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Life coach, un métier d’avenir ?

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«J’ai un don, je lis à travers les gens» affirme Nicolas Serres-Cousiné. Après cinq ans chez M6 en tant que publicitaire, il quitte Paris pour New York où il devient agent de photographes. Ses amis l’ont toujours considéré comme «un mentor, un guide». Un jour, Nicolas se documente sur internet et découvre le métier de life coach. La réaction est immédiate, «c’est moi». Ses débuts n’ont pas été faciles. Etant lui-même homosexuel, Nicolas décide dans un premier temps de cibler une clientèle gay. Il arpente les «bars PD» de New York («pourtant pas du tout mon truc») et poste des petites annonces dans les journaux homo pour se faire connaitre. C’était il y a quatre ans. Il est aujourd’hui installé en tant que life coach ou «coach de vie», traduction «moins bandante» selon lui.
Life coach, c’est quoi? Une nounou pour “grown up”? Un ange gardien? Un grand frère? Non, Nicolas est catégorique, «je ne suis pas une “baby-sitter”». Un life coach s’apparenterait plutôt à une sorte de conseiller d’orientation pour adulte. La distinction entre un life coach et un psychologue est floue. Le coaching n’est pas une “thérapie”, le client n’est pas “malade”, mais plutôt “paumé”. Contrairement à la psychanalyse qui s’intéresse au passé et à ses blessures, le life coaching est tourné vers l’avenir et se concentre sur les points forts du coaché. Une sorte d’introspection qui permetrait de révèler les véritables aspirations. Ainsi, lorsque l’on est banquier, pas facile de s’avouer et d’avouer que l’on a toujours été bistrotier de coeur. On s’en serait douté, le life coach ne possède pas la formule magique du bonheur, “afin que la relation soit une réussite, le client doit être réellement motivé et investi”.
Lorsqu’on lui demande en quoi consiste son travail, voilà ce que Nicolas répond: «Qu’est-ce qu’un coach sportif ?», «Le coach d’Andy Roddick tape-t-il dans la balle ?», «A-t-il besoin de savoir jouer au tennis ?». On l’aura compris, la méthode consiste à répondre à une question par une question.
Même si Nicolas affirme «souvent tout comprendre très vite», il préfère ne pas donner la solution mais rebondir, faire miroir. «C’est tellement plus fort» lorsque le client découvre par lui-même. Le déclic est à la fois beau et douloureux, «comme un accouchement sans péridurale».
Recourir à un life coach est plutôt honteux et la majorité le cache à leurs proches. Ce n’est qu’une fois la relation terminée et le coaché satisfait -car Nicolas affirme fièrement avoir «toujours réussi», que le client vante les mérites du life coaching. La relation prend fin lorsque le client est capable de se coacher lui-même. La séparation s’apparente à un «break up amoureux», la légendaire phrase «il faut que l’on parle» en guise de prélude. À la différence près que Nicolas est fier d’être “plaqué” car cela signifie qu’il a rempli sa mission.
Le client type de Nicolas est un businessman homosexuel «super successful» en pleine crise de milieu de vie. Français ou Américains, ils souffrent de manque de «self-confidence» et souhaitent faire le bilan. Le life coach est un ami qui coûte cher, en moyenne 150$ la séance sachant qu’une “relation” type dure entre quatre et six mois. Pour ce prix, Nicolas se déplace au bureau ou au domicile du client dans 80% des cas et envoie après chaque «rencart» un compte-rendu par email. Un certain nombre des clients de Nicolas ont d’abord consulté un psychologue, sans succès. Selon lui, “la plupart des gens qui vont voir “quelqu’un” ont en réalité besoin d’un bon life coach et, d’ici cinq ans, les life coach auront supplanté les psy”. À voir.
La profession n’étant pas réglementée, aucun diplôme n’est requis et quiconque peut s’installer comme life coach. Il faut donc être vigilant quant au choix de celui-ci. D’autant que les dégâts qu’un mauvais life coach peut faire sont loin d’être négligeables.
L’International Coach Federation est l’unique organisme délivrant une accréditation gage d’un certain “professionnalisme”. Le bouche-à-oreille est ensuite le meilleur des indicateurs. La majorité des life coach sont des femmes d’un certain âge ayant le désir d’aider, ce à quoi Nicolas répond «bullshit». Il avoue que contrairement à l’altruisme de certains life coach, sa démarche est «égoïste», «je fais quelque chose qui me botte» et la cerise sur le gâteau, «je fais du bien aux gens». «J’ai du bol».

Opération séduction à New York

180 dollars. C’est le prix qu’une Américaine dépense par an pour de la lingerie en 2007. Il y a encore une petite dizaine d’années, les Américains s’offusquaient devant les leçons d’Aubade. Elevée aujourd’hui au rang d’accessoire fashion, la lingerie est devenue le segment de la mode qui enregistre aux Etats-Unis la plus forte progression: plus 4,6% en 2006. Désormais, la taille du marché américain est comparable à celle du marché européen et représente en tout 13 milliards de dollars.


C’est parce qu’ «il y avait une niche», que deux Français, Jean-Luc et Laurence Teinturier ont imaginé CURVE, salon américain de la lingerie fine et du balnéaire. Début 2007, ces deux professionnels de la mode implantés outre Atlantique depuis une vingtaine d’années, ont monté ce projet afin de «répondre aux attentes du marché américain tant au plan marques qu’au plan acheteurs»: «Les acheteurs de lingerie ont besoin dans leur zone d’un forum professionnel où ils puissent en trois jours apprécier les nouvelles collections et les tendances, planifier leurs achats en fonction de leurs budgets, en bref prendre le pouls de la profession».
Après avoir conquis Las Vegas, où deux salons ont déjà eu lieu en février et en août dernier, CURVE compte sur New York pour étendre son action à la côte est et s’ouvrir à tout le territoire américain (New York et Las Vegas étant les deux premiers marchés de la lingerie aux Etats-Unis).


Avec CURVE, Laurence Teinturier espère également «élever la lingerie», c’est à dire faire apprécier aux Américaine la lingerie haut-de-gamme. Depuis environ 5 ans aux Etats Unis, elle commence à faire partie de l’attitude et l’Américaine y accorde de plus en plus d’importance. Témoin de ce changement: le terme «lingerie » tend à se substituer au «bra». Sur le plan de la sophistication, la France a sa carte à jouer. Loin d’être leader aux Etats-Unis où elle ne détient que 2% de part de marché, la corseterie française est d’abord une image. Ses points forts : sa technicité et la connaissance des matières.
Le défi majeur de CURVE demeure celui de montrer que Victoria’s Secret, leader sur le marché américain, peut être concurrencé. La marque qui se vante de faire défiler les plus beaux mannequins au monde possède en effet 10% du marché américain.
Du 3 février au 5 février, CURVE NY au Penn Plaza, entre Fashion Avenue et 33rd street.

Le Bo, de Quimper à New York

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«Pour mon premier défilé à New York, j’ai voulu raconter la journée d’une femme, du matin jusqu’au soir». Sur les 30 modèles présentés, on retiendra particulièrement les tailleurs pantalons taille haute avec chemisier en soie, les trench coats très cintrés et les robes de cocktail en satin noir. La collection automne hiver 2008/2009 dans son ensemble est élégante et joue particulièrement sur les formes. «J’ai voulu les robes du soir dans un style très Palm Beach. Très chics et sophistiquées, à l’image de la femme américaine».
La femme américaine, Christophe Le Bo la décline working girl qui aime s’habiller et coordonner une silhouette glamour en toutes occasions. La taille des modèles est ainsi particulièrement ajustée. Le couturier n’hésite d’ailleurs pas la comparaison avec la femme française, en égratignant au passage l’image idyllique de la Parisienne chic. «Ici aux Etats-Unis, les femmes s’habillent davantage. Quand on parcourt l’avenue Montaigne, on se rend très vite compte de la différence. La New Yorkaise jongle entre travail, cocktail et opéra. Pour chaque occasion, elle porte un grand intérêt à accorder ses vêtements ».

Le nom de Christophe Le Bo circule de plus en plus dans le milieu de la mode américaine, et en particulier depuis qu’Ivana Trump lui a demandé de confectionner l’une des 12 robes que la célèbre jet-setteuse portera lors de son mariage au mois d’avril prochain à Mar-a-Lago, Palm Beach. Christophe Le Bo n’en est pas à son premier coup d’essai en matière de robe de mariée. Il a notamment confectionné la robe d’Elodie Gossuin, miss France 2001 et miss Europe 2002. Manhattan prochaine étape? «Une boutique à New York est bien sûr dans mon esprit mais pas tout de suite. Je vais d’abord être distribué dans différents magasins comme Sacks. Le projet de la boutique pourrait se concrétiser d’ici deux ans.»
En France, le créateur a réellement pris son envol depuis deux ans. Un défilé au Fouquet’s, Estelle Lefebure et Adriana Karembeu pour égéries, une boutique dans le Marais et le phénomène Le Bo s’est envolé au point de présenter sa collection printemps/été 2008 au château de Versailles.
Mais ce breton, originaire de Quimper, ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin et mise sur la grande distribution. Après Viktor & Rolph et Lagerfeld pour H&M, Max Azria pour Carrefour,etc., Le Bo mise sur les magasins E. Leclerc. La ligne exclusive présentée au Tapis Rouge à Paris en début d’année sera disponible en magasin dès le 15 février. Des corners entièrement dédiés au créateur mettront en vedette des vêtements à petits prix. Les tarifs oscillent entre 10 et 50 euros.

Le plus bel Adour de Ducasse

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A l’entrée, le bar à vin interactif (quatre sièges), celui-là même qui fait buzzer les blogs de «foodies ». Une technologie permet, avec le mouvement du doigt, de tout savoir plus sur l’origine, le cépage, l’appellation du vin. «On vous offre un pouvoir», dit le sommelier d’Adour Thomas Combescot, tel un personnage de la Guerre des Etoiles. Un éclairage spécial illumine le verre lorsqu’on le pose sur le bar, afin de pouvoir apprécier la couleur du vin.
Dans la salle principale, une atmosphère quasi religieuse autour du thème du vin. Le culte du vin n’est pas tout à fait un hasard. A New York, le groupe Ducasse a toujours réalisé une grande part du chiffre d’affaires de ses restaurants avec les vins (environ 40%). Le décor signé David Rockwell s’inspire d’une salle de bibliothèque où les bouteilles remplaceraient les livres : des teintes aubergine, quatre stations de décantation qui font face à la salle, un voile de verre sur les murs au motif de vigne. Des fresques de l’artiste new yorkaise Nancy Lorenz représentent l’Adour, la rivière qui coule près du village natal d’Alain Ducasse dans le Sud Ouest.
On s’agite pour régler les derniers détails. Les caves de vins qui bordent la salle pour le décor doivent être à la parfaite température (7 degrés Celsius pour les blanc et champagne et 15,5 degrés pour les rouges), explique Thomas Combescot. Quand il parle du vin, on boit ses paroles et on se dit que finalement, cela est mieux que le bar interactif.
Direction la cuisine, où le chef Tony Esnault est également bien occupé. «Les plats à Adour sont aussi bien modernes comme le hamachi mariné au concombre, moutarde de pomme verte ($27) que traditionnels, comme le tournedos de porc, rondelles de pommes dorées, boudin noir, jus infusé de genièvre ($36) » explique-t-il, tout en préparant des gnocchi à la ricotta ($21).
Dans un salon semi privé du restaurant surnommé « Rive Gauche » (non, pas la rive gauche parisienne, celle de l’Adour), Alain Ducasse est visiblement détendu. Adour est pourtant sa troisième ouverture de restaurant en trois mois (Alain Ducasse at the Dorchester à Londres a ouvert en Novembre, Le Jules Verne, le restaurant situé au 2e étage de la Tour Eiffel en Décembre). «Je suis comme un directeur artistique. Je m’occupe de créer les restaurants, de faire les cartes, de m’occuper de la typographie, du graphisme, du contenu, du casting du personnel. C’est le cocktail de collaborateurs qui construit ensuite l’identité du lieu.» Il ajoute : «Le restaurant sera un lieu en vie, dynamique, qui reflète la dynamique de la ville.»
Avec Adour, Alain Ducasse a souhaité créer un endroit «plus informel» que son restaurant à l’Essex House (Alain Ducasse New York, ADNY pour les intîmes), qui avait ouvert en 2000 et qui a fermé depuis. «On avait posé la haute gastronomie à la française. C’était trop sérieux, peut être un peu trop formel pour une évolution new yorkaise un peu plus relax», explique-t-il. Le ticket moyen est moins élevé qu’à ADNY, et le menu du lounge offre une alternative abordable, entre $5 et $14 (mais pas de réservation possible). Aux reposoirs en velour pour les sacs se sont substituées de simples planches insérées (et bien cachées) dans les chaises. Les bloggeurs aficionados jouent déjà au jeu “Trouver le reposoir”».
Ouvert le soir uniquement
Adour Alain Ducasse at the St Regis
The St Regis Hotel
2 East 55th Street New York, NY 10022
212 710 2277

Menu à la carte :
Entrées entre $17 to $29,
Plats principaux à partir de $32,
Desserts à $16,
Menu dégustation à $110.

Lunar New Year Celebration and Flower Market

Le Brooklyn Botanic Garden accueille l’année du rat en grande pompe: marché de fleurs, spectacles de danse, exposition et visites guidées…
Des petits ateliers sont également proposés aux enfants qui pourront apprendre les familles de fleurs, tout en s’amusant.
Programme: ici
Le dimanche 3 février, entre 10h et 16h30 au Brooklyn Botanic Garden, 900 Washington Ave. Tel: 718 623 7220.

Food Coop

15h30. 21 janvier 2008, jour férié dédié à Martin Luther King. Au sous-sol, autour de la grande table de métal, équipés d’un tablier, d’un bandana sur la tête et de gants en plastique, les dix bénévoles s’activent. Ils emballent, sur fond de jazz, les morceaux de fromage qu’ils viennent de couper, pèsent les petits sacs remplis d’épices ou de fruits secs, et collent les étiquettes avec le prix dessus. Ensuite, un des bénévoles monte faire un tour dans les rayons pour placer les morceaux de fromage et les sachets sur les étagères. Là-haut, c’est la cohue, comme souvent : caddie contre caddie, une demi-heure d’attente aux caisses…
Johanna, bénévole depuis cinq ans, s’y connaît en fromage. «Je conseille toujours de travailler lentement pendant ce shift, car on est trop nombreux et il n’y a pas assez à faire pour tout le monde». Avec plus de 12 500 membres, la coopérative alimentaire de Park Slope est la plus grande des Etats-Unis. Sa particularité : les aliments sont 20 à 40% moins cher que dans les autres supermarchés. La viande, le fromage, les fruits et légumes viennent des fermes des environs, sont « bio » et de très bonne qualité.
Autre particularité du «food processing» : personne ne dirige l’équipe. Du coup, chacun s’organise comme il l’entend. Vivian, la cinquantaine, découpe le parmesan avec dextérité. Cette artiste peintre, membre de la coopérative depuis huit ans, habite dans l’Upper West Side. Elle vient une fois par mois pour faire ses courses, munie d’une valise qu’elle remplit de nourriture à ras bord ! Peter, la trentaine, fait son premier shift avec sa femme. En deux temps trois mouvements, il découpe un imposant cheddar. Johanna lui conseille de recouper certains morceaux en deux. «Pense aux célibataires», lui lance-t-elle en riant. Deux autres femmes, la quarantaine, dont une enceinte, discutent dans leur coin de leurs enfants pendant qu’elles pèsent les sacs d’épices. Une vieille dame, silencieuse, est concentrée sur le remplissage d’autres sacs d’épices. Un autre bénévole, I-Pod à fond, se la joue solo en n’adressant la parole à personne.
18h. Le shift est fini. Le temps a passé vite ! La table de travail est nickel, le sol aussi. Les bénévoles du shift suivant arrivent peu à peu. Seule indication à leur donner : ne plus couper de cheddar aujourd’hui !
Bon à savoir pour les personnes qui veulent devenir membre : seules les cartes de débit sont acceptées, sinon il faut régler en espèces. Contrainte : toutes les personnes vivant sous le même toit doivent être membres. Les enfants sont censés rejoindre la coopérative à partir de 18 ans.
Infos Pratiques :
The Park Slope Food Coop
782 Union Street, Brooklyn, New York 11215
Métro : Union Street (lignes R et M)
718-622-0560

La diplomatie culturelle française n'est pas morte

Le Time s’est montré plutôt acide en annonçant en décembre dernier « the death of French Culture». Au-delà du débat qui s’est engagé sur la mort de la culture française (lire la réponse du Figaro), une autre interrogation surgit : y a-il échec de la diplomatie culturelle ? C’est sur cette question que se penchera Kareen Rispal, conseillère culturelle à l’ambassade de France lors de sa conférence à la Maison Française ce jeudi.
La culture est-elle toujours une priorité du Ministère des Affaires Etrangères ?
La diplomatie culturelle est un appendice utile qui accompagne la diplomatie traditionnelle. Politique volontariste dès ses débuts, proche même de la propagande, elle véhicule l’image de la France via la culture. La diplomatie culturelle est animée par le Quai d’Orsay, qui à travers les centres culturels, enseigne la langue et la pensée française. Ce mouvement a ensuite été relégué par des initiatives privées comme les alliances françaises.
Le réseau culturel est composé de 145 instituts et centres culturels français (dans 92 pays) et de 1075 Alliances Françaises (dans 134 pays). Seulement 300 de ces dernières bénéficient d’une aide du Quai d’Orsay (138 millions d’euros).
Le Quai d’Orsay a un budget très réduit au sein des dépenses de l’Etat. C’est comme ça que ça a toujours été. Néanmoins, c’est 50 000 manifestations culturelles qui ont été organisées par le réseau en 2007.
L’Alliance Française de New York a reçu une subvention de 70 000 dollars, alloué à différents projets ainsi qu’une aide du Quai d’Orsay pour la médiathèque de l’Alliance.
Quelle est la portée de cette diplomatie culturelle?
C’est difficilement chiffrable. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Président Français a décidé d’instaurer des indicateurs pour mesurer l’efficacité de certaines actions. Il s’agit de s’évaluer à travers des chiffres, des statistiques. Cette démarche, qui rejoint celle de la notation des ministres, fait partie de la réforme de l’Etat souhaité par Nicolas Sarkozy. Cela s’inscrit dans le cadre de la Revue Générale des Politiques Publiques (RGPP). C’est une démarche saine, même vitale. Cela nous force à nous interroger sur la pertinence de nos actions, à en mesurer la portée et l’efficience. Comment rationaliser l’appareil d’Etat pour le rendre plus efficace, plus efficient ? Comment mieux allouer les moyens ? La rentabilité n’est pas la seule notion qui doit nous guider, mais elle doit faire partie de nos préoccupations. Il s’agit de produire le meilleur service avec les moyens alloués.
Quelle forme de diplomatie culturelle prôner vous aujourd’hui?
Cela dépend de ce qu’on entend. Dans une acception étroite, la diplomatie culturelle est un instrument utile mais pas suffisant. Elle nécessite des partenariats avec des acteurs locaux, comme dans le cas du BAM (Brooklyn Academy of Music). Pour promouvoir efficacement la culture française, il faut un rapprochement du dialogue et plus d’intéractivité. Je crois beaucoup aux échanges dans les deux sens. On ne peut plus être dans une logique où l’on impose ou dans une vision unilatérale. Il faut écouter la demande et l’influencer. Jo Melillo du BAM est venu en France où il a vu James Thiérrée, il s’est dit « Tiens, ça ça plairait à un public américain ». En réaction, nous avons organisé le showcase « The French New Circus », pour lui montrer que oui, il y avait James Thiérrée, mais pas seulement. A nous de suciter la curiosité.
Dans une acception plus large, il faut relancer le débat (cf article du Time). Aujourd’hui on est de plus en plus dans l’interrogation, s’interroger sur nos moyens d’actions. La France est toujours aussi créative. Il y a par exemple une vraie spécificité du cinéma français. Hélas, on vit sur des stéréotypes. Notre rôle est d’aller au delà et de propager une vision plus contemporaine. Notre pays a une image touristique très forte. Son important patrimoine historique et culturel lui donne certes une image un peu figée. Mais c’est l’image d’une France créatrice qui se vend mal. On a des difficultés à faire passer le message d’un pays dynamique. Pour le grand public, il y a encore un effort à faire. C’est à la diplomatie culturelle de combattre ces stéréotypes.
La diplomatie culturelle“, par Kareen Rispal, ce jeudi à 19h à la Maison Française, 16 Washington Mews. Tel: 212 998 8750

Carla: la grande interrogation

Jake Brooks du New York Observer s’interroge : « Est-ce trop cynique de suggérer que la relation grandissante entre Carla Bruni et le Président français Nicolas Sarkozy ait été prévue à la sortie de son nouvel album, inspirée par la poésie de W.B. Yeats, Emily Dickinson, W.H. Auden ? Et si vous avez appris que le titre n’était “Aucune Promesse” ? »
“La France s’est-elle détachée de son Président Bling-Bling ?” demande le Christian Science Monitor. La sympathie des Français pour leur Président semble en effet s’être atténuée depuis que Nicolas Sarkozy a rendu publique sa nouvelle relation avec Carla Bruni, après son divorce en octobre.
C’est Newsweek qui va d’ailleurs chercher les véritables raisons de la chute de Sarkozy dans les sondages. Si les Français et la presse étrangère accusent son style « à la Hollywood » bien loin de celui de ces prédécesseurs, le journaliste de Newsweek met plutôt en cause l’échec de ses promesses économiques. « Cependant, le Français ne peut pas résister à analyser cette chute dans les sondages à travers une histoire d’amour juteuse ».
Newsweek se pose la question: “What kind of première dame would Carla Bruni make?” car « avec une bague de fiançailles sur la table, il est évident que Bruni est plus qu’une simple aventure ». La « Next Madame Sarko » cumule les bons points : contrairement à Cécilia, Carla est à l’aise dans les cercles puissants. Elle était célèbre comme mannequin longtemps avant qu’elle ne rencontre Sarkozy. Elle est trilingue. En dépit de son look bohème, elle sait « quelle fourchette va dans quel plat ». Et last but not least : « Elle est immensément riche. Inutile de s’inquiéter pour les contribuables qui n’auront pas à la parer ».
La palme revient au Huffington Post qui invite ses lecteurs à juger par eux-mêmes si Carla est enceinte: « Test The Evidence To See If Sarkozy’s Rumored Wife Is Pregnant ». « Regardez les photos presque nues de Bruni et Sarkozy en vacances en Egypte il y a environ trois semaines. Comparez les aux photos de Bruni en Corse. Et décidez-vous vous-même s’il y a un petit Sarko là-dedans ».

Le JT de France 2 en sursis

Le journal télévisé de France 2 vit ses dernières heures à New York. «Ce n’est plus qu’une question de temps», confie Nicole Devilaine, représentante de France Télévision et à l’origine même de la diffusion du journal de France 2 sous-titré en anglais aux Etats-Unis. Le Quai d’Orsay n’a pas reconduit pour 2008 la subvention accordée à France Télévision, qui a donc décidé de ne plus effectuer le sous-titrage et de ne plus prendre en charge les frais de diffusion ($9000 pour New York, $4000 pour Washington).
Dans un “courrier aux téléspectateurs”, France Télévision avance «un contexte budgétaire extrêmement tendu» : “En 2007, France 2 enregistre en effet une moins-value de vingt-cinq millions d’euros de ses ressources publicitaires et les projections pour l’année 2008 sont du même ordre. De ce fait la chaîne se trouve dans l’obligation de reconsidérer ses priorités ce qui l’amène à devoir abandonner certains programmes». Le JT de France 2 est déjà arrêté à Washington. A New York, les sous-titres ont disparu depuis le 30 décembre dernier et l’arrêt du journal est prévu pour fin février, au plus tard.
La position du Quai d’Orsay peut paraître étonnante aux vues des récentes déclarations de Nicolas Sarkozy. Dans sa dernière conférence de presse, le Président français a en effet plaidé pour le français sous-titré en anglais. Pour Nicole Devilaine, «c’est un peu désespérant, car c’est exactement ce qu’on faisait».
Tant que le journal de France 2 est diffusé, ni Jean Lachaud, représentant des Français à New York, ni Nicole Devilaine ne baissent les bras. Tous deux continuent d’explorer les sources de financements envisageables pour le maintien du JT sous-titré. Comme l’explique Jean Lachaud, «il faut bien réaliser que grâce à la diffusion du JT sous-titré, la France est présente sur une chaîne publique américaine à une heure de grande écoute (entre 19h et 19h30) et ceci à New York, certainement l’une des capitales de l’information dans le monde».
S’il continue de chercher des mécènes, c’est «pour les téléspectateurs américains» admet Monsieur Lachaud, avant d’ajouter, « la campagne de francophobie a fait ressortir de vieux fantasmes anti-Français : les Français sont sales, les Français sont des lâches, les Français sont des traîtres. La télévision est le meilleur moyen d’atteindre l’homme de la rue, le plus sensible à ces arguments».
Désormais, pour le public américain, les solutions sont maigres: TV5, pour un abonnement de $10 par mois, diffuse le journal télévisé de France 2 mais sans les sous-titres. Quant à France 24, la nouvelle chaîne voulue par Jacques Chirac, elle est seulement disponible sur internet aux Etats-Unis.
Jean-Daniel Lévitte, ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, a lui aussi défendu la diffusion du journal de France 2 sous-titré, comme stratégie de redressement le l’image de la France. Pour autant, il n’a rien pu faire. De source diplomatique, on rapporte qu’il aurait téléphoné à Patrick de Carolis qui n’aurait rien voulu entendre. TV5, qui a été sollicité pour participer aux financements des sous-titres, a récemment donné une réponse négative.

Un nouveau Boeing en cadeau d'anniversaire

Plus de 34 000 passagers ont voyagé à bord du premier avion de la toute jeune compagnie l’Avion. Business et low cost à la fois, l’Avion semble avoir réussi l’amalgame du prix et du confort sur le trajet Paris-New York. La compagnie se dit agréablement « surprise » par ce succès et se félicite d’avoir dépassé ses objectifs de départ, à savoir les 30 000 passagers.
Le projet a séduit autant les Américains que les Français, puisque dès le deuxième mois, 55% des passagers étaient Français et 45% Américains. D’après les « Paryorkers » interrogés, c’est d’abord le rapport qualité-prix qui fait le succès l’Avion. Sont ensuite cités la ponctualité et le départ d’Orly.
Proposant déjà un vol par jour sur son Boeing 757-200, la compagnie offre à partir de la fin du mois un vol supplémentaire le vendredi et le dimanche, avant une «montée en puissance pour atteindre à l’été 2008 deux vols quotidiens». Ce deuxième appareil conserve les mêmes éléments qui ont fait le succès du premier : 90 sièges (dans un avion qui peut en contenir 220), des prestations de service de classe affaire (repas chaud, journaux, lecteurs DVD individuels). Et surtout, point fort de la stratégie de l’Avion, des tarifs qui restent 50% moins élevés que ceux proposés par Air France.
La spécificité majeure du projet de Marc Rochet, président du directoire de l’Avion, tient au 100% classe affaire. Ce concept a d’ailleurs fait des émules puisque, comme l’explique Sophie Candiotti, directrice de la communication de l’Avion, «c’est la tendance actuelle : de plus en plus de compétiteurs ont décidé d’orienter leurs projets vers des avions tout business», British Airways et Virgin Atlantic, entre autres.
Parmi les projets futurs, Marc Rochet et son équipe réfléchissent à une liaison vers les Pays du Golfe, vers les capitales européennes ou vers une autre ville de la Côte Est des Etats Unis. Pour Sophie Candiotti, «il s’agit de consolider nos positions et de ne pas se faire distancer sur ce terrain».

Sarkozy, ses amours, ses contradictions

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Time Magazine titre «Sarkozy’s ‘Sarkotic’ Tendencies» et se demande si Sarkozy, en se permettant de parler de tout et de rien, n’aurait pas pris la fâcheuse habitude de se contredire. Ces deux dernières semaines, plusieurs déclarations se sont avérées totalement contradictoires et les Américains commencent à croirent qu’il est un poil “Sarkotic”.
Le magazine revient sur les propos tenus par le président français lors de sa dernière conférence de presse et va jusqu’à parler de «dédoublement de la personnalité». La religion semble être son nouveau thème de prédilection, mais cette «nouvelle piété s’accorde mal avec sa réputation quelque peu hédoniste». Une «volte-face» en contradiction avec son image de président «plusieurs fois divorcé», ex «célibataire le plus convoité de France»}.
Et la liste est encore longue:
– Sarkozy veut que sa vie privée soit rendue publique pour rompre une soit disante “déplorable” tradition, mais refuse de confirmer les rumeurs de mariage.
– Sarkozy annonce la mort des 35 h puis déclare moins de “24 protest-punctuated hours” plus tard que le gouvernement n’a pas l’intention d’abolir la durée légale du travail.
– Sarkozy vente les économies faites grâce au jet privé de Vincent Bolloré mais omet de préciser que deux avions officiels l’ont tout de même escorté.
Pour conclure, le magazine se demande si Sarkozy ne serait finalement pas «un homme politique ordinaire» plutôt qu’un «intrépide briseur de tabous».
Un discours devant l’assemblée consultative d’Arabie Saoudite ponctué de plus d’une douzaine de références à Dieu «is a very un-French thing to do» commente le New York Times.
Et toujours Carla…
«Sarkozy, Sarkozy, pourquoi fais-tu le timide?» écrit le Washington Post qui ne manque pas de noter que Vérone est la ville de Roméo et Juliette, les amants tragiques. Ce qui n’est pas de bon augure pour les supposés jeunes mariés. «Comme Shakespeare aurait pu conclure, “Never was a story of more mystery, than this of Carla and her Sarkozy”».
Le New York Post conseille à Nicolas d’en profiter car son idylle risque de ne pas durer. Il «looks as happy as a Frenchman avec une assiette pleine de cuisses de grenouilles», mais il devrait se méfier de cette Carla qui confiait, il y a peu, ses tendances polygames au Figaro Madame. So «enjoy it for now, Nicolas!», d’autant que le New York Daily News rappelle que Carla a un «postèrieur inégalable» dixit Donald Trump.

Jeune entrepreneur WANTED

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Avis aux jeunes entrepreneurs. Le Club 600, une association regroupant des entrepreneurs et dirigeants français installés à New York, lance une initiative qui vaut le coup d’œil. À la base du projet, la volonté d’Emmanuel Cargill, Executive Vice President et COO North America de Grand Marnier-Lapostolle et membre de Club 600, de rendre hommage à Dominique Mercier, un ami de longue date subitement décédé l’an dernier. Dominique Mercier était un «entrepreneur type». Arrivé à New York en 1985, il monte avec succès l’antenne américaine du fabricant de meubles Grange, puis retourne en France pour procéder à la restructuration de l’entreprise et devient directeur général du groupe avant de finalement racheter la société familiale en 1998.
Les créateurs du concours veulent aider «un jeune Dominique Mercier» à s’implanter sur le marché américain, parce que, comme leurs aînés, les jeunes «rament pour réussir».
Pour ce faire, l’association lance le Prix Club 600- Dominique Mercier. Chaque année, un jeune entrepreneur francophone avec un business plan innovant visant le marché américain se verra récompenser. À la clef, un chèque de $10 000, mais surtout «un an de coaching» et un carnet d’adresses bien fourni. Selon Emmanuel Cargill, la valeur ajoutée du concours réside bel et bien dans ce «business-coaching». Pendant une année, cinq membres de Club 600, choisis selon les besoins du projet lauréat, accompagneront et conseilleront, aussi bien au niveau stratégique, juridique que comptable ou fiscal, le jeune entrepreneur dans la mise en place de son projet. Une équipe de choix pour mettre toutes les chances de succès du côté de l’heureux élu.
«Encourager les Français qui créent et qui innovent : c’est vraiment l’une de nos missions prioritaires» déclarait le Consul général de France François Delattre lors de ses voeux à la communauté française. Ce concours est l’occasion de développer les échanges franco-américains et de renforcer l’image d’une France dynamique sur le plan commercial, qui innove et qui ose outre-Atlantique. Le dépôt des candidatures commencera le 1er février 2008.
Modalités du concours