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Mon Mari est un goujat

Si Caroline pouvait revenir en arrière, elle réfléchirait à deux fois avant de répondre un oui légèrement gêné à John lorsque celui-ci lui proposa, à genoux comme il se doit, de l’épouser. Qu’un acte si unique et romantique se soit passé à 8h du matin, au milieu d’une centaine d’inconnus voyageant dans la même rame de métro qu’eux aurait pourtant pu lui servir d’indice.
C’était il y a trois ans. Les étincelles du début ont fait place à une routine pas aussi désagréable que ça. Ils s’aiment, mais ce qui parfois pouvait amuser Caroline l’agace maintenant au plus haut point. Elle vient me voir afin de “sauver son couple” et essayer de trouver une solution.

«Lorsque je me suis mariée, mes parents m’ont prévenue. Ils ont trouvé John très sympathique mais plutôt mal élevé.
Il parle fort, tient rarement la porte aux femmes, s’assied à table avant tout le monde, interrompt une discussion sans s’excuser, d’ailleurs il s’excuse rarement, ne parle pas un mot de français et s’attend à ce que tout le monde parle anglais, saute dans un taxi même si ce n’est pas le sien, décroche son portable au cinéma quand il ne mâchouille pas du pop-corn tout le long du film, complètement inconscient du monde qui l’entoure…. Bref une vraie caricature de new-yorkais, “loud and proud”, un vrai goujat en ce qui me concerne»
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Qu’est ce que veut réellement Caroline? “Je veux rester avec lui car c’est un homme avec beaucoup de qualités de coeur mais j’aimerais qu’il fasse des efforts pour être un peu plus “frenchie”, au moins avec ma famille et mes amis en France”. Est ce réalisable? “Je pense que oui, surtout si j’en parle avec lui de manière plus douce, moins arrogante”. Je me demande si John a lui aussi des reproches à faire concernant les manières de Caroline? Elle sourit et admet: “oui c’est vrai, il m’a fait remarquer que je n’ai pas l’air convaincu quand sa famille prie autour de la table avant de dîner, que l’humour français est parfois trop salace à son goût, que je juge trop vite les gens, que je parle français avec mes amis en sa présence et qu’il se sent rejeté, et que je suis suspicieuse avant d’être accueillante. À bien y réfléchir, il faudrait qu’à mon tour, je sois un peu plus Américaine avec lui et son entourage!

Faire partie d’un couple mixte c’est accepter les différences culturelles de l’un et de l’autre et ne pas chercher à imposer sa façon de voir. Personne n’a raison ou tort, il faut trouver le bon compromis qui donnera satisfaction aux deux membres du couple, sans que leurs identités n’en pâtissent. Caroline et John ont compris assez tôt que c’est en s’enrichissant de leurs différences que leur amour continuera à briller pour le plus grand plaisir de leur famille et amis.

Posez moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y répondrai dans cette rubrique.

La Dia-ttitude de Philippe Vergne

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On connaissait Philippe de Montebello, le vénérable directeur du Metropolitan Museum qui a annoncé son départ à la retraite cette année. Le monde de l’art compte aussi avec un autre Philippe, qui prendra celui-ci les rênes de Dia Art Foundation à partir de mi-septembre. L’aventure américaine de Philippe Vergne comme en 1997 lorsqu’il quitte le MAC (Musée d’Art Contemporain) de Marseille qu’il dirige pour rejoindre le Walker Art Center à Minneapolis. Ses expositions sont très remarquées comme celle sur les architectes Herzog et de Meuron.
En Avril 2005, il quitte le Walker pour diriger la fondation de François Pinault qui devait voir le jour sur l’île Seguin à Paris. Mais le projet capote, Venise gagne le cœur et la collection de François Pinault et Philippe Vergne se retire du projet. « Trop humide !», lance-t-il avec humour quand on lui demande pourquoi il n’a pas voulu aller dans la cité des Doges. «J’étais absolument fasciné par le projet parisien qui était un projet difficile sur un site industriel. Il y avait un aspect sociologique et la nécessité de développer des stratégies pour attirer les visiteurs sur l’île Seguin qui n’est pas dans le centre de Paris. Quand ça a changé, j’étais très déçu», ajoute-t-il plus sérieusement.
Il retourne alors au Walker Art Center. «Minneapolis a un grand niveau de culture, de curiosité et d’éducation, ce qui a permis l’émergence d’une institution comme le Walker Art Center. La communauté m’a ouvert ses portes, accueilli à bras ouverts.» S’il se plait à Minneapolis, il ne peut pas résister cette fois-ci aux sirènes de Dia.
L’homme ne sera pas perdu à New York. Son cercle d’amis inclut le gratin du monde de l’art comme Chrissie Iles avec qui laquelle il a organisé la Biennale du Whitney Museum en 2006. Il ne connaît pas personnellement Philippe de Montebello mais cela ne saurait tarder. « Philippe de Montebello est une légende, j’ai toujours été un peu intimidé par l’importance de son statut et le travail formidable qu’il a fait au MET. Maintenant que je serai à New York, j’espère avoir le privilège de le rencontrer et comprendre de sa bouche comment diriger une institution à Manhattan, bénéficier de ses conseils et de son expérience ».
Il risque effectivement d’en avoir besoin. L’histoire de Dia n’est pas un long fleuve tranquille. Après avoir rénové le site de rêve de 25000m2 d’une usine de cookies à à Beacon, Dia est contraint de fermer son espace de Chelsea sur la 22ème rue. Si l’excursion à Beacon tient de la retraite zen, avec un trajet en train magnifique, pour le monde de l’art le musée est comme amputé « Sans un espace d’exposition à Manhattan, Dia est le fantôme d’elle-même», dit un critique du New York Magazine. Philippe Vergne va-t-il réussir à ressusciter la Dia Foundation?


Quels sont vos défis ?
Trouver un espace dans Manhattan. On cherche un bâtiment le plus à même de répondre aux besoins de l’institution. Le processus a été enclenché avant ma nomination. Il s’agit de repenser le cœur de la philosophie de Dia, la réinventer dans le présent avec une nouvelle génération d’artistes. Quelle sera la répartition du programme entre Manhattan et Beacon ? Nous veillerons à ce que les deux entités ne se fassent pas de compétition, qu’elles soient complémentaires.
Y-a-il un quartier à Manhattan qui vous faire rêver?
Il est trop tôt pour dire. Mais le bâtiment dictera le quartier. Quand Dia s’est installé à Chelsea, le public est venu et les galeries se sont installées autour. J’espère que la force du programme fera venir le public.
Quelle est l’identité de Dia ?
C’est un mythe, un idéal. Rêver en dehors de la contrainte des institutions, des galeries. Historiquement, le fondateur Heiner Friedrich voulait donner aux artistes l’opportunité de créer l’œuvre idéale. Cet esprit là continue. Dia est un laboratoire, qui crée des collaborations très intimes avec les artistes.
Est-ce une trajectoire banale de passer de curateur à directeur?
Oui. Lisa Phillips, directrice du New Museum, Neal Benezra directeur du SFMOMA à San Francisco étaient des curateurs. Bien sûr, les institutions ont tellement changés ces dernières années que les directeurs ont souvent un background administratif, de management. Mais il est important d’avoir connaissance du terrain, de savoir ce qui est nécessaires, pour bien comprendre les contraintes d’une institution.
L’ancien directeur de Dia a démissionné après seulement neuf mois. Cela ne vous effraie pas? Non. Jeffrey Weiss s’était rendu compte que sa passion pour la recherche était plus importante. Même si j’avais des frayeurs, c’est bien de pouvoir faire face à ses frayeurs. Quand il y a des enjeux, des risques, cela rend une profession et une vie plus intéressantes. Je suis très entouré par le conseil d’administration, donc je suis relativement confiant.
Aurez-vous les budgets nécessaires pour accomplir ce que vous souhaitez ?
On les trouvera. La situation financière de Dia très stable en ce moment. Bien sûr, cela sera un défi de financer un nouveau bâtiment. S’agrandir à un coût, mais il y a un tel désir du conseil d’administration de Dia pour que le musée retrouve une présence dans Manhattan.
Pourquoi avoir refusé le projet de Fondation Pinault à Venise ?
Interrompre la collection avec François Pinault était une décision difficile parce que j’ai beaucoup d’admiration pour sa collection et pour lui en tant que personne. Quand j’avais commencé à travailler avec François Pinault, nous avons projeté nos désirs dans un bâtiment à Paris. J’étais absolument fasciné par le projet parisien qui était un projet difficile, industriel, avec un aspect sociologique et la nécessité de développer des stratégies pour attirer les visiteurs sur l’île Seguin qui n’est pas dans le centre de Paris. Paris est ma ville natale. Quand ça a changé, j’étais, comme François Pinault, très déçu. Mais il y avait des problèmes administratifs qui ne se réglaient pas et François Pinault avait été très patient. Quand la ville de Venise lui a proposé le Palazzo Grassi, ça s’est passé très vite. La priorité de François Pinault, qui n’est pas un homme tout jeune, était de réaliser son rêve le plus vite possible.
Vous vous voyez retourner un jour en France?
Pour l’instant, je me vois à Dia. A chaque jour suffit son rêve ! Je ne sais pas : je n’avais jamais prévu d’aller au Walker Art Center à Minneapolis, pas plus que j’avais planifié de rejoindre l’équipe et l’histoire de Dia, je ne fais pas de plan de sur la comète. Dia sera une aventure magnifique, je vais en profiter le plus possible et faire en profiter le public le plus possible.

Luxe, calme et volupté

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Premier constat du New York Times: « la rentrée en France, c’est préoccupant, et l’anxiété abonde », car pour le quotidien New Yorkais, la rentrée française se résume à « un gouvernement qui se prépare pour une nouvelle saison politique, de nouveaux films qui attendent leurs tours, un nouvel opéra en préparation, et les maisons d’éditions sur le point de larguer des centaines de nouveaux romans sur des personnes toujours préoccupées par le paiement de leurs vacances d’été ».
Deuxième constat : « Cette année, le public a l’humeur aigre […] et confie ses inquiétudes à propos de l’inflation, du pouvoir d’achat et de la position de la France dans le monde ».
Et le journal d’enfoncer le clou et de citer Alix Girod de l’Ain, chroniqueur au magazine Elle, qui affirme que les Français sont comme des « enfants qui retournent éternellement à l’école », sacralisation des vacances oblige…
Enfin troisième constat, les Français ont des coutumes de rentrée bizarres, la palme revenant au domaine de l’édition française, où, « pour une raison inconnue, les éditeurs français ne produisent pas de nouveaux livres pour les personnes en vacances, mais seulement pour les personnes qui reviennent au travail, quand ils ont probablement moins de temps pour lire ».
Voice Of America s’intéresse aussi à la rentrée, mais à celle des partis politiques français qui «tiennent une série de réunions, au cours des prochaines semaines, pour marquer la nouvelle saison politique», et plus particulièrement au «Parti du Front national, parti le plus populaire d’extrême-droite».
Le journal n’épargne pas le parti, ni même Jean-Marie Le Pen, «  le plus ancien des chefs de partis en France ».
Rappelant les manifestations de 2002, le journaliste revient sur l’année 2008, qui aurait pu « être la bonne pour le FN », le « président conservateur Nicolas Sarkozy » se battant dans les sondages, l’économie étant « en chute » et « l’immigration clandestine – l’un des principaux thèmes de campagne de l’extrême-droite française » préoccupant également beaucoup de Français.
La constat est sans appel : «Au lieu de cela, le Front national est divisé en interne et luttent pour survivre ». Dette, réduction de personnel, vente du paquebot, le VOA fait la totale, et rapporte même que « lors d’un entretien à son domicile familial, Le Pen a refusé d’admettre l’échec ou la retraite dans un avenir proche».
Un peu de légèreté à présent avec Angelina jolie, qui très éprise de notre nation, a annoncé prendre des cours de français depuis deux ans. Selon The Improper, la star américaine qui réside toujours dans « l’étourdissant » château de Miraval, aurait déclaré qu’elle « aimerait avoir un rôle francophone dans un film européen».
«Lorsque je pourrais vraiment parler Français, j’essaierai peut-être de jouer dans un film français dans quelques années» a précisé l’actrice.
Cap au sud maintenant, et direction l’ “île de beauté” « Terra incognita » pour les Américains.
Car sur les plus de trois millions de résidents américains qui volent chaque année vers la France, « à peine 6000 d’entre eux passe une nuit sur cette île à peu près de la taille du New Hampshire ».
Si «pendant des millénaires, des visiteurs sont arrivés en Corse pour être emportés par sa beauté», le journaliste du New York Times ne fait pas exception.
De Corte à la colline de Calvi qui « monte en flèche de la mer Méditerranée comme une réponse à Mont Saint-Michel », le journaliste nous offre une véritable carte postale Corse, et s’arrête particulièrement sur un musée de la Légion étrangère française.
« Au milieu de mannequins en tenues de parachutistes, des expositions détaillent l’histoire de cette branche sombre de l’armée française, connu pour accepter les recrues de tout arrière-plan de tous les pays, sans poser de questions ».
Il sont fous ces gaulois.

Stephane Wrembel : un gypsy à New York

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Né en île-de-France à Fontainebleau, Stéphane Wrembel est élevé au rock des année 70 et 80. S’il rêve tout d’abord d’être peintre, «passion éteinte très tôt par le système d’éducation français», il décide après deux ans de guitare de se rabattre sur la musique.
«Mon père a joué un rôle essentiel à ce moment là. Il m’a demandé comment j’allais gagner ma vie comme musicien, et m’a forcé à faire une liste de moyens de vivre en temps que tel» nous raconte l’artiste.
«J’ai décidé que je devais apprendre le jazz, et les techniques d’arrangements et de composition contemporaines. Je me suis donc inscrit à l’American School of Modern Music, à Paris, où j’ai passé 5 ans, à bosser dur sur ces techniques.»
Après avoir créé son école “Musique pour tous” (rebaptisée depuis IEFAR), le voilà dans la prestigieuse Berklee, où il apprend à construire ses « propres exercices », et « à réfléchir de manière logique ».
La vie New yorkaise
Puis un soir… « ça m’a pris en revenant du Canada; Je suis rentré de tournée à Boston, où j’habitais depuis la fin de Berklee, et le lendemain j’ai pris mon sac et ma guitare, et je suis parti pour New York en bus ».
Arrivé dans la grande pomme, Stéphane se sent comme un poisson dans l’eau : «Paris c’est joli mais New York c’est là où ça se passe culturellement, et économiquement dans le monde. C’est une place beaucoup plus excitante, tout se passe ici».
Bientôt, tout va s’enchainer très vite, car comme il le dit lui même, « le rêve américain c’est que t’as le droit de bosser dur ». En plus de multiplier les concerts avec «une moyenne de 5 a 9 concerts par semaine», il monte son label “Water is life records” avec lequel il publie trois albums.
Parallèlement, il écrit plusieurs musique de pubs (Arby’s, Chase, Cheerios, etc) et de films (actuellement au cinéma dans Vicky Cristina Barcelona (de Woody Allen).
Révélation gypsy

Le fil rouge de toutes ces activités? La musique gypsy, celle «qui vient du cœur». Car c’est là, dans cette ambiance gypsy, aux cotés des gitans, qu’il découvre ce qui a changer sa vie : « Je suis allé au festival Django de Samois-sur-seine, à côté de Fontainebleau, et quand j’ai vu les gitans jouer, ça a fait comme un énorme déclic. Je me suis demandé pourquoi on n’entendait pas cette musique partout, et je me suis promis de dédier le reste de ma vie à la faire proliférer ».
Pour ce faire, le guitariste écrit en ce moment une méthode en deux parties, “The missing link” – le chainon manquant.
Selon lui, « il y a un vide entre ne pas savoir improviser, et la théorie ». Le but de cette méthode? combler ce vide. Si le premier livre est presque fini d’éditer, le second volume devrait sortir en janvier.
Ses autres projets? Un futur album bien sûr, et le remaniement de ses trois groupes. Et enfin, l’enseignement, qu’il pratique depuis ses débuts : « Enseigner est une de mes passions, et a été ma première expérience comme professionnel de la musique; […] je donne toujours des cours, mais seulement particuliers, à la demande d’élèves avancés et motivés ». Le mot de la fin? « Je remonterais une école un jour très proche… »
Infatigable…
Retrouvez le en concert :
Mardi 16 septembre au Bar tabac à 20h
Son site internet ICI

Tout quitter, mais pour quoi?

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Chère Viviane,
Mon mari m’a invitée à dîner. Il avait une nouvelle à m’annoncer: «mon patron vient de m’offrir une promotion extraordinaire, une opportunité fantastique. Tu en seras ravie, c’est ton plus grand rêve : Départ pour New York prévu fin Août». Le problème c’est que je ne suis pas certaine d’être si ravie. Je suis partagée entre l’excitation d’une gamine, ma carrière, la responsabilité d’une maman, et ma conduite d’épouse.
Charlotte de Neuilly

Chère Charlotte,
Je comprends ce mélange de confusion, d’angoisse et de trépidation. Une opportunité unique pour votre couple, et votre famille. Je constate par le ton de votre message que la décision est faite et que votre rôle d’épouse a prit les devants. De nos jours encore, les femmes «suivent leurs maris» en expatriation et souvent leurs carrières sont mises en suspend.
En attendant le grand jour, il va falloir prendre le taureau par les cornes afin de pouvoir ensuite vous consacrer à préparer la famille qui part et celle qui reste. Je suis certaine que vous êtes efficace, mais juste pour la petite histoire : je me souviens d’une maman qui avait travaillé jour et nuit pour préparer l’arrivée, et même inscrit ses enfants à l’école. Trois jours avant la rentrée, une lettre arrive annonçant que le dossier de ses enfants est incomplet, manque une copie des vaccins, les enfants ne pourront commencer l’école. Résultat, elle a dû vite appeler le Consulat, trouver un pédiatre parlant le français et les enfants ont été vaccinés, conformément aux lois de ce pays. Au demeurant pas très grave, mais un stress facile à éviter.
Je comprends vos émotions à fleur de peau, un rien vous émeut, un rien vous fait pleurer. C’est normal. Nous parlons d’un déménagement vers un autre continent, avec enfants qui vraisemblablement ne parlent pas l’anglais, un mari qui commence un nouveau job ou du moins un nouveau poste et vous qui partez vers l’inconnu sans vos repères habituels ! Il est fort éprouvant je dirai même émouvant de penser à quitter sa ville, son quartier, son lieu, son emploi sans compter la famille et amis proches. Le mobilier, les effets personnels, quoi choisir, quoi prendre, quoi laisser ? C’est l’étape la plus pénible à vivre. Il faut inclure votre époux comme partenaire et soutien. Ne soyez pas étonnée de constater qu’une boule se forme dans l’estomac, envahit la gorge, monte à la nuque et atteint la migraine. L’insomnie persiste jusqu’au départ.
Attention, il est temps d’inclure les enfants. Ils doivent sentir qu’ils participent activement et concrètement à ce départ pour faciliter l’arrivée. Chaque enfant aura le droit d’exprimer ses sentiments même coléreux, chacun aura le droit de choisir certaines choses à emporter. Vous allez chambouler leurs habitudes, leurs routines, leurs attaches. Ils n’ont pas demandé à partir eux… Je vous recommande un conseil de famille, faire corps devant eux, la décision a été prise à deux sinon ils risquent d’en vouloir à papa. Grâce à l’Internet et au téléphone ils seront en contacts réguliers avec famille et amis. Il faut d’un coté leur faire miroiter l’aventure et de l’autre leur donner un sentiment de continuité.
Ensuite, le choix de vivre à Manhattan ou en banlieue. Quelle anxiété, quelle grande décision car d’elle découlera le choix des écoles et des rencontres. Sachez que toute décision sera la bonne car cette expatriation est une aventure que vous allez tous vivre ensemble, peut-être pas toujours au même rythme émotionnel. Vous allez faire des découvertes miraculeuses, des erreurs risibles mais avec de l’énergie, de la curiosité et l’emploi des ressources à votre disposition, vous allez pouvoir recréer une vie stimulante. Elle deviendra familière plus rapidement que vous ne le pensez aujourd’hui. Acceptez que cela vous prendra un certain temps pour lâcher vos amarres et vous lancer vers les découvertes illimitées d’une ville comme New York. Sachez aussi d’avance qu’il faudra le faire, sinon vous serez ici en touriste, une étrangère en visite. Cependant il faut faire attention de ne pas se bousculer, de brûler les étapes car c’est souvent dans ces cas là, qu’une fois l’élan passé, que l’harmonie risque de s’effriter. Très important, n’oubliez pas de communiquer avec votre époux «night and day» même si il travaille «jour et nuit».
Une fois installée, inscrivez-vous à un cours d’anglais car comme tout bon Français nous pensons avoir assez appris à l’école ; faux. Oh surprise l’anglais American «n’est pas tout à fait le même ni tout à fait différent». De plus ils parlent très très vite car «le monde entier comprends l’anglais n’est ce pas?» Non seulement en prenant des cours vous remettrez vos connaissances à jour mais de plus vous y ferez des rencontres d’autres personnes venues des quatre coins du monde. C’est une des découvertes les plus réjouissantes, le fameux « melting pot » d’expats et d’habitants.
Charlotte, il va vous falloir beaucoup d’énergie et de fortitude. Nous n’avons pas vraiment abordé le sujet de la séparation d’avec la famille, les amis. Là encore il vous faudra gérer, orchestrer et protéger. En échange, vous partez vers un pays excitant, remplit de dynamisme.
Bon Voyage et Bonne Arrivée !
Pour poser vos questions à Viviane : [email protected]

Périples en tous genres

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La mort des dix soldats français tués en Afghanistan fait les gros titres en France, et les journaux américains ne manquent pas de s’intéresser au tragique événement.
Le New York Times relève que cette attaque, « la plus meurtrière pour l’armée française depuis l’attaque de Beyrouth en 1983, qui avait 58 morts chez les parachutistes français (…) a dominé les couvertures des différents médias français », et « soulevé de nombreux débats, comme l’engagement de Nicolas Sarkozy auprès des Etats-Unis », reléguant au second plan le conflit russo-géorgien.
Le journal rapporte que le président français s’est vu fortement critiqué par «l’opposition socialiste», car «étant trop étroitement lié avec l’administration Bush», critique apparemment «partagée discrètement par certains dans son propre parti conservateur».
Le New York Time cite ensuite le «journal de gauche» Libération, pour qui «la pire solution serait évidemment de se retirer d’Afghanistan», et rapporte l’éditorial de son directeur de la rédaction Laurent Joffrin. Pour ce dernier, «le challenge de l’OTAN est maintenant de gagner une guerre ingagnable ».
Le président Nicolas Sarkozy est une nouvelle fois au centre de l’attention dans le San Francisco Chronicle, qui souligne sa «notable absence» lors de la venue du Dalaï Lama en France, afin «d’éviter ce qui aurait été politiquement sensible pendant les Jeux Olympiques». Bien que sa visite en France soit principalement centrée autour de questions spirituelles, le Dalaï Lama aurait «accru ses critiques envers la Chine accusant les troupes chinoises d’avoir tiré sur une foule de Tibétains en Chine cette semaine ».
A l’honneur dans plusieurs journaux, un Français mort. C’est le mathématicien Henri Cartan. Le San Francisco Chronicle rappelle qu’il fut une « source d’inspiration pour un renouveau des mathématiques en France après la seconde guerre mondiale ». Décédé le 13 Août à 104 ans, ce grand nom des sciences françaises a le droit à un véritable éloge dans le journal américain, qui cite John Morgan , professeur de mathématiques à l’université de Colombia. Ce dernier y déclare que non seulement le travail d’Henri Cartan avait « beaucoup d’influence », mais aussi qu’il a conduit « toute une génération de mathématiciens français qui, à son point culminant, était la meilleur au monde».
Le Boston Herald Tribune, est lui parti à la rencontre de Vin Diesel actuellement en tournage avec le français Mathieu Kassovitz. L’acteur et le réalisateur seront de retour dans un film futuriste et violent, baptisé “Babylon AD” en compagnie de l’actrice française Mélanie Thierry.
La star américaine raconte dans le journal que sa participation au film «n’était pas tant un retour à la science-fiction que la chance de travailler avec l’acteur/réalisateur français Mathieu Kassovitz ».
« Avec «Babylone», il y avait quelque chose d’intéressant sur la façon de faire ce film, qui a les attributs d’un film d’action, mais avec un auteur français aux commandes. C’est unique. ” conclut l’acteur.

De Dali aux Mormons, en passant par Warhol

«En 1980, j’ai rencontré un journaliste qui appartenait à l’Eglise de Jésus-Christ des Saints derniers jours. J’ai tout de suite été séduite par cette église. J’ai rencontré des gens heureux, des gens remarquables, qui avaient la lumière en eux». Et ainsi s’acheva la première vie de la muse de Warhol, égérie des sixties, amante de Dali.
Isabelle Collin Dufresne est installée dans son atelier de peinture de la 26th Street de New York. Elle bouge ses tableaux, les examine, retire le cadre de l’un deux pour transformer son œuvre et cherche l’inspiration. Un ensemble blanc, rehaussé d’une ceinture noire, Isabelle a conservé un style très New Yorkais. Les cheveux gris, courts, légèrement bouclés, à 73 ans elle en paraît dix de moins.
Quelques jours plus tôt, installée dans le canapé de son appartement avec terrasse sur Central Park, elle raconte avec beaucoup de détachement ses années avec Dali, Warhol et les autres. ‘’Il y a des gens qui ne changent jamais’’, explique celle qui n’a cessé d’évoluer tout au long de sa vie. Marchande d’art, peintre, muse, actrice, écrivain et même compositeur, c’est à l’étude du livre des Mormons qu’elle consacre désormais son temps. Chaque jour, elle part a la recherche de la vérité ‘’celle des écritures’’, ‘’ Il faut nourrir l’esprit autant que le corps’’.

Isabelle Collin Dufresne, dans son studio newyorkais (Photos Zoltan Babo)
Isabelle est née en France dans une famille très religieuse. A l’âge de 18 ans, elle décide de s’envoler pour les Etats Unis rejoindre l’une de ses sœurs. La jeune fille rebelle, exorcisée à 13 ans par ses parents et qui faisait le mur du pensionnat pour filles, se fond avec beaucoup de facilité dans le paysage New Yorkais des années 50. Elle qui, adolescente, passait ses étés aux musées, se distingue par son bon goût, son amour de l’art et ses connaissances artistiques. ‘’Je n’avais aucune formation’’. Rapidement, elle a ses entrées dans tous les lieux branchés de la ville. Esthète et autodidacte, elle apprend vite. Elle boit de l’eau stérilisée avec Howard Hugues, rencontre Richard Nixon, dîne avec Aristote Onassis et Maria Callas, côtoie Marcel Duchamp, Man Ray, Chagall, Bob Dylan, John Lennon et Yoko Ono.
En 1960, elle succombe aux charmes de Salvador Dali. Elle est sa muse, son amante, ensemble ils vivront trois années passionnées, elle lui offrira sa jeunesse, il lui donnera la gloire en la présentant à Andy Warhol. La belle et jeune Française aux cheveux noirs jais impressionne Warhol. Elle se métamorphose en Ultra Violet et devient son égérie et celle de la Factory (atelier d’artistes) où fêtes, orgies, drogue et sexe rythment le quotidien du maître incontesté du Pop’art. «Je l’ai beaucoup aidé, je l’ai présenté au monde entier».
Une expérience de mort clinique en 1973 lui fait prendre conscience de l’importance de la vie. «Je me sentais très mal, j’ai senti que mon âme quittait mon corps’». Dans le tunnel qui la conduit à la mort, elle rencontre Dieu. «Me voilà…’», lui dit-elle. «Ma vie n’a pas été ce qu’elle aurait du être, mais si tu me laisses une seconde chance, je te consacrerai le reste de ma vie.» Elle survit. Durant sept ans, Isabelle cherche le bon karma et fait des expériences pseudo-spirituelles avant de se baptiser en 1981 et de devenir une “born again’’.
La muse s’est émancipée
Comme le titrait si bien le New York times en 1988, lors de la première sortie du livre qu’Isabelle Collin Dufresne réédite aujourd’hui, «la muse a grandi» elle s’est même émancipée. Cette vie de gloire et de paillettes, Isabelle l’a refermée en 1987 à la mort de Warhol. Elle a alors raconté ses émotions dans ce livre à la fois tragique et fascinant. «Si j’avais vécu comme tous ces petits jeunes, je serais morte aujourd’hui. J’avais la chance d’avoir un logement et de ne pas prendre de la drogue». Celle qui fut considérée comme la première superstar et la plus importante égérie de Warhol a été détrônée en 1969 par Viva.
Isabelle Collin Dufresne s’est remise a ses propres travaux artistiques et peint des “MichelAngelo’’, un mickey coloré avec des ailes. «L’ange est le messager de Dieu. C’est mieux de peindre des anges qu’une pomme sur une assiette». Isabelle partage désormais sa vie, entre sa peinture et l’étude des écritures, son atelier à New York et un autre à Nice. Ses œuvres sont régulièrement exposées dans le monde entier, à Berlin, Paris, Nice, New York et bientôt Montréal.
{{Famous for Fifteen minutes, my years with Andy Warhol’’ publié en 1988 vient d’être réimprimé aux editions iUniverse. Il est disponible dans les librairies Barnes and Nobles de New York.
www.ultravioletweb.com

Mauvaise foi

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A l’instar du Sport Illustrated la semaine dernière, le Denver Post revient sur la carrière de la nageuse Laure Manaudou, ses hauts, ses bas, et surtout ses amours.
Arrivée au sommet, et favorite « pour de nombreuses médailles d’or à Pékin » elle « était devenue un véritable sex-symbol », notamment grâce à son rôle de représentante d’une grande marque de luxe.
Mais comme chacun le sait, même les meilleurs choses ont une fin, et les amours de la belle nageuse se mirent à battre de l’aile. Bien qu’ultra médiatisée, la rupture ne sembla pas tout à fait claire pour le journal qui souligne que «l’instigateur de la rupture dépend du côté des Alpes où l’on se trouve»… Comme si Français et Italiens étaient de mauvaise foi !

Manaudou au vestiaire, c’est le nageur Alain Bernard qui se trouve maintenant sous les feux de la rampe. «The loser always has a story » annonce le Kansas City. Ça commence bien.
Bien que présenté comme « l’un des plus grands athlètes de France » et malgré sa médaille d’or en 100 mètres nage libre, le nageur français ressort légèrement égratigné par l’article du Kansas City, qui insiste sur « l’arrogance des français».
C’est vrai qu’il était surpris de perdre en relais notre nageur national, « trop surpris pour prendre la parole», limite «condescendant». En tout cas, pas content du tout de s’être fait battre. Surtout quand on sait qu’avant la course, il avait promis de «casser les Américains».
Et puis il n’y a pas que le sport dans la vie. Il y a la musique aussi. Et la French Touch surtout.
Car même s’il est «difficile de se faire remarquer sur une scène électro bondée», comme le souligne le LAT, nos artistes français se frayent un chemin. Kap Bambino par exemple, groupe «électro-pop-new wave-death metal-punk» comptant déjà «1000 exemplaires en vinyle vendus» de leur dernier album «Life Zero, Night Vision».
Faut dire que même au cinéma on est les meilleurs. Après avoir lu l’article du New York Sun sur le prochain festival du film de New York où «la France est tout à fait au centre de l’événement» Hollywood pourra aller se rhabiller.
Au programme, «“La classe” de Laurent Cantet, basé sur un roman autobiographique de François Bégaudeau», ou encore «un conte de Noël» d’Arnaud Desplechin.
« La qualité des films français est remarquable, et les cinéastes français sont très actifs cette année», déclare ainsi Richard Peña. « On peut aussi voir l’influence du cinéma français grâce au financement international. Douze films de cette année sont totalement ou partiellement financés par la France».
Si c’est pas la gloire ça !

A part ça dans l’actu, rien d’important.
Paraîtrait que la Géorgie et la Russie auraient quelques petits problèmes, et que selon le Seattle PI, Nicolas Sarkozy aurait demandé à la Russie de « respecter une trêve » et demandé à Dimitri Medvedev, un « retrait sans délai de toutes les forces militaires Russes entrées en Géorgie depuis le 7 août ».
Mais au fait c’est où la Géorgie par rapport à Pékin?

« Pomme de Terre » : la France en terre inconnue

Tous les jours pendant trois ans, Jim Manary passait en voiture devant une petite bodega à trois blocks de chez lui en espérant qu’elle mettrait un jour la clef sous la porte. L’an dernier, le commerce, situé à l’angle de Newkirk Avenue et Argyle Street dans le quartier de Ditmas Park, a déposé le bilan après que son locataire ait été confondu pour vente de drogue. Manary a immédiatement sauté sur l’occasion : « J’adore les angles, dit-il. J’adore les quartiers mi-populaires mi-résidentiels. C’était l’endroit parfait pour ouvrir un restaurant. »
En avril dernier naissait ainsi « Pomme de Terre », le premier bistrot français du quartier, avec sa façade bleue et jaune et son intérieur chaleureux tapissé de vieux posters et d’articles de journaux français. « La bodega était complètement décrépite. Il a fallu tout refaire, se souvient-il, assis en terrasse. Tout sauf le plafond. »
«Designer de restaurants » autoproclamé, Jim Manary n’en est pas à son premier coup d’essai. En 1989, ce diplômé en analyse de risques politiques à Columbia ouvre «un pizza pasta salad bar» à Manhattan. Un premier restaurant d’une longue liste. En cinq ans, Manary en ouvre trois autres, à Chelsea, SoHo et Tribeca. En 1997, de retour d’un voyage d’un an en Europe, il lance, avec son frère, une dizaine de restaurants sur Smith Street – dont « Pâtois » –, à Park Slope et Williamsburg, participant à l’émergence de ces quartiers populaires alors peu pourvus en restaurants. «Á Manhattan, les loyers sont devenus trop chers. Les chefs se prennent pour des stars, raconte-t-il. C’est à Brooklyn que les choses sérieuses se passent maintenant.»
Nouvelle donne


Arrivé en 2000 à Ditmas Park, Manary rêve à présent de transformer ce quartier de l’Est de Brooklyn en une nouvelle destination culinaire.
Majoritairement peuplé d’immigrés pakistanais, indiens et bangladais, Ditmas Park est resté jusqu’à aujourd’hui le terrain de jeu de petites bodegas et de restaurants indiens. Mais depuis trois ans, ce quartier en plein boom accueille des familles, des artistes et des jeunes professionnels fuyant les prix prohibitifs de Manhattan et du Nord-Ouest de Brooklyn. «Je n’aurais même pas investi dans cet endroit il y a trois ans, explique Jim Manary. Mais la démographie change rapidement. De nouvelles familles sont arrivées. Et la clientèle est au rendez-vous.»
Avec cette nouvelle donne, la nourriture occidentale trouve progressivement droit de cité à Ditmas Park. Un restaurant grec a élu domicile à quelques blocks de « Pomme de Terre ». Ouvert il y a deux ans, le restaurant américain de Gary Jonas et Allison McDowell « The Farm on Adderley » connaît aujourd’hui encore un succès retentissant. «Je pensais que ça ne marcherait jamais. J’ai eu tort,» avoue Manary, qui avait alors déconseillé à Jonas d’ouvrir le restaurant. «Ca a été pour moi un indicateur que les choses étaient en train de changer. »
Dès l’ouverture de « Pomme de Terre », le succès a été au rendez-vous. Le restaurant de 40 places a été pris d’assaut par les curieux, alertés par le « buzz » des bloggeurs du quartier. «La nourriture française et l’atmosphère dans les restaurants français plaisent beaucoup à New York, explique Jim Manary. Nous voulions recréer cette atmosphère mais en proposant une nourriture plus accessible que ce que l’on trouverait normalement en France.»
Dans la cuisine ce samedi soir, après un service haletant – le restaurant était plein – il rêvait déjà d’autres territoires à conquérir. «Je n’ai jamais été chef, dit-il. Je ne connais pas grand-chose à la nourriture mais je sais faire des restaurants.»

Summer Streets : acte 1

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Coup d’essai réussi pour le maire de New York, Michael Bloomberg, et son « paris plage » à l’américaine. Cette première édition dont le slogan « jouer, courir, marcher, faire du vélo, respirer » était prometteur, semble avoir tenu ses promesses.
Sept miles d’avenues étaient fermés aux voitures dans le centre de Manhatan, et trois spots d’activités installés dans le Midtown et Lower manhantan.
A Park Avenue, les newyorkais semblaient nombreux au rendez-vous. Jeunes et moins jeunes, entre amis ou en famille, tous étaient venus expérimenter le New York sans véhicules à moteur, car comme le confie Dave, jeune père de famille « c’est rare de voir new york sans voitures ! ». Ce new yorkais pur souche ne cache pas son contentement : « c’est exactement ce à quoi je m’attendais, nous sommes ravis ! ».
Et ce n’est pas Michael, qui, séduit par le cours de danse africaine, le contredira : « je suis venu pour m’amuser, et je m’amuse beaucoup» nous raconte le petit garçon de huit ans.
Un seul mot d’ordre : Bouger !


Danse Africaine, salsa, ou d’orchestration, la matinée fut rythmée à l’arrêt Art & Culture, avec un seul mot d’ordre : Bouger !
11h, le cours de d’orchestration commence. Ça s’agite, ça bouge les bras et ça sautille. La trentaine de personne participant au cours, dont certains frôlent les 80 ans, semblent s’amuser comme des petits fous. David Dworkin, animant le cours, explique que cet événement est une « merveilleuse façon de faire connaître le “Conductorcising » et « d’intéresser les gens à autre chose que la télévision ». L’objectif de ce clarinettiste professionnel « communiquer, faire bouger et rendre heureux »; visiblement ça marche.
Le “healty life style” semble être au cœur des préoccupations de la boîte Leaddogmarketing, qui en partenariat avec la ville de New York, organise ces activités. La danseuse de la troupe Piel Canela Compagny, qui hypnotisa l’assistance avec sa démonstration de salsa , le confirme : « le but est bien de promouvoir l’exercice ».
Bonne humeur au rendez-vous


Après l’effort le réconfort : à deux pas du stand de danse, le prêtre de l’Église de Park Avenue propose aux promeneurs de passage de ce désaltérer. Et il faut dire que sa limonade gratuite a un succès fou. « Notre positions sur Park Avenue nous permets de participer pleinement à cette opérations, et nous en sommes ravis » nous confie-t-il entre deux services. « Les rencontre, le partage, l’accueil de chacun, autant de choses qui nous importe et que nous pouvons faire aujourd’hui ».
Décidément, la bonne humeur est au rendez-vous. Sauf peut-être chez ces touristes de Milan, qui venus ici par hasard, se voient certes ravies de l’expérience, mais déçues de ne pas avoir semblable journée dans leur ville natale.
On notera aussi que le vendeur de Hod Dog se dit frustré car son chiffre d’affaire de la journée ne profitera pas de l’affluence.
Et comme il faut bien un bémol, on regrettera que toutes les activités se soient déroulées en même temps mais dans trois lieux différents : jouer, faire du vélo ou danser, il aura donc fallu choisir.

Programme au choix

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On commence avec le New York Times qui revient cette semaine sur l’affaire Siné-Val qui ébranle le petit monde des intellectuels français. Le journal rappelle que Siné travaillait pour « le meilleurs (et le plus vulgaire) des magazines satiriques, Charlie Hebdo ». Présentant les protagonistes de l’affaire, dont Jean Sarkozy au « look Belmondo », qui « semble profiter du pouvoir de son père », le NYT retrace l’affaire qui « réveilla un paris somnolent ».
Le journal se penche aussi sur les rapports Sarkozy/médias français, et n’épargne pas le président en expliquant que « Nicolas Sarkozy a dans le passé, viré des rédacteurs en chef lorsque leurs couvertures lui déplaisait » et que le Président est critiqué en France « pour avoir tenté de mettre la télévision publique française un peu plus sous son contrôle ».

Le Christian Science Monitor s’intéresse lui aux réactions des officiels français suite à l’accusation selon laquelle des dirigeants français, des diplomates et des soldats français auraient été complices du génocide de 1994 au Rwanda. Le journal rappelle que « l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a jugé ces accusations “inacceptables” » faisant ainsi office de diplomate et porte-parole « au cours d’une semaine où somnole la majeure partie de Paris ».

Dans un autre article, le CS Monitor informe que « les détails dans le document rwandais – la dénomination de politiques français et de responsables militaires, les heures, dates et lieux de crimes spécifiques – ont jusqu’ici été traités avec mépris à Paris. »

Pendant que certaines autorités françaises réagissent à ces évènements, six bombes sont désamorcées, dont une sur un train à grande vitesse dans le pays basque français. Pour les néophyte en géographie, Bloomberg nous donne un rapide cours sur le Pays Basque « dont la langue n’est pas liée à d’autres langues européennes », ses habitants « vivant le long de la côte atlantique du sud de la France et le nord de l’Espagne ». Le journal continue en expliquant que « le mouvement séparatiste est plus fort et plus violent en Espagne qu’en France » et que « l’ETA est responsable de la mort de plus de 820 personnes, principalement en Espagne, au cours de ses 40 ans de campagne pour un pays basque indépendant ».

Après le cours de géographie voici un cours de sport donné par le Sport Illustrated, avec pour thème principal « l’ascension puis la chute de Laure Manaudou ». La sportive, « venue aux Jeux d’été défendre son titre de championne du 400 mètres libre », est une histoire de « vitesse et de talent précoce, mais aussi de trahison, et d’amour ».
Selon le journal, la France est fan de la championne , « de son tatouage en papillon sur son épaule, de ses doux yeux bruns, de sa rage de gagner à un moment où le pays désespéré sur son économie et sa baisse d’influence dans le monde ».

Last, but not least, le Los Angeles Times aborde la controverse, oh combien importante, portant sur les French Fries et leur taux d’acrylamide. L’acrylamide est une substance chimique présente dans les french fries et les chips de pomme de terre et suspectée d’être cancérigène pour les humains.
Le journal semble n’accorder que peu de crédit à cette thèse et expose plusieurs exemples la contredisant. Ainsi on apprend que « de nombreux autres aliments contiennent de l’acrylamide – café et les olives, pour n’en nommer que deux », et que « les liens avec le cancer n’ont pas été établis chez l’homme » (contrairement aux rongeurs).
Ce qui est sûr, c’est qu’avec tout ça, on s’endormira moins bête ce soir.

"Paris Plage" version Big Apple

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En juin dernier, le maire de New York Michael Bloomerg, annoncait la première édition de “summer streets”. « Nous espérons que des centaines de milliers de New-Yorkais et les visiteurs pourront profiter des rues ouvertes temporairement pour les loisirs » , avait-il déclaré lors d’une conférence de presse.


L’objectif annoncé : faire en sorte que l’opération “summer street” devienne une expérience new-yorkaise « au même titre que faire du patin à Coney Island, participer à la course cycliste des cinq arrondissements ou écouter le Philarmonique dans le parc ».
Pour cela, la ville a sortie les grands moyens ; tout d’abord, un circuit, de onze kilomètres d’avenues reliant le pont de Brooklyn à Central Park, sera entièrement fermé aux voitures et autre engins à moteur, « transformant la ville en parc piétonnier » selon la déléguée aux transports Janette Sadik-Khan.
De multiples activités
Pour faciliter l’évènement, du personnel supplémentaire et des bénévoles seront mobilisés sur place par le département de police, et tous les emplacements de parking seront réservés à partir de minuit le jour de l’évènement.
Pour ce qui est des activités, la ville semble aussi avoir tout prévu ; en plus des promenades à pied traditionnelles, des vélos de location seront disponibles le long de la route, y compris dans les hôtels, et cerise sur le gâteau, des aires de repos seront stationnées le long de l’itinéraire pour l’eau et la réparation de vélo.
Plus original, des cours de fitness, danse ou encore de yoga se tiendront le long de la route, avec des exercices et des activités de santé organisées par des groupes communautaires dans certaines rues.
Programme complet ICI