Ségolène Royal et Hillary Clinton, jumelles en politique ? Le sujet passionne les éditorialistes et les politologues américains. Dans Salon, on découvre un expert qui s’étrangle à l’idée que ces machos de Français pourraient élire une présidente avant les Américains… Beaucoup de commentateurs relèvent que Ségolène ne suscite pas le rejet que suscite Hillary dans une partie importante de l’opinion.
Dans son rôle habituel de porte-drapeau du french bashing, l’éditorialiste de l’International Herald Tribune, John Vinocur, s’étrangle à l’idée qu’on ose hauser Ségolène à la hauteur de Hillary. « Ségolène et Hillary deux femmes de gauche qui vont essayer de se faire élire. Mais la comparaison ne va pas plus loin » estime-t-il. « La relation Ségolène Hillary est un fantasme français. Car ce qui fait la force de Hillary Clinton ce sont ses idées politiques et non pas le fait qu’elle soit une femme. C’est la substance et la clarté des ses prises de position alors que le fondement de la popularité de Madame Royal c’est d’abord sa féminité et ensuite son apparence de modernité ». Et de conclure : « après ses mésaventures au Proche-Orient, Madame Royal risque d’être accueillie par Madame Clinton avec un sourire crispé».
Pour débattre des différences/ressemblances de Hillary Clinton et Ségolène Royal, postez un commentaire ci-dessous.
Ségolène-Hillary, duo ou duel?
Pink attitude
À première vue, on dirait une bouteille de vodka. Ou un flacon de parfum géant. La clarté de la robe et la bouteille cylindrique annoncent un vin à part. PurRosé se veut le vin des “hip people”. Bu à Paris et à Saint-Tropez, mais aussi à Dubaï, Hong Kong ou Monaco, il est en vente à New York depuis septembre dernier.
Le rosé y devient justement une boisson chic. C’est « la boisson estivale avec laquelle il faut être vu » estime le New York Times. Considéré comme un vin bas de gamme douceâtre, il a longtemps été victime de sa mauvaise réputation aux Etats-Unis. Mais la qualité s’améliorant, il revient au goût du jour. La demande de rosé a explosé dans les liquor stores de Manhattan ces dernières années. « J’aime le goût du champagne et j’en ai assez du vin rouge» explique Laurie, une new-yorkaise qui vient de commander un verre de PurRosé au bar de Loft, dans l’Upper West Side.
PurRosé, distribué aux Etats-Unis par Cédric Auger et Thomas Zimmermann, profite de la tendance. Novices dans le commerce du vin, les deux hommes n’auraient jamais imaginé en importer sur le marché américain saturé. « C’est à la fois un coup de cœur et un pari» lance Cédric Auger.
Des français qui importent du vin aux Etats-Unis, l’entreprise est banale. Sauf si le produit et son mode de consommation bousculent les traditions. Séduits par le goût et l’originalité de la bouteille et pariant sur l’engouement new-yorkais, les deux trentenaires décident de se lancer dans l’aventure l’été dernier.
Né de la rencontre entre un viticulteur méditerranéen et un restaurateur, PurRosé se positionne comme un produit haut de gamme. Issu du vignoble des coteaux varois, ce vin léger, à la fois fruité et minéral, n’est pas pressé, c’est un vin de cellier. Si ce mode de fermentation prend plus de temps, il évite le goût acide des pépins broyés. La bouteille, conçue par une agence de design, ne comporte pas d’étiquette. Le nom du vin est gravé de part et d’autre de la bouteille et se lit en transparence.
Respectivement banquier et consultant, noctambules assidus, les deux jeunes entrepreneurs se sont connus dans le ski-club de leur école de commerce et se sont retrouvés par hasard à New York il y a deux ans.
Ils ont rapidement su convaincre les restaurants et les bars branchés. Orsay, Cain, Félix, Buddha Bar, … En un mois « le vin de Saint-Tropez » s’est imposé dans trente-cinq points de vente. La distribution aux Etats-Unis se fait en direct en ciblant les endroits à la fois modernes et « trendy », où le vin est apprécié. « On préfère en faire un vin de niche plutôt qu’un vin de grande consommation. Nous visons les amoureux du vin» explique Thomas Zimmermann.
Pour compléter le rosé saisonnier, PurPearl a été crée. Ce vin blanc au nez floral suit les traces de PurRosé : même fraîcheur, même qualité, même bouteille.
Aujourd’hui, PurRosé et PurPearl se lance à la conquête des Caraïbes. On peut désormais les déguster à Saint Barth et à Saint Martin. Étapes suivantes : Hawaï, la Floride et la Californie.
Le curieux ralentissement des taxis
Evans a fait le calcul: son trajet quotidien entre 45th et 1st avenue et 53rd et 5th lui coûtait avant le 1er décembre aux alentours de 6 dollars. “Depuis, la facture a plus que doublé” assure-t-il. Explications: les nouveaux tarifs adoptés par la Commission des Taxis et Limousine et entrés en vigueur au début de ce mois. Pour la première fois depuis 17 ans, les tarifs pour le temps d’immobilisation dans le trafic ont été modifiés.
Le compteur des taxis tourne en effet sur deux modes: soit une facturation au mile parcouru, soit, en dessous d’une certaine vitesse, une facturation à la minute. C’est cette dernière qui a changé. Une minute immobile revient désormais à 40 cents (contre 20 cents auparavant). La vitesse limite a aussi changé: désormais sous les 12 miles par heure (contre 6 miles/h auparavant), le tarif à la minute s’applique.
“C’est ce qui est scandaleux, s’étrangle Evans: dans midtown, le matin ou le soir, un taxi ne depasse JAMAIS les 12 miles par heure”. D’après lui, la mesure a en outre aggravé l’état du trafic, puisqu’elle encourage les chauffeurs à ralentir.
Pour la commission des taxis et limousines de NYC, la hausse citée par Evans est sinon exagérée, en tout cas exceptionnelle. D’après un porte-parole de la TLC, la hausse se traduit par une augmentation de de l’ordre de 1 dollar par la course moyenne dans New York, qui passe ainsi de 8,65 dollars à 9,95 dollars.
Pour les chauffeurs, les nouveaux tarifs devraient permettre une hausse substantielle de leurs revenus: “de 2,64 $ de l’heure, soit un salaire horaire moyen de15,60$” estime Mattehw Daus, le Taxi & Limousine commissioner. Une prévision qui laisse sceptique nombre de chauffeurs croisés ces jours-ci. “Tout va aller aux garages (les propriétaires des taxis)” prédit Diallo. Un des ses confrères a déjà remarqué une conséquence inattendue de la hausse: “visiblement, beaucoup de clients compensent en diminuant voir en supprimant le pourboire. Depuis deux semaines, beaucoup me demandent de leur rendre la monnaie en intégralité, y-compris les cents, ce qui était rare avant”.
Les passagers pourront toujours essayer de se consoler en regardant la télévision: le TLC vient d’annoncer l’installation dans les taxis new yorkais d’écrans tactiles qui permettront de regarder des programmes de télévision, de suivre la progression du véhicule sur une carte et de payer par carte bleue, ce que peut de taxis acceptent aujourd’hui. On pourra même étendre le téléviseur, option précieuse pour qui veut pouvroi entendre son chauffeur hurler dans l’oreillette de son téléphone portable.
Les premiers écrans doivent être installés dans les derniers jours de décembre. L’ensemble de la flotte devrait être équipée au cours du premier trimestre 2007. En principe: une précédent expérience, en 2003, s’était terminée en échec total, les quelques 500 écrans installés alors étant hors d’usage après quelques mois de mauvais traitements par passagers et chauffeurs.
Le grand come-back de l'American Diner
Le resto chromé de l’American way of life fait son grand retour.
Quoi de plus naturel qu’une envie de « Diner »? Mais pas dans n’importe quel établissement, s’il vous plaît. Règle numéro 1: une enseigne néon fluorescente, une structure en acier inoxydable, des banquettes en « sky » coloré et des tabourets tournants. Règle numéro 2: une carte traditionnelle, au menu de laquelle les grands classiques américains. Règle n°3: le parfum de l’Amérique mythique, immortalisée par les toiles du peintre Edward Hopper et les road movies.
A en juger la foule jeune et citadine qui se presse à toute heure du cadran dans ces atmosphères rétro, il ne fait aucun doute que l’établissement phare des années 50 connaît un renouveau retentissant. Le meilleur exemple de résurrection réussie est celui de l’Empire Diner, à Manhattan. Située le long de la 10ème Avenue, à l’intersection de la 22ème rue, l’adresse est très recherchée des night-clubers et du monde du spectacle pour son ambiance lustrée et tamisée. Ce Diner de la marque Fordero de 1946 n’a subi que très peu de modifications depuis sa mise sur le marché. Tous les soirs, un piano-bar détend langoureusement l’atmosphère avec des standards de jazz d’après-guerre. Derrière le long comptoir recouvert d’une surface noire miroitante, les éléments en acier brossé sont « vintage ». L’immanquable horloge ronde, surmontée de deux petites ailes, très populaire après la Seconde guerre mondiale, est la signature de la compagnie Fordero.
Au moment de sa réouverture dans les années 80, le succès fut immédiat. L’Empire Diner, flanqué d’un Empire State Building en miniature sur sa devanture, a fait la couverture de toute la presse magazine américaine. Le monde du show busines et des night-clubs s’y retrouve à n’importe quelle heure de la nuit pour siroter des cocktails au bar ou se sustenter avec les classiques Hamburgers, toujours accompagné d’un « Pickle » (cornichon) entier. Des célébrités comme Alpha Blondie et Julia Robert font le crochet par l’Empire Diner quand ils sont à New York. Ce grand classique de la nuit a sans aucun doute contribué à relancer la mode des Diners « haut de gamme ».
Le Deluxe Diner, sur l’artère historique de Broadway, au coin de la Columbia University, est un autre incontournable. Son univers est celui de « l’Amérique à papa », des anciens postes de radio rétro, des vieilles quilles de bowling et des trofés de Baseball, le tout « rajeuni » par de grandes représentations polychromes de Diners contemporains. La destination est connue pour sa carte variée et abordable, déclinaison sépia des grands classiques du genre, des sunny side up aux belgian waffles…
Le Brooklyn Diner dans le quartier des théâtres, est peut-être le plus luxueux de la ville. Le monde des affaires et les célébrités aiment son effervescence mondaine et sa touche classique. Les convives sont installés autour de tables drapées de nappes blanches, et servis par des serveurs en livrées. Des dizaines de petites plaques discrètes en disent long sur la fréquentation. On y apprend que l’actrice Nathalie Portman est passée par l’établissement, tout comme les chanteuses Jennifer Lopez et Britney Spears, ou encore l’artiste Justin Timberlake, pour n’en citer que quelques-uns. Le Brooklyn Diner est l’exemple même du « Dining Car » moderne. La structure de zinc préfabriquée a été adjointe au minuscule café d’origine, qui tient lieu de bar et de comptoir aujourd’hui. Les lampes art déco, une télévision noir et blanc, et les grandes prises de vue des années 40 du photographe Arthur Weegee posent le décor rétro. A mille lieux des chaînes de fast-food et de la mal-bouffe, le Diner est plus qu’un restaurant: c’est une expérience unique de la psyché américaine.
Stéphanie Fontenoy
Les bonnes adresses de Diners à New York:
Empire Diner
210 Tenth Ave
(at 22nd Street)
New York, NY
10011-4711
Tel :+1 212 924 0011
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Deluxe Diner
2896 Broadway
New York 10025
Btwn 112th & 113th St
Tel : + 1 212-662-7900
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Brooklyn Diner
212 W 57th St,
New York, 10019
Tel :+ 1 212- 977-1957
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Bye Bye les huîtres
Mireille Giuliano écrit dans son dernier bouquin French Women for all Seasons (ed Knopf), que la France produit 200 variétés d’huîtres différentes. Pas sûre d’avoir eu le plaisir de toutes les goûter, mais les Etats-Unis ne sont pas en reste. Avec près de 20.000 kilomètres de littoral, on trouve des huîtres pour tous les goûts. Il fut un temps, les quelques restaurants new-yorkais qui se risquaient à servir des huîtres, rinçaient les mollusques sous l’eau du robinet avant de les servir ! Thank God, la nouvelle génération foodie est passée par là, et on trouve maintenant huître à son palet, comme stilletto à son pied.
Comme en France, la principale distinction vient de la région où les huîtres ont produites. Les East Coast sont salées (briny). Elles ont un goût marin prononcé (les américains trouvent d’ailleurs ce goût souvent trop marqué), et un arrière-goût presque métallique. Elles ont généralement une texture qui ressemble à leur goût, légère, fraîche, et charnue. Ce sont les variétés qui ressemblent le plus à nos huîtres françaises, Marennes, Belons, etc.
Les West Coast sont très différentes. Elles sont généralement laiteuses. A l’exception des minuscules (et succulentes) Kumamoto, elles sont beaucoup plus grosses que leurs cousines de la côte est. Les Américains les préfèrent car ils trouvent leur goût moins fort. Par exemple, Blue Water Grill, le restaurant de Union Square, les classe généralement dans la catégorie des huîtres pour débutants (Oui, Blue Water Grill classe ses huîtres selon les catégories pour débutants et pour confirmés !). Généralement ce sont celles qui donnent des haut le cœur à ceux qui ont appris à manger leurs huîtres en Europe, parce que justement trop elles sont très crémeuses/laiteuses.
A New York, le concept de la douzaine n’existe pas. On commande ses huîtres à l’unité. Tout le fun, c’est justement de panacher. Rien de tel que de déguster un mixte de Beau Soleil, Kumamoto, Malpeque et Cotuit.
Parmi les différences culturelles auxquelles on a du mal à se faire, la mignonnette de ketchup aromatisé au raifort et l’absence de pain de seigle.
A part ça, comme on dit ici, enjoy !
Nos préférées :
Côte Est : Blue Point, Malpeque, Pemaquid, Cotuit, Wellfleet, Moonstones et Beau Soleil.
Côte Ouest : Kumamoto, Skookum, Fanny Bay, Penn Cove, et Pearl Point.
Nos restaus favoris pour les fringales ostréofiles :
Oyster Bar : Dans la gare de Grand Central Terminal, les voûtes carrelées sont
superbes. La meilleure sélection de New York et une fraîcheur évidemment parfaite.
Grand Central Terminal
89 E. 42nd St., New York, NY 10017 (angle Vanderbilt Ave.) PLAN
Tel : 212 490-6650
Blue Water Grill : Bonne sélection, différente chaque jour, selon les arrivages.
31 Union Square West, New York, NY 10003 (angle 16th St.) PLAN
Tel : 212-675-9500
BLT Fish : Très bonne sélection. Et ils servent du muscadet au verre, une rareté à New York.
21 W. 17th St., New York, NY 10011 (entre 5th & 6th Aves.) PLAN
Tel : 212-691-8888
Mary’s Fish Camp: Quand une envie soudaine de se retrouver dans le Maine se fait sentir et que l’hélico n’est pas disponible et que 5 heures de route ne sont pas vraiment une option…
64 Charles St., New York, NY 10014 (Angle W. 4th St.) PLAN
Tel : 646-486-2185
Shaffer City Oyster Bar and Grill : parfait pour un quick oyster fix au bar. Moins connu que les autres, vous aurez plus de chance d’avoir une place sans attendre 45 minutes, sans faire de compromis sur la qualité.
5 West 21st Street, (entre 5th & 6th Aves.) PLAN
Tel : 212-255-9827
Leçon d’anglais
Pour être parfaitement précis, on ne dit pas to open an oyster, mais to shuck an oyster.
Pour avoir l’air mois bête, oyster mushroom, est une variété de champignon et pas d’huître, quant au Rocky Mountain oyster, il n’a jamais vu le moindre océan. C’est le nom donné aux testicules de taureau grillés. Bon appétit.
Les chefs étoilés succombent à la mode «lounge»
Moins guindés et plus relax que la salle principale des restaurants étoilés, les lounges proposent les mêmes plats mais à la carte. Alors on butine de lounge en lounge : le programme d’une soirée réussie peut être par exemple de commencer par un cocktail à Aquavit, un plat à The Modern à quelques rues puis remonter un peu Madison Avenue et finir avec un dessert à Daniel. Pour un circuit « downtown », pourquoi pas un appetizer à Perry Street et un plat à Del Posto ? La salle de restaurants est aux puristes de la gastronomie, ce que le lounge est aux bohèmes. Peace, love and lounge.
Pas de crainte quant à la qualité du service, ce n’est pas parce que le lounge est une option moins onéreuse que le personnel a moins d’égard. Au contraire, les chefs sont ravis de montrer leur savoir-faire, étape préliminaire avant l’ultime expérience du restaurant. Attention tout de même à l’affluence, les lounges sont en passe de devenir plus populaires que la salle. French Morning en a sélectionné six, au coeur de Manhattan.
Daniel
Le lounge de Daniel Boulud n’est pas moins cher, mais plus flexible que la salle, et rien n’est enlevé au cérémonial. Niché entre Madison et Park Avenue, le lounge de Daniel, avec ses tables aux teintes ocre et ses banquettes cossues, est la «cantine» du quartier. A midi, une faune très littéraire descend des maisons d’édition toutes proches pour s’offrir une version abrégée du menu qui change avec les saisons. Le soir, les «riverains», c’est-à-dire Woody Allen et Michael Douglas, s’arrêtent pour un plat à la carte comme une «Paupiette de loup blanc dans une coquille de pomme de terre croustillante avec une sauce Syrah» ($ 43), véritable signature du chef. Pour terminer, des mignardises et un panier de madeleines tendres et fumantes tout juste sortie du four. Oubliez Proust, le souvenir de ces gâteaux est tout simplement pavlovien.
Daniel, 60 East 65th St., New York, NY 10021 – tel. : + 1 212 288 00 33 –
Nougatine
Arriver comme une fleur dans l’un des restaurants du chef français chéri des Américaines Jean-Georges Vongerichten tient du miracle. Antichambre du temple de la gastronomie qu’est le restaurant Jean-Georges, Nougatine est une salle moins formelle, mais tout aussi désirable, perchée dans l’immeuble icône new-yorkais : le Time Warner Building. Même maître des cérémonies, mais autre menu, avec des plats moins complexes et une ambiance différente. Ici, l’expression « Less is more» prend tout son sens : d’un côté, des fenêtres donnent sur Central Park, de l’autre, exposition vivante de la cuisine. On peut déguster des plats entre $ 25 et $ 28 parmi lesquelles les joues de veaux laquées au soja et au vin sucré, tout en regardant avec un sourire satisfait les convives qui traversent pour rejoindre le restaurant du maître, dans la salle voisine.
Nougatine à Jean Georges, 1 Central Park W. (entre 60th and 61st Sts), New York, NY 10023 – tel. : + 1 212 299 39 00 –
Perry Street
Nicole Kidmann, Lenny Kravitz, Adam Sandler en a fait leur QG. Ils viennent admirer le coucher de soleil sur la rivière Hudson, l’un des atouts majeurs du lounge de Perry Street, autre restaurant estampillé Jean-Georges Vongerichten. Le restaurant est situé au rez-de-chaussée d’une des tours Richard Meier dans le West Village. Le décor moderne, épuré à la «Calvin Klein» – ce dernier vit d’ailleurs dans un penthouse à l’étage -, est l’écrin d’une cuisine d’une précision chirurgicale. Goûtez un cocktail maison : une vodka limonade thym ($ 10) avec quelques appetizers. Le crépuscule a laissé dans le ciel un sillon rosé et incandescent, c’est magnifique et ce n’est pas l’effet de la vodka !
Perry Street, 176 Perry St, New York, NY 10014 – tel. : + 1 212 352 19 00 –
Aquavit
Au menu, du smörgâsbord, complété de la mention «canapés» entre parenthèses. Ici, ce plat typique est en fait un assortiment d’amuse-bouches ($ 19) que vous pouvez déguster au lounge d’Aquavit, un élégant restaurant de midtown dirigé par le chef suédois Marcus Samuelsson. Confortablement installé dans un fauteuil du designer danois Arne Jacobsen, nous vous conseillons une dégustation d’Aquavit, un spiritueux scandinave créé il y a des années pour guérir toutes sortes d’infections et mieux, conférer l’immortalité ! Pour une version plus new-yorkaise, testez l’ Aquapolitan, référence au légendaire Cosmopolitan, à base d’aquavit, de liqueur d’orange, de citron vert, et de jus d’airelles. ($ 14).
Aquavit, 65 E. 55th St. (at Madison Ave), New York, NY 10022 – tel. : + 1 212 307 73 11
Eleven Madison Park
Dans son restaurant qui donne sur Madison Square Park, le chef Daniel Humm réinterprète subtilement un plat phare de son prédécesseur : le «Flan de pois anglais avec ses morilles» est désormais une soupe «Cappuccino de pois du jardin avec de la menthe et des morilles de l’Oregon». Pour déguster flan ou cappuccino, asseyez-vous à l’une des tables à côté du bar, les seules places du restaurant où l’on peut commander «à la carte». Si l’endroit art déco, avec un plafond immense, manque d’un peu de chaleur, le panier de gougères chaudes ($ 9), autre signature du restaurant, ne manquera pas de vous mettre du baume au coeur.
Eleven Madison Park, 11 Madison Ave (at 24th St), New York, NY 10010 – tel. : + 1 212 889 09 05
Enoteca à Del Posto
Aux confins du meatpacking district, Del Posto, la diva des restaurants italiens, affublée de ses colonnes en stucs de son marbre digne de la salle de bain de Donald Trump est le dernier restaurant de Mario Batali. Le maestro, dont la réputation repose pourtant sur un une cuisine italienne rustique et traditionnelle, a fait preuve d’extravagance avec son restaurant « Las Vegas ». Avec son parking à valets, son petit tabouret pour les sacs à main des dames, ou de la tasse de thé chinois de l’âge des cavernes à $24, le restaurant semble avoir été dessiné pour attraper dans ses colonnes les gens les plus fortunés.
Si vous trouvez tout cela un peu too much, prenez plutôt place à Enoteca, un espace moins formel au premier étage, et goûtez les Pennette picchi-pacchiu, des pâtes cuisinées à la perfection, assaisonnées à l’oignon rouge, cuites à l’étuvée avec une bonne pincée de poivre rouge, un grand filet d’huile d’olive et fini avec un éclat de basilic frais. Un must à $12. Choisissez un vin (tous italiens sauf les pétillants). Vous êtes aux premières loges pour regarder la Commedia dell’ arte qui se joue à Del Posto.
Del Posto, 85 10th Ave., New York, NY 10011-tel. : 212 497 8090.
The Modern
«Une oeuvre d’art à l’intérieur d’une oeuvre d’art», annonce le guide Zagat, la bible des restaurants new yorkais. Permettons-nous d’ajouter que le dessert «Baies épicées en papillote» accompagnées d’une glace à la vanille ($ 14) est une oeuvre d’art, dans une oeuvre d’art dans une oeuvre d’art… Vertigineux ! Tout comme le «Modern New York cheesecake» avec des mangues fraîches et des amandes ($ 10) qui marie les textures et s’accorde divinement avec un vin blanc sucré d’Alsace comme le gewurztraminer Furstentum Grand Cru Vendanges Tardive de 2000. Petit bémol : assis au lounge, ou à l’une des cocktail tables, vous n’avez pas la vue sur le jardin de sculptures du Moma, réservée à la salle principale. Pour vous consoler : au choix, admirer une photographie, simple et majestueuse intitulée Clearing de l’artiste allemand Thomas Demand derrière les banquettes ou le mobilier et la vaisselle des maîtres modernes du design danois. Les mêmes sont exposés dans le musée.
The Modern, 9 W. 53rd St. (près de Fifth Ave), New York, NY 10019 – tel. : + 1 212 333 12 20
Mai House
Alors que toutes les cuisines asiatiques sont bien représentées à New York, la cuisine vietnamienne est le parent pauvre, Histoire oblige. Ca vient quelque peu de changer avec Mai House, le dernier-né de l’empire de Drew Nieporent, (propriétaire entre autres de Montrachet, Nobu, Tribeca grill, et Centrico) qu’il a ouvert avec Michael Bao Huynh. Mai House est une version upscale de la cuisine des rives du Mekong. Le menu propose les spécialités traditionnelles du pays, nems légers et croustillants, lollipops de cuisses de grenouilles, lacxa. Pour les critères de New York, c’est nouveau et exotique de manger de la sauce nuoc mam, mais pour nous, Français qui dans notre ignorance, appelons restau chinois tout ce qui est asiat’, y compris les restaus vietnamiens, Mai House ressemble au chinois du coin, une déco branchée en plus. Certains plats cependant ne s’adaptent pas à une version upscale. C’est le cas du Pho, la soupe traditionnelle vietnamienne, vraiment faite pour être savourée dans un bouiboui. Un pho qui se respecte doit être cuit et recuit, macéré, et bouilli jusqu’à ce que tous les sucs soient extraits. Celui de Mai House est bien trop aseptisé pour être à la hauteur. Rabattez vous sur les nouilles sautées et les long beans, délicieusement épicés. Si vous en avez marre du décor déprimant de Nha Trang dans Chinatown, Mai House est la parfaite alternative.
Mai House
186 Franklin Street (entre Hudson et Greenwich Streets)
New York, NY 10013 PLAN
tel: 212 431 0606
Waverly Inn
Bank Street est sans doute la rue la plus charmante de tout New York, et maintenant, Bank Street a un restaurant à sa hauteur. Waverly Inn, le vénérable établissement a subi une petite remise en forme sous la houlette de Graydon Carter, le rédacteur en chef de Vanity Fair, qui habite à quelques pas de là. Alors que la majorité des restaus du quartier sont italiens, Waverly Inn joue la carte comfort food américaine : les crab cakes, plus crabe que cakes, sont servis avec une sauce aioli, le poulet organique est élevé par des Amish, (il n’est pas venu en buggy pour autant) et servi avec des champignons des bois. Tous les produits sont bio. Le menu est une réussite. La déco rappelle les Inns de Nouvelle Angleterre, plantes en pots un peu partout, meubles en bois, coussins en tissu désuet ; et même la Sibérie (la partie du restaurant la plus reculée et la moins désirable pour voir et être vu) est tout à fait sympathique avec sa cheminée et son immense verrière.
En matière de célébrités, Waverly Inn est en passe de voler la vedette à Spotted Pig. L’endroit est tellement couru que lorsqu’elle y est allée, Ellen Barkin y a croisé Ron Perelman, et il parait que la rencontre entre les deux ex-époux ne s’est pas bien passée. Selon le New York Post, elle lui aurait jeté son verre d’eau à la figure. Si vous voulez une table, patience, il n’est pas possible de faire de réservation – le restau est encore en soft opening – tentez votre chance à la porte et soyez prêts à patienter deux heures. En cas de fin de non recevoir, rabattez-vous sur l’autre celeb spot qui vient d’ouvrir, Cafe Cluny.
Waverly Inn
16 Bank St (Angle Bank St. & Waverly St.) New York, NY 10014 PLAN
Pas de numéro de téléphone
Fax: 212-243-7905
Celeb spots
New York a la plus grande concentration de people à l’inch carré.
Vous aussi, vous pouvez vivre comme des stars…
Restaus
Barbuto, 775 Washington St:
Diane Von Furstenberg
Nectar. Coffee Shop sur Madison Avenue et 79ème rue:
Le maire de New York Michael Bloomberg et le gouverneur de New York
Eliot Spitzer,
Tao. 42 E 58th St:
Sylvester Stallone
Gobo, 401 Avenue of the Americas:
Will Smith
PJ Clarkes, 915 Third Ave:
Renee Zellweger
La Esquina – 106 Kenmare:
Tommy Hillfiger
Sardi’s, 234 W 44th street:
Cynthia Nixon
Serendipity 3, 225 East 60th street:
Warren Beatty
Tabla, 11 Madison:
Brangelina
Nobu, 105 Hudson:
Lenny Kravitz
Craft, 43rd E 19:
George Soros
Bus Stop Café, 597 Hudson:
Julianne Moore
Cafés
Starbucks, 57th et 7th Avenue:
Monica Lewinsky
Shopping
Barnes and Noble, Union Square:
Nathalie Portman
Barney’s:
Cameron Diaz
Hilary Swank
Bergdorf, 745 Fifth avenue:
Paris Hilton
Goldie Hawn
Greenwich Letterpress:
Jessica Lange
Lee’s Art Shop, 220 W 57th street:
Brangelina
Epilations du maillot
Non, mais vous pensez vraiment qu’on a ces infos là à French Morning ?
Small is the new big
Parce que New York, ce n’est pas vraiment les Etats Unis et qu’ici, on aime se démarquer du reste du pays, il n’est pas question de super size me. Bien au contraire, tout comme white is the new black, vous serez contents d’apprendre que small is the new big. En cuisine tout du moins. Un vrai raz de marée de la portion réduite déferle dans les assiettes des chefs new-yorkais. Qu’ils s’appellent omakase, tapas, mezze ou encore degustation menu, les chefs, en vogue on non d’ailleurs, ont abandonné la portion géante si typiquement américaine – donc tellement vulgaire – pour des plats d’une taille lilliputienne qui nous rappellent étrangement la nouvelle cuisine d’il y a 15 ans.
Que ce soit le nouveau bar à tapas Boqueria, sous la houlette de Seamus Mullen, et ses délicieux Cojonudo (littéralement, euh, vous savez, well, couilles… en fait ce sont des œufs de caille et du chorizo), ou bien l’atelier de Joël superstar Robuchon et sa machine à fabriquer de la haute-omakase, (les plats de Robuchon n’ont de japonais que le nom), le plat standard est miniature.
Allez, c’est vrai que le velouté d’oursin en gelée de langoustine est une explosion gustative, un peu comme manger une bouchée d’océan, un mets d’une telle complexité qu’on serait tenté d’attribuer des vertus magiques à Joe. Et qu’importe si on a encore faim après le sixième plat. C’est une réflexion triviale. Tout comme on n’achète pas des Louboutin pour marcher, on ne va pas cher Joël Robuchon pour se nourrir.
Vous l’aurez compris, comme disait notre bon Rabelais, qui n’était pas New-Yorkais mais qui connaissait une ou deux choses sur la bonne bouffe, ce qui compte, c’est la substantifique moelle, la saveur pure, le goût renversant, le bouquet ensorcelant, la succulence irrésistible.
Choisir, c’est renoncer. Rien de plus agaçant que de voir deux ou trois plats alléchants au menu et les New-Yorkais ne veulent pas faire de compromis. Le vétéran du genre, Il Buco, offre depuis longtemps des petites portions à partager entre potes avec un bon verre de vin. Relooké ethnique, moderne, branché, tendance, hip et tout ce que vous voudrez de marketingement approprié, dans sa version traditionnelle, on appelle ça le menu dégustation.
La formule parait illogique et pourtant écoutez : Pourquoi choisir le porter house for 2 quand on peut manger le même soir le lapin braisé, le confit de flétan, la langouste à la nage et le veau mijoté, le tout organic et locally grown, of course. Donc, moins égal plus. Small IS the new big. CQFD.
Les small plates préférées des Pintades:
L’Atelier de Joel Robuchon : 57 E. 57th St., proche de. Park Ave. 212-350-6658. PLAN
Boqueria : 53 W. 19th St., entre 5th & 6th Ave 212-255-4160 PLAN
Il Buco : 47 Bond St., entre Lafayette & Bowery 212-533-1932 PLAN
Parea : 36 E. 20th St., entre Park Ave. S. & Broadway 212-777-8448 PLAN
Bar Masa : Time Warner Center 10 Columbus Cir., 4th fl. angle 60th St. 212-823-9800 PLAN
Linguini à la sauce mafia
C’est le début de la fin. Et cette fois-ci, c’est pour de bon. Carmela, Tony et tous les affreux vont aller retrouver les Corleone, Henry Hill, et Sonny LoSpecchio au panthéon des personnages mafieux.
Le compte à rebours a commencé. Encore 7 épisodes et puis, ce sera fini des fat fuck et des who’s gonna get wacked.
Alors, si ça vous démange de prolonger le bonheur et que les re-runs n’y font rien, vous pouvez aller à la découverte du real stuff. Rien de tel qu’un dîner dans un restaurant mafieux, entouré de gros messieurs aux cheveux gominés qui s’appellent Vitto, Joseph ou Franky.
On pourrait avoir l’impression que New York a été gentrifiée à mort, pourtant, l’Italian Connecion est toujours là.
Pour les hard-core sopranistes, commencez dans le Niou Djoyzee, avec I Cavallini, qui s’autoproclame « ristorante & Lounge ». Une réplique de Nuovo Vesuvio, avec lambris dans la salle à manger, tentures plissées aux fenêtres et statues de chevaux à l’extérieur. Du grand kitch italianisant. Et le serveur Vitto qui vous accueille en vous suggérant de ne pas tourner le dos à la porte d’entrée, « parce qu’on ne sait jamais ». La clientèle est plutôt éclectique, mais quelques spécimens méritent une mention spéciale. Le soir de mon passage, un monsieur en costume arrive accompagné d’une femme beaucoup plus jeune que lui, coiffée aux bigoudis. Il s’absente pour aller aux toilettes. Quand il revient, il place une liasse de billets dans le sac à main de la dame et elle se met à pleurer. Face à mon air décontenancé, ma copine Denise, qui a grandi avec les frères Bonano à Staten Island, me propose une explication de texte, « Oh, il vient sans doute de la quitter. Ca veut dire que c’est fini entre eux ! » Gulp. Vous reprendrez bien un peu de spaghettis with meatballs.
Allez, en route pour le Bronx. Direction Arthur Avenue, une avenue qui n’est plus de son temps, dans un restaurant qui n’est plus de son temps non plus. Dominick’s. Ne leur dites pas que c’est un « mafia joint ». Ici, on appelle ça un restaurant « family style ». Pas de menu, pas d’addition, pas de cartes de crédit, pas d’embrouille. Tellement décor de cinéma, qu’il y a même l’allée sombre sur le côté, où l’on imagine que plein de rotules ont dû connaître leurs derniers jours. Dominick’s sert de la cuisine italienne qu’on ne trouve nulle part ailleurs que dans ce genre d’établissements, des praires à l’ail, de l’artichaut farci et du veau braisé. Quant aux pâtes, elles dégoulinent de red sauce. Arrosez le tout d’une bouteille de chianti et pas de grimace quand arrive l’addition. Inutile de traîner dans le quartier. Le patron à qui on demandait où aller prendre un verre après un dîner gargantuesque, répondit, très sobrement « Eh, retournez dans le West Village ! »
Ah, le tour d’horizon ne serait pas complet sans Rao’s. La Mecque du restau mafieux, un temple sacré de la sauce causa nostra. Vous pouvez dès maintenant commencer à travailler sur vos connections, parce qu’à moins d’être connecté, vous n’y mangerez jamais. Alors, si le cousin du frère de votre comptable a un plombier d’origine italienne qui connaît la sœur du barman et qui peut peut-être vous avoir une table dans 3 ou 4 ans, allez-y bichonnez tout ce petit monde.
Rao’s est le dernier vestige de l’Harlem italienne. Une devanture pleine en rouge, un petit bar surplombé de guirlandes, 8 tables, et basta. Une réservation ? fuggetaboutit ! Ici, on possède sa table, à l’année. On est le « premier jeudi du mois », ou le « 3e samedi ».
Rao’s est une légende qui a vu défiler tout ce qui se fait de mafieux, de connu, de politique. Quand Madonna est arrivée un soir à l’improviste, elle a gentiment été expédiée dans le prochain taxi. Sorry lady, we’re fully booked. Le patron Franck Pellegrino est aussi acteur. C’est lui qui joue le rôle de l’agent du FBI dans les Sopranos. On vous jure, c’est un décor plus vrai que nature, où les gros messieurs ont tous la poche intérieure de leur costume boursouflée. S’il doit se passer quelque chose, c’est là que ça arrivera. Comme c’est arrivé il y a 3 ans, quand Louis (Lump Lump) Barone a dézingué un client qui avait insulté la chanteuse. Pas de bol pour moi, Louis, c’était ma connection pour Rao’s, le cousin de mon plombier qui avait sa table. Damn it !
Nuitées audacieuses à New York
Si la capitale du Nouveau monde compte quelques établissements historiques, comme le Waldorf Astoria, l’hôtel le plus beau et le grand du monde à son ouverture en 1931, on trouve évidemment à New York des adresses derniers cris, audacieuses et anti-conventionnelles. Depuis quelques années, on assiste en effet au réveil d’une nouvelle génération d’hôtels contemporains et stylisés. Chacun y va de son concept: « boutique hôtel », hôtel « haute couture » à l’architecture parfaitement réfléchie, ou encore «hôtel à principes holistiques», prenant soin de votre esprit aussi bien que de votre corps.
Hudson et Royalton: le délire selon Starck
Nés de l’imagination du développeur immobilier new-yorkais Ian Shrager et de son comparse le designer français Phillip Starck, les hôtels Husdon et Royalton repoussent les limites du luxe en l’inscrivant dans le XXIème siècle. Situé près de Central Park, l’Hudson frappe par sa façade lisse et contemporaine, alors que le lobby est accessible en empruntant des escalators, baignés d’une lumière verte fluo très futuriste. Le réaménagement de cette ancienne résidence pour jeunes filles de 1000 chambres s’est fait sur le mode du « chaos organisé ». Le mobilier
contemporain de Starck donne un coup de jeune à la brique rustique. La bibliothèque d’origine a été transformée en bar, un club ultra branché côtoie une terrasse extérieure au confort oriental. Les chambres ne sont pas spacieuses, mais à l’image d’un campus étudiant, l’hôtel recèle de nombreux lieux de détente et de rencontres, comme son restaurant baptisé « la cafétéria » ou son toit-terrasse pourvu de chaises longues, d’où l’on aperçoit jusqu’à la statue de la liberté.
Le hall de l’hôtel Royalton, dans le quartier des théâtres, est tout à fait approprié à la tenue d’un défilé de mode. Totalement ouvert, le lobby, comprenant un espace de détente, la réception et le restaurant, s’organise le long d’un long tapis bleu électrique frappé de petits génies dessinés par Starck. Obsédant, le bleu nuit profond des couloirs mène à des chambres inspirées de l’architecture paquebots, avec des baignoires rondes et des lampes de chevets incrustées en tête de lit, tels des hublots. Le brun chaud du bois Mahagoni accompagne harmonieusement la moquette pistache. Certaines vues s’ouvrent sur l’effervescence de Times Square, tandis que le Champagne Bar est une minuscule pièce intime toute ronde, tendue de cuir du sol au plafond.
Le SoHo et le TriBeCa Grand: le passé revisité
Le deux « Grands » sont installés à quelques blocs d’intervalle, au cœur des quartiers « bobo », ou « bohème branchés », de SoHo et de TriBeCa. Construits respectivement en 1996 et 2000, ils signent la revitalisation immobilière des quartiers de Downtown. Le SoHo Grand est un exemple très réussi d’architecture inspirée du design industriel. L’impressionnant escalier en acier laisse apparaître ses boulons, les poutrelles métalliques sont apparentes et les portes sont griffées pour une effet « usé ». Deux chiens en fer forgé vous accueillent à l’entrée en vous laissant admirer des lampes art déco suspendues au plafond. Les chambres ne sont pas très grandes, mais l’hôtel possède un jardin et une terrasse aérés, très appréciés pendant la canicule estivale new-yorkaise. Le bar propose une trentaine de cocktails « maison » inspirés de recettes anciennes.
Le TriBeCa Grand a ouvert ses portes dans le quartier hétéroclite de Tribeca, où se mêlent les pavés ronds du XIXème siècle, les entrepôts désaffectés, et les maisons de ville aux célèbres escaliers de secours. La touche fantaisiste signée “downtown” s’incarne dans la façade de fer, de verre et de brique, et cette lumière naturelle qui tombe directement depuis la verrière du huitième étage. L’ambiance relaxante se décline dans les tons bleu et crème. Le mobilier des chambres est contemporain. Le Church Lounge, à l’entrée de l’hôtel, est l’un des bars les plus côtés de la ville, farouchement à la mode, comme seuls le sont les endroits les plus pointus de New York. Les deux « Grands » accueillent une clientèle du monde de la mode et des spectacles, qui se sentent bien dans leurs ambiances savamment mise en scène.
60 Thompson: le chic minimaliste
Niché dans une ruelle calme au coeur de SoHo, 60 Thompson ravira les architectes, les designers et tous les amoureux de belles proportions. Dès l’arrivée, sa façade anthracite et sa terrasse ornée d’arbustes donnent le ton. Dans le lobby, le sol de marbre noir évoque le fond d’une piscine pompéienne, les meubles deviennent sculptures: fauteuil “Swan” d’Arne Jacobsen, tabourets en bois de Charles Eames et sofa capitonné sur pieds chromés de Florence Knol. Situé au premier étage, l’accueil bénéficie d’immenses baies vitrées s’ouvrant sur les buildings de SoHo. L’ambiance, signée Thomas O’Brien, y est chaleureuse, comme dans un salon privé: larges sofas capitonnés, mobilier de cuir et bois sombres, luminaires en bronze, coussins de velours colorés…. Les chambres et les salles de bains sont cohérentes avec le reste de l’établissement: le sens du détail et la rigueur y sont rois. Surprise sur le gâteau: le toit terrasse possède une des plus belles vues de New York ;
Hotel on Rivington: le jeu de la transparence
Le design résolument contemporain de l’Hotel on Rivington est une première pour le Lower East Side, un quartier de Manhattan jusqu’ici un peu en marge. On peut dire que cette tour de verre vert de 21 étages contraste clairement avec les maisons basses du quartier. Les fenêtres sur toute la hauteur des chambres offrent une vue impressionnante sur la ville, même depuis la douche. Cet hôtel-boutique avant-gardiste se distingue par ses immenses canapés de velours et son linge Frette… mais encore plus par ses salles de bain avec mosaïques italiennes, plancher chauffant et bain japonais pour deux. Les chambres disposent d’ingénieux mécanismes comme le réveil téléphonique synchronisé avec l’ouverture électronique des rideaux.
Dream: surréaliste
Lieu de rencontre du gratin de la mode et de la mouvance New Age, le hall de cet hôtel rappelle l’univers de Freud, avec des fauteuils en cuir et une vitrine où sont exposés un corbeau empaillé et ce qui ressemble à d’anciens instruments médicaux. Le bar s’appelle d’ailleurs « Subconscious ». Si la déco des espaces publics est hyper branchée au point d’avoir un petit côté provocant, l’ambiance sereine des 228 chambres est tout à fait propice au sommeil: blanches couettes légères et peignoirs en chenille, éclairage bleu apaisant, télés à écran plasma géant, et même iPod (avec musique judicieusement choisie) qu’on peut emprunter à la réception. Les commodités ont été choisies selon les principes ayurvédiques du gourou Deepak Chopra, dont le centre de mieux-être holistique de 372 mètres carrés ouvrira à l’hôtel en janvier prochain.
Bryant Park Hotel : fashion fashion
Logé dans le magnifique American radiator Building construit en 1930, cet hôtel de luxe au luxe minimaliste est situé en plein cœur de la ville. Il offre d’ailleurs des vues surprenantes sur son fier voisin l’Empire State building, et surplombe Bryant Park et la très classique Public Library (bibliothèque publique). Rendez-vous de la mode, surtout à l’époque des défilés qui se tiennent à sa porte sous les tentes de Bryant Park, l’hôtel a été fraîchement rénové. Le cuir rouge flamboyant domine les espaces publics. Le mobilier est signé B&B Italia. Les chambres sont spacieuses et les lits sont recouverts de couvertures tibétaines. L’hôtel dispose d’un salon, offrant une superbe vue sur Bryant Park. Au sous-sol, le ” Cellar Bar ” est un lieu exquis pour les gens ” branchés ” où un DJ mixe en direct pour les célébrités.
Pratique
Hudson
356 West 58 Street
New York, NY 10019
Réservations : + 1 800 444 4786
Tél : + 1 212 554 6000
Prix à partir de 330 dollars
Royalton
44 West 44 Street
New York , NY 10036
Réservations : + 1 800 635 9013
Tél : + 1 212 869 44 00
Prix à partir de 300 dollars
Soho Grand
310 West Broadway at Grand Street
New York, New York 10013
Tél : + 212 965 3000
Prix à partir de 270 dollars
TriBeCa Grand
Two Avenue of the Americas
New York, New York 10013
Tél : + 212 519 6600
Prix à partir de 350 dollars
60 Thompson
60 Thompson Street
New York, NY 10012
Tél : + 1 212 431 0400
Prix à partir de 300 dollars
Hotel on Rivington
07 Rivington Street
New York, NY 10002
Tél : + 1 212 475 2600
Prix à partir de 200 dollars
Dream
224 W 55th St
New York, NY 10019
Tél : + 212 247 2000
Prix à partir de 200 dollars
Bryant Park Hotel
40 W 40TH Street
New York, NY 10018
Tél:+ 1 212 869.0100
Prix à partir de 450 dollars