Accueil Blog Page 1832

Le guide des marchés de Noël

0

Les grands classiques:
Grand Central Terminal Holiday Fair. C’est sûrement le plus grand marché de Noël de New York, tant par sa taille que par son affluence. Au total, ce sont plus de 75 stands répartis sur 12 000 square foot, qui vendent à peu près tout ce qu’il est possible d’acheter et d’offrir: de la la lingerie, à de la porcelaine, en passant par des spécialités de cuisine russe et des écharpes tricotées main. Armez-vous de patience, car touristes, commuters et new-yorkais se pressent dans la gare. En plus du marché, vous pouvez aussi admirer le spectacle de lumière.
Où? Grand Central Terminal, Vanderbilt Hall, 42nd St. and Park Ave.; 212-340-2210
Quand? Jusqu’au 29 décembre 2008. Du lundi au samedi de 10am à 8pm, le dimanche de 11am à 7pm.

The Holiday Shops at Bryant Park. Aussi appelé Fête de Noël, ce marché transforme Bryant Park en un marché européen de début de siècle. Pus de 120 artisans du monde entier sont réunis pour un shopping fleurant bon les vacances d’antan.
Où? Bryant Park, 6th Ave. at 42nd St.; 866-221-5157
Quand? Tous les jours jusqu’au 28 décembre. Du lundi au vendredi de 11am à 8pm, le samedi de 10am à 9pm et le dimanche de 10am à 6pm.



Union Square Park Holiday Market. C’est un marché en extérieur, occupant la partie sud d’Union Square, alors préparez-vous à braver le froid du mois de décembre si vous voulez faire vos emplettes là-bas!
Retrouvez une centaine de stand d’artisanat traditionnel: bijoux, poterie, bougie, tricot, et bien plus. Et si vous voulez faire vos courses pour le repas de Noël, le marché bio est adjacent!
Où? Union Square Park at 14th St., 212-529-9262.
Quand? Jusqu’au 28 décembre. Du lundi au vendredi de 11am à 8pm, le samedi de 10am à 8pm et le dimanche de 11am à 7pm.

Columbus Circle Holiday Fair: Mêmes organisateurs et mêmes vendeurs que le Union Square Park Holiday Market, mais à Colombus Circle pour ceux qui habitent Mid-town ou Uptown!
Où? Entrée sud-ouest de Central Park, au croisement de Central Park West and Central Park South; 212-529-9262.
Quand? Jusqu’au 23 décembre. Tous les jours de 10am à 8pm.

The Holiday Gift Shops at St. Bartholemew’s Park Avenue.Organisé par la Saint Bartholomew’s Church, ce marché est une véritable foire d’objets d’art et d’artisanat venus des quatre coins du monde. Parmi les cadeaux à chiner, des antiquités, des bijoux, des vêtements mais aussi de la décoration.
Où? Park Ave. at 50th St., 212-809-5200
Quand? Tous les jours jusqu’au 24 décembre, de 8am à 8pm.

Les marchés alternatifs:
Artists & Fleas market. Pour sa cinquième édition, ce marché réuinit sous un même toit les artistes et créateurs du quartier bohème par excellence: Williamsburg, à Brooklyn. Vous trouverez un peu de tout sur ce marché (brocante, vêtements, livres, décorations, peinture, jouets…), qui accueille chaque semaine de nouveaux stands.
Où? 129 North 6th St (between Bedford Ave and Berry St)
Williamsburg, Brooklyn.
Quand? Le 11 et le 12 décembre, le 18 et le 19 décembre, le 22 et le 23 décembre. De 5pm à 10pm.

Swing Space. Grace aux efforts du Lower East Side Culturel Council, les artistes indépendants du quartier peuvent occuper le temps de marché annuel, des espaces vacants pour présenter et vendre leurs créations. Retrouvez des objets originaux à des prix abordables, et venez soutenir les artistes du Lower East Side!
Où? 159 John St (at Front St)
http://www.lmcc.net/swingspace
Quand? Samedi 13 décembre de midi à 8pm, dimanche 14 de midi à 6pm.

Happy Holidays Craft Show. Pour ce marché d’artisanat traditionnel et de créateurs locaux, tous les produits sont vendus en-dessous de $75.
Où? St. Ann’s Church, 157 Montague St (Clinton and Henry Sts), Brooklyn Heights, Brooklyn
Quand? Le samedi de 11am à 5pm, et dimanche 20 décembre de 11am à 5pm.

Gifted: A Holiday Market. Vous trouverez absolument tout dans ce marché réunissant environ 40 vendeurs: objets de décoration, jouets, peluches, vêtements, bijoux, produits alimentaires…Et lorsque vous achetez un cadeau, une partie des bénéfices est reversée pour le développement du quartier.
Où? Brooklyn Masonic Temple, 317 Clermont Ave (between DeKalb and Lafayette Aves), Fort Greene, Brooklyn, 718-638-1256
Quand? Dimanche 14 décembre et le 21 décembre de 11am à 6pm.

Les marchés chics:
Holiday Crafts Park Avenue. Chaque année, 150 artistes se rejoignent au Lexington Avenue Armory pour présenter leurs créations: céramiques, objets en bois ou en métal, sculpture, bijoux…L’occasion de mettre la main au porte-monnaie pour des cadeaux uniques et précieux!
Où? Lexington Avenue Armory, 68 Lexington Ave (at 26th St) | Map
800-649-0279
Prix? $12 le ticket.
Quand? Vendredi 12 décembre de 4pm à 9pm, samedi 13 de 10am à 7pm, dimanche 14 de 10am à 5pm.

Plan de Relance Made In France

0

Le Washington Post revient donc sur le discours de Douai et sur l’annonce du tant attendu plan de relance sarkozyste. Le journal de la capitale fédérale retient trois mesures phares : la prime à la casse, la prime exceptionnelle de solidarité active et une accélération des dépenses et des investissements publics. Ces investissements d’un montant de 15 milliards d’euros précise le Huffington se feront dans l’amélioration des infrastructures ferroviaires, dans la construction d’écoles et d’hôpitaux. Le journal appuie aussi sur le rôle des grandes entreprises publiques françaises, dont EDF qui a promis d’accroître de 4% ses dépenses d’infrastructures.
Les journaux américains reconnaissent le choix du lieu symbolique, Douai, aux environs d’une usine Renaud. Le secteur automobile français qui souffre de stocks plus qu’excédentaires, plus d’un million de voitures invendues comme le rappelle le Wall Street Journal. Carl Ghosn, PDG de Renault-Nissan repris dans Forbes annonce des coupes dans la production de 2009. «Il n’est pas possible que la France, l’Italie ou l’Allemagne laissent disparaître leurs industries automobiles par faute d’un manque d’aides publiques » le site Internet Freep.com reprenant le Detroit Michigan News l’affirme : les autres nations aident plus leurs secteurs automobiles en particulier en Europe « où les gouvernements n’ont pas peur d’investir dans les secteurs automobiles ». L’Etat français détient ainsi plus de 15% du capital de Renault SA.
Mais Nicolas prévient dans le New York Times : “Pas d’aides sans la promesse de ne pas délocaliser” et à l’égard du patronat “Je veux leur dire qu’ils doivent se garder de profiter de la crise comme une excuse pour restructurer”. Le New York Time attire l’attention sur la différence de ce plan accès sur l’investissement en comparaison des plans Valery Giscard D’Estaing et Mitterand mis en place après les chocs pétroliers.
Les journaux américains jouent à picker leurs citations de Nicolas Sarkozy pour illustrer le plan de « Stimulus » : « Pas question de dépenser plus sur une longue période. » dans le Wall Street Journal, « Nous n’avons pas le choix, ne rien faire pourrait nous coûter beaucoup plus » pour le Huffington, « Dans les circonstances actuelles exceptionnelles, nous avons la responsabilité d’améliorer les investissements, les infrastuctures, les universités et la recherche. ».
La politique étrangère du Président Français aussi dans la presse. Voice of America revient sur la déclaration de l’actuel Président de l’Union Européenne à propos des troubles politiques au Zimbabwe, aggravés par une terrible épidémie de choléra : « Mugabe doit partir […] il prend son peuple en otage ». Le Time reprend les déclarations chinoises suite à la rencontre entre le dalaï lama et Nicolas Sarkozy : « Une intervention grossière dans les affaires chinoises », après de multitudes tentatives pour l’enjoindre à annuler la rencontre. Ce à quoi le Président a répondu « Il n’y a pas besoin de dramatiser les choses ».
Enfin, le Mormon Times reprend le message de Monseigneur Debost. L’évêque d’Evry a récemment posté une vidéo sur Dailymotion pour faire un appel au don.
Son diocèse fait face à un deficit record et dans le contexte de la crise, les dons se font moins nombreux. Le Mormon Times en profite pour faire un état du catholiscisme français, religion majoritaire, mais à la pratique déclinante. Le diocèse pourrait être amené à faire des coupes drastiques dans ses dépenses. Certes comme le disait Prévert « dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche », mais si l’Eglise commence à licencier…

Conversation avec Olivier Barrot

0

Olivier Barrot a entamé cet automne la troisième saison de “French Litterature in the Making“, une série de conférences programmées par la Maison Française, à raison de 6 à 8 par an. Une petite escapade new-yorkaise entre deux tournages, pour celui qui anime depuis 17 ans l’émission “Un livre, un jour” sur France 3, entre autres activités littéraires et académiques.
C’est lui qui est venu trouver, il y a plus de deux ans, Tom Bishop, directeur de l’Institute of French Studies à la NYU, pour lui suggérer l’idée d’un cycle de discussions avec des écrivains français. Bien plus que des simples conférences ou interviews, l’idée d’Olivier Barrot était de mettre en place des entretiens qui soient des radiographies approfondies du parcours d’un auteur, et d’éviter l’écueil d’un format universitaire trop classique. L’objectif: rendre hommage à la littérature en France dans tout ce qu’elle a de plus vivante et de dynamique, et être au plus proche de son actualité créative. “Ce qui m’intéressait, c’était de signifier que la littérature française n’était pas morte, qu’elle n’était pas morte avec le nouveau roman, avec Jean-Paul Sartre et André Malraux”.

Olivier Barrot. Photo credit: Allison Maguy
Les écrivains invités sont tous “les témoins d’une littérature vivante et les porteurs d’une expression française contemporaine“, quelque soit par ailleurs la diversité de leurs carrières, ou de leur profil littéraire. “Les gens qui sont venus ici, hommes ou femmes, jeunes ou plus âgés, ne se ressemblent pas, sinon qu’ils sont tous à mes yeux les témoins en pleine productivité”. Olivier ajoute également ne pas vouloir faire de choix entre une littérature d’expérimentation et une littérature plus grand public. Il a reçu autant des écrivains de pure création littéraire, très concentrés sur la forme, tel Jean Echenoz ou Linda Lê, que des romanciers attachés à la qualité de l’intrigue et des personnages, par exemple Marie Nimier, Jean-Paul Dubois ou Philippe Tesson. “J’essaie de faire mon travail d’une manière diversifiée, qui correspond à la diversité de la littérature aujourd’hui en France”.
Derrière la démarche du journaliste français, se cache une passion sincère et fameuse pour la littérature d’une part, et celle, moins connue, pour l’Amérique d’autre part. Bien loin de considérations sur l’exception culturelle française ou d’un quelconque souci pour la francophonie à travers le monde, il est d’abord et avant tout guidé par le plaisir: “C’est tout simplement un plaisir, pourquoi ne pas en convenir?”, dit-il en souriant. En 2001, il avait déjà publié, en collaboration avec Philippe Labro “Lettres d’Amérique“, un voyage littéraire au pays des cow-boys. “J’aime ce pays, pour des raisons qui ne s’expliquent pas forcément”. “Je me sens à New York comme chez moi“, et il n’imagine pas le concept de “French Literature in the making” ailleurs qu’ici: “C’est un one-shot strictement new-yorkais, qui serait de toutes les manières inmontable ailleurs!”.
Si ces visites à la Big Apple sont, comme il le reconnaît volontiers, un agrément pour Olivier Barrot, il ne lui aura pas moins fallu beaucoup d’efforts et de volontarisme pour faire passer ce projet de la théorie à la pratique. Il a fallu trouver des sponsors prêts à financer le voyage d’écrivains à peine lus aux États-Unis, et ce, pour des discussions à but non lucratif. Plusieurs sociétés françaises lui ont finalement fait confiance, et le public a suivi: alors que ces cycles de discussions étaient au départ conçus comme une offre de complément pour les étudiants francophiles de la NYU, il s’est vite avéré qu’elles attiraient un public franco-américain bien plus diversifié, et qui, pour le grand plaisir de l’animateur, se renouvelle souvent.
Pour la littérature française aux États-Unis, c’est une petite goutte de réconfort dans “un océan d’indifférence“, pour reprendre l’expression du journaliste. Ce dernier ne mâche en effet pas ses mots pour décrire la triste réalité des auteurs français, même ici, à New York: “peanuts!”, “extraordinairement anecdotique”, “je prêche dans le désert, mais ca ne m’empêche pas de prêcher”. Ce ne sont pas les écrivains de notre doux pays qui intéressent les maisons d’éditions américaines, ni d’ailleurs leurs confrères européens, souvent encore moins bien lôtis. Ce constat n’est malheureusement ni très nouveau ni très surprenant: les États-Unis n’ont jamais été très curieux d’une littérature autre que la leur. “A cela s’ajoute une perte indéniable d’influence de la France sur la scène internationale”, analyse Olivier, qui rappelle avec nostalgie l’époque ou Anatole France effectuait des tournées mondiales à guichets fermés pour signer ses livres. La situation va-t-elle empirer? “Nul n’est prophète en son pays” soupire-t-il. “Est-ce qu’avec l’individualisation des modes de communication, on va se remettre à lire? Je n’en sais rien. Est-ce qu’avec l’élection d’Obama, on va se remettre à traduire les auteurs français?Je n’en sais rien non plus!” poursuit le Français, qui tient surtout à souligner qu’il est impossible d’avoir un avis tranché sur un sujet aussi vaste et compliqué, sans tomber dans la caricature.
Les Européens continuent de penser que le cœur de la création littéraire se situe davantage en Europe qu’aux États-Unis, poursuit Olivier Barrot: “mais je ne suis pas forcément d’accord. Certes, la littérature est plus diversifiée en Europe, car après tout, qu’est-ce qu’est-ce l’Europe? Mais je ne pense pas qu’elle soit plus riche ou plus forte”.“La littérature américaine est une littérature extrêmement puissante, variée, modulée à l’infini, avec des romanciers et des poètes formidables”. Malgré cette admiration, Olivier Barrot ne peut s’empêcher de laisser échapper quelques constats amères: d’abord l’ultra commercialisation de la pratique littéraire aux États-Unis et la disparition presque complète des librairies, et ensuite le fait que cette curiosité et cette appétence des européens pour les auteurs américains ne soient malheureusement pas réciproque.
Mais au-delà de ces controverses, une seule chose est sûre: “Il y a toujours une volonté d’expression en France comme ailleurs, et mon rôle est d’essayer de la faire apparaitre en toute modestie”.
Le site de La Maison Française: retrouvez tout le programme des événements à venir.

Eric Girerd, le chocolat dans les veines.

0

L’Atelier du Chocolat est une boutique pour initiés: une quinzaine de mètres carrés à peine, cachés à l’angle de la 6ème avenue et de la 22ème rue, ou Nam-Hee, la femme d’Éric Girerd, vous attend derrière un comptoir de chocolats sagement ordonnés. Le chocolatier a délibérément sacrifié la taille à la qualité, pour ce qui se veut un showroom de son talent. Depuis 2002 et la création de sa compagnie “L’Atelier du chocolat“, il se consacre uniquement au marché du luxe: son premier client a été le Ritz-Carlton de New York, suivi d’autres hôtels prestigieux de la côte Est et Ouest, mais aussi d’Europe et d’Asie. En 2008, avec l’ouverture de la boutique, il s’adresse pour la première fois aux particuliers, en ciblant une clientèle éclairée et passionnée de chocolat. Pour Éric Girerd, le chocolat est semblable aux truffes ou au caviar: c’est un ingrédient de luxe à respecter, et il veille à se montrer toujours fidèle à une certaine image de marque.
Dans la famille Girerd, on est chocolatier depuis trois générations: “J’ai le chocolat dans le sang, dans mes veines” s’exclame-t-il. Originaire de Haute-Savoie, il commence sa carrière en France, avant de répondre à l’appel du large dans les années 80. En 1989, il s’envole pour le Japon. En 1991, par un concours de circonstances qui lui fait préférer un visa américain à un visa japonais, il arrive à New York, où il fait ses armes dans des restaurants aussi réputés que Tavern on the Green dans Central Park ou le Chantilly. En 1999, les sirènes de l’Asie se font de nouveau entendre, et il part s’installer en Corée, le pays natal de son épouse. Depuis 2001, New York semble être devenu son port d’attache définitif: Éric a obtenu la nationalité américaine il y a quatre ans et n’envisage plus la France que “pendant les vacances.“.
De ses séjours en Asie, il a également retiré le goût des épices et des mariages. Le chocolat au wasabi est devenu son best-seller, et lui a notamment valu de compter le Nippon Club de New York parmi ses fameux clients: “Lorsque j’ai commencé avec cette idée, tout le monde a cru que j’étais devenu fou!” De l’intuition à sa mise en vente, il lui faut à peu près deux mois d’essais, et autant de dégustations, pour créer une nouvelle gamme de parfums. Le chocolatier propose ensuite ses chocolats par collection. La dernière est ainsi consacrée aux sels, avec au menu: des carrés au caramel au sel de fleur de Guérande, au sel du Pérou et au sel fumé au bois de chêne, ou encore un chocolat au nori, l’algue qui entre dans la préparation des makis japonais. “Je fais du chocolat pour permettre aux gens de voyager, et les faire rêver“.
L'Atelier du Chocolat.
Le chocolatier doute que l’originalité dont il fait preuve à New York aurait pu séduire les clients en France. Alors que les Français, attachés à leurs traditions culinaires, préfèrent un chocolat plus classique, les New-yorkais sont plus téméraires et en perpétuelle quête de nouveauté. Le marché est également plus vaste ici, même si la concurrence y est d’autant plus rude: “Je ne sais pas si à Paris vous pouvez trouver autant de bons chocolatiers au mètre carré, comme il y a ici“.
L’Atelier du Chocolat
59 West 22nd Street
(entre 5th Ave & Avenue Of The Americas)
New York, NY 10010
(212) 243-0033
www.egchocolates.com

New York On Ice

0

MANHATTAN
La Patinoire de l’Ours Polaire


L’attraction de cette année est l’ouverture de la patinoire de l’American Museum of Natural History, sur la terrasse Arthur Ross. D’une capacité de 200 patineurs, elle bénéficie en outre de la présence d’un ours blanc lumineux.
Arthur Ross Terrasse, Central Park West sur la 79em
De 6 à 10$, location incluse
Site Internet
Rockfeller Center
L’éternelle patinoire du Rockfeller a ouvert cette année pour sa 72ème saison consécutive. Certes mythique de patiner sous le Rockfeller Plaza, mais attendez vous à une heure, voire deux heures d’attente pour tâter la glace.
30 Rockefeller Plaza entre la 49ème et la 50ème
De $9.50–$19, location de patins $8.
Site Internet
Bryant Park
Certes l’accès à la patinoire est gratuit, mais la location des patins est relativement chère : 12$. Vous pouvez évidemment amener les vôtres . Dans le cadre d’une opération en partenariat avec l’Office du Tourisme Canadien, les abords de la patinoire sont décorés aux armes du Canada et vous trouverez des magasins pour acheter des produits locaux. Et vous aurez même l’occasion d’admirer des membres de la police montée Canadienne en habits traditionnels!!
6em Avenue entre la 40em et la 42 Rue
Admission gratuit, location 12$
Site Internet
Seaport Ice
Venez patiner avec vue sur la rivière! Dans la logique de dynamiser le Seaport, la patinoire du Sea Port peut se targuer d’être la seule du Lower Manhattan, à proximité du Père Noël et du sapin du Sea Port. Et les prix sont parmi les moins chers de Manhattan.
Pier 17, South St sur Fulton St
5$, location de patin 7$
Site Internet
Chelsea Piers

Le méga complexe sportif, outre notamment un bowling et un golf, offre deux patinoires.
Chelsea Piers (Pier 61), W 23rem Rue sur la Rivière Hudson
entre 10$ et 12.50$, location 7$.
Site Internet
Trump Lasker Skating Rink
Moins pris d’assaut que le suivant, le point fort de ce rink reste le hockey, on peut assister à des entraînements tous les jours. Et ce, à des prix plus que compétitifs!
Central Park sur 110em Rue et Lennox Ave
$2.25–$6, skate rental $5.25.
Trump Wollman Rink
The place to be pour les débutants, la patinoire offre le plus grand programme d’apprentissage de patins du pays, par groupes de 12.
W 59em Rue sur la 6ème Avenue (dans Central Park)
$4.75–$14, skate rental $6.
Site Internet
BROOKLYN
La Patinoire Abe Stark Rink
Ancienne piscine disparue dans les flammes en 1963, cette patinoire est vieille de 38 ans.
Surf Ave at 19th St, Coney Island, Brooklyn
8 $, locations 5 $
Site Internet
Aviator Sports and Recreation
La réponse de Brooklyn au Chelsea Piers, deux patinoires homologuées NHL (The National Hockey League ), une de compétition mais aussi une publique.
Floyd Bennett Field, Flatbush Avenue au sud de Belt Pkwy, Brooklyn
6$ à 8$, location 4,5$
Site Internet
Kate Wollman Rink
Entrée sur Lincoln Rd et Ocean Avenue, Prospect Park, Brooklyn
De 3$ à 5$, location 6,5$
Site Internet

Les bons plans shopping de la semaine.

0

Black Friday à peine terminé que “la saison des vacances” (Holiday Season) vient de commencer: un mois entièrement consacré au lèche-vitrines et aux achats de Noël! Dans cette frénésie consumériste, les magasins rivalisent de promotions, et les new-yorkais l’ont bien compris, c’est l’occasion ou jamais de faire des affaires en or, cadeaux ou pas cadeaux!
Pour cette semaine, les créateurs, français, anglais et américains, sont à l’honneur!
Vivienne Westwood: les robes sont à $348 au lieu de $800, les trench coats à $599 au lieu de $1498…
Du 8 au 12 décembre, de 10am à 8pm. Scatola Sartoriale Showroom, 544 W. 26th St., entre Tenth et Eleventh Aves., (212-371-2777 ext. 326).
Diane von Furstenberg: Des jupes en organza sont à $80 (anciennement $325), les manteaux en angora étaient à $725; ils sont maintenant à $350, et les célèbres robes fluides à imprimés sont à $150 au lieu de $375. 260 Fifth Ave entre 28th et 29th Sts (212-725-5400). Le mardi 9 décembre de 9am à 6:30pm; mercredi 10 de 10am à 8pm; jeudi 11 de 10am à 7pm; samedi 12 de 9am à 5:30pm et dimanche 13 décembre de 9am à 3pm.
Prairie New York: les hauts et les robes sont à $40 et les vestes à partir de $50. 250 W. 39th St., entre Seventh & Eighth Aves., ste. 404 (212-391-4700). Du lundi 8 au vendredi 12 décembre, de 11am à 7pm.
Catherine Holstein: moins 90% sur l’ensemble de la collection Automne: les vestes sont désormais à $150 et les manteaux à $175. 213 W. 35th St., entre Seventh & Eighth Aves., 7ème étage. Samedi 6 (de 10am à 6pm) et dimanche 7 décembre (de midi à 6pm).
Catherine Malandrino: jusqu’à moins 75% sur le prêt-à-porter et des pièces vintage. 145 W. 18th St., entre Sixth & Seventh Aves. Mercredi 10 décembre de 8am à 8pm, et jeudi 11 et vendredi 12 décembre de 10am à 8pm.
Proenza Schouler: des promotions sur tout le stock d’invendus: tailleurs, robes, chaussures de $85 à $1385 (anciennement de $330 à $5525). 120 Walker St., entre Centre & Baxter Sts., 6ème étage. Jeudi 11 et vendredi 12 décembre de 9am à 6pm.
Alexander Wang: moins 80% sur le stock de la collection Automne. Les pulls en cashmere sont $80 (au lieu de $425), les robes en velours sont passées de $425 à $240. 386 Broadway, entre Walker & White Sts., 6ème étage. Jeudi 11 décembre de 3 à 7pm, vendredi 12 et samedi 13 décembre de 10am à 7pm.
Showroom Seven: plus de 30 nouveaux créateurs avant-gardistes dans ce showroom, qui à l’occasion de son ouverture, offre à ses clients de larges discounts. 263 11th Avenue, entre 27th et 28th Sts, (212-643-4810). A partir de lundi 12 décembre, jusqu’au 19, de 10am à 7pm.
Luca Luca: moins 75% sur les pièces de la collection printemps, croisière et automne. 19 W. 36th St., proche Fifth Ave., 4ème étage (212-644-5568). Samedi 6 et dimanche 7 décembre de 11am à 5pm.
Et n’oublions pas les accessoires (messieurs, si vous voulez offrir un collier à votre bien-aimée..):
Alexis Bittar: ce créateur de bijoux offre des réductions de -50 à -70% sur toutes ces pièces, désormais de $20 à 200$. 153 E. 60th St., nr. Lexington Ave. Samedi 6 décembre de 9.30am à 7pm.
Made her think: moins 80% sur cette petite marque de bijoux de Soho. 195 Chrystie St., nr. Stanton St., Ste. 301-7. Samedi 6 et dimanche 7 décembre de midi à 6pm.
Furla: plus de 1500 sacs à moins 50% au stock Furla. Les chaussures sont à $100. 552 Seventh Ave., entre 39th & 40th Sts., 5ème étage. Du 1à au 12 décembre de 10am à 6:30pm.

ESTA ton visa?

0

“Electronic system travel authorization” (ESTA): c’est le nom barbare du système qui remplace, à partir du 12 janvier, le fameux carton vert que remplisse dans l’avion tous les visiteurs étrangers sur le territoire américain dispensés de visa (principalement les touristes européens ainsi que les Australiens et Japonais).
Désormais, il faudra donc, au moins 72 heures avant le voyage, remplir en ligne le formulaire, identique au questionnaire actuellement rempli à bord de l’avion. En cas de refus de l’ESTA, le voyageur devra alors faire une demande de visa. Mais l’administration américaine, qui teste le système depuis le mois d’août assure que “99,6 % des demandes en ligne sont acceptée”. Le formulaire est ici.
Autre changement à la frontière américaine: désormais les agents de douanes et de frontières à l’entrée sur le sol américain sont autorisés à fouiller tout appareil électronique en possession du voyageur.
L’agent peut légalement vous demander à vérifier le contenu de votre ordinateur, lecteur mp3… Outre la recherche d’informations de sécurité nationale (terrorisme, narcotrafique), cette disposition permet également de vérifier si certains élèments ne sont pas contradictoires dans les déclarations des entrants sur le territoire américain. Par exemple un touriste en possession de lettres de motivations et de CV, ou de documents prouvant sa volonté de démarrer un activité.
Lire Ici

Caudalie at the Plaza

0

Direction un des temples de la haute-société new-yorkaise pour découvrir le dernier né des spas Caudalie: 750 mètres carrées de luxe, calme et volupté, inaugurés en octobre dernier. C’est au sein des murs récemment rénovés du Plaza que la marque française de cosmétique a en effet choisi d’implanter son premier spa américain, faisant ainsi une entrée discrète sur le marché hyper-select des soins de luxe pour clientes distinguées. Il faut monter au quatrième étage pour pénétrer dans l’univers de la “vinothérapie”, un concept développé, et déposé, par la marque pour désigner ses programmes de soin à base de raisin: la vinothérapie ou “l‘Art de la vigne“.
Le Wine Lounge
Dès la porte d’entrée, la décoration évoque l’univers des vignobles français: un camaïeu de couleurs minérales et de rouges bordeaux, des arbres de vignes en transparence derrière les miroirs et des coupes débordantes de grappes de raisins ici et là, impossible d’oublier que la compagnie bordelaise doit son succès à l’exploitation des propriétés bienfaisantes et rajeunissantes des grains de raisins. Dans ce sanctuaire viticole, les esthéticiennes s’appellent des vinothérapistes, les gommages sont au merlot ou au cabernet ($145 chacun), les masques à la pulpe de raisins ($95), et pour une option plus Bacchus, vous pouvez également prendre des bains au marc de raison rouge pour $75.
L’atmosphère est celle d’un spa de luxe, avec un bonus: l’accès à un Wine lounge, et aux services d’un sommelier pour des dégustations de vin à la demande. Fini le temps de la beauté assimilée à un mode de vie austère et restrictif, le spa Caudalie est là pour vous faire plaisir, et pas seulement à votre peau. Et quoi de mieux qu’un peu de terroir français pour apprécier la douceur de vivre entre deux traitements du visage? Comme un bon vin ne se savoure pas sans un bon fromage, les client(e)s peuvent également commander des “small plates” pour $45. Au diable la diététique, le spa vise une clientèle qui a les moyens de ne pas se priver.

La cave du spa
De Bordeaux au Plaza de New-York, beaucoup de chemin a été parcouru en l’espace de 15 ans par la petite marque française, créée par un jeune couple, Mathilde et Bertrand Thomas. En 1993, ils rencontrent le professeur Vercanteren de la faculté de Pharmacie de Bordeaux, qui leur fait découvrir les propriétés anti-oxydantes de certaines molécules cachées dans les pépins de raisins. Caudalie est lancé, et en 1995 sortent les trois premiers produits de beauté anti-âge de la marque. Dix ans et son propre laboratoire de recherche plus tard, elle vend une gamme de plus 40 soins cosmétiques dans 25 pays, sans compter l’ouverture de trois spas en Europe, avant celui du Plaza.
Derrière cette success story aux polyphénols de raisins, se cache une stratégie marketing sans faute. En plein boom du marché anti-vieillissement, Caudalie a su s’imposer comme le leader haut-de-gamme de la lutte contre la ride, avant de se diversifier vers des soins moins spécifiques. L’art de vivre à la française et les traditions ancestrales des vignobles bordelais sont devenus des arguments imparables pour conquérir les consommateurs étrangers. Caudalie a également innové avec des concepts vendeurs: la vinothérapie pour les spas, et les “Cosm’ethics” pour promouvoir des produits de beauté de “qualité éthique”: pas de tests sur les animaux, pas de colorants artificiels, pas d’utilisation de produits chimiques contestés.

Calme et relaxation dans cette chambre de soin
La compagnie a ainsi su créer une image de marque très forte. Au spa du Plaza, rien n’échappe à la domination du grain de raisin. En plus de l’extraction des fameuses molécules miraculeuses, les pépins sont utilisés pour les gommages et autres soins exfoliants. L’huile de pépins de raisin est évidemment de rigueur pour les massages, les crèmes sont à base de pulpe, et le jus de raisin permet également de prendre des bains. Mais le spa propose également des formules plus classiques: massage shiatsu ou suèdois ($195 l’heure), manucure ($45), pédicure ($65) ou encore épilation.
Il est encore trop tôt pour dire si la vinothérapie est sur le point de conquérir New-York, mais la direction du spa se montre confiante. Les clientes ne se bousculent pas encore aux portes des cabines d’essayage, mais des visites sont organisées pour les riches touristes étrangères de l’hôtel, et le bouche-à-oreille commence à fonctionner.
En attendant objectif réussi pour Mathilde Bertrand, dont le souhait était “d’apporter au cœur de New-York un échantillon du charme de vie à la française et de l’Art de la Vigne“.
Caudalie-usa.

BZH Christmas party

0

Bretons, Français d’ici et d’ailleurs, ou américains d’origine bretonne, venez célébrer Noël en avance à la BZH New York Chrtismas Party le 13 décembre! C’est l’occasion idéale de se retrouver entre amis dans une atmosphère chaleureuse, et autour d’un repas de fête tout ce qu’il y a de bien traditionnel et français!
Pour vous mettre l’eau à la bouche, sachez que vous aurez le choix (entre autres) entre homard ou coq au vin, tarte tatin ou bûche au chocolat, tout cela accompagné d’un kir breton bien évidemment!
BZH New York Christmas party 2008
Le samedi 13 décembre, à midi.
@ Café Charbon (168-170 Orchard Street at Stanton Street)

Menu et réservations sur le site de BZH.
Prix: $50 pour les membres, $60 pour les non-membres, et $25 pour les enfants en-dessou de 12 ans (all included).

Violences à la française

0

Dessin: Nathalie Lété (publié dans le New York Times)
Cette semaine encore, la victoire de Martine Aubry à la tête du Parti Socialiste fait les gros titres de la presse américaine. Mercredi 26 novembre, pas moins de trois articles lui sont consacrés: dans le Wall Street Journal, vous retrouverez un récapitulatif factuel du vote; Bloomberg News insiste sur l’affaiblissement du parti de Gauche face à un Sarkozy sarcastique; et Tracy McNicoll, dans un éditorial de Newsweek, reprend les paroles d’un militant socialiste qui déplore qes dirigeants “sentent tous la naphtaline” (“France’s socialists: the mothball party”). Les temps s’annoncent durs pour la nouvelle secrétaire générale du PS, commente la journaliste,qui débute son récit par l’investiture de Martine Aubry: un discours poussif, qui peine à électriser les foules, on remarque même des chaises vides dans l’espace presse. Par contraste, lorsque Ségolène Royal monte sur scène, c’est soudainement la cohue. Dans une tentative désespérée pour obtenir un cliché, un photographe se retrouve la face contre terre et les quatre pieds en l’air.
Durant toute la durée de son mandat, la première secrétaire devra sans cesse défendre sa légitimité, insiste Tracy Mc Nicoll. Et ce n’est pas la pire des difficultés qui l’attendent. Elle devra également se faire entendre face à Nicolas Sarkozy, omniprésent, qui monopolise la scène politique français depuis maintenant plus de dix-huit mois, sans oublier la préparation des élections européennes de 2009 et celles, régionales, de 2010, ou le PS a tout à perdre, puisqu’il avait presque tout raflé en 2004…
Si la gauche va mal, la presse de gauche aussi, avec l’arrestation musclée cette semaine de Vittorio de Filippis, ancien patron du journal Libération. Dans un récit heure par heure, Edward Cody du Washington Post, rapporte des supposées brutalités policières et une garde à vue contraire aux libertés individuelles et à la protection des suspects.
La Police parait plus douce et inoffensive qu’un agneau égaré, lorsqu’on lit quelques jours plus tard le descriptif fait de la Légion Etrangère française dans le New York Times. Pour sa chronique “Camp Szutz Journal“, Simon Romero s’est plongé dans le quotidien des légionnaires en mission en Guyanne Française, et affectés à la protection du Centre Spatial de Kourou. Au programme de la journée, la chaleur et l’humidité de la jungle, des rongeurs en guise de repas, une petite nage digestive au milieu des caïmans, et pour se désaltérer, l’eau boueuse de la rivière, sans oublier tous les autres dangers habituels de la jungle (scorpions, insectes etc…).
Et le soir, c’est le Bar des Sports de Kourou, du whisky et des femmes pour ces recrues étrangères venues de plus de 140 pays différents. Des durs à cuire donc, mais qu’on se rassure “on ne prend plus de criminels, de meurtriers ou de violeurs” confie le Capitaine Samir Benykrelef, commandant du camp. Les Américains ne représentent que 1% des effectifs: ce sont des petites natures aux dires des plus anciens.
Sans une bande d’espagnols fanatiques, tous les États-Unis parleraient peut-être aujourd’hui français. C’est la thèse soutenue par un éditorialiste du New York Times, qui nous propose de remonter le temps jusqu’en 1564, cinquante ans avant le Mayflower américain. A cette époque, les premiers colons à débarquer sur les rivages des États-Unis, plus exactement ceux de la Floride, sont des Français, aussi surprenant que cela puisse paraître. Ce sont tous des Calvinistes, des Huguenots comme on les appelle alors, qui fuient les persécutions religieuses qui déchirent l’Europe. Ils établissent une petite communauté baptisée Fort Caroline, en l’honneur du roi Charles IX. Mais en 1565, les Espagnols, catholiques, et conduits par l’Amiral Pedro Menéndez, décident de les chasser de cette terre promise. A coup de massacres sanglants, les Français sont éradiqués, et c’est ainsi que les premiers pèlerins de l’Histoire nord-américaine disparaissent de la surface du continent, et des mémoires. De quoi ébranler le mythe des Pères Fondateurs, explique l’éditorialiste Kenneth C. Davis, qui souligne que l’Histoire des États-Unis est une histoire sanglante, marquée par les haines fratricides, l’ignorance et les croyances aveugles. En ces temps de Thanksgiving, il demande de faire honneur au souvenir des ces premiers Français oubliés.
L’actualité de la semaine ne saurait être complète sans quelques nouvelles de Nicolas Sarkozy! Un article de Forbes, daté du 30 novembre, s’intéresse à la suite et fin de la saga judiciaire de sa poupée vaudou. C’est donc désormais légal de l’acheter, mais déconseiller de pratiquer des mauvais sorts dessus. On retrouve beaucoup d’ironie dans le ton du journaliste, qui rapporte la décision de la Court d’Appel de Paris, et questionne la logique de mettre un tel avertissement sur les boites: “Pratiquer des sorts vaudou sur la poupée de Nicolas Sarkozy porte atteinte à la dignité de sa personne“. En tout cas, c’est un réel soulagement pour le fabriquant, qui, face au succès de ce jouet, était déjà en rupture de stock dès le 18 octobre. La véritable question, c’est maintenant: pourquoi Sarkozy serait-il le seul infortuné à être livré aux mauvais esprits? Que l’on se rassure, il n’y aura pas de jaloux, puisque la poupée de Ségolène Royal est en préparation.

Dating, ton univers impitoyable

À cinq mois de son déménagement pour New York, Alice doute : Sera t’elle a la hauteur dans son nouveau job ? Son niveau d’anglais est-il suffisant? Aura-t’elle le spleen de la France, de sa famille, de ses amis ? Une chose dont elle est pourtant sure est qu’elle ne restera pas seule très longtemps. Sortir avec un bel Américain aux épaules larges et à la mâchoire carrée, tout droit sorti d’un western à la John Wayne, lui apparaît comme une évidence. Et un jour, construire avec lui une relation sérieuse, «quelque chose de détonnant et d’exotique, bien plus intéressant que mes histoires franco-françaises», n’est rien d’autre que sa destinée.
On ne peut pas lui en vouloir de rêver. C’est hélas sans compter sur l’univers impitoyable et complètement inconnu du reste du monde: le «dating» à l’Américaine.
C’est une belle femme d’une trentaine d’années qui s’assoit devant moi. Alice est à un moment charnière de sa vie. En trois ans de vie New Yorkaise, elle est toujours seule et ne sait plus comment faire pour trouver l’âme sœur. Elle regarde ses mésaventures romantiques et ses multiples «dates» comme on dit ici, avec un côté froid et cynique.
«Tout est tellement prévisible dans ce « dating system » que cela en devient pathétique» me dit t’elle sur un ton monocorde. «D’abord il y a le jour J, un samedi soir, le premier dîner tellement attendu…Et où l’on partage l’addition. Au moment de se dire au revoir, il me lance d’un air désinvolte un «let’s get in touch soon» qui me laisse perplexe. Que faire? Attendre son coup de fil en me demandant ce qu’il a bien voulu entendre par « soon », ou le contacter au risque de paraître désespérée? Il me laisse un message chez moi, un après-midi alors que je suis au travail. Me voilà donc obligée de le rappeler, le jeu de piste est lancé ! après plusieurs allers et retours de rigueur, c’est décidé, on se verra samedi prochain. «Mais Alice, n’oublie pas, on se recontacte sans faute vendredi pour confirmer»! Je suis déjà épuisée et ma deuxième « date » n’est même pas encore commencée ! On se revoit et je découvre que je ne suis pas la seule dans sa vie, que l’on est autorisé à sortir avec d’autres gens. Si je m’en offusque, je passe pour une vraie mégère, si je décide d’en profiter, c’est au tour de mon cow-boy de pacotille de s’en offusquer. Je passe des nuits à me poser des questions sans réponses, à attendre des coups de fils qui ne viennent pas, à recevoir des textos auxquels je ne sais même pas comment répondre tellement ils sont énigmatiques. Montrer ses sentiments est une faiblesse et savoir lire entre les lignes une vraie qualité. J’en viens alors à me demander s’il n’y a pas quelque chose qui cloche en moi. Je doute, puis je le quitte ou il me quitte : « Ah ! ces Françaises sont si dramatiques ». Quelques mois plus tard, après avoir fait le tour de ses « amies », il revient au grand galop me déclarer sa flamme!»
Alice a besoin de se retrouver. La solution est juste au bout de son nez, mais elle ne peut pas la voir. Je l’écoute avec intérêt puis la questionne avec curiosité afin que son regard change et qu’elle trouve la réponse à son dilemme d’elle-même. «Je suis fatiguée de jouer un rôle qui ne me ressemble pas. Je me suis perdu dans un jeu dont je ne veux plus faire partie et je ne sais plus dans quelle direction aller».
Que voulez-vous vraiment qu’il se passe dans votre vie ? «Je veux rester à New York et rencontrer quelqu’un proche de ma culture qui me rendra heureuse. Les Américains que j’ai rencontrés sont hélas trop différents de moi». Qui y a t-il réellement entre vous et cet objectif ? «La peur. La peur du rejet, la peur d’être seule, la peur de l’échec, et a bien y réfléchir, la peur de revenir en France car célibataire. C’est dur de m’avouer que j’avais tort concernant ma vie amoureuse ». Que faire alors ? «Arrêter de me mettre une énorme pression à vouloir réussir ma vie privée comme je veux réussir ma vie professionnelle, en me fixant des challenges impossibles car tout simplement pas fait pour moi. Je veux me sentir aimée, spéciale, et non pas systématiquement jaugée comme on le ferait pour du bétail».
Est ce bien réaliste ? «Oui bien sûr. Je réalise que cela ressemble trait pour trait à mes relations franco-françaises que je dénigrais il y a peu. Pour moi, l’amour n’a rien à voir avec gagner une bataille, bien au contraire. Aimer c’est avant tout rendre les armes et s’avouer vaincu».
Pour certains d’entre nous, ce système de dating devient un tel non sens qu’il nous fait non seulement perdre confiance en nous, mais aussi nous fait renier nos principes fondamentaux de vie et par la même, perdre notre identité. Les solutions sont, hélas serais-je tenté de dire, plutôt simples: soit s’y prêter de bonne grâce et espérer que ça s’arrange avec le temps, soit abandonner l’idée de sortir avec un Américain qui a fait des règles du «dating» les seuls règles possible de rencontres. New York est une ville cosmopolite ou toutes les cultures se mélangent. Il suffit de trouver laquelle est la plus appropriée a vos désirs et a vos rêves, et ne plus jouer à contre-emploi, surtout lorsqu’il s’agit de votre vie personnelle.
Le rêve américain continue pour Alice. Elle vient de se fiancer dernièrement avec Manu, un professeur de français, d’origine cubaine.
Posez- moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y répondrai dans cette rubrique.

BoCoCa : le « French Town » de Brooklyn

0

Les plus radicaux l’appellent «Little France ».  L’expression a quand même un fond de vérité. Après SoHo, East Village, l’Upper East Side en leur temps, voilà que les Français colonisent le méga-quartier de BoCoCa, un acronyme pour designer les quartiers de Boerum Hill, Cobble Hill et Carroll Gardens dans l’Ouest de Brooklyn.
Même si la présence française n’est pas chiffrable – l’Ambassade de France précise qu’elle ne dispose pas de statistiques par quartier – les interviewés installés depuis plus de dix ans affirment qu’elle explose. «Environ 500 familles françaises» auraient élu domicile rien que dans le petit quartier de Carroll Gardens, estime Bette Stoltz, Présidente du South Brooklyn Local Development Corporation. «C’est beaucoup plus qu’il y a dix ans
Contrairement à d’autres quartiers de Brooklyn en pleine «francisation » – Park Slope, Prospect Heights ou Brooklyn Heights – la présence tricolore est particulièrement visible ici. A chaque Bastille Day, Smith Street, l’artère commerçante de Carroll Gardens, tient son célèbre tournoi de Pétanque. Mais ce n’est pas tout: envie de manger français ? Entre Provence en Boîte, «Bar Tabac,  Robin des Bois, etc… vous avez l’embarras du choix. Envie d’une coiffure à la française ? C’est possible à Salon de Quartier, le salon de coiffure de Smith Street. Envie enfin de parler français ? Rendez-vous au Language and Laugther studio, un centre de langues à Boerum Hill, l’école P.S. 58 à Carroll Gardens ou Carroll Park, où de nombreuses familles francophones passent leur après-midi.

Leslie et Jean-Jacques Bernat
Il y a cinq ans, Leslie et Jean-Jacques Bernat, propriétaires de Provence en Boîte, ont décidé de déménager leur restaurant de Bay Ridge, dans le sud de Brooklyn, à Smith Street.
Ecouter Leslie et Jean-Jacques Bernat:
Document associé
Smith Street : le cœur français de BoCoCa
Profitant dès le début du XXème siècle du développement d’infrastructures portuaires le long du littoral de Brooklyn, Smith Street grouille d’activité. L’arrivée d’une population commerçante, aisée, contribue à son essor dans les années 30 et 40.
Mais dans les années 70, certains riches habitants quittent le quartier pour s’installer à la campagne. Une immigration ouvrière d’Amérique latine les remplace. Privée de revenus, la rue sombre dans la crise. La mafia s’installe.
—-


Bernard Decanali, propriétaire de « Robin des Bois », l’un des restaurants français du quartier, est arrivé il y a seize ans.
Ecouter Bernard Decanali:
—-

Bette Stoltz, Présidente du South Brooklyn Local Development Corporation
En 1984, Bette Stoltz, qui avait précédemment contribué au décollage de Park Slope plus au Sud, est chargée par la Ville de New York de revitaliser Smith Street. Au bout d’intenses tractations avec les commerçants locaux et les propriétaires de bâtiments, ses efforts payent: vers la moitié des années 90, attirés comme d’autres par les loyers bas, les Français s’installent au compte-goutte. Mariée à un Français, Bette Stoltz facilite leur installation.
Ecouter Bette Stoltz:
Document associé
—-

Jean-Pierre Marquet, boulanger/pâtissier, propriétaire de Marquet Pâtisserie
Jean-Pierre Marquet a été l’un des pionniers de Smith Street. L’ouverture de la boulangerie/pâtisserie Marquet Pâtisserie en 1987 marque le début de la présence française dans le quartier.
Ecouter Jean-Pierre Marquet:
Document associé
—-

Catherine Poisson, Présidente d’EFNY, résidente de Carroll Gardens
Si la première génération de Français était, selon Bette Stolz, « des aventuriers qui ont vu Smith Street remplie d’or », la seconde génération, arrivée après le 11 septembre 2001, est composée de familles plutôt aisées, attirées par la qualité de vie dans ce quartier bien desservi, relativement calme et sûr… et pourvu d’une bonne école. En effet, depuis 2005, P.S. 58 à Carroll Gardens met à disposition de ses familles francophones un programme after-school. Depuis deux ans, elle offre même un programme bilingue français/anglais qui compte cette année 100 élèves. Catherine Poisson, Présidente d’EFNY (Association Education Française à New York) est à l’origine du programme, soutenu par l’Ambassade, et habite le quartier.
 Ecouter Catherine Poisson:
Document associé
—-

Giselle Gault-McGee, Principal P.S. 58
Dans ce quartier longtemps à la botte des Italiens, l’arrivée en masse de familles françaises n’a pas été toujours bien ressentie. La directrice d’origine française de P.S. 58, Giselle Gault-McGee se souvient des difficultés autour du lancement du dual-language program dans son établissement.
Ecouter Giselle Gault-McGee
Document associé
—- 
Rares sont ceux qui osent prévoir l’évolution de la présence française dans les dix années à venir. Avec l’installation d’autres européens dans le quartier, notamment des Britanniques, certains interviewés pensent que BoCoCa deviendra une «Little Europe» dans l’Ouest de Brooklyn.
Document associé