Ne vous attendez pas à voir beaucoup de fleurs dans ses boutiques ; elles sont au frigidaire. «Mon business, ce n’est pas « on-rentre-on-achète »; ce sont des gens qui téléphonent et me font confiance. L’Américain ne rentre pas dans une boutique de fleurs: il fait livrer», explique Olivier Guigni. Cela sonne comme une évidence; de même les fleurs à l’air libre, c’est dans les Delis.
En entrant dans la boutique sur la 14ème rue, on se sent davantage dans une galerie d’art que chez un fleuriste. Au bout, un jardin privé baigné de soleil avec une table en teck, des tabourets en pierre, et une statue de Buddha; un havre zen dans ce quartier vibrant de Downtown.
La véritable philosophie d’Olivier Guigni est le travail. Il fait les arrangements floraux pour le Carlyle Hotel (toutes les chambres), le restaurant étoilé Daniel (toutes les tables). En avril, il a fait le décor du gala ASPCA organisé au Plaza et qui a rassemblé le gratin la mode. Le mois de juin est très pris par les mariages, avant les mois de juillet et août plus calmes lorsque les clients d’Olivier Guigni prennent leurs quartiers d’été dans les Hamptons. Il y a ensuite les clients particuliers comme Madonna, Sigourney Weaver et la chanteuse d’opéra Renée Fleming. Côté français, il y a François-Henri Pinault, quand il est en ville. L’entreprise emploie 40 personnes. «C’est une petite entreprise sympathique mais il faut s’en occuper comme l’on s’occupe d’un enfant», dit Olivier.
A propos des différences culturelles des deux côtés de l’Atlantique, il explique : «Les fleurs, c’est un luxe. En France, on n’aime pas montrer les dépenses, c’est plus conservateur. C’est au contraire inhérent à la «social woman » américaine. » Quant aux goûts, les bouquets ont tendance à être plus volumineux ici, big is beautiful. Les prix commencent à $85 pour un bouquet de «table de nuit» (le terme est suffisamment explicite, dit Olivier en souriant) pouvant aller jusqu’à $1500 pour certains arrangements.
Les aventures d’Olivier Guigni commencent à Brignoles dans le Var (là où Angelina Jolie est sur le point de donner naissance à ses jumeaux). Enfant, Olivier avait déjà la main verte, on lui disait alors qu il serait fleuriste. «Je n’aimais pas le mot « fleuriste » : comme « coiffeur », ça ne sonnait pas bien pour moi». On lui disait aussi qu’il serait mannequin. Avec ses traits fins, son nez aquilin, ses yeux clairs, il aurait certainement pu faire carrière.
Le jeune homme indécis monte à Paris et trouve un travail au marché Saint-Pierre sur la butte Montmartre. C’est les années 70, la mode est aux tissus en poil de bête sur les sièges des voitures. Il vend ce tissu au mètre et déteste son travail. Il se décide enfin à travailler les fleurs mais échoue au rayon funéraire à faire les bouquets de deuil, dans le sous-sol d’un fleuriste.
A cette époque, il s’entoure déjà d’artistes et l’actrice Micheline Dax, l’une de ses amies, repère une petite annonce dans le Figaro pour la boutique Maxim’s Fleurs, rue Royale. «Je suis arrivé pour l’entretien avec mon costume Yves Saint Laurent acheté en soldes, dans le bureau de Pierre Cardin, Place Beauvau,” se souvient Olivier.
«- Savez-vous faire des bouquets ?, demande Pierre Cardin. Non.Que savez-vous faire ? Rien. C’est très honnête, vous commencez demain.»
Ce fut une révélation ; la boutique à l’origine dédiée aux fleurs du restaurant éponyme devient connue. Olivier crée un style : il remplace les fougères qui priment à l’époque par des feuilles exotiques.
Quelques années plus tard, Pierre Cardin l’envoie à New York pour une boutique Maxim’s Fleurs dans l’Upper East Side, également adjacente au restaurant Maxim’s, qui a fermé depuis.
Olivier ouvre sa première boutique en propre il y a 16 ans située dans l’Upper East Side, dans un townhouse avec cour. Il importe ses roses et fleurs exotiques d’Amérique du Sud, les pivoines de Californie, les tulipes, le muguet et les lys de France. Pour les branches et les fleurs sèches, il va dans le «flower district» sur la 27e rue entre la 6e et la 7e Avenue. Il est interdit d’importer cette dernière catégorie à cause des risques d’insectes. Ses fleurs favorites sont les Iris d’eau car cela lui rappelle les motifs sur les meubles Majorelle de Maxim’s.
A 48 ans, Olivier Guigni n’est pas prêt de s’arrêter. Il a récemment créé une bougie L’Olivier avec le jeune parfumeur à la mode Heeley et il prépare un beau livre qui aura des éléments d’autobiographies, révèle l’attachée de presse. Ce perfectionniste a une angoisse: le jour ou une composition ne plait pas au client. Tout doit être impeccable, comme son costume Yves Saint Laurent, le jour de son premier entretien avec Monsieur Cardin.
L’Olivier Downtown
213 W. 14e rue, près de la 7e Avenue ; 212-255-2828
L’Olivier Uptown
19 East 76e rue, près de la 5e Avenue ; 212-774-7676
Photos Stéphanie Benedicto
Flower Power
All about Yves
L’éditorialiste du New York Times a profité du dernier vendredi de ce mois d’anniversaire de mai 68 pour publier un article intitulé “L’année qui a changé le monde”.
Sans mai 1968, il aurait été impensable qu’un président tel que Nicolas Sarkozy, trois fois marié, d’origines étrangères et notamment juives soit élu, affirme-t-il. Dans les “évènements”, André Malraux a vu la mort de Dieu; “C’est certainement au Dieu gaulois prude et provincial, qui aurait tenu Sarko à distance du pouvoir, que l’on a coupé la tête en mai.”
Dans la même veine, aux Etats-Unis, quarante ans après, Barack Obama représente la première sérieuse possibilité de voir un afro-américain accéder à la maison Blanche ajoute le journaliste. À suivre.
Mais ce n’est pas tout d’être élu…
“Comment Sarkozy a-t-il échoué?” interroge Guy Sorman dans le Wall Street Journal.
Selon l’éditorialiste, «sa vie privée n’est pas le problème», l’écueil est ailleurs. Si la surmédiatisation de ses amours a pu choquer certains électeurs, «la nouvelle Madame Sarkozy est aussi discrète qu‘élégante». Les candidats américains prennent note de comment devenir impopulaire: il joue sur tous les tableaux, proclame le tout et son contraire. «Sarkozy abandonne le courage de l’action pour prend le chemin du consensus». «L’incapacité à choisir du président révèle une personnalité post-moderne détachée de toutes convictions idéologiques».
Un peu comme Barack Obama, il nie la survivance de la division droite gauche comme s’il ne restait que les partisans du changement et ceux du statu quo. Mais quel changement? s’interroge l’éditorialiste. Pragmatisme «à la Sarkozy» comme consensus «à la Sarkozy» ne sont pas la recette du changement mais plutôt de «l’ambiguïté et de l’imprévisibilité»: «La France est dotée d’un capitaine de vaisseau sans boussole» conclut-il caustique.
La France qui sort juste d’une introspection d’un mois à l’occasion des 40 ans de mai 68 se replonge dans le passé avec la mort de son «Roi Soleil de la mode» écrit l’International Herald Tribune.
Les éloges pleuvent
En ces temps de «fast fashion», usa Today se montre nostalgique, YSL n’a plus sa place.
Il était «sans aucun doute le plus grand couturier» des années 50 aux années 2000 déclare Valerie Steele, directrice du Fashion Institute of Technology de New York. «Yves Saint Laurent a élevé la mode en une forme de mode de vie contemporaine». L’héritage de l’icône de la haute couture s’est étendu des célèbres podiums français à nos bureaux, écrit le Chicago Tribune.
Bien qu’il fut à l’origine de nombres de controverses, Yves Saint Laurent «croyait plus en l’évolution qu’en la révolution» commente le New York Times. Alors que l’époque tolère à peine les femmes qui osent porter des pantalons, en 1966, il lance son fameux “Smoking” au féminin. Le San Francisco Chronicle rappelle la controverse que l’audace du créateur français a suscitée. Alors que Nan Kempner se voit refuser l’entrée du Plaza Hotel, elle enlève son pantalon signé YSL, transformant ainsi de son blazer en mini-jupe. «Ses créations étaient à la fois androgyne et chic, drôle et raffiné, exact et pourtant espiègle». Rien n’a redire.
Au travail, les femmes en tailleur-pantalon pouvaient enfin concurrencer les hommes. Son seul regret, de ne pas avoir inventé les blue-jeans. Sans lui comment aurions-nous perçu l’aisance autoritaire d’une Hillary Clinton? interroge le Washington Post.
Le Los Angeles Times se souvient, sa première boutique aux Etats-Unis ouvre à New York, sur Madison Avenue en 1968. «L’inauguration fait la une de tous les magazines de mode, le culte du célèbre designer était né sur le sol américain». En 1983, le Metropolitan Museum of Art de New York lui consacre une exposition, la première jamais organisée en l’honneur d’un créateur vivant.
De l'influence au "conseil stratégique"
Nicholas Dungan était président de la French American Foundation (FAF) depuis 2005. Créée en 1976, en même temps que sa soeur jumelle française, l’organisation a pour but de “renforcer la relation franco-américaine”. Un domaine dans lequel Nicholas Dungan voit aussi un business: il quitte la fondation pour créer un cabinet de conseil, “French-American Partners LLC”, voué au “positionnement stratégique”.
Avant la FAF, Dungan avait déjà mené une carrière résolument transtlantique, entre Paris, Londres et New York, comme banquier d’affaires, notamment chez Merrill Lynch et Société Générale. Il revient au business en espérant “conseiller PDG, gouvernants, et dirigeants de grandes organisations”. “Mais il ne s’agit pas de lobbying au sens américains du terme où des entreprises paient pour que vous fassiez passer telle ou telle loi au Congrès. Je veux intervenir plus en amont, définir les stratégies, à la fois peindre la {“big picture” et en même temps proposer des solutions concrètes pour faire avancer cette stratégie”.}
Nicholas Dungan, qui restera basé à New York, envisage d’ouvrir des bureaux à Washington, Paris et peut-être Bruxelles et devrait “vraissemblablement” se lancer avec un ou plusieurs associés et déjà, prédit-il, quelques clients dans son portefeuille.
Sophie Theallet, la bohème luxe
«Sophie Théallet apporte une touche de lumière parisienne à New York», annonce le Vogue américain dans son numéro de juin. Drapés élégants, lignes féminines, caftans légers, soie délicate, la nouvelle ligne au style bohême de Sophie Théallet est d’un raffinement, qui a certainement quelque chose de parisien.
Il faut dire que cette native des Hautes Pyrénées (Bagnères-de-Bigorre), s’est formée l’œil à bonne école. Après le Studio Berçot à Paris, Sophie Théallet commence sa carrière comme assistante de Jean Paul Gaultier. De ces années auprès de son mentor, elle raconte : «Il arrivait avec ses dessins et l’on se mettait au travail. J’ai appris ce que c’est de travailler dans la mode : un travail de titan, c’est comme rentrer dans les ordres.»
Elle rejoint ensuite un autre maître, le créateur tunisien Azeddine Alaia. «Tandis que chez Jean Paul Gaultier, j’ai appris à monter une collection, jouer avec les couleurs et aller jusqu’au bout de ses idées; chez Alaia, j’ai appris la rigueur et le tombé du vêtement», dit-elle.
Vient ensuite le chapitre New York. Avec le maquilleur français François Nars, elle lance la ligne Motu Tané, dont les imprimés sont inspirés de Tahiti. Cette expérience la prépare à la création d’une ligne à son nom, avec des financements en propre et le soutien de son mari Steven, un Québécois aux grands yeux bleus.
Elle achète beaucoup de ses tissus dans les antennes new yorkaises de maisons françaises. «Il n’y a rien de tel que les soieries lyonnaises.» Les pièces sont toutes fabriquées dans le Fashion District. Ses robes, entre 1500 et 4000 dollars, sont aujourd’hui en vente chez Barneys, le temple des créateurs sur Madison Avenue et dans une quinzaine de boutiques de luxe dans le pays. En Septembre, elle présentera sa collection «pre-spring 2009» dans le penthouse de The Hotel on Rivington. «Le milieu de la mode est très différent en France et aux Etats-Unis. Ici, les designers sont très spécialisés : il y a des créateurs de robes, de chapeaux, etc. En France, on apprend à tout faire; un créateur a une vision globale.»
Cette inconditionnelle de New York adore travailler ici. Son appartement atelier est niché dans une rue calme et verdoyante de Brooklyn Heights. «Même si je travaille beaucoup, je me sens en vacances à New York. Dans le quartier, j’ai parfois l’impression de me retrouver dans les rues de Biarritz, quand j’avais huit ans. C’est magique pour moi», dit-elle. Ce jour-là, les seuls bruits que l’on entend sont le vent dans les feuilles des arbres et les pas de Léon, son fils de deux ans qui se réveille tout juste de sa sieste. Changement radical avec l’époque où elle vivait au Chelsea Hotel avec Steven (ils louaient l’appartement de la femme de David Bowie). L’hôtel mythique était en plein revival et leurs voisins de l’époque étaient les stars de la scène rock et punk.
Sophie Théallet n’a rien d’une fashionista. Elle porte ce jour-là une blouse mexicaine (achetée aux puces), un cardigan noir et un jeans. Seule excentricité, une grosse chaîne en or achetée dans le quartier mexicain à Brooklyn. «J’adore les chaîne de rappeur», s’exclame-t-elle. Sur elle, on comprend qu’il s’agit plus d’un talisman pour la bonne fortune qu’un accessoire de mode.
Qui aimerait-elle habiller ? Carla Bruni «Elle est intelligente, fine. Je l’apprécie beaucoup», dit-elle. Quand on a travaillé dans le milieu de la mode à Paris dans les années 1990, on connaît évidemment Carla. Il s’agit de cette même époque où Sophie Théallet a décidé de rentrer dans les ordres.
Credits photos: Leda & St.Jacques
M83 éternel ado
L’aventure a commencé il y quelques années à Antibes, dans la chambre d’un adolescent passionné de musique, Anthony Gonzalez. Aujourd’hui, à seulement vingt-quatre ans, “l’adulescent” compte déjà quatre albums à son actif, dont deux en solo. Le groupe M83, désormais réduit à sa seule personne, reçoit la faveur des critiques, surtout aux États-Unis et en Angleterre où M83 est plus populaire qu’en France. Son son électronique emprunte autant au dream pop alternatif de My Bloody Valentine qu’au post-rock de Mogwai et aux expérimentations de Sonic Youth.
“Saturdays=Youth”, son cinquième album sorti en début d’année, est un retour aux années 1980, particulièrement prolifique en terme de musique. Un hommage à une époque qui «avait une ouverture d’esprit que je n’ai plus ressentie ensuite» explique Anthony. Chez M83, le passé est omniprésent. Nostalie des 80’s mais aussi nostalgie de son adolescence, époque naïve et heureuse qui façonna l’adulte qu’il devrait être. Le samedi, jour de sortie des ados, celui qu’on attend toute la semaine inspire le titre d’un album et d’un artiste résolument “teenager”.
Ecouter ici
Le 3 juin à 20h au Music Hall of Williamsburg, 66 N 6th Street et le 4 juin À 20h au Bowery Ballroom, 6 Delancey Street.
La traduction, parent pauvre de l'édition américaine
Trouver un auteur français contemporain à New York peut relever du parcours du combattant. La traduction est un travail laborieux et qui plus est en perdition sur le nouveau continent : la part de marché de la traduction avoisine les 3% aux Etats-Unis.
C’est pourquoi l’association French-American Foundation tient à cette remise de récompenses : «Le prix de traduction littéraire s’inscrit dans notre mission de promotion du dialogue intellectuel et culturel entre la France et les Etats-Unis, explique Emma Archer, directrice de la fondation. Il s’agit pour nous d’apporter une aide financière aux traducteurs et d’encourager les éditeurs qui soutiennent des projets parfois risqués !» Le prix offrirait une certaine visibilité aux oeuvres traduites: «la traduction dans une langue dominante comme l’anglais permet à ces livres d’accéder à un marché potentiellement énorme et d’être éventuellement traduit vers d’autres langues,» explique la directrice.
Un travail solitaire
Cette année, deux femmes ont remporté la mise : Linda Asher, pour la traduction de The Curtain (Le Rideau, un essai de Milan Kundera), et Linda Coverdale, pour Ravel (Jean Eschenoz). Le Rideau est le 6ème livre de Milan Kundera que traduit Linda Asher: «il faut du temps pour ce travail, et il faut par dessus tout être proche de l’auteur afin de vraiment retranscrire le message qu’il a voulu passer. Il m’arrive parfois de trouver un si joli jeu de mot que Milan change son texte! C’est un réel honneur pour l’oeuvre de recevoir ce prix.» Pour sa collègue Linda Coverdale, le prix représente la validation de son travail. «La traduction est un travail solitaire et silencieu. Si tous ces gens présents ont lu et apprécié l’oeuvre, alors j’ai bien respecté l’auteur.» Pour ces deux traductrices, peu importe la part de marché, il n’est pas question de s’arrêter. Elles ont d’ailleurs déjà de nombreuses oeuvres en attente.
Le bout du monde à 30 mn de Manhattan
La plage de Sandy Hook se trouve au sud de Staten Island dans le parc national Gateway National Recreation Area. On y accède par ferry depuis Manhattan. Une fois sur place, on rejoint les plages à pied ou en navette (3 mns), mais le vélo est le meilleur moyen de découvrir la péninsule. Une piste cyclable de 5km a été terminée cet automne. De plus, cela vous permettra de vous rendre à Highlands, une petite ville côtière, haut lieu de contrebande durant la Prohibition. La ville a aujourd’hui retrouvé son calme et offre une pléiade de restaurants de fruits de mer et de bars sympas. Trop fatigué pour pédaler en sens inverse? Highlands est elle aussi déservie par un ferry qui vous ramènera à Manhattan.
Sandy Hook est doté du plus vieux phare des Etats-Unis encore en activité(1764). Il est possible de le visiter, le week-end de midi à 16h30.
La plage de Sandy Hook n’est desservie que le week-end. Dans la semaine, il faut prendre le ferry SeaStreak jusqu’à Highlands, puis marcher ou pédaler.
Départ de Wall Street, Pier 11 ou de East 35th street. Traversée 30 à 45 mns. Service tout l’été jusqu’au 30 septembre.
Info ici
Tarifs: 32 dollars pour les adultes; 17 de 5 à 12 ans et 3 dollars pour chaque vélo.
Location de vélo, info ici
Toutes les autres plages ICI
World Science Festival
Vos enfants ne s’intéressent pas à la science ? Ils trouvent cela trop compliqué ? Le World Science Festival est fait pour eux! Durant une journée entière, les enfants pourront apprendre en s’amusant. Plusieurs
ateliers proposeront des activités ludiques à l’intérieur et aux alentours du Washington Square. Un mélange de musique, théâtre, démonstration robotique et expériences scientifiques… Le programme débute avec l’atelier “Disney imagineering”, durant lequel les plus jeunes découvriront entre autre les bruits qui les entourent. Eric Haseltine les emmenera dans le monde merveilleux de la
magie pour ensuite rejoindre Einstein et explorer les mystères des plus basses températures…
Ce festival souhaite redonner l’envie aux enfants, comme l’explique Robin Reardon, organisteur: « Jusqu’à 8ans, la science est le sujet favoris de tous les enfants. Ensuite, il se passe quelque-chose et ils perdent tout attrait. Nous voulons maintenir leur curiosité, leur imagination et leur soif de découverte.» Des ateliers qui pourront aussi plaire à ceux qui ont abandonné les sciences durant
leur jeunesse !
Samedi 31 mai 2008
De 10h à 18h
lieu : Washington Square Park
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Agrandir le plan“>2, 5ème avenue
Participation libre aux activités en extérieur, prix variables pour l’intérieur.
Pour plus de renseignements ici
Une milliardaire américaine au pays des impressionnistes
Lin Arison est riche. Immensément riche. Son mari, Ted Arison, décédé en 1999, était le fondateur des Croisières Carnival et l’un des hommes les plus riches du monde. Aussi, quand Lin Arison se prend de passion pour les Impressionnistes, elle ne se contente pas d’acheter un billet d’avion pour la France pour visiter Arles, Auvers ou Giverny. Elle emmène avec elle un photographe et fait de son voyage un livre, mêlant ses textes et les photos de Neil Folberg qui réinterprète le travail des impressionnistes en s’appropriant, l’appareil photo remplaçant le pinceau, lumières et mises en scène de certains des plus célèbres tableaux de Renoir, Van Gogh ou Degas.
Journaliste avant d’épouser Ted Arison, Lin renoue avec ses amours de jeunesse et mène son lecteur sur la piste des peintres, dans leurs ateliers, leurs maisons. Elle rencontre plusieurs descendants et raconte son propre itinéraire sur les traces de Van Gogh et de ses complices, en même temps que leurs vies de création et de misères.
Mais c’est le travail photographique de Neil Folberg qui fait l’originalité de l’ouvrage. “Ce que je voulais, dit le photographe israélien, c’est comprendre, visuellement, pourquoi leur travail nous parle toujours, 150 ans après. Et pour ça, il fallait les faire revivre”. Les descendants, là encore, jouent un rôle. Folberg photographie par exemple Lucie Rouart, (l’arrière arrière petit-fille de Berthe Moriset, modèle de Manet et peintre elle-même), à la manière d’un portrait de Manet. La photo orne la couverture du livre; le portrait original du peintre est en quatrième de couverture. Plutôt que de reproduire les tableaux en photo, Folberg joue sur le contraste entre la modernité de ses clichés, de ses modèles notamment, et les éléments immuables, telle la lumière “qui elle n’a pas changé“, dit-il.
L’idée du livre est venue à Lin Arison en 2000. Son mari vient de décéder, elle est dévastée et décide de partir, accompagnée de sa petite-fille de 15 ans, en voyage en France. La grand-mère et la petite-fille découvrent Auvers-sur-Oise. La seconde, jusqu’alors hermétique à l’art, est touchée et sa réaction marque sa grand-mère. Les impressionnistes vont alors aider la récente veuve à supporter son deuil. Le projet du livre est né.
“Travels with Van Gogh and the Impressionnists: discovering the connections” (Abbeville Press), $ 85.
Nostalgies françaises
Le New York Times publie un extrait de l’essai du journaliste du Nouvel Observateur Jean-Claude Guillebaud, “La Refondation du monde”, sorti en France en 2000. L’éditorial titré “le flamboyant mensonge français” revient sur mai 1968 et s’interroge, «pourquoi une telle frénésie de nostalgie?». Son analyse, «le véritable héritage de mai 68 est l’individualisme, le rejet du sens civique, la restauration de l’idée que le succès financier est une poursuite louable, en gros, le renouveau du capitalisme». Pour l’auteur, l’insurrection relevait plus d’une contre-révolution que d’une révolution.
«L’heure est à la nostalgie en France, et le monde du tennis est dans le même état d’esprit» écrit le même journal. Voilà 25 ans que Yannick Noah a gagné Roland Garros contre Mats Wilander, «bondissant, dreadlocks au vent, dans les bras de son père, Zacharie». «Il avait tout juste 23 ans et bien qu’il ne remportera plus jamais rien, cette victoire l’installe durablement dans la mémoire de toute une génération». Vingt cinq ans plus tard, sa carrière de chanteur a su maintenir sa popularité et les sondages le classe toujours parmi les cinq personnalités les plus appréciées des Français.
En 1983, la victoire du Français vint mettre fin à une «disette» de 59 ans. «Depuis le pays est toujours en attente d’un nouveau champion et celle-ci risque d’être longue.» Il y a eu l’espoir déçu Mauresmo, puis deux forfaits aux internationaux de France cette année, Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga, blessé au genou. Pourvu que l’histoire ne se répète pas.
Côté bouquins, Serge Hefez, psychiatre français en activité, publie “La Sarkose obsessionnelle”. Il a identifié une nouvelle maladie mentale parmi les Français: «une fascination néfaste pour le président». Entre haine et admiration, Sarkozy fascine ses concitoyens autant que la presse étrangère.“Une passion pour (et contre) Sarkozy” titre le New York Times.
«Il n’existe pour le moment aucun traitement.» A priori il y en a encore pour cinq ans.
Le Musée du Louvre est l’attraction la plus visitée en France. «L’année dernière, le musée a accueilli 8,3 millions de visiteurs, soi plus que la population de la Suisse ou du Danemark». Le musée est si vaste qu’il pourrait être apparenté à un pays dans le pays. C’est l’idée de Claude Baechtold, Paolo Woods et Serge Michel, créateurs d’un«livre loufoque» intitulé Louvreland écrit le Time magazine. «Un guide officieux qui classe les habitants du louvre avec un charme insolent». Miss Louvre revient bien évidement à Mona Lisa tandis que le titre du Mister Louvre est décerné à un roi Perse. «Le livre ne remplace bien évidement pas une visite au musée mais est un divertissement apprécié pendant que l’on fait la longue queue pour acheter son ticket».
Dans le sud de la France, the Winner Is… “Entre les Murs” de Laurent Cantet. Cela faisait 21 ans que la France n’avait pas remportée la récompense suprême du Festival de Cannes. Mi-documentaire mi-fiction, il s’inspire du livre d’un professeur, François Bégaudeau, héros du film. Un portrait émouvant d’un jeune professeur de français dans un collège difficile. Le journaliste américain se souvient notamment d’une discussion laborieuse sur le subjonctif imparfait, «un point de grammaire française qui a causé de considérables tourments dans les classes de français de monde entier», ne manque-t-il pas d’ajouter.
Par ailleurs, le New York Times souligne que le film “La Frontière de l’aube” de Philippe Garrel, réalisateur post Nouvelle Vague majeur pourtant largement méconnu aux Etats-Unis, n’a pas reçu l’accueil mérité. Les ébats de son fils, Louis Garrel, sont apparement difficiles à digérer dès le petit matin. «Le public était grincheux “in no mood for love”» écrit le journaliste.
Le couple Brad Pitt- Angelina Jolie «s’arrête quelques temps de sauver le monde pour acheter un château sur la côte d’Azur à 70 millions de dollars» écrit le New York Post. Une propriété avec des vignes et 35 chambres à Brignoles dans le Var. Parmi leur voisins, Bono et Johnny Depp, beau palmarès pour le 83.
Ma vie sexuelle en VO
“Les Americains ne cesseront jamais de m’étonner. Having sex ou making love? quelle drôle d’idée que de faire une telle distinction pour un acte si simple qui se finit toujours de la même façon. “Avoir du sexe”, je sais pas pour toi Nicolas, mais moi, ça me donne vraiment pas envie”.
“Mais je suis à New York de façon permanente et je ne veux pas rester seul” s’empresse de préciser Bernard, célibataire de 35 ans que je vois maintenant depuis quelques semaines. “Je veux donner une chance à notre couple, mais nos relations sexuelles doivent me rendre plus heureux et plus serein. J’en arrive même à douter de moi”. Il serait facile de juste sourire quand il fait l’étalage des soucis qu’il rencontre dès qu’il se retrouve en la charmante compagnie de Jane, une Américaine qu’il a rencontrée il y a 3 mois.
Pourtant, c’est un réel problème auxquels beaucoup d’entre nous, Français immigrés de New York, se retrouvent confrontés: une cour, veritable jeu de piste qui peut durer des semaines, des ébats trop mécaniques, froids voire calculés qui parfois nous font rougir, des règles hygiéniques hors tempo comme la course a la douche immédiatement après l’amour suivi d’un brossage de dents en bonne et due forme. Et pour finir ce classement officieux qui est de se retrouver, perplexe, dans la catégorie “having sex” ou bien, rassurés, dans celle bien plus glorieuse qu’est “making love”.
En règle générale, il est difficile pour les Americains de faire la différence entre érotisme et pornographie, entre ce que l’on dévoile à peine et le “bam bam thank you mam”. Si l’on ajoute à cela, la religion, le sens du péché et la culpabilité qui l’accompagne, l’acte sexuel est alors un acte bon c’est vrai, mais sale avant tout… so let’s have sex! Dès qu’une relation devient plus sérieuse, on est soudainement “upgradé” au statut de “making love”.
Quelles sont les options de Bernard? S’adapter et petit à petit lui faire découvrir d’autres plaisirs, ou tout simplement tourner les talons et retourner en territoire connu. Aux dernières nouvelles, leur couple a assimilé les différences et tient bien la route. Juste un petit problème vient d’émerger… plus ils avancent dans leur relation plus elle devient prude au lit. Quand il lui a demandé pourquoi, elle a répondu “tu es mon boyfriend maintenant, je ne vais tout de même plus me comporter comme une dévergondée!”
Posez moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y repondrai dans cette rubrique.
Pour en savoir plus sur Nicolas Serres-Cousiné, lire le portrait publié par French Morning ici..
Paul Holdengraber, confesseur d'écrivains
Quand j’ai rencontré Paul Holdengraber à Cambridge, MA, en septembre 90, sa personnalité m’a tout de suite attirée. Francophone, européen par excellence, il était plein d’esprit, drôle, vif, très cultivé, passionné de littérature. Je l’entends encore me raconter comment il avait passé deux heures à commenter pour ses étudiants de Williams College la première phrase d’Un coeur simple de Flaubert. Puis il a déménagé à Miami et moi à New Haven: nous nous sommes perdus de vue. Quinze ans plus tard, je le retrouve à New York sous un titre impressionnant: directeur des programmes Live from the New York Public Library. Grâce à lui, la New York Public Library est devenue un des lieux de rencontres culturelles les plus importants de New York. J’étais curieuse de connaître le trajet qui l’avait conduit de Floride à ce poste.
D’où vient Paul Holdengraber? Il définit son origine comme une bouillabaisse linguistique. Des grands-parents russes et roumains, des parents juifs viennois qui ont quitté Vienne en 1938 pour exercer la médecine à Haïti puis au Mexique où ils ont vécu treize ans, et où est née la soeur de Paul. Lui-même est né au Texas, juste avant le retour de ses parents en Europe. Américain de naissance, il n’a pas mis les pieds aux États-Unis avant un grand voyage en auto-stop à dix-sept ans, juste après son bac. Le douanier tamponnant son passeport vierge l’a accueilli par ces mots: “Welcome home, my boy!” Home? C’est un concept difficile à définir pour Paul. Autrichien et Américain, il a grandi en Suisse, en Autriche, en Allemagne et en Belgique. Il a étudié la philosophie et le droit à l’université catholique de Louvain, puis a suivi les cours de Levinas, de Jankelevitch et de Barthes à Paris avant de partir à Princeton à vingt-deux ans pour y commencer un doctorat en littérature comparée.
Sous la direction de Victor Brombaire, il a entrepris une thèse sur le sujet: “Portrait of the Artist as Collector: Walter Benjamin and the Collector’s Struggle against Dispersion.” De sa thèse, Paul dit aujourd’hui, avec l’humour pince-sans-rire qui le caractérise: “Si vous ne dormez pas à la page 12, vous êtes remboursé.” Mais en attendant il fallait l’écrire, cette thèse, au-delà de la page 12. Paul aimait Princeton, où il aidait à gérer une librairie indépendante et faisait chaque jour des rencontres passionnantes avec des livres ou des personnes; il aimait enseigner le français aux étudiants “undergradués”. À Williams où il a obtenu son premier poste en 1987, il a même reçu des prix de “Outstanding teaching.” Mais la thèse ne s’écrivait pas, malgré les incitations de son directeur de thèse, qui lui disait: “Il y a deux sortes de thèses, Paul: celles qui sont brillantes, et celles qui sont achevées.”
À Williams il a vite senti qu’il n’était pas à sa place. À ses parents venus lui rendre visite, il a fait visiter le campus et la ville. “Mais où est la ville de Williams?” a demandé son père. Le problème était là: pas de ville. Une nature magnifique, des montagnes et des lacs, de la verdure, des arbres: “un endroit merveilleux si tu es un arbre,” a dit l’acteur Jackie Mason, corrigé par la mère de Paul: “Vous avez demandé aux arbres?” Le livre sur les juifs et la nature est un haïku, conclut Paul, qui ajoute avec ardeur: “J’aimerais aimer la nature.” Il s’ennuyait tant dans cette toute petite ville perdue au milieu des collines des Berkshires qu’au bout d’un an il s’est installé à Cambridge, à deux heures de là, au risque de se mettre à dos ses supérieurs hiérarchiques. Comme il n’avait pas terminé sa thèse, cinq ans plus tard on ne lui a pas renouvelé son contrat.
En 1992, Paul s’est retrouvé à l’Université de Miami à Coral Gables. Embauché pour enseigner la littérature comparée, il devait en fait créer le département. L’université intellectuellement médiocre, surnommée “Suntan University,” où il faisait bon vivre, n’était pas exactement le lieu où Paul avait rêvé d’exercer quand il était parti étudier aux États-Unis. Il a tout de suite considéré ce poste comme un “détour dans sa biographie,” un détour dont il a quand même profité pour s’atteler à sa thèse, et l’achever.
Après trois ans de soleil et de pamplemousses, la chance lui a souri. Il a postulé pour une bourse de recherches au Getty Museum à Los Angeles. Cette année-là le thème était la collection. Il l’a obtenue. Parti pour un an, il a tout liquidé en Floride, certain qu’il n’y retournerait pas. Au Getty, il était entouré de gens extraordinaires. Il habitait Venice. On lui avait dit qu’il détesterait LA. Il a adoré. Il aimait conduire en écoutant la radio. Il est resté une deuxième année au Getty, puis a été embauché en 1997 au LACMA, the Los Angeles County Museum of Art, où il a créé “The Institute for Art and Culture.” Il avait une idée: que le mot “institute” soit un verbe, pas un nom. Il s’agissait d’initier, d’instituer. Pendant sept ans il a créé les programmes du musée, et a invité plein de gens. Parallèlement on lui a proposé une émission de radio sur NPR: “Le rôle de l’historien comme juge.” En 97 il a également rencontré sa future femme, Barbara, décoratrice de plateau. Sam, leur fils aîné, est né en 2001.
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Entre la programmation du LACMA et l’émission de radio, Paul a compris qu’il avait trouvé sa voie—sa voix, littéralement. Il a découvert qu’il était un homme de parole, pas d’écriture. Ou plutôt: un homme sachant donner la parole aux autres, sachant écouter. C’est par la parole qu’il a retrouvé le sens originel du mot “université,” qui se perd le plus souvent dans les petites luttes intestines des campus: l’univers. La revendication de Paul, c’est qu’il n’est spécialiste de rien. Il reste ouvert.
Le directeur de la NY Public Library, Paul Leclerc, l’a contacté en 2003: “I heard so much about you.” Il est allé chercher Paul Holdengraber à Los Angeles: “We need you. I want you to oxygenate the library.” Le jeune couple, peu tenté par New York, a finalement accepté.
À New York, Paul Holdengraber s’est retrouvé à faire le même métier qu’à Los Angeles, mais sur un beaucoup plus grand plateau. Il avait soudain la possibilité d’inviter le monde entier. Il a commencé par changer le titre du programme, qui s’appelait alors “Public Education Program,” ou “PEC”: “On aurait dit le nom d’un médicament qu’on prend quand on a mal au ventre.” Il a modifié l’heure des rencontres, de 18h à 19h, ce qui a provoqué une petite révolution interne. De 60 ans, la moyenne d’âge du public est passée à 45 ans. Il y avait 500 personnes sur la liste email, il y en a maintenant 20000. C’est un public de tous bords, de tous âges, de toutes cultures, de toutes origines—mais racialement encore trop homogène selon Paul Holdengraber, qui cherche le moyen de dépasser aussi cette frontière.
Quitter New York? Paul n’y pense plus, sans savoir encore de quoi l’avenir sera fait. Quand il est arrivé ici, il se sentait agressé par la ville, par son rythme frénétique, par son bruit, par la cohue dans le métro. Maintenant qu’il a bu à la coupe, il ne peut plus imaginer de vivre ailleurs. Son fils cadet est né en 2005, et la famille s’est installée à Brooklyn, où Sam est entré en Kindergarten à P.S. 58, qui offre depuis cette année une classe bilingue française et américaine. On a proposé à Paul Holdengraber d’autres postes, plus rémunérateurs, hors de New York: diriger un grand centre culturel, présider une université. Il les a refusés. Il ne se voit pas en “fundraiser.” Il a trouvé sa vocation: rendre la culture jouissive, aphrodisiaque. Il est conscient de sa chance: il peut rencontrer les écrivains, les intellectuels, les musiciens, les hommes politiques du monde entier, et créer des étincelles de pensée vivante en les faisant se rencontrer. Hier il est allé au consulat polonais pour y discuter avec Adam Michnik. Demain il part à Lyon interviewer l’écrivain italien Carlo Ginsburg. Dans six mois, les deux écrivains se retrouveront sur le plateau de Live from NYPL.
Paul Holdengraber crèe quatre-vingt programmes par an. Au moment du Pen World Voices, le festival international de littérature qui se tient début mai à New York, il a organisé neuf événements en six jours. Il donne des conférences, et il fait une émission de radio sur NPR, diffusée dans presque tout le pays. Il n’attend plus que l’émission de télévision, reconnaissant que son ambition serait d’être le prochain Charlie Rose. Quoi qu’il en soit, son métier doit rester une passion.
Sans doute n’est-ce pas un hasard si, après un long détour qui l’a conduit de Princeton dans les Berkshires, du Massachussets en Floride puis en Californie, Paul Holdengraber se retrouve aujourd’hui à New York. Sans doute a-t-il toujours été newyorkais: la frénésie de la ville, c’est aussi celle de son tempérament passionnément curieux, grâce auquel il concilie la culture du monde d’hier et l’ouverture au monde cosmopolite de demain.
Site des rencontres: www.nypl.org/live