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Festival d'avant-garde à l'Alliance

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L’Alliance Française de New York a des grandes ambitions: devenir le lieu “incontournable” de la création artistique française. A partir du 25, le FIAF (French Institute-Alliance Française) lance un festival destiné à devenir annuel. “Crossing the line” ouvre à de jeunes artistes français, certains déjà bien établis, les portes de New York.
Le Fiaf a une réputation bien établie pour le cinéme, mais il y avait une place à prendre pour les arts vivants. Nous voulons faire de ce festival un lieu emblématique de la création française contemporaine à New York” explique Lili Chopra, directrice de la programmation du Fiaf qui a organisé le festival avec Lizzie Simon. Le nom, “Crossing the line” donne le ton: provocateur, insolent, insolite. «On montre ce qu’est la création, déplacer les lignes, “pushing the envelop”», ajoute Lili Chopra.
Pluridiscplinaire est donc ce festival, qui mêle danse, cinéma, musique, théâtre, sculpture… Mais c’est encore le cinéma qui sera l’un des points forts de la programmation avec Isild Le Besco.
Isild Le Besco
La soirée d’ouverture, le 25 septembre, lui est consacrée, avec notamment la première américaine de son dernier film, Charlie. (Voir le programme de la soirée ici).
Le cinéma sert aussi de passerelle vers d’autres arts, la musique par exemple avec le compositeur Alexandre Desplat. Le 2 octobre il joue avec son Traffic Quintet les “plus belles bandes originales du cinéma français”, de Godard à Audiard. La passerelle est double: dans le même temps, sont projetées les vidéos du plasticien Ange Leccia
La danse est l’autre star du festival, avec un autre nom de “jeune déjà connu”: la compagnie Käfig de Mourad Merzouki. “Terrain vague”, mélange savoureux de hip-hop et d’arts du cirque sera au Florence Gould Hall les 29 et 30 septembre.
Terrain Vague de la compagnie Kafig
Le festival est aussi un festival “éclaté”, présent dans de nombreux autres endroits outre le Florence Gould Hall. La danse montre l’exemple: le chorégraphe Alexandre Roccoli à Brooklyn (Chez Bushwick); “FranceOff” une compilation de mini spectacles de 7 minutes, par des chorégraphes français et américains; ou encore Pierre Rigal au Baryshnikov Arts Center (Erection du 24 au 27 octobre).
“Notre ambition est aussi d’être un lieu de collaboration entre artistes français et new-yorkais”, note Lili Chopra. La jeune artiste Cécile Pithois présente ainsi une installation où elle invite des chorégraphes, notamment le japonais de New York Kota Yamazaki.
(voir le programme complet ici)

"Nightclubbing fatigue" à l'Hôtel Costes

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Derrière les platines du Fig and Olive, au cœur de l’ultrabranchitude new-yorkaise du Meatpacking district, Stéphane Pompougnac serre des mains d’un air distrait. Le nom de ce DJ ne vous dit rien? Les compilations Hôtel Costes dont il vient présenter en exclusivité à Manhattan le dixième volume, Hôtel Costes X, se vendent pourtant à tour de bras –près de deux millions d’exemplaires. Sortie en 1999, cette bande-son d’un hôtel-restaurant parisien huppé a popularisé en France la lounge music. Musique d’ascenseur chic pour ses détracteurs, incarnation mélodique et relaxante du luxe pour les fans, la lounge music signée Stéphane Pompougnac mélange house downtempo et rythmes latino alanguis.
En quelques années, le DJ du Queen et des Bains à Paris est devenu un faiseur habile de compilations immédiatement reconnaissables… et «bankable»: «J’achète plein de disques et je les ressens. Je fais un liste de quarante morceaux et j’essaie de voir ce qui va avec quoi. Puis je garde les meilleurs et je les assemble pour ne garder au final que quinze titres.»

Mais aujourd’hui, après dix compilations, le disc-jockey a l’air fatigué. Souffrirait-il du syndrome de la «nigthclubbing fatigue»? «Les boîtes de nuit, les afters, j’en ai un petit peu marre», avoue-t-il. «Avant, je n’arrêtais pas, maintenant, je traîne un peu la patte. J’arrive à la quarantaine, j’ai une femme et deux enfants. Je ne suis plus trop dans le monde de la nuit, même si je fais de très belles soirées…» Comme celles de New York, qu’il connaît bien pour avoir été DJ résident au Lotus? «Je rêvais d’y aller quand j’étais plus jeune et on me l’ a proposé, j’ai trouvé ça génial. Mais quand tu y viens tous les mois, pour trois jours, c’est pas la joie, c’est fatiguant.»
Entre un mix au Royal Mirage à Dubaï et un set dans un club de Tokyo, Stéphane Pompougnac a l’allure un peu lasse que donne un jet-lag permanent. «Musicalement, je ne sais plus très bien où j’en suis, mais ça marche. C’est très club, très festif et pour beaucoup de gens un peu âgés, qui ont de l’argent, quoi que je passe, cela leur plaît.» Pas fâché pour autant avec la musique, il s’est lancé dans une carrière solo parallèle avec deux albums sous son vrai nom au compteur: «Ma maison de disques (Pschent) m’a fait écrire des chansons. Ça a pris du temps mais ça ne marche pas trop mal. C’est un autre travail mais c’est l’avenir du DJ. Et je suis encore loin de ce que je pourrais peut-être arriver à faire plus tard.» Morale de l’histoire: «Le but, c’est de faire danser les filles.»
[[Hôtel Costes X est sorti le 17 septembre aux Etats-Unis, le 24 septembre en France sur le label Pschent.]]

Les chefs étoilés, à la bonne franquette

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Qui a dit que les Américains n’aimaient pas les produits goûteux du terroir français ? Certainement pas Daniel Boulud et Alain Ducasse, qui ouvriront chacun des établissements, dans la pure tradition des bistros français.
Daniel Boulud, le propriétaire du chicissime restaurant Daniel, situé dans l’Upper East Side, a prévu de traverser Central Park en Novembre. Il y laisse son prénom au passage et surnomme son nouveau bistro et bar à vin « Bar Boulud ».
Plafond voûté façon cave, grandes tablées, banquettes en cuir et mur en gravier, tout le design du restaurant est une référence aux vignobles bourguignons, la région préférée du chef lyonnais.
Au la carte de ce bistro situé juste en face du Lincoln Center : les charcuteries de Gilles Vérot (le Pierre Hermé de la charcuterie), une séléction de fromages et de vins français ou « cousins ». Les New Yorkais, accrocs au tofu, vont devoir se mettre à l’andouillette de Troye. Le parfait encas avant un spectacle au Metropolitan opera …
Adour, comme la rivière qui coule près du village natal d’Alain Ducasse dans le Sud-Ouest, est le nom de son nouveau restaurant situé dans le St. Regis Hotel. Avec ses teintes champagne et bordeaux et ses motifs de vignes, la décoration tournera également autour du thème du vin. Le chef Tony Esnault, ancien chef du restaurant Ducasse à Jumeirah Essex House, utilisera des « ingrédients de saison et des plats riches », annonce le Groupe Ducasse.


Alain Ducasse a dit qu’il souhaitait donner un ton différent de celui qu’il avait donné à son restaurant dans Essex House ouvert en 2001 et qui a fermé depuis. « En six ans, les styles et les attentes ont changé. Vous ne pouvez pas proposer le même degré de formalité ». Permettons-nous d’etre un peu sceptique : le restaurant, orné de moulures en plâtre et de feuilles argentées, comporte des alcôves privées. Ce n’est pas exactement le zinc du comptoir, pour la convivialité.
Mais Alain Ducasse a plus d’un tour dans sa casserole : il ouvrira également Bistro Benoit New York, en Février à l’emplacement de feu La Cote Basque. L’entrée est une réplique du restaurant parisien du même nom de 1912, et qui lui appartient désormais. À la carte de Benoit, l’on retrouve les grands classiques : cuisses de grenouilles, escargots, têtes de cèpes farcies et tartes tatin. Au deuxième étage, se trouvera une salle privée, décorée comme une pharmacie du XVIIIe siècle. Puisqu’il s’agit d’Alain Ducasse, il a fait venir l’authentique pharmacie de Bordeaux pour l’occasion.
“Chez toi Benoît, on boit, festoie, en rois” est le dicton de l’établissement parisien. Les Américains vont-ils savoir le prononcer? “Come over to Benoît’s and once you’re in you’ll drink and feast just like a king”
Bar Boulud, 1900 Broadway, (entre la 63e & 64e rue), 212-595-0303
Adour, 2 East 55e rue (au coin de la cinquième Avenue), pas encore de téléphone
Bistro Benoît New York , 60W 55e rue, pas encore de téléphone

New York, Surf City

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L’usager régulier du métro new yorkais a sûrement dû déjà apercevoir ces silhouettes se perdant dans l’anonymat de la ville, planche de surf sous le bras. Il faut dire qu’au bout de l’une des nombreuses lignes de métro de la Grosse Pomme se trouvent plusieurs kilomètres de littoral, parfaitement orientés pour recevoir les houles de l’océan Atlantique, et faire le bonheur des surfeurs locaux. Pour y accéder, il suffit simplement de dépasser Howard Beach, l’arrêt conduisant à l’aéroport JFK. On se retrouve alors à traverser la réserve naturelle de Jamaica Bay, un dernier coup d’oeil sur la skyline de Manhattan et vous voilà arrivés à Broad Channel, où il vous faudra prendre un shuttle pour parcourir les différentes plages le long de Rockaways Beach Blvd.
L’endroit s’apparente à une petite station balnéaire, où bon nombre de New-yorkais viennent se détendre, et s’offrir un certain dépaysement, le week end ou bien souvent pour une journée, vu l’étonnante proximité du lieu avec le coeur de New York. La première vision du littoral laisse une étrange impression de s’être trompés d’endroit: la mer ressemble plus à un lac qu’au North Shore d’Oahu, à Hawaii. Des familles se baignent, surveillées par les lifeguards, mais pas de surfeurs à l’horizon.

Il faut en fait marcher dix bonnes minutes, vers les digues, au niveau de la 92e rue pour apercevoir une vingtaine de surfeurs, assis au large sur leurs planches, attendant une série, en ce jour de petites vagues d’été favorisées par le vent de terre de la fin d’après midi. “Pas franchement épique, mais juste de quoi s’amuser un peu“, me dit l’un d’eux. “Du coup, tous les débutants se jettent à l’eau, sans respecter les règles de sécurité” peste-t-il, alors que deux surfeurs venaient d’éviter de justesse d’entrer en collision après être partis sur la même vague. Le genre de scènes qui rappelle la côte Basque française, les plages californiennes ou les récifs hawaiiens.
“Crazy Simon”
A New York aussi, il y a une communauté de surfeurs très vivante, avec ses pionniers, ses surf shops, ses locaux parfois peu accueillants, ses novices et ses champions. “On surfe ici au moins depuis l’époque du Duke” (Kahanamoku, plusieurs fois champion olympique de natation dans les années 1910-1920 et considéré comme le père fondateur du surf moderne). Ca remonte au moins aux années 1920, lorsqu’il était venu faire une démonstration ici, peu après être passé sur les plages autour de Los Angeles” me dit Ron, un instituteur vivant dans le Queens, venu profiter des vagues en ce dimanche.
Pour découvrir la communauté des surfeurs de New York, le mieux est de commencer au Brooklyn Surf Bar, un des “hot spots”, dans le quartier de Williamsburg, à Brooklyn. Maya, la propriétaire du restaurant, me parle de “Crazy Simon”, un vieux surfeur des Rockaways, connu de tous, “le genre de type à qui on ne donne pas d’âge” me dit-elle. “Un jour, alors que personne ne voulait aller à l’eau à cause d’un banc de méduses, il s’est rendu au large, en a attrapé une, et a croqué en plein dedans, devant les yeux hallucinés des touristes massés sur la digue!” D’origine Italienne, Maya a pas mal baroudé aux quatre coins de la planète: Indonésie, Afrique du Sud, Nouvelle Zélande ou encore Costa Rica – autant de destinations prisées par les surfeurs. Mais c’est en posant ses valises à New York qu’elle s’est découvert une passion pour le surf. “Dès que les conditions sont bonnes, tu peux être sûr de me voir à l’eau dans l’heure qui suit” m’assure-t-elle. “Le week end, on essaie d’organiser des petites excursions en van, avec des surfeurs vivant dans le quartier et des habitués du bar” m’explique-t-elle. Le soir, après une journée bien remplie, ils se retrouvent autour d’une bière et d’un “lobster roll” – le “meilleur de tout New York, selon la presse locale“- pour commenter la journée, les pieds dans le sable et les yeux rivés sur de vieilles vidéos de surf passant en boucle. A seulement un quart d’heure en métro de Union Square!
Emulation
En termes de surf, la côte Est des Etats Unis souffre toujours d’un certain complexe d’infériorité par rapport à la Californie. La Floride a été longtemps considérée comme un endroit sans vagues, jusqu’à ce qu’émerge dans les années 1990 la figure de Kelly Slater, le multiple champion du monde et ancien acteur de “Bay Watch” étant originaire de Cocoa Beach, près d’Orlando. Si il est vrai que la communauté surf de New York n’a pas vraiment produit de grands champions internationaux, la relève pourrait bien changer la donne, comme l’a remarqué le New York magazine, qui, dans son numéro du 20 août, avait consacré un long article à Balaram Stack, un jeune surfeur de 15 ans, bien parti pour bousculer le circuit professionnel américain.”Tout le monde se connaît ici, et chez les kids, l’émulation est permanente” me dit Ron. “Tout cela crée aussi des liens de solidarité entre nous.
Paddle Out
Un samedi récent, un “paddle out” était organisé en l’honneur de Richie Allen, un pompier de New York tué lors du 11 septembre, surfeur connu et apprécié aux Rockaways. “Il fallait être là“, me dit Steeve Stathis, propriétaire du surf shop “Boarders”, “130 personnes ont ramé et se sont mis en cercle pour une minute de silence en sa mémoire. A ce moment précis, deux énormes vagues se sont levées, soulevant tout ce petit monde qui essayait de rester calme. Exactement ce que Richie aurait voulu” me dit-il.

Le magasin de ce fils d’immigrés grecs existe depuis quelques années. En 2004, ils ont obtenu du propriétaire une exploitation de l’arrière cour. Depuis, M. Stathis l’utilise pour louer une quarantaine de casiers et autres rangements pour les surfeurs désirant laisser leur matériel la semaine. “Ce sont des gens qui habitent New York, mais qui viennent du monde entier” m’explique-t-il, alors que deux bodyboarders habitant le Bronx nous saluent en passant déposer leurs affaires, avant d’attaquer une nouvelle semaine de travail. “Pour $60 par mois, ils peuvent laisser leurs affaires dans ces casiers sécurisés, et venir le week end pour profiter des vagues“. Un système assez ingénieux qui commence à faire du bruit. “La liste d’attente est tellement longue qu’il me faudrait les trois backyards voisins pour satisfaire toute cette demande“.
Le surf, Steve Stathis le pratique aux Rockaways depuis les années 1960. “A l’époque, nous étions 10-12 surfeurs à s’aventurer par ici. Aujourd’hui, il y’a 10-12 surfeurs tous les 30 mètres!” Un succès croissant qui peut parfois irriter les locaux, même si ces derniers prennent leur mal en patience pendant l’été. “A cette période, le surf est facile, tout le monde peut prendre des vagues. Mais quand les grosses conditions de l’hiver arrivent, c’est une autre histoire” semble se réjouir l’un deux. Sans compter la température de l’eau, qui peut brutalement chuter à 5-10°C dès que le vent de Nord se met à sévir. Ils ne sont alors que quelques intrépides, encagoulés, armés de gants, de chaussons et de combinaisons en néoprène de 6mm d’épaisseur, à se lancer dans des vagues où chaque “canard” (action qui consiste à passer sous une vague avec sa planche pour rejoindre le large), est une angoissante immersion dans un univers froid, sombre et assourdissant.
Pour l’heure, les surfeurs de New York pourront encore s’en donner à coeur joie pendant tout le mois de septembre, période à laquelle les houles cycloniques pilonnent Long Island, offrant son lot de vagues puissantes et de grosses sensations. Aux Rockaways, tout le monde a d’ailleurs entendu parler de ces deux surfeurs, qui, en ce jour de septembre 2001, avaient décidé de “sécher” le bureau pour aller profiter de conditions de surf exceptionnelles. Depuis le large, ces deux employés de la tour Nord des Twin Towers ont soudain aperçu une énorme colonne de fumée s’élevant au dessus de Manhattan, au loin.
Les Rockaways pratique:
– s’y rendre: Ligne A direction Rockaway Beach Park ou Far Rockaways. Changez à Broad Channel, puis prenez le Shuttle jusqu’à Beach 90th street. Comptez environ une heure, depuis Manhattan.
– louer une planche et réserver un casier: Boarders of Rockaway Beach, 192 Beach 92 St., Rockaway Beach, NY 11693.
Tel: 718-318-7997, demander Steve Stathis. Le magasin propose également des cours d’initiation, se renseigner.
Sur le Web:
NewYorkSurf.com, le site de référence pour la communauté surf de New York.
Wannasurf.com
, pour toutes les informations concernant les différents “spots” de surf à Long Island.
Surfline.com pour les prévisions météo et de houle.
Sur le pouce: – Surf Bar and Sea Food Restaurant, 163 North 6th Street Williamsburg, Brooklyn, N.Y. Tel: 718-302- 4441. www.brooklynsurfbar.com

Suivez le cuisto

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Un tour des chocolatiers de luxe à New York ? Hum, de quoi être dubitatif. On se dit que les chocolats américains n’égaleront jamais les chefs d’œuvres de cacao des orfèvres français ou belges. Mais il ne s’agit pas non plus de faire la fine bouche. «C’est seulement deux pièces des chocolats les plus raffinés à chaque endroit, et vous marchez beaucoup. Vous brûlez des calories» explique Carmen, la fondatrice des « Chocolate tours ». Me voilà embarquée dans le marathon chocolaté.
Première étape, le « chocolate lounge » de Sak’s Fifth Avenue. Au 8ème étage du grand magasin se trouve le designer anglais… de chocolat Charbonnel and Walker. Le tour n’inclut finalement que des chocolatiers européens. Notre guide nous emmène à La Maison du Chocolat dans le Rockefeller Center, chez Richart, le chocolatier lyonnais qui a sa boutique sur la 55e rue, puis chez Pierre Marcolini, le joaillier belge du chocolat. Une dernière dégustation chez De Bauve et Gallet, pour la route.

Je ne sais pas pour le nombre de calories, mais pour le porte-monnaie, le tour de deux heures coûte quand même 70 dollars, le prix d’une consommation annuelle de chocolats industriels d’Hershey’s. Mais grâce au guide, vous apprenez à distinguer un chocolat de Tanzanie d’un chocolat de Sao Tomé. Pointu! Et puis découvrir la nouvelle collection de Pierre Marcolini dans la big apple est un must.
Autre décor, autre ambiance : le guide Darrell, crâne dégarni et T-shirt rouge « Las Vegas » nous attend dimanche à 11 heures 30 précises pour le «Chelsea market and Meatpacking district tour ». Darrell connaît ce marché insolite sur le bout des doigts. Ouvert il y a tout juste dix ans, le marché à l’origine destinée au commerce en gros regorge désormais de boutiques de produits biologiques et savoureux. Oubliez les supermarchés Whole Foods : la boutique Amy’s bread, qui fournit les meilleurs restaurants du quartier, propose une variété infinie de pains aux céréales. Goûtez les cheese-cakes délicieux de chez Sarabeth, et savourez les fruits gorgés de sucre et très bon marché du « Manhattan Fruit Exchange ».
Acteur à ses heures, Darrell est toujours prêt à faire une blague. À la boutique The Lobster Place, il prend un homard vivant dans chaque main, les transforment en marionnettes et commence le show…

L’ambiance est bon enfant : notre petit groupe s’arrête pour une pause « mortadelle » à l’épicerie italienne. Assis autour d’une table au fond du magasin, les conversations démarrent. « J’ai aussi suivi le Greenwich Village Tour (ndrl : l’un des tours signatures organisés par l’entreprise Foods of New York). Cette année, je suis venue à New York pour l’US Open, j’en ai profité pour faire ce tour.» explique Dolorès, une Américaine très distinguée de Caroline du Sud.
Après avoir suivi assiiduement les deux autres tours, je me suis défilée pour « The Slice of Brooklyn Pizza Tour », qui dure 4 heures 30. Au menu de ce tour (le seul qui utilise un bus entre les étapes) : la napolitaine à pâte fine de Grimaldi’s Pizzeria, ou encore la sicilienne de L & B Spumoni Gardens. Mais le tour n’est pas que pizzas : entre Dumbo à Coney Island, le guide passe les extraits de films tournés à Brooklyn au moment où vous arrivez à l’endroit de la scène du film. À la 86e rue, c’est John Travolta dans “Saturday Night Fever »…
Pour tous ces tours, mieux vaut réserver à l’avance car ils affichent régulièrement complet.
New York Chocolate Tours, $70; www.sweetwalks.com
Vendredi, samedi, dimanche, 12heures.
Foods of New York, $40; www.foodsofny.com ; 212-209-3370
A Slice of Brooklyn Pizza Tour, $65; www.bknypizza.com; 212-209-3370

Musique en eaux troubles

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Look soigné, physique de jeune homme et franc parlé, Metta est l’un des leaders du groupe Liquids. Avec Vitaa, ils se sont rencontrés à l’école de Jazz à Paris. Après une tournée commune en Europe de l’Est à la fin des années 1980, les deux amis suivent des trajectoires différentes. Tandis que Vitaa parcourt le monde, Metta plonge au cœur des nuits new yorkaises. En 2002, ils scellent leurs retrouvailles et donnent naissance à Liquids. Depuis deux ans, ils se produisent environ une fois par mois à New York.
Pour la première fois Mardi soir, au Cutting room, ils vont présenter leur projet Da Juice aux maisons de disques. L’enregistrement du disque s’est fait entre Paris et Paros, en Grèce. Pour Metta, il a été l’occasion d’une pause après 12 ans de vie mouvementée. L’isolement leur a été nécessaire afin de faire émerger le meilleur de leurs expériences artistiques, au confluent des influences les plus variées (de la soul, du blues, du funk, de l’électro, du jazz et du disco). «Nous n’avons pas envie de rentrer dans un moule» explique Metta. « Nous souhaitons inventer notre propre style ».

Les textes de Liquids évoque des successions de noyades et des remontées à la surface. Ils y racontent des expériences personnelles, comme la solitude, la drogue et des relations abusives. D’après Metta, « tout le monde peut se sentir concernés par nos chansons. Maintenant certains seront touchés plus profondément, c’est sûr ».
Sur scène gravitent autour d’eux des musiciens et divers artistes, soit environ une dizaine de personnes pour emmener le public dans les profondeurs d’une « musique aquatique ». Une attention particulière sera prêtée à la mise en scène afin d’inviter le public à perdre pied et suivre le courant de Liquids.
www.myspace.com/liquidsmusic

Brangelina entrent au Lycée Français

Maddox, l’aîné des quatre enfants adoptés par le couple Jolie-Pitt, va apprendre à lire dans la classe de CP du Lycée Français.
Les “Brangelina” se sont installés à New York, dans l’appartement que possède Angelina dans l’Upper West Side, au moins le temps que Brad tourne un film à New York. Et le couple star a décidé de poursuivre l’éducation en français qu’ils ont commencé à donner à leur fils dans l’école bilingue où ils l’avaient inscrits quand ils habitaient à la Nouvelle Orléans et au Lycée français de Prague au printemps dernier le temps d’un tournage d’Angelina.


Chaque matin de la semaine, l’arrivée de Maddox au côté de sa maman et d’un garde du corps a évidemment créé l’évènement au Lycée Français. La réputation “haut de gamme” de l’établissement n’y a rien changé: les parents se sont précipité avec leurs téléphones portables

La Coupe du Monde de rugby à l’heure new yorkaise

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Coup d’envoi de la coupe du Monde de rugby avec le match d’ouverture qui opposera la France à l’Argentine au Stade de France, vendredi 7 Septembre à 21h, heure française. Décalage horaire oblige, les fans de rugby n’auront pas d’autre choix pendant un mois et demi que d’arriver en retard au travail (certains matchs ayant lieu à 7 heures ou 9 heures du matin) ou de prendre des pauses déjeuner à rallonge. Certains avaient déjà trouvé la parade pendant la coupe du monde de football. «L’écran géant dans la salle des marchés qui affiche d’ordinaire les cours de la bourse diffusait les matchs de la coupe du monde. Sinon, on suivait les matchs sur Internet en direct», raconte un Français qui travaille dans une banque à New York.
De nombreuses entreprises basées à New York s’étaient montrées « soccer friendly » lors du Mondial de football, faisant preuve de tolérance envers ses employés adeptes du ballon rond. Mais rien n’est moins certain en ce qui concerne le ballon ovale. Le rugby reste un sport « mineur » aux Etats-Unis. Si Les Eagles, l’équipe américaine, se sont qualifiés pour cinq des six Coupes du Monde depuis l’origine du tournoi en 1987, ils n’ont jamais gagné plus d’un match lors de la compétition en elle-même. Le rugby fait aussi les frais de la concurrence du football américain, baseball, basket-ball. La finale de la coupe du Monde n’atteindra probablement pas les records d’audimat du Superbowl, la finale des séries de football américain qui rassemble chaque année 95 millions de personnes devant leur écran. –p–
Quoi qu’il en soit, New York encore une fois fait figure d’exception aux Etats-unis. Cosmopolite par excellente, elle compte dans sa population des Australiens, néo zélandais, Anglais et autres nationalités, fans de rubgy. French Morning a repéré les meilleurs endroits pour soutenir votre équipe préférée.
Où soutenir les bleus ?
Opia
Le lounge d'Opia
Ce bar lounge de l’Upper East Side diffusera tous les matchs de la coupe du monde. Regarder le rugby en sirotant un cosmopolitan, c’est possible…
130 East 57th Street at Lexington Avenue.
212-688-3939
Félix
Dans ce restaurant de Soho, à deux pas de Citygroup, la population de banquiers en costumes et cravates desserrées viendra vibrer au rythme des matchs de coupe du monde.
40 W Broadway, à Grand St
212-431-0021
Café Charbon-Epicerie
QG des Français pendant la coupe du Monde de football, ce bar-restaurant français du Lower East Side, décoré comme une épicerie avec des nappes à carreaux et des Petits Ecoliers sur les étagères, propose cette fois ci une formule « Coupe du Monde » à $11.95 qui inclut un plat et une bière.
170 Orchard St
212-420-7520
Où soutenir l’Argentine ?
Novocento
Juste en face du bar français Félix, Novocento propose des formules à $15 (2 bières + 1 sandwich au chorizo) ; $16 (2 bières + empanadas) ou $17 (2 bières + 1 sandwich au lomito). Pour le match France-Argentine, choisissez votre camp, ou plutôt votre trottoir…
343 W Broadway entre Grand et Broome St
212-925-4706
Où soutenir les All Blacks (Nouvelle-Zélande) ?
Nelson Blue
Nelson Blue
Dans ce pub kiwi du Financial district, vous pourrez regarder les matchs assis autour de tables en bois, taillées en forme de canoë.Le bar propose des tartes au curry, accompagnées de la bière locale Steinlager ou de vin néo-zélandais, un must pour regarder les matchs des All Blacks.
233–235 Front St à Peck Slip
212-346-9090
Où soutenir le XV de la rose (Angleterre) ?
The Red Lion
Ce bar de Greenwich Village est l’un des pubs de rugby les plus connus de la ville. Attention : l’entrée du bar pour certains matchs coûte la modique somme de $20, comme pour le match USA contre Angleterre le 8 Septembre à midi… « Il faut bien payer l’abonnement pour certains matchs qui sont diffusés sur les chaînes du satellite», explique le propriétaire du lieu.
151 Bleecker St. (Au coin de Thompson St.)
Où soutenir les Eagles (Etats-unis) ?
Langan’s
C’est dans cet établissement raffiné que les messieurs du New York Rugby club se réunissent après les matchs.
150W 47th st, entre 6th et 7th Avenue
212 869 54 82
Où se faire un match avec des Hooligans ?
Pour le fun…
The Rugby Club
1804 2nd Ave. (entre 93rd et 94th)
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Macarons et nostalgie

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“J’avais envie d’indépendance et de créativité“. Chef pâtissier, installé à NY depuis 1993, Pascal Goupil ouvre une nouvelle boutique sur la 23ème rue. Après avoir songé à Opéra ou Saint Honoré, autres quartiers parisiens pâtisseries françaises, Pascal opte pour ” Madeleine ” qui « sonne chaleureux et sweet ». Tout a été récupéré de son ancienne demeure parisienne, nous confie Pascal: les disques de Brel et de Piaf sur les murs, le mobilier antique, et même le premier vélo de son fils.
Pascal Goupil (Photo A.Barberet)
De serrurier à pâtissier
Marié à une New-yorkaise, Pascal Goupil, alors serrurier parisien, quitte Paris et commence une formation au FCI (French Culinary Institute). Il se spécialise dans l’art de la pâtisserie qu’il apprend sur le tas grâce à un premier job sur la 13ème rue.
Il connaît ensuite un réel succès notamment lorsqu’il devient propriétaire du French Oven au Chelsea Market. Pourtant, après quelque temps, Pascal n’est pas complètement satisfait: “Les gens viennent le midi pour manger leur salade ou leur soupe et ne prennent pas le temps d apprécier le moment et encore moins les pâtisseries“. “Je préfère être dans une atmosphère moins tendue et me spécialiser“, ajoute-t-il. De plus, grâce à Madeleine, Pascal peut désormais laisser libre cours à son imagination…

25 saveurs de macarons (Ph. A. Barberet)
Le café du matin ou la pause déjeuner restent les moments privilégiés pour la pâtisserie, mais le macaron à base d’amande se mange à tout heure. Il devient selon Pascal “un phénomène de mode comme à Paris”.Certains jours, on peut avoir jusqu’à 25 saveurs différentes de macarons tels que : vin rouge – poivre vert, fleur d’oranger, fraise, citron, réglisse, noix de coco ou encore praliné“. Un conseil, ne vous fiez pas aux couleurs…
Bien sûr, la madeleine est aussi une des spécialités de Pascal Goupil. Originalité de la maison, la madeleine à l’extrait de rose ou à la pistache. Il est également difficile de passer à côté des tartelettes aux fruits, des quiches ou encore du traditionnel croissant aux amandes.
Travail en famille
D’après Pascal, “les clients sont des connaisseurs et savent ce qu’ils cherchent”.
L’été, ses deux enfants, parfaitement bilingues semblent déjà être des experts. Il répondent aux exigences des clients et testent même les nouvelles saveurs pour leur père.
D’ailleurs, Pascal Goupil aime surprendre, notamment lorsqu’il dévoile ses toutes dernières idées comme le macaron au Champagne-pêche, au porto-chocolat blanc ou encore à la purée de rhubarbe !
Les prix : la madeleine varie de 75c a 95c, le macaron est à $2.50, les quiches sont à $5.50 et les mini tartelettes à $1.50.
Pâtisserie Madeleine 128 West 23rd Street (212) 243-2757

Les agences de placement en stage aux Etats Unis

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Alliances Abroad a mis en place le programme Career Escape avec des offres de stage aux Etats Unis. Ce programme est ouvert aux étudiants et aux récents diplômés qui souhaitent acquérir une experience internationale dans leur domaine de compétence. Stages pour la plupart rémunérés.
Calvin Thomas propose des stages rémunérés aux Etats Unis et des premiers emplois clés en main, sur une durée de 12 à 18 mois et émet le formulaire DS-2019 à travers son programme workin’USA.
International Profiles existe depuis 2005. L’agence propose de mettre en relation entre des étudiants et des entreprises françaises ou américaines aux Etats Unis pour des stages de 3 à 6 mois.
L’OSIC (One Stop Internship Center) propose également de placer des étudiants en stage dans des entreprises américaines, grâce à “un réseau d’employeurs très important” en contact avec l’OSIC. Pour ceux qui ont déjà trouvé un employeur, l’OSIC propose également de s’occuper des démarches administratives concernant les Visa J-1. Durée des stages proposés: de six à dix-huit mois.
Experiment France, agence spécialisée dans les “échanges culturels internationaux“, propose des formules clés en main pour des stages entre mai et octobre, dans la région de Chicago, et dans des secteurs tels que le commerce, le marketting, la finance, l’ingéniérie, l’informatique, le droit, etc. Si la rémunération n’est pas garantie, les formules comprennent l’hébergement en demi-pension, le transfert à l’aéroport, les démarches de visa, l’assurance médicale et accident, ainsi qu’un encadrement sur place, par un responsable local.
Terra Lingua, autre agence spécialisée dans les séjours linguistiques propose également des stages non rémunérés de 1 à 3 mois dans l’Oregon, avec hébergement inclus.
SILC propose, parmi différentes formules de séjours linguistiques, des stages allant de l’observation (1 à 3 mois) au stage de qualification en entreprise (12 à 18 mois rémunérés).

Comment trouver un stage aux Etats Unis?

LIRE LA VERSION 2014 de cet article ici

Faire un stage aux Etats Unis, c’est d’abord se soumettre à un cadre légal strict: ils ne sont possibles que dans le cadre de programmes structurés par des organismes sponsors, habilités par le Département d’Etat américain à délivrer le formulaire D-2109, prérequis nécessaire à l’obtention du visa prévu pour les stagiaires, appelé visa J-1.
L’idée est d’apparenter ces expériences à une formation professionnelle plus qu’à un véritable travail. Du coup, il existe un certain nombre de professions dans lesquelles il n’est pas possible de faire des stages aux Etats Unis. La liste de ces activités est publiée par le Département d’Etat Américain aux affaires culturelles et à l’éducation . De la même manière, la règlementation se veut de plus en plus stricte, notamment depuis les nouvelles normes entrées en vigueur en juillet dernier: la durée d’un stage est de 18 mois maximum et ne peut désormais plus être obtenu qu’une seule fois dans le cadre de sa formation. Plus d’informations sur le cadre légal? Voir la page dédiée aux stages du site de la Maison des Français de l’Etranger.
Trouver un employeur.
Deux solutions: la démarche personnelle ou les agences de placement. Dans le premier cas, les spécialistes sont unanimes: cibler au maximum son projet en fonction de ses propres attentes et de la façon dont on veut enrichir son CV. “Envoyer 500 CV aux entreprises américaines ou françaises basées aux Etats Unis ne vous apportera que des réponses négatives” affirme Maryam Bozorgmehr, la directrice de l’agence Parenthèse Paris, spécialisée dans les programmes de jobs et de stages à l’étranger. ” Démarcher les entreprises pour un stage aux Etats Unis est souvent une aventure personnelle, entre networking et candidatures spontanées. Néanmoins, les agences de placement se chargent de trouver des stages à l’étranger, ainsi que la prise en charge de la demande de visa, et bien souvent l’hébergement, voire les cours de perfectionnement en anglais. Bref, une option qui facilite bien des démarches, bien que le coût de ces formules “clé en main” soit assez élevé, pouvant aller de 550 à 2000 euros, voire plus, selon le type de service et la durée du séjour proposé. A voir, donc, surtout si le stage n’est pas rémunéré. Vous trouverez ici une liste non exhaustive d’agences de placement.
Pour d’autres, on n’est jamais mieux servi que par soi même. Mais à condition de savoir où chercher. A cet effet, plusieurs organismes publient des revues dans lesquelles on trouve des annuaires ou des listes d’entreprises:
– Le Centre Français du Commerce extérieur (CFCE) propose la consultation sur place, à Paris, des listes d’entreprises. On peut par ailleurs se les procurer à la Librairie du Commerce international. Voir sur le web: Ubifrance
– La Chambre de Commerce Franco-Américaine à Paris publie également une liste de ses entreprises adhérentes sur le territoire Français et Américain. Le site internet propose également des offres d’emplois, ainsi que l’annuaire des chambres de commerce Franco-Américaines aux Etats Unis.
Eventuellement, consulter les magazines économiques américains, tels que Fortune, Business Week ou Forbes peut être utile, ces derniers publiant régulièrement des listes des entreprises américaines les plus importantes. Enfin, le site du New York Times propose des petites annonces spéciales pour les bilingues.
Enfin, certains organismes, comme le CCUSA offrent des stages pratiques aux Etats Unis pour un maximum de 6 mois. Les candidats ont la responsabilité de trouver une société qui leur offre un programme de stage dans l’une des catégories approuvées par l’organisme. Le CCUSA aide à coordonner les candidatures et les entreprises.
Une fois votre stage dégoté, il vous faudra aquérir le fameux Visa J-1 et passer obligatoirement par un organisme sponsor. Cela dit, prendre contact avec un organisme sponsor avant d’avoir trouvé votre employeur n’est pas inutile, dans la mesure où la plupart d’entre elles vous donneront les bons conseils et les bonnes adresses pour optimiser vos recherches, même si elles ne sont “pas des agences de placement” comme l’affirme M. Bozorgmehr à Parenthèse Paris.
Les organismes sponsor et les chambres de commerce
Il existe plusieurs organismes spécialisés dans les programmes de stages internationaux aux Etats Unis. Ils sont les seuls à être habilités à délivrer le fameux formulaire D-2019, sésame qui vous permettera d’obtenir le visa J-1, catégorie “intern”, que votre stage dure plus ou moins de 3 mois ( 18 mois maximum). Vous pouvez soit vous adresser directement à eux, soit passer par votre employeur si vous avez déjà été recruté. Dans un certain nombre de cas, les entreprises travaillent directement avec les organismes sponsor, comme ça été le cas pour Nicolas, étudiant à Science Po Paris, qui vient de faire un stage d’un an à Calyon, une banque d’investissement française basée à New York. “A partir du moment où j’avais passé mon entretien à Paris, la boîte s’est chargée de m’obtenir mon visa” dit-il. Certaines entreprises elles-mêmes peuvent être habilitées par le Département d’Etat, mais c’est un cas de figure assez rare, surtout depuis la nouvelle règlementation. “L’alourdissement des procédure encourage les entreprises à passer par des organismes tiers” ajoute Mme Bozorgmehr.
– Le Council for International Educational Exchange (CIEE) existe depuis 1947, c’est le plus gros organisme sponsor aux Etats Unis, avec plus de 5000 stagiaires par an sur l’ensemble du territoire américain. Depuis 2004, le CIEE est en partenariat exclusif avec l’agence Parenthèse Paris.
– L’AIPT, propose, outre les démarches de visa, d’aider à la recherche d’un stage aux Etats Unis.
IIUSA est un organisme sponsor qui aide à la recherche d’un stage aux Etats Unis, plus particulièrement en Californie.
Les Chambres de Commerce franco-américaines
Une autre solution consiste également à passer par les chambres de commerce franco-américaines implantées dans plusieurs grandes villes des Etats Unis. Pour Christopher Gallagher, le directeur exécutif de la chambre de commerce franco-américaine de New York, cela permet notamment de cibler son projet: “75% de nos stagiaires travaillent dans la banque et dans la finance (…) nous ne sommes pas une agence de placement, mais nous conseillons fortement aux candidats d’avoir une idée précise de ce qu’ils veulent faire“. A Paris, la chambre de commerce franco-américaine propose d’ailleurs une liste de plusieurs centaines d’entreprises américaines et françaises adhérentes.
– L’European American chamber of commerce de Paris, voir sur le site web la liste des chambres de commerce sur le territoire américain.
– La chambre de commerce franco-américaine de New York s’occupe de déterminer l’éligibilité du stagiaire pour un visa J-1, et permet aux candidats d’accéder à de nombreuses informations sur les entreprises new yorkaises, notamment dans la finance.
Pour se renseigner sur les visas:
Ambassade des États-Unis en France
2 avenue Gabriel
75008 Paris, France
Tel: 01 43 12 22 22
Fax: 01 42 66 97 83
Consulat Américain
2, rue Saint-Florentin
75382 Paris Cedex 08
Tel: 01 43 12 22 22
Fax: 01 42 66 97 83

French american psyché

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Faut-il y voir la proximité de Woodstock (à 2 heures de voiture de la Grosse pomme, environ) ajoutée à une bonne dose de francophilie ? Peut-être. C’est en tout cas à New York, sur l’éclectique label Kemado records, que sort la compilation Voyage : Facing the history of French modern psychedelic music. Soit la fine fleur d’une nébuleuse de musiciens français relisant à la sauce d’aujourd’hui le rock cosmique d’hier.
Tout commence par une rencontre : en découvrant Romain Turzi , qui s’est fait un nom avec son groupe éponyme et son album A, les têtes pensantes du label – Andres Santodomingo et Jeff Kaye– ont vent d’une micro-scène psychédélique parisienne. Une communauté de groupes amis ayant emprunté la voie musicale tracée par des prédécesseurs allemands comme Can, Neu, Faust ou Kraftwerk. Coup de foudre : Kemado décide de sortir l’album aux Etats-Unis (date prévue le 4 septembre) et d’y adjoindre une compilation, sous la forme d’une carte dotée d’une adresse web et d’un code permettant de la télécharger gratuitement. « Ce sont Arthur et Romain, les membres de Turzi, qui ont créé cette compilation, raconte Jeff Kaye. Nous trouvions intéressant qu’en France, des groupes dont nous n’avions jamais entendu parler jouent cette musique magnifique. La meilleure façon de la rendre accessible consistait à créer une thématique autour de Turzi. » La compilation sera également téléchargeable de façon payante sur ITunes.
Affublés de patronymes qui rappellent une époque tournée vers les horizons interstellaires – Aqua Nebula Oscillator, Total Peace, Musikæsphera…–, les quinze groupes présents s’attaquent aux seventies. Plutôt du versant sombre que de l’optimisme flower power : on plane, oui, mais au milieu de la mer de nuages noirs d’un rêve agité. « Ces groupes parcourent toutes les couleurs de la musique que nous aimons sur notre label, en mêlant acoustique et électronique, insiste Jeff Kaye. Et tout en conservant une vraie continuité sonore entre eux. »
Les hippies y ont du vague à l’âme et aiment s’y livrer à de longues improvisations déjantées (voir le bien nommé Mantra I du groupe Mogadishow). Les mélodies et riffs de guitare virent à l’obsession, les basses martèlent le tempo de longues cavalcades, les incantations, quand chant il y a, s’y font en anglais … A noter, le rock évasif de Los Chicros qui rendent un hommage vibrant à la Nouvelle-Orléans post-Katrina. Et s’il est parfois difficile de s’y retrouver quand la purée de champignons hallucinogènes vire au gloubiboulga, ce disque réjouira ceux qui souhaitent replonger dans le Summer of Love sans partir à la recherche d’un vieux 33 tours de Jimmy Hendrix.
Et en attendant le 4 septembre, on peut toujours se rendre à l’exposition que le Whitney Museum consacre à l’art psychédélique.
Voyage : Facing the history of French modern psychedelic music, disponible avec la version américaine de l’album A de Turzi.sur Kemado records. Sortie prévue le 4 septembre (disponible également sur ITunes à partir de cette date). L’album de Turzi, est disponible en France sur le label Record Makers.
Turzi doit se produire à New York le 14 octobre prochain.