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Coralie Clément in the Park

(Lire aussi: interview de Yannick Noah)
La petite soeur de Benjamin Biolay, producteur et auteur de son dernier album, nous raconte son amour de New York (où elle a vécu en 2005), sa collaboration avec son frère et la naissance de Toystore, son troisième album, enregistré à base d’instruments-jouets d’enfants.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=0I4cwUMG428&hl=en&fs=1&]

La fête de la musique s'enracine

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Une star française est au rendez-vous: Yannick Noah, à Central Park, dans le cadre du festival Summer Stage. A ses côtés: Coralie Clément ou encore Mayra Andrade. Plusieurs heures de show gratuit entre 3pm et 7pm au coeur de Central Park.
On pourra aussi entendre 80 trombones au Guggenheim, des dizaines de violons jouant Bach dans le Park, du punk à Governors Island: l’ecclectisme qui sied à la Fête de la musique. Petit programme, par quartier.


Upper West Side
On y fait sans conteste la part belle aux scènes rock. Mais on pourra aussi y voir se succéder des sonorités diverses allant de la folk accoustique de Nigel Chiwaya au gospel de Reggie Aiken. Pour les amoureux du disco-funk, allez trouver Casanova Frankenstein & the Disco Boys au Bloomingdale Playground (Amsterdam Ave and W 104th St) entre 2:30pm et 3:30pm.
Et parce qu’il en faut pour tous les goûts, The George Dublin Disband se ballade entre jazz, rock et musiques de films dans le jardin de la Tavern on the Green entre 8:30pm et 9:30pm (Central Park West and W 67th St). Toujours à la Tavern on the Green, un début d’après-midi plus jazzy avec Jordan Clawson (1-2pm), puis juste après la chanteuse australienne Kylie Edmond et ses compositions rock.
A ne pas manquer : un collectif de joueurs de ukulele au Richard Tocker Square, avec au programme des reprises allant des Beatles à Elvis. (W 66St and Broadway, de midi à 3pm)
{{Upper East Side }}
Sur le parvis du Musée Guggenheim, 80 musiciens joueront pour le première foisà New York l’oeuvre du compositeur Henry Brant, Orbits. Un orchestre symphonique pour un concert d’une heure (7:30pm-9pm)
A hauteur de Dairy Lawn, le groupe Treble fera chanter Central Park. Le groupe est composé de 12 voix féminines qui reprennent a cappella des tubes pop-rock. 1pm-2pm, W 77th and Central Park W
Du côté de East Meadow, les musiciens mettront à l’honneur un instrument quelque peu méconnu : le glockenspiel. Sorte de xylophone, cet instrument à percussion donne des sons cependant plus proche du carillon. On l’a utilisé à la fois dans des composition classiques, mais aussi dans des sonorités plus rock comme celles des Beatles ou Radiohead. 1pm-2pm, E 97th St and Fifth Ave.
East Village
Pour ceux qui n’ont pas froid aux oreilles, on vous conseille le Bowery Poetry Club. Vous y entendrez à la fois du jazz, du hip-hip, de la folk, et même du théâtre. Un bon moyen d’y trouver les racines du slam, mais aussi de rencontrer des groupes tels que Jollyship ou le Whiz-Bang musical-puppet crew. Le Bowery Poetry Club offre sandwitchs et boissons. (308 Bowery, between Bleecker and Houston Sts, de 1pm à 8pm).
Au Tompkins Square Park (E 9th St and Ave A), ambiance jazz avec saxophonistes en début d’après-midi, pour passer à de la samba de 4:30pm à 7pm.
Soho
L’artiste danois Andy Roda sera au Links of London (402 W Broadway) de 5pm à 6pm. Originaire des Philippines, il a cependant grandi à Coppenhague et s’est retrouvé très jeune sur le devant de la scène. Avec des influences allant de Michael Jackson à Prince, en passant par Whitney Houston, il devrait ravir les fans de pop et de soul. Le Links of London accueille aussi Lilian Borunda pour un ton plus R&B / pop (2pm-3pm), suivi de Rainbow Fresh (3m-5pm) qui vous emmène dans les années 70 à travers un univers musical mêlé de pop, de rock et de latino.
Harlem
Num & Nu Afrika livre une performance « soul-jazzy-hip hop-roots-rock-reggae ». Au milieu de toutes ces influences, le musicien et chanteur joue aussi de toutes sortes de percussions dans des styles à la fois latino, africain, jazz, asiatique, gospel ou funk. Au DRastadub Studio (58 West 127th St) de 3pm à 5pm.
Le Lenox Lounge en profite quant à lui pour fêter son 70ème anniversaire, avec à l’affiche de nombreux jazzmen. 288 Lenox Ave, de midi à 4pm.
Midtown
Un mélange de folk et de jazz avec Shannon et Nathalie au First Avenue Plaza (First Ave and E 46th St) 1pm-3pm.
Au Central Plaza, vous trouverez le collectif Opus Nine Ensemble, composé de 16 musiciens tous sortis des meilleurs conservatoires des Etats-Unis. Cordes, pianos, instruments à vent, pour une musique classique revisitée. (5pm-6pm)
A Times Square, les magasins de musique prévoient de sortir batteries, guitares et claviers dans la rue pour que les passants puissent écouter et même tester leur fibre musicale. Des musiciens professionnels seront présents pour donner quelques cours et master classes. Pour les novices comme pour les musiciens en herbe.
Governors Island
Document associé
Pour la deuxième année consécutive l’île du sud de Manhattan devient Punk Island. De 10 am à 5pm vont se succéder environ 70 groupes de musique punk et hardcore sur pas moins de 12 scènes installées pour l’occasion. Les musiciens, majoritairement new-yorkais, accueillent aussi des groupes venus de Philadelphie, de Californie ou encore d’Allemagne. De quoi transformer ce paradis silencieux en énorme scène metal. Pour assurer le spectacle, des riders investissent le half-pipe pour une démonstration de figures. Ils vendront leurs planches éditions Punk Island à la fin du show. Les organisateurs ont tout prévu puisque des ferrys seront mis à disposition gratuitement toutes les 30 minutes pour faire la traversée. Petite précision : l’île étant un parc protégé, seules les boissons non alcolisées y sont admises. La présence d’animaux et d’armes est également interdite…
Brooklyn
Sans doute le quartier de NY qui sera le plus bruyant après Manhattan.
Le 3rd Ward (195 Morgan Ave, entre Meadow and Stagg Sts) promet d’être animé puisque là-bas on fêtera la musique à partir de samedi soir, puis tout le dimanche de midi à minuit. Ambiance rock indépendant avec des groupes tels que The Yes Way (3:30pm-4:15pm) ou Aviation Orange (4:15pm-5pm), pour finir sur une touche plus punk en fin de journée avec Sigmund Droid entre 6pm et 7pm.
Devant le Brooklyn Museum, vous aurez droit à de Folklore Urbano, mené par le pianiste et compositeur colombien Pablo Mayor. Entre world music et jazz latino, deux heures de concert rythmé entre 2pm et 4pm.
Parade à Williamsburg avec The Oxygen Mobile Unit qui marchera du Williamsburg Bridge au McCarren Park. L’occasion d’écouter leurs improvisations inspirées (4pm-6pm).
A Park Slope, concert pour les enfants au Boing Boing avec Penny & the Puppettes. Marionnettes et chansons sont au programme entre 2pm et 3pm (204 6th Ave)
A Dumbo, dans le Brooklyn Bridge Park, sons pop, folk et soul, avec des artistes comme Kenn Lowy, Nectar, ou Lee avec une petite touche de rap.
Sur Colombus Park, on trouvera aussi bien du rock, que des standarts, sans oublier de la musique classique avec Broken Land de 3pm à 4pm, ou encore Todd Bogin (7pm-8pm).
Queens
Un dimanche après-midi sous le signe du gospel du Da Beat Shop Studio, au Curtin « 50 Cent » Community Garden (Foch Blvd ans 165th St)
Italian Farms (80-01 37th Ave), dans Jackson Heights, fait de la place pour Athenia Henderson, un groupe venu des caraïbes et aux influences multiples. (2pm-2:45pm), mais aussi pour la jeune chanteuse Alfa, 23 ans, forte de dix années de musique classique et de sa passion pour la poésie (3pm-3:45pm).
Bronx
Pas moins de 17 chanteurs et groupes vont se succéder au Parkchester Apartements (Metropolitan Oval) pendant toute l’après-midi de dimanche. Il y en aura pour tous les goûts : gospel, latino, rap… pour des petites sessions d’une demi-heure ou une heure.
Les Broken Steps viennent avec leur hard rock au St Mary’s Park (E 149th St and St Anns Ave) de 4pm à 6pm. Originaires du Bronx, ce trio de musiciens autodidactes devrait réveiller le quartier.
Retrouvez le programme complet sur Time Out NY
La partie “Maps & Schedules” du site permet de voir des cartes détaillées de tous les concerts et manifestations sur des plans par quartier.

Les bons plans shopping de la semaine

Rag and Bone vous invite à craquer sur la collection de printemps style vieille Angleterre réactualisé pour hommes et femmes. Robes à fleurs, pantalons cigarettes ou encore vestes en cuir sont soldées à 60% et plus. Des vestes en cuir à 350$, des robes à 179$ ou des jeans à 79$, sans oublier les chaussures à 100$ ou moins. Le blazer en soie peut passer de 575à 179$ également. Vendredi 19 et samedi 20 juin, de midi à 8pm, 100 Christopher Street (hommes), 104 Christopher Street (femmes),(212-727-2999).
Pour vous assurer un style à la fois chic et minimaliste, courrez chez A.P.C. La marque parisienne solde prêt-à-porter et accessoires, pour femmes comme pour hommes. Les tuniques imprimées bénéficient de 50% de réduction, vous les trouverez à 120$, et les sandales passent de 340$ à 238$. Pour vous messieurs, jettez un coup d’œil aux shorts de ville en coton rayés à 85$, soit 50% de réduction également. N’oublions pas certains sacs dont le prix diminuent de moitié, de 420 à 294$. Jusqu’au 22 juillet. Du lundi au samedi de 11am à 7pm, et le dimanche de midi à 6pm. 131 Mercer St (entre Prince et Spring Sts), Soho, (212 966 9685).
Le cachemire est souvent réputé pour tenir chaud en hiver. Mais après tout le temps n’est pas encore à la canicule ! Christopher Fisher solde ses vêtements et accessoires en cachemire ce week-end. 80% de réduction sur certains articles, notamment les écharpes colorées, d’habitude comprises entre 195 et 250$, que vous trouverez dans une fourchette plus raisonnable de 30 à 95$. Vendredi 19 et samedi 20 juin, de 10am à 7pm, et dimanche de 11am à 5pm. 80 Wooster St (between Bloome and Spring Sts) Soho, (212 965 9009).
Chez Alice + Olivia, on solde les créations de Stacey Bendet. Toutes ses redingotes et combinaisons sont à 129$ (prix de départ 330$). De bonnes affaires à ne pas rater sur les robes perlées, qui passent de 440$ à 149$, et les blazers qui sont à 149$ également, au lieu de 398$. 80 W 40th St (entre 5th et 6th Ave) Midtown East (212 840 0887).
Pour celles qui sont toujours dans l’attente de découvrir de nouveaux designers et stylistes, vous pourrez découvrir les créations de Marie Eiffel. Dans un style recherché et unique, elle crée chemises, robes et tops en soie légère et faciles à porter. Ses créations sont exclusivement vendues dans sa boutique de Shelter Island mais une vente privée est organisée ce samedi 20 juin au Prive Salon, 310 West Broadway, de 11am à 7pm.
Coté maison, Madura organise des soldes à ne pas rater. Vous pourrez bénéficier de 30 à 70% de réduction sur une sélection d’articles à partir du 20 juin, et ce pendant quatre semaines. 1162 Madison Ave, entre 85th & 86th Sts, du lundi au samedi de 10am à 7pm et le dimanche de midi à 6pm, (212 327 2681).
Enfin, pour celles et ceux qui ont envie de prendre des vacances ou simplement quelques jours au calme, pensez aux Hamptons. Le site Vero List propose un pack all inclusive. Entre terrains de basket, cours de tennis, piscine et jacuzzi, un lieu propice à la détente.

Bar Artisanal ouvre dans TriBeCa.

Lorsqu’il s’agit de se mettre aux fourneaux, les chefs new-yorkais ne sont jamais à court de nouvelles idées. Dernier en date à recevoir la palme de l’innovation culinaire, Terrance Brennan avec l’ouverture de Bar Artisanal le 8 mai dernier dans Tribeca. Attention les fourchettes, le nouveau restaurant est un “barstro“, autrement dit la rencontre fortuite entre un bar et un bistro. Sur le papier, le concept est un peu fumeux: “Comme un sushi bar…mais avec du fromage et de la charcuterie“.
Terrance Brennan a fait du simple mot “Artisanal” l’ingrédient clé de son succès, et une quasi-marque déposée qui se décline en plusieurs exemplaires. Après plusieurs années à faire ses armes dans les plus grands restaurants français, il ouvre Picholine (35 W. 64th Street) en 1993, immédiatement accueilli par trois étoiles dans le New York Times. En 2001, il récidive avec Artisanal (2 Park Avenue, at 32nd Street), un “bistro and wine bar“. Plus abordable, plus casual, en un seul mot, plus “downtown”, Bar Artisanal est la dernière addition à cet empire, qui compte également depuis 2003, Artisanal Premium Cheese, un site de vente en ligne et un centre éducatif dédié aux maniaques du fromage.

Bar du fromage. photo (c) Melissa Hom
Dès les premiers pas à l’intérieur du restaurant, il est clair que ce dernier tient plus de la brasserie art-déco que du bistrot. Avec un je-ne-sais-quoi de Coupole parisienne, l’endroit est vaste, bruyant, avec des grands lustres suspendus au plafond, des miroirs, des très hautes fenêtres quadrillées et du carrelage noir et blanc. Les bars sont à la gauche de l’entrée. Il y a le fameux “Bar du Fromage” puis le celui à charcuterie: deux vitrines présentant les produits qui vous seront servis, avec des cuistots derrière, et possibilité de grignoter sur le pouce devant. A l’heure de pointe, le reste de la salle ressemble vaguement à une ruche, entre le va-et-vient incessant des serveurs et le bruit de fond des conversations entre collègues à peine sortis du Wall Street voisin.
Les fromages ($4.50) et les charcuteries italiennes (entre $9 et $20) sont vendus à la pièce, ou par assiettes ($30 ou $45). La carte fait autrement honneur à la “cuisine du soleil”, spécialité de Terrance Brennan et ses deux précédents restaurants. Mais contrairement à Picholine et Artisanal, le menu se veut plus décontracté et ne promet que des plats à moins de $20. Conformément à la nouvelle tendance qui frappe en ce moment les restaurants new-yorkais, ce sont des “small plates“, ou l’équivalent américain des tapas, et il faut en commander un certain nombre pour atteindre un semblant de satiété. A $15 en moyenne l’assiette, l’addition est tout sauf “décontractée”.
Dommage, car la carte revisite les classiques français et méditerranéens avec ingéniosité et appétit. Pigeon à la rhubarde ($16), parfait au roquefort avec gelée au sauternes ($11), gougères ($8), et chose rare, tartare de bœuf ($16), font partie des plats remarqués. Il y a également plusieurs variations sur le thème de la pissaladière (entre $12 et $16) et du burger: à l’agneau et au fromage de chèvre ($15), et au thon et à la ratatouille ($18). La carte des vins est aussi étendue et structurée celle des plats, avec des possibilités de demi-verre (entre $6 et 9$) ou de verre complet (entre $11 et $18). Au final, la cuisine de “barstro” séduit, mais la taille des portions nous laisse, au sens propre comme au sens figuré, sur notre faim.

Carla Bruni Sarkozy au Radio City Hall

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Pour la première fois depuis qu’elle est devenue première dame de France, Carla Bruni Sarkozy sera en concert “live” sur la scène du Radio City Hall, pour un duo avec Dave Stewart (ex Eurythmics).
Le 18 juillet, c’est le 91ème anniversaire de Nelson Mandela et ce sera aussi la première édition du “Mandela Day” annuel, créé pour promouvoir “la réconciliation et le pardon”. L’association 46664 (du numéro d’écrou de Mandela dans les geôles de l’apartheid) réunit au Radio City Hall un impressionnant plateau: Aretha Franklin, Queen Latifah, Cyndi Lauper, the Soweto Gospel Choir, Stevie Wonder, Alicia Keys, Will.i.am, T-Pain, Jesse Clegg, Gloria Gaynor…
Le concert permettra de récolter des fonds pour la lutte contre le Sida.

Murval, où comment réussir aux US

Février 2009, salon du Gift Show à New York. Alors que la récession bat son plein aux Etats-Unis, une petite entreprise de maroquinerie française attire les foules sur son stand. Les acheteurs se pressent, les commandes affluent. Son nom ? Murval. Fondée à Paris en 1987, la marque s’est installée à Miami en 2001. Elle réalise aujourd’hui 12 millions de chiffre d’affaires aux Etats-Unis, emploie 30 salariés et compte 6000 clients actifs. Quelques mois après le salon, nous avons retrouvé Bruno Zerdoun, co-fondateur de Murval USA, pour qu’il nous livre les secrets de sa réussite. Voici ses 10 conseils pour se tailler une place au soleil sur le marché américain.

Bruno et Muriel Zerdoun, fondateurs de Murval
-1. Ne jamais se décourager
Tout commence en 1987, lorsque deux sœurs, Muriel et Valérie, créent Murval, une petite entreprise d’art de la table, de déco et de bagagerie à Paris. La société se développe, mais Bruno, le mari de Muriel, a envie d’aventure. En 2001, le couple part donc s’installer à Miami avec la ferme intention d’y monter une société. Apres un premier échec dans l’électronique, ils décident d’exporter Murval aux Etats-Unis. Par souci d’indépendance, Bruno et Muriel créent une structure américaine totalement distincte de l’entité française. La première année est terrible : sans moyens, mal conseillés, Bruno et Muriel sont tentés de tout plaquer, mais ils s’accrochent. « Aujourd’hui, c’est notre fierté ».
-2. S’adapter ou mourir
En arrivant, Bruno et Muriel ont modifié la taille des ménagères en provenance de France, changé le format des porte-photos, mais surtout, développé leur propre ligne de sacs et de bagages, un secteur qui concentre aujourd’hui les 2/3 de leur chiffre d’affaires. Adieu, petits sacs sans fermetures éclairs à la parisienne. Bonjour, lunch-boxs plastifiées pour venir au travail avec son déjeuner. « Pour réussir dans ce pays, il faut mettre son arrogance de côté», déclare Bruno.
-3. Choisir un positionnement
Des sacs fonctionnels, avec des imprimés sympas, à la mode et pas chers : voila le credo de Murval. Les sacs à main se vendent entre 10 et 25 dollars (prix fournisseur), les bagages entre 30 et 45 dollars. Autre parti-pris de l’entreprise : éviter les grands magasins. « Ils sont tellement exigeants qu’on a préféré concentrer nos efforts sur les distributeurs indépendants. »
-4. Délocaliser la production
Tous les produits Murval sont fabriqués en Inde ou en Chine. « Sans cela, on serait incapables d’assurer des prix agressifs», estime Bruno. Un choix qu’il estime plus judicieux que jamais en temps de crise. « Nous sommes le compromis idéal pour les consommatrices qui veulent réduire leur dépenses, mais continuer à se faire plaisir », poursuit-il.
-5. Offrir de la nouveauté
Inutile de traîner des produits comme de vieux trophées. Aux Etats-Unis, les consommateurs veulent de la nouveauté. C’est pourquoi Murval renouvelle 95% de sa gamme à chaque saison. Au total, ce sont 500 nouvelles références à mettre au point, deux fois par an. « C’est un travail de titan, concède Bruno, mais on est bien entourés».
-6. Aller sur le terrain
New York, Atlanta, Las Vegas, Dallas, Chicago… Aux Etats-Unis, les salons professionnels ne manquent pas. « On essaie de les faire tous, soit en direct, soit par le biais de représentants multicartes. » Murval est également présent dans une dizaine de showrooms de la Côte Est à la Côte Ouest, en passant par l’Ohio et le Kentucky.
-7. Soigner la présentation
« Les Américains sont attirés par tout ce qui brille », avance Bruno. C’est pourquoi lui et sa femme ont opté pour des outils de communication qui surpassent le positionnement de leurs produits. Stands léchés, site Internet et catalogues sur papier glacé… « Tous les ans, nous explosons notre budget de communication ». Mais ça paie, selon lui.
-8. Diversifier les sources de revenus
Il y a un an, Murval s’est lancé dans le « private label », c’est-à-dire dans la fabrication de produits pour le compte de distributeurs. Ann Taylor, Forever 21, Pier-Import, The Container Store, Urban Outfitters, Elite ou encore Z-Gallery font partie de ses clients… Un business qui a permis de compenser des commandes en baisse chez les distributeurs indépendants.
-9. Réinvestir tous les profits dans la boîte
A Miami, on a vite fait de craquer pour une Ferrari ou une maison les pieds dans l’eau. Mais ce n’est pas le style de la maison. « Notre taux d’endettement est très faible », se félicite Bruno. Une aubaine compte tenu de la crise du crédit.
-10. Avancer par étapes
Développer le marché sud-américain, ouvrir un réseau de boutiques… Murval regorge de projets. Mais pas question de se précipiter. « Je connais trop de gens qui se sont cassés la figure pour avoir voulu aller trop vite», affirme Bruno. Alors Murval va à son rythme, mise sur 10% de croissance cette année, et garde la tête froide. Même sous le soleil de Miami.

Ce n'est qu'un au revoir

Chère Viviane,
Je vous écris tard le soir, le coeur lourd et les yeux rouges. Nous venons de rentrer d’une autre soirée organisée par trois couples d’amis. Dans un mois à peine, ces trois couples ne feront plus partis de nos rencontres, de nos débats, et de notre cheminement de vie aux US. Je vous avoue que je ne sais plus comment gérer tous ces adieux !
Anne- Claude de Larchmont.

Chère Anne Claude,
Votre question se pose particulièrement à cette époque de l’année et pour beaucoup, chaque année. Célébration ou résignation ? Envol ou séparation ? Nouvelle aventure ou bien retour au pays ? Ces mots sont-ils opposés ou bien se rejoignent-ils dans l’inévitable parcours des expatriés ? Déménager son cœur, ses habitudes, ses repères soulève toujours un trop plein d’émotions qu’il faut prendre sérieusement en considération.Le compte à rebours commence à toute vitesse et notre regard s’étant métamorphosé au fils du temps, le cap n’est plus aussi clair.
Ces changements, s’ils sont inhérents à la mobilité internationale n’en constituent pas moins une épreuve physique, dévoreuse de temps et d’énergie, une épreuve psychologique (ceci à tous les âges, des petits aux grands). On laisse derrière soi un cadre familier, des lieux, des souvenirs et surtout des relations personnelles. Les expats font partie d’un club privé, privilégié, ayant presque un langage secret, remplit de clins- d’œil sur plus d’une coutume. N’oublions pas que l’expatrié a souvent connu pendant la durée de son contrat une facilité de bien-être, un droit à des privilèges, la pratique d’une nouvelle langue, une ouverture d’esprit, le goût à la fois de la liberté et de découvertes dans une culture dépaysante.
Le travail psychologique demande de grands efforts de votre part, la maman et aussi de la part de vos amies rencontrées au fils des années. Avec vos souvenirs de « nouvelle », craintivement investie dans les cafés accueils, les conférences d’écoles essayant de ne pas vous laisser intimider par celles qui semblaient être incorporées depuis toujours dans cet environnent. Vous souvenez- vous encore du premier sourire échangé ? Du premier geste engageant ? De la première invitation ? Tout cela vous parait si loin à présent. Vous avez tissé des amitiés profondes car ce besoin est encore plus grand à l’étranger, le réconfort de se comprendre, de passer par les mêmes étapes et se soutenir à travers les coups durs. Souvent l’intimité se forme plus rapidement avec vulnérabilité et franchise, sans doute parce que le temps sera limité. Les familles se rencontrent et devinent qu’elles ont besoin d’un noyau, d’un substitut. Ainsi les clans se forment et se tiennent les coudes.
Lors d’un départ, il s’agit bien d’un déracinement qui annonce une période de stress, d’instabilité et aussi l’insécurité du changement. Même, un retour vers du connu peut- être devenu au fils du temps, un peu plus inconnu. Ceci impacte fort nos enfants grandis à l’étranger qui souvent détestent tant l’intrusion de la nouveauté. C’est encore un grand pas dans leur réalité avec des journées de nostalgie et de réadaptation à ne pas négliger au fond de vos valises.
Donc quand le départ approche, on ressent le besoin de boucler non seulement les valises mais aussi la vie d’ici pour se permettre une meilleure chance de commencer une autre vie « là-bas ». Sachez qu’afin de pouvoir décoller, il vous faudra vous mettre en orbite et préparer chaque chapitre de votre départ, celui du pratique et celui du psychologique. Quoique fatiguant, voire épuisant, le côté pratique est gérable grâce aux déménageurs de service.
Mais il va aussi vous falloir gérer le regard moite de votre petite fille, les humeurs maussades de votre adolescent et les jouets qui s’égarent. Sans compter, l’absence de votre époux qui se doit d’investir ses dernières semaines au bureau à négocier son « re-entry » dans son entreprise si toutes fois il a la chance de faire partie d’une société- mère. Sa tête sera plongée dans certaines démarches administratives de réinsertion professionnelle ou de reconversion dans un nouveau secteur de travail.
Il est intéressant de noter la surprise de nombreux Français face à l’hésitation, la distance, la prudence qu’exhibent certains Américains mais aussi certains « locaux » face à l’investissement trop prononcé d’une amitié. Il s’agit ici de la peur de trop se lier, de trop s’attacher et de devoir ensuite se séparer et souffrir. Ils dressent des murs de protection et ainsi se protégent du deuil du départ ayant participés à trop d’adieux. Certains expatriés choisissent avec discernement à qui confier leur cœur, d’autres encore refusent de s’attacher ou d’avoir besoin des autres. C’est vrai aussi qu’il n’est pas si facile de se réinventer, de s’expliquer à chaque fois, nous et notre histoire. Cependant, quand le chagrin est enfoui ainsi que la capacité de ressentir et d’exprimer, l’aptitude à donner de l’amour s’éteindra aussi.
Il me semble Anne Claude que vous faites partie de celles qui vivent le cycle des liens avec bonheur et intégrité. Votre vie en sera toujours plus enrichie. Face aux arrivées et face aux départs il faut être généreux et ouverts. Il nous faut inviter les sentiments et les incorporer dans le cheminement de notre philosophie et spiritualité de vie. Avec l’heure de départ qui approche, certains tentent de se préparer en se mettant plus en retrait, de s’isoler. D’autres se sentent abandonnés, dépités, tristes et peut-être même trahis dans leur exclusivité. Il faut vite les repêcher. Bien entendu le départ va arriver mais en attendant pourquoi ne pas célébrer ensemble ce passage de la vie, ces rencontres exceptionnelles dont le souvenir sera partagé pour le restant de vos vies. Oui le chagrin est là mais l’aventure continue aussi. Il est tellement important de bien se quitter et de célébrer ensemble ; d’un côté vos cœurs serrés et de l’autre, ces liens qui n’ont plus de fin.
Pour poser vos questions à Viviane, cliquez ici.

Bahamas : laquelle choisir ?

Si vous partez en famille, pour une semaine de vacances qui se doivent d’être joyeuses et fortes en émotions… choisissez, à 30 minutes de l’aéroport de Nassau, le resort Atlantis et sa démesure architecturale. Tous les plaisirs de l’eau y sont possibles, y compris pour les parents avec un spa grandiose.
Si, maintenant, vous partez à deux, pour vous détendre et apprécier de jolis moments en couple, ma recommandation sera de prendre un petit avion qui fait le laitier, d’île en île, direction Eleuthera, à peine une heure de vol, puis, en bateau taxi (15 minutes) Harbour Island et là, vous passerez un séjour délicieux, par exemple au Coral Sands face à l’océan.
Sur Harbour Island, vous changerez vite de rythme. Ici, on circule à bord de mini-voitures électriques comme sur un golf. L’île mesure 5km de long pour 800 mètres de large et compte un peu moins de 1300 habitants ! Ici, le sable est rose à certaines heures de la journée. Ici, enfin, on peut croiser quelques stars, mais jamais de paparazzi. Sports nautiques pour les plus actifs et farniente pour les autres.

Enfin, comme un juste compromis entre les deux, vous pourrez choisir de passer quelques jours sur Great Exumas, une île sur laquelle Four Seasons a ouvert un magnifique resort dans lequel il est très agréable de séjourner. Bord de plage, superbes piscines, belles chambres, spa, nombreux restaurants et, tout autour, 365 îles ou îlots abritant notamment le parc national Exuma Land & Sea Park.
À faire absolument :
– À Atlantis, les attractions d’Aquaventure et le Shallow Water expérience du Dolphin Cay
– À Nassau, après un rapide aller-retour sur la rue principale où sont toutes les boutiques,
Aller prendre un verre ou dîner au Graycliff, dans une maison construite en 1740 par un pirate, et rencontrer son propriétaire, grand amateur de grands vins (sa cave ne compte pas moins de 300 000 bouteilles) !
– sur Harbour Island, demander à visiter The Landing, très belle maison de l’ancien médecin de l’île, transformée en chambres d’hôtes (www.harbourislandlanding.com) ainsi que le Rock House, un boutique hôtel superbe, pour votre prochain séjour (www.rockhousebahamas.com)
– Sur Great Exumas, se baigner sur la plage du Tropique du Cancer
Comment y aller ?
Nombreux vols depuis New York, entre 2h30 et 3h00 de vol puis il est facile de louer un avion privé pour aller d’île en île si l’on ne souhaite pas attendre le vol régulier (www.goldenwingscharter.com)
Où dormir ?
– Sur Paradise Island : www.atlantis.com et www.thecoveatlantis.com
– Sur Harbour Island : www.coralsands.com ou www.pinksandsresort.com
– Sur Great Exumas : www.fourseasons.com/greatexumas
D’autres adresses ?
– Sur Harbour Island : chez Julie, petit restau adorable au bord de l’Océan
– Sur Exuma : prendre un verre au bar de l’hôtel Peace & Plenty (le barman est là depuis 35 ans !!!)
Un dernier conseil ?
Oubliez les clichés et idées préconçus sur les Bahamas.

Obama Day

La visite de Barack Obama en France, fut-elle de courte durée, promettait de faire parler d’elle. Avant même le départ du président américain pour l’Europe, les médias, qu’ils soient français, américains ou autres, s’étaient délectés de la bourde faite par l’Elysée : ne pas avoir invité la reine Elizabeth II à commémorer le débarquement de Normandie.
A peine arrivé en France, Barack Obama attire toutes les attentions sur lui, mais pas toujours pour des raisons politiques. Premier élément sujet au débat : le président américain n’est resté que très peu de temps sur le sol français. Le Los Angeles Times va d’ailleurs insister sur l’entrevue de courte durée avec Nicolas Sarkozy qui a beaucoup fait parler les médias français. Le président Obama aurait décliné une invitation de Nicolas Sarkozy et certains parlent même d’un climat politique plutôt tendu entre les deux nations. Le journal californien s’appuie néanmoins sur un article du Figaro, affirmant que même si la France ne semble pas faire partie des priorités du président Obama, tout n’est pas perdu puisque Michelle Obama, elle, déjeunera avec le couple Sarkozy.
Mais qu’importe, les Français aiment la famille Obama. C’est en tout cas ce qu’affirme l’Associated Press, pour qui l’accessibilité et la simplicité de la première famille américaine ne peut être qu’un argument favorable à l’enthousiasme français. Enthousiasme renforcé en fin d’article quand le journalisme décrit l’attroupement suscité par la venue du couple présidentiel dans un restaurant parisien samedi soir. Michelle et Barack Obama étaient venus diner comme n’importe quel couple à Paris, mais leur moindre déplacement crée l’émeute et la joie des gens qui les croisent. Ils attirent les paparazzis qui nous rapportent en détails le parcours de la famille dans la capitale française, du Centre Pompidou à Notre-Dame, en passant par le Bon Point où les filles du président Obama ont fait du shopping avec leur mère.
Et Michelle Obama reste un personnage que les magazines français aiment étudier. De nombreux sites dont un blog de Newsweek s’attachent à montrer l’importance que les deux premières dames peuvent accorder à leurs tenues, qu’elles ont même portées coordonnées lors d’une précédente rencontre au printemps 2009.
Le couple Obama n’est pas le seul à faire parler de lui. Le grand-oncle du président américain, Charles Payne, présent lors de la libération des camps en 1945, était lui aussi présent lors des cérémonies de commémoration du D-Day. Le Huffington Post ne manquera pas de faire remarquer, photographies à l’appui, que Charles Payne se tenait à côté des épouses des diplomates présents ce jour là, et non aux côtés des anciens combattants.

Ca roule pour Renaud Dutreil

Renaud Dutreil serait-il Bertrand Delanoë? Non. Toujours est-il qu’à peine débarqué à New York pour prendre les rênes de LVMH à l’automne 2008, Renaud Dutreil rencontre le maire de New York Michael Bloomberg. Ensemble, ils fomentent leur révolution : la bicyclette.
En partenariat avec le département des transports de la ville, LVMH vient de remettre le prix du “Bike in Style Challenge” aux étudiants du Fashion Institute of Technology (FIT). Le défi? Créer des vêtements confortables pour le vélo : un poncho, un blouson, un sac de voyage, pour hommes et pour femmes. Les travaux étaient supervisés par la papesse de la mode Donna Karan, dont la marque est dans le giron du groupe. La gagnante du concours Jessica Velasquez a remporté $5000 et Marion Cotillard, le visage de la nouvelle campagne Lady Dior (la marque fait aussi partie du groupe), était présente pour la féliciter.


French Morning: Comment est né le projet ?
Renaud Dutreil: J’ai rencontré le maire de New York en octobre. Nous avons regardé quels étaient les projets sur les nous pouvions travailler ensemble. L’objectif est de rendre à la mode le fait d’utiliser le vélo comme moyen de transport. Moi-même, je me sers du vélo comme moyen de transport depuis très longtemps, aussi bien à Paris qu’à New York maintenant.
Vous allez au travail à vélo tous les jours ?
Oui sauf quand il pleut à verse ou quand il neige. Depuis le 1er septembre, j’ai dû laisser mon vélo chez moi une quinzaine de jours.
Vous arrivez à garder le style ?
Ce que les New yorkais n’imaginent pas encore est qu’on peut utiliser le vélo et porter un costume ou être une femme élégante. C’est une chose qui à Paris est rentrée dans les mœurs.
Vous portez un casque ?
Non pour dire la vérité mais je devrais.
Ce n’est pas trop dangereux de rouler à vélo dans New York?
Le vélo, comme dans toutes les villes, est en train de se créer son propre espace. La cohabitation avec les autres modes de transport se transforme. Le programme de la ville de New York inclut un ambitieux réseau de pistes cyclables.
Vous êtes adepte du Vélib ?
Je l’utilise quand je suis a Paris. Cela dit, les utilisateurs fréquents du vélo finissent par avoir leur propre vélo. On peut imaginer un New York «éco/bike friendly» sans le Vélib. Le Vélib n’est pas la condition indispensable pour qu’une ville devienne ouverte aux cyclistes. Dans des pays scandinaves, le vélo est un outil démocratique de transport sans pour autant qu’il y ait un système public de Vélib.
Le groupe a-t-il été inspiré par l’élan initié par Obama en matière d’environnement?
[La protection de la qualité de l’environnement] est dans la logique d’un groupe très attaché à la qualité. Pour LVMH, ce n’est pas nouveau. LVMH a été l’une des premières entreprises à proposer à ses salariés un abonnement au Vélib. Récemment, Bernard Arnault a annoncé un investissement dans Edun [une marque de prêt-à-porter éthique, détenue par Bono et sa femme Ali Hewson], ce qui s’inscrit aussi dans la même ligne.
Ce qui est nouveau, c’est que les Américains avec une vitesse très grande, deviennent de plus en sensible à la lutte contre le réchauffement climatique, à la fois d’une façon générale (et ça a été très bien porté par la campagne d’Obama) mais également au niveau individuel avec des projets verts qui se déclinent dans la vie quotidienne des gens. On voit très nettement ce changement s’opérer à New York.
Ses balades favorites à vélo:
-La bike lane qui longe l’Hudson river est un très bel aménagement urbain, que ça soit au sud vers Battery Park ou au nord en remontant vers les Cloisters.”
“- Sinon Central Park est superbe.”

New York s'offre sa "Coulée Verte"

De la quasi-destruction à la renaissance verte, l’histoire de la High Line new-yorkaise est un conte de fée urbain. En 1980, après le passage du dernier convoi de marchandises, trois wagons de dinde surgelée, plus personne ne donnait cher pour la High Line, même pas pour sa démolition: elle n’a jamais été détruite, car personne ne voulait payer.

La High Line dans les années 50
Heureusement, peut-on aujourd’hui s’exclamer en toute bonne conscience. A partir des années 80, cette ancienne voie ferrée surélevée, qui s’étire le long de l’Hudson River de la 34ème rue au Meatpacking District, devient un jardin sauvage, laissé à l’abandon et ignoré de la plupart des new-yorkais. Construite en 1934 pour désengorger le trafic marchand de la Tenth Avenue, surnommée alors “The Death Avenue“, la High Line ne connaitra jamais une activité commerciale intense, menant bien vite à son oubli.
En 1999, le maire Rudy Giuliani finit même par faire voter sa démolition. Mais entre-temps, deux habitants du quartier, Robert Hammond et Joshua David, ont saisi le potentiel d’une telle promenade aérienne. D’abord, parce que l’époque des entrepôts de viande et des docks à Chelsea n’est plus, et que ces quartiers sont en plein embourgeoisement et reconversion arty. Ensuite, parce que les précédents internationaux ont réussi, notamment La Promenade Plantée à Paris, aussi connue sous le nom de Coulée Verte, qui s’étend de l’Opéra Bastille au Bois de Vincennes.
Sur l’exemple de l’est parisien, Robert Hammond et Joshua David fondent “Friends of the High Line” et proposent un projet complet de réhabilitation de la voie ferrée. Un buzz médiatique et l’intervention de quelques “people” plus tard, et le tour est joué. Qui aurait envie de s’opposer à la transformation d’une ancienne friche commerciale en un jardin? Coût estimé du projet: 170 millions de dollars.

A gauche, l'immeuble de Jean Nouvel, à droite, celui de Frank Gehry
Plus qu’un serpent de verdure, la High Line est devenue un concept et un quartier. Désormais, vous n’irez plus “à Chelsea” ou “près de l’Hudson”, mais dans le “High Line District”. Il faut dire que dans le sillage du parc, de nombreux autres projets se sont mis en place, et pas des moindres. L’inauguration de la première partie de la High Line ce 9 juin coïncide avec l’ouverture du très attendu Standard Hotel du millionnaire Andre Balazc. A son terminus sud (Gansevoort et Washington Streets), l’extension downtown du Whitney Museum est attendue pour 2012. A quelques pas, il y a aussi le Gansevoort Plaza, ouvert depuis 2008, et le High Line Building, un immeuble d’affaire entièrement en verre. Les architectes ne sont autres que Renzo Piano (Whitney), Jean Nouvel (immeuble d’habitation, 11th avenue et 19ème rue), ou encore Frank Gehry (siège social de la compagnie IAC, 18ème rue et 11ème avenue).


Coté pratique, la High Line est un parc uniquement piéton (vélos et rollers interdits), de 2.33 kilomètres de long, ouvert de jour comme de nuit. Les points d’accès, escaliers et/ou ascenseurs, sont situés tous les deux ou trois blocs. Les concepteurs du projet ont voulu rester fidèles à l’esprit d’un jardin secret. Les plantations recréent, dans un désordre soigneusement étudié, une végétation sauvage et parsemée de mauvaises herbes. Outre ces touches vertes, le point fort de la High Line, c’est sa vue: à l’ouest, l’Huson River et la skyline du New Jersey, et à l’est, les toits du lower Manhattan.
En partant du Sud, la première partie de la High Line, de Gansevoort Street au Standard Hotel, est intitulée “the Gansevoort Woodland”. C’est un passage de végétation dense, grâce aux nombreux arbres hauts. De la 14ème à la 15ème rues, il y a peu de verdure mais un “sundeck” pour bronzer et profiter d’une vue sans obstruction sur l’Hudson River. A cet endroit, les bancs ont intelligemment pris la forme de transats. La High Line traverse ensuite le Chelsea Market (15ème et 16ème rues). Ce sera un espace d’expositions temporaires. Après la 16ème rue, la promenade traverse en diagonale la 10ème Avenue: un square a été aménagé, avec des parois en verre au-dessus de la circulation. Direction ensuite la 20ème rue, et c’en est déjà terminée de la première moitié de la High Line qui s’ouvrira mi-juin. La seconde partie, de la 20ème à la 34ème rue, est attendue pour 2010.
Pour les premières semaines, l’accès est limité: la circulation des piétons s’y fera du sud vers le nord. Entrée recommandée par l’escalier de la rue Gansevoort. Ascenseur à la 16ème rue (et à la 14ème à partir de juillet).
Site officiel

L'été de toutes les cultures

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1. Danse
Sitelines 09: La sixième édition du festival organisé par le LMCC (Lower Manhattan Cultural Council) se tient du 31 mai au 13 aout. La priorité est donnée à la danse très contemporaine, provocatrice diront certains, avec cinq compagnies pionnières, qui se succèdent pendant dix semaines. Chacune se produit lors d’une dizaine de spectacles (dans l’ordre chronologique) à Governor’s Island, Staten Island Ferry, Chase Manhattan Plaza, South Street Seaport et Battery Park City. Dates, horaires et infos ici.
City Parks Dance: Tous les samedis et dimanches du mois d’aout, du 1er au 23 aout, ce sont 13 spectacles dans quatre parcs des Five Boroughs: Queensbridge (Queens), Von King Park (Brooklyn), East River Park (Manhattan) et St Mary’s Park (Bronx). La programmation est éclectique des compagnies de danse classique, contemporaine et de break dance. Les représentations commencent à 5pm, et pour les plus motivés, un cours de danse est offert à 4pm. Toutes les infos ici.
2. Musique
Summergarden 09 @ MoMA: Tous les dimanches soirs du 5 au 26 juillet, venez écouter un concert de musique classique et/ou jazz dans le jardin du Museum of Mordern Art. Le jardin ouvre à 7pm, et le concert débute à 8pm. Cette année, les jeunes talents de la Julliard School et de Jazz at Lincoln Center font partie des musiciens conviés. Un partenariat musée-musique qui dure depuis 1971. Infos à venir sur le site du MoMA.
Les concerts du River to River Festival: propose notamment trois événements à pas manquer: la série Summer Stars au mois de juin (à la Pace University) avec des musiciens classiques/jazz/folk; trois représentations exceptionnelles du New City Opera les 25, 26 et 27 juin à 7pm; et la série Seaport Music des groupes rock/pop. Tous les autres concerts sont à retrouver ici.
3. Cinéma

Movies with a View: Cette dixième édition a lieu tous les jeudis, du 9 juillet au 27 aout, dans les jardins du Brooklyn Bridge Park. La soirée démarre à 6pm avec de la musique live fournie par les Djs de Brooklyn Radio, la chaine de restaurant RICE s’occupe de rassasier votre estomac, et le film commence à la nuit tombée. Cette année, le programme inclue Edouard aux Mains d’Argent, Attrapes-moi si tu peux, ou encore Le retour de la Panthère Rose. Toutes les infos ici.
Central Park Film Festival: Les séances se tiennent au Rumsey Playfield (entrée par 5th Avenue et 69th Street) du 18 au 22 aout à 8pm (ouverture des portes à 6pm). Ce festival très grand public propose des grandes valeurs sûres du cinéma américain: des James Bond, Sex and the City, Twilight, entre autres.
Rooftops Films: Ce festival alternatif (pensez Sundance) réunit 20 long-métrages projetés sur différents toits new-yorkais. La plupart sont des avant-premières américaines, voire des premières mondiales. 150 court-métrages ont également été sélectionnés et seront diffusés en début de séances. Ces dernières sont suivies d’after-party (avec open-bar) dans les bars adjacents. Infos et horaires ici.
Bryant Summer Film Festival: Cette institution des étés new-yorkais démarre le 15 juin, et continue tous les lundis jusqu’au 17 aout. La pelouse ouvre à 5pm pour étaler sa nappe de pic-nic et le film commence à la tombée de la nuit, entre 8pm et 9pm. Cette année, retrouvez Kramer vs Kramer (3 aout), Un après-midi de chien (6 juillet) ou encore Rencontres du Troisième Type (17 aout). Plus d’infos ici.
Movies Nights on the Elevated Acres: Du 6 au 27 juillet, tous les lundis, le festival rend hommage aux grands classiques du cinéma américain tournés dans les rues de New York. Sept ans de refléxion ouvre la marche (6 juillet), suivi entre autres de West Side Story (20 juillet). Les séances commencent à partir de 8pm à Elevated Acre, une place qui surplombe l’East River. Elles seront précédées par des courts-métrages contemporains. Toutes les infos ici.
– Et aussi: Films on the Green: des films français et écologistes.