Les roof-tops ou les terrasses à l’étage: pour prendre de la hauteur et bronzer:
– Shang: Niché au second étage du Thompson Hotel, dans le Lower East Side, le restaurant Shang, applaudi pour sa cuisine chinoise fusion et haut-standing, vient d’ajouter une terrasse (couverte en cas de mauvais temps) à son palmarès. Ambiance design et décoration minimaliste, avec des cubes gris en guise de fauteuil et des tabourets en métal jaune, le tout avec vue sur Allen Street. 187 Orchard St., près de Stanton St. $15-$30.
– Juliette: Vaste roof-top au premier étage, à bon escient transformé en terrasse avec parasols blancs et palmiers. L’endroit est souvent plein et pris d’assaut à partir du printemps par les hipsters de Williamsburg. Carte française et vins abordables, brunch à $15 pour se remettre au soleil d’une longue soirée. 135 N. 5th St., près de Bedford Avenue, Brooklyn. $15-$25.
– Alma: un restaurant mexicain à Carroll Gardens qui se distingue par un toit avec une superbe vue sur les docks de Brooklyn et la skyline de Manhattan. Coté carte, des prix corrects, du guacamole et beaucoup de fruits de mer. A ne pas rater: une margarita au soleil couchant. 187 Columbia St., croisement Degraw St, Brooklyn. $15-$20.
– Hudson River Café: Comme son nom l’indique, un café en bord de rivière au niveau de la 133ème, sous la ligne de train qui relie Manhattan au New Jersey. Touristique (réservations recommandées) et un peu cher, l’endroit n’a pas volé sa réputation: vaste terrasse/lounge en rez-de-chaussée, patio, et dining room au premier étage. Cuisine éclectique avec une note d’originalité, à savourer avec les pieds (presque) dans l’eau. 697 W. 133rd St., près de Riverside Dr. $15-$40
– Terrace in the Sky: Tout est dans le nom. On ne vient pas ici pour la décoration, démodée et un brin prétentieuse, ni pour la cuisine, mêmes remarques que précédemment, mais bien pour la vue. Au 16ème étage dans Harlem ouest, une vue à 180 degré sur l’Hudson River, exposition plein sud et coups de soleil garantis. 400 W. 119th St; Harlem $35-$45
Les patios: pour des dîners intimes à la lueur des chandelles ou des brunches à l’abri des feuillages:
– Yaffa Café: Passée la première salle et sa décoration kitch de boudoir oriental, un jardin agréable et spacieux, entre les murs d’East Village. Terrasse en bois, parasols, carte très abordable et copieuse de new american coffee. Parfait en journée pour se prélasser avec un café au milieu d’une population étudiante et décontractée, idem pour le brunch. 97 St. Marks Pl., près de First Ave; East Village $10-$15
– Bär-bo-ne: Une cuisine italienne de qualité, des prix raisonnables, et un grand jardin fumeur…Que demander de plus? Peut-être plus d’espace entre les tables de la terrasse, mais l’ambiance conviviale et le bon rapport qualité/prix font de Bär-bo-ne le restaurant idéal pour un diner entre amis et à la belle étoile, accompagné d’une ou plusieurs bouteilles de vin.186 Ave. B, près 12th St; East Village $20/$40-prix fixe: $35
– Le Père Pinard: Cela ne vous surprendra pas d’apprendre que ce bistrot français sert du paté en croûte, des steaks tartares et du bon vin rouge. Oui, mais voilà, contrairement à beaucoup de ses collègues, il cache un petit patio à l’arrière. Ambiance café parisien, treillis et plantes grimpantes, pour profiter des derniers rayons de soleil de la journée. Une bonne alternative au Café Charbon voisin.175 Ludlow St., près Stanton St; Lower East Side. Prix fixe à $17.
– Casimir: Un pilier de la cuisine française de l’East Village et l’équivalent du Père Pinard en un peu plus coloré. La carte française est jouée à fond, on y mange bien, et la formule brunch dans le jardin est à $10. 103 Ave. B, près de 7th St. $15-$26.
– Bobo: La décoration et la clientèle est effectivement très bo-bo. Cuisine fusion en vogue et patio fort agréable. Plantes grimpantes, bougies, tables et sols en bois, coussins et murs blancs, c’est un petit havre de fraicheur en plein cœur du Village. Un peu petit justement, mais parfaitement intime pour un diner en tête-à-tête. 181 W 10th St, près de 7th ave; Greenwich Village. $30-$50.
– Barbetta: Une institution italienne dans Hell’s Kitchen. Cent ans d’existence et un décor un peu formel, mais un véritable trésor caché les pieds dans le jardin. Ce dernier est spacieux, verdoyant, avec des tables et chaises en fer forgé blanc et un éclairage tamisé. Une fontaine barroco-kitch au centre apporte la touche finale, et un agréable fond sonore pour savourer le risotto aux crevettes. 321 W. 46th St., près de Eighth Ave. $30-$50.
– Elizabeth: Une grande terrasse à l’arrière du restaurant, avec verrière rétractable en fonction de la pluie et du beau temps. La décoration est branchée, la clientèle aussi -on est à NoLiTa-, et les assiettes sont petites, tendance méditerranéenne/fusion. A accompagner d’un cocktail -la liste est longue et alléchante. 265 Elizabeth St. proche Houston St., $20-$30.
Les trottoirs, parce que la rue est toujours un spectacle:
– Le Cercle Rouge: Une brasserie parisienne aussi typique à l’intérieur qu’à l’extérieur avec une trentaine de chaises sur un petit bout de trottoir. Encadrée par une profusion de géraniums, rouges bien évidemment, cette terrasse orientée à l’ouest est idéal pour admirer les couchers de soleil sur la skyline du New Jersey. 241 W. Broadway, près de N. Moore St. $15-$40.
– Sidewalk: L’American dinner typique, probablement le meilleur de sa catégorie pour un brunch dans East Village/Lower East Side. La terrasse orientée sud s’étend tout le long de la 6ème rue, et la formule à $12 (café à volonté, cocktail, œufs sous toutes leurs formes, large portion de frites) attire les regards envieux des passants. 94, Avenue A.
– Favela Cubana: Le nouveau restaurant cubain du West Village ajoute la note finale pour savourer une caïpirinha: une terrasse. Une trentaine de sièges à l’étroit sur La Guardia Place, des spécialités cubaines autour de $15/$20, de la musique live à partir de 8 heures du soir, et le tour est joué. 543 LaGuardia Pl., nr. Bleecker St.; $20-$30.
– Scuderia: Cette sympathique terrasse de bistrot italien vient à peine d’ouvrir. La cuisine est celle de l’Italie du Nord, avec quelques pizzas à la carte, et les portions sont petites, car comme beaucoup de restaurants récents, Scuderia a cèdé à la mode des “small plates”. Le but: piquer dans l’assiette de son voisin. 10 Downing St., New York, près de W. Houston St. $15-$25.
– 10 Downing: Nouvel hot-spot du West Village, on vient au 10 Downing pour goûter à la “nouvelle cuisine américaine”. Le chef est célèbre, beaucoup de clients aussi, préparez-vous à faire la queue, surtout pour la terrasse d’une trentaine de place qui vient d’ouvrir sur le trottoir de la 6ème avenue. 10 Downing St., croisement Sixth Ave. $20-$40.
VOIR AUSSI: le guide 2008.
Et vos commentaires ci-dessous, avec vos bonnes adresses.
Les meilleures tables en plein air
Chateau Bouissel
Histoire
Pierre Selle a repris l’exploitation familiale en 1978, qui, à l’époque, était exploitée en polyculture, (élevage, vergers, céréales et vignes). Il a recentré l’activité sur le vignoble et l’a entièrement restructuré pour le porter à 22 hectares dont la moitié plantée en Négrette, cépage autochtone de l’appellation Fronton.
À ses débuts, il livrait une partie des raisins à la coopérative, mais depuis 1986, la totalité est vinifiée au domaine. Son enthousiasme entraîne son épouse Anne-Marie, infirmière, à suivre une formation en viticulture-œnologie. En 1988, elle abandonne son métier pour le rejoindre et s’occuper de la commercialisation. Et la reconversion s’avère très vite payante avec une qualité de vins saluée par la profession.
Dès la première mise en bouteilles, en 1989, les vins du Château Bouissel s’illustrent au concours des Vins de Fronton.
Le début d’une magnifique histoire …
Des vins qui leur ressemblent !
Pierre et Anne-Marie favorisent une complicité toujours plus profonde entre le terroir et les cépages afin d’accompagner la vigne, favoriser son fruit et le transformer en un vin qui leur ressemble. Ils ont choisi de la conduire sans la brusquer, en limitant les traitements. Ils passent beaucoup de temps au contact de la nature, apprenant à écouter, à observer et à toujours à respecter le rythme biologique. Les vignes sont plantées sur la troisième et meilleure terrasse géologique du terroir de Fronton recouverte d’alluvions drainées du Massif Central par le Tarn. Ce sont des boulbènes caillouteuses (nom local) qui avec des graves forment un sol maigre. Taille courte, palissage, enherbement, ébourgeonnage, « relevage de la vigne », tonte de l’herbe, effeuillage et éclaircissage manuel…La majorité de ces travaux s’effectue manuellement.
Leur domaine exposé aux vents demande un palissage serré, des vignes dont l’enracinement en profondeur est le fruit d’un travail constant. Anne-Marie en parle avec passion car avec son époux ils partagent la volonté de faire du domaine une des références du Sud Ouest.
Fronton
Le vignoble de Fronton est le plus toulousain des terroirs français. D’ailleurs certaines cuvées de longue garde offrent des arômes de violette, mais l’appartenance au pays de Cocagne est plus enracinée, au sens premier du terme. L’Histoire intervient une fois de plus dans la naissance du vignoble. Des moines nobles, chevaliers de retour de Terre Sainte, au XIIè siècle, ont planté des vignes «mavro» (noir en grec) originaires de Chypre. Ce cépage, devenu Négrette, aujourd’hui s’est adapté aux reliefs et terrasses séparant le Tarn de la Garonne.
Cette vigne donne des vins élégants délivrant beaucoup de fruits (framboise, cassis, mûre), des saveurs épicées et réglissées et des arômes floraux, la violette notamment. En revanche, cette vigne est fragile devant les attaques fongiques et demande un long ensoleillement pour arriver à parfaite maturité. Ce cépage est resté à Fronton car peu de vignerons voulaient travailler une vigne aussi délicate. Aussi est-elle l’exclusivité de ce petit terroir de 2400 hectares.
L’appellation Fronton, dénomination obtenue en 2005 autorise un assemblage d’au moins trois cépages avec la Négrette : la Syrah rhodanienne pour sa robe profonde, ses arômes capiteux et sa finale épicée, le Cabernet bordelais pour sa structure tannique et ses arômes de cassis, ou encore le Malbec de cadurcien pour sa charpente.
Le Château Bouissel est situé à 200 km de l’océan atlantique et 150km de la mer méditerranée : le climat est dit continental (des hivers rigoureux et des étés chauds) mais par chance, le château est à la limite de ces deux influences et c’est pourquoi nous pouvons parler de microclimat. Ces influences favorisent une bonne maturation des raisins et permettent l’élaboration des vins de qualité grâce à un ensoleillement important et des pluies faibles. Les étés sont souvent chauds et secs, et le vent dominant, le célèbre « vent d’autan » (vent de Sud-est) souffle sur les vignes, aidant à la maturité des grains et assurant un excellent état sanitaire.
Les vins
Leurs vins s’adaptent à nos modes de vie : Château Bouissel Classic est prêts dès son ouverture. Il est parfait pour les visites à l’improviste ! La cuvée Sélection révèle toute sa palette aromatique au bout d’une petite heure d’ouverture ou directement après être passée en carafe.
Le Classic rouge – $14.99
France, Sud-Ouest, Fronton
Le chouchou : Il s’adapte à toutes les cuisines et à tous les moments de dégustations car il a plusieurs facettes : fruits, fleurs, épices, il se boit aussi bien tempéré (15°) que légèrement frais (entre 10° et 12°). Gourmand à l’heure apéritive, il se lie aux saveurs de nombreuses recettes et accompagne vos plats sans les dominer. C’est un vin régulièrement récompensé.
La cuvée Sélection – L’alliance du bois – $20.99
France, Sud-Ouest, Fronton
Avec la cuvée Sélection, fruité et boisé s’unissent et apportent des notes plus empyreumatiques.
Les élèves des lycées français dans la course à l'Université
Pour la majorité des élèves français des Etats-Unis, l’avenir est américain. Au Lycée Français de New York, par exemple, depuis une dizaine d’années, 60% restent étudier aux Etats-Unis, 20 % vont au Canada quand 15 % seulement retournent en France. Même rapport à l’Ecole Franco Américaine de New York (French American School of NY ou FASNY), située dans la ville de Mamaroneck, qui vient d’ouvrir cette année deux classes de Terminale (S et ES), soit 23 élèves, et qui n’en enverra que 2 en France, au grand dam parfois des parents effrayés par la colossale note de droits d’entrée des universités américaines.
La dizaine d’élèves interviewés pour cette enquête est unanime: le système éducatif anglo-saxon a leur préférence. Une autre voix l’encense, celle d’Yves Thézé, proviseur du Lycée Français. Cet ancien prof d’anglais, diplômé de l’université de Haute Bretagne, exerce dans les pays anglo-saxons depuis près de vingt ans. Pour lui, une fois que les élèves ont goûté au « confort des classes à 15 » et aux « profs qui les portent », il leur est difficile d’accepter l’anonymat des classes préparatoires surpeuplées en France.
Mais la compétition est serrée. Le niveau n’a cessé d’augmenter depuis 30 ans. Yves Thézé résume : « Au début des années 80, si vous aviez mention bien ou très bien, vous rentriez dans les universités de l’Ivy League (les 8 universités les plus prestigieuses, ndlr). Aujourd’hui, si on arrive à faire rentrer un ou deux élèves par an, on est bien content. » C’est la raison du lancement du bac franco-américain, qui livrera ses premières promotions en 2011. Avec 3 matières en anglais, il se veut plus souple et donc plus compétitif que le bac français avec option « international » (OIB) en vigueur.
Tout commence par les SAT (Scholastic Aptitude Test), une série de tests standardisés pour l’admission dans les « colleges » américains, que certains passent dès la Seconde et surtout en Première. L’objectif ? Obtenir le meilleur score sur 2400 points. Pour Margaux, élève de Terminale au Lycée Français, là réside la première difficulté pour les jeunes francophones. « Ces tests sont plus difficiles pour nous qui avons reçu une éducation française. Si l’on veut des meilleurs scores que les Américains, il faut se préparer longtemps à l’avance et avoir un tuteur à l’extérieur du lycée. » Ce qui a un coût. Margaux, que ce long processus d’inscription a rebuté, postule pour des prépas HEC en France, elle n’a donc rien fait de tout ça ; mais elle voit bien ses camarades, déjà bilingues, remplir des fiches de vocabulaire afin d’améliorer encore leur maîtrise de la langue.
En Première, ils se renseignent sur les « colleges » : leurs formations, le « look » du campus. Claire Champigny, en Terminale à Mamaroneck, a passé tous ses congés scolaires l’an dernier avec ses parents à visiter les campus d’une dizaine d’universités, de New York à Montréal.
Savoir se vendre
La clef pour ces jeunes est de savoir se vendre, mieux, de se faire vendre. Yves Thézé considère que l’étiquette bilingue sur les dossiers de ses élèves n’a pas de valeur ajoutée quand ils arrivent en même temps que des milliers d’autres, sur les bureaux des responsables d’admission. Rien de tel qu’un bon conseiller d’orientation. Mais, à mille lieues des experts français de la désorientation, dans le système américain, le conseiller d’orientation aide moins l’élève qu’il ne le promeut. L’Ecole franco-américaine a engagé son « college counselor » il y a deux ans, pour son carnet d’adresses. L’air sympathique, le verbe posé, Paul Martin, un Américain, est la force tranquille. Il les connaît tous, ces responsables d’admission. Sa mission : les convaincre de prendre un de ses élèves plutôt qu’un autre. Il est l’auteur de 23 lettres de recommandation, qu’il a profilées selon l’élève et sa demande, et a relu autant d’essais (l’essai est la pièce maîtresse de tout dossier d’inscription : au minimum une page où l’on se raconte, de façon à accrocher l’attention de l’enrôleur.) Autrement dit, sans conseiller, pas d’université. Certains parents scrupuleux engagent parallèlement un conseiller privé.
Margaret Neil, élève Américaine au Lycée Français, pense que comme tout processus d’inscription, le processus américain est imparfait, mais elle préfère cela à un concours, ou à une acceptation universitaire basée seulement sur les notes du bac. Car les universités américaines sont sensibles aux talents individuels des postulants. Claire a ainsi ajouté à son dossier un enregistrement de deux de ses chansons. Un aspect que ces élèves peuvent exploiter sans difficulté car les deux établissements huilés à la mode américaine proposent moult activités extrascolaires.
La semaine avant d’envoyer son dossier, en décembre dernier, Claire passait ses journées , « de 8h du matin à 3 du matin le lendemain » à le peaufiner. « Je n’ai jamais autant travaillé !», sourit-elle. En février dernier, elle a su qu’elle était acceptée à l’université de Mc Gill à Montréal, une de ses préférées. Certes, elle aurait bien voulu Columbia et ses bâtiments historiques, mais elle l’avoue elle-même, « c’était un peu trop dur ». Aujourd’hui, tout est fini, elle respire de nouveau. Ses journées sont maintenant libres… pour réviser le bac !
Ca mange et ça dort
On commence donc cette revue de presse hebdomadaire par le portrait tout en éloge que dresse le New York Post de notre beau pays et des ses habitants : « Ces agitateurs de drapeaux blanc et mangeurs de brie de Français ressemblent bien a leur stéréotypes d’adeptes de la nourriture, et peuvent maintenant ajouter à leurs habitudes de paresseux le sommeil ». Tout en finesse et en distinction, le tabloïd analyse un sondage publié par l’OCDE : 9 heures en moyenne passées au lit et 2 heures de la journée passées à manger et à boire : « un temps plus que considérable ».
Pour les viticulteurs français c’est la « concoction européenne » qui est difficile à digérer. Le Washington Post rejoue l’éternel poncif de la bataille du grand contre le petit, du bureaucrate bruxellois contre l’exploitant viticulteur provençal, « une attaque contre l’héritage Méditerranéen, une fêlure dans la civilisation française, un crime contre les amis du vins ». En cause, la décision de pouvoir appeler «rosé» un mélange de vins blancs et vins rouges. « Ces points de vue divergents ont encore une fois mis en évidence les critiques de la tradition du bien vivre et de la gastronomie contre ce qui apparaît comme la course irrépressible aux profits ».
Bonnes nouvelles cependant dans les assiettes du «touriste et du consommateur assiégé : le prix du diner au restaurant s’apprête à baisser». Le New York Times déchante pour «les amoureux du vins», pas de baisses annoncées sur le prix des bouteilles. L’annonce du gouvernement français devrait ainsi permettre de faire revenir les gens au restaurant : «La France a une des plus fortes taxes dans la restauration de toute l’Union Européenne. Depuis des années, ce fut l’un des points de mécontentement des hôteliers et restaurateurs français : le surcoût découragerait les clients en maintenant les prix à la hausse ». Reste à savoir si le français deviendra plus généreux sur le tips. «Pas sûr».
Toujours dans le New York Times : le retour au Parlement de la fameuse loi anti-pirates, plus connue sous le petit nom d’Hadopi. L’essentiel du problème viendrait de la fameuse riposte graduée, traduite ici par «three strikes» et de l’équité de laisser à une agence gouvernementale le pouvoir de couper les abonnements. Les artistes sont peut être du côté de la ministre de la culture «mais on ne peut dire la même chose de la part de nombreux députes qui l’ont interrompu de leurs huées».
Enfin, le TIME Magazine aborde le délicat sujet de l’antisémitisme français, en couvrant l’ouverture du procès des meurtriers présumés du jeune Ilan Halimi. Reprenant l’éditorial de Laurent Joffrin dans Libération, le TIME met en parallèle la montée des violences antisémites en France et les affrontements au Moyen Orient : «le vieux fléau est nourri par la tendance à vouloir tenir pour responsable les juifs français des actions d’Israël». Néamoins, la France change: « comme elle l’a prouvé récemment en reconnaissant les périodes les plus noires de son histoire sous l’Occupation Nazie, la France se montre claire dans sa volonté d’affronter l’antisémitisme plus que de le denier. C’est tout du moins ce que prouve la déclaration sur le meurtre d’Halimi ».
Rock'n'roll Vaudou
Richard Morse n’a pas toujours été prêtre vaudou, ni même habité en Haïti. En 1979, il sort diplômé d’anthropologie de l’université de Princeton, après une enfance passée dans le Connecticut. Puis la musique s’impose, d’abord avec un premier groupe de punk-rock, The Groceries: “Nous étions juste quelques amis cherchant quelque chose à faire“.
Fils d’un intellectuel américain et d’une chanteuse haïtienne, Richard revient à ses racines maternelles en 1985, en déménageant à Port-au-Prince. Depuis, il n’a jamais quitté Haïti. Alors que de nombreux artistes ont fui l’instabilité et la répression politique, le chanteur et son nouveau groupe, RAM, formé en 1990, ont survécu à plusieurs coups d’États, la misère et les catastrophes naturelles.
Pas tellement par choix. “Ma famille est ici, en Haïti. Et je veux bien aller à l’étranger, mais qui me propose un travail?“. Alors Richard Morse et les douze autres membres du groupe ont continué à jouer et à enregistrer des albums, cinq jusqu’à présent. Cela n’a pas toujours plu à la classe politique au pouvoir. Pendant la dictature de Raoul Cédras, le chanteur, qui affiche publiquement son soutien à l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, est menacé de mort. Sa chanson “Fèy” est interdite des ondes et de la bouche de quiconque aurait envie de la fredonner.
Pourtant Richard Morse ne se décrit pas comme un activiste politique, même si il écrit régulièrement dans les médias américains pour dénoncer la situation en Haïti. Dans ses chansons, il est surtout question de respect: “le respect des autres, des esprits et de Dieu“. Sa musique combine le rock’n’roll, les rythmes africains et la musique traditionnelle vaudou. Si le vaudou est l’essence de chaque morceau, RAM essaie d’y rajouter un message politique ou social: “Nous avons conscience que les paroles d’une chanson sont des paraboles que les gens interprètent, et nous utilisons ça“.
Malgré le retour d’un semblant de calme politique en Haïti, Richard Morse se dit toujours menacé. “Je suis un citoyen qui s’exprime. Je dis la vérité, ce sont des choses simples, mais les gens sont effrayés par la vérité“. Il fait principalement référence à la corruption, un des fléau qu’il n’a pas peur de combattre. “Lorsque je vois que la situation ne profite qu’à certains, et pas à tous, je le dis. Je dis ce que je vois“.
Il attend avec impatience le concert du 1er mai à New York, un retour à ses débuts musicaux dans les années 80. “Pour le public haïtien, cela va être bouleversant. Les Haïtiens comprennent ce qu’il y a derrière mes chansons, ils sont passés par là eux aussi“. Mais, même lorsque le groupe joue devant des publics étrangers, la connexion s’effectue. “Il n’y pas besoin de connaitre les paroles pour chanter et danser avec la musique“. Car la musique de RAM est avant tout une histoire de rythme, de rock et de magie vaudou.
RAM en concert sur la scène du French Institute Alliance Française (Florence Gould Hall) le vendredi 1er mai à 8pm.
Tickets: $20 tarif général, $15 pour les membres du FIAF
Du 11 septembre à l'amitié franco-chinoise
Depuis le 12 juin 2008, Dening Lohez est citoyenne française. Par fidélité posthume avant toute chose. Le 11 septembre 2001, elle n’était mariée à Jerôme Lohez que depuis trois ans, trop peu pour espérer obtenir la nationalité française. Le soutien de Jean-David Lévitte, l’ancien ambassadeur à Washington devenu conseiller de Nicolas Sarkozy, a eu raison des résistances bureaucratiques.
Des histoires de papiers, comme tous les expatriés et immigrants, Dening et Jerôme en ont connues beaucoup. Ils s’étaient rencontrés pendant leurs études, dans le New Jersey. Jérôme Lohez, ingénieur en informatique, y était dans le cadre d’un programme d’échange entre son école, EPITA, et le Stevens Institute, à Hoboken. Dening, américaine, née de parents chinois, était étudiante dans la même université.
A l’été 2001, après l’avoir longtemps attendue, Jérôme Lohez avait reçu sa carte verte. Enfin libre d’entrer et de sortir du pays, il était parti avec Dening en France. Le 9 septembre, tous deux étaient rentrés, ravis de retrouver “ce ciel new-yorkais si bleu”. Le 11, Jérôme était dans son bureau de NexxtHealth, une filiale de compagnies d’assurance pour laquelle il travaillait sur un logiciel, au 23ème étage de la tour Nord du World Trade Center. Dening était, elle, dans son bureau du New Jersey, sur l’autre rive de l’Hudson River; un bureau d’où elle allait voir s’effondrer les tours, tout en cherchant frénétiquement à joindre Jérôme sur son portable.
Huit mois plus tard, Dening apprit que “des parties du corps” de son mari avaient été identifiées.
Très vite, Dening a décidé qu’elle devait faire quelque chose pour honorer la mémoire de son mari. Grâce à l’assurance-vie de Jérôme et à une donation que ses grands-parents lui avaient faite, elle a d’abord distribué des bourses à l’Institut Stevens avant de créer, en 2005, la Jerôme Lohez Foundation. Elle distribue des bourses à de jeunes américains partant étudier en France et à de jeunes Français faisant le voyage inverse.
Huit ans après le 11 septembre, Dening souhaite maintenant élargir ses horizons aux relations franco-chinoises. Désormais Française, elle veut, dit-elle, “aider les Chinois à mieux comprendre les Français, notamment leur intérêt pour les droits de l’homme”. Un intérêt qui n’a rien d’abstrait pour elle: ses parents, chrétiens, ont quitté la Chine pour les Etats-Unis afin de pouvoir librement pratiquer leur religion. “En renforçant les relations entre jeunes des deux pays, on peut aider à sortir de cette attitude actuelle d’incompréhension, où d’un côté on crie “droits de l’homme” et de l’autre “souveraineté””.
L’association sera basée à Paris, mais porte un nom anglais, “Renew”, comme dans “renouveler l’amitié franco-chinoise”, dit Dening Lohez.
Les Américains, nos héros.
Saviez-vous que la ville de Châteauroux, dans la région Centre, avait abrité la plus grande base militaire américaine d’Europe? C’est ce que nous rappelle John Tagliabue dans le New York Times. Pendant les Trentes Glorieuses, ce sont plus de 8000 GIs qui ont fait vivre l’économie de la région, et tourner les registres de l’état civil. Jusqu’à cette date fatidique: “En 1966, De Gaulle décida que la France, qui a survécu à deux guerres mondiales avec l’aide des soldats britanniques, canadiens, australiens, néo-zélandais et américains, pouvait être militairement indépendante“. Le journaliste ne craint pas de relancer le débat sur le devoir de reconnaissance de la France envers les États-Unis. Comme il le souligne quelques lignes plus bas, nous devons également remercier les Américains pour les hamburgers, le pain Harry’s et les Doo Wap. Qu’il était bon le temps où les Américains étaient à Châteauroux, “those good old days“! Et si avec le retour de la France dans l’OTAN, les soldats de l’Oncle Sam devaient un jour revenir sur le sol de l’Indre, il ne fait aucun doute pour le journaliste qu’ils seraient accueillis en héros.
L’économie franco-française maintenant, avec un article de Tracy McNicoll dans Newsweek. Dans une analyse objective et détaillée, elle tente de comprendre pourquoi la prise d’otage des dirigeants est une stratégie qui fonctionne. Vu des États-Unis, le succès d’une telle tactique auprès, non seulement de l’entreprise, mais aussi de l’État et de l’opinion publique est étonnant. La journaliste évoque une classe politique trop laxiste -“peur de la guillotine?“- face à des syndicats trop minoritaires – la France est aujourd’hui le pays le moins syndicalisé d’Europe rappelle-t-elle. Mais que fait Sarkozy? Il “exulte” sur le succès du service minimum, et les syndicats jouent le jeu de la provocation. Toujours est-il qu’elle conseille aux patrons français de partir au bureau avec une brosse à dent.
Un article du New York Times nous prouve encore une fois que les Américains sont toujours aussi dubitatifs sur le bienfondé de l’exception culturelle française. Le sujet de clash: le cinéma. Le journaliste note un paradoxe à l’honneur de son pays: “Alors que ceux qui vont au cinéma se ruent sur les films américains, le cinéma français essaie de contenir Hollywood“. Il revient ainsi sur l’histoire d’un désamour entre grosses productions hollywoodiennes et cinéma national. Ces querelles de couples arrivent peut-être à leur fin avec les nouvelles mesures votées par le parlement. Celles-ci doivent encourager fiscalement les tournages étrangers sur le sol français. Bien que ces efforts du gouvernement soient applaudis, le lecteur retiendra de la France davantage sa fiscalité kafkaienne et anti-compétitive.
Cinéma toujours dans le TIME Magazine, avec la polémique créée par l’interdiction des affiches de Coco Chanel, une cigarette à la main, dans le métro parisien. Pour Bruce Crumley, la frontière entre le “révisionnisme du tabac” et le “politiquement correct à la française” est maigre. Il ose même le mot “censure” pour dénoncer les excès de zèle de la société de transport en commun. Surtout, il s’amuse d’une controverse qui peut paraitre déplacée et bien lointaine vue de ce coté-ci de l’Atlantique. Que va-t-il se passer quand le film sur Sherlock Homes va sortir sur les écrans? Et pire, celui sur Serge Gainsbourg?
La crise, grande inconnue au French Food Connection
L’ambiance est calme en ce matin d’ouverture du Salon French Connection. « On a eu un problème à la douane » confesse Marie Paul Spiess, directrice du projet a Ubi France. «Une partie des échantillons des exposants s’est retrouvée coincée a JFK. Les douanes américaines sont tatillonnes. Une raison sociale changée en France qui n’a pas été déclarée a la FDA », explique-t-elle. C’est donc tout une partie des 22 entreprises de ce salon qui se retrouve sans produits à faire déguster, aux potentiels acheteurs, importateurs et distributeurs, américains. French Food Connection est un salon itinérant, qui ouvre cette année sa troisième édition. Apres New York, les Français s’envoleront pour Boston avant de gagner la Cote Ouest pour la dernière étape du voyage : Seattle. Une journée dans chaque ville, pour des rencontres « B to B »; c’est-à-dire réservée aux professionnels.
L’enjeu est de taille. «Le marché américain est le plus gros marché au monde» glisse un exposant. Et les Français font la course en tête, premiers exportateurs de produits alimentaires européens avec un chiffre d’affaire de 18 milliards de dollars en 2008. « C’est un panel très divers, continue Marie Paul Steiss. L’édition 2009 compte 5 fromagers, dont l’association du French Cheese Club regroupant elle-même 5 fromageries familiales, 4 confiseurs, des condiments, des huiles d’olives… Des entreprises implantées depuis longtemps sur le marché américain ou ou contraire des firmes toutes récentes. » Objectif: «Vendre l’image de la France» avoue sans fausse honte Pascal Duret, fondateur de la confiserie Les Auberges Duret, l’une petites dernières du salon.
Ils sont ainsi plusieurs à tenter l’aventure américaine : « Nous avons une carte à jouer» assure Lionel Sawicki, directeur des Regals du Toucquet. «Nous arrivons avec un produit qui n’existe pas sur le marché américain». Même son de cloche pour Noémie Jamois de Marinades de France, qui s’est donné pour objectif de trouver des distributeurs en passant par la bonne vieille technique du porte à porte.
Dans un contexte de crise, le pari est osé. «Au départ, ca a été un peu difficile de trouver les entreprises. Mais on sent cette année, la volonté de dépasser la crise et les prémisses de la reprise». Malgré des produits axés haut de gamme, les exposants du salon affichent un relatif optimisme: «Nous avons l’opportunité de faire une place à nos produits. Si les grands marques y arrivent pourquoi pas nous ? » affirme Roger Padois de la Société des Eaux Minérales d’Arcachon. «Nous devons nous bagarrer » renchérit Lionel Sawicki. De même, au rayon fromages, « Tout va bien pour nous » affiche tranquillement Clarence Grosdidier, des fromagers Jean d’Alos. Discrètement un exposant ajoute : « N’empêche qu’ils sont plus regardant sur les prix que la qualité. La première question a laquelle j’ai droit c’est : « C’est quoi ton prix ? » ».
D’autant plus que l’occasion est belle. La menace d’augmenter les tarifs douaniers sur le roquefort (en rétorsion contre l’interdiction en Europe du boeuf aux hormones) a aussi fait de nombreux dégâts chez l’eternel rival transalpin. « Ce sont même eux, les Italiens, qui en ont le plus pâti» pour Marie –Paul Spiess. Les eaux italiennes, dont la très trendy San Pellegrino, ont vu les tarifs douaniers augmenter de 100% tandis que des produits français comme les moutardes et les soupes sont revenus a des tarifs compétitifs. «Nous avons eu de très bon retours des années précédentes, et face a la demande américaines, on s’adapte » conclut Marie Paul Steiss. Prochaine étape Boston : « En espérant que nous ayons pu récupérer nos échantillons ».
La frégate Forbin à Brooklyn
Le capitaine de vaisseau Christophe Balducchi, commandant la frégate anti-aérienne le Forbin mène la visite. Il travaille sur ce projet depuis près de quinze ans et a participé à toutes les phases de conception de la frégate de défense anti-aérienne de 7000 tonnes et de 153 mètres de long.
Depuis sa livraison en décembre 2008, Le Forbin est en évaluation militaire autour du monde. Avant son arrivée à New York, l’équipage a fait escale à Rio de Janeiro; il sera début mai à La Spézia en Italie. Si tout se passe bien, le Forbin devrait être reconnu «bon pour le service» cet été.
« C’est une grosse tour de contrôle flottante », commente le capitaine en regardant la passerelle et l’imposant radar sphérique qui la surplombe. Le Forbin est issu du programme « Horizon », un programme d’armement Franco-italien qui a abouti à la livraison de deux frégates du même type pour chacun des pays.
Les systèmes de détection et d’armement du navire sont très novateurs, explique le commandant : «le Forbin est conçu pour escorter et défendre des flottes militaires ou civiles contre les attaques venues du ciel». Il est donc équipé d’un arsenal de radars permettant de scruter l’espace aérien sur un rayon de 300 kilomètres ainsi que du nouveau système PAAMS permettant de tirer 48 missiles anti-aériens, auquel s’ajoute l’équipement traditionnel des frégates.
A peine arrivé à Brooklyn, le capitaine de vaisseau Balducchi et ses hommes ont profité de l’occasion pour tester leurs radars dans une zone de forte densité aérienne: «Nous avons recensé environ 300 appareils en vols simultanés sur l’agglomération New-yorkaise».
De quoi mobiliser les 195 hommes d’équipage s’il avait fallu contrôler un tel trafic en période de crise.
En intervention, le « centre opérations », véritable chambre forte numérique du traitement des informations, devient le point névralgique du bateau. C’est une installation composée de 25 consoles de commandes.
Le coût de fabrication des frégates Horizon est évalué à un milliard d’euros par bateau. « Un investissement indispensable » selon le capitaine, afin de répondre aux menaces de guerres asymétriques que font peser les organisations terroristes.
Les bons plans shopping de la semaine
Des bonnes affaires sur des créateurs célèbres:
– Girls Garage Sale: ce sont des discounts qui font rêver: -70% sur la marchandise neuve (qui inclue des marques comme Lanvin, Marni, Alaia, Mulberry, Proenza Schouler, et Thakoon), et -85% sur les articles vintage. Dimanche 26 avril, de 10am à 5pm. @ 393 Greenwich St., entre N. Moore & Beach Sts. (212-334-3522).
– Kisan: -20% sur la nouvelle collection Femme, avec des créations d’Isabel Marant, Sonia Rykiel, Orla Kiely, et bien d’autres. Jusqu’au 30 avril, du lundi au samedi de 11am à 7pm et dimanche de midi à 6pm. @ 125 Greene St., nr. Prince St. (212-475-2470).
– Jusqu’à -70% sur habits et accessoires de MaxMara, Sportmax et Marina Rinaldi. La petite robe noire Max&Co est désormais à $53 au lieu de $175, et un long trench griffé MaxMara à $379 au lieu de $1262. Dimanche 26 avril de midi à 5pm, lundi 27 de 10am à 8pm, mardi 28 de 10am à 7pm et mercredi 29 avril de 9am à 4pm. @ Metropolitan Pavilion, 123 W. 18th St., près de Sixth Ave.
Pour les jeunes fashionistas:
– Mayle: une boutique 100% girlie à des prix 100% gentils, c’est ce qui vous attend à Mayle pour les grandes soldes printemps. Au programme, les derniers invendus de la collection hiver, et une sélection de nouveaux articles printemps/été. Samedi 25 avril, de 11am à 7pm. @ 242 Elizabeth St., entre Prince et Houston Sts. (212-625-0406).
– New Rome: cette jeune marque lancée par trois amis de Brooklyn remet au goût du jour les t-shirts, en faisant appel à des artistes pour créer des motifs singuliers et originaux. Pendant les promotions, le t-shirt est à $28, au lieu de $35. Jusqu’au 5 mai, tous les jours de 9am à 9m. @ Michael K, 512 Broadway entre Broome et Spring Sts, (212-334-9088).
– Alter: -30% sur les habits homme/femme des marques Cheap Monday et Rojas. Jusqu’à début mai, du mardi au vendredi de 1pm à 9pm, samedi de midi à 9pm et dimanche de midi à 8pm. @ 109 Franklin St., nr. Greenpoint Ave., Greenpoint, Brooklyn (718-784-8818).
Du prêt-à-porter classique et abordable:
– French Connection: pour les femmes comme pour les hommes, -75% sur une sélection d’articles. Les t-shirts pour hommes sont à $20 au lieu de $48, les pantalons en coton à $35, au lieu de $88. Chez les femmes, comptez entre $40 et $50 pour des tops et des robes auparavant à $138 et $228. Jusqu’au 30 avril, de 10am à 7pm. @ Clothingline.com, 261 W 36th St, entre Seventh et Eighth Aves, au 2ème étage; (212-947-8748).
Spécialement pour les hommes:
– Soiffer Haskin: les costumes de Hickey Freeman sont au prix singulièrement revus à la baisse de $600, au lieu de $3295, et les vestes de sports sont à $300, au lieu de $995. Les t-shirts Bobby Jones sont à $65, au lieu de $150. Jusqu’au 30 avril, du vendredi au mercredi de 9am à 6pm, jeudi de 9am à 5pm. @ 317 W. 33rd St., près de Eighth Ave. (718-747-1656).
–Sew: -50% sur les costumes, vestes, pantalons, cravates et tous les autres accessoires qu’il faut pour habiller un homme. Jusqu’au 30 avril. @ 229 A Mott St., près de Prince St., (212-686-1630).
Et enfin, pour tout le monde, y compris la maison:
– Auto: tous les ans, ce grand magasin tient un grand “vide-grenier”, qu’il pleuve ou qu’il vente. Cette année, c’est heureusement sous le soleil que vous pourrez retrouver des portes monnaies Paul Smith à $158 (au lieu de $225), des coussins Etro à $165 (au lieu de $331) ou des serviettes de bain Missoni à $30 au lieu de $55. Samedi de 11am à 7pm et dimanche de 11am à 6pm. @ 803–805 Washington St entre Gansevoort et Horatio Sts. (212-229-2292).
What’s the French word for two-faced?
Le «sniper» Sarkozy est dans la ligne de mire de la presse internationale. Suite a l’article de Liberation citant des propos rapportés du Président de la République, la presse américaine s’étrangle d’indignation, le New York Times grince doucement des dents : «Le Président Français est connu pour son amour de l’action. Mais il aime aussi se vanter et écraser ses partenaires chef d’Etat au cours de réunion pas si privées que ça.»
Du coté de Newsweek on est à la limite de l’incident diplomatique : « Scandaleux ! » Et en français en plus, c’est dire ! «Comment dit on en français avoir deux visages ? Après avoir fait ami-ami avec le President Américain au début du mois en Europe, voila que le Président Français a apparemment explosé sur le nouveau président américain, le décrivant comme faible et inexpérimenté». Newsweek prévient : «Bien, voila qui devrait rendre la visite d’Obama en juin plutôt intéressante». Ambiance garantie pour les prochaines célébrations du Débarquement.
Le Time Magazine en profite pour parler amour, en guise de pirouette : «L’amour peut signifier ne jamais dire qu’on est désolé a ceux à qui l’on tient. Or, il arrive que s’excuser devienne la meilleure façon de piquer vos ennemis ». Segolène Royal s’est emparée du créneau des excuses officielles «un moyen efficace de faire hurler la droite». Il est vrai que côté popularité, le Président français a connu des jours meilleurs, et s’est vu même dépasser par son prédécesseur. On s’en etoufferait presque : «Mon Dieu! Chirac More Popular Than Sarkozy” . Comme le devine sans prendre trop de risques le Time Magazine : «Jacques Chirac doit secrètement apprécier ce moment». A cela vient s’ajouter la fameuse lettre d’Obama, “Appelez ça, la vengeance de Chirac!”
Nicolas Sarkozy cependant, n’est pas homme rancunier. Preuve en est pour le New York Times, la récente décoration de André Glucksmann qui se fait égratigner au passage : «Son statut fait de lui localement un écrivain dont la vision globale, profonde et intègre lui permet de se faire appeler philosophe, un terme surévalué ici, alors qu’il est ailleurs laissé aux Sophocle et autres Hegel, ce qui embarrasse sûrement cet homme si raisonnable ». Le New York Times revient donc sur l’amitié qui lie les deux hommes et sur le franc parler de l’écrivain qui enchanterait le President : «Quelle chance d’avoir un ami qui est libre».
« Le Mot Juste » pour le Wall Street Journal qui s’intéresse à cette nouvelle génération d’auteurs francophones mais pas français. De Jonathan Littell au dernier Goncourt : Atiq Rahimi, le Wall Street Journal en vient même à interroger Donald Morrison, le responsable de la scandaleuse couverture Time Magazine The Death of French Culture. Ce dernier fidèle à lui-même, et débordant de modernité déclare : «Les Français sortent ces auteurs de nulle part, certes les gens en achètent mais ce n’est ni Balzac, Hugo, Zola ou même Camus.” Le sieur Morrison ne craint pas de réveiller les dragons de l’académie : «L’une des choses les plus intéressantes à propos de ces auteurs étrangers, c’est qu’ils utilisent des expressions et des phrases étrangères de manière inconsciente. Les Mandarins de l’Académie Française vont me détester pour avoir dit ça, mais je pense qu’il est sain pour une langue d’y incorporer des mots étrangers. » En effet, pas sûr que Maurice Druon, qui a droit aux honneurs du New York Times, de là où il est, apprécie.
Le Languedoc se paie une vitrine à Manhattan
« J’ai fait une école qui s’appelle HEC, c’est comme Harevarde chez vous. Alors je m’y connais en marketing et j’essaie d’apprendre le marketing aux gens du Languedoc-Roussillon. Et c’est pas facile ». Georges Frêche veut que ça se sache : il entend vendre sa région et sait s’y prendre. Le journaliste de Business Week qui l’écoute a l’air un peu décontenancé, mais il ne repartira pas sans son invitation à «venir nous voir pendant une semaine pour découvrir notre belle région».
Georges Frêche, président de la région Languedoc Roussillon, était à New York la semaine passée pour faire la promotion de sa région, des ses industries et de ses vins, qui disposent désormais d’une « Maison » à deux pas de la Cinquième Avenue.
Les « Maisons » ou antennes des régions françaises furent à la mode il y a quelques années : une dizaine d’entre elles ont, à un moment ou un autre, disposé de représentations à New York pour tenter de promouvoir leurs atouts auprès des acteurs économiques américains. Mais la mode a passé et le Languedoc Roussillon est la seule région à avoir désormais pignon sur rue. Une volonté du bouillant président qui a déjà ouvert 5 maisons de ce type (Londres, Bruxelles, Rome, Shanghaï et New York) et compte en ouvrir 14 au total. Objectif : fournir aux entreprises de la région une aide à l’export. «Nos entreprises sont souvent petites, sans moyens à l’export ; ces maisons leur fournissent un bureau, un téléphone, une assistance sur place» explique François Fourrier, le directeur général de Sud de France Export, l’organisme régional d’aide à l’exportation.
Pour désamorcer les critiques, Georges Frêche souligne que les cinq premières maisons coûtent «un million d’euros en tout, soit 0,1 % du budget de la région». En Chine, en moins d’un an, la Maison de Shanghaï a, dit-il, fait preuve de son utilité. «Grâce à la Maison, nous avons vendu 5 millions de bouteille de vin», précise François Fourrier.
Du nouveau vin dans de vieux tonneaux
A New York aussi, les producteurs de vin sont en tête de gondole. Ils étaient représentés en masse dans la délégation régionale de 40 personnes qui avait fait le vol de New York pour l’inauguration de la Maison. Sous une marque commune, Sud de France, ils veulent reconquérir les Etats-Unis où, reconnaissent-ils, les vins du Languedoc ont souffert. «Nous avons détruit notre image en envoyant en masse des hectolitres de vin, les vieux démons de la production à tout prix avaient repris la région» note Jean-Claude Mas, propriétaire des Domaines Paul Mas.
Les viticulteurs du Languedoc veulent donc se reprendre et «conquérir les nouveaux consommateurs américains», explique Bernard Devic, patron de Val d’Orbieu. Présent sur le marché américain depuis 25 ans, il y est passé de 4 millions de bouteilles à 500 000 seulement ces dernières années. La courbe est désormais repartie dans le bon sens, dit-il, «avec un million de bouteilles vendues aux US très bientôt, grâce à une nouvelle stratégie, où l’on passe du vin de cépage au vin de marque.»
La difficulté est de pouvoir imposer une nouvelle marque « ombrelle », Sud de France, dans un marché déjà encombré. Elle n’effraie pas les producteurs : «la Napa Valley s’est imposée en 10 ans, le Chili aussi, nous pouvons faire pareil avec Sud de France », assure Robert Skalli, propriétaire dans le Languedoc mais aussi dans la Napa Valley. Pour ce faire, les représentants de cette vieille région viticole avouent vouloir copier « les vins du nouveau monde » «C’est le modèle à suivre, dit Jean Claude Mas. Nous devons proposer un nouveau vin, représentant la modernité, à prix raisonnable, tout en nous appuyant sur nos traditions, nos valeurs ».