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François Delattre ambassadeur au Canada

En poste à New York depuis près de quatre ans, François Delattre hérite, à seulement 44 ans, de ce qu’on appelle au Quai d’Orsay une “belle ambassade”. Sa nomination, pas encore officielle tant que les autorités canadiennes ne l’ont pas agréée, devrait intervenir dans les semaines à venir. Le nouvel ambassadeur est attendu courant juin dans le bel immeuble art déco qui abrite l’ambassade de France dans la capitale fédérale canadienne, Ottawa. Il remplacera Daniel Jouanneau, ambassadeur depuis 2004.
Après avoir été conseiller de presse à Washington pendant 4 ans, puis directeur adjoint du cabinet de Dominique de Villepin aux Affaires Etrangères, François Delattre était en poste à New York depuis l’été 2004. Apprécié et loué unanimement dans la communauté française de New York, présent à tous les évènements importants, François Delattre a aussi donné une dimension politique au poste de Consul, notamment en oeuvrant au rapprochement avec la communauté juive new-yorkaise, à un moment où les accusations d’antisémitisme contre la France se multipliaient. Son successeur devrait être nommé dans les toutes prochaines semaines.

BHL échange son Arielle contre une Guinness

Maintenant que le Président Français Nicolas Sarkozy est heureux en ménage avec sa femme, c’est au tour du philosophe Bernard-Henri Lévy d’alimenter les rubriques gossip, “ce qui intéressera tout autant les parisiens que les new yorkais“. D’après une enquête du New York Daily News, BHL serait tombé sous le charme d’une héritière irlandaise, Daphne Guinness, alors que sa femme Arielle Dombasle est restée à Paris.
Les fins limiers du tabloïd américain ont visiblement piégé la belle héritière, 40 ans, qui a répondu au téléphone dans la chambre de “Bernard”.
La guerre est déclarée entre Lancôme et Uma Thurman. La marque de cosmétiques est accusée d’avoir utilisé l’image de l’actrice sans l’avoir mise au parfum. L’avocat d’Uma Thurman aurait confié au New York PostLa société française croit qu’elle peut tirer des bénéfices de la photo d’Uma pour vendre leurs produits dans le monde entier sans payer un dixième de dollar pour cela? Nous verrons ce que le jury américain en pense.
French Morning vous l’annonçait: OSS 117 débarque sur les écrans américains. La critique du New York Post est pour le moins acide: “Le film est une ramassis de dialogues pas particulièrement drôles, avec un tas de plaisanteries homophobes. les Français feraient mieux de s’en tenir aux histoires d’amour et de laisser les comédies à Hollywood“.
Quel est le point commun entre Barbara Streisand, Jerry Lewis et Toni Morrison? Ils ont tous reçu la Légion d’Honneur, la plus haute déclaration française et accessoirement “du pain béni pour la moquerie, comme toutes les “babioles” européennes“, d’après le New York Times. La preuve: “Dans un épisode des Simpsons, Bart et Lisa convainquent Krusty le Clown qu’il va recevoir la Légion d’honneur“.
Pour Serge Schmemann du New York Times, c’est un fait: les Français aiment les anniversaires. “Sur votre carte de Paris, vous trouverez des rues nommées “8 Mai 1945” et “4 Septembre” et des places appelées “8 Novembre 1942,” “18 Juin 1940,” “19 mars 1962,” et, plus récemment, “Place du 8 Février 1962” -baptisée l’année dernière en souvenir d’une protestation pour la paix en Algérie”. En ce mois de mai 2008, deux anniversaires sont à fêter: les 40 ans de Mai 68 et les 1 an de Nicolas Sarkozy à la présidence. Tandis que l’on se souvient du premier avec tendresse et nostalgie, “la première année de M. Sarkozy est à peine une source de célébration“. Pourtant, “M. Sarkozy peut espérer que les choses s’arrangent en regardant au-delà de mai 1968, c’est à dire juin 1968. Un des slogans de mai avait été “Adieu De Gaulle,”, mais au lieu de sa démission, le grand président a appelé à de nouvelles élections pour juin. Son parti les a remportées facilement, les ouvriers sont retournés travailler, les étudiants ont arrêté de manifester et la police a repris le Sorbonne.”

Deux Américains très français

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«Go for it» est le meilleur conseil qui ait jamais été donné à la jeune journaliste qu’était Patricia Wells. Elle fonça donc, de l’autre côté de l’Atlantique, avec son mari Walter. En 1980, tous deux sont journalistes au New York times, Walter se voit offrir le poste d’éditeur en chef au Herald Tribune à Paris. Patricia renonce à son «métier rêvé» et suit son mari, pour le pire et le meilleur. Ils ne quitteront plus jamais la France; 30 ans après ils racontent.
Les débuts à Paris n’ont pas été faciles. Elle a une idée -écrire un guide gastronomique sur les restaurants parisiens, mais ne parle pas un mot de français. Carnet à la main, elle sillonne la capitale, ses marchés, fréquente les grands restaurants et les petits bistrots. À force de persévérance, l’Américaine se fait une place. Trente ans plus tard, Patricia Wells est une critique gastronomique renommée. Elle a écrit une dizaine de livres de cuisine et donne des cours à Paris et en Provence, où ils vivent désormais.
Illustré de photos noir et blanc de la vie du couple et accompagné d’une trentaine de recettes de cuisine “très French”, le livre est aussi une plongée dans un univers qu’ils continuent de trouver exotique. «Les règles de grammaire sont encore plus effrayantes que l’étalage de fourchettes […] mais mieux respectées que les panneaux d’interdition de stationner».
Dans un chapitre intitulé «Presque Parisienne», Patricia raconte sa découverte du «beauty rythm» à la française. Aujourd’hui, écrit-elle, «prendre soin de moi est devenu naturel et je remercie les “women of France” pour cela».


Si Patricia et Walter se sentent plus «at home» en France qu’aux Etats-Unis, ils n’en restent pas moins des étrangers. Walter revient sur les lieux communs, ce que les Américains pensent des Français, ces «bloody minded people».
«Ils fument trop. Leurs trottoirs sont couverts de merdes de chien […] Les déjeuners durent trois heures et le reste du temps ils sont en vacances. Ce sont de très mauvais conducteurs […] ils sont arrogants et ingrats».
Et inversement, ce que les Français pensent des Américains. Tout aussi stéréotypé: «l’Américain parle fort, il est débraillé, il se vante de combien il gagne […] Son absence de curiosité est alarmante et s’il pouvait, il étendrait la loi anti-tabac aux trottoirs […]».
Lorsque l’on demande à Walter se qu’il n’aime pas à propos de la France, il s’exclame «les impôts!».
La parution en France n’est pour le moment pas prévue, «trop tendre» a jugé leur éditeur. Mais Walter espère bien qu’il va changer d’avis. Le récit d’une “love affair with France”, sympathique et facile à lire, même en anglais.
“We’ve always Had Paris…And Provence” A Scrapbook of our life in France chez Harper Collins.
Site Officiel Patricia Wells

Perdu à l'école

Chère Vivian,
Nous sommes arrivés de France en janvier et notre fils de 11ans ne veut plus rester dans le système scolaire américain. Il se fait taquiner tous les jours sans vraiment comprendre pourquoi. Souvent il entend parler de lui derrière son dos, on le traite de « Frenchie » et personne ne joue avec lui en recréation. Nous pensions avoir pris la meilleure décision pour notre fils en choisissant l’immersion totale. Je suis profondément perturbée d’autant plus que mon mari m’accuse d’être une mère trop protectrice, trop à l’écoute de notre enfant. Le suis-je ? Que faire pour l’aider ?
Christine D., Brooklyn

Chère Christine
Combien de familles en expatriation n’ont-t-elles vécu cette impasse ?! D’un côté, l’idée de plonger son enfant tout feu tout flamme dans l’aventure américaine est très tentante avec l’espoir d’un enfant devenu parfaitement bilingue, à l’aise dans les deux langues comme dans les deux cultures. Et tout ceci en moins de 6 mois. Malheureusement, l’école est un environnement social avant tout, particulièrement à cet âge pivot de la « pré- Adolescence », ou « tweenie » comme on dit ici.
Que recherche votre petit tout juste au sortir de l’enfance ? LA CONFORMITÉ! Baskets, vêtements, coiffure : l’enfant de cet âge ne veut surtout pas se distinguer. Or voilà que vous le précipitez dans une uniformité nouvelle, celle des petits Américains de son âge, de sa nouvelle école. La lutte n’est pas égale, ni fraternelle car même en faisant de son mieux, en se faisant tout petit, il se fait remarquer. C’est normal. L’enfance est souvent cruelle, nous le savons, ici à Manhattan tout comme à Paris, à Lyon ou à Marseille. La différence est que votre fils lui n’a pas demandé à venir s’installer ici. Il était bien content dans son lycée familier avec ses vieux copains et sa grand-mère autour du coin. Il n’a pas fait partie de la décision, du choix de l’appartement, du quartier, de l’école, du système scolaire. Sans aucun doute, le jour de la rentrée en janvier est arrivé avec un grand mal au cœur.
Alors bon quoi faire ? Tout d’abord ne pas vous affoler, ne pas vous décourager, ne pas vous culpabiliser et surtout ne pas vous disputer avec votre époux au sujet du malheur ou mal de bonheur de votre fiston. Permettez moi de vous rappeler que les enfants s’adaptent au moins deux fois plus rapidement que les adultes aux mêmes situations car eux et bien, ils ont notre attention et soutien a 100% n’est ce pas. Par contre ensemble vous avez quelques mesures pratiques à appliquer le plus rapidement possible.
Tout d’abord shopping : traînez à la sortie de l’école, regardez les garçons défiler. Objectif : saisir les codes vestimentaires. Impossible de demander à regarder les marques mais il suffit de traîner chez Gap, Old Navy (ou Abercombie) pour ne pas se tromper. Remarquez aussi les cartables, ou plutôt les sacs a dos, attention pas de couleur pour les garçons, du noir ou du bleu marine, c’est tout. Rappelez-vous le mot du jour, conformité même si votre bon goût en souffre.
Ensuite examinez ce que vous donnez à manger à votre fils pour le lunch, rappelez-vous combien la nourriture contient du symbolisme Maman-enfant. Tout d’abord achetez les fameux « lunch bags » sac en papiers a jeter après usage. Oubliez les bons sandwichs jambon, beurre gruyère sur baguette, les carottes, le yaourt Yoplait et la bouteille d’Evian. A présent c’est deux tranches de pain pomme de terre, le beurre arachide, la confiture mauve au raisin,un paquet de chips, du jus de pommes et peut-être une banane. Sachez que même à cet âge chaque enfant remarque ce que l’autre mange. Conformité encore et toujours, même si vos convictions en matière d’alimentation en souffrent.
Troisième conseil pratique : Renseignez vous auprès de la direction sur les sports pratiqués ou quels clubs d’activités sont offerts en « after school ». Après avoir choisi avec votre fils ce qui l’intéresse, l’intrigue ou un sport qu’il pratique bien, inscrivez -le le plus rapidement possible. Ceci lui permettra de faire partie de plus petits groupes, de participer à une activité qui lui fasse plaisir et surtout il commencera à s’intégrer, à participer à la vie sociale de l’école. Conformité, même si cela veut dire laisser tomber la leçon particulière d’anglais.
Voila Christine, un début qui sous des dehors pratiques cache une approche pédagogique et psychologique qui prend en considération les challenges d’un nouvel arrivant dans un système scolaire strictement codifié. Il faut apprendre à décoder les règles sociales afin de petit a petit s’y sentir à l’aise. Vous verrez alors l’apprentissage de la langue se fera plus aisément et votre fils s’épanouira.
Pour poser vos questions à Vivian: [email protected]

LIRE AUSSI: la présentation de Vivian Jacobs, Psy d’expat.

Vivian Jacobs, psy d'expat

J’ai toujours rêvé d’un grand départ vers le Tintin d’Amérique de mon enfance. D’ailleurs aujourd’hui son affiche trône dans mon cabinet de psychothérapeute familiale ou je reçois enfants et adultes qui tous reconnaissent ce personnage remplit d’esprit d’aventure et de courage.
Etant née de parents Européens parlant plusieurs langues, très tôt, même du berceau, je parlais l’Anglais et le Français. Je ne me souviens plus si j’ai balbutié « Maman » ou « Daddy » en premier car je devais parler le Français à ma mère et l’Anglais à mon père, pas question de mélanger. Très vite j’ai compris la chance qui m’était offerte d’avoir un langage « secret » auprès des autres.
Ainsi j’ai grandi un peu différente et adaptable, m’intégrant dans un milieu Parisien intellectuel tout en pouvant faire rêver certains en obtenant sans difficultés des 18/20 en rédactions d’Anglais. Que d’alliances se sont crées autour de mon «talent linguistique».Par contre, je me souviens de mon professeur d’Anglais en 3e a l’Ecole Alsacienne, me regardant avec méfiance à chaque fois qu’il entamait une phrase un peu complexe. Complexe sans doute ce Cher Maître !
Poursuivant une Maitrise de Littérature et bien entendu d’Anglais à Nanterre, je vivais ma double identité discrètement, jouant du match point suivant les circonstances. Je voyageais de par le monde produisant mon joli passeport Américain couleur vert armée. Il suffisait à l’époque de le montrer d’une main légère au douanier pour passer sans le moindre timbre tamponné.
J’ai oublié de mentionner que dû au hasard des conflits mondiaux, je suis née aux Etats-Unis, ayant immigré à 2 ans en terre belge, puis néerlandaise pour arriver à Paris à l’age de 6 ans. Me voici devenue Française d’éducation et de cœur avec la coquetterie d’une vraie Parisienne, munie de ce fameux trésor que représentait à l’époque l’identité Américaine. J’hésite à révéler l’année, il suffit de dire que Sheila, Sylvie Vartan et Claude François passaient finalement du noir et blanc à la couleur sur le petit écran de la Chaîne 1.
Accélérons un peu le temps et me voici fiancée a un jeune loup avocat Français intéressé comme moi à explorer de nouveaux horizons. Aussitôt mariés, décision prise nous allions partir au pays de Walt Disney, cette Amérique qui résonnait en sirènes sur nos chaînes avec Miami Vice et Colombo et au cinéma avec Bonnie and Clyde et mon idole de jeunesse James Dean.
Sitôt dit, sitôt fait. Fièrement, je partis a l’Ambassade des Etats- Unis Avenue Gabrielle et en moins d’une heure nous en ressortions munis du billet de loterie tant convoite aujourd’hui, la carte verte pour mon époux. Ah tout de même, grâce à ce passage de la destinée, nous allions pouvoir partir 2 mois plus tard, juste a temps pour passer «New York au mois d’Août», trouver un appartement avant que ne commencent les cours à Columbia et me trouver un job pour faire tourner la marmite.
Nous avions bien décidé, bien précisé a nos familles et amis que le programme d’études durait 2ans et que donc ils pouvaient compter sur notre retour dans 2 années- pas plus- promis, juste à temps pour passer «Paris au mois d’Août», trouver un appartement et 2 jobs en faisant valoriser notre expérience d’expatriés triomphants.
Voyage romantique sur Air France, notre jeune couple se sépare de ses amarres familières avec l’enthousiasme et la fierté de se sentir à la fois privilégiés mais aussi courageux. Combien de nos amis l’auraient vraiment tentée cette aventure ? Combien auraient pris le risque de l’inconnu et intégrer La Big Apple- New York City- USA ?! Et bien nous le faisions, mon mari ayant diligemment approfondi sa connaissance de la langue en lisant un à un tous les Tintin mais version Anglaise- oui oui, ce n’est pas une blague.
Arrivés a JFK, appelée a l’époque Kennedy, les yeux rouges de fatigue traversant en taxi jaune le White Stone Bridge, toute l’Isle de Manhattan était baignée d’une lumière vive, pure, un ciel a la Magritte, a la fois éblouissante et intense. Nous étions ébahis par son étendue et les pointes d’aiguilles du Chrysler Building ou le Empire State Building, symboles uniques de cette ville.
Nous y étions, du haut de nos 27ans.
A peine descendus de l’avions, nous partons, valises à la main, visiter plusieurs appartements. En sortant du premier ascenseur je tombe face à face sur une vieille copine du circuit du golf Européen, arrivée 6 mois plus tôt. Nous avions déjà un numéro de téléphone et une invitation a dîner !
Au troisième appartement, nous étions décidés, nous allions être courageux, sans doute naïfs mais la vue du 26eme étage nous envoûtait trop. Nous allions faire fi des conseils de prudence, des rapports de violence, nous allions habiter au bord de Harlem. Je vous révèle l’adresse fatidique : 115 East 87th Street !! Mais je vous assure qu’à cette époque à trois blocks à gauche et deux tout droit, il fallait vraiment se tenir en éveil. Bien sûr, de l’autre côté, le calme de Park Avenue et à deux blocks Central Park. Ah j’oubliais nous avions aperçus aussi « Chez Dumas » une pâtisserie Française depuis lors disparue à deux pas de notre building. Affaire conclue.
Tout semblait si vite organisé, restait mon travail. Grâce aux vases communicants de Francophones me voici devenue professeur de Français de petits entre 5 et 6ans dans une école qui malheureusement n’existe plus : La «Fleming School», située à la 62e dans un superbe hôtel particulier. Chic chic, éducation bilingue avec un cursus qui conseillait l’apprentissage de la lecture en Français en premier, la recherche linguistique indiquant qu’il était plus facile pour des enfants en bas âge d’apprendre à lire en Français. La directrice, une Francophile dévouée et une pédagogue exceptionnelle accueillaient l’intelligentsia New Yorkaise souhaitant internationaliser leurs enfants. Des professeurs Américains ouverts et dynamiques et un groupe d’enseignantes Françaises souvent épouses d’expatriés formaient une unité de soutien et de découvertes journalières. Que d’heures passées a comparer l’approche scolaire, l’approche psycho/pédagogique, à analyser le comportement des parents, le manque de discipline ou du moins de rigueur, la disparité de l’effort et de la récompense et bien entendu le poids de l’argent et du cachet de la longue voiture noire attendant une gamine de 6 ans à la sortie entourée de nanny’s.
A ce propos, je n’oublierais jamais notre première soirée chez des Américains (trop peu ont suivi malgré le plaisir qu’ils avaient à dîner chez nous). Nous voici le vin blanc servi comme il se doit et les trois questions inévitables posées a chaque nouvelle rencontre : «Où habitez-vous ?» «Que fait votre mari ?» et «Quel est son salaire ?». Vous imaginez mon choc, ma consternation, mon balbutiement. D’un autre côté, je ne pouvais m’empêcher d’admirer qu’à chaque fois que je rencontrais une nouvelle personne, elle se souvenait immédiatement de mon prénom sans effort moi
jeune fille de bonne famille je pensais encore- Madame X ou Monsieur X….
Très vite voulant nous faire un cercle d’amis nous avons invités nos rencontres, nos voisins de pallier, des élèves de Columbia, des collègues vous devinez encore la suite. Nous avons créé un cercle merveilleux d’amis New Yorkais Francophones. Quel dommage je ne pouvais même pas faire preuve à l’époque de mon parfait bilinguisme! Nous avions sans l’appui inestimable des associations d’accueil qui existent aujourd’hui formé un groupe solide de jeunes couples expatriés comme nous par goût d’aventure, par ambition et ouverture d’esprit.
Un projet commençait à se formuler dans ma tête. Comment combiner ces deux mondes dans lesquels après tout moi je me sentais à l’aise, employer mes connaissances des deux cultures et devenir un tremplin, un support pour ceux qui semblaient moins bien gérer les transitions et les blocages dus aux différences linguistiques et culturelles. La psy allait naître…

Foire aux livres français

Vente de livres français au Language and Laughter Studio le 17 mai, de 10h à 17h.
The language and Laughter Studio, 139 Nevins Street, Brooklyn
Tel: 718 852 29 65. Informations ici

Brasserie Cognac de Monsieur Ballon

Brasserie Cognac de Monsieur Ballon (Cognac pour les intimes) voudrait être la version Midtown de « Balthazar », la brasserie française de Soho. Serveurs en tenue de garçons de café, boulangerie adjacente, le concept s’en inspire. Cognac compte en plus une fromagerie intégrée et un bar en zinc avec lounge. Cognac est une grosse machine : 400 couverts par jour et 50 employés. Le propriétaire Vittorio Assaf, un Milanais flamboyant est habitué aux gros volumes: il possède neuf restaurants dont la chaîne de restaurants italiens Serafina (cinq restaurants à New York).
L’histoire de Brasserie Cognac a commencé lorsque le jeune Vittorio roule de Milan jusqu’à la Côte d’Azur : un voyage initiatique à 18 ans; il tombe amoureux de la cuisine française. Depuis ce temps, il a toujours voulu ouvrir un restaurant français, assure-t-il avec une verve inimitable. Avec Brasserie Cognac, il souhaite faire découvrir le cognac aux Américains : «Le Cognac, c’est le roi de l’alcool, l’alcool le plus raffiné», s’enthousiasme-t-il. Il espère ouvrir quatre à cinq brasseries Cognac à New York dans les prochaines années. Pour ce seul restaurant, il pense réaliser un chiffre d’affaires d’environ six millions de dollars la première année.
Pour faire tourner la machine, il a embauché le chef Florian Hugo, un ancien du groupe Alain Ducasse et un descendant de l’écrivain. « Je ne pense pas que je fasse mieux la cuisine parce que je suis un descendant de Victor Hugo, mais il est vrai que je viens d’une famille d’artistes. Mon père était orfèvre, mon grand père était orfèvre», dit Florian Hugo.
Au menu : des plats très traditionnels comme les poireaux vinaigrette ($12), blanquette de veau ($26), vol au vent de homard et foie gras ($29), un travail d’orfèvre. Seule concession à la clientèle américaine, un hamburger au menu ($18). « On a tout de même ajouté du roquefort », dit Florian Hugo.
« Le plus important est la mémoire du goût. Si en mangeant un steak au poivre, le client se souvient de celui qu’il a mangé à Paris dans un restaurant d’Alain Ducasse, j’ai gagné ». Alors le steak au poivre d’Hugo opérera-t-il aussi bien que la madeleine de Proust ? Une chose est sûr, le concept est à la mode: Alain Ducasse vient d’ouvrir Bistro Benoit New York sur la même rue, à quelques avenues d’écart, une brasserie française inspirée de l’établissement éponyme parisien. Au menu ? Un steak au poivre.
Brasserie Cognac de Monsieur Ballon, 1740 Broadway, 55ème rue. 212-757-3600

The Shoes

The Shoes, nouveau fleuron de la scène électro post-Daft Punk, sont au Hiro Ballroom le 8 mai à partir de 20h.
Ecouter ici
Hiro Ballroom, 371 W 16th Street.
RSVP: [email protected]

Ma vie au Pink Elephant

Jeudi, 1h du matin : Marc, la cinquantaine, part travailler. Devant le Pink Elephant, une dizaine de filles entre 21 et 28 ans l’attendent. Une poignée de main aux videurs et le voilà entré dans la boîte suivi de sa cour. A peine arrivé, Marc continue ses bonjours et des Américaines lui grattent le dos de leurs ongles rouges en lui miaulant un « hi Mark ». Installé à sa table, il se fait apporter une bouteille de vodka et une flûte de champagne. Flûte qu’il avale d’un trait avant de bondir sur la banquette et de commencer à danser.
Telle est la vie que Marc de Gontaut Biron mène depuis plus de 20 ans. En arrivant à New York en 1983, il voulait faire du cinéma. C’est vrai qu’il a l’allure d’un play boy. Aujourd’hui, le voilà connu mais dans un milieu bien particulier : celui des promoteurs de soirées. Il mériterait peut être même un oscar pour sa longévité et sa carrière dans ce monde comparable à celui d’Hollywood.
Au début, un simple constat : «Les Européens faisaient leurs petites soirées entre eux et au final l’expérience n’était pas tellement vécue». Il monte alors avec plusieurs partenaires (dont le Prince Albert de Monaco) le Junior International Club, ayant pour projet de «présenter les Américains aux Européens et vice versa ». Le JIC sera décrit par la New York Times comme «a social network that in essence paired rich American women with titled European men”. Quelques années plus tard, Marc quitte le JIC avec une liste de 4000 personnes et organise des soirées de son côté: anniversaire, promotion de clubs… enrichissant son carnet d’adresse et sa notoriété.
1h40 : Marc se lève et va chercher des gens à l’entrée
Marc assure les relations publiques des boîtes de nuit. «Sans nous, dans les clubs il n’y aurait personne». Fabien Desgroux, 27 ans et promoteur de soirées à New York depuis 3 ans, s’estime lui aussi “indispensable aux night-clubs”.


Alors, en quoi consiste le métier de promoteur ? «Je suis payé pour amener des gens, remplir des tables, faire ouvrir des bouteilles de champagne et faire connaître le club». Son «salaire» se négocie à la commission : il gagne un certain pourcentage sur les bénéfices qu’il rapporte à la boîte de nuit. Lorsqu’il a commencé, ils n’étaient que deux ou trois à faire ce métier. Aujourd’hui, Marc parle d’une industrie, une industrie très bien rodée même. Il suffit pour cela de jeter un coup d’œil à l’organisation de la boîte : «Tout à gauche ce sont les Français, au fond là-bas, il y a des Italiens, ici des Brésiliens et là encore des Français».
–p–
«Si les promoteurs européens sont particulièrement prisés, explique Aymeric Clémente, ancien promoteur et aujourd’hui propriétaire du Kiss and Fly, c’est parce qu’en règle générale un Français en appelle d’autres». «En plus de ramener des jolies filles, les Européens sont réputés pour leur sens de la fête et pour être de très bons clients : ils n’hésitent pas à dépenser pour s’amuser». Il poursuit : «La question s’est donc posée aux Américains : comment approcher la « jet set » européenne, celle qui passe ses vacances à St Tropez ou à St Barth ?». C’est là que les promoteurs européens, qui ont plus facilement accès à ce public que les Américains, interviennent. Aujourd’hui, Français, Espagnols et Italiens sont les personnalités les plus représentées dans les nuits new-yorkaises.
Marc estime qu’il faut environ deux ans avant de se dire « promoteur de soirée », car avant, “ça n’est pas du solide“. Un carnet d’adresse étoffé est un travail de tous les jours, «il faut trouver les gens qui ont les connections et être en permanence à la recherche de nouveaux groupes». Pour Fabien, jeune promoteur qui avait déjà un réseau conséquent à Paris, Saint Tropez et Miami, cela n’a pas été trop difficile : “A New York, j’ai rencontré des gens dans des soirées, des openings. Puis j’ai été recommandé. Après, c’est l’effet boule de neige“. Véronique Perret, elle, alimente sa Véro’s list grâce à ses connaissances mais aussi grâce à la publicité qu’elle fait sur internet. Pour autant, à la grande différence de Marc Biron, qui possède un réseau d’établis, beaucoup de «clients » de Véro et Fabien sont de passage, dans le cadre d’un stage ou des études. Tout l’enjeu consiste à fidéliser, et surtout recycler les cercles de contacts.
2h20 : Deuxième bouteille de vodka.


«J’ai fait une sieste, mais là, je suis chaud pour faire la fête, en plus il y a une bonne énergie, des jolies filles, ça va être bon ce soir». Comment Marc à 50 ans peut-il continuer de faire la fête comme à 20? «Je ne bois pas d’alcool fort, c’est mon secret. Je marche au champagne». Pas de cocaïne non plus, «beaucoup trop s’y sont perdus». «Il y a une période où je faisais 2 et 3 soirées par nuit, 4 à 5 fois par semaine». Aujourd’hui, toujours dans le circuit, il a levé le pied. Désormais, les sorties en boîte sont réservées au jeudi et au vendredi soir.
Le métier n’a pas que des avantages : outre un emploi du temps décalé, «pas de vie privée parce qu’évidemment, les copines, elles n’aiment pas beaucoup ça, il faut aussi être toujours dans le coup et prêt à faire la fête jusqu’à 4h du matin». Pour les moins expérimentés, il y a aussi la pression de tenir ses objectifs vis-à-vis des boîtes. Quant à la concurrence: «il y a tellement de clubs qu’il y a de la place pour tous, explique Fabien avant d’ajouter, ne le dites pas trop, parce qu’en fait ça m’arrange que l’on ne soit pas trop nombreux».
Texto de Marc peu de temps après que je quitte le Pink Elephant: “une vie très débonnaire n’est ce pas ? Merci d’être passée très chaude Camille, à bientôt”. C’est vrai qu’il faisait chaud…
Marc ne quittera pas la boîte de nuit avant 4h. Pour recommencer le lendemain.
Kiss and Fly, 409 W. 13th Street
Pink Elephant, 527 West 27th Street
Marquee, 289 10th Avenue
Véro’s list: http://www.veroslist.com/

L'humanitaire au cœur de New York

Ils ne sont pas venus à New York pour travailler dans la finance, ni sortir dans les clubs, ni vivre le rêve américain. Non, ils sont plutôt venus en explorer l’envers. L’Amérique qui souffre, l’Amérique qui a faim : voilà le quotidien des jeunes de Point Cœur. Fondée il y a 18 ans par le père Thierry de Roucy, cette association catholique destinée à promouvoir une «culture de la compassion» dans les endroits défavorisés de la planète, a ouvert son premier centre nord-américain en 2004, dans le Bronx. La « maison » vient tout juste de déménager à Fort Green, un quartier de Brooklyn, et compte aujourd’hui sept membres : un futur prêtre, 2 religieuses, 2 laïques consacrées, et 2 volontaires.
Leur mission : aller à la rencontre des pauvres, accompagner les malades en fin de vie, mais aussi soigner une misère plus cachée. «Un jour, Mère Teresa a dit que New York est la ville qui a le plus besoin de compassion sur cette terre. C’est ce qui nous a poussés à venir», affirme Gonzague Leroux, qui sera ordonné prêtre l’année prochaine et supervise la vie de la maison. «Ici, on peut rencontrer des gens qui gagnent 500 000 dollars par an mais qui sont terriblement pauvres. Ils ont l’impression d’être dans un tunnel, ils n’ont aucunes relations sociales. Ils n’ont jamais allumé leur gazinière une seule fois pour se faire un café», poursuit-il.

Marie-Mai Rondreux
Marie-Mai Rondreux, 31 ans, fait partie des ces jeunes volontaires qui, aux quatre coins du monde, se sont engagés auprès de Point Cœur pour une mission de quatorze mois. Ce petit bout de femme travaillait en tant qu’agent de réservation pour une chaîne hôtelière à Paris. Mais au fil des ans, explique-t-elle, «je sentais que quelque chose manquait dans ma vie ; je ne voyais pas vraiment de sens à tout cela.» Puis elle a fait la découverte de Point Cœur. «J’ai alors réalisé que vivre auprès des pauvres et des malades pour leur offrir de l’amour et de l’amitié était ce que je recherchais profondément.»
Il y a six mois, elle a quitté son job pour faire le grand saut. Adieu, confort parisien et vie de bureau. Dans le Bronx, elle a vite été mise au parfum. L’une de ses missions consistait à rendre visite aux malades du Sida et aux drogués du quartier. Avec certains de ces patients, une véritable amitié s’est créée. «Je pense notamment à Wendy, une femme que j’ai rencontrée a l’hôpital. Elle a quarante ans, elle est alitée et a subi une trachéotomie pour pouvoir respirer. Quand je suis entrée dans sa chambre pour la première fois, elle m’a tout de suite souri et la douceur de son visage m’a touchée.»
L’histoire de Wendy est difficile à entendre. Elle a eu trois enfants, dont l’aîné se bat sur le front irakien. Sa fille est morte à l’âge de sept ans. Quant à son plus jeune fils, il souffre d’un cancer et a subi une greffe de la moelle épinière. Récemment, les docteurs ont annoncé à Wendy qu’il ne lui restait plus que deux mois à vivre. Marie-Mai était là, et ce jour-là, dit-elle, «j’ai vraiment compris le sens de ma présence ici. Face à sa situation désespérée, il n’y avait pas grand-chose que je pusse faire, si ce n’est l’écouter, lui prendre la main et l’embrasser. Malgré sa souffrance, Wendy m’a souri et m’a remerciée. Depuis, je crois vraiment que donner du temps, de la compassion et de l’amour à ceux qui souffrent peut faire une différence.»
Une mission pas toujours facile à mener à New York, temple de la réussite, de l’argent et de la fête. «J’adore vivre ici, il y a une dynamique énorme, mais pour la prêtrise, ce n’est pas très encourageant», avoue Gonzague Leroux, 34 ans, qui œuvrait auparavant pour Point Cœur au Kazakhstan. «Ici, je me suis souvent entendu dire : “C’est dommage que tu sois prêtre”. Dans un monde où tout est organisé autour du compte bancaire, les gens ne comprennent pas forcément mon choix.»
Pour se faire une petite idée du travail et de la mission des jeunes de Point Cœur, la maison de Brooklyn fera portes-ouvertes 9 au 11 mai ainsi que du 13-15 juin prochains. Curieux ou engagés, tous sont les bienvenus. L’association organise également des journées de séminaires et de retraite sur le thème de la compassion à Ellenville, à une heure et demie de New York, en présence du père de Roucy. Dépaysement garanti.

French Bashing ?

Paris est dans tous ses états“. Sébastien Tellier, qui représentera la France au concours de l’Eurovision, chantera en anglais. Pour le New York Post, cela témoigne du fait que “les Français perdent du terrain dans la bataille contre la contamination de la culture par l’anglais“.
Suite à sa visite aux Etats Unis cette semaine, François Fillon a accordé une interview au New York Times. Au fil de l’entretien, on apprend que sa femme Pénélope, galloise pure souche, se contente de chanter à faible voix l’hymne national français lors des match de rugby opposant la France au Pays de Galle. “Puis elle chante l’hymne national gallois, et là” – M. Fillon prend une grande respiration et ouvre les bras- “oof, avec beaucoup d’ardeur“”.
Sarkozy est une déception“, dixit Newsweek. L’hebdomadaire constate que le Président Français n’a pas tenu sa promesse de remettre la France au travail. Au lieu de ça, “il parade avec sa sublime femme Carla dans le monde entier et la croissance est en baisse“.
Le New York Times revient sur la grande époque de mai 68 et compare la situation à celle d’aujourd’hui: “Il y a quarante ans, des étudiants français en cravate et en socquettes jettaient des pavés à la police et exigeaient que le système sclérotique de l’après-guerre change. Aujourd’hui, des étudiants français, inquiétés par le chômage et la perte des allocations, protestent pour que rien ne change“. Le Washington Post consacre lui aussi un article à mai 68 en rappelant que Nicolas Sarkozy avait été vivement critiqué pendant la campagne électorale lorsqu’il avait dit vouloir “liquider l’héritage de mai 1968”. Au journaliste de rappeler que Sarkozy “lui-même marié 3 fois, et plus récemment à un mannequin italien – n’aurait jamais pu devenir président dans le monde conservateur d’avant 1968, à l’époque où la femme avait toujours besoin de la permission de son mari pour ouvrir un compte bancaire“.

Swingin' with ISB

Chaque année, lors de son gala de charité, l’International School of Brooklyn a pour habitude de rendre hommage à une personnalité ou une organisation qui incarne l’esprit de l’école. Cette année, Haîti est à l’honneur avec l’association “Yéle Haiti”. Créée par l’ancien chanteur des Fugees, Wyclef Jean, “Yéle Haiti” est une association d’aide au développement soutenant des micro-projets essentiels au développement du pays sur le long terme. «Au delà des liens francophones et culturels avec certains de nos étudiants et des origines de Jean, nous soutenons et souhaitons faire connaitre cette association dont le travail a un impact positif sur la population haïtienne et indirectement sur la communauté américano-haïtienne aux Etats-Unis, notamment à Brooklyn». Rebecca Skinner co-fondatrice et directrice d’ISB.
“Swingin’ with ISB”, le 3rd Annual Spring Benefit de l’International School of Brooklyn se tient mercredi 7 mai de 19h à 22h au BAMCafé.
Au programme, cocktails, hors d’oeuvres, live musique, ventes aux enchères et tombola.
Tickets: 100$ dont 50$ déductible d’impôt
Pour plus d’informations et RSVP: [email protected] ou 718 369 3023
BAMCafé, Brooklyn Academy of Music, 30 Lafayette Avenue, Brooklyn