Du 6 au 9 novembre se tient la 11ème édition du Chocolate Show dans Midtown West, auquel participent les plus grands chocolatiers de New York et des grandes marques de confiserie.
L’idée: assouvir les passions cacaotées des plus gourmands des new-yorkais pendant trois jours.
Le 6 novembre, lors d’une soirée exclusive, vous pourrez assister à un Fashion Show de robes tout en chocolat! A dévorer des yeux uniquement…
Pendant les journées du 7 au 9 novembre, en plus de vous promener entre les stands des exposants, un programme varié vous attend: des démonstrations culinaires par des artisans-chocolatiers, un concours des meilleures pâtisseries au chocolat, et des séances dédicaces pour des livres de recette.
Les enfants ne sont pas en reste, puisqu’une Kid Zone leur est dédiée, pour une initiation en douceur au pouvoir du chocolat.
The Chocolate Fashion Show
(site officiel)
6 novembre: Opening night preview + Fashion Show
de 6.30pm à 10.30pm.
Tickets: $250
7 novembre: 10am / 9pm.
8 novembre: 10am / 8pm.
9 novembre : 10am / 7pm.
Tickets (pour une journée):
– Adultes: $28
– Enfants moins de 12 ans: gratuit.
Au Pier 94
The Chocolate Show
Gala par temps de crise
La French American Chamber of Commerce a dû renoncer à son gala annuel: François Henri Pinault, l’invité d’honneur, a fait savoir à Serge Bellanger, le président de la FACC que “en raison du climat économique, l’heure n’est pas à la fête” et il a donc décliné l’invitation. Du coup, la FACC a purement et simplement annulé le gala.
Mais dans l’autre grande institution française de New York, pas de drame de cette nature: le gala aura bien lieu, mercredi 29 octobre, dans la très chic Ballroom de l’hôtel Plaza. Marie-Monique Steckel, la présidente, assure avec un grand sourire que toutes les places sont vendues. (Cf mise à jour ci-dessous).
Les petits fours et le champagne seraient-ils épargnés par la crise financière qui secoue actuellement New York? En réalité, pas tant que ça. Au Fiaf, les estimations pour le fund raising ont été revues à la baisse: 700 000 dollars, au lieu de 800 000 l’année dernière, pour le même nombre d’invités (environ 450) et un budget de 250 000 dollars. Pas étonnant dans ces conditions que Marie Monique Steckel se réjouisse d’une table à 10 000 dollars réservée par Alcatel, ou encore du booking à l’instant même de deux nouvelles tables. Mais selon cette dernière, le FIAF n’est absolument pas dans une course au financement. “Nous sommes tellement bien établis dans le paysage culturel de New York, et nos programmes rencontrent un tel succès auprès du public et de la critique, que nos soutiens sont toujours là”.
Le gala est également l’occasion chaque année d’une remise de prix. Le Trophée des Arts récompense depuis 1992 une personnalité du monde culturel, reconnue pour son impact sur le dialogue franco-américain. Le lauréat 2008 est déjà un habitué des distinctions, Phillipe de Montebello, honoré en 1991 par la Légion d’honneur et en 2003 par la Medal of Arts remis par le président des États-Unis. Né en France, mais immigré de ce coté-çi de l’Atlantique depuis ses 13 ans, il a présidé aux destinées du Metropolitan Museum, de 1978 à 2008. Son tout récent départ à la retraite a été l’opportunité pour le FIAF de lui organiser une sortie dans “un feu d’artifice d’honneurs“.
Jean Bernard Levy, directeur général de Vivendi, se verra discerner quant à lui le Pilier d’Or, pour le soutien financier qu’apporte sa compagnie à la mission du FIAF.
Ces personnalités partageront l’affiche avec des invités surprises, et notamment un vainqueur des derniers Grammy Awards, afin de faire du Gala un temps fort de la vie mondaine du gotha francophile de New York. “Je veux que les gens reviennent” dit Mme Steckel, qui plaide pour un gala vivant et attractif .
Pour l’année à venir, Marie-Monique Steckel affiche le même optimisme inébranlable, tout en reconnaissant que “quelques aménagements” ont dû être faits. Malgré cela et en dépit du climat économique, la stratégie du FIAF doit rester inchangée. “Nous sommes sur la trajectoire du succès, il n’est pas question de réduire nos ambitions“. Au contraire même, puisqu’elle annonce pour l’hiver 2009, une saison théâtrale inédite et d’envergure: des représentations d’ “Oscar et la dame en rose” et Edouard Baer dans la lecture de textes de Patrick Modiano.
Et à la questions des moyens financiers, elle rétorque que le nombre d’élèves inscrit aux cours de français du FIAF a augmenté de 10% depuis l’année dernière.
Néanmoins, si les “beaux projets de l’année 2009” sont ainsi maintenus, Mme Steckel s’est quand même résolue à des économies budgétaires. Pour la prochaine édition des “Fashion Talks” (séries de conférence sur la mode), le FIAF fera désormais appel à des créateurs résidant à New York, et non plus en France, afin d’éviter des frais de voyages.
MISE A JOUR:
Le FIAF nous demande, après la publication de cet article, de préciser qu’en réalité “il reste cinquante places à vendre”.
Bagues colorées en vue sur Madison
Pour son ouverture sur Madison Avenue, Mauboussin voit grand. Au sens propre : 500 mètres carrés répartis sur 5 étages. Et l’ambition de cette concept store est à la même mesure : en faire un lieu de respiration et un lieu de gourmandise. « Je voulais que la boutique soit un endroit où le client puisse être inspiré par tous ses sens, avec une atmosphère ludique et évocatrice» résume Alain Nemarq, le directeur général de Mauboussin.
Une nouvelle boutique de luxe à Manhattan? L’ouverture semble tomber au mauvais moment. « C’est symbolique d’ouvrir quelques semaines avant le 4 novembre, c’est symbolique d’ouvrir en pleine crise financière » s’enthousiasme Alain Nemarq « La nouvelle société américaine qui en ressortira elle sera forcément plus forte, plus nouvelle, et s’implanter à ce moment-là, moi je trouve que c’est s’implanter au moment de l’espoir. »
L’architecte à l’origine de ce « magasin de l’ère du temps », David Rockwell, a cherché à créer un nouvel espace, un lieu qui casse certains codes de présentation de la joaillerie. Oubliées les vitrines et les comptoirs. Elles induisent un comportement passif. Place aux boîtes à trésor : sorte de boîte à cigare sur pied d’environ un mètre de haut, avec un couvercle-miroir, vers laquelle il faut se pencher.
Pour mieux marquer la coupure avec l’extérieur, on entre dans le magasin comme dans un appartement, par une entrée sombre séparée. Le rez-de-chaussée, consacré aux pierres de couleur, et le premier étage, dédié aux diamants et aux montres, sont comme des écrins grandeurs nature : parquet sombre, murs foncés, éclairage tamisé. Cette sorte d’élégante caverne d’Ali Baba ménage de nombreux espace de vente, avec tables et profondes banquettes en cuirs comme dans un bar.
Changement de décor au deuxième étage, où les clients trouveront les bijoux du mariage. Parquet clair, murs blancs et longues plumes blanches en guise de décorations. Les deux derniers étages sont le royaume du goût. Au troisième, le Salon des Gourmandises proposera kougloffs au chocolat et à la cannelle, avec des écrins à bijoux sur les tables de dégustation. Le quatrième est une salle à manger privée, toute en bois et briques, aux meubles modernes, réplique du loft new-yorkais typique. Un dîner mensuel y sera organisé. Yannick Alléno, le chef du restaurant du Meurice se déplacera spécialement pour l’occasion.
Des artistes seront aussi exposés. Actuellement, on peut voir les sculptures de Marine Delterm dans le Salon des Gourmandises. « C’est un lieu de partage » décrit Alain Némarq. « Je voulais que les new-yorkaises quand elles viennent chez nous elles se disent qu’elles ont le temps de respirer on va leur permettre de goûter la création, de goûter des gourmandises. »
Le joaillier voulait une boutique à l’image de la ville où il s’implantait et non une réplique des boutiques parisiennes. L’option de Fifth Avenue a été volontairement écartée. « On ne voulait pas aller à New York, on voulait aller sur Madison» assure Alain Némarq. « Madison Avenue est une des grandes avenues de la mode. Elle est probablement entre la Place Vendôme et les Champs-Elysées. »
Fondée en 1827, « le Joailler de l’émotion » ouvre un point de vente à New York dans les années 1930, mais le ferme en 1965 car la clientèle se trouvait à Paris ou s’y rendait régulièrement. Dans les années 2000, la maison opère une mutation , se modernise, et devient le joaillier de la couleur, « le joaillier de l’ère du temps ».
Mauboussin lance alors une collection par an et met l’accent sur la création, que ce soit autour des diamants, des pierres précieuses ou semi-précieuses. L’idée : toucher un public large, avec des bijoux allant de 750 dollars à 15 millions de dollars. A travers ces nouvelles créations, le joaillier s’adresse à une nouvelle génération de femmes contemporaines, actives, susceptibles de s’offrir elle-même un bijoux.
Ouvrir une boutique à New York semblait évident pour Alain Némarq : « Mauboussin a toujours été un peu fasciné par le caractère des Etats-Unis qui représentait le pays où tout était possible, le pays de la liberté.» C’est aussi la première étape de la conquête du marché américain.
L’enseigne programme d’ouvrir soixante points de vente dans les trois ans à venir. Elle a acheté vingt-deux pleines pages de publicité dans le New York Times pour introduire la marque auprès des consommateurs américains. Un pari osé pour un marché en saturation ? « Les marques représentent seulement 6% du marché mondial des bijoux » répond Alain Nemarq. « Les marques vont devenir majoritaires sur ce marché comme pour les autres produits. Il y a donc un potentiel énorme. »
Mauboussin
Madison Avenue at 63rd St
Haute cuisine niçoise à Chelsea
Aux commandes, le jeune chef niçois du même nom, Alain Allegretti, dont c’est ici la première tentative en tant que maître des lieux : “Ce restaurant est mon bébé, j’ai un lien très fort avec lui“. Un petit nouveau donc, mais qui ne manque pourtant pas d’expériences. En France, il fait ses débuts chez Jacques Maximin (Restaurant Chantecler, deux étoiles au Guide Michelin), puis se perfectionne au coté d’Alain Ducasse dans son restaurant trois fois étoilé de Monte-Carlo. En 2001, il décide d’aller tenter sa chance à New York. Plus d’opportunités, plus de challenges, plus de prestige, voilà ce que la ville a à offrir à un jeune chef ambitieux et auto-qualifié de “battant“. “New York offre les moyens de réussir aux gens qui se donnent du mal“, explique celui qui ne voulait pas continuer à “vivoter dans le Sud“. Pendant 7 ans, il continue à faire ses armes dans les cuisines du Cirque 2000 et du restaurant l’Atelier, au Ritz-Carlton , avant de faire le grand saut et d’ouvrir en aout 2008 dans le Flatiron District “ Allegretti “.
Son objectif est simple: faire la cuisine qu’il aime et dans lequel il a grandi, à savoir la cuisine provençale. “Une cuisine simple, mais pas simpliste, ce qui en fait sûrement une des plus compliquées à réussir“. Un beau défi donc pour ce cuisinier qui revendique son indépendance et ses influences, et ne veut devenir “le poulain d’aucun grand chef“. “Aujourd’hui, je suis le seul à New York à faire ce genre de cuisine“.
“Amener la French Riviera à New York”, voilà l’ambition affichée d’Allegretti qui surfe sur le glamour et l’élégance pour séduire et attirer la clientèle américaine fortunée, ou les Français nostalgiques. Mais ce classicisme confine parfois à la fadeur et la décoration de la salle suggère davantage l’atmosphère sans saveur de n’importe quel restaurant de grand hôtel vieux-jeu. Malgré les coraux et les sièges couleur sable, l’ambiance manque cruellement de parti-pris et de modernité. Les tons beiges et blancs dominent dans une lumière tamisée orangée, des miroirs et des gravures désuettes couvrent les murs, et une disposition de salle très commune avec une musique lounge indistincte en fond sonore finalisent le tout.
Un classicisme qui se retrouve dans une carte un peu monotone, mais fidèle à ses racines méditerranéennes. Le poivron, le romarin, la lavande et autres légumes et saveurs du Sud sont à l’honneur. La chef fait également appel à des grands succès du répertoire français (la soupe à l’ognon, les lentilles du Puy), mais aussi à des produits italiens (gorgonzola, grana, zucchini, sans compter les plats de pasta) et espagnols (chorizo, jambon serrano). Les entrées sont appétissantes mais minimalistes pour leur prix (la salade d’automne, c’est-à-dire quelques feuilles d’endive, des copeaux de poire, de noix et de grana, est à 12 dollars). Quant aux huit plats proposés, entre 30 et 36 dollars, ils offrent une bonne diversité de poissons et de viandes, mais semblent fuir tout recherche d’originalité.
La carte des desserts, maigrichone, est décevante, tout comme le pain (décongelé? vieux?) un comble, et une mauvaise entrée en matière pour un restaurant français.
A ces faiblesses du menu, le Niçois oppose sa conception d’une cuisine simple. “Je veux aller à l’essentiel, c’est-à-dire le goût. Aujourd’hui, les gens veulent une cuisine simple, élégante, et quand ils veulent.” La priorité est, dit-il, donnée à la qualité et à la fraicheur du produit. “Je recherche des ingrédients de base exceptionnels. De là dépend ma cuisine“.
Dans sa volonté de simplicité, Alain Allegretti a également voulu alléger les codes de la Haute Cuisine française. “Je me situe entre le bistrot et le fine dining“. “Nous avons choisi un service délibérément moins formel que dans les grands restaurants, et les prix s’ensuivent”.
Finalement, il assimile sa démarche à celle des chefs Joël Robuchon et Alain Senderens, qui après des années au firmament des trois étoiles, ont ouvert des versions plus décontractées de leurs restaurants: fini le caviar, les truffes ou les nappes et des prix (plus) abordables. Et comme eux, Allegretti dit ne pas faire la course aux trois étoiles. “Je ne fais pas tout pour, car cela demanderait trop d’argent“. Mais comme tous les autres chefs, il ne dit pas non.
Pour l’heure, les critiques sont inégales. Adam Platt, l’arbitre des élégances gastronomiques du New York Magazine n’a guère aimé le classicisme et n’accorde qu’une étoile (sur cinq possibles). Frank Bruni, du New York Times, est un peu plus généreux, avec deux étoiles (sur quatre).
Mais le chef ne se laisse pas abattre, “Nous sommes sereins face à la critique”, et reste confiant dans l’avenir. “La compétition à New York est plus rude, plus diversifiée que partout ailleurs“, et c’est cette stimulation que recherchait un jeune chef comme Alain Allegretti. Il imagine ses quinze prochaines à New York, et envisage d’ouvrir d’autres restaurants, soit ici, ou ailleurs aux États Unis.
Il se définit lui-même comme un entrepreneur. “Aujourd’hui la cuisine, ce n’est plus simplement avoir du talent, c’est aussi être un homme d’affaire”. “Les grands chefs, la cuisine française à la Bocuse, c’est un modèle dépassé. Maintenant il ne suffit plus de passer son temps en cuisine.”
Allegretti
Adresse: 46 W. 22nd St., nr. Sixth Avenue.
Tel: 212-206-0555.
Du lundi au samedi.
Déjeuner: 11:45am / 2:30pm
Diner: 5:30pm / 10:30pm
Prix:
– Entrées: de $10 à $18
– Pasta: de $16 à $20
– Plats: de $30 à $36
Réservation recommandée.
Les femmes et Sarkozy à la rescousse de l'économie.
Si les banques de l’Hexagone viennent d’être touchées de plein fouet par la crise, la presse française quant à elle lutte contre la dépression depuis déjà des années. C’est le triste constat dressé par un article du Herald Tribune daté du 19 octobre. Sur 1000 français, seulement 154 achètent et lisent un quotidien: moins qu’à Cuba ou qu’en Lituanie, et surtout bien loin derrière l’Allemagne ou la Grande-Bretagne! Trop chère, trop maigre, mal distribuée, la presse en France semble affligée de tous les maux. La faute à qui, selon ce journaliste anglo-saxon, et cela va de soi, libéral? A l’État, aux corporatismes et à la régulation bien évidemment. La loi Bichet (1947) interdit la sélection des titres en boutique, le réseau de distribution est en fait un monopole qui défend bec et ongles ses intérêts, les subventions gouvernementales empêchent la compétition et le dynamisme, et pour finir, cerise sur le gâteau, les kiosques sont souvent fermés le week-end (jours, dans tous les autres pays, de pic des ventes). Au lieu de s’enliser dans un tel modèle d’archaïsmes, le journaliste suggère que la presse française s’inspire de ses voisins allemands et britanniques: plus de tabloïds, penser les quotidiens comme un produit commercial, voilà les solutions!
La presse française enterrée, c’est au tour du système bancaire: comme l’explique un article du Financial Times du 13 octobre, les banques françaises s’étaient vantées jusqu’à présent d’être plus solides que leurs consœurs étrangères. Mais depuis la faillite de Dexia, et la révélation que trois des quatre plus grandes banques ont en fait largement ouvert leur capital aux spéculateurs étrangers pour lever des fonds, rien n’est plus sûr. Et c’est donc sans surprise que la confirmation d’un plan de sauvetage arrive le lendemain dans un article de Forbes Magazine. 320 milliards d’euros destinés à garantir les prêts des particuliers, et 40 milliards alloués à la création d’une réserve de liquidité en cas de situation d’urgence.
Le journaliste rappelle que ce plan est la contribution française à des mesures d’urgence adoptées au niveau européen. Si l’on doutait encore que ces dispositions financières soient indispensables, 600 millions d’euros de pertes sont annoncés par la Caisse d’Epargne, comme le relate le New York Times du 17 octobre. En cause, “l’extrême volatilité des marchés” et l’imprudence de certains traders qui ont dépassé les plafonds de risques autorisés lors de la spéculation sur des produits dérivés. Un article de Bloomberg Journal explique alors la volonté du gouvernement français de trouver des coupables et de leur faire assumer les conséquences. Le résultat est la démission ce week-end des trois premiers dirigeants de la Caisse d’Epargne, et des interrogations toujours plus grandes sur la supposée résistance de notre système bancaire.
Heureusement, Nicolas Sarkozy est là. Par force d’hyperactivité, il s’est imposé comme le leader incontesté de l’Union Européenne face à la crise. D’hyperactif justement, mais aussi “autoritaire et imprévisible“, voilà comment le qualifie le Herald Tribune du 15 octobre. Ce dernier salue son action à la tête de l’Europe, de la bonne gestion du conflit en Géorgie à sa réussite à réunir l’Europe, traditionnellement divisée sur les questions financières, autour d’une réponse commune à la crise. Attention à ne pas prendre la grosse tête conseille néanmoins un autre journaliste du Washington Post qui cite le désir du président français de “re-fonder le capitalisme mondial”, face à une administration Bush un peu sceptique.
Mais ici aussi, Sarkozy est décrit comme un chef compétent et actif (“un omni-président” dit l’article qui reprend une expression du Canard Enchainé), alors qu’il était jusqu’à maintenant surtout connu des américains pour ses frasques personnels et son remariage avec Carla Bruni. Et Newsweek de remarquer qu’il avait tout à gagner de ces prises de risques, puisqu’aucune élection ne le menace avant 2012.
Et si les femmes pouvaient aussi aider à résoudre la crise? C’est l’idée promue par le Forum économique et social de Deauville, qui se tenait de jeudi à samedi et auquel participaient plus de 1200 femmes du monde entier. Ingrid Bétancourt, Diane Von Furstemberg, Fadela Amara, Christine Okhrent, voilà quelques uns des grands noms français qui étaient présents lors de l’événement selon le New York Times. C’est d’ailleurs une française qui à l’origine de ce forum: Aude Zieseniss de Thuin, aujourd’hui 58 ans, et dont la volonté est de “donner une voix aux femmes”. Ainsi, pendant trois jours, se sont enchainés conférences et ateliers, avec comme problématique centrale la place et le rôle des femmes dans les grands sujets du moment: la crise économique, l’environnement et les élections américaines entre autres. Au-delà des grands sentiments, le journaliste ne peut s’empêcher de remarquer avec ironie, le paradoxe, apparemment fréquent en France, entre discussions sur la pauvreté et petits fours, débat sur les femmes battues et promotion de cosmétiques hors-de-prix. Mais selon une participante, il faut surtout retenir de ce forum qu’il est l’occasion de démontrer “une dynamique collective: les femmes sont au service du progrès”; et que loin des préjugés, il existe une véritable solidarité féminine: “Nous voulons toutes que toutes réussissent”.
Enfin, Joe le plombier, le héros de la campagne, célébré par McCain pour avoir interpellé Obama sur les impôts. Dans un éditorial du New York Times, Roger Cohen se livre à une étude comparative de la figure du plombier en France et aux États-Unis. Il rappelle ainsi qu’avant le Joe le Plombier de l’Ohio, il y avait le plombier polonais (appelons-le Jozef le Plombier donc) qui s’est infiltré avec heurts et fracas dans la vie politique française. L’éditorialiste ironise sur la célébrité de tels personnages, qui a toujours pour arrière-plan le marasme économique, et déplore leur inutilité à faire progresser le débat politique. Au final, il suggère que Joe et Jozef se rencontrent à Paris après les élections américaines, afin de discuter entre frères d’arme affectés par la crise d’une coopération internationale: Plombiers de tous les pays, unissez-vous! Remarquons au passage que Roger Cohen a omis de mentionner une différence de taille: dans le cas de la France, le plombier polonais n’était pas la victime, mais la menace.
NYC Big Wheel Race
Après huit années successives à San Franscico et pour sa première édition new yorkaise, le NYC Big Wheel Race s’installe dans Central Park.
L’évènement est présenté par Newmindspace, un collectif d’artistes déjà réputés pour avoir organisé des combat de bulles et des batailles d’oreillers, au nom de la réappropriation de l’espace public.
Les participants se doivent de venir costumés avec leurs casques (protection oblige) et leur tricycle, (ou tout du mois moins tout ce qui possède une assise à 30 cm du sol et des roues).
Les quatre premiers arrivés seront récompensés, tout comme le costume et le véhicule le plus original.
Avis aux sportifs !
Les inscriptions gratuites pour la course se font à cette adresse : [email protected].
Le rendez-vous a lieu au Central Park Drive sur 103eme rue, côté East side.
Site officiel : NYC Big Wheel Race
NYC Big Wheel Race
Samedi 18 octobre
De 14h à 16h
Central Park, NY
14th Tour de Bronx
Envie de profiter de l’été indien qui s’éternise?
Le 14th Tour de Bronx propose deux parcours, un de 25 miles (40 km) et l’autre de 40 miles (64 km).
Le parcours de 25 miles permets, en roulant sur des bandes de circulation et sur des pistes cyclables, de (re)découvrir le Bronx Greenway, les quartiers historiques, le littoral du Bronx, ses parcs et ses nombreux quartiers. Le trajet est encadré et par des volontaires et par des policiers à vélo pour assurer le maximum de sécurité et de confort.
Le parcours de 40 miles est donc une course plus rapide, plus grande distance, même laps de temps. Le trajet fait passer par City Island, SUNY Maritime College and Orchad Beach. La course est recommandée pour des cyclistes confirmés, suffisamment à l’aise pour se déplacer dans la circulation et le trafic. Ce parcours n’est pas encadré, les enfants de moins de 16 ans doivent être accompagnés par un adulte.
Pour s’inscrire en ligne et en connaître plus sur le parcours : Le Tour de Bronx 2008
Les inscriptions en ligne se font jusqu’au Jeudi 16 Octobre
The 14th Tour de Bronx
Samedi 14 Octobre
Bronx
New York Eldorado, New York J’aurai ta peau
En tant que life coach, je m’attendais à ce que mes clients aient en majorité des problèmes d’identité et de coeur à régler. Et bien, pas du tout. Beaucoup d’entre eux sont en pleine crise boulot, complètement scotchés sur le bord de la route, tiraillés entre ce qu’ils veulent faire et ce qu’ils doivent faire.
Emportés par l’énergie de la ville et les opportunités qu’elle offre, loin de toutes contraintes sociales et familiales, ils se disent que c’est le moment où jamais de se ré-inventer et de partir a la recherche de leur nouvelle voie professionnelle.
Gilles a 40 ans et est à New York depuis 5 mois. Sa femme ayant décroché un gros poste dans une agence de pub, ils ont décidé de déménager avec leurs trois filles pour tenter l’ expérience. Elle adore son nouveau job, les enfants sont ravis du changement, et lui reste seul toute la journée a déprimer en se demandant ce qu’il va bien pouvoir faire. Même si sa carrière en France a plutôt été brillante, refaire la même chose ici l’ennuie profondément. Il pense avoir toujours joué à contre-emploi et sent qu’il a en lui quelque chose de spécial qu’il n’a jamais osé exprimer. Appelons ça un don, un goût ou autre chose, qu’importe. Il a besoin de sortir ce qu’il a dans les tripes même s’il ne sait pas ce que c’est.
“Je suis paralysé, j’ai besoin d’aide”. Il faut toujours construire sur ce qui va bien, et pour Gilles, c’est sa passion pour l’art contemporain. Dès qu’il en parle, il s’anime, prend des couleurs, prend vie. Pourquoi alors ne pas le pousser un peu plus dans cette direction, au lieu de le voir se morfondre à écrire un CV qui pèse une tonne et qui ne lui ressemble plus? Il se décide à étudier à fond un artiste par jour, et se remet à la sculpture abandonnée a l’age de 17 ans. Très vite, le bonheur de faire ce qu’il voulait faire, de se sentir enfin à sa place et de s’accepter en tant que créatif s’est traduit par un enthousiasme si communicatif qu’il rencontra alors cet investisseur Américain qui est maintenant son partenaire dans une boîte spécialisée dans la création d’événements artistiques.
Il faut du courage pour se remettre en question. Et ce n’est pas étonnant que bon nombre de Français décident de venir à New York, ville d’immigrés par excellence, pour faire le grand saut dans l’inconnu et être enfin en vérité avec eux-mêmes. La victoire n’en est que plus belle. L’échec hélas plus que retentissant. New York est une ville qui sait donner mais qui reprend bien vite si on ne le mérite pas.
Posez moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y repondrai dans cette rubrique.
Une Newyorkaise au pays des prix littéraires
A cette heure là, d’habitude, on peut la retrouver pour un petit-déjeuner à l’étage de chez The Adore,café de la 13ème rue. Là, elle prend le train pour Mulhouse. Elle ira comme ça dans une quinzaine de villes de France pour répondre à des questions de lycéens, puisqu’elle a été présélectionnée pour le Goncourt des Lycéens. « Ca m’amuse. Je n’ai jamais fait ça et je ne le referai peut-être jamais. » Comme si c’était un coup du hasard.
Le succès l’a prise par surprise. Elle était en train de se baigner en Bretagne quand la première critique élogieuse de son livre a été imprimée.
Notez que Marie, le personnage de son roman, blonde aux yeux bleus comme elle, passe aussi ses vacances en Bretagne. On fait semblant de croire Catherine quand elle dit que son dernier roman est une fiction. En arrivant à New York, j’avais entendu dire que si on passait trop près de la vie de Catherine Cusset, on risquait de se faire happer dans un de ses romans.
Ceci dit, le personnage central d’Un brillant avenir, ce n’est pas Marie mais sa belle-mère Helen. Helen, anciennement Elena, née en Bessarabie, adoptée, devenue physicienne nucléaire, a fui la Roumanie pour, à la quarantaine, redémarrer sa vie aux Etats-Unis ans avec son mari, Jacob.
En alternant son histoire passée et actuelle, les chapitres au passé et au présent font étape en Roumanie, en Israël, en Italie, en France, et bien sûr aux Etats-Unis.
Au présent, ses relations avec Marie, sa belle-fille, dont elle craint qu’elle attire son fils en France et gâche le « brillant avenir » qui lui était réservé aux Etats-Unis. Sans s’en rendre compte, Helen duplique ce qu’elle a vécu, quand, en Roumanie, ses parents ne voulaient pas qu’elle épouse Jacob parce qu’il était juif.
« Dans sa forme finale, je savais qu’il ne pouvait pas être différent » dit Catherine Cusset de son roman qu’elle a décousu, repris, retravaillé pendant trois ans. « J’ai beaucoup réfléchi, beaucoup hésité ». Elle avait envisagé de ne raconter que l’histoire d’Elena. Marie est arrivée après.
Mais le parcours de Marie la Française aux Etats-Unis n’est pas l’écho de celui d’Helen. « Expatriés, immigrés, c’est très différent. Les expatriés ne sont pas des immigrés, ils n’ont pas tourné le dos à leur passé. Helen a tourné le dos à son passé. Pour elle, il y a rupture », souligne la romancière. Alors que Marie revient, elle, chaque été de ses vacances en en France avec un peu de nostalgie de l’air breton.
On s’amuse à la lecture de l’arrogance désarmante de Marie qui à ses retours de France à New York tente de donner des leçons de qualité de vie à ses beaux-parents. « Quand tu vis à l’étranger, tu te rends compte de ce qu’est être français » s’amuse Catherine Cusset, installée aux Etats-Unis depuis vingt ans. Quant à ce petit sentiment de supériorité du Français qui débarque, elle l’a identifié très vite. « A peine débarquée, je m’en suis rendue compte. Je suis arrivée toute jeune après Normale Sup. On a l’impression qu’on est au centre du monde parce qu’on fait cette école alors qu’elle n’existe pas du tout à l’étranger. »
« Un brillant avenir » interroge ce qu’il (nous) reste du rêve américain, des promesses de la vie aux Etats-Unis. Alors que dans le livre, Helen est hantée par l’idée que sa belle-fille Marie soit tentée de retourner vivre en France, Catherine Cusset s’est accordée une année sabbatique en France à l’occasion de la sortie de son livre. Elle en parle comme d’une parenthèse réjouissante, profite de toutes ces petites choses sur lesquelles on n’arrive pas à mettre un nom quand on est aux Etats-Unis et qui peuvent manquer. Elle va bientôt retourner à New York pour quelques semaines. En vacances.
UN BRILLANT AVENIR de Catherine Cusset. Gallimard, 374 p., 21 €.
Catherine Cusset, amie de French Morning y a écrit une dizaine de chroniques, principalement des portraits de francophones de New York.
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Exception culturelle et ratatouille
Newsweek profite de l’attribution du Prix Nobel de Médecine, partagé entre deux Français et un Allemand, pour dresser un bref état de santé de notre sécurité sociale. Selon les Français eux mêmes, l’état du système n’est guère encourageant, et leurs pronostic n’est guère optimiste. Newsweek pointe alors une contradiction assez frappante. Bien que défaitistes quant à l’avenir de la Sécu, ne croyant pas aux remèdes de Nicolas Sarkozy, seulement 48% (selon un sondage pour le Nouvel Observateur) sont prêts à payer de leur propre poche les traitements pour des maladies légères.
Newsweek mentionne également à propos de ce Prix Nobel la violente polémique qui avait divisé la France et les Etats Unis quant à savoir qui avait découvert le virus du Sida. Encore une fois en citant le Nouvel Obs, le magazine rappelle que, pour l’instant, chaque Nobel français de medécine a dû partager son prix avec un médecin d’une autre nationalité.
Le Washington Post prévient les prochains candidats pour le Nobel de littérature, l’insularité n’est plus à la mode. Petit rappel des faits : le mois dernier Mr. Engdahl le secrétaire perpétuel des prix Nobel a provoqué l’indignation aux Etats Unis, en déclarant les écrivains américains « trop insulaires » et « trop sensible aux tendances dans leur propres pays » et l’Europe « centre du monde littéraire ». Le choix de JMG Le Clézio semble ainsi naturel. Le Washington Post reprend ainsi les propos de Mr Engadhl « Il [Le Clézio] est un grand écrivain de la diversité ». La littérature américaine est donc devenue inintéressante? Pas du tout répond au Washington Anne-Solange Noble, chez Gallimard qui assure qu’ils continueront à publier des grands écrivains américains, tout en suggérant de peut être participer un peu plus au dialogue littéraire.
Toujours à propos du Nobel, le New York Times, soulignant au passage l’étroite relation en Fance entre culture et politique, reprend les propos du Premier Ministre « cette récompense est une consécration pour toute la littérature française, bien loin de la thèse du prétendu déclin de la culture française ». L’ouvrage est d’ores et déjà en réimpression aux Etats Unis où l’on souligne jusqu’à Columbia University chez Le Clézio « son ouverture aux autres culture, au Sud, et aux minorités ». Et Toc !
Culture française encore: le Seattle Times octroie trois étoiles à « la Fille Coupée en deux » de Claude Chabrol. Un « traitement à la française » pour un « scandale américain ». En effet, le film relate un drame américain de 1906 transposé dans la France du XXIem siècle. François Berléant est jugé convaincant, Ludivine Sagnier ironique et Benoit Magimel terrifiant. Ce qui permet à Claude Chabrol de donner la preuve finale que ce drame « n’est pas du tout daté ».
Pourquoi la ratatouille est elle absente des étals américains? Premiers élèments de réponse dans le Christian Science Monitor.
« Si riche et plein de saveurs, qu’elle pourrait presque être servie en dessert », la ratatouille n’en reste pas moins à base d’aubergines « grasses, violettes -noires, et à la saveur de champignons une fois cuites ». Etymologie, historique de la ratatouille, et expansion de la ratatouille dans toute l’Europe font de ce repas simple un « élément de base » dans l’alimentation de nombreux pays.
La polémique à présent. Et là, le débat reste ouvert : doit-on cuire les légumes ensemble ou séparement?
Le journal de France 24 à New York
Adieu le journal de France 2 sur la 25 (chaîne locale new-yorkaise): depuis le 1er octobre NYC TV diffuse en “prime time” trente minutes de programmes issus de la version anglaise de France 24, la chaîne française d’information.
Du lundi au vendredi, de 19h à 19h30, le programme couvre l’actualité internationale, économique et culturelle du jour. Durant le week-end, cette demi-heure est occupée par des reportages, des infos sportives et les programmes courts “Arts de Vivre” et “Sur le Net”.
Si la ligne éditoriale de la chaine reste la même “l’actualité internationale avec un regard français“, les contenus diffusés sur NYC TV sont entièrement en anglais. France 24 émet en effet en trois langues différentes, français, arabe et anglais, sur trois canaux différents. Et à chaque version linguistique correspondent des émissions et des journaux spécialement conçus.
Grace à ce partenariat avec NYC TV, la chaine française est désormais disponible gratuitement pour 7.3 millions de foyers dans la région métropolitaine de New York. Un partenariat dont se réjouissent évidemment ses dirigeants, dans le cadre de la stratégie d’implantation sur le marché nord-américain. Car si Damien Amadou, chargé des relations Presse de France 24, se félicite que 30% des visiteurs du site France24.com soient américains, la chaîne n’est pour l’instant diffusée que sur la cote Est des États-Unis.
Selon le communiqué de presse des deux chaines, c’est donc “un accord gagnant-gagnant“, puisque de son coté NYC TV y voit l’occasion d’enrichir et diversifier ses programmes. Matthew Tollin, directeur général de NYC Media Group, se dit ainsi “très heureux de la conclusion de cet accord avec France 24 […], qui est un signal fort, et constitue une excellente opportunité de faire davantage découvrir les programmes de France 24 outre-atlantique”.
Tout le monde, pourtant, n’est pas satisfait. Le remplacement de France 2 par un programme en anglais, fut-il de production française, est une défaite de la francophonie s’insurge par exemple Jean Lachaud, conseiller à l’Assemblée des français de l’étranger, qui s’était battu pour la survie du journal de France Télévision. Il explique qu’il avait préconisé la retransmission d’un journal en français sous-titré, au directoire de France 24. Mais il semblerait que la langue anglaise ait été une exigence de NYC TV. Au moins, cela supprime les frais de sous-titrage.
Le photographe-missionnaire à New York
Deux mois durant, de mai à juin 2009, près de 160 photos de la Terre vue du Ciel, pour la plupart inédites, seront affichées le long de la promenade de Battery Park City, au World Financial Plaza.
Pour monter un tel événement, il aura fallu près de trois ans de travail acharné, et un budget près de trois fois supérieur à celui habituellement consacré aux manifestations européennes du photographe. Comme l’expliquent les organisateurs de Picture Earth, le concept d’une exposition d’une si grande envergure, en extérieur, gratuite, s’est heurté à la frilosité des autorités locales et des sponsors, peu enclins à investir dans un projet détourné de tout profit financier, et demandant de surcroit une importante logistique sécuritaire et matérielle. Et Yann Arthus-Bertrand de récapituler qu’aux États-Unis “tout est toujours plus grand, plus cher et plus compliqué” et c’est la raison pour laquelle, 7 mois avant le début de l’exposition, sa présence à New York s’est révélée indispensable pour contribuer au Fund Raising de l’événement.
Le photographe se montre néanmoins confiant sur le succès de l’exposition. Celle-ci arrive précisément à un moment où l’Amérique est parvenue à une maturité écologique suffisante pour entendre et répondre positivement à son message environnementaliste. “L’Amérique est prête psychologiquement !“. Alors que ce pays est le plus gros pollueur mondial, c’est aussi celui le plus disposé à changer ses modes de consommation. Ces contrastes font des États-Unis “un pays fascinant” à ses yeux. A une triste réalité écologique s’opposent ainsi des avancées comme nulle part ailleurs: c’est ici qu’ont été inventés les parcs nationaux, et c’est ici que les militants verts sont les plus en colère et les plus actifs.
Tout l’équipe de “Earth From Above” espère que leur message saura toucher le public américain. “Notre message“, comme le dit Yann Arthus Bertrand. “Mon travail ne m’appartient pas, je ne suis pas responsable de la beauté de mes photos“. En exposant, le photographe veut que chacun puisse s’approprier ce qu’il a vu. “C’est une entreprise commune, une mission” dans laquelle chacun s’investit avec générosité, pour convoyer un message d’espoir résolument optimiste: “Aujourd’hui, nous n’avons plus le temps d’être pessimiste. Il faut se réveiller, et il n’est pas encore trop tard” explique ce dernier, pour qui “il faut changer notre façon de vivre: vivre mieux avec moins”.
Afin de diffuser cette “idée partagée“, Yann Arthus-Bertrand continue de photographier et souhaite pouvoir être exposé dans le plus d’endroits possibles, connus ou inconnus, grands ou petits. Mais aujourd’hui ce sont surtout ses projets de films qui retiennent toute son attention. “Le cinéma est pour moi une continuation naturelle de mon travail de photographe“. Un premier film, “Six Milliards d’Autres” est prévu dans le cadre de l’exposition du même nom au Grand Palais à Paris, à partir du 16 janvier. Mais le véritable événement est programmé pour le 5 juin, avec la sortie mondiale du film “Home”, diffusé gratuitement sur Internet. Fruit de deux ans de travail, et d’une collaboration avec Luc Besson à la production, ce dernier se veut la version cinéma de l’œuvre photographique “La Terre Vue du Ciel”.
Site officiel de Yann Arthus-Bertrand.
L’exposition “The Earth From Above,”, à voir à partir de mai 2009 à New York, le long de Battery Park City (World Financial Plaza).
(site officiel)
L’exposition “Six Milliards d’Autres”, à voir du 16 janvier au 12 février, au Grand Palais, à Paris.
(site officiel)
Film “Home“, sortie le 5 juin.