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Les bons plans shopping de la semaine.

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A dix jours de la Saint-Valentin, il est temps de songer à ce qui fera plaisir à votre douce moitié. Une raison de plus de jeter un œil aux soldes de la semaine!
Commençons par le plus important, il fait encore très froid à New York, donc si vous voulez vous racheter un manteau, c’est ici:
Searle: cette mini-chaine de vêtements qui compte sept adresses dans New York, réduit les prix de ses manteaux jusqu’à moins 80%. Un long manteau en laine, qui coutait avant $800, est désormais à $200. Jusqu’au 10 février. @ 635 Madison Ave., près. 60th St.; (212-750-5153). Pour les autres magasins, cliquez ici
Ensuite, pour celles qui aiment le vintage:
Zachary’s smile: pour remédier à la crise, la boutique de second-hand Zachary’s smile prend une mesure radicale: tous ses articles (accessoires, chaussures et vêtements) sont désormais à moins de $25. Jusqu’au 1er mars, uniquement du jeudi au samedi de 1pm à 8pm et le dimanche de 1pm à 7pm. @ 303 Mulberry St., près de Bleecker St. (212-965-8248).
Dear 55: -50% sur toute la collection d’accessoires vintages-mais-modernes de cette petite boutique, ainsi que sur sa propre ligne. Jusqu’au 16 février, de 1pm à 7pm. @ 55 Clinton St., près de Rivington St. (212-673-3494).
What Comes Around Goes Around: d’habitude, cette boutique vintage select n’accepte que les clientes sur rendez-vous. Mais à l’occasion de soldes allant jusqu’à moins 90%, tout le monde peut y aller jeter un œil! Les accessoires et les t-shirts commencent à $10, et vous pourrez trouver des bottes ou des manteaux pour moins de $40. Jusqu’au 24 février, tous les jours de 11am à 7pm. @ 13-17 Laight St., près de Sixth Ave., au cinquième étage, buzzer 28 (212-274-8340).
Pour celles qui aiment flâner dans Brooklyn:
Callalilai: voici une petite boutique de BoCoCa parfaite pour trouver des ensembles féminins et branchés. Qui en plus sont à moins 80%. Jusqu’au 8 février, de 11am à 7pm. @ 296 Atlantic Ave., près de Smith St., Boerum Hill, Brooklyn (718-875-1790).
Thistle & Clover: si vous êtes à la recherche de marques sympas et féminines, avec un poil de branchitude made in Brooklyn, vous êtes à la bonne adresse. Les hauts en soie sexy sont à $193 au lieu de $242, les jupes crayons à $152 au lieu de $253, et les prix des manteaux en laine ont été baissés de $370 à $222. En plus des vêtements, retrouvez de nombreux accessoires (bijoux, sacs) de jeunes créateurs locaux. Jusqu’au 14 février, le week-end de 11am à 7pm, du lundi au vendredi de midi à 8pm, fermé le jeudi. @ 221 DeKalb Ave entre Adelphi St et Clermont Ave, (718-855-5577).
Du coté des magasins-stocks du Fashion District, il y a toujours des bonnes affaires:
Theory: vous ne savez plus quoi porter pour aller au bureau? Les soldes de Theory’s Women sont là pour vous aider. Retrouvez des classiques chics et des tailleurs féminins à moins de $100. Du 9 au 13 février, de 10am à 7pm. @ 261 W. 36th St., près de Seventh Ave., 2ème étage (212-947-8748).
Showroom Seven: ce grand showroom du Fashion District propose des importantes réductions sur les lignes de Charlotte Ronson, Tony Cohen, Erickson Beamon et Orla Kiely. Vendue $600 à Barneys, une robe est ici à $200. C’est le moment d’en profiter. Du 9 au 20 février, de 10am à 7pm. @ 263 Eleventh Ave., près de 27th St., au 3ème étage (212-643-4810).
Enfin si vous voulez faire comme la première dame des États-Unis:
Zero + Maria Cornejo: pour fêter ses dix ans d’existence, la petite marque qui monte depuis que Michelle Obama en porte les ensembles, a décidé de baisser ses prix. Les robes en soie sont désormais à $206, les manteaux en laine à $250 et les vestes à $150. Jusqu’au 9 février, de midi à 7pm. @ 225 Mott St., près de Prince St. (212-925-3849).
PS: n’oublions pas ces messieurs:
Paul Smith: – 75% dans les deux magasins Paul Smith de Manhattan, de quoi pouvoir se rhabiller de la tête aux pieds. Qui dit mieux? Jusqu’au 8 février. @ 142 Greene St., près de W. Houston St. (646-613-3060). @ 108 Fifth Ave., croisement 16th St. (212-627-9770).
Tourneau: la marque de montres baisse ses prix de -50 à -70%. Du 8 au 12 février, de 9am à 6.30pm. @ 317 W. 33rd St., près de Eighth Ave. (718-747-1656).

Taoub, acrobaties marocaines

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Le projet naît de la volonté de l’Institut Français de Tanger. Après avoir
découvert le travail d’Aurélien dans son Toulouse natal, l’Institut lui propose d’écrire un spectacle pour des acrobates marocains. Tout l’enjeux du projet étant de raccrocher l’acrobatie marocaine connue et reconnue dans le monde du cirque à la démarche de création d’Aurélien Bory, connu pour tisser des liens entre tous les arts. «L’acrobatie marocaine est reconnue dans le monde entier, elle est connue notamment pour l’utilisation des pyramides humaines où un porteur peut supporter beaucoup de voltigeurs. Il y a un très bon niveau d’acrobatie au Maroc, même s’il n’existe qu’une école seule de cirque. Les acrobates marocains sont donc comme une confrérie, les plus anciens enseignent aux plus jeunes».

Taoub (Photo Richard Haughton)
Une sélection a donc été organisée dans tout le Maroc pendant une quinzaine de jours avec la mise en place de workshops et d’ateliers. Alors que l’acrobatie est traditionnellement ancrée dans le Sud du Maroc, le coup de coeur a lieu à Tanger, sur la plage. « Les artistes marocains répètent sur les plages. Le sable est une matière interressante pour travailler, elle permet de bon appui et en cas de chute n’est pas trop dure».
Le spectacle naît en 2004, après moult allers-retours entre la France et le Maroc, où Aurélien tient à mettre en scène le spectacle: «Quand je crée pour des artistes, je crée sur place, avec eux dans un contexte». La création s’est faite ab nihilo, il s’agit d’inventer et d’élaborer le premier projet d’acrobatie contemporaine, de cirque moderne, au Maroc. Il décide alors de mêler dans le spectacle théâtre, danse, acrobatie traditionnelle, video et photo. Pour Taoub, les acrobates d’origine se sont retrouvés acteurs ou même chanteurs. «Ils chantent tous très bien, comme tous les marocains je pense ».

Taoub (Photo : Aglaé Bory)
Le tissu (“taoub” en arabe) s’ajoute alors à l’idée d’Aurélien: «Pour trois raisons principales, le Maroc est un pays où l’artisanat de l’étoffe, du tapis par exemple, est très important et très ancien. De plus au Maroc, ce qui m’a frappé c’est l’importance du tissu sociétal. Le tissu vient en métaphore du groupe. Enfin, le spectacle en lui même est le résultat d’un tissage, d’un ensemble entre la photo, la video,la chorégraphie, l’acrobatie et le chant ».
Taoub est le cinquième spectacle d’Aurélien Bory qui se produit à New York après : Plan B , Erection, IJK et les 7 planches de la Ruse, présenté en novembre dernier à la Brooklyn Academic Of Music. Les répresentations new-yorkaises viennent à la suite de nombreuses autres dans le monde entier. Le spectacle a été joué pour le moment plus de 250 fois.
Du 6 au 22 février.
The New Victory Theater
209 W. 42nd Street
Renseignements et réservations : ici
Tickets : $35, $25, $12.50
Lire aussi : Taoub

Adieu Fleur de Sel

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C’est une bien triste nouvelle qui attend les critiques culinaires new-yorkais dans leur boite email, ce jeudi 4 février: la fermeture de Fleur de Sel, le restaurant du chef breton Cyril Renaud. La raison invoquée: la crise, sans surprises. “L’économie nous force à fermer le restaurant pour raisons financières“, dit le communiqué de presse.
Ouvert en 2000, Fleur de sel avait vite su conquérir le cœur des fins gourmet, gagnant deux étoiles dans le classement du New York Times, quatre à celui de Forbes, et une étoile au guide Michelin en 2005. Oui, mais voilà, le prix du plat est en moyenne autour de $35, et l’addition peut rapidement dépasser les $100 par personne pour un diner arrosé.
En ces temps de restrictions budgétaires, pas besoin d’expliquer que beaucoup de new-yorkais ne peuvent plus se permettre de telles dépenses. Le chef s’était ainsi résolu à établir un prix fixe pour le déjeuner ($29) et le diner ($76), mais cela n’y a rien fait. Les seules adresses à faire encore des profits sont les pizzérias, mais du coté des restaurants gastronomiques, cela fait longtemps que rien ne va plus. Lorsque French Morning avait rencontré Cyril Renaud en novembre dernier, celui-ci se montrait déjà très pessimiste. “C’est terrible” soupirait-il en parlant de la situation économique, “on a encore jamais vu ça dans la restauration“. Il reconnaissait volontiers que le restaurant était loin d’être rempli tous les soirs. Interrogé sur ses perspectives, il expliquait qu’il était prêt à baisser ses prix et “à changer complètement le concept de Fleur de Sel si il le faut“.

Le chef Cyril Renaud
Cela n’aura pas été nécessaire, puisque c’est la fermeture pure et simple qui attend désormais le restaurant. Peut-être aussi parce que du coté de la cinquième avenue, son nouveau restaurant, Bar Breton, ouvert en décembre 2008, absorbe toute son énergie et ses finances. “Ma femme et moi, on a énormément investis dedans“.Mais il se montre toujours confiant sur le succès de cette crêperie. Plus décontractée, et surtout beaucoup moins chère, “c’est parfait pour cette économie!”. Espérons le.

Chocolate and I, New York

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Amateurs de chocolat, réjouissez vous, du 9 au 15 février, c’est un festival dédié à la douce culpabilité du cacao qui est organisé par une coalition d’amoureux des plaisirs de la bouche.
Le principe est simple: pendant ces sept jours, les différents participants (que ce soit des restaurants, pâtisseries, bars, ou des chocolateries bien évidemment), répartis aux quatre coins de New York, proposent chacun des événements spéciaux en l’honneur du chocolat: dégustation, cours, ateliers….
Chocolate and I, New York, c’est en plus du chocolat, l’occasion unique de se retrouver entre amis dans un cadre chaleureux, avec musique, boissons, et tous ces petits ingrédients qui permettent de savourer la vie avec un brin d’hédonisme.
Au total, le festival compte 12 participants, une vingtaine d’adresses différentes, pour environ une dizaine d’événements organisés chaque jour. Certaines dégustations et démonstrations sont gratuites, tandis que pour des cours, menus spéciaux ou autres soirées 100% chocolat, les prix varient entre $40 et $70. Parmi les initiatives les plus originales, il faut noter les “chocolate cocktail menus” ou encore les classes pour apprendre à marier vins et chocolat.
Retrouvez tout le détail du programme par jour en cliquant ici

Chocolate and I, New York

Du 9 au 15 février.

Bordeaux vs Bourgognes

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Bordeaux et Bourgognes: l’affrontement de deux titans jamais départagés, une rivalité historique jamais résolue, le casse-tête de l’impossible équation plats/vins…
D’un coté, le vignoble le plus grand au monde et deux stars: le Cabernet Sauvignon et le Merlot. De l’autre, le culte de l’élégance et de la finesse, et un cépage: le Pinot Noir.
Pour vous aider à y voir plus clair dans cet imbroglio viticole, Jean-Luc Le Dû est là pour vous enseigner les subtilités de chaque vignoble.
Bordeaux vs Bourgognes (Bordeaux vs Burgundy)
Mercredi 25 février, de 6.30 à 8pm.
@ Le Du’s Wines
(600 Washington St)
Tickets: $80.

Demystifying French Wine

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La French Wine Academy propose régulièrement des cours pour initier ceux qui le désirent aux terroirs français.
Pour ce cours, animé par Wendy Crispell, il s’agit de démystifier le vin de notre très cher pays. La multitude des appellations et la complexité des différentes variété de cépages effraient souvent le novice, autant français qu’américain.
Qu’à cela ne tienne! Les experts de la French Wine Academy sont là pour vous enseigner les basiques de A à Z.
Pour accompagner cette dégustation de vin, des tapas seront servis tout au long de la soirée.
French Wine Academy Workshop: Demystifying French Wine
Mercredi 18 février, de 7 à 9pm.
@ Niche (1593 Second Avenue)
Tickets: $60

France – Making Sense of It All

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Deux évidences ont retenu l’attention de New York Wine Company:
– des caves françaises sortent les meilleurs vins du monde (et souvent aussi, les plus chers).
– et pour cette raison, beaucoup d’entre nous se laissent intimider par les grands crûs français, et choisissent invariablement le même Bordeaux pour accompagner leurs repas.
“Erreur!” s’écrie-t-on alors au sein de la NY Wine Company. Et pour réparer cette injustice, cette dernière proposent des séances d’initiations aux terroirs de France.
Cabernet Sauvignon, Pinot Noir, Syrah, Chardonnay… autant de vins qu’il faut apprendre à découvrir, savourer, et au final, à acheter.
Pour vous aider, des experts seront là pour vous guider dans ce tour de France des régions viticoles et vous expliquer comment décrypter les différentes appellations.
Pour mieux déguster les vins, fromages et pâtés de campagne seront aussi proposés pour agrémenter cette soirée 100% French.

France – Making Sense of It All

– Vendredi 13 février, de 7pm à 9.30pm.
– Vendredi 6 mars, mêmes heures
@ NYC wine company (167 West 23rd Street)
Tickets: $90.

Wine tasting: Les vins de Bourgogne

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En compagnie des producteurs de vin Nicolas Potel et Antoine Vincent, et des exportateurs français Olivier Leflaive et Jean Soubeyrand, aprrenez à découvrir, ou redécouvrir, les cépages de la région bourguignonne.
Une belle sélection de vin de Côte d’Or jusqu’au Maconnais vous sera proposée: Pouilly-Fuisse, Rully et Montagny pour commencer, et pour finir des dégustations de Côtes de Beaune et de Côtes de Nuits.
Pour savourer ces vins sans avoir l’estomac qui crie famine, le chef du restaurant Estancia aura concocté ses plats aux saveurs argentines.
Dégustation de vins Bourgogne.
Mercredi 11 février, de 7pm à 9.30pm.
@ Restaurant Estancia (460 Greenwich Street)

Tickets
: $150

French Afterwork spécial Fashion Week

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Le 19 février, c’est un “rendez-vous à la française” un peu spécial qui vous attend…
En l’honneur de la Fashion Week new-yorkaise, l’équipe des French Afterworks s’est associée à la marque de lingerie Mystère pour offrir aux cinquante premières jeunes filles un sac-cadeau rempli de cosmétiques, et à deux heureuses gagnantes tirées au sort un ensemble de sous-vêtements.
Pour le reste des invités, les consommations seront à des prix raisonnables:
– $5 la bière
– $8 le cocktails
– $7 le verre de vin
French Afterwork spécial Fashion Week.
Le 19 février à 7pm
@ SideBar (15th street & Irving Place)
Et comme d’habitude, entrée libre et pas de cover!

Sciences Po fait la manche aux US

C’est un dîner de fundraising pour lequel la quasi-totalité des convives n’a pas payé un sou. Dans la salle du restaurant de l’Upper East Side, vendredi dernier, les habitués du « fundraising à l’américaine » sont quelque peu décontenancés : la soirée passe sans enchère, sans qu’on leur demande cent fois de faire un chèque. Sciences Po se lance dans le grand bain de la collecte de fonds privés avec timidité, mais de grandes ambitions.
Le pari de Richard Descoings, directeur de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, qui l’a transformé en profondeur depuis dix ans, est de recueillir 100 millions d’euros d’ici 2013 pour : recruter les meilleurs professeurs, notamment étrangers (20 millions d’euros), étendre son campus au coeur de Paris (60 millions d’euros), et «accentuer la diversité sociale» (20 millions d’euros).
Pour mieux montrer qu’il s’agit de placer Sciences Po « dans la compétition internationale », Richard Descoings a donc choisi New York pour lancer la campagne. Un choix qui présente aussi l’avantage de pouvoir mettre à contribution une large communauté d’anciens aux poches parfois profondes mais surtout habitués au système américain des « charities » et de la sollicitation incessante de leurs « alumni » (anciens élèves) par les écoles et universités. Le premier donateur américain, invité vendredi à la tribune a signé un chèque de “plusieurs centaines de milliers de dollars”. Stephan Haimo, diplômé de 1977 a fait carrière comme avocat d’affaires aux Etats-Unis. Il est associé dans le cabinet Gibson, Dunn & Crutcher, spécialisé en fusions et acquisitions.
Mais l’exemple est pourtant venu de France: le premier donateur de la campagne (avec un chèque de 400 000 euros) avait traversé l’Atlantique pour l’occasion. David Azéma (promo 1984), fut le directeur de cabinet de Martine Aubry au ministère du travail avant de rejoindre le secteur privé. Il est aujourd’hui directeur général délégué de la SNCF.
Il n’était pas le seul “homme de gauche” à embrasser l’ouverture de Sciences Po aux capitaux privés. Invité d’honneur de la soirée, Dominique Strauss Kahn, directeur du Fonds Monétaire International, basé à Washington DC, a dit tout le bien qu’il pense du financement privé de Sciences Po. «Le recours aux financements privés est indispensable pour pouvoir jouer un rôle dans la compétition internationale» a-t-il assuré. Le genre de déclaration qui fait grincer les dents du côté du PS, mais la rue de Solférino est loin de l’Upper East Side de Manhattan.

L'hiver est long à Manhattan…

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Chère Viviane,
J’ai les blues. Je ne sais ce qui m’arrive mais j’ai un cafard envahissant. Cela allait plutôt bien, les enfants acceptés à l’école, la transition au travail de mon époux établie, quelques connaissances avec qui prendre un café et soudainement, je m’effondre comme si le soleil ne se levait plus pour moi. Pourquoi je me traîne ? Pourquoi je n’ai envie de rien ? C’est quoi cette ombre sur ma vie ?

Mady de Chelsea.
Chère Mady,
Il fait froid, les manteaux sont serrés, les écharpes bien nouées, les têtes recouvertes de bonnets et les mains protégées du vent glacial. Welcome to Manhattan en Janvier ! Rude surprise n’est ce pas ; un choc pour le corps, un choc au cœur et même pour certains, un choc au moral. Il a été constaté que certaines personnes souffrent du « mal saisonnier », à savoir qu’avec les changements de saisons, en particulier en hiver, lorsque la nuit tombe trop tôt, et que le réveil est encore sombre, les états d’âmes chutent vers la lassitude et souvent la déprime.
Personnellement ce qui m’a permis d’accepter le froid, la glace et la neige toutes ces années est ce ciel bleu, limpide qui trône, tel une peinture de Magritte par-dessus les gratte-ciels au moins quelques jours par semaine. Bien entendu cela ne compense pas assez pour tous et peut-être Mady, souffrez vous de ce mal? Essayez de vous procurer une lampe qui reproduit la lumière du jour ou bien sortez dehors emmitouflée à l’heure du midi et promenez vous dans Central Park ou encore, allez vous baigner de lumière en regardant les magnifiques tableaux Impressionnistes abrités dans les musées locaux.
D’un autre coté, il arrive que ce cafard dont vous parlez soit lié à autre chose. J’imagine que vous êtes arrivée en plein été, le soleil battant son 40° et vêtue de robes légères et de sandales vous avez profité d’une ville bronzée où il fallait se réfugier dans un magasin pour échapper un moment à la chaleur humide. Vous voici environ 7 mois plus tard, le gros du labeur étant fait, la famille tourne et le silence commence à se faire sentir, ou est- ce la solitude? Psychologiquement vous étiez en action, tournée vers la gestion du quotidien en n’ayant guère de temps pour vous poser des questions personnelles. Vos tâches sont accomplies, à présent comment recréer une vie qui vous fasse du bien? Votre famille et vos amis intimes vous manquent furieusement, même les repas dominicaux vous paraissent alléchants et vous sentez l’océan de la séparation vous engloutir progressivement…
Je reconnais que de se faire des amies de cœur, des vraies, ces sœurs de complicité demande de la patience, de la confiance et ne plus craindre de se révéler à nue. Sans oublier toutes les histoires et souvenirs vécus en gardant les secrets enfouis «promis craché». Voici un point positif que vous ignorez peut-être: vous êtes à Manhattan dans une métropole qui compte environ 60.000 expatriés Français, l’association New York Accueil compte 570 membres francophones avec leurs familles. Quelle aubaine. Je vous encourage dès à présent de vous lancer vers «l’amitié». Je sais, pas toujours facile de se jeter à l’eau, d’être celle qui débarque, celle qui débute et celle qui est en demande. En vous investissant dans une activité, en devenant bénévole au sein de l’association soudainement vos connaissances deviendront des copines qui se transformeront plus vite que vous ne pouvez l’imaginer en amies. Il ne s’agit pas de remplacer les vieilles amitiés mais plutôt de créer de nouveaux liens bâtis par solidarité et besoins réciproques qui vous permettront de vous sentir comprise et incluse.
Je sais que cette année est tout particulièrement stressante pour nos expatriés envoyés aux US au nom de leur entreprise. Ces temps économiques influent non seulement sur la sécurité financière mais entraînent aussi une inquiétude au sein du travail qui bien entendu se transmet sur le bien-être de la sécurité familiale. Certaines familles ont tristement déjà été rapatriées, d’autres attendent une décision venant d’en « haut »…
Croyez-moi, c’est en particulier en période de crise et de «blues» qu’il faut faire des efforts de rencontres, de sorties, en se racontant les uns aux autres. Vous avez sans doute déjà constaté combien les Américains reçoivent moins volontiers chez eux, préférant manger au restaurant ; une soirée qui se terminera donc tôt et où la conversation restera prudente. Chez nous, recevoir est un plaisir, le débat, une obligation et la tournée se terminant aux petites heures au son d’une musique de slow romantique. C’est un bonheur nécessaire, voire indispensable que nous importons de ville en ville, de pays en pays. Cette tradition culturelle ne demande ni de mettre les petits plats dans les grands, ni d’être cordon bleu, ni de servir du tournedos au foie gras. Une pleine assiette de pattes avec une sauce bolognaise (faite maison), une salade composée, une petite crème caramel, accompagnées de plusieurs bouteilles de vins (le champagne peut rester au frais) et l’affaire est réussie.
Quel merveille d’anti-dépresseur au natural que de se retrouver autour d’une table, de bavarder sans faire d’effort de prononciation ou de mémoire en dévoilant candidement déboires, bourdes, succès et récompenses d’une expérience partagée…
Nous avons besoin les uns des autres surtout quand le moral baisse avec la température, que la télévision ne raconte que les débâcles et qu’il faut se serrer la ceinture alors qu’à votre arrivée le nuage ne faisait que poindre à l’horizon. Croyez-moi je ne minimise pas votre cafard car je le reconnais. Chaque année à cette époque mon téléphone au bureau sonne plusieurs fois par semaine avec des appels de jeunes femmes troublées de se sentir affaiblies, tristes et souffrant de douleurs incompréhensibles, à la fois bouleversées et bouleversantes. Bien entendu, venir me consulter fait du bien mais honnêtement, malgré tous mes talents, je pense sincèrement que de se sentir seule, isolée, voire ignorée est souvent le fond de l’histoire émotive.
Alors, tournez- vous vers les autres, entraînez votre conjoint, sautez le pas comme vous avez encouragé vos enfants à le faire à l’école, et commencez rapidement les « play-dates » entre grandes personnes.
Bonne route et meilleur cheminement vers un fleuve chaleureux au bord de l’amitié et puis si cela ne suffit pas je suis « just a phone call away ».
Pour poser vos questions à Viviane

Les Français, ces empêcheurs de tourner en rond.

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Les grèves du jeudi 29 janvier font la une de l’actualité des deux cotés de l’Atlantique. Les journaux américains retiennent surtout deux leçons de cette journée de manifestations: premièrement, elle a été moins suivie que prévue; et deuxièmement, ce jeudi n’a pas été si “noir” que cela, puisque grâce à Nicolas Sarkozy, les Français goutent désormais aux joies du service minimum. Le Washington Post note que les manifestants ne cherchaient pas à soutenir des revendications spécifiques, mais plutôt à crier leur colère et à montrer leur union face au président français. Pour le New York Times, les choses sont un peu différentes. Selon le correspondant David Jolly, les grévistes étaient là pour réclamer un plan de relance “Obama-style“, c’est-à-dire plus ambitieux et plus important. De son coté, le Time Magazine cède à une description un peu plus catastrophiste des événements, soulignant que “même les banquiers d’Euronext sont descendus dans les rues“. En revanche, c’est la réaction de Sarkozy qui fait l’unanimité chez les trois magazines: avec un ton conciliant et compréhensif, celui-ci a fait le bon choix de ne pas reculer.
Pour rester dans le registre de la France qui râle, Tracy McNicoll publie un long portrait d’Olivier Besancenot dans Newsweek. La thèse de la journaliste est simple: la montée en puissance d’un tel personnage ne peut s’expliquer que par une crise profonde de la société française, et elle n’hésite pas à employer le terme de “dysfunctionnal”. Avec l’effondrement financier mondial, la France, en plus de s’exclamer “On vous l’avait bien dit!”, s’enfonce encore plus à gauche, avec pour résultat de profiter au leader d’extrême-gauche, déplore-t-elle. Elle le qualifie de “cartoonish” (caricatural), mais accentue son poids politique: selon ses propres mots, c’est “une star“, “la figure la plus importante de l’opposition“. Si elle moque sa jeunesse et son statut de postier, elle reconnait que ce sont ses deux atouts principaux pour séduire une France qui s’est précipitée en masse voir “Bienvenue chez les Chtis” (l’histoire d’un postier de province justement).
Les leaders de gauche ont décidément la cote dans la presse américaine, puisqu’un article du Washington Post revient sur le parcours de José Bové, sur fond de “guerre du Roquefort”. Edward Cody explique comment ce fromage est devenu une triste victime collatérale de la mondialisation, avec pour conséquence directe l’ascension de figures altermondialistes comme José Bové. Si la récente mesure douanière de faire passer les taxes d’importations sur le fromage de 100 à 300% n’est rien d’autre qu’une provocation américaine, ce n’est pas la première dans l’histoire du roquefort. Le reporter s’est rendu à Roquefort-sur-Soulzon, le bastion natal de l’odorant fromage, pour revenir sur la défense controversée du patrimoine français, et la façon dont les petits exploitants locaux lutter pour survivre contre le fromage gout caoutchouc.
Abandonnons l’économie française pour le rayon potins. Le NY Post publie un article sur Kozy, le petit surnom intime de Nicolas pour les lecteurs du journal, et son nouveau régime miracle. Nous apprenons ainsi qu’il a récemment perdu deux tailles de pantalons grâce au coaching efficace de Julie Imperiali, une ancienne athlète française de 26 ans. Elle s’occupe désormais de la santé du président, avec au programme de la remise en forme, jogging intensif, musculation du périnée, et interdiction de consommer du chocolat, dont, selon sources sûres, Sarkozy était un accro. Pour Julie, Nicolas est l’élève parfait, “toujours prêt et motivé“. En plus d’amincir la silhouette du président, cet entrainement sportif a une autre conséquence heureuse: l’amélioration des performances sexuelles. C’est Carla qui doit être contente.
Jeff Israel, dans le Time du 30 janvier, se demande justement si Carla Bruni n’est pas un traître pour l’Italie. Le 2 février marque l’anniversaire du couple présidentiel, et à cette occasion, les journaux italiens font plutôt mauvaise presse à la première dame de France remarque le journaliste. Si sa vaste opération séduction s’est montrée efficace dans presque tous les pays du monde, à commencer par la France, l’Italie fait figure de seule ombre au tableau. Au centre des polémiques, les italiens n’ont pas supporté son supposé lobbying pour bloquer l’extradition de terroristes (Cesare Battisti en tête) vers l’Italie. Ensuite, ils s’insurgent qu’elle ait pu abandonné la nationalité italienne au profit de celle de la France. Sur ce dernier point, Carla Bruni s’entoure d’un flou controversé. Pour se retrouver une place de choix dans l’égo froissé de ses compatriotes, le journaliste du Time lui conseille tout simplement d’engager une agence de PR italienne.