La lune de miel des relations franco-américaines continue. C’est en tout cas ce que suggèrent les deux récentes nominations d’ambassadeurs. “Ces nominations sont simplement un signe du réchauffement qui continue entre Paris et Washington», souligne Stephen Schlesinger, ancien directeur du World Policy Institute à la the New School University de New York City. « Il semble que ces deux personnes soient très proches de leurs présidents respectifs ».
Bien vus
Fils de diplomate, Charles Rivkin est un magnat d’Hollywood. Il était précédemment PDG de Jim Henson Company, une société de divertissements. Il avait surtout levé $500 000 pour la campagne présidentielle d’Obama l’année dernière en Californie du Sud. « Le luxueux palais de la rue du Faubourg Saint Honoré est sa récompense », écrit le New York Times. “Rivkin semble être tout-à-fait le type de personnes qui obtiennent ce poste”, James Traub, journaliste et écrivain explique à French Morning. “La plupart sont des grands donateurs qui savent utiliser un couteau et une fourchette. Au moins, celui-là vient d’une famille qui était dans les Affaires étrangères”, contine-t-il. Son prédécesseur Craig Stapleton était un cousin par alliance de George Bush, qui avait contribué au financement de sa campagne. Stephen Schlesinger note :« L’aspect positif de cette nouvelle nomination politique est que Charles Rivkin a un accès direct à Obama».
Gérard Araud nommé à la Mission française auprès de l’ONU s’attellera quant à lui à des problématiques multilatérales. Sa nomination suggère néanmoins aussi un rapprochement franco-américain, selon Stephen Schlessinger. Actuel directeur général des affaires politiques et de sécurité du ministère des Affaires étrangères, Gérard Araud a été nommé par Nicolas Sarkozy en conseil des Ministres en Juillet. Il était précédemment ambassadeur de France en Israël. « Le poste à l’ONU est une position cruciale car les Français, Britanniques et Américains doivent coordonner leurs travaux au Conseil de Sécurité », explique Stephen Schlesinger. Gérard Araud remplace Jean-Maurice Ripert, nommé en 2007 et proche du chef de la diplomatie Bernard Kouchner.
De stagiaire à Renault à ambassadeur à Paris
Agé de 47 ans, Charles Rivkin sera le plus jeune ambassadeur à occuper le poste de Paris depuis Douglas Dillon nommé par Eisenhower en 1953. En plus de parler français couramment, Rivkin connait particulièrement bien l’hexagone pour y avoir étudié (il a fait un stage chez le constructeur automobile français), voyagé et travaillé. Selon lui, l’élection de Barack Obama marque “l’avénement d’une relation entre les Etats-Unis et la France “nouvelle et sûrement historique”, rapporte le New York Times.
Gérard Araud, 56 ans, est quant à lui un diplomate de carrière. Issu de la méritocratie républicaine, il est polytechnicien et énarque. Parmi ses camarades de promotion à l’ENA (promotion Henri-François d’Aguesseau) figurent notamment Jean-Marie Messier, fameux expatrié à New York, Pierre Mariani, PDG de Dexia et Stéphane Martin, directeur du musée du quai Branly.
Marseille, Tel Aviv, New York
Gérard Araud connaît les Etats-Unis pour avoir été notamment premier secrétaire à Washington et deuxième conseiller au même poste entre 1987 et 1991. Il a aussi été conseiller diplomatique de François Léotard lorsque ce dernier était ministre de la Défense. Numéro deux à la mission diplomatique française auprès de l’OTAN à Bruxelles, il est ensuite ambassadeur de France en Israël de 2003 à 2006. Il confiait au journal Haaretz à la fin de son mandat à Tel Aviv qu’il s’y était beaucoup plu et qu’il trouvait suffocantes les villes sans ouverture sur la mer. Ce Marseillais d’origine devrait être comme un poisson dans l’eau à New York.
Deux nouveaux ambassadeurs
Burkini et travail dominical
Le Burkini, maillot de bain version islamique, n’est pas le bienvenu dans la piscine d’Emerainville. L’Associated Press expose brièvement les faits du dernier incident qui soulève un débat plus que récurent en France. Carole, une musulmane de 35 ans s’est vue refuser l’accès d’une piscine, à cause de sa tenue de bain. L’affaire intéresse la presse américaine, notamment le Los Angeles Times. La journaliste Devorah Lauter donne la parole à des musulmanes qui crient à la discrimination. En face, les autorités évoquent des questions d’hygiène. La journaliste explique que deux valeurs fondamentales s’affrontent derrière l’interdiction du Burkini : libertés religieuses contre laïcité. Reprenant les propos de Nicolas Sarkozy et du parlementaire André Gérin, elle montre que c’est notamment la peur du communautarisme et de l’intégrisme religieux qui crispe ainsi une partie des Français.
La justice iranienne a finalement accepté de libérer Clotilde Reiss sous caution. Cette universitaire française de 24 ans, ainsi qu’une employée de l’Ambassade de France sont accusées d’avoir participé aux soulèvements suscités par la réélection du Président Mahmoud Ahmadinejad. Selon l’Associated press, cette avancée est le résultat du travail acharné des autorités françaises. De son côté, CNN ne manque pas de souligner qu’en dépit de cette libération, le retour de Clotilde en France, n’est pas encore d’actualité puisqu’elle doit attendre le dénouement du procès. CNN donne le point de vue de la presse iranienne selon laquelle, l’universitaire, qui a envoyé à ses amis des photos prises durant les manifestations, se serait excusée auprès de la cour. Elle aurait également reconnu qu’elle n’aurait pas du prendre part aux manifestations post-électorales.
Dans un article parut dans le Los Angeles Times, Borzou Daragahi, rend compte de la réaction du président iranien. Mahmoud Ahmadinejad estime que l’Occident fait preuve de faiblesse en s’immisçant de la sorte dans les affaires internes du pays.
Les économies françaises et allemandes sortent doucement la tête de l’eau. Les chiffres de la croissance et du PIB s’améliorent. Voice of America cite certains analystes qui estimant que ce sursaut est la preuve que le pire de la récession est probablement passé. L’article de Bloomberg.com appelle à la prudence en donnant la parole à David Oxley. Cet économiste basé à Londres explique qu’il est encore trop tôt pour se réjouir puisque pour le moment il n’est pas possible de parler de reprise durable. L’embellie semble bénéficier aux autres pays de la zone euros qui enregistrent une augmentation de 0.1% de la production de biens et services. Cet article permet notamment de mieux comprendre l’interaction économique entre la France et l’Allemagne et les pays de l’Europe de l’Est.
L’ouverture des commerces le dimanche, pourrait également avoir des effets bénéfiques sur l’économie de la France. C’est probablement ce que pensent les défenseurs de la loi votée en juillet dernier à l’initiative du député UMP Richard Mallié.
Alors qu’un sondage Ipsos a récemment révélé que 59% des Français y sont favorables, un article de l’Associated Press met en évidence le scepticisme qui accompagne la nouvelle loi.
Au-delà de l’ouverture des commerces, ce qui déplait c’est certainement l’idée de devoir travailler le dimanche. La journaliste Emma Vandore, rappelle à juste titre, que c’est sur le slogan « Travailler plus pour gagner plus » que le Président Nicolas Sarkozy s’est fait élire en 2007. Il n’en demeure pas moins que deux valeurs typiquement françaises sont mises à mal par l’idée de généraliser le travail dominical : avoir une qualité de vie et consacrer du temps à sa famille.
Le New York Times présente le nouvel Ambassadeur des USA en France. Après Thomas Jefferson et Benjamin Franklin, Charles Rivkin, âgé de 47 ans, sera le plus jeune ambassadeur à occuper le poste de Paris depuis Douglas Dillon nommé par Eisenhower en 1953.
En plus de parler français couramment, Rivkin connait particulièrement bien l’hexagone pour y avoir étudié, voyagé et travaillé (il a fait un stage à Renault). Selon lui, l’élection de Barak Obama marque “l’avénement d’une relation entre les Etats-Unis et la France “nouvelle et surement historique”.
Emeutes en banlieues, bis repetita
Une fois encore, il est question d’émeutes françaises dans la presse américaine. Poubelles et voitures incendiées, cocktails Molotov lancés sur la police et les pompiers…un papier de l’Associated Press, repris par le Boston.com et le New York Post, revient sur les violences qui ont éclaté ce week-end à Bagnolet. Le point de départ de cet embrasement c’est le décès d’un jeune livreur de pizzas. Selon les forces de l’ordre, le motard âgé de 18 ans aurait percuté un poteau alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle d’identité. C’est dans un contexte similaire que les émeutes de 2007 avaient commencé. La mort de deux adolescents poursuivis par la police avait alors embrasé le pays tout entier. L’occasion pour Laurent Prieur, de rappeler que la pauvreté, le chômage et la discrimination raciale constituent un terreau favorable à ce type d’affrontements entre jeunes des banlieues défavorisées et forces de l’ordre. Face à ce retour des tensions, Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur, a promis de faire la lumière sur les circonstances de la mort du jeune homme.
Le Washington Post consacre un long article au « tollé politique » soulevé par le port du voile intégral en France. Avec près de 6 millions de croyants, la France est présentée comme le pays qui accueille la plus grande population musulmane d’Europe. Le journaliste Edward Cody tente d’expliquer pourquoi la Burqa et le Niqab posent soucis dans un pays pourtant habitué au port du voile. Selon lui, ce qui dérange aujourd’hui, c’est que la femme soit entièrement recouverte, à la différence du simple voile qui ne cache que la chevelure. Avec la Burqa, même le regard est voilé. Ces pratiques qui concernent surtout les jeunes musulmanes nées en France, sont perçues comme une volonté de bafouer les valeurs fondamentales de la République, telles que l’égalité des sexes, la laïcité et l’idéal d’intégration.
Une universitaire française et une employée franco-iranienne de l’Ambassade de France sont sur le banc des accusés en Iran. Elles seraient impliquées dans les émeutes qui ont suivies la réélection du Président Mahmoud Ahmadinejad. La France et l’Union Européenne condamnent unanimement leurs arrestations. On apprend notamment dans Voice of America que le Président de l’UE qui demande la libération immédiate des détenus, estime que c’est l’ensemble du bloc européen qui est ainsi visé.
L’agence Associated Press se penche sur l’action des autorités françaises. Selon eux, Nicolas Sarkozy qui est en vacances, s’occupe du problème depuis le sud de la France.
La presse américaine relate également l’attentat suicide perpétré samedi en Mauritanie à l’encontre de l’Ambassade de France. Un papier de Reuters repris par le Washington Post donne quelques éléments sur le contexte dans lequel intervient l’explosion, qui a fait 3 blessés dont deux Français. Mohamed Ould Abdel Aziz, qui vient tout juste d’être élu président de cette République Islamique, a en effet promis de réduire l’influence d’Al Quaida en Mauritanie. Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat français à la Coopération, qui soutient le nouveau président dans sa démarche anti terroriste, estime cependant qu’il n’y a pas de lien entre l’attentat et les élections.
En dehors des faits, ce qui ressort du papier de l’AP repris par USA Today, c’est la difficulté éprouvée par les journalistes à accéder à l’information. Ni la police mauritanienne, ni les autorités françaises ne semblent disposées à communiquer sur l’incident.
La France a un peu trop profité des subventions européennes en matière d’agriculture. L’UE demande donc à ce que les sommes indûment versées soient restituées, raconte le New York Times. Voila de quoi inquiéter les producteurs de fruits et légumes qui devront rendre entre 500 et 700 million d’euros au gouvernement… Mais pour le Ministre de l’Agriculture française la solution est toute trouvée : de nouvelles subventions compenseront le remboursement des anciennes. Un brin septique, Paul Taylor dénonce non seulement les promesses hasardeuses de Bruno Le Maire, mais il met aussi en évidence les obstacles à un tel remboursement. Certaines exploitations n’existent plus, d’autres ont changé de mains, sans compter que parmi les agriculteurs qui ont bénéficié de ces aides, certains sont déjà morts. De même l’auteur met en doute le principe selon lequel on ferait rembourser des sommes qui ont été encaissées en toute bonne foi.
Mes vacances à Central Park, ou la vie d’un illégal à New York.
Olivier est parti à New York parce qu’il le fallait. « Je vendais de l’espace publicitaire pour une grosse chaîne de télévision, ma vie était facile, j’avais mes points de repère, mes amis, ma copine, mon appartement, mais plus je m’approchais de mes 30 ans, plus la probabilité d’un départ diminuait. Il fallait partir avant que je ne me retrouve accroché définitivement à cette vie qui ne me convenait pas complètement, lever l’ancre et laisser le bateau filer au gré du vent, à la recherche de ma vraie passion».
Olivier est illégal depuis plus de deux ans maintenant, et n’est jamais rentré en France de peur de se faire arrêter par l’immigration à son retour. Même si c’est une situation qui ne le déprime pas, il est bien conscient qu’il arrive à un tournant dans son aventure. « Il va falloir que je prenne une décision. Soit je rentre en France en ayant l’impression d’avoir tout donné, soit je reste ici car j’y vois un avenir professionnel qui me correspond. J’ai 31 ans, je travaille sans papiers comme barman dans un restaurant français et je gagne bien ma vie. Mais ce n’est pas comme cela que je désire vivre, ça ne peut plus durer ». Il attend son break, il est prêt à saisir sa chance quand elle se présentera, mais il sait aussi qu’un jour où l’autre, il faudra dire stop et passer à autre chose.
« J’ai besoin d’aide car pour la première fois de ma vie, je me sens complètement bloqué. La situation est pourtant claire, mais cela ne m’empêche pas de la vivre en plein brouillard. J’ai perdu des couleurs, j’arrive en bout de course et il faut que je me relance d’une façon ou d’une autre ». Qu’est ce qui vous bloque ? « D’un côté mon intuition me dit de rester, que ma chance va passer, que quelque chose de grand va m’arriver. Et d’un autre côté la réalité de la vie me dit que je peux retrouver le même travail que j’avais à Paris assez facilement, et en toute légalité ». Qu’est ce qui peut vous débloquer ? « Je sais que je dois changer quelque chose dans ma façon de faire, mais je ne sais pas quoi. Ce que je sais, c’est que je ne veux plus passer mes vacances d’été à Central Park ! ».
Il y a autant de techniques différentes pour débloquer une situation difficile et douloureuse qu’il y a de clients qui veulent s’en sortir. Concernant Olivier, je lui demande d’abord de faire un point sur son parcours depuis qu’il est à New York car je sens bien qu’il ne voit pas ce qu’il a déjà réussi à accomplir. « Cela m’a fait du bien ce retour en arrière. En effet, je peux me féliciter car avec les moyens du bord, je m’en suis plutôt bien sorti. Cela me montre que j’ai le courage et la persévérance nécessaires pour réussir un pari comme le mien ». Ensuite, je lui suggère de s’imposer une deadline quant à la prise de sa décision finale. Le but est de ne plus regarder trop loin dans l’avenir, cela ne peut lui apporter qu’un surplus d’angoisse et de confusion. « Si à la fin de l’année, je ne me considère pas sur de bons rails, je rentre à Paris, heureux et surtout pas défaitiste. C’est incroyable comme me concentrer uniquement sur les 6 prochains mois, tout d’un coup, me donne des ailes ! ».
Comme vous semblez enfin y voir un peu plus clair, dites moi quel est selon vous le frein numéro un à vos aspirations, à part vos papiers qui ne sont pas en règle bien sûr. « L’isolement. Je me suis laissé enfermer dans cet univers de la restauration qui ne sera jamais le mien, même si il m’a permis de survivre. Je n’ai fait aucun effort pour élargir mon cercle de connaissances qui ne tourne autour que de Français. Je suis sûrement passé à côté de pleins d’opportunités ». Quelle est la solution à votre isolement ? « Le networking comme on dit ici. La solution était au bout de mon nez, comment ne pas l’avoir vu avant ? La seule personne que je connaissais à New York quand je suis arrivé est un vieil ami de mon père, un banquier installé dans l’Upper East Side. C’est le premier à m’avoir parlé de l’importance du networking, d’aller de soirées en soirées pour se présenter et se faire connaître, pour échanger des contacts et des idées. Il m’a invité plusieurs fois, mais cela m’a vite ennuyé. Je vais lui passer un coup de fil, il n’est jamais trop tard pour bien faire ».
Alors qu’Olivier se trouvait dans une situation confuse, Il vient déjà de trouver le début d’une direction qui devrait lui permettre d’avancer vers son but. Lorsque l’on se sent bloqué car paralysé par l’enjeu, il est important de savoir qu’il y a toujours une réponse à nos questions, réponse souvent si simple que l’on ne s’imagine pas qu’elle puisse être la solution à nos problèmes. Pour cela, il faut arrêter de courir dans tous les sens, prendre le temps de regarder le chemin parcouru, faire un bilan de ce qu’il reste à accomplir, se demander si c’est réaliste et si cela l’est, se donner une date limite pour y parvenir. Tout d’un coup, ce qui nous paraissait être le mont Everest ne ressemble plus qu’à une colline, bien loin d’être insurmontable.
Olivier pris un peu plus de temps que les six mois qu’il s’était octroyé pour trouver son chemin. Lors d’un dîner chez des amis d’amis, il rencontra un jeune photographe de mode très talentueux donc très convoité, en quête d’un agent. Un vrai coup de foudre. Ils se sont compris en 10 minutes et depuis, sont dans le top 5 de leur profession. « Connaître par cœur tous les coins et recoins de Central Park me donne un avantage certain lorsqu’il faut faire des repérages pour nos photo-shoots » ne peut s’empêcher d’ironiser Olivier, avec tout de même, en arrière plan, un petit brin de nostalgie.
Posez- moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y répondrais dans cette rubrique
New York sans voiture
Sept miles de Park Avenue seront fermés aux engins à moteurs, de Brooklyn bridge à la 72ème rue, transformant l’avenue en gigantesque piste cyclable et piétonnière. Certaines rues transversales seront aussi fermées pour permettre notamment l’accès à Central Park.
Rappel: à New York, le casque est obligatoire pour les cyclistes de moins de 14 ans.
Ces 3 samedis seront aussi l’occasion pour New York d’expérimenter le “bike sharing”, le fameux Vélib’ parisien. Sponsorisée par Louis Vuitton et par le gouvernement hollandais (pour fêter les 400 ans de l’arrivée d’Henry Hudson) l’opération mettra 180 bicyclettes à disposition en trois endroits: Soho (Lafayette et Spring) et 26th street et 20th street entre Park et Lexington avenues. On pourra aussi trouver des roller-skates selon le même principe à Soho (Lafayette et Spring).
Summer Streets les 8, 15 et 22 août de 7 :00am à 1 :00pm
Julia Child, celle qui a fait découvrir la cuisine française aux Américains
Mais qui est donc Julia Child? Aussi célèbre auprès des Américains que peu connue des Français, Julia Child est l’auteure de “Mastering the Art of French Cooking”. Publiée en 1961, le premier volume est un pavé de 684 pages. “Julie & Julia” est en partie l’histoire de la blogueuse Julie Powell, qui a passé un an à exécuter les recettes du livre phare de Julia Child.
Rien ne prédestinait Julia Child, cette Californienne née en 1912 à la cuisine française. Après études d’histoire, elle commence une carrière dans la publicité. Après Pearl Harbor in 1941, elle s’engage dans la Croix Rouge puis dans le bureau des services stratégiques (OSS) après avoir été refoulée par la navy à cause de sa taille. En 1944, elle est envoyée à Ceylan, où elle rencontre son mari puis en Chine. En 1949, le couple déménage à Paris où son mari est envoyé.
Sole meunière
C’est en France que Julia Child a une révélation. A Rouen, elle fait l’expérience d’une sole meunière qu’elle décrit comme “le repas le plus excitant de [sa] vie” qui lui “ouvre l’esprit et l’âme”. Cette scène figure dans le film. “J’ai voulu que cette sole meunière apparaisse au public de la meme manière qu’elle est apparue à Julia quand elle lui a procuré cette célebre épiphanie”, a expliqué la réalisatrice Nora Ephron.
A Paris, Child étudie à l’école Le Cordon Bleu et prend des cours particuliers avec le grand Max Bugnard. De retour aux Etats-Unis, elle a son show télévisé “The French chef”. “Par ses programmes de télévision, elle a donné une conscience sur l’art de manger à la française à toute l’Amérique”, explique Mireille Giuliano, l’auteure de French Women don’t get Fat.
Un bon coup de fourchette
En 2000, Julia Child reçoit la légion d’honneur. Le maître de cérémonie n’était autre que Jacques Pépin, son fringant compère qui présentait avec elle le show «Julia et Jacques cusinent à la maison».
Julia Child a vécu jusqu’à 92 ans et a profité de chaque minute. Mireille Giuliano se souvient d’un dîner au restaurant No9 Park à Boston, juste après le 11 Septembre : “Pour remonter le moral de tout le monde, Julia Child a tenu à ce qu’il ait lieu malgré tout. A 89 ans, elle a mangé et bu comme quelqu’un qui croque la vie et elle est resté jusqu’à une heure très tardive. Elle transmettait sa joie”.
La cuisine française à l’honneur
Plats en sauces, beurre, crème, fromages, on croyait la cuisine de Julia Child passée de mode. A la faveur du “French paradox” (les Français ont beau être bon vivants, ils sont plus minces et moins enclins aux risques cardiaques), elle revient en force aux Etats-Unis. A la fin de son année, Julie Powell note qu’elle a pris un petit peu de poids mais elle l’attribue à d’autres facteurs. Quant à son mari qui a mangé ses plats, il n’a pas pris un gramme.
Sauvez les homards
Les techniques françaises ne font pas l’unanimité en revanche. Dans le film, Amy Adams qui joue le rôle de Julie Powell doit plonger des homards vivants dans de l’eau bouillante. Sur le tournage, c’était de l’eau froide et la vapeur venait d’un brumisateur. Le tout sous l’oeil attentif des représentants de l’American Humane Association qui veillaient à la santé des petites bêtes.
Quoiqu’il en soit, la sortie du film met la cuisine française à l’honneur. Cela tombe bien, elle en avait besoin. Atelier quiche lorraine ou menu Julia Child avec soupe au pistou, à vous de choisir.
Jeudi 13
Dîner en l’honneur de Julia Child à Saul. Au menu, soupe au pistou et rouget en pipérade.Saul, 140 Smith Street, Boerum Hill, Brooklyn,
5:30 on. $65 plus tax et tip: 718-935-9844.
Samedi 14
Julia Child a enseigné à New York Cooking School entre 1975 et 2000, avant que l’endroit soit rebaptisé Institute of Culinary Education (ICE). L’école a décidé de profiter de la sortie du film pour prendre sa part de gâteau (tarte tatin). Elle organise un atelier “Mastering the Art of French Cooking” pour $115. Au programme, projection du film, préparation en classe des plats de Mastering the Art of French Cooking (comme la quiche Lorraine, le beef steak sauté au beurre, et les crêpes flambées), et dégustation des plats arrosée de Sancerre et Bourgogne.
Institute of Culinary Education, 50 West 23rd Street.
Entre 15h et 22h. Réservation 800-522-4610.
Mais aussi :
Direction 38 Macdougal Street. C’est au restaurant Provence que certaines scènes du film ont été tournées. Provence a entre temps fermé (c’était avant le buzz autour du film) mais l’endroit n’a pas bougé et Provence a été remplacé par Hundred Acres, un restaurant de cuisine américaine.
Virée au Smithsonian’s National Museum of American History à Washington où l’on peut visiter la vraie cuisine de Julia Child. L’exposition surnommée “Bon Appetit,” a ouvert en 2002 mais des pièces supplémentaires sont ajoutées à la collection cet été : des objets du film et la collection de casseroles, qui avait été prêtée à un musée californien à l’origine.
Ou encore :
Visite des Silvercup Studios dans le Queens. Julie Powell habitait sur Jackson Avenue à Long Island City quand elle a commencé son blog. Son appartement a été reconstitué dans les studios du Queens qui accueillent aussi Gossip Girl, les Sopranos. Les studios ne sont pas ouverts au public. Il ne reste plus qu’à copiner avec Blair ou Serena de Gossip Girl pour avoir des entrées VIP.
4225 21st St à Long Island City, ligne N jusqu’à Queensboro Plaza.
718-906-2000
Woodstock, le mythe à deux heures de NYC
C’était en août 1969. Une foule de barbus et chevelus accompagnés de jeunes femmes bien décidées à profiter de tous les plaisirs de la vie convergeait vers Bethel, au nord-ouest de New York et à 40 miles de Woodstock, pour ce qui allait constituer le commencement d’une nouvelle ère. Offrez-vous une belle tranche de nostalgie en visitant LE site du concert mythique de 1969, année érotique s’il en est !
Si vous décidez de faire la totale, vous emprunterez un vieux break Volvo ou mieux encore un combi Volkswagen tuner façon « Flower Power ». Dans votre i-pod Jimi Hendrix, Janis Joplin, Joan Baez, Joe Cooker et c’est parti pour deux heures de route (100 miles) depuis NYC.
Une virée sur les traces des 500 000 participants au concert de 1969 commence par la vallée de l’Hudson et ses villages de poupée fréquentés aussi bien par les Rockefeller, Roosevelt que Bob Dylan ! Le village de Woodstock, en pleine campagne, ne présente pas d’intérêt particulier car ce n’est pas ici qu’a eu lieu le concert mais à Bethel à une quarantaine de miles de là. Cela dit, vous pourrez tout de même y passer une heure ou deux, à visiter l’une des nombreuses galeries et à prendre un verre dans l’un des cafés du village. Ambiance plutôt « bobos » le week-end.
Donc, c’est à Bethel, une petite ville dont la population double ou triple en été car de nombreux vacanciers sont attirés par les lacs des environs, qu’il faut aller pour retrouver les traces du célèbre concert. Comme il y a quarante ans, ou presque, vous allez, vous aussi, pouvoir vous asseoir au milieu du champ et crier « no rain, no rain » si un orage éclate à ce moment-là. Et s’il ne pleut pas, profitez-en car on ne sait jamais…
Autour du célèbre champ, ça s’est construit, évidemment. Un musée, dans lequel il ne manque que les effluves de marijuana, sa cafétéria et sa boutique, un théâtre en plein air, une superbe scène sur laquelle se produisent désormais, entre autres, les artistes du Mountain Music Festival et un simple monument commémoratif (on dirait une pierre tombale) juste en bordure du champ où des centaines de milliers de festivaliers sont passés à la postérité. En fait, il n’y a pas une quantité de chose à voir, mais plutôt une philosophie à imaginer. Certains, rencontrés sur place, m’ont dit: une utopie à imaginer!
En ces temps de crise, apparemment la nostalgie fait du bien. Comme s’il était toujours possible de rêver (croire) que l’on peut changer le monde…
Concert commémoratif
Le concert du 15 août au Bethel Woods Center for the Arts de “Heroes of Woodstock” 2009. Le spectacle tourne dans tout le pays depuis le printemps et sera à Bethel le jour même de l’anniversaire. Attention: les groupes présents sont certes des “vétérans” de 1969 mais ils sont loin d’être les plus connues des stars de Woodstock…
À voir absolument :
– Le Woodstock Festival Monument, presque au milieu des champs
– Le Bethel Woods Museum avec ses expos multi medias très bien faites
– Toute la documentation qui permet, non seulement, de revivre le concert de 1969, mais également de comprendre le contexte de l’époque, dont la guerre du Vietnam et le mouvement hippie
– Les environs de Bethel Woods, très verts, bucoliques et aussi calmes que toutes les campagnes
– Les lacs et en particulier le White Lake, le long de la State route 17B
– Les couchers de soleil sur le White Lake, splendides
À faire absolument
– Pratiquer les activités nautiques que proposent les clubs sur les rives des lacs, de la location d’une barque au tour en bateau rapide, en passant par la pêche ou le scooter de mer
– Prévoir de passer une nuit dans la région afin de profiter du calme et d’un air certainement moins pollué
– Si vous louez une voiture pour vous rendre à Bethel, offrez-vous une décapotable afin de pouvoir apprécier les paysages
Comment y aller ?
En voiture uniquement. Itinéraire facile depuis NYC.
Prendre la New York State Thruway (I87) North jusqu’à la sortie 16 Harriman, puis la route 17 (86) West jusqu’à la sortie 104, enfin la route 17B. 10 miles plus loin, vous êtes arrivé.
Où dormir ?
À 2,5 miles de Bethel Woods, au Bradstan Country Hotel. Petit hôtel charmant composé de cinq chambres et deux cottages depuis lesquels on domine le White Lake. De 200 à 225$ par nuit. Pas de réservation par Internet. Tel : 845 583 4114
Une bonne table ?
Le Buster’s , lui aussi à White Lake, tout près de Bethel.
Excellente viande et terrasse dominant le lac.
845 583 4333
Un dernier conseil ?
Voiture indispensable. D’abord parce qu’il n’y a pas de train pour aller à Bethel, c’est une raison suffisante, ensuite parce que c’est la campagne et qu’il faut pouvoir se déplacer pour profiter de tout.
Le site à consulter ?
www.bethelwoodscenter.org
Le chômage baisse mais les Français n'ont pas fini de râler
Le chômage baisse en France et les Français râlent… Le Time fait semblant de s’étonner des très réactions négatives à la première baisse du chômage en France depuis avril 2008. Indécrottables pessimistes les Frenchies? Pas seulement reconnaît Bruce Crumbley: d’ici à la fin de l’année, entre 650 000 et 800 000 emplois devraient disparaître. Bref, pas de quoi sauter de joie.
Que vient-on chercher dans un musée? Comment regarder les œuvres ? En observant les visiteurs du Louvre, Michael Kimmelman du New York Times, se lance dans la dissection du visiteur de musée. On croise “deux jeunes femmes qui prennent leur temps, semblent apprécier la qualité des œuvres, en les fixant longuement”. Elles sont l’exception: en deux heures passées à observer les touristes du Louvre, notre patient journaliste n’en aura pas vu un seul “passer plus de un minute devant une oeuvre”.
Toujours dans le New York Times, une recontre avec Thierry Henry. Le footballeur français est en tournée américaine avec son club de Barcelone et le journaliste américain est tombé sous le charme. L’attaquant tricolore, 31 ans, connaît son sport américain sur le bout des doigts, chambre ces drôles de Yankees qui appellent football un sport qui se joue à la main et, surtout, ne dément pas quand on lui dit que ce serait formidable s’il venait jouer pour un club américain. “J’adorerai, dit-il en substance, mais pour l’instant je suis à Barcelone“.
Difficile de savoir si on a retrouvé des traces du redoutable virus H1N1 à bord du Voyager of the Seas, paquebot de la Royal Caribbean, qui voyageait dans la Mediterranée. Un article parut dans USA today montre comment deux discours s’opposent et se contredisent. D’un coté, Cynthia Martinez, porte parole de la compagnie, affirme qu’aucun cas n’a été diagnostiqué. Les officiels français disent pourtant le contraire. Selon eux, les tests réalisés à Marseille, auraient permis de déceler plus de 60 cas de grippe porcine à bord. Un autre article du Money Times indique que du Tamiflu aurait même été administré aux passagers présentant les symptômes.
Air France, Airbus et Thales sont pointés du doigt. Le Washington Post et le New York Times reviennent sur le crash qui a eu lieu à proximité des cotes Brésiliennes, en juin dernier. Jugés défectueux, Airbus conseil à toutes les compagnies aériennes de remplacer les détecteurs de vitesse construits par le groupe Thales. Selon l’agence européenne pour la sécurité aérienne, qui devrait proposer une interdiction des anciens modèles défectueux, les détecteurs américains Goodrich seraient plus fiables. Les informations données par le New York Times laissent notamment entendre que les 288 victimes auraient pu être épargnées. Ces défaillances relèvent du secret de polichinelle. Voilà des années que l’on sait que les détecteurs de vitesse Thales, en cause dans le crash, présentent des anomalies. Il y a 2 ans, Airbus avait déjà recommandé de les changer. De même Air France avait signalé des dysfonctionnements. Le pire aurait pu être évité. Au regard de ce manque de réactivité, le Washington Post rappelle que les enjeux sont énormes pour les entreprises françaises en cause. Il y a beaucoup à perdre et c’est certainement l’une des raisons pour lesquelles le New York Times pose la question de l’impartialité de l’enquête menée autour du crash. Ce qui froisse le quotidien c’est qu’Airbus devrait participer au financement de la poursuite des investigations.
Le FMI s’inquiète pour la France. Dans un papier de Reuters en ligne sur Staits Times on apprend qu’il demande notamment à l’Etat de renforcer le capital de ses banques.
Un extrait du Wall Street Journal met en évidence les réticences françaises à appliquer ces conseils. Anne Marie Gulde, Chef de Mission du FMI pour la France, estime que les banques françaises absorbent mieux la crise financière que les autres pays. De même, le directeur de la Banque Centrale de France, Christian Noyer, affirme que le système bancaire est solide. Quand on cherche, on trouve toujours de bonnes nouvelles…
Les bonnes adresses pour un shopping Vintage
Quand on rentre à Cheap Jack’s, on est a peu près sûr d’en sortir les mains pleines. Dans ce vaste magasin qui s’étend sur plus de 1000m2, trouver une tenue vintage et des accessoires sympa ne devrait pas avoir l’air de la fastidieuse chasse aux trésors. Pas besoin de fouiner pendant des heures pour dénicher les classiques des 70’s et des 80’s.
Cheap Jack’s : 303 Fifth Ave at 31st St. Tel: 212-777-9564.
cheapjacks.com
Chez Eva Gentry Consignment, on ne trouve que des grands crus. A croire que les stylistes, dont on retrouve les invendus dans cette boutique de Brooklyn, sont triés sur le volet. Hohji Yamamoto, Yves Saint Laurent, Givenchy, Fendi, Vivienne Westwood, Marc Jacobs, Jean Paul Gaultier…et la liste est encore longue ! Avec un rabais de 40% minimum par rapport au prix initial, l’opportunité de se mettre à la haute couture est toute trouvée.
Eva Gentry Consignment: 371 Atlantic Ave between Bond and Hoyt Sts, Boerum Hill, Brooklyn. Tel: 718-522-3522
www.evagentry.com
Le Grenier est un lieu où les objets et les meubles ont été patinés par le temps. Loin de ce qu’évoque le nom de cette boutique, il ne s’agit pas d’un bric à brac de vieilleries poussiéreuses. Au contraire, tout semble avoir été soigneusement choisit. De la commode, aux miroirs, aux ustensiles de cuisine en passant par tout y est charmant. L’occasion de voyager dans le temps : au gré des objets on traverse différentes époques du XXème siècle.
Fermé le lundi
Le Grenier: 19 Greenpoint Ave at West St, Greenpoint, Brooklyn. Tel: 718-569-0111
http://www.legrenierny.com
Adopter le look vintage peut être l’occasion de faire une bonne action. Bijoux, vêtements, vaisselle, meubles et objets en tout genre…au Vintage Thrift Shop, on dépense sans culpabiliser. Les bénéfices de cette boutique sont reversés aux bonnes œuvres. Sans oublier que charité bien ordonnée commence par soi même, Vintage Thrift Shop permet aux petites bourses de s’offrir du Yves Saint Laurent, Kenneth Jay Lane, du Lalique ou encore du Chloe Sevigny. Cerise sur le gâteau : vos achats sont déductibles d’impôts.
Fermé le samedi
Vintage Thrift Shop: 286 Third Ave between 22nd and 23rd Sts. Tel: 212-871-0777
vintagethriftshop.org
Chez Nook n’ Crannie le principe est à peu près le même. Spécialisée dans le mobilier vintage et les antiquités, on y trouve aussi des vêtements, des accessoires et même des livres. Ces boutiques à but non lucratif, viennent en aide aux toxicomanes. Les drogués et les alcooliques restaurent eux même les objets en vente, mais surtout, les bénéfices dégagés servent à financer des centres de désintoxication.
Nook n’ Crannie – Astoria, 29-18 Ditmars Blvd, Astoria.
Tel: (718)204-8399
Nook n’ Crannie – LIC, 47-42 Vernon Blvd, Long Island City.
Tel: (718)706-6477
www.betel.org
Sacs Hugo Boss à moins de 40$, jupe Cacharel à 45$, robe Flavio Castellani à 64$… en fouinant un peu, les fashion victimes peuvent trouver leur bonheur dans l’un des sept Housing Works Thrift Stores que compte New York. Mais ce n’est pas tout ! Ces boutiques sociales qui aident aussi bien les sans abris que les malades du sida, sont vraiment éclectiques. Vous y trouverez peut être la bague, le miroir, ou la commode de vos rêves pour une somme dérisoire. Ne manquez surtout pas les soldes du 13 et 14 août qui auront lieu dans tous les Thriff Stores de la ville.
Retrouvez toutes les adresses sur www.housingworks.org
Jetez-vous à l'eau
Pour ceux qui veulent s’offrir le must, on vous conseille celle du toit de l’Hôtel Gansevoort. Allez dans le Meatpacking et grimpez jusqu’au 15ème étage du bâtiment pour avoir vue sur les gratte-ciel et l’Hudson River tout en barbotant. Vous aurez tout de même à ne pas surveiller vos dépenses. De quoi profiter largement de la musique sous marine et des cocktails proposés par le bar lounge de la terrasse. L’hôtel dispose également d’un spa et d’un centre fitness ouvert 24 heures sur 24. La piscine est ouverte tous les jours de l’année, de 7am à 11pm. 18 Ninth Avenue, près de 13th St. 212 206 6700
Si vous aimez le genre piscine d’hôtel sans pour autant vider votre compte en banque, celle du Grace Hotel est le compromis idéal. Pour seulement 10$, vous avez accès à la piscine mais aussi droit à deux boissons. Dans un cadre coloré et musical, vous pourrez siroter des cocktails au bar tout en restant dans l’eau. En semaine, le lieu est plutôt rock indépendant mais il accueille des DJs pour les week-ends, sans oublier les nuits brésiliennes (de 8pm à 2am) tous les derniers jeudis du mois. Ouvert toute l’année et tous les jours de 5pm à 2am, sauf le mercredi de 5pm à 10pm. 125W 45th St, entre 6th et Bway Ave, 212 354 2323.
Mais New York offre bien entendu tout un ensemble de piscines publiques pour ceux qui veulent aller se baigner en toute simplicité.
La Floating Boat fait désormais escale dans le Bronx. Cette « piscine flottante » a quitté Brooklyn où elle se trouvait depuis 2007 pour venir s’amarrer au Baretto Point Park, et ce jusqu’à l’été 2010. Elle peut accueillir jusqu’à 170 personnes mais il est possible qu’on vous demande d’être patient ! Les enfants de 1 an et demi à 16 ans peuvent profiter des cours dispensés gratuitement pour apprendre à nager, du lundi au vendredi de 9am à 11am. La piscine est ouverte au public tous les jours de 11am à 7pm, jusqu’au 7 septembre. Pour vous y rendre, prenez la ligne 6 jusqu’à l’arrêt Longwood Ave. Plusieurs lignes de bus ont été mises en place depuis Prospect et Westchester Ave et desservent une bonne partie du quartier jusqu’à Baretto Point Park. (entre Tiffany St et Viele Ave, Hunts point) 718 430 4601.
Valeur sûre mais non moins fréquentée : Astoria Pool, dans le Queens. La plus grande piscine de la ville. On y entre gratuitement également mais il vous faudra bien sûr supporter de faire partie des milliers de personnes qui peuvent s’y amasser les week-ends. La piscine est ouverte de 11am à 3 pm et de 4pm à 7pm. Pour en profiter, rendez-vous à Astoria Park, 19th St entre Ditmars Blvd et Hoyt Ave dans le Queens (718 626 8623)
Du côté de Brooklyn, pensez à emmenez vos lunettes de soleil voir Red Hook. Vous pouvez même emprunter le ferry, gratuit lui aussi, pour vous y rendre. Sinon, par le métro, prenez la ligne F ou G jusqu’à l’arrêt Smith/9th St. Elle dispose d’un bassin olympique où vous pouvez facilement faire des longueurs et éviter les jeunes nageurs bruyants. La piscine est ouverte tous les jours de 11am à 3pm et de 4pm à 7pm. Red Hook Parf, 155 Bay St (Henry St).
A Manhattan, la Lasker Pool allie baignade et verdure puisqu’elle est située dans Central Park. Elle est également gratuite et ouverte tout l’été jusqu’au 7 septembre (Labour Day). Ouverture du bassin tous les jours de 11m à 3pm et de 4pm à 7pm. Entre 106th et 108th Sts (212 534 7639)
Le parcours modèle du modéliste
C’est au cinquième étage d’un immeuble de Tribeca que se cache le repère de Nicolas Caito. Sous les mansardes d’un studio clair et aéré, on y découvre la petite équipe qui entoure le modéliste français. Mais n’allez pas y imaginer la cachette secrète d’un créateur de mode. Nicolas Caito est modéliste. Il explique : « Les stylistes nous donnent un croquis, et on fait l’interprétation en volume de ces croquis. Les stylistes viennent voir, on essaie le modèle sur une fille et ils nous disent ce qu’ils en pensent. A partir de là, on leur fait le premier patronage qui va leur servir à monter le premier modèle qu’on voit ensuite défiler ». Parmi les grands noms de la mode américaine qui font appel à lui, Calvin Klein et autres Thakoon.
Les débuts du rêve américain
Un domaine auquel il était destiné puisque «une bonne partie de ma famille, du côté de mon père et du côté de ma mère, était dans la mode. Ils étaient tailleurs en Sicile puis en Afrique du Nord. J’ai grandi dans une famille pour laquelle le vêtement était important. C’est venu tout naturellement». Pour autant, dit-il, il a dû lui aussi faire le “douloureux apprentissage” et beaucoup de concessions.
Il entame donc sa carrière de modéliste à Paris, pour Lanvin, puis pour Hermès. En 2001, la maison américaine Bill Blass lui propose un poste de responsable d’atelier. Une réelle opportunité. « J’ai à peine réfléchi et je suis parti. C’était inespéré. En France, j’aurais dû attendre beaucoup plus longtemps avant qu’une telle chance ne se présente.». Mais l’équipe française est licenciée du jour au lendemain, en 2003. Retour à la case parisienne. C’est là que vient l’idée de créer son propre atelier. « Un matin je me suis réveillé en me disant « pourquoi pas le faire à New York ?». Je ne serais jamais venu installer une telle structure à NY si je n’y avais pas eu une pré-expérience. C’était déjà gonflé de venir faire ça ici, mais sans expérience préalable, ça aurait été carrément casse-gueule ».
A Frenchman in New York
Installer son propre atelier à New York. Un réel défi, même si en 2005 la conjoncture économique était plus clémente. Nicolas Caito s’est donc lancé dans l’aventure. Le plus dur au départ a été de savoir s’entourer des bonnes personnes. « A Paris, il y a une culture de la mode. Ici, j’ai trouvé un travail très approximatif au début. Les gens ne travaillaient pas avec le même soin que les parisiens. Mais ce n’est pas de leur faute. C’est comme demander à des français de faire des films hollywoodiens, c’est plus compliqué ». Moyenne d’âge à l’atelier, entre 25 et 30 ans. Pour lui, la jeunesse de ses collaborateurs est plus qu’un atout, elle est nécessaire. « C’est important de savoir s’entourer de jeunes parce que c’est plus « challenging », plus créatif. La mode est quelque chose qui évolue beaucoup donc c’est bien d’avoir des jeunes filles de 23 ans ici qui vous disent « bon ça c’est un peu rétro » ou « c’est pourri ».
La culture du challenge
Dès la rentrée 2009 Nicolas va se lancer un nouveau défi en ouvrant son atelier au public. Comprenez que vous pourrez vous offrir les services d’un grand atelier “à la parisienne” pour compléter votre propre garde-robe, même si cela reste une fantaisie à prix de luxe. Petite recommandation cependant, le but n’est pas de copier les vêtements de créateurs déjà existants. « La personne vient avec une idée, on l’accompagne dans sa recherche de matière et de modèle, on l’aiguille, un peu comme on fait avec les designers ». C’est là toute la nouveauté qu’il tente d’apporter à son atelier : plus de créativité. « Il y a plus un côté investissement dans la qualité que pure mode. On viendra ici pour un beau manteau en cachemire ou une belle robe du soir, mais on pourra aussi la reporter, parce qu’elle est simple, discrète et à son image ».
A 40 ans, son succès outre-Atlantique, loin de lui monter à la tête, lui donne une vision plutôt réaliste de la mode américaine. Un changement de vision qu’il accueille comme un défi permanent, puisque le marché américain impose des exigences qui sont différentes de celles du monde de la mode en France. « La base reste identique mais ce que j’ai pu apprendre en France est sans arrêt remis en question ici, par un marché, une demande, vraiment propres à New York. Les gens ne créent pas ici de la même manière et pour les mêmes raisons qu’en France. La notion de marché est beaucoup plus présente et les contraintes sont davantage prises en compte qu’en France ». Et quand on lui demande s’il aimerait travailler de nouveau avec la haute couture française, la réponse est immédiate et tranchée : « Paris restera la capitale de la mode, pour un certains nombre de raisons qui font sa beauté mais qui font aussi que ça ne m’intéresse pas. Je suis excité par ce qui se passe ici. Les jeunes créateurs sont vaillants et pleins d’idée. Ils m’intéressent davantage que ces mammouths français ! »
Le malaise Sarkozy
Le malaise présidentiel est l’occasion pour la presse américaine de se souvenir des habitudes françaises en matière de santé au sommet de l’Etat: en dire le moins possible. Le Washington Post pointe ainsi du doigt les vérités cachées de l’Élysée sur l’état de santé de ses Présidents au cours de l’Histoire. «Dès le début de son mandat, Nicolas Sarkozy avait été hospitalisé pour une infection à la gorge. Mais il l’avait caché aux Français après avoir pourtant affirmé qu’il présenterait publiquement et régulièrement ses bilans de santé. » Le journaliste du Post remonte ensuite un peu plus loin dans le temps. « Déjà à leur époque, Pompidou et Mitterrand dissimulaient des problèmes de cancer. Ils finissaient par l’avouer seulement quand la maladie devenait évidente. »
Les articles d’opinion du New York Times dédiés à Nicolas Sarkozy sont toujours aussi croustillants. Steven Erlanger, correspondant à Paris pour le journal américain, a réalisé cette semaine une petite « échographie» du cerveau présidentiel français. Et le journaliste n’y va pas avec le dos de la cuillère. Pour lui, « Sarkozy renvoie l’image d’un politicien moderne, sans idéologie, qui va de l’avant. Mais aussi donne l’apparence d’une personne bling-bling, plutôt limitée sur le plan culturel et intellectuel. » Quand il annonce admirer Sylvester Stallone ou adorer Les Bronzés, son image en prend forcément un coup. Et quand en plus vos amis personnels se nomment Jean-Marie Bigard, Michel Sardou… Mais tout cela, c’était avant annonce Erlanger dans son papier. Maintenant, Sarkozy a changé. Pour preuve, le journaliste du Times s’appuie sur des articles récents de la presse française, dont un de l’Express : « La métamorphose». Il faut dire que Carla est passée par là depuis. Elle aurait « teinté » son mari de « haute culture », en l’introduisant auprès des gens importants de ce monde. Il fréquenterait ainsi des intellectuels, lirait de nouveaux écrits et s’affranchirait surtout de ses codes passés. On a entendu dans ses discours récents des passages de célèbres auteurs comme Céline ou Sartre. En attendant, c’est quand même lui qui a personnellement demandé à Johnny Halliday de venir chanter au Champs de Mars le 14 juillet dernier. On ne se refait pas du jour au lendemain…
Voilà un article qui devrait faire réagir. Signé du journaliste Mark Reinoso pour l’édition new-yorkaise du site www.examiner.com, il compare quelques différences notables entre le fonctionnement de la société française et celui de la société américaine. Et à la surprise générale, pour une fois dans un article d’opinion outre-Atlantique, notre Hexagone est littéralement encensé… Le journaliste commence pourtant fort quand il dit : « Ici, aux États-Unis, il ne se passe pas un jour sans que j’entende une personne autour de moi parler de la stupidité des Français, leur dégoût pour la guerre, leur snobisme ou leur amour pour le fromage. » En prenant ce contre-pied initial, Mark Reinoso montre par la suite que son pays a bien tort de blâmer trop vite les Frenchies. En matière de politique notamment, quand il défend les positions de Chirac ou Sarkozy sur certains points. Exemple : « Les États-Unis sont entrés en guerre en Irak au nom de la liberté et de la démocratie, pour au final sombrer économiquement et entâcher la réputation du pays dans le monde. Au contraire, Chirac a su ne pas s’impliquer car il savait qu’il mettrait son pays en faillite. » Il continue sa démonstration pro-française en évoquant d’autres exemples : les licenciements dans les entreprises, les dépenses gouvernementales et l’action du l’État dans les banques. En fin de compte, Reinoso prétend que les États-Unis deviennent encore plus socialistes que ne le sont les Français, en particulier depuis l’élection d’Obama. Le capitalisme américain serait un leurre, d’où cette remise en questions qu’il estime nécessaire pour ses concitoyens.
Depuis que le quotidien L’Equipe a révélé que Lance Armstrong s’était bien dopé lors du Tour de France 1999, le champion américain n’était plus en odeur de sainteté avec le public français. Son come-back lors de cette édition 2009 pouvait laisser craindre le pire pour sa côte de popularité le long des routes. Il n’en fut rien. Toujours sur www.examiner.com, la journaliste de Philadelphie Anne Rock parle même de Lance comme « un ennemi devenu bon ami. » Après l’avoir critiqué durement et l’avoir souvent comparé à un « robot sans âme », le public français a pu, avec ce Tour, voir en Armstrong « un sportif plus humain, moins invincible », qui finit seulement troisième. Anne Rock justifie le retour du Texan : « Pourquoi reviendrait-il à l’âge de 37 ans au risque de se ridiculiser devant ses détracteurs ? Tout simplement, car il a un amour profond pour son sport, une dernière tâche à accomplir afin de donner encore un peu plus d’espoir aux malades du cancer. » Ni hué sur l’ensemble du parcours, ni vilipendé par les médias tricolores, l’Américain a su reconquérir en partie le cœur des Français. Voici sans doute sa vraie victoire cette année.