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Décathlon vide son grenier à Oakland

Il y a un an, les magasins Decathlon de San Francisco et d’Emeryville fermaient définitivement leurs portes, au grand regret de la communauté française de la région. Les quatre années de l’aventure américaine de la marque de sport française s’achevaient sur un changement de stratégie poussant la marque à privilégier les partenariats avec des grandes enseignes comme Target et Walmart, et la vente en ligne.

Les samedi 20 et dimanche 21 mai prochains, de 9am à 3pm, Decathlon bradera de nombreux articles, neufs ou quasi neufs, jusqu’à 80% : kayaks, tentes, vélos, planches de surf, équipement de fitness seront à saisir à partir de… un dollar ! Les articles second life incluent des retours, ainsi que des articles comportant de petites imperfections cosmétiques, et ne seront disponibles que durant cette vente en personne, prévue dans un entrepôt à Oakland. D’autres articles soldés sont déjà disponibles sur le site de Decathlon et peuvent être achetés et livrés.

La cheffe Alexia Duchêne ouvre le restaurant Margot à Brooklyn

Elle n’a que 27 ans, et pourtant elle n’a pas de temps à perdre. La cheffe française Alexia Duchêne, qui s’est fait connaître du grand public français lors de sa participation à Top Chef – elle était alors la plus jeune demi-finaliste, à seulement 23 ans – a décidé de franchir l’Atlantique et de s’installer à New York, pour y ouvrir, ce jeudi 4 mai, le restaurant Margot, dans le quartier de Fort Greene.

Une clientèle de quartier et de sorties

« Ça a toujours été un rêve pour moi de venir vivre à New York. J’ai rencontré mes deux associées américaines, Halley Chambers et Kip Green, qui connaissent bien le milieu ici et avaient le projet d’ouvrir un restaurant. Nous nous sommes vues à plusieurs reprises à Paris et New York, et j’ai sauté sur cette opportunité », explique la jeune cheffe, sur tous les fronts mais qui prend quelques minutes pour nous faire visiter son restaurant. Lors de notre rencontre à une semaine tout juste de l’ouverture, Alexia Duchêne venait de faire un aller-retour à Manhattan pour acheter des épices qui n’ont pas été livrées à temps, et supervisait un sous-chef qui préparait un dessert au parfum merveilleux.

Dans les locaux du restaurant, une rangée de bouteilles de vin, reliquats des dégustations faites pour définir la liste des vins, sont alignées sur le bar, qu’un ouvrier polit. Nous sommes au 69 Lafayette Avenue, en plein cœur du quartier Fort Greene, et à un jet de pierres du Barclays Center et de la Brooklyn Academy of Music. « C’est un endroit très central, avec une clientèle de quartier et des gens qui sortent. Et ils nous voient bien avec notre grande devanture bleue », sourit-elle.

Première aventure américaine

Pour Alexia Duchêne, le moment est symbolique : après plus de dix ans dans cette industrie, elle s’apprête à ouvrir son premier restaurant en propre, de ce côté de l’Atlantique. Après avoir fait ses armes chez Taillevent à Paris puis en Grande-Bretagne et au Danemark chez l’ancien second de Noma (classé meilleur restaurant au monde en 2021), elle a participé à la sixième saison de l’émission Top Chef où sa technicité et sa personnalité ont conquis le jury. Elle a ensuite participé à plusieurs projets : une résidence au restaurant Allard d’Alain Ducasse, la carte des voitures-bars des TGV et l’antenne du restaurant Fulgurances à Greenpoint.

Arrivée à New York en décembre dernier, elle a réussi, avec ses associées, le tour de force de trouver un lieu, réaliser les travaux, faire la carte et embaucher son personnel en l’espace de seulement quatre mois. « J’aime que les choses aillent vite ici, on ne se pose pas trop de questions et on y va. C’est la philosophie que j’ai aussi dans ma carrière et ma cuisine », affirme-t-elle. Le restaurant affiche une décoration minimaliste et naturelle, très en vogue à Brooklyn, avec son parquet en bois et ses poutres apparentes au plafond et, bien sûr, une cuisine ouverte qui laisse à voir la professionnelle en action.

Des produits locaux 

Margot accueille 60 couverts, voire dès que la terrasse sur rue sera ouverte, et la carte intègre une cuisine de saison, faite à base de produits locaux et sourcés par ses soins. Une salade de haricots avec anguille fumé de Petrossian et un sabayon de ciboulette en entrée, des pâtes cavatelli aux orties, coques et radis. « J’ai rencontré des producteurs incroyables dans la région de New York et nous achetons au maximum local. Nous allons aussi la faire évoluer régulièrement, au gré des disponibilités ». Elle est dithyrambique sur le beurre qui vient du nord de l’État de New York, sur le Chabichou local ou encore sur le pain Winner de Park Slope. Ces perles sont parfois « à prix d’or », reconnaît-elle, mais aucun compromis ne sera fait sur la qualité des produits. Du côté des vins, Kip Greene a sélectionné des vins de petits vignobles, en particulier le champagne Etienne Calsac ou le domaine Marc Soyard en Bourgogne. Les bouteilles seront abordables, une grande majorité des vins à moins de 90 dollars, promet-elle. « La meilleure façon d’expérimenter notre cuisine et nos vins est de vous laisser guider par votre serveur, nous pouvons vous conseiller les meilleurs accords ». Pour les cocktails, l’ex-responsable du bar d’Eleven Madison Park a préparé une liste avec des saveurs originales et inédites. Tous les ingrédients sont réunis pour un grand succès… voire une future étoile au Michelin ? C’est en tout cas l’objectif clairement affiché par l’ambitieuse Alexia Duchêne.

 

Chocolat chaud et Mont-Blanc: Un deuxième Angelina Paris à New York

La première boutique Midtown, sur Bryant Park, avait ouvert en toute discrétion en 2020, covid oblige. Revanche est prise avec l’inauguration au champagne, la semaine dernière, de la deuxième adresse d’Angelina Paris à Manhattan, dans Upper East Side. La CEO de l’enseigne, Isabelle de Bardies, a fait le voyage de France pour venir couper le ruban avec le chef pâtissier de la maison, les équipes de New York et le consul général Jérémie Robert. Un salon d’une dizaine de places assises à l’intérieur et autant à l’extérieur, à l’angle de Lexington Avenue et de la 78e rue, entre la librairie Albertine sur 5th Avenue et le Lycée français près d’East River.

Inauguration officielle d’Angelina Paris sur Lexington Ave., le 24 avril 2023. De gauche à droite : le consul général de France Jérémie Robert, le chef pâtissier d’Angelina Paris Christophe Appert, la directrice générale d’Angelina Paris Isabelle de Bardies, le directeur financier US Mickaël Cova, la co-fondatrice US Priscilla Bonnet Lafarge et le directeur des opérations US Anthony Battaglia. © French Morning/EG

« Au début on visait Madison Avenue. Mais quand on a vu le prix des loyers, on s’est dit que ce n’était pas raisonnable », reconnaît Isabelle de Bardies, à la direction générale d’Angelina Paris depuis sept ans. On trouvera ici un bien meilleur équilibre économique ». Le bail reste élevé, 240.000 dollars par an, mais il aurait fallu débourser le double pour un emplacement sur Madison dans le quartier. « Nous sommes très contents ici, il y a du passage, une clientèle locale et des touristes. »

Une clientèle de quartier

Une localisation à priori plus simple à gérer qu’à Bryant Park, où les bureaux alentours se sont vidés depuis la pandémie. « Il a fallu s’adapter, on a développé le catering et les évènements privés. On se déplace directement dans les bureaux pour les petits déjeuners et déjeuners », explique Mickaël Cova, co-propriétaire avec deux autres associés de la master franchise Angelina Paris sur l’ensemble des États-Unis. « Il a fallu être créatifs, développer les partenariats ». Avec les hôtels comme le Marriott et le Sofitel, et avec les grandes marques françaises – boutique pop-up au flagship de Longchamp ou encore un bar à chocolat chez Hermès. Sur Lexington Avenue, ce sont avant tout les habitants du quartier qui sont visés, « une clientèle qui vient chercher son croissant ou son pain au chocolat le matin et qui repart avec sa pâtisserie en fin de journée », détaille le chef des opérations aux États-Unis, Anthony Battaglia. 

Christophe Appert, le chef pâtissier d’Angelina Paris et Noémie Tessier, cheffe pâtissière de l’enseigne aux États-Unis. © French Morning/E. Guédel

Angelina est surtout connue pour son célèbre chocolat chaud à l’ancienne et sa pâtisserie Mont-Blanc, mélange de meringue, de crème fouettée et de vermicelles de pâte de marrons. Depuis Paris, le chef pâtissier Christophe Appert surveille la production, sorte de « garde-fou » comme il le dit lui-même pour garantir la qualité et le goût de la marque pour toutes les créations sucrées. « Le cheesecake ici, c’est un peu comme le flan en France : il faut toujours en proposer », souligne-t-il. Un best-seller « revisité et plus léger », précise celle qu’il a formée, Noémie Tessier, la cheffe patissière qui s’occupe depuis trois ans, avec une équipe de cinq personnes, de toute la production aux États-Unis depuis le laboratoire de pâtisserie situé dans les sous-sols de la boutique de Bryant Park. « C’est une mousse qu’on porte avec des fruits de saison », myrtilles-cassis pour ce printemps, révèle la Vendéenne.  

Le Mont-Blanc, la signature de la maison Angelina Paris. © French Morning/E. Guédel

La concurrence ne manque pas dans l’Upper East Side avec l’ouverture récente de plusieurs boulangeries-pâtisseries et restaurants français. Daniel Boulud ouvrira à l’automne un nouveau café éponyme à l’angle de la 63e rue et de Park Avenue, en remplacement du Café Boulud fermé sur la 76e rue il y a deux ans. Au moins un autre Angelina Paris devrait voir le jour plus au sud dans Manhattan, avant l’expansion dans d’autres États américains comme la Floride ou le Texas. Mais Isabelle de Bardies, qui reste très impliquée dans la franchise, ne veut pas « confondre vitesse et précipitation » aux États-Unis, dixième pays où l’enseigne Angelina Paris est présente. « La marque a 120 ans cette année, on n’est pas à six mois près pour le développement. »

Concours du Meilleur Croissant de San Francisco: la liste des finalistes

Vous avez été nombreux à désigner les finalistes au concours 2023 du Meilleur Croissant de San Francisco, merci ! La finale, organisée par French Morning et L’Apéro, aura lieu le dimanche 7 mai au Beacon Grand, devant un jury de chefs professionnels.

Les meilleures boulangeries viendront présenter leurs viennoiseries et vous pourrez ainsi passer de stand en stand, déguster les croissants et autres délicieuses viennoiseries, et voter pour décerner le Fan Prize. Nos juges, eux, après avoir goûté tous les croissants à l’aveugle, décerneront le Grand Prix.

Voici la liste tant attendue, par ordre alphabétique :

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Fournée Bakery

Perchée sur les hauteurs de Berkeley, face au mythique hôtel Claremont, la boulangerie propose pains, viennoiseries et pâtisseries depuis 2013. Son propriétaire, Frank Sally, est également instructeur au San Francisco Baking Institute. Il a fait ses armes au restaurant Meadowood à Saint Helena, trois étoiles au Michelin. Site

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The Midwife and the Baker

Mac et Jaime McConnell sont à l’origine de cette boulangerie qui dessert la Baie de San Francisco avec du pain frais moulu au levain naturel et des pâtisseries. Le couple s’approvisionne auprès d’agriculteurs californiens et de meuneries locales et les San Franciscains apprécient : ils avaient élu (Fan Prize) la boulangerie lors de notre dernier concours du Meilleur Croissant dans la Baie. Mac McConnell enseigne également la boulangerie au San Francisco Baking Institute, et Jaime est sage-femme, comme le nom de leur boulangerie l’indique. Site

Jane the Bakery

Connue pour sa gamme variée de pains et de viennoiseries, Jane est devenue une des boulangeries préférées des San Franciscains, comme en atteste la longue file de gourmands qui patientent sur Geary boulevard. On peut par ailleurs déguster ses produits dans ses deux cafés, situés sur Fillmore et sur Larkin street. Jane The Bakery a remporté le prix du jury au concours du Meilleur Croissant en 2018.

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Kahnfections

La boulangerie de Mission District a ouvert ses portes il y a près de six ans avec Judy Kahn aux fourneaux. La cheffe-pâtissière propose une grande variété de viennoiseries – dont des croissants bien sûr – et pâtisseries françaises classiques, des desserts américains à l’ancienne ou encore des sandwiches, salades fraîches et soupes maison destinés aux habitants du quartier.
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Le Marais Bakery

L’enseigne de Patrick Ascaso est avant tout un business familial. L’équipe utilise des ingrédients biologiques provenant d’agriculteurs de la région et du beurre de France. Face à une hausse exorbitante des loyers en 2021, le Français avait dû fermer, à regret, son magasin de Chestnut Street, dans la Marina, mais s’est concentré depuis sur ses boulangeries situées dans le Castro, sur Sutter street et à Mill Valley et s’est surtout lancé dans une nouvelle aventure en ouvrant l’an dernier La Grande Crêperie, dans le Ferry Building. Site

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Maison Nico

L’épicerie fine de Montgomery Street ne regrette pas ses trois mois de travaux l’an dernier. En agrandissant les cuisines, elle s’est offert une plus grande capacité de production de viennoiseries et de pâtisseries. Pour son fondateur Nicolas Delaroque, il était important d’étoffer la carte en proposant non seulement ses fameux pâtés en croûte mais aussi croissants, brioches feuilletées et autres viennoiseries.
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One House Bakery

Gagnante du prix du Public (Fan Prize) de la Meilleure Baguette en 2019, cette boulangerie de Benicia est une entreprise familiale. Hanalee Pervan, la fille, a travaillé dans des cuisines prestigieuses, comme celle de The French Laundry. mais rêvait depuis toute petite d’ouvrir sa propre adresse. Grâce à l’aide de Catherine et Peter Pervan – les parents -, c’est un dream come true depuis 2018.
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Thorough Bread and Pastry

Véritable institution dans le quartier vibrant du Castro, la boulangerie de Michel Suas propose, depuis 14 ans, toute une gamme de viennoiseries artisanales. Le Français, qui a fait ses classes au restaurant étoilé Barrier à Paris, est une figure bien connue du monde de la boulangerie dans la région de la Baie, fondateur en 1996 du prestigieux San Francisco Baking Institute (SFBI).
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L’édition 2023 du concours du Meilleur Croissant de San Francisco est rendue possible grâce au soutien de nos généreux sponsors, French bee et Beurremont.

Un événement organisé par :

Accueilli par :

«God Bless America»: Sarah Trem sur scène à Santa Monica

Les jeudis 25 mai et 8 juin prochains, à 7 pm, l’humoriste et comédienne Sarah Trem s’invite au Santa Monica Playhouse pour proposer une nouvelle version de son spectacle « God Bless America ». Un one-woman show né en 2021 et réécrit pour moitié, avec « une approche plus profonde et plus personnelle », dit l’artiste.

Sur scène, Sarah Trem raconte, sans tabou, et en français (sous-titres en anglais) son quotidien d’expatriée depuis son installation aux États-Unis il y a 6 ans, d’abord à Miami puis à Los Angeles.

Des différences culturelles aux modes de communication et modes de vie entre les deux pays, la comédienne livre avec rythme, en musique et en chorégraphies, son expérience de française en Amérique. Un parcours de vie qui résonne avec force avec celui de tous les Français ayant fait le choix de s’expatrier.

Un humour décalé et une fraîcheur d’esprit qui l’a conduira cet été à se produire au Festival OFF d’Avignon, au Théâtre Laurette du 7 au 29 juillet 2023.

Coach Joe, l’enfant de banlieue devenu coach des stars à Los Angeles

Révélé au grand public lors de la dernière édition de la Star Academy, Joël Bouraïma, dit « Coach Joe », vit à Los Angeles depuis 2015 où son métier de coach privé l’a conduit à collaborer avec les plus grandes célébrités, Kanye West et Kim Kardashian parmi eux. Un parcours étonnant, pour ce gamin de banlieue, qu’il raconte dans son premier livre, Toujours tout donner aux éditions Talent Sport.

De prof de sport à coach sportif

« J’ai toujours eu envie de travailler dans le sport, raconte Joël Bouraïma, originaire de Saint-Cyr-l’École, dans les Yvelines. Je rêvais d’être prof de sport, et j’ai dû me battre pour réaliser ce projet. L’administration scolaire avait décidé de m’envoyer en CAP BEP Vente, pensant que je n’avais pas le niveau pour aller en filière générale. J’ai finalement cru en moi, passé le BAC, enchaîné les petits boulots et réussi à m’inscrire à la faculté d’Orsay où j’ai suivi le cursus de professeur de sport. »

Si le métier de professeur le déçoit rapidement, « l’engouement très faible des élèves pour la discipline m’a rapidement démotivé », avoue-t-il. Joël Bouraïma alors trouve sa voie dans une Licence dédiée aux « métiers de la forme ». « Au milieu des années 2000, le coaching sportif, inspiré des États-Unis, commençait à se développer en France, poursuit-il. J’ai d’abord commencé à travailler pour des entreprises spécialistes des team-building et suis parti en Australie une année pour parfaire mon faible niveau d’anglais qui m’empêchait d’évoluer. Un gros challenge qui m’a permis de m’ouvrir à une autre culture, d’apprendre sur moi, de cibler ce que je voulais vraiment faire. »

Rentré en France, il surfe sur le succès des ateliers de Power Plate en pleine vogue alors, et devient coach privé dans la salle de sport huppée L’Usine. « C’est là que j’ai commencé à entraîner plusieurs célébrités, Omar Sy, Gad Elmaleh, Leïla Bekhti… et que j’ai fait la rencontre de Steve Guttman, un riche marchand d’art américain qui voyageait régulièrement à Paris. C’est lui qui m’a proposé de rencontrer Kanye West qui passait beaucoup de temps à Paris. J’ai commencé à le suivre dans tous ses déplacements, à m’occuper de sa famille, de son épouse Kim Kardashian, et passais de plus en plus de temps à Los Angeles. »

Joël Bouraïma au Hollywood Sign.

Un visa obtenu par Kanye West

Après deux années de vadrouille à suivre la famille dans le monde entier, Joël Bouraïma obtient de Kanye West un visa pour s’installer à Los Angeles. Sa femme et ses deux enfants, alors âgés de 3 et 7 ans, le suivent. « J’étais tombé amoureux de Los Angeles la première fois où j’y ai mis les pieds, poursuit le coach. Je retrouvais les bonnes vibes de Sydney où j’avais passé un an. L’idée de passer de la ville à la plage rapidement et l’ambiance relaxée m’avait séduit. On s’est installé à Woodland Hills dans un premier temps avant de déménager à Calabasas. »

Coach attitré des Kardashian, le Français, prudent, voit plus loin et développe sa structure de coaching privé. « Dans ce genre de vie, il faut apprendre à faire le distinguo entre la vie des célébrités et votre propre vie, dit-il. Et surtout garder les pieds sur terre. » Au fil des mois, anonymes, businessman, agents du cinéma lui font confiance et rejoignent sa clientèle. Lui fait sa vie, inscrit ses enfants dans les écoles américaines et devient la référence du coaching.

Un statut qui pousse Endemol France, la société de production de la Star Academy, à contacter le coach pour faire partie du casting de sa nouvelle édition. Joël Bouraïma signe pour la nouvelle saison qui connaît alors un carton d’audience. « C’est drôle de réaliser qu’il a fallu attendre mon parcours aux États-Unis pour pouvoir percer et me faire remarquer en France, ajoute Coach Joe. J’aime mon pays mais on a trop tendance à vous enfermer dans une case et à vous fermer des portes. »

Ce mercredi 3 mai sort son premier livre, Toujours tout donner. « Un nouveau projet qui me permet de porter un message positif aux jeunes, dit-il. Ouvrez votre esprit, bougez-vous, n’ayez peur de rien. Quand j’étais petit, je rêvais de l’Amérique, les sportifs et les musiciens américains me faisaient rêver. Aujourd’hui, avec ce livre, j’espère inspirer les enfants. Montrer qu’un gamin de banlieue, français, avec de la niaque, peut changer le cours de sa vie et connaître le succès. »

(Sur) Vivre (à) la solitude à l’étranger

Cette semaine, le podcast French Expat s’associe au podcast Friendship pour traiter des difficultés à tisser de nouvelles amitiés à l’étranger. Je ne compte plus les messages reçus depuis la création du podcast, il y a presque 4 ans, liés à la solitude et aux défis amicaux que présente la vie hors de France, qui plus est à l’âge adulte. De plus, c’est souvent mal vu de ne pas avoir (beaucoup) d’amis et c’est encore souvent culpabilisant de ne pas être entouré. Les raisons sont multiples : une langue différente, des codes que l’on ne connaît plus, des repères complètement différents et parfois même une confiance en soi un peu en berne.

Avec Solène Rigoulet, du podcast Friendship, on s’est intéressées à cette question : pourquoi est-il si difficile de se faire des amis à l’âge adulte ? On vous propose ainsi 4 épisodes à découvrir sur nos deux podcasts. Sur French Expat, vous pourrez découvrir une interview d’Aurore Bévalot, psychologue et coach chez L’Aparté Psy. Avec elle, nous avons évoqué la dimension tabou de la solitude à l’âge adulte mais aussi les amitiés en ligne que beaucoup d’entre nous vivons depuis l’étranger. Enfin cette spécialiste des relations amicales propose des clés concrètes pour rompre la solitude parfois pesante.

Puis je vous invite à découvrir les témoignages de Français vivant ou ayant vécu à l’étranger qui sont passés par la solitude. Ils racontent leurs expériences respectives pour en sortir mais aussi comment ils ont parfois appris à l’apprivoiser.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

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Rugby: Pourquoi Le Stade Toulousain va défier l’Amérique

Il faut croire que la France et l’Europe n’étaient plus assez grand pour lui. Le Stade Toulousain, le club de rugby le plus titré du continent européen (21 titres de champion de France, un record; 5 coupes d’Europe, un autre record), a décidé de s’attaquer aux États-Unis : il a conclu un partenariat avec les Utah Warriors, le club de Salt Lake City. Il vient également d’annoncer qu’il en profitera pour effectuer une tournée aux Etats-Unis à l’automne (pendant la coupe du monde en France) où il affrontera… la sélection nationale américaine ! (dimanche 17 septembre à 16h à Sandy, Utah)

Le projet entre les deux formations a pour objectif de développer les marques de chaque équipe ainsi que le rugby à l’échelle internationale. Sur le sport mais pas seulement : le marketing, la communication, et toutes les autres ressources et initiatives de développement technologique seront également concernés.

Pour Didier Lacroix, le président du Stade Toulousain, « cette initiative aidera à étendre notre marque et le savoir-faire de notre organisation dans une région où le rugby est dynamique, qui accueillera les prochaines Coupes du Monde de rugby en 2031 (ndlr : masculine) et 2033 (féminine) ».

Les Warriors, «un choix évident»

Le club du sud-ouest de la France a réussi à opérer un retour sur le devant de la scène ces dernières saisons. Après une décennie 2010-2020 délicate sur le plan des résultats sportifs mais aussi économiques, l’institution de la Ville Rose a su se réinventer. Une génération d’exception emmenée par celui que beaucoup considèrent comme le meilleur joueur du monde, Antoine Dupont, a renoué avec les titres (champion de France en 2019 et 2021, champion d’Europe en 2021). Surtout, les finances ont été assainies et le Stade a aussi fait parler de lui pour sa capacité d’innovation, à l’image du film documentaire sur les coulisses du club sorti au cinéma l’an dernier dans l’Hexagone.

« Nous sommes proactif dans notre stratégie de développement international, poursuit le dirigeant toulousain. Se rapprocher des Warriors était un choix évident, non seulement car nous partageons les mêmes valeurs et visions, mais aussi car le club de Utah a été à l’origine de la création de la Major League Rugby et de la croissance du sport en Amérique du Nord. »

Didier Lacroix y voit même des parallèles entre les deux régions : « Salt Lake City et Utah sont au cœur d’un territoire aux similitudes évidentes avec l’Occitanie et le Stade Toulousain, développe-t-il. Lors de notre visite, nous avons pu apprécier le mode de vie et l’environnement de Utah dans les secteurs de l’innovation, l’industrie, le tourisme et la technologie. L’accueil chaleureux réservé de la part du gouvernement local, des autorités dirigeantes du sport et des acteurs économiques a été exceptionnel. »

Le Stade en stage dans l’Utah

Du côté des Warriors, s’associer au club le plus populaire du continent européen est aussi une belle réussite. « Pour les Américains, le Stade Toulousain s’apparente aux Dallas Cowboys ou au Real Madrid, pointe Kimball Kjar, PDG et cofondateur des Utah Warriors. Pouvoir s’associer à une équipe qui a connu un tel succès historique et qui est aussi innovante et avant-gardiste représente un réel honneur. Il sera passionnant de voir ce que ce projet fera pour la MLR et le rugby en général, ici, aux États-Unis. Cela va créer un changement de paradigme à l’échelle mondiale pour le jeu et les affaires liées au rugby. »

Concrètement, les deux marques vont pouvoir s’enrichir l’une l’autre de leurs spécificités. Des collaborations plus spécifiques sont également prévues. De futurs camps de développement et de stages de rugby pour les joueurs et les entraîneurs aux États-Unis et en France sont notamment en discussion. 

Entrepreneuriat français et innovation au Business Summit de DC

Après trois années de pause dues aux restrictions sanitaires, le « Business Summit » organisé par la chambre de commerce franco-américaine (FACC) de Washington DC revient, le jeudi 4 mai de 8am à 5pm, à la Maison française de l’Ambassade de France. Cette 5e édition réunit des dirigeants d’entreprise français et américains autour du thème « L’innovation des deux côtés de l’Atlantique » et propose une salle d’exposition pour découvrir les sociétés de la région. 

Des interventions courtes et dynamiques

« Pour cette année, on a décidé de rassembler les interventions sur une seule journée, au lieu des deux habituelles, car nous avions du mal à ce que tous les participants puissent rester sur deux journées entières » , a expliqué le directeur de la chambre de commerce, Denis Chazelle. En plus de ce nouveau format sur une seule journée, des interventions sur le modèle des « TedTalk », plus rapides et plus dynamiques, sont également organisées. « J’ai demandé aux intervenants de parler pendant 15 à 22 minutes », décrit Denis Chazelle.

La FACC a invité des intervenants connus sur la région de Washington DC telle que Rama Yade, ancienne secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’homme et Directrice Afrique de l’Atlantic Council depuis mars 2021. François-Xavier Rouxel, de Gardyn Inc, fera également une intervention sur l’alimentation durable grâce à l’automatisation intelligente. 

Entreprendre et innover

Il sera également question d’entrepreneuriat aux États-Unis. Pour le cas d’école, Florent de Felcourt, fondateur et dirigeant de Fresh Baguette, va partager son aventure américaine et le développement rapide et innovant de ses boulangeries, avec l’ouverture de cinq boutiques en moins de 10 ans. « J’apprécie que la chambre de commerce organise ce genre d’événement. Les Français ont des affaires qui marchent très bien et c’est important que ça se sache, que les Français sont aussi de bons entrepreneurs qui réussissent », confie Florent de Felcourt. 

« À Fresh baguette, on essaie continuellement d’être une entreprise innovante. La technique a beaucoup évoluée, notamment avec le Covid, donc on essaie d’être à la pointe de tout ça, pour améliorer notre service client », ajoute-t-il, soulignant que l’entreprise vient d’être nommée l’une des 75 entreprises américaines les plus innovantes à forte croissance en 2023. En novembre prochain, alors que l’entreprise va fêter ses 10 ans, le fondateur a confié à French Morning l’ouverture d’une sixième boulangerie sur Connecticut Avenue, à DC.

Partage de conseils et d’expériences

De nombreux autres intervenants seront également au rendez-vous. Le conseiller spatial de la CNES aux États-Unis, Nicolas Maubert, donnera son expertise sur la (r)évolution de l’écosystème spatial. Le chef de projet Gilles Rousseau, de l’entreprise Orano, sera également présent. Pascal Jaillon, vice-président de OVH Cloud, présentera la manière dont son entreprise innove dans le domaine de la sauvegarde en ligne. Pour les entrepreneurs en herbe, l’auteur Sylvain Perret donnera 12 conseils pour réussir à lancer son entreprise aux États-Unis en tant qu’entrepreneur français. Les inscriptions sont ouvertes ici – comptez entre 35$ et 189$ pour participer à l’événement.

Les ambassades européennes ouvrent leurs portes à DC

Comme chaque année début mai, les ambassades du monde entier ouvrent gratuitement leurs portes sur deux week-ends. Le samedi 13 mai, de 10am à 4pm, 25 ambassades européennes contribueront au programme « EU Open House 2023 », quatre jours après la Journée de l’Europe, le 9 mai. Cette date marque la signature de la déclaration Schuman (le 9 mai 1950) qui a établi la Communauté européenne du charbon et de l’acier, prémices de l’Union européenne telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Pour s’y retrouver, les ambassades ont créé une carte en ligne qui renseigne sur les adresses et les activités à découvrir. Les participants pourront ainsi entrer, sans billet ni réservation, dans ces hauts-lieux diplomatiques pour y découvrir des traditions culturelles liées à chaque pays ou y déguster des mets culinaires. Les ambassades de France et d’Allemagne organiseront ensemble cette journée unique, en donnant rendez-vous aux curieux à la Maison Française (4101 Reservoir Road) pour des dégustations autour des deux cultures. Des activités pour les enfants seront également prévues.

La semaine d’avant, le samedi 6 mai, une soixantaine d’ambassades feront partie de la journée « Around The World Embassy Tours », de 10am à 4:30pm. Il est possible de visiter plusieurs ambassades au cours de la même journée, car beaucoup d’entre elles sont situées à proximité du métro Dupont Circle et Van Ness. Plus d’informations sur les ambassades participantes ici.

Le plan d’Alpine pour conquérir les États-Unis

Relancée par Renault il y a une dizaine d’années, la marque Alpine veut continuer de croître. Et cela passera par le marché américain. C’est en tout cas la volonté des dirigeants de la marque au losange, qui ont ciblé les États-Unis (mais aussi la Chine) pour augmenter les volumes de vente et distribuer à plus grande échelle les modèles de la gamme.

Un objectif que reconnaît Laurent Rossi, le directeur général de la marque : « On veut s’implanter aux États-Unis, ce qui créera l’essentiel du volume supplémentaire autour du modèle que nous lancerons en 2025, et du successeur de l’A110 », déclarait-il à l’hebdomadaire américain Automotive News en janvier dernier. Ces deux modèles seront électriques et appartiendront à la catégorie des SUV.

Dopé par la Formule 1

Alpine est une marque mythique, créée à Dieppe (Normandie) en 1955 par le pilote et concepteur de voitures Jean Rédélé, dont le terrain de jeu préféré – les Alpes – lui a inspiré le nom de sa marque. Certains modèles sont entrés dans l’histoire, comme l’A110, au look inimitable. Alpine est devenu célèbre pour avoir su allier esthétique moderne et performances élevées, autour de véhicules sportifs qui ont souvent brillé en rallye et maintenant en Formule 1.

Une présence dans le sport automobile roi qui est loin d’être anodine : « La Formule 1 est un bon moyen d’étudier la dynamique du marché de l’automobile, relevait encore Laurent Rossi. Par exemple, cette année, nous allons avoir trois courses aux États-Unis (NDLR : à Austin, Miami et Las Vegas). C’est un pays qui a montré beaucoup d’intérêt pour Alpine au cours des dernières années. Au lendemain de la victoire d’Esteban Ocon en Hongrie en 2021, la fréquentation du site Alpine a augmenté de 400 %. Cette fréquentation venait du monde entier mais le pays qui arrivait quatrième, c’était les États-Unis alors que nous ne sommes pas du tout implantés là-bas. »

La présence d'Alpine en Formule 1 a permis d'accroitre la notoriété de la marque et de tester la réception auprès du public.

Des indicateurs qui ont conforté les dirigeants de Renault, présent dans l’actionnariat depuis les années 70 et aujourd’hui propriétaire à 100% d’Alpine, dans leur choix de concentrer leurs efforts sur le marché américain. Nommer l’écurie F1 du nom d’Alpine a aussi fait beaucoup pour la notoriété internationale de la marque, préambule à un développement sur le terrain des ventes.

Renault sans Nissan

L’offensive d’Alpine aux États-Unis ne passera pas par Nissan, le partenaire de Renault, pourtant très bien implanté de ce côté-ci de l’Atlantique, même si ses ventes y ont lourdement chuté l’an dernier (-25%). Les deux entités partagent de nombreuses divergences stratégiques, brutalement mises en lumière lors de l’affaire Ghosn. Renault a donc décidé de faire cavalier seul pour le développement de sa branche sportive. Le constructeur français est en discussion avec AutoNation, le plus gros distributeur automobile des États-Unis, avec près de 250 points de ventes et un chiffre d’affaires de 12 milliards de dollars dans la vente de véhicules neufs en 2021. Cette entreprise cotée vend aussi bien des Ford, des Jeep et des Toyota que des Mercedes ou des Jaguar.

Alors qu’une première tentative de Renault n’avait pas été couronnée de succès dans les années 80, le développement d’Alpine aux États-Unis passera aussi par une adaptation de la marque aux spécificités du marché américain. Ses deux prochains SUV électriques, prévus pour 2025 et 2027, seront en effet conçus dès le départ pour répondre aux normes américaines sur les véhicules (système d’échappement, pare-chocs, dispositifs d’éclairage, etc.). Ces deux modèles devraient être produits par l’usine mère située à Dieppe.

Aude de Saint-Exupery: «L’aspect financier de l’entrepreneuriat n’est pas mon premier moteur»

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Aude de Saint-Exupery n’est pas une French Boss comme une autre. Plus que les aspects financiers attachés à sa toute petite structure, le cheminement professionnel, qui a fait de cette artiste une entrepreneuse, est intéressant. Elle a créé sa société de coaching en développement personnel il y a cinq ans et propose aujourd’hui un service d’accompagnement vers un nouveau métier.

En utilisant l’Ennéagramme, un outil d’étude de la personnalité qu’elle a découvert il y a quelques années, elle aide les gens à découvrir un nouvel univers professionnel. Aude de Saint-Exupery a d’abord expérimenté son nouveau métier au Japon où elle vivait, avant de l’importer en Grande-Bretagne. Car cette femme n’a jamais cessé de voyager, dans de multiples pays, sur plusieurs continents. Et aujourd’hui, elle qui a passé beaucoup moins de temps en France – son pays – qu’ailleurs et qui exhibe sa fierté d’être avant tout nomade, elle a créé un métier qui est un formidable poste d’observation, sur la nature humaine en général, sur les perpétuels vents contraires auxquels nous tous sommes confrontés, mais aussi et peut-être surtout sur ce monde de l’expatriation auquel elle appartient, celui « des gens différents ».

Sa différence, elle la montre donc dans son éclectisme et dans sa façon d’être passée, toute sa vie, d’un job à un autre en utilisant les acquis du précédent. Nous n’avions jamais rencontré jusqu’alors une artiste peintre dont le coup de crayon permettait à d’autres de changer de métier tranquillement.

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