Éric est à moitié sérieux, à moitié provocateur, lorsqu’il me fait cette déclaration. Nous venons juste de finir notre dernière séance et cela fait plaisir de le voir si guilleret. Six mois plus tôt, c’était un tout autre homme que j’avais en face de moi, sombre et en proie au doute. « Cela m’ennuie de me l’avouer, je me suis toujours débrouillé tout seul et la plupart du temps plutôt bien, mais aujourd’hui j’ai besoin d’aide. Je viens d’avoir 40 ans, je n’ai pas vraiment de soucis, je suis financièrement installé, j’ai un appartement que j’aime, une « girlfriend » avec qui je me sens bien et pourtant, j’ai ce sentiment inébranlable que je suis à un tournant de ma vie. Mon problème est que je ne sais pas si je dois prendre à droite, à gauche, ou alors continuer tout droit ».
J’apprends qu’Éric travaille à Wall Street depuis 12 ans et que son patron lui offre la possibilité de quitter sa compagnie avec une somme d’argent assez conséquente. Cette offre a été faite à une vingtaine d’employés et n’est valable que pour les dix premiers qui l’acceptent. « La raison me dit qu’en temps de crise, autant ne pas trop bouger et attendre que l’orage passe. Mais mon intuition me dit que c’est l’occasion ou jamais de finalement faire ce que j’ai toujours voulu faire lorsque j’ai pris la décision de venir vivre à New York : trouver ce qui me passionne vraiment, et en vivre ».
[ad#Article-Defaut]
Éric ressemble à beaucoup de personnes avec qui je travaille et qui sont partis de France afin d’avoir la liberté nécessaire de se lancer dans une aventure professionnelle qui les fassent vraiment vibrer. Je sens bien que malgré la peur de l’inconnu qui l’habite, il n’y a plus de retour en arrière. « Je sais que j’ai une passion en moi, quelque chose qui me rend unique aux yeux des autres, quelque chose qui m’apportera une sérénité qui m’a toujours échappé, mais je n’arrive pas à mettre des mots dessus. C’est comme une grosse boule de feu dans le ventre que je n’arrive pas à sortir, peut être par manque de confiance en moi…Pourtant je croyais en avoir fait preuve de beaucoup ces dernières années ».
Je pars toujours du principe que l‘on est l’expert de sa vie et que la solution à nos questions est en nous. Ma tache est de vous aider à la découvrir. Si Éric n’y arrive pas tout seul, c’est que son esprit est embrumé par des interférences qui l’empêchent d’avancer. Passer en revue une liste exhaustive de toutes les professions possibles et inimaginables en espérant miraculeusement tomber sur la bonne ne rime à rien. Mon job est de « faire le ménage dans sa tête » et, pour ce faire, explorer Éric, c’est-à-dire partir à l’aventure de son propre vécu avec moi comme compagnon de route, toujours là pour l’épauler et l’empêcher de trébucher.
« Mais quel est le rapport avec la recherche de ma passion ? » s’exclame t-il, lorsque après m’être aventuré sans encombre dans tous les aspects de sa vie, je bute sur sa relation avec sa « girlfriend ». Je ne suis pas convaincu quand il me dit que tout va bien. Alors je fouille, j’appuie la où je crois que ça peut faire mal, pour comprendre et pour l’aider à en faire de même. Cela fait 5 ans qu’ils sont ensemble et malgré ses multiples demandes, elle n’a jamais voulu vivre avec lui et encore moins l’épouser. « Ce n’est pas de sa faute, elle s’est déjà mariée et l’expérience a été désastreuse pour elle. Elle a deux enfants que je n’ai jamais vus mais ils sont encore jeunes… ». Éric ne fait qu’essayer de justifier le comportement de son amie. Il s’oublie complètement dans l’histoire. Lorsque je lui fais remarquer, c’est comme un choc, ça le prend de plein fouet. « Je ne sais jamais sur quel pied danser, alors je fais tout pour lui plaire en essayant de deviner ce dont elle a besoin. Avec elle, je n’existe pas, je n’existe qu’au travers de ses yeux. Mon dieu ! le voilà ce manque de confiance qui m’empêche d’exprimer ce que je ressens au fond de moi-même ! ».
Les deux mois que cela lui a pris pour en arriver a cette conclusion lui ont fait comprendre a quel point cette relation a laquelle il s’accrochait était néfaste pour lui. « Je ne savais jamais si elle venait dîner a la maison ou pas, donc je ne préparais rien, moi qui adore cuisiner. On avait du mal à se parler, c’était toujours moi qui lançais les discussions et je n’avais pas l’impression de l’intéresser, moi qui adore raconter des histoires ! Je me rends compte qu’être avec des amis, autour d’un bon dîner en se racontant des histoires et a refaire le monde, est une partie primordiale de mon identité que j’ai complètement refoulée depuis que je l’ai rencontré ».
La crise économique c’est fantastique ? Je n’irai pas jusque-là, mais c’est vrai qu’un gros changement, même dramatique, n’est en fin de compte, s’il est bien abordé et si on s’en donne la permission, qu’une nouvelle opportunité que la vie nous offre. Éric est de nouveau célibataire et vient de lancer son propre business, « Dinner and Stories ». Il organise chez lui des soirées ou une dizaine de gens seuls ou en mal d’amis préparent un repas tous ensemble, tout en échangeant une histoire importante qui leur est arrivée dans leurs vies. « Jamais je n’aurai imaginé que ma passion pouvait se perdre dans une relation amoureuse bancale. En me reconnectant avec elle, j’ai trouvé ma mission. Faire du bien aux gens en étant en phase parfaite avec qui je suis. Dans ces moments de crise, c’est important de se retrouver en groupe et de re-apprendre la solidarité et l’importance de l’amitié ».
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com
« La crise économique, c’est fantastique ! »
Introuvable identité française
Le décès du célèbre anthropologue et ethnologue français Claude Lévi-Strauss âgé de 100ans a fait couler beaucoup d’encre cette semaine. D’hommage en hommage la presse américaine se souvient surtout de son immigration aux Etats-Unis au cours de la 2nd guerre mondiale, fuyant le nazisme, et de ses recherches à la Social School of Research. Le New York Times le décrit comme « un puissant penseur » et « le père de l’anthropologie moderne ». Retraçant sa vie et sa pensée le journaliste Edward Rothstein insiste sur sa passion pour les Indiens du Brésil: « ses descriptions des tribus indiennes du Nord et du Sud de l’Amérique sont très éloignées des poncifs sentimentaux et des clichés pastoraux actuels». Le Washington Post met en avant «son influence sur les générations d’intellectuels» et veut qu’on se souvienne de lui comme « un intellectuel français imposant du dernier siècle souvent apparenté à Sartre ou Malraux ».
[ad#Article-Defaut]
Un grand bravo outre atlantique à Marie NDiaye pour être « la première femme noire à remporter le prix Goncourt » comme le souligne le LA Times. Surfant sur l’effet Obama, l’écrivain française née d’un père sénégalais est la première femme du XXIème siècle à remporter le Prix Goncourt. Elle publia son premier ouvrage à dix-sept ans mais c’est à 42 ans et avec son roman « Trois Femmes Puissantes » qu’elle fut enfin récompensée. Dans son livre qui se déroule en terre africaine, Marie NDiaye nous décrit avec précision l’exil et la souffrance de trois femmes. Afin de renforcer son clin d’œil politique le LA Times nous rappelle « l’immigration de Marie NDiaye à Berlin après la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 ».
Voici une nouvelle qui nous rendra fier. Une équipe de chercheurs français a trouvé un remède pour stopper « la progression rare et fatale de la maladie d’adrenoleucodystrophie ». Le LA Times a annoncé Vendredi 6 Novembre la découverte « du traitement qui a permis la stabilisation de deux petits garçons atteints de cette maladie, qui attaque et détruit notre système nerveux». Le LA Times ainsi que tout les journaux médicaux félicitent et remercient « ce groupe de chercheurs avec à la tête les docteurs Nathalie Cartier et Patrick Aubourg de Paris Descartes l’Université » et « l’association ELA qui a pour ambassadeur le célèbre Zinédine Zidane » pour le succès et la qualité du travail effectué.
Enfin, pour ne pas trop nous flatter, la presse américaine se moque de notre éternel débat « la France et son d’identité nationale». Cette semaine le Time titre «Berêts et Baguettes ? France repense à son identité » et ironise en nous proposant une solution afin de résoudre ce problème « chantonner la célèbre chanson de Charles Trenet Douce France au lieu de chanter une fois par an La Marseillaise ». Cette question est aussi une occasion pour la presse américaine, comme dans le New York Times, de rappeler le chaos médiatique du gouvernement français ce mois ci avec «le népotisme de Nicolas Sarkozy avec son fils et l’embarras du ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, au sujet de son livre ».
Jazz à Miami
Free outdoor jazz at MOCA
Concert gratuit tous les derniers vendredi du mois au Museum of Contempory Art (Moca) à partir de 8 :00 pm.
Prochain concert le 29 Janvier 2010: Rose Max. Apportez une couverture et venez écouter du jazz «à la belle étoile».
404 NW 26th St. Miami. Tel: 305-573-5441
VAN DYKE CAFÉ
Au premier étage – plusieurs soirs par semaine. Calendrier.
846 Lincoln Road. Miami. Tel: 305-532-1233
JAZZ AT GLOBE
Tous les samedis.
377 Alhambra Circle. Coral Gables. Tel: 305-445-3555
TOBACCO ROAD
626 S Miami Ave. Miami. Tel: 305-374-1198
www.tobacco-road.com
Churchill pub
5501 NE 2nd Ave. Miami. Tel: 305-757-1807
www.churchillspub.com
RADIO JAZZ : 88.9 FM
Christian Estrosi annule sa visite
Le ministre de l’Industrie devait être à Miami cette semaine à l’occasion de la French Week. Il a finalement renoncé à cette visite, pour cause de débat agité au Sénat sur la réforme de la Poste. Au moins le maire de Nice (ville jumelée avec Miami) échappera-t-il aux moqueries qui avaient accompagné sa dernière visite, il y a exactement un an.
En visite au moment de l’élection de Barack Obama, le fidèle ministre s’était alors lancé dans un éloge échevelé au président français en forme d’analyse politique, affirmant que ““l’impulsion que Nicolas Sarkozy a donnée ces dernières semaines aura sans doute quelque part pesé sur le comportement des Américains”. Le discours, filmé, avait fait rire, sans surprise, Libération mais aussi, plus inattendu, le New Yorker.
"Les entreprises françaises réussissent très bien en Floride"
Chargé de la Floride mais aussi d’une partie des Caraïbes (Porto-Rico, les îles Bahamas, les îles Caïmans, îles Turks et Caïques et les îles Vierges américaines), Gaël de Maisonneuve dirige une équipe de 20 personnes à Miami, et est assisté par cinq Consuls honoraires (bénévoles), à Orlando, Tampa, aux Bahamas, dans les Iles Vierges Américaines et à Porto-Rico. Les derniers chiffres font état pour la Floride d’environ 12 000 français enregistrés au Consulat, dont environ 3000 à Miami (mais la communauté française dépasse ce chiffre, l’immatriculation au Consulat étant facultative).
French Morning : Outre l’assistance aux Français de votre circonscription, vous avez aussi pour missions d’aider à promouvoir la France. Qu’est-ce que cela signifie concrètement en Floride ?
Gaël de Maisonneuve: Il y a plusieurs volets. Le premier est culturel et là notre rôle est d’abord d’aider et de soutenir le réseau très dense d’organisations dont nous avons la chance de disposer en Floride. Il y a les neuf Alliances françaises, auxquelles s’ajoutent Porto Rico et les Iles Vierges américaines. Nous collaborons aussi avec la FFFA, Fondation France Floride pour les Arts, qui a été créée par des Américains francophiles et qui encourage toutes les formes d’expression artistique.
Pour les Français habitant ici, l’éducation en français est très importante. Quel est votre rôle ?
Nous sommes avant tout un diffuser d’information. La France soutient des programmes en français, dispensés dans des établissements publics ou privés ici en Floride, qui sont homologués par le Ministère de l’Education nationale (la liste figure sur le site internet du Consulat). Il existe également des cours pour les enfants de langue maternelle française, le programme FLAM (français langue maternelle). (NDLR : l’association French 4 kids Miami en assure l’organisation).
Côté business, la French Week se tient en ce moment. Elle se veut une vitrine de la France en Floride. Quel est le rôle du Consul dans la promotion économique ?
Nous sommes très impliqués sur ce volet. Je considère que c’est notre rôle d’épauler les entreprises françaises ici. Nous le faisons avec les Missions économiques et Ubifrance, dont les bureaux sont répartis par secteur d’activité sur le territoire américain. Nous travaillons également avec la FACC (French American Chamber of Commerce), qui organise cette formidable French Week, la section Floride-Caraïbes des conseillers du commerce extérieur et le Beacon council.
Les entreprises françaises sont très présentes en Floride. A titre d’exemple, Bouygues Travaux Publics a remporté en octobre un contrat très convoité de 440 millions d’euros pour la construction d’un tunnel de 1,1 km. , qui permettra d’offrir une deuxième voie d’accès au port de Miami, indispensable pour son développement.
Il y a deux ans, Veolia a également signé un contrat de 615 millions de dollars pour la construction et l’exploitation d’une usine de traitement d’eau à Tampa Bay en Floride.
Et Alstom a toujours pour projet de vendre son train à grande vitesse en Floride qui permettrait d’emmener 8,5 millions de passagers par an entre Miami, Orlando et Tampa.
« Nous souhaitons être également plus présents auprès des acteurs français du secteur F&B (Food & Beverage) en Floride et à Miami en particulier. Avec la FACC et Jacques Brion, nous avons de nombreux projets pour essayer de fédérer et de promouvoir les entreprises françaises qui sont très nombreuses dans ce secteur. Nous réfléchissons ensemble à la création d’un évènement qui pourrait voir le jour lors du Miami Wine and Food Festival qui se tiendra en Février 2010. »
Propos recueillis par Catherine Boris-Portuondo
Jowee Omicil à Jazz @ Moca
Né à Montreal, des racines en Haïti, Jowee Omicil joue du saxophone, flûte, clarinette. Kenny Garrett, Wayne Shorter, John Coltrane et Miles Davis sont parmi ses influences.
Concert gratuit.
Le 27 novembre à Jazz @ MOCA, à 8pm. Joan Lehman Building. 770 NE 125th Street, North Miami. Tel: 305-893-6211.
Miami Book Fair: evening of French Litterature
Title: Miami Book Fair: evening of French Litterature
Location: Miami Dade College 300 NE Second Ave., Miami, FL 33132 Room 3208/3209 (Building 3, 2nd Floor)
Link out: Click here
Description: Quatre auteurs francophones en conférence: Josphat-Robert Large (Haiti); Leonora Miano (Cameroon); Abdellah Taia (Morocco); Louis-Philippe Dalembert (Haiti); and Franz-Antoine Leconte (Haiti).
Date: 2009-11-13
Fauchon revient aux Etats-Unis
Fauchon repart à la conquête de l’Amérique. La plus prestigieuse épicerie de luxe française avait déjà tenté l’aventure à New York, avec trois magasins ouverts au début des années 2000, tous fermés quelques années plus tard par le nouveau propriétaire, Michel Ducros –le fils du fondateur des épices du même nom. L’enseigne était plus intéressée par l’Asie, la Russie ou le Moyen-Orient. Mais les vents ont tourné et Fauchon tente donc de nouveau la traversée de l’Atlantique, grâce à Patrick Charpentier, Français installé à Miami.
La stratégie est totalement différente du premier essai… LIRE LA SUITE SUR FRENCH MORNING MIAMI
Yann Arthus Bertrand à Manhattan
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=v3O_62m809s]
Le Cannes du Queens
A quelques jours du coup d’envoi de la septième édition du Queens International Film Festival (QIFF), sa fondatrice Marie Castaldo est sur le pied de guerre. «Je me réveille à 6h du matin pour promener mes chiens (ndlr, elle en a dix !) et je travaille de 8h à 1h du matin, indique-t-elle. Mais ça ne me gêne pas. J’aime être busy ». En écoutant Marie Castaldo manier le « Franglish » à la perfection, on comprend pourquoi cette Réunionnaise a décidé, il y a maintenant sept ans, de lancer un festival international du film dans le Queens : elle vit dans un monde sans frontières.
A 16 ans, elle qui se sentait un peu a l’étroit dans sa ville natale de Salazie, où l’accès au monde extérieur se limitait à une télévision visible une fois par semaine à la mairie, décide de partir à l’aventure. Cap d’abord sur Mayotte, puis, sur l’Afrique du Sud à bord du trimaran « l’Audacieux », avant de s’installer quelques années plus tard au Kenya. La transgression de frontières, une idée sans doute à l’origine de sa passion pour le cinéma, l’art de donner la sensation au spectateur qu’il voyage et s’évade enfermé dans une salle obscure. Le cinéma la passionnait déjà à la Réunion. Arrivée en 1991 à Paris, elle décide de lancer sa propre boite de distribution. Elle multiplie les allers-retours Paris-Los Angeles, avant de s’établir dans la Cité des Anges à la tête de sa société, qui prospère. S’installant à New York en 1997, c’est encore le cinéma qui l’aide à trouver ses marques. Dans la foulée du 11 septembre, elle lance le Manhattan Film Festival à Tribeca pour lever des fonds pour les pompiers victimes des attentats.
[ad#Article-Defaut]
Cependant, elle devra abandonner le projet après l’ouverture du fameux Tribeca Film Festival de Robert De Niro. Sans regret. Car grâce à ce dernier, Marie Castaldo découvre le Queens. A la recherche d’un autre terrain de jeu pour son festival, elle s’y rend pour faire de la prospection et en tombe amoureuse. «C’est le borough le plus international de New York, le monde se trouve dans le Queens, s’enflamme-t-elle. C’est le berceau du cinéma, en témoignent les studios Kaufman et Silver Cup, le Museum of the Moving Image et les communautés artistiques de Long Island City et d’Astoria (…) C’est l’endroit rêvé pour un festival international du film. »
Pari gagné. Après sept ans de croissance, QIFF peut s’enorgueillir d’un beau palmarès : révélation de nouveaux talents, une réputation qui n’est plus à faire parmi les cinéphiles et les cinéastes, une vocation pédagogique reconnue qui l’ancre dans la vie de la communauté… « Je veux que QIFF, dans sa dixième année, soit parmi les dix premiers festivals, avec Cannes et Sundance, sourit-elle. Mon but est de montrer au monde que Queens est plus que le tournoi de tennis de Flushing Meadows ». Décidemment, Marie Castaldo n’a pas de frontières.
FRANK SINATRA SCHOOL OF THE ARTS: la plupart des projections ont lieu ici. 35-12 35th Avenue, Queens, 11106 Google Map
Le film Cars of the Revolution de Tolga Örnek sera projeté pour la soirée d’ouverture à 7:15pm Jeudi 12 Novembre.
A voir aussi Jeudi 12 Novembre :
- Two Loves, Documentaire d’Hanna Long et Michelle Pipplinger à 1pm
- Show me the Way, Documentaire de Sheila A. Laffey & Gazecki William à 1pm
- The Listenner, Film de Chad Gravallese à 6:30pm
- Snowyville, Film d’animation de Michael Attardi à 7:15pm
A voir aussi Vendredi 13 Novembre :
- Snapshots of a Village, Documentaire de Philippa Connolly à 11am
- The Beautiful people, Court métrage de John Commare & Doug McDade à 12pm
- Lily, Film de Hiroshi Nakajima à 4pm.
- Domino Effect, Film d’Alex Freitas & Nicole Sykes à 8pm
A voir aussi Samedi 14 Novembre
- Somewhere Beyong, Court-métrage de James Babanikos à 10am
- Beneath the River, Film de Brian Strine à 10am
A voir aussi Dimanche 15 Novembre
- Future Planet, Documentaire de Barbara Zemljic à 10am
- A different conversation, Documentaire de Lindsay Emery & Jonathan Cross à 11am
- Looking for the Shot, Documentaire de Patrick McCarthy à 3pm
Toutes les projections à voir sur le Programme complet: Queens International Film Festival
Fauchon revient aux Etats-Unis
Fauchon repart à la conquête de l’Amérique. La plus prestigieuse épicerie de luxe française avait déjà tenté l’aventure à New York, avec trois magasins ouverts au début des années 2000, tous fermés quelques années plus tard par le nouveau propriétaire, Michel Ducros –le fils du fondateur des épices du même nom. L’enseigne était plus intéressée par l’Asie, la Russie ou le Moyen-Orient. Mais les vents ont tourné et Fauchon tente donc de nouveau la traversée de l’Atlantique, grâce à Patrick Charpentier, Français installé à Miami.
La stratégie est totalement différente du premier essai. Cette fois pas de magasin « navire-amiral », mais un réseau étendu, à travers tout le pays, « permettant, dit Patrick Charpentier, de mettre en contact les ‘food lovers’ américains avec la marque
Fauchon ». Objectif : les « gourmets stores », ces enseignes spécialisées dans l’alimentation haut-de-gamme qui ont fleuri dans les principaux centres urbains américains ces dix dernières années. Taste of Paris, la société que Patrick Charpentier a lancé en juin 2009 pour devenir le distributeur de Fauchon aux Etats-Unis, envisage aussi des contrats distribution avec tous les grands noms, de Bloomingdale’s à Saks, en passant par Macy’s ou Neiman Marcus.
Patrick Charpentier n’est un débutant ni dans l’alimentation ni dans le marketing, où il a passé toute sa carrière, depuis ses débuts en France pour l’Américain Johnson Wax, pour lequel il s’occupa de la célébrissime publicité pour Plizz (‘j’ferai pas ça tous les jours’ disait l’actrice Marie-Pierre Casey). C’est chez Rémi Cointreau, au début des années 1990, qu’il découvre le monde des vins et spiritueux. « Une école fantastique, dit-il pour comprendre l’importance des cultures locales. Une expérience formidable pour ce que je fais aujourd’hui avec Fauchon ».
Viennent ainsi les champagnes, pour la même société (marques Piper Heidsieck, Charles Heidsieck, Krug). Là, il repositionne la marque sur une image « sulfureuse », bravant les interdits. Il frappe à la porte de Jean-Paul Gaultier qui imagine une bouteille « Cuvée Spéciale Piper » aux formes voluptueuses, avec corset en latex rouge. En cinq ans, la marque passe à la troisième place mondiale.
Cette conviction que le flacon compte autant que l’ivresse, Charpentier l’emmène avec lui quand il quitte Remi Cointreau pour racheter une marque de Cognac (A. de Fussigny). « Seul, sans agence du pub,» il créé « XO for Men », une bouteille imaginée en passant beaucoup de temps chez Séphora.
Il s’installe ensuite à Miami, en 2006, pour y ouvrir un restaurant à Surfside, Food Gang. La création du concept et le lancement le passionnet ; la gestion au quotidien nettement moins. « Mais l’univers de la restauration est gratifiant : on y rencontre mille fois plus de personnes quand dans n’importe quel autre business. C’est dans ce restaurant que j’ai rencontré la plupart de mes amis de Miami, y-compris l’associé qui m’accompagne dans l’aventure Fauchon ».
Se lancer en période de crise, et surtout d’euro fort tient bien-sûr du challenge, mais, assure Patrick Charpentier, les premiers résultats sont encourageants. Le secret ? « Faire plaisir au client. Notre travail n’est pas de vendre de la confiture de fraises, mais c’est de vendre de la confiture de fraises aux litchis, aux pétales de roses, ou alors de proposer du miel des toits de Paris. »
Avis aux amateurs : les produits Fauchon arrivent à Miami dans deux semaines chez Epicure.
——————————————-
Annonce : Taste of Paris recherche pour la côte Est et Ouest et dans toutes les grandes villes, des représentants d’origine française pour vendre et représenter la marque Fauchon. Email : [email protected]