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"Sarkozy soap opera" dans la presse américaine

Geraldine Baum du Los Angeles Times s’interroge: « Les français sont des gens tolérants. Leurs présidents ont eu des maîtresses voire des enfants illégitimes, et la vie a continué. Mais un divorce ? ».
« Perdre l’élégante mais énigmatique Cécilia serait, d’après le Washington Times, le véritable premier coup qu’accuserait Monsieur Sarkozy depuis qu’il est entré en fonction en mai ».
Décrite par l’hebdomadaire US News and World Report comme à la fois « impénétrable, élégante, distante et rebelle », « Madame Sarkozy a dominé les unes de magazines et les conversations en Europe depuis que son mari a été élu à la présidence de la France il y a cinq mois ». L’auteur de l’article, Eduardo Cue, va jusqu’à comparer Cécilia à Madame Bovary, « l’héroïne malheureuse et perturbée de Gustave Flaubert ».
Selon le Los Angeles Times, Cecilia Sarkozy a ignoré le protocole à la moindre occasion. ” Elle serait une première dame à sa manière, tel était son message. Cécilia Sarkozy n’est pas la première dame de France à être aussi peu enthousiaste. Mais, au moins pour les apparences, ses prédécesseurs s’étaient plus ou moins affichées en public, et les médias s’étaient plus ou moins moqués d’elles à travers des insinuations. Ce qui est en train de changer “.
« La femme du Président français rompt le protocole en ne l’accompagnant pas en visite d’état au Maroc la semaine prochaine. Qui en a quelque chose à faire ? Tous les Français », proclame le New York Post aux vues de la polémique qui agite le pays.
Ces derniers sont « désorientés par la vie privée de leur Président » d’après le Los Angeles Times. Et de la même façon, l’US News and World Report résume : « Cécilia intrigue les Français, les rend perplexes voire même les exaspère à force d’apparaître et de disparaître ». Et, comme si elle se jouait d’eux « la première dame de France les laisse dans leurs suppositions».
Le New York Post dans un article intitulé « French kiss-off for the ‘kozys» rapporte que lors match de rugby opposant la France à la Géorgie, Sarkozy aurait confié à son homologue qu’il envisageait d’être bientôt célibataire. « Heureusement, aurait-il ajouté, il y a le rugby. Avec ça, on peut oublier tout le reste ». La défaite du XV de France samedi contre l’Angleterre a définitivement dû être difficile à accuser pour le Président français.
Time Magazine grince fort à propos du “Sarkozy Soap opera” en expliquant que “tenter de reconquérir un amour perdu en l’envoyant rencontrer Kaddhafi marque sans doute une tentative unique dans les annales de l’amour courtois”.
Exploit du New York Times, dans son édition de mercredi, parvient à écrire un long papier sur Sarkozy sans même faire allusion à ses
déboires conjugaux. Les nouvelles n’en sont pas pour autant meilleures: «“5 mois après sa prise de pouvoir, un sentiment de malaise et de mécontentement fait surface -pas seulement chez ses opposants mais jusque dans les couloirs du gouvernement et de l’UMP”.» Comment dit-on “ça va pas fort” an anglais?

Ils sont passés par ici…

Un peu plus d’un mois et le petit Maddox s’en est reparti avec ses célébrissimes parents. Comme cela était, semble-t-il, prévu depuis le début, Brad Pitt et Angelina Jolie ont retiré leur fils du Lycée Français jeudi dernier. Direction Los Angels où Angelina va tourner le dernier de film de Clint Eastwood. Toute la famille est donc repartie vers l’ouest.
Sous le bras d’Angelina, une pochette de dessins des camarades de classe de Maddox titrée “Souvenirs du CP du Lycée Français”, sous l’objectif des paparazzis qui faisaient eux aussi leurs adieux au Lycée.

Michelin-Zagat: perdu d'avance?

« It sucks ». C’est en ces termes que la troisième édition du guide Michelin New York 2008 a été accueillie par le New York Times. Ed Levine, critique gastronomique du quotidien, a même été jusqu’à considérer qu’ « il est grand temps que le guide Michelin s’achète de nouveaux pneus car il est si plat que pour le moment il est hors course ». Pour les Américains, les étoiles et la figure de Bibendum ne sont pas très parlantes. Les critères retenus par le Michelin se concentrent exclusivement autour de la cuisine et ne sont pas ceux qui les intéressent, à savoir des détails concernant l’endroit, l’ambiance, le décor, le service…
Si les deux premières éditions du Michelin New York se sont vendues à 120 000 et 138 000 exemplaires, il reste encore loin derrière le Zagat. Considéré comme l’annuaire par excellence des restaurants de New York, il est vendu à près de 650 000 exemplaires par an. Les Américains possèdent facilement 1 ou plusieurs Zagat car il répertorie tous les restaurants de New York sur la base des critères simples tels que l’emplacement.
Pour Pierre Ceaux, directeur des opérations du groupe Boulay le Bibendum est KO: «le Zagat est plus simple à ouvrir, la notation est plus facile à comprendre pour quelqu’un n’ayant pas grandi dans le milieu de la restauration». D’après lui, bien que le guide Michelin ait fait des efforts, il reste très difficile de concurrencer le Zagat qui a une vraie crédibilité auprès des Américains.
Directrice de la communication de Daniel, Georgette Farkas est plus aimable pour le clermontois, et considère qu’il est impossible de comparer les deux sources d’informations. « Le Zagat est écrit par la clientèle. Les New Yorkais s’y adressent aux New Yorkais tandis que le Michelin est fait par des professionnels ». Ces deux façons de procéder peuvent être finalement complémentaires. Cependant, beaucoup de New Yorkais s’en tiennent exclusivement à la chronique du New York Times.
Les chefs étoilés par Michelin, eux, sont ravis. Terrance Brennan, chef cuisinier du Picholine qui a reçu cette année deux étoiles par le guide Michelin New York 2008: «cette reconnaissance par les européens est un accomplissement pour un jeune cuisinier comme moi ayant travaillé en France ». Pierre Ceaux, de Bouley se dit très fier en tant que Français de paraître dans le Michelin, mais il déplore : «ça n’apporte pas grand-chose en terme de business. Le Michelin, c’est juste bien pour les Européens en visite à New York ».
Le Guide Michelin est également édité à San Francisco depuis 1 an et sort dans un mois deux nouvelles éditions : Las Vegas et Los Angeles.
Le Guide Michelin New York 2008 en quelques chiffres :
– 619 établissements dont 565 restaurants et 54 hôtels
– 42 étoilés contre 39 l’an dernier,
– 3 trois étoiles, 6 deux étoiles et 33 une étoile,
– 45 types de cuisines sélectionnés, de la cuisine sri lankaise à l’autrichienne en passant par les steackhouses,
– Une dizaine d’inspecteurs et environ 250 repas anonymes par inspecteur.
– 52 restaurants dans la catégorie «Our inspectors’ favorites for good value », c’est-à-dire offrant un menu inférieur à $ 40,
– et une sélection de 71 restaurants offrant un menu à moins de $ 25.
Parmi les nouvelles étoiles :
Chez les une étoile: Jojo, l’Atelier de Joël Robuchon, Dressler, Blue Hill, Gilt, Anthos.
Chez les deux étoiles: le Picholine et le Gordon Ramsay at The London.
En revanche, Tom Collicchio perd son étoile (Craftbar).

Gordon Ramsay in the stars

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Gordon Ramsay at London qui a ouvert dans le chicissime hôtel The London NYC (ancien Rihga Royal) en Novembre 2006 propose «une cuisine excellente, des plats exécutés avec dextérité et d’une excellente qualité» salue le Michelin.
Après s’être fait la main (et les dents) dans les cuisines de Guy Savoy et Joël Robuchon, Gordon Ramsay devient une célébrité en Angleterre avec ses restaurants étoilés (dont le Gordon Ramsay londonien qui a trois étoiles) et des shows télévisés (Ramsay’s Kitchen Nightmares, Hell’s Kitchen).
Sa réputation avait traversé l’Atlantique avant même l’ouverture du restaurant new-yorkais. Une version américaine de son émission Hell’s Kitchen a été diffusée deux saisons sur la chaîne Fox et son autobiographie au titre haut en couleurs « Roasting in Hell’s Kitchen » (Rôtir à Hell’s Kitchen) s’est vendue comme des petits pains grillés.
Signé David Collins, le design du restaurant est un mélange du chic anglais et du raffinement minimaliste new-yorkais. Des panneaux en bois riches et teintes émeraudes dans la salle principale annoncent la couleur très « luxe ».
Le menu prestige (sept plats, $110) inclue les raviolis de crevettes tigrées, crème de fenouil et velouté de cerfeuil ou encore l’agneau farci aux olives et pommes de terres. Tandis que le prestige végétarien (à $110 aussi) propose un velouté de thym aux morilles sautées, salade d’asperges assaisonnées d’une vinaigrette aux truffes du Périgord.
Si la note vous semble un peu salée, le lounge Maze (deux plats pour $25 ou trois pour $35 au déjeuner) propose une expérience moins formelle. Pour les nostalgiques de Londres, un cocktail d’inspiration londonienne ou un thé anglais au bar The London fera l’affaire.
Enfin pour l’expérience ultime : réservez La Table du Chef en cuisine (pas plus de huit personnes). On peut déguster un menu spécialement concocté pour la table, tout en assistant avec un sourire satisfait à l’excitation de la cuisine en live.
Pour les disciples du Zagat, notez que Gordon Ramsay a été élu meilleur «nouvel entrant» dans la nouvelle édition du Zagat mais n’a reçu que 25 points et ne figure même pas dans le top 50.
Quoiqu’il en soit, le restaurant rejoint le club très select des deux étoiles Michelin à New York, un club constitué de Daniel, Bouley, Piccholine, Del Posto et Masa.
Gordon Ramsay at the London 151 W. 54th St. Tel : 212.468.8888

Pourquoi ça vous coûtera 20 dollars

Antoine Blech, un des deux patrons du restaurant Opia s’en souviendra: pour avoir voulu diffuser un match de la coupe du monde de rugby sans faire payer ses consommateurs, il a dû payer 5 000 dollars d’amende. “Résultat, samedi, c’est 20 dollars à l’entrée pour tout le monde”. C’est aussi ce que feront payer tous les établissements new-yorkais qui retransmettront le France-Angleterre tant attendu. Un droit d’entrée collecté par Setenta, une petite chaîne de sports irlandaise, qui bénéficie de l’exclusivité de la Coupe du monde de rugby sur le territoire nord-américain.
Les patrons de bars et restaurants français, habitués à diffuser gratuitement les matches retransmis sur TV5, ont été refroidis. Certains, comme le Méli-Mélo ont purement et simplement décidé de ne pas retransmettre la rencontre, la plupart se sont résolus à laisser Setenta percevoir sa dîme, souvent après avoir reçu des lettres de la chaîne les menaçant d’amendes des plusieurs dizaines milliers de dollars.
Petite chaîne Irlandaise de sports, Setanta s’est lancée depuis quelques années dans une politique d’expansion tous azimuts, acquérant des droits de grandes compétitions (golf, rugby, football anglais) et ouvrant des chaînes sur tous les continents. Elle a du coup de lourds déficits (100 millions d’euros en 2007) et aucune envie de faire des cadeaux aux passionnés new-yorkais. Outre les bars, on peut aussi voir les matches sur le cable ou par satellite en pay-per-view pour à peu près la même somme. Sur Time Warner Cable à NY, mais aussi chez la plupart des autres cablo-opérateurs et bouquets satellites.
On peut aussi s’abonner à Setanta Broadband, qui permet de voir la chaîne sur internet pour 14,99 dollars par mois. Pour les non abonnés desespérés, le match de samedi est disponible toujours sur internet en pay-per-view pour 14,99 dollars également.
Voir la liste des bars et restaurants diffusant le match ici.

Où regarder le match France / Angleterre ?

L’Angleterre, championne du monde en titre. La France, qui a vaincu les Blacks. Les deux équipes se rencontreront samedi au Stade de France (Saint Denis) pour une demi-finale qui promet d’être intense. Dans les deux pays, le rugby est un sport national, mais une seule des deux équipes sera en finale contre l’Argentine ou l’Afrique du Sud (demi finale du dimanche).
France/Angleterre, c’est 89 confrontations dont 35 victoires françaises et 7 matches nuls. Les deux derniers matchs ont été gagnés par les bleus. Déjà 3 rencontres en coupe du monde et lors de la dernière à Melbourne en 2003, c’est en demi finale contre l’Angleterre que la France avait été évincée. L’heure de la revanche a sonné.
Pour toutes celles (et ceux) qui voudraient comprendre combien vaut un essai ou ce qu’est un hors jeu LIRE ICI
A noter: il faut partout payer 20 dollars d’entrée (outre les consommations), imposé par Setenta, la chaîne qui retransmet le match (Voir ici pour savoir pourquoi).
Où soutenir les bleus ?
Café Charbon-Epicerie : QG des Français pendant la coupe du Monde de football, ce bar-restaurant français du Lower East Side, décoré comme une épicerie avec des nappes à carreaux et des Petits Ecoliers sur les étagères, propose cette fois ci une formule « Coupe du Monde » à $11.95 qui inclut un plat et une bière. 170 Orchard St. Tel : 212-420-7520
Opia : Ce bar lounge de l’Upper East Side diffusera tous les matchs de la coupe du monde. Regarder le rugby en sirotant un cosmopolitan, c’est possible… 130 East 57th Street at Lexington Avenue. 212-688-3939
Sugar Lounge: 147 Columbia St. Tel : 718 643 2880
Les enfants terribles: 37 Canal Street. Tel : 212-777-7518
Autres bars diffusant la Coupe du Monde de rugby (liste non exhaustive):
The Red Lion 151 Bleeker St. 212-260-9797
Mulligan’s 159 1st St, Hoboken 201-876-4101
Baker Street 1152 1st Avenue (corner of 63rd St) 212-688-9663
Starting Gate 59 – 10 Woodside Avenue 718-429-9269
Jack Dempsey’s 36 West 33rd St. (Betw. 5th & 6th Ave.) 212-629-9899
Stout 133 West 33rd Street 212-629-6191
Irish Rogue 356 W 44th (Betw. 8th and 9th Ave.) 212-445-0131
Playwright Tavern 202 W.49th St (Betw. 7th & Broadway) 212-262-9229
Tonic Bar 727 7th Avenue (Cross St : 48th/49th) 212-382-1059
Old Castle Pub 160 West 54th St (7th Ave/54th St) 212-471-4860
McCormack’s 365 3rd Avenue 212-683-0911

A la santé des vins français

« Fat Bastard », « Arrogant frog », « Wild pig », des insultes donnés aux Français aux Etats-Unis ? Non mais plutôt des succès commerciaux d’exportateurs de vin français qui ont compris que jouer la carte de l’autodérision pouvait séduire. Et aujourd’hui, aux Etats-Unis, les vins français ont repris des couleurs. Première destination des exportations de vins et spiritueux français (environ 23% de nos exportations), les Etats-Unis ont essentiellement contribué à la reprise de la croissance avec une progression de 22% des ventes en 2006.
Ces dernières années, les exportations de vins français avaient souffert, non pas seulement à cause de la désaffection des Américains pour les produits français (en raison de la guerre en Irak), mais surtout par l’image qu’ils véhiculaient. L’agence américaine Delaitte & Cie/ Deussen rapporte qu’à l’étranger les étiquettes des vins français étaient considérées comme «incroyablement compliquées» et surtout «avec des noms impossibles à prononcer». Trop élitistes et trop complexes, les vins français ne parvenaient pas à se défaire de cette image de quelque chose de vieillot, de dépassé.
De plus, lorsque les Français se sont lancés à la conquête des Etats Unis, ils se sont peu préoccupés de leurs concurrents et la phase d’observation du client aurait été bâclée. Persuadés que le vin faisait partie de la chasse gardée française, «ils ont eu tendance à négliger les vins italiens, australiens et surtout les vins du nouveau monde», explique Olivier Moreau, président de Sopexa North Américain. Mais les exportations françaises sont reparties à la hausse grâce à de nombreux efforts en terme de communication et de marketing. Les vins exportés vers les Etats-Unis ont augmenté en volume de 2,8% durant le premier semestre de 2007 par rapport à la même période en 2006, ce qui confirme le regain d’intérêt pour les vins français.
Des vins dépoussiérés
Le secret de cette nouvelle réussite outre-Atlantique : les fun wines. Les vins français se sont offerts une nouvelle jeunesse afin de casser les codes austères du vin et s’adresser à de jeunes consommateurs n’ayant pas la culture du vin. De l’étiquette au contenant, le vin est revu dans les moindres détails pour le rendre plus sexy et attirer en particulier la millenium génération, c’est-à-dire les 21-29 ans.
Le vin French rabbit a par exemple misé sur un emballage écologique ainsi que sur des petits formats (250 mL). Un packaging attractif comme des capsules à vis ou des contenants originaux a de quoi faire s’étrangler les puristes mais séduit plus facilement les consommateurs occasionnels.


D’autres ont fait le choix de séduire par l’image que renvoie la marque. Ainsi, profitant de le réputation d’excellence française, certains vins n’ont pas hésité à mettre en avant le côté bien français, comme par exemple « Red Bicyclette » ou le chardonnay « Lulu B » dont les étiquettes reflètent le stéréotype du français (se). Certains ont tablé sur un nom tape à l’œil, du message convivial, comme le pinot noir « Be Friend » au plus humoristique tel que « Fat Bastard », « Arrogant Frog » ou « Wild pig ».
Les étiquettes se customisent jusqu’à devenir de véritables œuvres d’art. Robert Chaigne, viticulteur français, avoue avoir fait appel à un graphiste renommé pour l’étiquette de son vin destiné à l’exportation.
Désormais, les étiquettes se réduisent au millésime et au cépage pour une plus grande lisibilité. Néanmoins il convient de faire attention à cette décomplexification de l’offre de vins français. D’après Olivier Moreaux, «démystifier les vins français ne signifie pas les simplifier». D’après lui, il semble important de compter sur une image plus contemporaine, tout en assurant le côté «excellence française», c’est-à-dire en ne lésinant ni sur la qualité ni sur la diversité de l’offre.
« Les héros inconnus »
Les professionnels du vin français se sont aussi engagés sur une autre voie, celle de “l’éducation du consommateur”. Il s’agit de lui montrer qu’il existe de très bons vins français à un prix très abordable. C’est le cas par exemple de la sélection de Sheri Sauter Morano, développée par Sopexa. « Sheri’s Top 40 French wine picks » est une liste de 40 vins français sélectionnés par une experte américaine pour leur très bon rapport qualité-prix. Sheri Lehman, un caviste de New York, a aussi mis en avant des « héros non célébrés de Bordeaux », afin de promouvoir des Bordeaux abordables.
Ce regain d’énergie des vins français ne pouvait pas mieux tomber: le marché américain se confirme comme le premier du monde. Jusqu’à détrôner les Français et devenir probablement avant 2010 le premier pays consommateur de vin dans le monde.

Les parents au piquet

La missive a été envoyée à tous les parents du Lycée Français via email, elle est signée de Dan Cooke, “Directeur des Opérations” de l’établissement. Et il n’est pas content. “J’ai le regret, écrit-il, d’indiquer que j’ai vu quelques parents prendre des photos, demander des autographes, parler aux medias et même attirer l’attention de Mlle Jolie et de M. Pitt en criant”.
Le Directeur des Opérations (qui, croit-on comprendre n’est pas le chef des prof de maths mais le chef de la sécurité), se montre donc d’une fermeté implaccable: “dans le souci d’assurer la sécurité de cotre ou de vos enfants et dans l’intérêt de l’école, je vous demande de respecter la vie privée de cette famille et de cesser ces comportements”.
Les parents ainsi collectivement admonestés ont peu apprécié et, pour certains, l’ont fait savoir. Du coup, le Directeur des Opérations s’est fait lui aussi reprendre . Il avait pourtant cru bien faire pour tenter de limiter les perturbations dues à “la présence des célébrités Mlle Angelina Jolie et/ou de M. Brad Pitt” (sic). “Avant la rentrée, j’ai rencontré leur équipe de sécurité afin d’améliorer l’organisation des moments où ils amènent et viennent chercher leur fils”. De cette rencontre au sommet, résulte la décision de faire arriver le petit Maddox après l’heure officielle de l’école. Ce qui n’avait pas été prévu, c’est que d’autres parents arrivent en retard à l’école. Et parmi eux des paparazzi amateurs désormais affublés d’un bonnet d’âne.

Où regarder le match France/ Nouvelle Zélande à New York ?

Stadium Millenium (Cardiff), samedi 6 septembre à 21h soit 15h ici : le XV tricolore rencontre les All Blacks en quart de finale de coupe du monde.
La nouvelle est tombée hier: les Bleus joueront Bleus et les Blacks en Gris. En effet, bien que la France ne joue pas à domicile, elle conserve au moins son maillot. Les néo-zélandais ne porteront pas leur traditionnel maillot noir pour éviter tout risque de confusion.
Bref récapitulatif, France/Nouvelle Zélande, c’est 45 confrontations dont 34 victoires néo-zélandaises, 10 françaises et un match nul en 2002. Les 8 dernières disputes se sont soldées par 8 victoires de la Nouvelle Zélande. Si la France semble avoir assez peu de chances face à la « marée noire », le challenge n’est pas impossible. Reste aux Bleus de réitérer l’exploit de 1999 lorsqu’ils avaient éliminé les Blacks en demi-finale de coupe du monde.
Des bars de New York retransmettront le match à partir de 15h.
Pour soutenir les Bleus :
Félix : Dans ce restaurant de Soho, à deux pas de Citygroup, la population de banquiers en costumes et cravates desserrées viendra vibrer au rythme des matchs de coupe du monde. 40 W Broadway, à Grand St. Tel : 212-431-0021
Café Charbon-Epicerie : QG des Français pendant la coupe du Monde de football, ce bar-restaurant français du Lower East Side, décoré comme une épicerie avec des nappes à carreaux et des Petits Ecoliers sur les étagères, propose cette fois ci une formule « Coupe du Monde » à $11.95 qui inclut un plat et une bière. 170 Orchard St. Tel : 212-420-7520
Sugar Lounge: Juxtant le Pitstop où est organisé le samedi après-midi une “crêpes & pétanque party », les bretons et amis de la Bretagne se retrouveront au Sugar Lounge à 15h pour soutenir le XV de France. 147 Columbia St. Tel : 718 643 2880
Meli Melo: Le Restaurant français du chef Bernard Ross diffusera lui aussi le match de rugby. 110 Madison Ave. Tel : 212 686 5551
Attention: L’Opia ne retransmettra pas le match cette fois-ci.
Autres bars diffusant la Coupe du Monde de rugby (liste non exhaustive) -la plupart demandent un droit d’entrée de 20 dollars:
The Red Lion 151 Bleeker St. 212-260-9797 (photo ci-contre)

Mulligan’s 159 1st St, Hoboken 201-876-4101
Baker Street 1152 1st Avenue (corner of 63rd St) 212-688-9663
Starting Gate 59 – 10 Woodside Avenue 718-429-9269
Jack Dempsey’s 36 West 33rd St. (Betw. 5th & 6th Ave.) 212-629-9899
Stout 133 West 33rd Street 212-629-6191
Irish Rogue 356 W 44th (Betw. 8th and 9th Ave.) 212-445-0131
Playwright Tavern 202 W.49th St (Betw. 7th & Broadway) 212-262-9229
Tonic Bar 727 7th Avenue (Cross St: 48th/49th) 212-382-1059
Old Castle Pub 160 West 54th St (7th Ave/54th St) 212-471-4860
McCormack’s 365 3rd Avenue 212-683-0911

Bobo à New York

Vous vous souvenez des grandes tablées, un soir d’été dans une maison de charme à la campagne? Peut-être pas. C’est en tous cas ce qu’inspire de nouveau restaurant du chef Nicolas Cantrel qui a ouvert dans le West Village.
Employé pendant près d’une décennie par Alain Ducasse à Paris et à Monte-Carlo, Nicolas Cantrel vient à New York il y a quatre ans, tombe amoureux de la ville et décide d’y rester. Ses expériences new-yorkaises incluent celle de sous-chef à Country, et chef banquet à Daniel, le restaurant étoilé de Daniel Boulud.


Avec Bobo, il franchit le pas et devient chef de son propre restaurant, en collaboration avec l’entrepreneur Carlos Suarez. « Il n’était pas évident d’élaborer le menu. La clientèle new yorkaise est très exigeante et je ne voulais pas faire une cuisine française traditionnelle. » dit-il. Il détourne le coq au vin pour en faire un poulet grand-mère au vin rouge, champignons, bacon et pommes de terre ($18). Sous sa spatule magique, la salade niçoise devient la salade méditerranéenne au thon confit, fenouil, tomates et anchois ($10).
Il propose une cuisine davantage «paneuropéenne » avec des plats d’inspiration italienne comme le risotto au citron, crevettes mijotées, et romarin ($16). Il cite également des influences espagnoles dans les côtelettes d’agneau grillé, accompagnées de cannelloni d’aubergine, et de panisse avec une sauce harissa ($25).
À l’étage supérieur, un jardin et à l’intérieur, dans un décor d’appartement, tous les attributs du bobo sont présents : bougies, bibliothèque, photos de famille, sans oublier une collection de clichés de Cuba. À l’étage inférieur, le bar, la partie lounge moins formelle, le « garde-manger » et la cuisine.
« Le nom Bobo réfère à un groupe d’individus qui combine le royaume créatif des Bohèmes au monde de la réussite économique de la bourgeoisie. » explique le communiqué de presse du restaurant. Quoi qu’il en soit, lorsque l’on goûte la mousse au chocolat ($7), on se réjouit que « bobo attitude » soit arrivée à New York.
181 W10th Street, New York, NY 10014, 212 488 2626

Retour aux Etats Unis

« Au delà de son penchant pour le jogging, les films américains et les vacances dans le New Hampshire, Sarkozy, agé de 51 ans, a en plus adopté un ton très américain dans sa rhétorique contre l’Iran et ses ouvertures en Irak », peut-on lire dans un article pour le Washington Times. Dans le même article, le chercheur français Dominique Moisi explique : « La France s’est rapproché des Etats-Unis depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Il y a un nouveau ton, un nouveau style. C’est le retour de la confiance. Et bien évidemment cela se traduit dans la nouvelle relation France-OTAN ».
Pour le Christian Science Monitor, l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence symbolise tout autant une « révolution française » qu’une « révolution américaine » en raison des nouveaux rapports France – Etats Unis. « Nicolas Sarkozy s’est montré plus favorable aux Américains, notamment en ce qui concerne l’Iran ». De plus, « il a admis qu’ « une petite partie de l’élite française » était anti-américaine tout en ajoutant que cela ne correspondait pas à la façon dont les français considèrent les Etats Unis ».
«Comme tous les présidents de la Cinquième République, Nicolas Sarkozy a commencé avec la notion d’exception française ». « Mais, poursuit le Seattle Times, contrairement au gaullisme traditionnel qui définit la grandeur de la France comme un contrepoids au pouvoir américain, il n’est pas contre l’idée d’un intérêt français allant dans le sens des Etats-Unis ».
L’hebdomadaire Newsweek se réjouit d’ailleurs de voir enfin « une France qui apprend à dire oui », et notamment oui à l’OTAN. Pour Philip Gordon, qui est aussi le traducteur du livre de Sarkozy, l’ère Chirac est belle et bien close. Selon l’auteur, « Sarkozy fait le pari que le sentiment anti-américain français n’est pas aussi profond ou aussi étendu qu’on peut le dire ». Gordon conclue en disant que le prochain chapitre des relations franco-américaines est à écrire mais quoiqu’il en soit « une page a été tournée ».
Dans une dépêche, le San Luis Obispo annonce le retour de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis dès le mois prochain et revient sur l’amitié naissante entre Nicolas Sarkozy et George Bush. « Le nouveau président français est considéré comme la dernière chance de Bush de renouer avec la France. En août, Sarkozy fut accueilli par un déjeuner typiquement américain et une promenade en bateau. Il fit connaissance avec toute la famille Bush. George Bush usa de tous les moyens pour que Sarkozy se sente à l’aise. Bush et Sarkozy eurent également l’occasion de se rencontrer au sommet du G8 en Allemagne en Juin ».
Le French président n’a pas manqué de témoigner son amitié pour les Etats-Unis et dans son interview pour le New York Times, il liste ce qu’il aime dans le pays de George Bush : « J’ai aimé la gentillesse et la simplicité des gens de Wolfeboro. J’ai aimé l’accueil de ces gens. J’ai adoré les paysages. J’aime les centres commerciaux où les gens font leurs courses. J’aime les restaurants. J’aime nager dans les lacs. J’aime faire mon jogging dans les bois pendant que mon fils me suit à vélo ».

Le Met à la rue

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L’opéra reprend du souffle. Depuis l’arrivée de Peter Gelb en juin 2006 aux commandes de l’établissement lyrique le plus réputé du monde, les ventes de billets se sont multipliées. Pour la saison 2007-2008 du Metropolitan Opera, la moitié des places ont même déjà été vendues. A l’occasion de l’ouverture cette nouvelle saison, le 24 septembre, un écran géant sera installé sur la façade du Metropolitan Opera devant le Lincoln Center Plaza. Trois autres seront également disposés à Times Square. La nouvelle production de Mary Zimmerman « Lucia di Lammermoor » (avec Nathalie Dessay dans le rôle de Lucia) y sera ainsi retransmise en direct. En raison du vif succès qu’elle avait connu l’an passé, l’expérience est renouvelée. Totalement gratuit, l’opéra y est en quelques sortes rendu accessible à tous.
A la conquête d’un nouveau public
Cette initiative visant à démocratiser l’opéra s’inscrit parmi plusieurs autres : journées portes ouvertes, importante campagne de publicité, diffusion des spectacles sur internet… Toutes témoignent de la volonté de Peter Gelb de « faire adhérer le Met à la vie d’aujourd’hui ». En ouvrant ce monde bien souvent méconnu et considéré comme élitiste, il espère faire découvrir l’opéra aux non initiés et voire même le faire apprécier. Il s’agit de le débarrasser de nombreux clichés pour y attirer une nouvelle génération. Et si Peter Gelb a bouleversé les traditions de la prestigieuse institution, il ne peut que se féliciter du regain d’intérêt pour le monde de l’opéra.
A Times Square, 1500 sièges seront installés et il n’y a pas besoin de tickets. En revanche, pour le site du Plaza, 200 tickets seront disponibles au box office du Met à partir de dimanche 23 septembre. Ces derniers sont gratuits et le nombre est limité à 2 par personne.
The Metropolitan Opera: saison 2007-2008