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Brunch électoral

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Venez suivre les résultats du premier tour de l’élection présidentielle française en direct sur écran géant avec French Morning au restaurant OPIA, 130 East 57th Street (corner of Lexington Avenue), New York, NY.
Entre 12 pm et 4 pm (résultats à 2 pm).
Buffet: 25 dollars (tax and tip included) par personne.
Réservations: [email protected]
D’autres organisations ou restaurants brunchent également:
Brasserie Julien
La comédie sera de mise à la brasserie Julien.
Le brunch débutera à midi avec la diffusion de 15 min de clips humoristique sur la campagne avant de se brancher sur les résultats.
Des menus à l’image des candidats seront proposés entre 30$ et 40$.
Réservation conseillée
(212) 744 6327
1422 Third Avenue
Felix
Fidèle à son habitude, Felix lui aussi vous propose de connaître le bilan du premier tour à partir de 11h30.
Prix: environ 25$
Réservation conseillée.
212 431 0021
340 W Broadway
Il y aura aussi des endroits plus partisans si vous le souhaitez tels que :
Café Charbon
L’association Démocratique des Français de l’Etranger aura ses écrans géants dans ce café à partir de 11h.
Prix Fixe 11.95$
Réservation conseillée
212 420 7520
170 Orchard Street
Hôtel Sofitel
L’UMP organise aussi sa présentation uniquement sur invitations
Ball Room Le Grand Paris

Elie Semoun à New York

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French Morning: New York, vous connaissez ?
Elie Semoun: Oui, j’étais déjà venu en 1997 tourner Stringer, un film avec Burt Reynolds, un film indépendant que personne n’a vu. L’expérience était géniale. J’ai vécu trois mois à Green Street dans Soho. J’ai dévalisé les magasins. Mais j’étais un peu déstabilisé par le côté hyper sympathique des gens. J’avais du mal à savoir si c’était sincère, ou juste une façade. Je ne savais pas trop sur quel pied danser.
Cette fois, je suis là pour une semaine. J’espère retrouver Burt Reynolds à Los Angeles.
French Morning: Les Etats-Unis, c’est le pays des clubs de stand-up comedy. Ca vous inspire ?
Elie Semoun: Mon idole c’est Seinfeld. Mais du bon stand-up ça ne peut pas être fait par n’importe qui. Souvent, le stand up, ce sont des vannes enfilées comme des perles. Et je ne suis pas du tout amateur de blague. Le stand-up, ça me fait un peu penser à du surgelé. Les mecs peuvent s’échanger leurs textes entre eux. Maintenant il y a même des gens qui écoutent les stand-up américains et reprennent leurs blagues… Je trouve que ça ne se fait pas…
Ce que je fais est différent. J’interprète des personnages. Je m’adresse aux gens, je les fais partir dans un autre univers. Ca m’arrange bien d’interpréter des personnages parce que je suis assez pudique.
French Morning: Vous vous voyez avec une carrière américaine ?
Elie Semoun: Réussir dans ce pays c’est hyper difficile. Je me vois pas débarquer sur le marché de l’humour américain. Je fais cette tournée, parce que pouvoir jouer à l’Apollo Theatre (à Harlem) ou dans un théâtre magnifique à Beverly Hills, ça ne se refuse pas. Je n’espère rien de plus que de faire rire les Français. Mon humour est très français. J’ai un sketch d’une ado qui va au Mac Do, que tout le monde peut comprendre. Mais quand je parle d’un petit arabe de banlieue, je ne sais pas si ça parle à un Américain. Evidemment, s’il y un grand producteur américain dans la salle que ça intéresse… (rires). Si j’ai une petite annonce à passer, justement c’est pour mon spectacle « les petites annonces », j’adorerais qu’un Américain l’adapte en anglais, trouver quelqu’un qui donne mes textes à un comédien américain.
French Morning: Vous venez aux Etats-Unis pour une semaine. Vous serez rentré en France à temps pour voter ?
Elie Semoun: Attendez… On vote quand ? Le 22 ? Aaah, c’est le jour où je rentre. Je pourrai même pas voter… La honte… C’est con, je ne pourrai même pas voter Le Pen.
New York le 19 avril
Miami, le 15 avril
Los Angeles, le 17 avril.
BILLETERIE

Promesses aux Français de l'étranger

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Les voix des Français de l’étranger pourraient cette année avoir une importance déterminante dans l’élection presidentielle et les candidats le savent. Pour la première fois, des courriers ou discours ou été directement adressés au Français de l’étranger avec l’espoir de gagner leur voix. Ces Français d’outres frontières se voient donc qualifiés de «sentinelles» de la France, une «richesse pour la Nation» selon Nicolas Sarkozy, ou d’«exemple de l’énergie et du dynamisme» de la France pour Ségolène Royal.
Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et François Bayrou tentent donc de courtiser ces expats en faisant des promesses sur des sujets qui, pensent-ils, préoccupent particulièrement les expatriés. Les thèmes centraux sont l’éducation, la couverture sociale, le réseau consulaire ainsi que la représentation au sein du Parlement. Grande oubliée: la fiscalité pourtant une préoccupation de nombre d’expatriés. Seul Nicolas Sarkozy aborde rapidement en parlant de soumettre les expatriès «aux mêmes impositions et aux mêmes taxes que les Français de métropole» en ce qui concerne l’habitation.
Résultat de ces cogitations, une longue liste de promesses, rarement accompagnées des “détails” de la mise en oeuvre et encore moins d’un financement précis. Le tableau ci-dessous récapitule les principaux points abordés par les candidats avec soit la proposition précise du candidat, soit leur “promesse”.
||Ségolène Royal|François Bayrou|Nicolas Sarkozy|
|Coût de la scolarité|«Les coûts de scolarité dans les établissements de l’Agence pour
l’Enseignement Français à l’Etranger seront réduits de moitié d’ici à 2012»| «Les conditions d’accès des enfants de Français expatriés au service public scolaire doivent être les mêmes que celles des enfants de métropole» |Prise en charge des frais de scolarité à partir de la seconde.
Réduction des frais du primaire et secondaire à l’aide de bourses|
|Couverture scolaire|Encourager l’education en Français à travers le monde. |«Réseau des établissements d’enseignement à l’étranger (…) soit non seulement maintenu, mais développé»|«Augmenter l’offre pour présenter une meilleure couverture géographique d[u] système d’éducation à l’étranger»|
|Couverture sociale|«Une
protection sociale minimale sera garanti au terme du quinquennat»|«Les Français de l’Etranger [doivent] bénéficier d’une protection sociale identique, avec des modalités d’adaptation à définir, à celle dont bénéficient (…)leurs compatriotes habitant la métropole»|«Améliorer [la] prise en charge [en cas de] besoin»|
|Aide sociale|«La continuité de la protection sociale française sera assurée durant un an aux
porteurs d’un projet économique, culturel ou social à l’étranger»||«Maintien de l’aide social à son niveau actuel»|
|Réseau Consulaire|«Réhabilit[er] l’action publique.
Renforcer le service public à l’étranger avec un réseau efficace de
Consulats exécutant leurs missions de proximité à hauteur de moyens
financiers et humains renouvelés»|«Maintenir « le réseau consulaire français, (…) tout en s’adaptant aux mouvements du monde, et que ses effectifs (…) renforcés, par un redéploiement des personnels du Quai d’Orsay»|«Les consulats doivent véritablement devenir [des] mairies»|
|Indemnisation|«Une loi d’indemnisation des biens
professionnels et personnels du fait de troubles politiques, de spoliations, de
faits de guerre ou de catastrophes naturelles sera adoptée»||«création d’un fonds “assurance indemnisation des Français spoliés”»|
|Représentation au Parlement |«représent[er] des Français de l’étranger à l’Assemblée Nationale transform[er] (…) l’Assemblée des Français de l’Etranger en un Conseil Général d’outre-frontière, doté de véritables compétences et moyens»|«les Français de l’Etranger [doivent pouvoir], avant la fin du [mon] mandat élire au suffrage direct et parmi eux, leurs représentants à l’Assemblée Nationale»| «étudi[er] la possibilité d’instituer également des députés représentant [les français de l’étranger]»|
VOIR AUSSI SUR L’ELECTION FRANCAISE: “La pêche aux voix prend le large”

PETITE EPICERIE A FAIRE SOI MEME

Le mardi soir, je vais chercher mes fruits et légumes à ma coopérative de l’East Village.
Acheter ses légumes au Six Street Community Center, c’est comme les acheter à un supermarché, sauf que :
– On ne peut y aller que le mardi soir ;
– On ne choisit pas ce qu’on veut ;
– On repart avec des légumes qu’on a essayé d’éviter toute sa vie ;
– Ils ne prennent pas la carte de crédit ;
– Il faut apporter ses sacs ;
– C’est loin de toute station de métro ;
Donc, c’est MIEUX.
Comment ça marche ? On choisit «une part » (700 dollars) ou « une part réduite » (500 dollars) et pendant six mois, chaque mardi soir, on passe chercher ses fruits et légumes.
Les fruits et légumes sont bios, et de préférence locaux. C’est-à-dire des bettes et autres racines poilues du New Jersey plutôt que des framboises de Californie. Ah, fallait pas vivre à New York.
Sur la feuille d’inscription, on coche une petite case disant qu’on reconnaît les risques qu’il y a à partager la moisson de la saison (on achètera nos médicaments en groupe ?).
En s’inscrivant, on note aussi quel petit travail on est prêt à faire. Installer les caisses de légumes, écrire les recettes de cuisine de la newsletter, organiser un pique-nique…
Mardi, je préparais le petit magasin. Autrement dit, j’ouvrais des caisses que je posais sur des bancs. Marilia, que j’ai attirée dans ce traquenard accrochait les étiquettes. « Champignons. Une part : une livre. Une part réduite : une demi-livre. » Un voisin arrivé en avance m’a suggéré d’écrire « prenez tout ce que vous voulez » au dessus du carton de choux de bruxelles. « J’ai horreur de ça. »
On remplit ensuite nos sacs en pesant nos légumes sans tricher et on repart avec nos trois kilos de choses bonnes pour la santé.
Alors ? Convaincu ? Vous croyez que c’est chez Whole Foods que vous auriez le droit de faire vous-même les étiquettes de ce que vous allez acheter ?
Il n’y a pas que ma coopérative à New York. Dans l’East Village, vous pouvez aussi aller à celle de la 4ème rue. A Brooklyn, celle de Park Slope, la Rolls Royce de la Coop, dit avoir 12.000 membres (la mienne en a 33). Ne pas rater sur leur site la page de petites annonces pour ceux qui essaient d’échanger leur boulot (« ma mère vient pour le week-end, qui peut faire la caisse à ma place ? ») J’ai appelé un copain qui s’y était inscrit il y a quelques années pour savoir s’il en était toujours content. Non, on n’y va plus. Pourquoi? Les enfants… Compliqué… Il a baragouiné une purée d’excuse avant de lâcher le morceau : « on en avait marre de bosser ».

Julien Clerc l'Américain

A presque 60 ans (il les aura le 4 octobre), Julien Clerc s’offre une tournée américaine. Un tour de chant « très consensuel » dit-il lui-même, un best of avec « assez peu de chansons d’aujourd’hui ». Femmes je vous aime, Cœur de rocker, La fille aux bas nylons : il n’en manquera pas une. Je n’aime pas assommer les gens avec les chansons nouvelles ; en général, ça fait plaisir aux artistes, pas au public… Quand le public a choisi une chanson, la moindre des choses c’est de lui jouer ! ».
Comme lors de sa première tournée américaine, en 1999, le public sera essentiellement francophone, voire français. A la différence d’un Aznavour, Julien Clerc est totalement inconnu du public américain, mais il revendique sa part de culture musicale américaine. Après tout, c’est la reprise en français de Hair, création de Broadway, qui l’a fait connaître en France en 1969. Mais avant ça, sa culture musicale s’était faite grâce à
Julien Clerc à l'époque de Hair
Gershwin mais surtout aux grands du jazz, « dont on s’échangeait les disques au lycée avec Momo ». Momo, c’est Maurice Vallet, qui deviendra ensuite le premier parolier de Julien Clerc (« Ivanovitch ».
Mais curieusement, tourné vers d’horizons plus latins, Julien Clerc n’a guère fréquenté les Etats-Unis jusqu’à récemment. Cela a changé depuis le début des années 2000, depuis notamment l’album Si j’étais elle, son dix-huitième. Ce disque fit découvrir Carla Bruni en auteur de chansons, mais il a aussi été enregistré à Los Angeles, avec Humberto Gatica, le roi du R&B américain, producteur attitré des vedettes pop de ce côté-ci de l’Atlantique. Il voulait, disait-il à l’époque, « un son américain, rond, commercial comme j’aime, un son Baby Face ».
Steak House et Roi Lion
Cette période américaine se prolonge trois ans plus tard avec Studio, un album fait des reprises des crooners américains. « Je voulais faire ça depuis un moment. Je me suis acheté tous les enregistrements de tous les grands des années 30 à 60, j’ai écouté tout Sinatra, Armstrong et Ella Fitzgerald, mais aussi d’autres comme Diana Krall. Puis il a confié les textes sélectionnés à ses auteurs préférés, qui ont écrit des textes en français sur ces grands standards américains. Mais l’accueil est des plus mitigés. Sûrement le genre de chansons qui « fait plaisir aux artistes, pas au public »… D’ailleurs, pour son spectacle américain, il n’en a sélectionné qu’une seule.
L’étape new-yorkaise de sa tournée va être l’occasion de retrouver une ville qu’il « adore ». « C’est vraiment la capitale du monde, un brassage de peuples, une énergie incroyable ». « Ici, je marche beaucoup et… je mange. C’est l’endroit au monde où on mange le mieux ». Son restaurant préféré : un vieux Steak House, Keens (36th street et 6th avenue- PLAN. Il va aussi en profiter pour faire découvrir la ville à son fils, Barnabé, 10 ans, qu’il va emmener voir Le Roi Lion, sur Broadway. De force : «j’ai envie de le voir, mais lui traîne les pieds. Il s’est découvert depuis six mois une passion pour le rock, les Beattles, les Stones, les Clash et snobe la comédie musicale. Il est devenu un peu psycho-rigide du rock’n’roll»…
A San Francisco : le 12 avril au Herbst Theater.
A New York: au Town Hall Theater le 15 avril.
BILLETERIE

“Et Angot, t’en penses quoi?”

“Et Angot, t’en penses quoi?” C’est une question parisienne. Une question presque inévitable dans le Paris de Saint-Germain des Prés. Une question qui comprend sa réponse: “Nul, non? Christine Angot, c’est un pur phénomène de mode. Comme l’autofiction, d’ailleurs. Il est temps d’en finir avec tous ces écrivains qui ne cessent de se regarder le nombril et qui ont tué le roman. Le roman existe. Il n’y a qu’à regarder du côté de l’Amérique.”
Je serais d’autant plus disposée à penser du mal de Christine Angot qu’elle m’a insultée deux fois. Dans un de ses livres, je ne sais plus lequel, elle a écrit: “Catherine Cusset, Annie Ernaux, toutes ces bonnes femmes.” Ce devait être après la publication de Jouir en 97. À vrai dire j’ai été flattée qu’elle connaisse mon nom et qu’elle m’associe à Annie Ernaux, pour qui j’ai le plus grand respect. (C’est le moment de signaler une revue obscure, Trajectoires, qu’on trouve dans les bonnes librairies parisiennes ou sur l’internet, qui a récemment consacré un numéro à Annie Ernaux).
“Méchante!”
La seconde insulte d’Angot m’a touchée en un endroit beaucoup plus sensible: ma mère. Je venais de publier La haine de la famille. La Fnac m’a invitée à un événement sur l’autofiction et la difficulté d’écrire sur ses proches. Comme j’étais à New York, je leur ai suggéré d’inviter à ma place ma mère, qui pourrait parler de sa réaction à un livre qui la touchait intimement. Ma mère n’est pas écrivain. Le milieu littéraire l’intimide. Le modérateur l’a mise sur la sellette en premier. Christine Angot parlait après elle. Elle a presque réduit ma mère aux larmes en la traitant, elle, sa fille et les oeuvres de sa fille, de bourgeoises qui n’avaient rien à voir avec la littérature. Comme ma mère a une grande âme, ça ne l’empêche pas d’acheter Angot, de la lire, et même d’en dire du bien. Tandis que moi je n’ai qu’une envie: lui tirer la langue et lui crier: “Méchante!”
Je n’ai pas acheté son dernier livre, Rendez-vous. Dépenser 20 euros pour satisfaire une curiosité somme toute modérée? Ce serait oublier que je suis l’auteur des Confessions d’une radine. Angot, la plupart du temps, m’ennuie. Vous avez lu L’inceste, son plus grand succès? Des pages et des pages (deux-cents?) de déblatérations hystériques contre une malheureuse amante qui n’a pas envie de passer Noël avec elle, avant de parvenir aux pages croustillantes qui donnent son titre au livre. Là, il faut le reconnaître, c’est fort. D’autant plus fort qu’elle établit un lien direct entre son écriture décousue, destructurée, désordonnée, et l’inceste qui a cassé à jamais en elle l’ordre et la structure.
Je passais chez une amie, collaboratrice à French Morning que je ne nommerais pas pour ne pas attirer sur elle la vindicte d’Angot tellement obsédée par son image médiatique qu’elle est sans doute en train de lire cette chronique au moment même où je l’écris, quand j’ai remarqué Rendez-vous sur une étagère. J’ai été impressionnée de découvrir que la photo d’Angot sur la jaquette de couverture était l’oeuvre de Nan Goldin, une de mes photographes préférées et une grande artiste, dont la galerie Matthew Marks a montré récemment les photos et le film autobiographique sur le suicide de sa soeur et son propre rapport avec la folie. Angot est “in”, sans aucun doute. “Prends-le, m’a dit mon amie. Tu m’expliqueras.” Elle avait laissé tomber au bout de trente pages.
“Prouesse onaniste”
Pendant les cent premières pages j’ai eu du mal à ne pas laisser tomber. J’ai continué par inertie et pour échapper à un roman américain inspiré par le 11 septembre, qui me semblait complètement faux. Tant de fois, en lisant un roman, on a la sensation que c’est mort, que les mots, comme écrit Camille Laurens dans Ni toi ni moi (paru cet automne aussi, et que je vous recommande sans une hésitation) ont tous “été tirés d’un lieu extérieur à l’auteur,” “d’un dictionnaire, d’une caisse à outils.” On peut critiquer l’autofiction comme un exercice purement narcissique, mais quand l’auteur est un vrai écrivain—comme Serge Doubrovsky, Annie Ernaux, Camille Laurens—son investissement dans l’écriture fait que chacune des phrases vibre de vie et de présence. Quid d’Angot? J’étais curieuse. Mon intérêt pour son histoire avait beau être limité, j’avais beau trouver qu’elle écrivait mal, j’étais retenue par quelque chose, et me suis peu à peu laissée prendre.
Je me demandais si, contre toute probabilité, l’acteur dont elle livrait le nom, Eric Esteroza—avec qui elle avait lu un texte dans un théâtre et couché une fois, et qu’elle poursuivait depuis d’appels incessants—allait finir par la rappeler, s’ils finiraient ensemble et auraient beaucoup d’enfants, si l’auteur nous racontait une histoire heureuse. Cela semblait impossible. Haussant les sourcils, j’avais envie de lui dire: “You know, Christine, quand un mec ne rappelle pas, en général c’est mauvais signe. À quarante-cinq ans tu devrais savoir ça! Mieux vaut renoncer. Laisse les hommes venir à toi. Et pendant que tu y es, laisse aussi l’écriture venir à toi.”
Je n’arrivais pas à croire qu’elle soit si désespérément accrochée à l’attente d’un coup de fil et à l’écriture retraçant cette attente qui tissait un lien entre elle et l’absent, malgré toutes les tentatives de ce dernier de se dérober. Pauvre garçon, me suis-je dit plus d’une fois: quelle poisse d’être tombé sur Angot! Il avait beau faire le mort, c’était trop tard: il se retrouverait couché dans un livre. Je me demandais comment tout cela se terminerait. Il y avait, donc, du “suspense.” Angot avait réussi à m’accrocher. Son éditrice lui aurait rendu service en lui conseillant de couper soixante pages. Mais peut-être le lui avait-elle conseillé et s’était-elle heurtée à l’intransigeance d’Angot, qui doit avoir le sens du sacré quand il s’agit de son écriture.
Il y a dans l’écriture d’Angot, dans sa volonté de désigner l’acte d’écrire au moment même où elle écrit, quelque chose qui relève de la prouesse onaniste où on réussirait à se sucer soi-même—prouesse qui suscite, chez ceux qui y aspirent, le désir obsessif d’y parvenir. Au moment d’achever ce livre, ne sachant toujours pas ce que j’en pensais, mais l’ayant lu assez vite et regrettant presque de le quitter, j’ai songé que c’était cela, l’objet de la littérature: la folie d’une obsession.

Où prendre le pouls de la campagne française ?

«La France n’est pas un pays comme les autres» a dit Jacques Chirac dans ses adieux. «Les Français chérissent leur spécificité avec une férocité à la fois attachante et profondément ennuyante», explique l’éditorialiste David Ignatius dans le Washington Post mais ils «semblent reconnaître que les règles du jeu sont en train de changer». Preuve en est, les trois candidats qui pourraient succéder à Chirac rompent avec le style politique traditionnel français.
D’abord Nicolas Sarkozy, «un américanophile impatient de se faire prendre en photo avc le président Bush à la Maison Blanche à l’automne dernier, ce qui est déjà plus que ce qu’on pourrait dire de la plupart des Républicains du congrès». David Ignatius relève que «beaucoup de français aiment secrètement les importations américaines comme le jazz et les films d’Hollywood, mais Sarkozy aime aussi l’économie de marché». Politiquement, selon lui, l’élection de Sarkozy «marquerait une franche rupture avec la tradition gaulliste de la politique étrangère française, qui se définit depuis les années 1950 en réaction (et souvent en opposition) à l’hégémonie américaine». Il croit que Sarkozy «serait entre autres, plus proche d’Israël et moins automatiquement sympathique aux Arabes que les récents présidents français».
L’élection de Ségolène, aussi, serait un changement. Entre autres parce qu’on a là «une mère de quatre enfants pas mariée(ce qui aide plus que ça ne lui nuit dans un pays qui aime les enfants mais est de plus en plus indifférent au mariage)».
Et Bayrou, aussi, écrit-il mais là, sa démonstration est moins claire.
Changement et résistance au changement, c’est aussi le thème d’un reportage du Los Angeles Times à Evreux, une petite ville française typique avec une cathédrale, des boulots qui partent à l’étranger et des émeutes dans les quartiers.
Le changement en France, ça marche comme les travaux de voirie à Evreux. «Quand un nouveau maire a annoncé une révision du système routier, tout le monde était d’accord pour dire que ça devait être fait. Mais dès que les équipes de construction ont commencé à attaquer les rues, les habitants ont essayé de les arrêter.» «Non», écrit le journal en français, «ça faisait trop de bruit», «c’était pas bien fait», et «il fallait le faire plus tard, peut-être après les vacances». Pour les lecteurs monolingues, le journal précise que «le mot «non» est très populaire en France».
Le
New York Times est allé dans une autre de ses villes qu’on a du mal à placer sur une carte: Auxerre. Une autre ville typique, encore plus typique puisque Auxerre a voté comme la France depuis les élections de 1981. Note au Los Angeles Times qui écrivait qu’Evreux avait «un taux de chômage élevé de 9%», Elaine Sciolino note dans le New York Times qu’à 9 % le taux de chômage d’Auxerre est un peu en dessous de la moyenne française.
A Auxerre, «oasis d’ “équilibre et de sérénité” selon le maire», Bayrou arrive en deuxième position derrière Sarkozy. Restent aussi 46 % d’indécis. Les deux Sarkozy et Royal sont «deux figures polarisantes qui n’inspirent pas confiance». Un employé de café fait remarquer que Bayrou espère avoir le vote des agriculteurs parce qu’il fait du tracteur. «Sarkozy aime faire du vélo, moi aussi, et c’est pas pour ça que je vais voter pour lui». Les indécis sont d’autant plus indécis que depuis que Le Pen s’est retrouvé au second tour des élections de 2002, «les Français n’ont plus le luxe de voter avec leur cœur au premier tour».
Le New York Times consacre aussi un long article à la nouvelle bataille pour l’identité nationale des élections présidentielles françaises, «un sujet longtemps monopolisé par l’extrême droite». Nicolas Sarkozy a proposé la création d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale. La correspondante du quotidien souligne que le candidat «qui a largement évité les banlieues pendant sa campagne, a critiqué les immigrants qui résistaient au modèle français d’intégration». Quant à Ségolène, bien qu’elle ait critiqué l’idée de Sarkosy, «elle lui a emboîté le pas en se drapant dans un manteau de nationalisme», du chant de la Marseillaise à la fin de ses meetings au drapeau tricolore que la candidate voudrait que les Français aient chez eux.
Baston en France. Pas à la gare du nord, mais sur Second Life raconte le Washington Post qui détaille l’attaque du QG virtuel de Jean-Marie Le Pen. Les quatre grands candidats de la présidentielle française ont installé leurs quartiers sur Second Life. «L’intérêt pour la campagne présidentielle française est si fort que grâce aux visites aux cyber-sièges (des partis), la France est le pays à avoir le plus d’avatars sur Second Life», note le Washington Post. Et à côté de ce qui se passe dans les QG de campagne français de Second Life, ceux «des candidats américains sont des villes fantômes». On a même vu une cyber femme en cyber string dans le cyber bureau de cyber Sarko…

Plus de visas de travail avant 2008

Les quotas pour le visa de travail H1B ont été remplis dès le premier jour de dépôt des candidatures (le 2 avril cette année, puisque le 1er avril tombait un dimanche). Depuis deux ans déjà, la limite était atteinte de plus en plus vite : en quelques mois, puis quelques semaines. Record battu en 2007. Lundi 2 avril en fin d’après-midi, le service d’immigration dénombrait 150 000 candidatures.
L’USCIS (United States immigration and citizenship service) va donc tirer au sort les dossiers qui seront acceptés. L’USCIS a toutefois annoncé, que même si suffisamment de dossiers étaient arrivés le premier jour, ceux reçus le 3 avril (dont le nombre n’est pas encore connu) seraient inclus dans le tirage au sort – réduisant les chances des candidats qui avaient postulé au plus tôt. Les dossiers malchanceux seront renvoyés et les frais versés remboursés.
Les titulaires d’un master américain –qui ont postulé en même temps- ne sont pas concerné par ce tirage au sort puisque 20 000 visas leur sont réservés séparément.
Les candidats vont devoir patienter. Avant de tirer les dossiers au sort, il va falloir les trier et les enregistrer, ce qui va prendre « plusieurs semaines » selon l’administration. Au risque de mécontenter ceux qui ont payé $1000 pour que leur dossier soit étudié sous quinze jours.

Nouvelle victoire des anti-foie gras

Wolfgang Puck revendique désormais une «philosophie culinaire saine» qui consiste à utiliser des ingrédients naturels et organiques dans la centaine de restaurants que gèrent les compagnies qu’il dirige. «Nos clients (…) veulent de la nourriture saine en toute bonne conscience» explique Puck.
Ariane Daguin, présidente de l’association de producteurs de foie gras aux USA et fondatrice de D’Artagnan, une entre prise qui produit du foie gras dans le New Jersey, s’insurge. « Cela représente une menace à la liberté fondamentale de choisir comment nous vivons et comment nous mangeons. La tradition du foie gras, vieille de cinq mille ans, est non seulement délicieuse, mais aussi humaine.»
En partenariat avec The Humane Society, une association de protection des animaux, le chef Autrichien a mis au point un programme en neuf points pour promouvoir une meilleur traitement des animaux. Il s’engage à servir de la viande qui provient exclusivement d’élevages répondant aux stricts critères de traitements «humains». Selon le chef, la nourriture a meilleur goût quand elle vient d’animaux qui ont été traités «humainement». Outre l’élimination du foie gras des menus, il prévoit de servir du poulet et de la dinde élevés dans des fermes qui se conforment aux «critères progressistes de bien-être des animaux». (Cependant, en marge de ces engagements, les chefs continueront à couper en deux les homards encore vivant.) Parallèlement, la chaîne Wolfgang Puck va augmenter la section végétarienne de ses menus.
Ariane Daguin souligne l’ironie de la décision. «La production de foie gras est justement le type d’agriculture à petite échelle, traditionnelle, humaine, que M. Puck dit vouloir promouvoir.»
Les activistes de Farm Sanctuary, une association qui milite pour les droits des animaux, font pression sur Wolfgang Puck depuis cinq ans, en distribuant des tracts à l’entrée de ses restaurants. Ils avaient aussi lancé un site internet, wolfgangpuckcruelty.org, qui encourageait à dire non aux produits du restaurateur, pour qu’il cesse de promouvoir «les abus des animaux». Depuis la décision de supprimer le foie gras, il a été rebaptisé Wolfgang Puck Victory. Farm Sanctuary affirme avoir convaincu mille restaurants à travers les Etats-Unis de ne pas vendre de foie gras.

La pêche aux voix prend le large

Jamais les « expats » n’avaient autant intéressé les candidats à une élection présidentielle française. La semaine dernière, des centaines de milliers de Français de l’étranger ont reçu, par email, une « Lettre à mes compatriotes expatriés », signée François Bayrou. Le lendemain, prouvant la rapidité de réaction des ses équipes de campagne, Nicolas Sarkozy débarquait dans les boîtes d’emails de ses « chers compatriotes établis hors de France » . Ségolène Royal suivra très bientôt.
Si les électeurs français de l’étranger sont subitement devenus un enjeu, c’est qu’ils sont plus nombreux que jamais. Plus de 830 000 sont inscrits sur les listes consulaires cette année, une augmentation considérable : ils étaient moins de la moitié en 2002. « L’équivalent du 8ème département français » souligne Guy Wildenstein, le représentant de l’UMP à New York, qui explique cette croissance en partie par « l’effet 2002, où beaucoup de Français de l’étranger ont été traumatisés par l’image projetée par le passage de Le Pen au second tour ».
A New York, le nombre d’inscrits sur la liste électorale du consulat est passé de 15 000 à 19 000 en cinq ans. Dans l’ensemble des Etats-Unis, 75 000 Français sont inscrits pour
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Nombre d’inscrits sur les listes aux US
|Circonscription consulaire|nombre d’inscrits|
|New York|18 429|
|San Francisco|12 224|
|Los Angeles|12 667|
|Washington|8 422|
|Miami| 6 886|
|Chicago|4386|
|Houston|3934|
|Boston| 3190|
|Atlanta|3 214|
|La Nouvelle Orléans|561|
|TOTAL|74663|
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voter à la présidentielle. Les « expats » sont désormais une force qu’aucun candidat ne peut se permettre de négliger, d’autant plus que tous se souviennent qu’en 2002, il n’a manqué qu’à peine 200 000 voix à Lionel Jospin pour passer au 2ème tour, ou encore qu’en Italie l’an dernier, Silvio Berlusconi a dû sa défaite aux voix venues de l’étranger.
Dans cette course, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy disposent notamment de troupes militantes qui manquent cruellement au candidat de l’UDF. L’UMP compte 60 sections et 4600 adhérents à l’étranger. La fédération des Français de l’étranger du PS affiche elle 2200 membres.
Nicolas Sarkozy est sans doute le candidat qui mise le plus sur ces voix, et pour cause : les Français de l’étranger votent traditionnellement nettement plus à droite que la moyenne des Français, même si la différence semble s’estomper élection après élection. Le candidat de l’UMP a donc déployé des moyens et des efforts à la hauteur de ses espoirs. Les « Français expatriés » ont droit à leur propre page sur Sarkozy.fr et même à leur propre programme sur NS TV, la « chaîne » de télévision du candidat, sur le même site.
Expatriés-symboles
Au moins autant que sur leurs voix, Nicolas Sarkozy compte aussi sur les Français de l’étranger comme symboles du message qu’il entend faire passer sur la France. « Voyant la France de dehors, vous voyez mieux encore ses défaillances et ses faiblesses et elles vous sont encore plus insupportables » a-t-il dit aux Français de Londres en janvier, ironisant, sous les applaudissements, sur la semaine de 35 heures. : « On a besoin de votre travail, de votre intelligence, de votre imagination et de votre enthousiasme ». Et leur a lancé un appel au retour : « Revenez parce qu’ensemble nous ferons de la France une grande nation où tout sera possible, où les pères n’auront plus peur pour l’avenir de leurs enfants, où chacun pourra réaliser ses projets, devenir responsable de son propre destin. »
Ségolène Royal a, elle, pris un peu de retard au démarrage, retard qu’elle tente de rattraper depuis. Elle a choisi Berlin, le 6 mars dernier, pour son grand discours aux Français de l’étranger, mais a surtout consacré beaucoup d’énergie a rattraper une “gaffe” de Dominique Strauss-Khan. Celui-ci a proposé une “taxe Johnny Halliday”, visant à lutter contre les expatriations à but d’évasion fiscale. L’ancien candidat à la primaire socialiste proposait l’établissement de l’imposition du revenu mondial de tout citoyen français, qu’il réside ou non sur le territoire national. Le système s’inspire en réalité du régime américain, “mais il a été mal compris dès le début, nous avons donc décidé de le retirer tout de suite”, explique Richard Young, sénateur PS des Français de l’étranger
A SUIVRE: la semaine prochaine dans French Morning les propositions des candidats pour les Français de l’étranger
ATTENTION: aux Etats-Unis, on vote le samedi, soit les 21 avril et 5 mai, de 8 h à 20h.

La double vie américaine de François Girbaud

Flashback. Ou plutôt Flashdance, du nom du film qui popularisa leurs vêtements aux Etats-Unis. On est au début des années 1980, Marithé et François Girbaud deviennent les rois du streetwear, avec des jeans stonewashed et des pantalons baggys. Succès aux Etats-Unis. Même le New York Times s’extasie alors devant leurs vêtements qui évoquent « les survêtements qu’on porte dans nos meilleures prisons, et les combinaisons des techniciens de la NASA ».
Les Girbaud vendent alors leur licence à un distributeur qui en fait les rois dans le monde de la hip-hop. Les rappeurs adorent Djirbod’ comme on le prononce au nord de Central Park.
« Mais aujourd’hui, on se retrouve ghettoisé » se plaint François Girbaud.
Les vêtements haut-de-gamme pour femmes ne sont pas arrivés jusque là. A croire que les rappeurs ne sont pas sensibles aux petits boutons de nacre et aux coutures extérieures délicates des petites robes vaporeuses.
Pour exister autrement qu’auprès du « segment urbain » – euphémisme américain pour parler des quartiers noirs- en 2001, Girbaud prend pignon sur rue dans les beaux
De droite à gauche:Francois Girbaud, Nicolla Hewitt, president of Seeds of Peace, Carine Bauvey, Reflexgroup, Muriel Delamarzelle, dir of global communication M+F Girbaud and 2 seeds from Seeds of Peace
quartiers. Au 47, Wooster Street, une petite rue pavée entre Grand Street et Broome Street. « Deux blocs trop au sud » grogne François Girbaud dans sa barbichette (découpée en deux carrés qui doivent demander de l’entretien). « Juste au moment où les autres partaient vers le meatpacking district. »
Une agence de com a donc été chargée de ressusciter l’endroit une fois par trimestre. C’est Zoe Bradley une artiste londonienne qui a accroché d’immenses fleurs violettes et blanches un peu partout dans la boutique. Des
Installation de Zoe Bradley
installations aux airs de papier sculpté qu’on retrouve sur une dizaine de chapeaux à 1800 dollars pièces. Sur les portemanteaux, des robes en chiffonnade ravissante. Un type passe vêtu d’une veste bariolée de la nouvelle collection. « Cute » dit une cliente. « Cette veste ? » relève une vendeuse. « Non, l’homme…. » Sur les tables, du pop corn jaune et des chamallows blancs. Aux platines, la DJ passe « Je sais » de Jean Gabin. Le champagne se boit à la paille fluo dans des mignonnettes jaune. Ca fait plein de mousse, on a peur de s’en mettre dans le nez. « Qu’est-ce que c’est joli et sexy, il n’y a que les Françaises pour oser porter des choses comme ça !» s’exclame une Américaine face à une des organisatrices vêtue d’une combinaison dont le décolleté semble décoré de pétales. Dehors, la file de ceux qui attendent de rentrer s’est allongée. Pas de rappeur à l’horizon.
Exhibition “The Hanging Gardens of Pulp”, Marithé + François Girbaud boutique, 47 Wooster Street. PLAN

Focus On French Cinema

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Dans la foulée de Rendez-vous avec French cinéma, les films français continuent d’être à l’honneur ce mois-ci à New York avec l’ouverture le 30 mars, à Purchase College dans la region de Westchester, du festival Focus on French Cinema. Situé à une heure au Nord de Manhattan, le festival a pour volonté d’apporter un peu de la culture francophone à New York mais aussi l’opportunité de rencontrer les réalisateurs et acteurs tel que Claude Brasseur et Luc Picard .
Pour cette troisième édition, le festival ouvrira le vendredi 30 mars avec la première américaine du film Le Héros de la Famille, comédie dramatique de Thierry Klifa, avec en vedette Gérard Lanvin, Catherine Deneuve et Emmanuelle Béart. Cette première sera suivie d’un débat ainsi que d’un dîner buffet.
Le festival offre un panorama de onze films francophones. En plus de Le Héros de la Famille, il y aura deux autres première J’invente Rien de Michel Leclerc et Un Ticket pour l’Espace d’Eric Lartigau. Le reste de la sélection comprend des films français, belges et québécois tels que Bon Voyage de Jean-Paul Rappeneau ou encore l’Enfant de Frères Dardenne Palme d’or au festival de Cannes en 2005.
Le festival est organisé par l’Alliance Française de Greenwich, French Feeling et Purchase University. En plus des films et des débats, le festival propose aussi des services pratiques comme des navettes depuis la gare ainsi que un service de baby-sitting samedi et dimanche à réserver en avance bien entendu.
Focus on French Cinema
Performing Arts Center au Purchase College.
Les 30, 31 mars et 1 avril 2007.