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Payard de retour sur Madison Avenue
François Payard n’aura pas eu à se faire prier longtemps. Mardi 3 novembre, c’est dans une version très chocolatée qu’il ouvre un salon de thé au 4e étage de la boutique Mauboussin de Madison Avenue. En attendant, il supervise ses « gars » pour les derniers préparatifs et n’a pas peur de mettre la main à la pâte, si peu feuilletée soit-elle. « C’est comme à l’armée ici » sourit François à cinq jours de l’ouverture, jean baskets et mal rasé. « Je suis dur mais les gens travaillent avec moi depuis 12 ans maintenant ». La vitrine où seront exposés gâteaux, verrines et macarons vient d’être livrée mais n’est pas exactement ce qu’il imaginait. Le designer qui l’a conçue sur mesure confie « c’est un vrai challenge de travailler avec François ».
Quand il a mis les clés sous la porte en juin, faute de pouvoir payer un loyer qui avait plus que doublé, Payard n’a pas baissé les bras. « Quand on a fermé, le restaurant était plein, les clients et le staff pleuraient, et j’ai reçu 800 emails ! ». Loin de le vivre comme un échec, le pâtissier en a alors profité pour changer de concept, « tourner la page » comme il dit, après 12 ans à la tête d’un des hauts lieux gastronomiques de la Grosse pomme. Le Chocolate Bar sera un café comme il en existe à Paris, mais pas exclusivement réservé à « Madame Madison Avenue » tient-il à préciser. Bon marché ? « Non » répond François en souriant, « bon rapport qualité-prix ! ». Sept sortes de chocolat chaud à $5, Cafés Latte, Cappuccino et Mochaccino à $3-4 mais aussi des macarons à $2, des verrines et des pâtisseries à $6. Le tout dans un décor de briques rouges et murs couleur chocolat, de chaises Louis XVI stylisées, miroir et lustres effet cristal. Chic et chaleureux.
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Parce que 80m2 au dessus du joaillier de luxe n’est pas rien non plus. « Alain (Nemarq, Président de Mauboussin) m’a tout de suite proposé quelque chose, mais je n’ai pas accepté tout de suite » explique Payard, plutôt évasif sur cet échange de bons procédés entre deux grands noms français. Membre de Relais Dessert International (le club des 85 meilleurs pâtissiers du monde), François est convaincu que son Chocolate Bar sera une plus-value pour Mauboussin. « Je propose quelque chose de différent de tout ce qui se fait à New York » rappelle t-il en prenant pour exemple ses quatre verrines et le chocolat blanc servi chaud. « Je suis différent de toute façon ! », dit-il en plaisantant comme pour mieux faire passer cette légère suffisance.
En somme, un Payard déterminé, confiant et fier de ce qu’il accomplit. Il ajoute même « à New York, ce sont ceux qui viennent travailler dans leur boutique tous les jours qui ont réussi ». Alors pour ceux qui n’ont pas fait le deuil des délices du grand chef français, rendez-vous dès mardi prochain au FC Chocolate Bar, autour d’un White Hot Chocolate with Red Berries and Hibiscus Flowers. Une tasse géante débordera du 4e étage, faisant office d’enseigne. Et François Payard en personne pour accueillir les clients.
Ouverture du FC Bar jeudi 5 novembre – 714 Madison Avenue (63th Street), 4e étage de Mauboussin Store – Tel: 212-426-1772 – Fax: 212-426-9483 – mél : [email protected]. A noter : Payard installera à l’occasion de Thanksgiving un camion à l’extérieur du Chocolate Bar pour délivrer les commandes.
Tahiti 80, la french touch au Mercury Lounge
Title: Tahiti 80, la french touch au Mercury Lounge
Location: Mercury Lounge – 217 E Houston St New York
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Description: Tahiti 80 est un groupe de quatre Français originaires de Rouen qui vient de sortir son 4ième album, Activity Center. A cette occasion Xavier Boyer, Médéric Gontier, Sylvain Marchand et Pedro Resende se produisent à New York sur la scène du Mercury Lounge.
Start Time: 10:30pm
Date: 2009-11-7
Le Provençal
Le Provençal a démanagé. Depuis 3 mois, cette institution occupe maintenant une place stratégique sur Miracle Mile. A deguster sans modération : salade d’endives aux noix et roquefort, assiette de charcuteries, fois gras, cuisse de grenouilles, coq au vin, creme caramel, souffle au Grand Marnier etc..
266 Miracle Mile
Coral Gables, FL 33134
305 448 8984
Anise, vue sur la Méditerrannée
Les anciens proprietaires de Ouzos : Liza et Gigi ont ouvert il y a quelques mois ce nouveau restaurant, Anise est un mélange réussi de saveurs grecques et francaises, la terrasse sur la canal est très sympathique et romantique en diable. Simple et bon. Prix raisonnables. Prudent de réserver
620 NE 78 Street
Miami, FL 33138
305 758 2929
Au Pied de cochon
Le fameux restaurant parisien Au Pied de Cochon, ouvert 24/24h depuis 1946, a ouvert ses portes à Miami Beach en Juin. Dans cette authentique Brasserie à la française vous trouverez de vraies specialités « bien de chez nous » : pied de Cochon sauce bearnaise, rognons de veau a la moutarde, Jarret de Porc aux champignons, noix de saint-jacques etc…
Au Pied de Cochon
81 Washington Ave
Miami, FL 33139
305 674 1844
Les rois français de la nuit
http://www.wat.tv/video/rois-francais-miami-1szes_1f8e2_.html
Une passion, un festival
Pendant plus de 20 ans, Patrick Gimenez a parcouru le monde, en tant que producteur et distributeur afin de dénicher des blockbusters et les importer en France. Puis il a un beau jour décidé de venir s’installer en Floride pour y lancer un festival du film français. L’idée avait germé au cours d’un voyage en Italie, au Festival du film français de Milan. Quelque mois plus tard il s’installait à Boca Raton et lançait le premier “France Cinéma Floride”, à Miami.
Depuis, la greffe a pris. On vient de Key West ou d’Orlando pour voir des films français, sous-titrés en anglais, si bien qu’il y a trois ans, Patrick a dupliqué son festival à Boca Raton. Il faut dire que notre homme n’est pas un novice en matière de cinéma. Avec French Feeling Films, la société qu’il a créée avec son associé et ami André Lazare (décédé d’une crise cardiaque en 2008) ils ont produit et distribué en 20 ans plus de 180 films : « A Map of the World » en 1999 avec Sigourney Weaver et Julianne Moore (Co-produit et distribué), « Undisputed » en 2002 avec Wesley Snipes (co-produit et distribué) et plus récemment « Contre-enquête » avec Jean Dujardin produit en 2006.
Chaque année, Patrick met un point d’honneur à sélectionner des films sortis en France au maximum il y 8 mois. «Ce festival doit avoir le goût de l’exclusivité de la fraicheur, je travaille toute l’année directement avec les producteurs en France pour faire ma sélection». Il avait ainsi sélectionné « Neuilly sa mère ! » en janvier 2009, alors que le film était encore sur la table de montage. Intuition confirmée par la sortie réussie du film en France en 2009. Le programme se veut équilibré et éclectique, même si les plus grosses affiches sont des comédies: Coco, avec Gad Elmaleh, Safari, avec Kad Merad ou Tellement proches (voir ci-dessous la liste complète). Grande première cette année, avec un dessin animé à l’affiche: « Mia et le Migou ».
Le festival est aussi l’occasion de rencontrer acteurs et metteurs en scènes. Cette année, l’actrice Marina Tomé (Béatrice dans « Quelque chose à te dire ») et Jérôme Soubeyrand, scénariste de « Quelque Chose à te dire » viendront présenter le film et expliquer à des étudiants de FIU et Florida Atlantic University la genèse d’un scénario et le parcours d’un film de la production à la distribution. Et puis, Patrick Gimenez se fait mystérieux: “il y aura peut-être une visite surprise”. L’an dernier, il avait réussi à décrocher Dany Boon et Kad Merad pour la projection de «Bienvenue chez les Ch’tis». Il se refuse à donner aucun nom mais espère “une belle surprise”.année dernière, pour clôturer le festival nous avions eu la surprise d’avoir Dany Boon et Kad Merad pour la projection de « Bienvenue chez les Ch’tis ».
ATTENTION cette année le festival de Miami est au « Tower Theater » sur la Calle Oche.
LE PROGRAMME:
– BAMBOU, de et avec Didier Bourdon, et Anne Consigny, Pierre Arditi.
– BLAME IT ON MUM (Quelque chose à te dire). De Cécile Telerman, avec Mathilde Seigner, Pascal Elbé, Olivier Marchal, Charlotte Rampling.
-COCO, de et avec Gad Elmaleh, et Manu Paillet, Pascale Arbillot.
–LOL LAUGHING OUT LOUD , de Lisa Azuelos, avec Sophie Marceau.
-MIA AND THE MIGOO, dessin animé.
-NEUILLY(Neuilly-sa-mère!)
-NO HARD FEELINGS (Sans rancune), de Yves Hanchar, avec Thierry Lhermite.
-SAFARI, d’Olivier Baroux, avec Kad Merad.
-SO CLOSE SO FAR (Tellement proches, de Eric Toledano et Olivier Nakache, avec Vincent Elbaz, Elizabeth Carré.
-SPY(IES), (Espions) de Nicolas Saada avec Guillaume Canet, Géraldine Pailhas.
-THE ONE I LOVE (Celle que j’aime), d’Elie Chouraqui, avec Gérard Darmon, Barbara Schulz et Marc Lavoine.
Voir le Site officiel
Quand des auteurs européens parlent gastronomie
Deux journées de discussions, lectures et dégustations avec la Française Agnès Desarthe, l’Espagnol Jesus Ruiz Mantilla, l’Allemand Christoph Peters et l’Italienne Clara Sereni. Seront aussi présents deux célèbres auteurs américains spécialistes de gastronomie Mary Ann Caws (Savoring the Simple Life in France) et Mark Kurlansky (A Biography of the Fish That Changed the World, and many others). Des mises en bouche seront bien évidemment offerts après chaque rencontre !
Lundi 9 novembre à 7pm à l’Instituto Cervantes – 211 E 49th St (at 3rd Ave ) – New York, NY – T 212 308 7720 : Conversation entre Agnès Desarthe, Jesús Ruiz Mantilla, Christoph Peters and Clara Sereni, orchestrée par Mark Kurlansky..
Mercredi 11 novembre à 7pm au Posman Books, Chelsea Market – 75 Ninth -Avenue – New York, NY – T 212 627 0304 – Author Agnès Desarthe (Chez Moi) discutera with Mary Ann Caws.
Une soirée de piano avec Michel Legrand
Title: Une soirée de piano avec Michel Legrand
Location: Lincoln Center, Avery Fisher Hall, 10 Lincoln Center Plaza (Columbus Ave at 65th St)
Link out: Click here
Description: Michel Legrand joue au Lincoln Center le temps d’une soirée, avec le chanteur Mario Pelchat dont la voix sera familière aux amoureux de la comédie musical Notre Dame de Paris.
Start Time: 08:00
Date: 2009-11-21
Une société de classe qui mange au McDo
A une semaine du verdict tant attendu du procès Clearstream, Devorah Lauter du Los Angeles Times revient sur ce « duel du siècle » : d’un côté, un Sarkozy « petit et pugnace » et de l’autre, un Villepin « calme, grand et infailliblement bronzé ». Une comparaison que la journaliste dit retrouver dans les médias français, qui seraient nombreux à parler de l’affaire comme d’un « Watergate à la française ». Soit. A la seule différence qu’ici l’accusé n°1 voit sa popularité grimper au fur et à mesure qu’avance le procès, si bien qu’il apparaît comme la seule personnalité de droite capable de peser politiquement face à un Nicolas Sarkozy “impitoyable“. Bruce Crumley du Time Magazine va encore plus loin. Ce procès ne serait qu’une guerre entre castes d’autant plus symbolique qu’elle prend place dans ce même tribunal qui a conduit Marie Antoinette à la guillotine un jour de 1793… Sarkozy le bourgeois, orphelin de père depuis l’enfance, qui a gravi petit à petit les échelons de la gloire contre Villepin l’aristocrate, fils de diplomate, ce passionné de Napoléon formé à l’ENA, « machine à reproduire l’élite française ». Bref, un procès qui n’empêchera pas la division entre classes sociales -si caractéristique de cette société française- de perdurer.
Autre débat de métropole qui interpelle la presse américaine : la castration pour les pédophiles récidivistes. Estelle Shirbon pour Reuters revient sur l’affaire Evrard, ce récidiviste sexuel de 63 ans dont la récente lettre adressée au président de la République demandant une intervention chirurgicale divise l’opinion. La castration chimique est une mesure autorisée en France et dans d’autres pays européens (scandinaves notamment) pour éviter qu’agissent les délinquants sexuels. Mais l’actualité des dernières semaines amènent certains ministres à réfléchir à un moyen de durcir la loi envers ce type de crime. La requête de Francis Evrard soulève l’interrogation : demander de l’aide contre ses propres pulsions ne serait pas un moyen d’échapper à une lourde peine d’emprisonnement ? “Qu’importe” répond Badinter, « on ne mutile pas dans nos sociétés ». Estelle Shirbon rappelle que le gouvernement actuel mené par Sarkozy -ancien locataire de la place Beauvau- a déjà été « largement critiqué » pour la sévérité de certaines de ses mesures prises contre le crime. De quoi faire couler de l’encre pour plusieurs jours encore.
L’approche d’Halloween est chaque année l’occasion pour les médias américains d’aller voir ce qu’il se passe ailleurs. Et quelle surprise d’imaginer qu’en France, le « trick or treat » (« la bourse ou la vie ») n’a pas pris, mais alors pas du tout ! C’est ce que constate Peter Mayle du New York Times depuis Aix en Provence. Les Français sont plutôt enthousiastes face à certains éléments typiquement américains –des hamburgers aux séries télé en passant par les Marlboro Lights. Mais il y a une chose qu’ils ont du mal à accepter : toute cette mascarade de citrouilles et déguisements de sorcières et autres morts-vivant le jour de la fête de tous les Saints. Le 31 Octobre, la tradition judéo-chrétienne veut que l’on célèbre la Toussaint. Au mieux, certains vont à l’église ce jour-là. Mais l’on ne verra personne se presser dans le rayon sucrerie du supermarché, angoissé à l’idée de décevoir les plus jeunes le soir venu. Et puis cet engouement soudain pour la citrouille, aux quatre coins du pays ? Tant de gaspillage pour décorer les vitrines et les bordures de fenêtres, les Français ont du mal à comprendre.
Le correspondant du Washington Post Edward Cody est séduit cette semaine par un building de la ville de Dijon. La tour Elithis construite selon des normes environnementales et écologiques pourrait devenir le premier bureau où se produit plus d’énergie qu’il ne s’en consomme. Un espoir de taille dans un pays où « les habitudes de consommation sont généralement lentes à changer ». Un retard que s’est empressé de combler Nicolas Sarkozy dès le début de son mandat, en poussant l’Europe et l’Amérique de Barack Obama à inscrire les économies d’énergie comme priorité de l’année. Le journaliste reconnaît l’effort et semble convaincu « un lieu connu pour sa moutarde montre l’exemple de la maîtrise d’énergie ».
Il n’est pas le seul à parler de moutarde. Jennifer LaRue Huget du même Washington Post s’offusque de la publicité faite par la marque French’s mustard quand elle compare la traditionnelle moutarde jaune française, le ketchup et la mayo. Seul le vinaigre serait commun aux trois condiments, les deux derniers étant essentiellement composés d’huile et de sucre. Faux ! rétorque la journaliste. Le sodium, en trop grande quantité dans le ketchup et la mayonnaise, est largement présent dans la moutarde jaune. Mais rien n’est indiqué sur les étiquettes des produits French’s. Le client, sans cesse sous pression par les signalisations « free fat » ou « low fat » est une fois encore induit en erreur.
A l’inverse, les calories de produits américains ne semblent pas affoler les Français outre mesure. La presse new yorkaise avait déjà fait état de sa terrible inquiétude à l’idée qu’un énième Mac Donald vienne gâcher le paysage parisien en trouvant refuge au Louvre. Il n’en est rien. Nadim Audi du New York Times s’étonne que seul le Parisien ait écrit quelques lignes sur le sujet, alors que plusieurs titres internationaux avaient prédis la polémique. Le journaliste rappelle qu’après les Etats Unis, la France est le pays où le géant du fast food s’est le mieux implanté. Difficile à expliquer, quand on sait que le raffinement et la haute cuisine sont en France des lieux communs. Mais des menus adaptés à la clientèle (salade et sandwich au pain complet) et la nette évolution des habitudes alimentaires font du Français anti fast food un mythe largement dépassé. Que les anciens se rassurent, le traditionnel jambon-beurre avalé au coin d’un comptoir n’a pas pour autant perdu de son prestige.