– Colbeh Restaurant
Direction l’Iran tout d’abord, et sa cuisine Perse traditionnelle. Situé sur la 39 st, ce restaurant respire la classe. La cuisine y est kascher et exclusivement persane.
Et pour ne rien gâcher, le gérant parle un français quasi parfait !
Réservation et porte-monnaie bien rempli conseillés.
43 W 39th St, NY
Ouvert du dimanche au jeudi
De 11h30 à 22h
– Taam-Tov Restaurant
Encerclé par une multitude de magasins de bijoux, ce restaurant de spécialités ouzbèques n’est pas des plus faciles à trouver. Une porte à la dérobée puis trois étages à monter, enfin on y est!
Pour le décor il faudra repasser, mais la cuisine y est typique et pas chère. Allergiques aux « jeunes cadres dynamiques en pause déjeuner » s’abstenir.
41 W 47th St, NY
Ouvert du lundi au vendredi
De 10h à 17h
– Ghenet Restaurant
Destination la Corne de l’Afrique cette fois, et le « berceau de l’humanité ». Tenu pas une éthiopienne immigrée, ce restaurant éthiopien familial joue sur la tradition.
Ici on mange éthiopien, et surtout comme en Éthiopie, autrement dit: avec les mains… dépaysement assuré !
L’ordre du jour est au partage : tout le monde mange dans un même grand plat, posé au milieu de la table, signe d’amitié et de loyauté.
Cerise sur le gâteau : habitants de Brooklyn, réjouissez-vous, la famille vient d’y ouvrir un second restaurant !
284 Mulberry St, NY
Ouvert
le lundi de 18h à 22h
les mardi, mercredi, jeudi et dimanche de midi à 22h30
les vendredi, samedi de midi à 23h
– Zeroué restaurant
Nous voici maintenant en Afrique de l’ouest, dans une ancienne colonie française , la Côte d’Ivoire.
Peinture colorées au mur, on se croirait dans une galerie d’art exposant sur le thème de l’Afrique. Le jaune et l’orange dominent, et si Gwen Stephanie en musique de fond tranche un peu avec le décor, on reste tout de même agréablement surpris.
Selon ses dires, le chef de ce restaurant « combine la cuisine traditionnelle de Côte d’Ivoire à une cuisine française classique ».
N’ayant pas eu l’occasion de rester diner là-bas, on vous invite à vérifier!
13 E 37th St, NY
Ouvert
les lundi, mardi, mercredi, jeudi de midi à 22h
le vendredi de midi à 22h30
le samedi de 17h15 à 22h30
– Mingala restaurant
Changement de continent, direction l’Asie du Sud-Est, et son pays le plus mystérieux : la Birmanie.
Depuis 20 ans, ce restaurant est le rendez-vous des amoureux de la cuisine Birmane.
Les magnifiques tableaux de Bagan et du Lac Inle accrochés aux murs ne cessent de nous le rappeler : ici on est au pays du rubis. Si le service n’est pas le point fort du restaurant, on ne peut que vous conseiller le « Crispy Curry Chicken », plat quasi national en Birmanie.
Et foi de journaliste passée là-bas, celui-ci vaut le détour !
21 E 7th St, NY
Ouvert
les lundi, mardi, mercredi, jeudi et dimanche de 11h30 à 22h30
les vendredis et samedi de 11h30 à 23h30
– Sigiri restaurant
Toujours en Asie, nous voici maintenant aux portes de l’Inde , sur « l’île resplendissante », le Sri Lanka. Située au Rez-de-chaussée surélevée, la devanture ne paie pas de mine, mais on se laisse vite tenter par l’odeur qui émane des cuisines. A l’intérieur de ce restaurent tenu par deux amis, l’orange et le noir domine.
Côté cuisine, attendez-vous à une cuisine pour le moins exotique : influencé par les nombreuses colonisations de l’île, la cuisine sri lankaise est un mélange de saveurs indienne, malaisiennes, portugaises, hollandaises et j’en passe.
Le bonus du restaurant? En plus de bien manger, vous pourrez réviser votre géographie grâce à la carte du Sri lanka accrochée au mur.
91 1st Ave, NY
Ouvert tous les jours de 12h30 à 23h
– Panna II
Enfin, retour sur le continent et direction le pays des maharadjahs. Pas de surprise niveau cuisine, c’est du vu et revu, mais le décor vaut vraiment le détour. Guirlande lumineuses, couleurs dans tous les sens , musique indienne en fond : du kitch à l’état pur !
On aime ou on aime pas, mais en tout cas, on est surpris !
93 1st Ave # 5
Ouvert tous les jours de midi à minuit
Diner exotique au coeur de New York
Rencontre éclair & renouveau culinaire
Alors que le Los Angeles Times constate que le voyage en Europe du candidat démocrate «incluait des séjours d’une nuit à Berlin et Londres, contre un passage éclair en France», Le New York Times déclare qu’il est «inhabituel d’avoir un candidat démocrate à la présidence aux côtés d’un président français ».
Souvenez-vous de John Kerry, qui 4 ans plus tôt, « avait passé des mois à tenter de combattre l’impression qu’il était “trop français” ». Toujours selon le New York Times, sa caricature créée par les républicains conservateurs avait sans nul doute «nui à sa candidature».
Décidément passer trop de temps en France ne semble pas être un atout pour un politicien américain, et lorsqu’on interroge le sénateur Obama, celui-ci n’hésite pas à éluder la question.
Malgré ce passage éclair de Barack Obama, la presse américaine semble y voir une nette préférence du peuple français et de son président pour le candidat démocrate.
Alors que le LAT note qu’il n’y avait pas eu de «conférence de presse commune» lors de la visite de John Mc Cain, et que ce dernier avait «répondu aux questions des journaliste dans une cour sans Nicolas Sarkozy», Barack Obama lui même, rappelle qu’il n’est «pas le président des USA», mais «sénateur, candidat à la présidence».
Ah bon?
Heureusement que le LAT est encore là pour nous rappeler que pendant toute cette agitation, le parlement français en profite pour « approuver par seulement une voix, la révision de la Constitution » donnant ainsi « plus de pouvoir au parlement » mais « aussi au président de la République ».
Comme la politique ça creuse, le LAT s’intéresse maintenant à Paul Bocuse et ses Fast Food « haut de gamme ».
Le journaliste David Appell rappelle qu’il est loin « le temps où la mention d’un cheeseburger vous attirait des railleries gauloises et des manifestants en tracteur dans un MacDonald ». Maintenant les burgers sont servis dans les restaurants haut de gamme de Paris.
Grâce au « grand chef français » basé à Lyon , « l’élégante deuxième ville française », le fast food sera bientôt trois étoiles au guide Michelin.
A en croire le journaliste, le “McBocuse” fait penser à ce qu’on pourrait appeler un “Jetson chic”: « un éclairage fluorescent dans un espace de haute technologie et une grande horloge brillante, sans doute pour souligner le “concept de rapidité” »
Et pendant que Bocuse vend ses burgers, Danone ne vend plus ses marques du tout (ou presque).
Forbes rapporte qu’au cours des dernières semaines « son plus grand distributeur, Carrefour, a fait état d’une chute des ventes d’aliments de marques » et que « les consommateurs se sont tournés vers des produits meilleurs marchés ».
Pour contrer cela, le géant français compte « lancer une gamme de yaourts aromatisés au prix d’ un euro les 6 pots, en septembre ».
Voilà qui devrait intéresser les coureurs du Tour de France, qui semblent avoir besoin de calcium.
En effet, selon le Seatle Times, le directeur du tour de France, Christian Prudhomme, semblait ravi de voir des « des coureurs épuisés, la bouche grande ouverte », et se félicitait que la lutte contre le dopage est fait “d’énormes progrès”.
Mais si « l’acte final dimanche était censé être un champagne à siroter, voyage idyllique à deux pas des Champs-Elysées pour le vainqueur Carlos Sastre, (…) au lieu de cela, il y avait encore une autre annonce d’un contrôle antidopage positif à l’événement »…
On conseillera donc aux cyclistes dopés de se reconvertir. Et pourquoi pas dans le marché de la truffe comme Susan Rice, qui, selon le Baltimore Sun, « planifie son attaque envers les français ».
« Sa stratégie ne comporte pas d’armes à feu ou des soldats ».
Non, son attaque à elle, est … « gastronomique ».
Au revoir les français, italiens et espagnols, dominant le marché de la truffe depuis des siècles, et bienvenue aux Californiens qui « dépensent des sommes conséquentes » pour se lancer sur le marché.
Cela dit, c’est loin d’être gagné car le chef Bergman le précise, si la truffe est « ancrée dans la culture française », il n’est pas sûr qu’elle fasse partie de la culture américaine « très rapidement ».
Et le sénateur Obama, il en pense quoi de tout ça?
Vacances sans bagage
Valérie est venue a New York pleine d’espoir, il y a trois ans déjà. Ses efforts ont été récompensés. Non seulement elle a décroché le job qu’elle voulait vraiment, elle vient aussi de recevoir sa carte verte. Avant de démarrer ses nouvelles fonctions, elle s’envole pour la France, pour ce qui sera ses seules vacances avant un an. Bref, tout devrait bien aller dans le meilleur de monde et pourtant plus son voyage approche, plus elle se sent mal à l’aise, prise d’une panique difficilement contrôlable.
Alors que l’on était proche de mettre un terme à notre relation après 5 mois passionnants axés principalement sur sa vie professionnelle, Valérie veut me faire partager ses doutes et comprendre d’où viennent ses craintes. Avant, retourner en France était un moment qu’elle attendait avec impatience, revoir sa famille, ses amis, Paris, la ville où elle est née. Elle adorait cet instant où, à peine arrivée à Charles De Gaulle, la douane enfin derrière elle et les bras chargés de cadeaux, elle découvrait qui était là à l’attendre tout sourire. Les jours défilaient à toute allure, pleins de joie et d’insouciance, et à la veille de son retour, elle ne pouvait contenir son excitation de rentrer « à la maison ».
«Mais qu’est ce qui te fait tant redouter d’aller en France cette fois ci?». Le sentiment qui prédomine chez Valérie est de réaliser que ce voyage ressemble plus à un retour à ses racines qu’a une escapade parisienne. Même l’idée de repartir ensuite à New York est vécue d’avance comme un déchirement. Est ce que sa place ne devrait pas être auprès de ses parents âgés? Partir à New York, était ce plus une fuite qu’un vrai projet ? Et ces dîners avec les amis où l’on rigole de tout et de rien, ou l’on se comprend si vite grâce aux mêmes références culturelles, cela s’arrêtera-t’il dès que la porte de l’avion se refermera sur elle ? A toutes ces questions sans réponses s’ajoute une culpabilité sous-jacente. Veut-elle vraiment passer ses vacances en France où se sent-elle obligée d’y aller ? C’est vrai, il y a tellement d’autres endroits qu’elle aimerait découvrir.
Toutes les questions que Valérie se posent sont tout a fait naturelles, surtout lorsque l’on est dans une phase de changement. Elles sont même primordiales afin d’assurer une transition souple et sans embûches, tant que l’on en trouve les réponses ! Après 4 séances passées à la questionner sur ce qu’elle ressent au plus profond d’elle-même et sur ce qu’elle aimerait qu’il se passe pour qu’elle se sente de nouveau en contrôle, Valérie fut capable de partir en France l’esprit libre et sans surplus de bagages.
Elle a réalisé qu’elle n’est plus dans le domaine de l’hypothèse. L’acquisition de ce job dont elle rêvait et de sa carte verte l’a fait passer du stade de «je fais tout pour rester» à «j’y suis j’y reste». Elle se sentait déstabilisée car elle pensait être habituée au changement après trois ans. Elle n’a pas tout à fait tort. Elle s’est plutôt bien habituée à l’aspect physique de sa nouvelle vie : déménagement, job, papiers en règle, amis. Mais elle n’en a jamais abordé l’aspect psychologique, ce que l’on appelle la transition: elle sait ce qu’elle quitte mais ne sait pas ce qu’elle gagne en échange. Et sa panique vient de là. A ma demande, elle dressa une liste de ce qu’elle perdait vraiment, liste beaucoup moins exhaustive que ce qu’elle pensait originellement, pour ensuite apprendre à en faire le deuil. Après des moments de colère et de tristesse, elle passa ce cap primordial. Et lorsque plus tard, elle lut à haute voix ce que ces trois dernières années lui ont apporté et ce que les années suivantes lui promettent, à New York mais aussi en France, son sourire, sa fierté et sa sérénité furent les meilleures réponses à toutes ses questions qui lui encombraient l’esprit.
Sans avoir fait l’effort d’accepter que certains aspects de sa vie faisaient maintenant partie du passé, Valérie ne pouvait pas avoir un regard honnête sur ce que sa nouvelle vie était en mesure de lui offrir. Accepter son statut d’immigrante en transition, c’est savoir renoncer aux choses que la vie a décidé de vous reprendre afin de mieux recevoir ce qu’elle a décidé de vous donner.
Posez moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y repondrai dans cette rubrique.
Les jolies jupes de Juliette
Acheter en un clic les créations de Juliette Longuet, cette styliste française de 30 ans installée aux Etats-Unis, c’est désormais possible. Une présentation de sa collection à Paris en juin, puis un show room à New York, un autre à Los Angeles, et un événement le week-end dernier aux Hamptons, la créatrice assoie sa marque ‘’Juliette Longuet’’ et fidélise sa clientèle sur Internet. Face à ce succès récent, la jeune femme plus radieuse que jamais, future maman, parie sur l’avenir. Des projets pleins la tête, elle ne veut pas bruler les étapes et espère un jour ouvrir sa propre boutique de vêtements en plein cœur de Manhattan.
L’allure longiligne, les cheveux châtains impeccablement disposés, Juliette Longuet porte une de ses créations, une robe sans bretelle, longue et ample qui laisse deviner les formes arrondies de son ventre. C’est parce qu’elle crée des vêtements simples, fluides qu’elle voudrait elle-même porter que la créatrice est la meilleure ambassadrice de sa marque. Installée dans son atelier dans le Meatpacking, une palette de couleur à la main, une étoffe dans l’autre, elle compose selon ses envies, ses humeurs. Elle qui rêvait de dessiner des jupes de toutes les formes et de toutes les couleurs pour les Américaines voit aujourd’hui ses projets se concrétiser.
La styliste française a lancé sa propre marque de vêtements il y a cinq ans. Elle se rappelle les débuts difficiles, puis le succès rapide et fulgurant, les échecs, les doutes et surtout la persévérance dont elle a dû faire preuve pour imposer ses créations dans l’univers New Yorkais.
Diplômée d’une école de commerce de Paris, Juliette Longuet n’a que 23 ans lorsqu’elle est recrutée par la marque de cosmétiques l’Oréal, à Miami. Très rapidement, la jeune française caresse l’idée de lancer sa ligne de vêtements. «Chez l’Oréal, j’avais toujours beaucoup de compliments sur ce que je portais et je partageais facilement mes adresses avec mes clientes». Elle décide de franchir le pas.
En quelques mois, elle trouve un investisseur, ouvre son bureau à Soho et emploie cinq salariés. Le succès est rapide. Elle distribue sa marque chez Saks’ et dans plus de 150 points de vente à travers les Etats-Unis. «J’ai connu le rêve américain jusqu’au jour où mon investisseur n’a plus réussi à suivre». De rencontres malchanceuses en promesses non tenues, Juliette Longuet manque d’économies pour rebondir. Après la rencontre avec un investisseur Chinois prêt à conquérir le marché asiatique et la célèbre marque de jeans ‘’Seven’’, la créatrice française décide de revenir à sa propre marque et à son modèle de base: la jupe. Forte de ses expériences passées et une plus grande maturité, Juliette recontacte ses anciennes clientes qu’elle entraîne dans son aventure.
Elle se rend en Europe pour sélectionner ses tissus, elle compose ensuite ses croquis dans son atelier avant de les envoyer à Hong-Kong où ses modèles sont fabriqués. A raison de quatre à cinq collections par an, ses produits sont aujourd’hui distribués dans une cinquantaine de boutiques multimarques à travers le pays. Loin des grands magasins New Yorkais, la créatrice a choisi de tisser son réseau sur le web. Elle fait connaitre ses créations en organisant des événements aux quatre coins du pays. Elle vend de 100 à 300 pièces en fonction des modèles.
-Informations sur www.juliettelonguet.com
Shan Sa in the city
Chignon à l’orientale, robe à fleurs et silhouette gracile, Shan Sa évolue dans la galerie Malborough où sont exposées ses œuvres à partir d’aujourd’hui. Elle scrute chaque détail. Les tableaux sont-ils bien droits ? Oui. «Ils arrivent avec la peinture. Ils vont passer une couche de peinture sur les murs avant le vernissage», dit-elle comme pour se rassurer.
On retrouve là le perfectionnisme de l’auteure de La Joueuse de Go et d’Impératrice. Shan Sa a quitté la Chine, adolescente. A Paris, elle apprend le français et se passionne pour la philosophie. Après son bac, elle rencontre le peintre Balthus et sa femme japonaise et devient rapidement l’assistante du maître dans sa résidence en Suisse. Quelques années plus tard, de retour à Paris, elle publie un premier livre écrit en français qui reçoit le prix Goncourt du meilleur premier roman puis un deuxième La Joueuse de Go, qui reçoit le Goncourt des lycéens. Elle continue aussi à peindre. «Mon inspiration vient de la peinture classique chinoise. Enfant, j’ai beaucoup étudié la calligraphie. J’ai copié les stèles», dit-elle.
A propos de l’influence de son mentor Balthus, elle raconte : «Ce n’est qu’après la mort de Balthus que j’ai commencé à exposer mes œuvres. C’est un peu magique, comme si une partie de son âme était ensuite venue en moi. D’ailleurs, le jour de sa mort, il a demandé à être transporté devant son dernier tableau. Il a dit à son entourage et j’en faisais partie : «Continuez». Ce fut sa dernière parole et j’ai continué sa quête de la beauté.»
Elle est de passage à New York, une ville qu’elle adore. «C’est une ville très étonnante et cosmopolite. Pour l’instant, je viens une fois par an. Si je peux venir le plus souvent possible, je serai ravie», dit-elle. Non satisfaite de parler et d’écrire ses livres en français dans une langue impeccable, Shan Sa est aussi anglophone et a des projets d’écriture en anglais. Il faut dire que les Etats-Unis lui rendent bien son enthousiasme : en 2005, elle était invitée au PEN World Voices Festival aux côtés de Salman Rushdie et Jonathan Franzen.
Elle a aussi déjà exposé à l’Asian Art fair pendant l’Armaury Show en 2005 et 2006. Elle revient cette fois-ci avec son exposition et son livre qui relate à la première personne l’histoire d’amour improbable et fictive entre Alexandre le Grand et la reine des Amazones Alestria sur fond de guerre de civilisations entre les civilisations orientales et occidentales. «Comme la série de HBO Rome, ce nouveau roman plein de sensualité va transporter le lecteur dans cette période fascinante et violente de l’histoire», annonce Harper Collins, la maison d’édition. Le livre scellera-t-il la love story entre Shan Sa et l’Amérique?
Comment expliquez-vous votre succès aux Etats-Unis?
Les Américains aiment bien les romans historiques ; ils sont plus habitués. Voilà une différence culturelle que j’ai notée : dans Impératrice, il y a quatre pages où je décris la visite de l’impératrice dans la montagne sacrée, c’est une description très en détails. En France on m’a dit que c’était trop long, fastidieux. Les Américains ont adoré et trouvaient le passage trop court. Je pense que la France est plus dans l’intimité, la psychologie. D’ailleurs beaucoup de livres qui sortent en France en ce moment parlent de la vie quotidienne. Aux Etats-Unis, il y a la tradition de grandes fresques historiques, le faste américain.
Alexandre est sorti en Septembre dernier en France. Comment a-t-il été accueilli?
C’est intéressant. D’un côté, on m’a dit que c’était le meilleur livre que j’aie jamais écrit. D’un autre, on me critique en me disant que c’est trop flamboyant, délirant. On confond ma voix et celle d’Alexandre. J’ai parlé en son nom. Alexandre était l’homme le plus puissant de la terre. Sa parole ne peut pas résonner autrement qu’avec emphase et envolée.
Pourquoi avoir choisi le thème d’Alexandre ?
Alexandre n’est pas un Européen ordinaire. C’est le seul homme de l’Occident qui s’est aventuré dans le mystère de l’Orient. Bien sûr, ça s’est fait par la violence et la guerre. Il était fasciné par la culture orientale. On sait qu’il s’habillait en Persan, qu’il a voulu apprendre la langue. Il a été trahi par ses généraux macédoniens parce qu’il donnait de plus en plus de pouvoir aux orientaux qui l’entouraient. Il a payé très cher sa passion pour l’Orient. A son époque, tous les non-Grecs étaient appelés des barbares. Alexandre était le premier à casser cette séparation raciale et à réaliser les limites de sa propre culture.
Vous avez dit «Alestria, c’est moi». Pourquoi ?
Alestria est une Amazone, sans nationalité. J’adore le mythe des Amazones, des femmes qui sont des battantes. Le système des Amazones est aussi mon idéal d’égalité. Les Amazones avaient un chef mais le chef n’avait pas de pouvoir, il s’agissait seulement une représentation du pouvoir. Les nomades n’ont pas la notion du pouvoir alors que notre civilisation de sédentaires a généré des sociétés structurées autour du pouvoir, de ses abus et de ses privilèges.
Vous avez fait les peintures en même temps que vous écriviez le livre ?
Oui, c’est une démarche très complémentaire. Quand j’écris et que je suis fatiguée, je peins. Alexandre, ce sont de grandes envolées poétiques et il y a des jours où les paroles ne coulent pas. Il y a des jours aussi, où l’on peut sentir la résistance de la toile. Donc c’est une parfaite alternance.
Vous êtes chinoise et vous écrivez en français. Voudriez-vous écrire en anglais ?
[Ecrire un roman en anglais], cela fait partie de mes futures tentations. L’anglais est une langue très poétique, sonore, sophistiquée et simple. Avec ma double culture chinoise et française, cela pourrait donner un mélange intéressant. J’adore ma traductrice Adriana Hunter. J’ai travaillé avec elle sur sur la traduction. C’est aussi ma façon d’apprendre l’anglais, avec mes propres livres.
Quelles sont les différences majeures dans le monde de l’édition en France et aux Etats-Unis?
Ici, il y a le système de l’agent, qui est un peu un tabou en France. En France, les éditeurs veulent avoir le contrôle sur les auteurs sans passer par l’agent. J’aime beaucoup le système anglo-saxon. Il y a une chose que j’ai notée, aussi bien en France qu’aux Etats-Unis, c’est l’importance de plus en plus prononcée des libraires par rapport aux critiques. J’ai beaucoup de chances car j’ai un réseau de libraires qui m’aiment beaucoup.
Quels sont vos projets ?
Cette exposition viendra à Paris début 2009 et voyagera dans le reste du monde. La destination finale est Pékin, ma ville natale. Une exposition itinérante crée toujours des tas d’”aventures”. Chaque fois, il y a des complications. L’exposition était avant à Tokyo. J’étais pour ma part à Pékin, il y avait les managers de la galerie à Tokyo, l’intermédiaire à Paris et la galerie à New York. Avec le décalage horaire, chaque email prenait deux jours à arriver à destination. Il y avait aussi les transporteurs maniaques japonais et le décalage culturel très prononcé entre l’Amérique et le Japon.
Et côté cinéma ?
J’ai des projets de films. La Joueuse de Go est en développement avec une coproduction de trois pays, la Chine, le Japon et la France. Là aussi, le choc des cultures retarde chaque fois le projet. Mais le tournage commence bientôt.
Il y a d’autres projets en développement avec l’Amérique. Impératrice et Alexandre et Alestria peuvent être des projets cinématographiques fabuleux.
Shan Sa, Time in West, Light in East
Du 24 Juillet au 7 Août
Vernissage de l’exposition, Jeudi 24 Juillet de 18h à 20h
40W, 57th street
New York, NY 10019
212.541.4900
www.malboroughgallery.com
Alexander and Alestria , Shan Sa
Harper/HarperCollins Publishers
$23.95
Presse, religion et nouvelles tendances.
Le New York Times s’intéresse à notre marché de la presse et raconte que Paul-François Fournier, un cadre de France Télécom «pense avoir trouver une solution aux difficultés de l’industrie de la presse», solution qui serait «noire, en plastique, dans une boite rectangulaire avec un écran de la taille d’une feuille de papier». Selon le journaliste, le système serait plutôt apprécié par les lecteurs mais il souligne que certain journaux comme Le Canard Enchainé ne sont pas inclus.
Le New York Times toujours, regarde cette fois-ci du côté de La Verriere, où «un voile ferme la porte de la nationalité française» au «pays de la laïcité». Après avoir rappelé l’histoire de la jeune femme marocaine, dont l’attribution de la nationalité française à été refusée à cause de sa burqa, la journaliste Katrin Bennhold rappelle que «depuis le 12 juillet, lorsque Le Monde a signalée pour la première fois la décision du tribunal, son histoire a été disséquée sans fin sur du papier journal en première page et en fin de talk-shows».
Pendant ce temps là et bien loin de tout ça, une française mange un Kit Kat et gagne un voyage dans l’espace. Le New York Times (décidément) rappelle que c’est en «récupérant un emballage de bonbons qu’elle avait jeté dans à la poubelle» qu’elle a trouvé le numéro gagnant.
Quant au Wall Street journal, il nous emmène sur les routes du tour de France où «en dépit de la dernière rafale des cas de drogue, les fans continuent à affluer».
Pourquoi cela? Eh bien parce que le tour bénéficierait «d’une place particulière dans la société française, qui va bien au-delà de tout ce qui ressemble à une course cycliste». En bref le Tour serait un «repère national» ET une «grosse fête de village».
Toujours dans le journalisme d’investigation, le reporter remarque que les témoins qu’il interroge sont «bizarrement vêtus» et que «le sandwich grillé à la saucisse coûte seulement un euro» (tout comme la bière !)
Du côté de la capitale, c’est la fin de la « Paris fashion week » et le journaliste d’ABC nous fait partager ses coups de cœur. Alors oui Paris c’est « glamour! », Paris c’est « fabulous! » et «il n’y a pas de meilleur endroit que Paris, pendant la semaine de haute couture» mais Paris de serait-elle pas en passe de se faire devancer?
Eh bien si à en croire le New York Magazine qui scande «Attention, Paris et Milan! L’Allemagne veut sa propre place sur la carte de la mode». Et l’hebdomadaire de rappeler qu’à la fin des défilés, une cérémonie de remise des prix à été organisée et «honorée par le seul et unique Karl Lagerfeld» accompagné du célèbre mannequin Claudia Schiffer.
Mais ouf «Lagerfeld travaille à Paris et Schiffer vie en Angleterre»… Paris à encore de beaux jours devant elle !
Des députés pour les français expatriés
La débâcle de l’UMP n’aura pas lieu : la réforme des institutions a été approuvée à deux voix près. Parmi les changements à prévoir, la nouvelle représentation des français établis hors de France à l’assemblée nationale.
Reste à définir le nombre de sièges instaurés, le mode d’élection et les circonscriptions.
Si l’on parle de 12 sièges créés, le mode de scrutin reste inconnu. Proportionnelle avec une seule circonscription, scrutin à deux tours avec découpage du monde, scrutin majoritaire à un seul tour … toutes les options sont ouvertes.
Loin des yeux, loin du cœur
Selon Jean Lachaud, élu à l’Assemblée des Français de l’étranger, ces nouveaux députés devraient permettre aux Français expatriés de se sentir mieux représentés, car selon lui «à l’heure actuelle, les députés ne connaissent pas et n’aiment pas les Français expatriés”.
Il explique ainsi, que faute de temps, les députés doivent faire des choix et souvent bloquent des projets de lois intéressants pour les expatriés. L’arrivée de ces nouveaux députés devrait permettre de remédier à cela.
Rappelons cependant que la mise en application devrait intervenir lors de la prochaine législature, soit en 2012 au plus tôt. D’ici là, il va falloir être patient.
Les grands de l'affichage lorgnent sur le vélib new-yorkais
Un an après sa visite à Paris l’été dernier, le maire de New York Michael Bloomberg, se verrait bien proposer un système similaire aux NewYorkais et lance une « demande d’information » à toute les sociétés susceptibles d’être intéressées.
Fort à parier que l’espagnol Cemusa, déjà présent à New York grâce à son contrat sur les abris bus, sera de la partie. Mais les géants de la fabrication et de l’installation du mobilier urbain, JC Decaux et Clear Channel Outdoor ne se laisseront pas faire.
Alors que le français numéro 1 du vélo en libre service n’en finit pas d’annoncer de bonnes nouvelles le concernant, l’américain Clear Channel Outdoor se concentre sur la mise en place des vélos en libre service à Washington. Même projet que le « Vélo à la carte » de Rennes en France – ouvert en 1998, premier programme de vélo libre-service au monde -, ce programme a mis plus de deux ans à voir le jour. L’expérience, tentée à petite échelle tout d’abord avec une centaine de vélos rouge appelés « Smartbikes », est le premier contrat dans ce domaine aux États-unis pour le géant américain, qui compte bien transformer l’essai.
Un « vrai challenge »
Après s’être affrontés sur le marché européen, voilà les deux géants prêt à batailler pour le marché américain. Marché conséquent, car outre New York, les villes de Chicago, Boston ou encore Portland seraient intéressées par la mise en place d’un « vélib » à l’américaine.
Cependant, les conditions pour mener à bien un projet comme celui-ci aux États-unis sont loin d’êtres évidentes, comme le souligne Jean-Luc Decaux, co PDG de Decaux USA: «C’est un vrai challenge d’installer ces systèmes aux Etats-Unis car il s’agit de quelques chose de nouveau ici et les obstacles sont légions».
Infrastructures inadaptées, villes où les quatre roues règnent en maîtres, contraintes sécuritaires, etc. : nombreux sont les barrages à franchir.
Malgré tout, Jean-Luc Decaux assure que le groupe français «étudiera le dossier de près» et que «la question du vélo aux USA est une question qui s’installe».
Mobilier urbain et publicité
Car plus qu’un simple business du vélo, le vrai enjeu semble être le marché du mobilier urbain et sa publicité, nettement plus rentables que le système vélib. Après la victoire de Cemusa en 2006 à New-York dans ce domaine, JC Decaux et Clear Channel ont tout intérêt à «remettre un pied» dans la ville, et le système du vélo en libre service semble être une parfaite vitrine pour cela.
Il faudra cependant être patient, car quelque soit le vainqueur de ce marché, le Vélib’ made in New York ne devrait pas apparaître aux côtés des taxis jaunes avant au moins un ou deux ans.
L'Amérique aux Bocuse d'Or
Lyonnais d’origine et américain d’adoption, Boulud ne pouvait tolérer cette insulte au talent gastronomique américain. A la demande de Paul Bocuse, il a donc pris les reines du volet américain de la compétition. Objectif: faire en sorte que les Etats-Unis envoient à Lyon, en janvier prochain pour les deux jours de compétition, des concurrents sérieux.
“Les Nordiques se placent toujours très bien, par exemple, mais eux ils se préparent pendant deux ans!”. Les candidats américains ne disposeront pas de ce temps, mais Boulud leur a concocté une préparation de fer: le vainqueur des sélections, et son commis, seront séquestrés pendant trois mois, d’octobre à décembre, en Californie, “où ils prépareront le même plat deux ou trois cent fois!”.
Allié à Thomas Keller (French Laundry et Per Se à New York), et à Jérôme Bocuse, Boulud a rallié des sponsors prestigieux et ses copains grands chefs pour transformer les sélections américaines en grand spectacle. Les 8 semi-finalistes annoncés cette semaine (voir la liste ci-dessous) seront réunis pour un week-end à Disney World (Orlando), pour une compétition d’où sortira le chef qui représentera les Etats-Unis à Lyon.
Le succès des reality shows de chefs (Top Chef, Iron Chef) a préparé le terrain pour assurer le succès de la formule. Daniel Boulud confie pourtant avoir refusé l’offre d’une chaîne de télévision de diffuser les sélections de Floride: “trop de distractions. Les candidats sont là pour se préparer pour la grande compétition de janvier!” Le “show biz” ne sera pas pour autant absent: parmi les 8 semi-finalistes ont trouve Hung Huynh, le vainqueur de la troisième saison de Top Chef.
Les autres semifinalistes:
Rogers Powell (professeur au French Culinary Institute)
Timothy Hollingsworth (sous chef, French Laundry)
Richard Rosendale (Rosendale’s, Columbus OH)
Michael Rotondo (chef de cuisine, Charlie Trotter’s)
Kevin Sbraga (culinary director, Garces Restaurant Group, Philadelphia)
Percy Whatley (executive chef, North Parks, CA).
Le site des Bocuse d’Or USA
Soldes Built by Wendy
Built By Wendy solde sa collection d’été. Connue pour ses bandoulières de guitares faites à la main, cette jeune créatrice habille aussi les filles et les garçons. Les demoiselles pourront jeter leur dévolu sur des petites robes en popeline à $146 au lieu de $292, des T-Shirts oversized pour se donner l’air de sortir du lit à $24 au lieu de $48, ou encore des sandales légèrement compensées à $77 au lieu de $154. Côté garçons, les T-Shirts sont soldés entre $18 et $25 au lieu de $35, et les sweets à capuche à $35 au lieu de $65. Pour visualiser la collection, cliquez ici.
Du Lundi au samedi de midi à 19h00
Les dimanches de midi à 18h00
Jusqu’au 31 août
Built by Wendy,
46 North 6th St, between Kent and Wythe Aves,
Williamsburg, Brooklyn (718-384-2882)
Restaurant Week est de retour
Il y a des traditions dont on ne se lasse pas. “Restaurant Week” est de retour à New York pour son édition d’été. Du 21 juillet au 1er août (week-ends exclus), une séléction de restos parmis les plus chics de New York vous ouvrent leur tables à prix d’amis. A midi, le menu entrée-plat-dessert est à $24,07. Le soir, même traitement pour $35 (hors boissons, service et taxes).
Dos Caminos, Pastis, Bar Boulud, The River Café, Nobu, Tao, Petrossian ou encore Blue Water Grill font partie des 235 établissements participants à l’opération.
Attention ! Certains d’entre eux ne proposent la formule qu’à l’heure du déjeuner ou du dîner. Pour consulter la liste complète des restos participants, vérifier les conditions appliquées et réserver votre table, cliquez ici. Bon appétit!
Du 21 au 25 juillet
Du 28 juillet au 1er août
New York City