchestre. C’est moi qui déroule le fil rouge, mais je ne peux rien faire tout seul. » Lecteur, si tu travailles en free lance, et si tu as du talent à revendre, cet article est pour toi. «Je suis constamment à la recherche de gens créatifs», affirme Vincent. A bon entendeur…
Louer à court-terme pour traverser la crise
Vivre à New York comme un New Yorkais. C’est le credo des agences immobilières spécialisées dans la location à court terme pour attirer dans leur giron aussi bien les touristes que les professionnels de passage. Avec la récession néanmoins, ce marché a dû s’adapter aux prix bradés de certains hôtels, qui ont parfois soldé jusqu’à 50%. Les propriétaires ont dû accepter de s’aligner sur ces prix cassés pour continuer à louer leur bien. Un exemple, noté chez NewYork Habitat : le prix moyen d’un « two bedrooms » est passé de $285 la nuit en 2008 à $214 en 2009 soit une perte de 25%.
Même phénomène constaté pour les locations allant de 30 jours à plusieurs mois. Ce sont surtout les grands appartements, de trois chambres ou plus, qui ont pâti de la crise économique. Les prix moyens ont chuté de 30% pour les appartements chez New York Habitat, passant en un an de $5000 à $3600 par mois. Certains propriétaires ont souvent rechigné à baisser leur loyer, au risque de laisser un appartement vide pendant plusieurs mois « Ceux qui ont voulu résister à la dégringolade générale ont vite compris qu’ils seraient perdants » témoigne un agent d’Urban Living, qui reconnaît néanmoins que beaucoup avaient anticipé la crise et s’étaient rapidement aligné sur les prix du marché hôtelier.
[ad#Article-Defaut]Louer un appartement meublé reste plus intéressant que de vivre a l’hôtel, une chambre même bon marché s’élevant à $150/$200 la nuit. Pour deux semaines ou 6 mois, le marché de location à court terme s’est rapidement révélé florissant depuis qu’il s’est introduit à New York il y a 20 ans. Aujourd’hui, on trouve une dizaine d’agences sur ce modèle, faisant l’intermédiaire entre les propriétaires et les locataires -vacanciers, stagiaires ou en voyage pour affaires. Plus sûr que Craigslist ? Les brokers de Manhattan sont unanimes : les phrases type « trop de mauvaises surprises » ou « il n’y pas de traces écrites c’est trop risqué » sont devenues des adages à propos de ce monument de la bonne trouvaille. Tous vantent la relation de confiance entre les agents et le particulier, qu’il soit propriétaire ou futur locataire et la sécurité assurée par les nombreux checkings opérés dans les appartements. A noter, les frais d’agence et commissions sont imputés au futur locataire uniquement.
Pourtant, louer son appartement sur le mode « bed and breakfast » ou pendant plusieurs mois ne peut se faire à l’aveuglette. Les immeubles gérés en co-op (chaque co-propriétaire est actionnaire et détient des parts dans l’immeuble habité) n’autorisent pas ce type de trafic. Les règles du board sont souvent très strictes et les détourner serait prendre le risque de perdre son bail. Les condominiums (copropriété telle qu’on la connaît en France) ont le plus souvent un cahier des charges moins rigide, permettant les allers et venues dans l’appartement. Il existe une condition, obligatoire depuis le 11 septembre. Remplir un « board package », comme l’explique Martine Lapdevielle, vice présidente de Mercedes/Berk « les locataires en condo doivent remplir un board package qui sera évalué sous un délai de 15 jours par la société de management en charge de l’immeuble ». Une clause souvent contraignante pour les détenteurs du bail.
Pas de quoi décourager certains, comme Renaud Granel, qui loue son appartement situé à Central Park West depuis le mois d’avril, pour « joindre les deux bouts » comme il dit. Ce Français installé à New York depuis 32 ans, consultant indépendant, a décidé d’habiter sa maison de campagne à Woodstock le temps de se refaire une santé financière et de rembourser ses deux mortgages. « Mon travail m’a permis de m’adapter facilement à ce nouveau mode de vie, je peux travailler de chez moi, c’est une question d’organisation », avant d’ajouter « je veux du beurre dans mes épinards ! ». Depuis qu’il est listé chez New York Habitat, à $3500 par mois, son appartement de 250m2 fait du plein temps. Y sont passés un banquier belge, un psychiatre américain, un chanteur d’opéra danois… Renaud n’a qu’un conseil à donner : préférer les gens de passage, venus pour le business, pour éviter que les locataires ne décident de s’installer plus longtemps que prévu. Une chose qui arrive, semble t-il.
Zoe Zeniodi, une femme à la baguette
Née en Grèce, pianiste hors pair, Zoe Zeniodi est arrivée à Miami en 2006 pour y apprendre, à la Frost School of Music -l’une des meilleures universités de musique du pays- la direction d’orchestre. Depuis, elle a acquis une renomée internationale. En mars dernier, on l’a par exemple vue diriger le très célèbre Cleveland Orchestra, lors de sa saison hivernales à Miami.
Il est rare de voir une jeune femme diriger un orchestre symphonique composé de tant de jeunes musiciens talentueux. Elle n’aimerait pas que je dise qu’elle est aussi belle à regarder diriger.
An American Dream est la cinquième et dernière oeuvre composée par Frank Ticheli pour le Pacific Symphony Orchestra. Basée sur un texte de Philip Littell, ces 7 lieder évoquent la consciente et l’inconsciente mer d’anxiété qui prévalait au crépuscule du XX éme siècle en Amérique. Cette anxiété est symbolisée à travers le monde du rêve. La nuit qui va s’écouler, ne sera pas une vraie nuit, mais l’évocation d’une vie entière. A la fin, l’oeuvre se révèle être une profonde expression d’espoir.
Au programme:
–“An American Dream”, de Franck Ticheli, avec la soprano Leilah Dione Ezra.
-Shostakovich’s Ballet Suite No. 1
Samedi 21 novembre à 20 heures à UM (Université de Miami – Gusman Hall). Entrée libre.
Amateurs de belles voitures
Ce rendez-vous est pour vous : « Festival of Speed» . Samedi 14 et dimanche 15 Novembre. Venez admirer, des Lamborghinis, des Aston-Martins et la Ferrari FXX qui vaut $2.5 million. C’est beaucoup plus drôle que le salon de l’auto.
Cet événement créé en 2004 propose également des animations autours de l’univers du cigare, et des cocktails, avec en plus une vue magnifique sur la baie.
Admission $20
Festival of Speed
Bayfront Park, 301 Biscayne Boulevard
Soirée Ambulante sur Madison
Le 17 Novembre La Chambre de Commerce Franco-Américaine vous popose une soirée ambulante dans les boutiques les plus luxueuses de Madison Avenue, Mauboussin, Bernadaud et Longchamp. En plus de déguster hors d’œuvres, fromage, chocolat, vin et champagne 10% vous saurons offert chez Mauboussin et Bernaudaud et 15% chez Longchamp.
Le 17 novembre, de 6 à 9 pm.
Plus d’Infos:
http://www.faccnyc.org/facc-events/calendar-of-events/detail-evenement/news/3218.html
Match Irlande-France à Chinatown
L’Association des Bretons de New York et Irish Network-NYC organisent une rencontre de football amicale en prélude au match Irlande – France qualificatif pour la coupe du monde 2010 de football.
Le match opposera samedi 14 Novembre a midi les Merlus de New York, équipe francaise aux couleurs du FC Lorient et l’équipe du Irish Network-NYC représentant les Irlandais de New York.
Ce match amical entre cousins celtes se prolongera par un repas au Tout Va Bien Restaurant et la retransmission du match à 3pm.
Le coup d’envoi sera donné à midi au Sara D. Roosevelt Park – Lions Playground
(Chinatown, Chrystie St. & Grand St.) Subway : B,D train from West 4 St. station, Broadway/Lafayette station Downtown to Grand St. s
Tout Va Bien – 311 W 51st St
New York, NY 10019
(212) 265-0190
Art Walk à Wynwood
Comme tous les deuxièmes samedi du mois les galeries d’art du Design District et de Wynwood ouvrent leurs portes.
Nous vous recommandons particulièrement deux endroits insolites.
Le premier est un atelier de couture et de design « Look Within Collection », qui ouvre sa porte exceptionnellement au public le soir du « Art Walk ». C’est vraiment surprenant de voir un atelier de couture à Miami et encore plus à Wynwood !
Tous les modèles sont dessinés et fabriqués sur place. Karen vend ses créations à travers tous les Etats-Unis et parfois à Miami, c’est le cas demain soir: modèles a 80% off du prix retail.
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« Midtown Consignment ».
Créé il y a juste 5 mois par Stéphanie Turchin et Marisue Beloff ce consignment store remporte un succès incroyable. Leurs amis et familles ont d’abord apportés les choses dont ils ne voulaient plus, le bouche à oreilles a fonctionné très vite. C’est aujourd’hui un lieu incroyable ou vous trouverez une sélection très pointue d’objets et de meubles éclectiques : moderne, contemporain, art déco, 60’s à des prix très doux.
Bonnes idées pour vos cadeaux de Noel à partir de $10, il y a notamment des enseignes françaises en bois et en laques incroyables ! Stéphanie et sa fille Lauren, vous accueille avec une extrême gentillesse, à ne pas rater !
Midtown consignment 2328 N. Miami Ave. Miami, FL 33127
Destination Guadeloupe
French Morning: En quoi consiste le festival Destination Guadeloupe ?
Alex Boicel: Nous voulons offrir une vision unique de la Guadeloupe en réunissant ces meilleurs ingrédients : la musique, l’art de Joel Nankin à la Casa Frella Gallery et la cuisine du grand chef Georges en collaboration avec des restaurants français. Nous voulons mettre en éveil tout les sens du public afin qu’ils comprennent et ressentent cette culture. Dans la musique il n’y a aucune barrière c’est ce qu’on veut recréer. Nous avons réunit la crème des artistes l’ambassadeur du Zouk Jeff Joseph, les maîtres du Jazz Kriyolio et la références du Gwoka François Ladrezeau. Tous ces artistes joueront soit au Zink Bar ou soit au SOB. Ce festival est tout public, vous n’avez pas besoin de savoir danser, chanter ou connaitre sur le bout des doigts les musiques dès que vous entendez le beat vous vous laissez automatiquement aller. Nos voulons promouvoir les différentes musiques car elles sont très peu représentées et quasi inexistante dans les médias. Ce festival permet au gens de découvrir de nouveaux sons et d’apprendre de nouveaux genres comme le Gwoka (tambours plus voix). Pendant très longtemps, les gens parlaient de musique africaine, aujourd’hui ca évolue des distinctions sont faites entre le reggae, zouk, jazz…
Vous présentez la deuxième édition en quoi sera-t-elle différente?
La première était trop courte, les artistes se sont tous produits le même soir; ils ne pouvaient jouer qu’un ou deux titres seulement. On s’est très vite rendu compte que les musiciens et le public étaient frustrés. Les gens n’ont pas eu le temps d’apprécier. Pour ce retour, nous multiplions les soirées ainsi chaque artiste sera seul sur scène. La première édition était un succès: la moitié des artistes ont été repérés par des producteurs. En les laissant plus de temps cette année nous leur offrons plus de chance. L’année dernière les artistes se mélangeaient au public et certains spectateurs leur donnaient même des conseils, j’espère retrouver la même alchimie. Il y a aussi la venue de nouveaux artistes comme Francois Ladrezau maitre du Gwoka. Une autre nouveauté est que nous mélangeons la musique à l’art et l’art culinaire ce qui enrichit le festival, avec toutes ces épices il est impossible de ne pas s’évader.
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Vous êtes un festival itinérant mais vous êtes principalement à New York pourquoi?
New-York est un véritable tremplin pour ces artistes, pouvoir se produire sur scène est unique pour eux. La plupart ne sont jamais venu à New York ou même n’ont jamais voyagé. Ils ne réalisent donc pas l’ampleur de cet événement, cette « naïveté » renforce la complicité et l’intimité de ce festival. Cette ville cosmopolite est le berceau de la World Musique. Grâce à son ‘melting pot’ les new-yorkais ont toujours soif de découverte et aiment fusionnés avec l’art. L’année dernière, certains artistes n’en revenaient pas ils n’avaient jamais vu autant de gens danser et applaudir. Les concerts auront lieu au Zink Bar et au SOB en plein cœur de Washington 4 quartier connu pour sa musique et son histoire, nous ne pouvions rêver mieux.
Dans le contexte actuel est ce difficile de créer un festival ?
Il faut être fou ! Vu le contexte actuel c’est très difficile d’approcher des sponsors heureusement Atout France nous a beaucoup aidé. Mais nous prenons un très gros risque. Il faut être audacieux et y croire pour créer ce genre de projet. J’ai acquis cette envie et cette force par mon père (Doudou Boicel) je sais ce qu’il faut foncer et persévérer. C’est épuisant mais ma récompense est de voir grandir ces artistes. Je vais assister à un miracle tout les soirs.
Programme:
18 au 22 Novembre :
JOEL NANKIN exposition à la Casa Frela Gallery : 47 W 119th St. New York, NY 10026; 212-722-8577
20 Novembre à 20h:
FRANCOIS LADREZEAU au ZINC BAR: 82 W 3rd St. New York, NY 10012; 212-477-8337
20 Novembre à 23h:
JEFF JOSEPH with PANIK au S.O.B.’s: 204 Varick St. New York, NY 10014; 212-243-4940
21 Novembre à 20h:
KRIYOLIO au ZINC BAR
22 Novembre à 20h:
LUC LEANDRY, JOELLE URSULL, JOCELYNE LABYLLE, FRANCOIS LADREZEAU, JEFF JOSEPH hosted by PANIK au S.O.B’s. Special guest: KRIYOLIO
PLUS D’INFO: http://www.destination-guadeloupefestival.com/Home.html