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Après les mini-croissants céréales, L’Appartement 4F lance un bar à vin à Brooklyn

L’Appartement 4F n’a pas fini de faire parler de lui. La boulangerie-pâtisserie à succès du couple franco-américain Gautier et Ashley Coiffard se dotera, dès mars, d’un bar à vin de vingt-cinq places ouvert uniquement en soirée. « On s’est rendu compte qu’il n’y avait pas vraiment la possibilité d’aller boire un verre en fin de journée dans le quartier (Brooklyn Heights, ndr). On a parlé aux résidents. Ils ont adoré l’idée de rajouter un wine bar, et ça nous a motivés ! », explique le Français.

La boîte à 50$ devenue virale

Le temps où l’ex-ingénieur informatique et son épouse infirmière faisaient des croissants dans leur deux pièces de Brooklyn semble bien loin. L’intrépide Maxime Aubin, de French Morning, leur avait rendu visite en 2021, au début de leur reconversion dans la boulangerie amorcée pendant la pandémie. Depuis, ils en ont fait du chemin. Ils ont ouvert un local à Brooklyn en hommage à leur appartement, ont été cités dans tous les médias possibles de New York et de Navarre (y compris récemment en France grâce à un reportage de l’Agence France-Presse) et même dans un épisode de la série Gossip Girl.

Tous les jours, une file d’attente se forme devant leur petit établissement. Locaux et touristes se pressent notamment pour découvrir leurs « croissants-céréales », des micro-croissants vendus pour 50 dollars la boîte et que l’on peut plonger dans un bon bol de lait. « Ashley avait vu des pancakes-céréales sur TikTok et avait pensé qu’il fallait faire la même chose. On l’a proposé dans le cadre de notre campagne Kickstarter pour financer notre local. C’était censé être temporaire mais c’est devenu viral !, raconte Gautier Coiffard. Ça prend du temps à faire. Il faut les rouler à la main. Il y en a deux cents par boîte ! ».

La queue, même par -14ºC

Malgré la médiatisation et le succès auprès des clients, le boulanger-en-herbe garde les pieds sur terre et la main à la pâte. « Ça me semble fou. Il y a toujours une file d’attente énorme. Il y a quelques semaines, il y avait cent personnes dans la queue alors qu’il faisait -14 degrés ! ».

Outre le bar à vin, qui ouvrira à l’étage avec un menu de petits plats, le Français veut se doter d’une cuisine commerciale dans un bâtiment à part de manière à accroître la production. « On a atteint la capacité du local », dit-il. L’entreprise emploie désormais cinquante personnes à temps plein et partiel. Une petite armée qui permet à Gautier Coiffard de ne « plus avoir à me lever super tôt ».

L’autre bonne nouvelle, c’est que ses parents sont désormais « convaincus » par son choix de carrière. « Jusqu’à présent, ils étaient sceptiques. Ils n’étaient pas contents que j’abandonne mon poste d’ingénieur, dit-il. Quand ils voient leur fils à la télévision, ça les rassure ».

Ultra Music Festival: Miami va s’embraser au son des DJs francophones

C’est l’un des plus importants festivals de musique électronique au monde. Lancé en 1999 sur le sable de South Beach, l’Ultra Music Festival – Ultra pour les initiés – s’installe au Bayfront Park, en plein cœur de Miami, du vendredi 24 au dimanche 26 mars. Comme chaque année, cet événement musical très branché attire des artistes de premier plan, dont de nombreux DJs francophones.

Parmi les grands noms de la scène électronique qui se produiront au cours de cette vingt-troisième édition figure un certain Cedric Gervais, qui réside dans la métropole floridienne. Le Français est connu notamment pour ses remix d’artistes internationaux comme « Summertime Sadness » de Lana Del Rey ou encore « Adore You » de Miley Cyrus.

Artiste incontournable de l’UMF, qui tient son nom de l’album « Ultra » du groupe de new wave britannique Depeche Mode, David Guetta sera bien entendu de la partie, tout comme le DJ et patron de label français Alexandre Paounov, plus connu sous son nom de scène Popof, également pionnier du mouvement rave des années 1990 en France.

Accueillant chaque année plus de 160.000 clubbers, ce festival mythique mettra par ailleurs en avant le Parisien Malaa, le DJ et producteur français Shiba San, l’un des pionniers dans le hip-hop ayant beaucoup collaboré avec Bob Sinclar, ou encore le Carcassonnais Mathieu Mourareau qui officie sous le nom de Space 92.

Les festivaliers pourront également assister aux sets du talentueux trio montréalais Black Tiger Sex Machine, et se déhancher au rythme des sons de la Belge Charlotte de Witte, qui a été sacrée meilleure DJ techno l’an passé par DJ Mag, une revue mensuelle britannique spécialisée dans la musique électronique.

Réforme des retraites: rendez-vous politiques pour les Français d’Amérique du Nord

En France, les débats sur la réforme des retraites se sont achevés à l’Assemblée nationale, ce vendredi 17 février, sans vote sur le recul de l’âge légal. Le texte est désormais entre les mains des sénateurs. Que prévoit le projet de loi pour les Français de l’étranger ? Quelles conséquences pour tous ceux qui réalisent une partie de leur carrière professionnelle hors de l’Hexagone ? Comment seront calculées les pensions françaises pour les expatriés si, pour bénéficier du taux plein, la période de cotisation est allongée ?

Zoom avec Christopher Weissberg

C’est pour « répondre à toutes vos interrogations » sur la réforme que le député des Français d’Amérique du Nord, Christopher Weissberg, de la majorité présidentielle (Renaissance), organise une conférence par Zoom depuis Paris ce lundi 20 février à 12:30pm EST/11:30am CST/9:30am PST.

Pour s’inscrire :  https://zoom.us/meeting/register/tJAld-quqz4sHdTA1GAtviyCxy8WARidIKVK)

Documentaires et débats avec la NUPES NY

À New York, ce sont les militants de la NUPES, en partenariat avec Francais du monde, qui se mobilisent sur le dossier avec la projection de deux documentaires français suivies de débats, à The People’s Forum, 320 West 37th Street (entrée et participation libre, mais inscription obligatoire) :

  • le mercredi 22 février à 6:30pm : « La Sociale », de Gilles Perret sur « la création d’un modèle de société solidaire au sortir de la deuxième guerre mondiale, la Sécurité sociale » (s’inscrire ici);
  • le mercredi 8 mars, également à 6:30pm, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes : « Debout les Femmes ! » de Gilles Perret et François Ruffin, sur les « “premières de corvée” oubliées par un gouvernement qui s’en prend aux retraites de ces travailleuses pourtant jugées essentielles pendant la pandémie », selon la NUPES (s’inscrire ici).

Les organisateurs précisent que les bénéfices de ces deux soirées « seront reversés à l’association Caisse de Solidarité au profit des salarié.e.s en lutte contre la réformes des retraites ».

La Paulée: faites le plein de vins de Bourgogne à New York

C’est Noël avant l’heure pour les amateurs de vins. La Paulée, l’événement qui met à l’honneur la richesse du vignoble bourguignon, fait son retour à New York du vendredi 24 février au samedi 4 mars. Au programme: des déjeuners, dîners et dégustations en tout genre dont les prix s’échelonnent de 125 à plusieurs milliers de dollars.

Le coup d’envoi de ce rendez-vous arrosé, fondé en 2000 par le sommelier américain Daniel Johnnes, un francophile passé notamment par Montrachet (Tribeca) et les restaurants de Daniel Boulud, est une dégustation organisée au 26 Bridge, à Brooklyn. Le public est invité à se plonger dans la diversité des vins de la région (Beaujolais, Mâcon, Chablis…). La sélection est assurée par le sommelier franco-américain Yannick Benjamin, qui vient tout juste d’offrir au quartier de son enfance, Hell’s Kitchen, un beau magasin de vins.

Plusieurs repas spéciaux mettent l’eau à la bouche. Le mercredi 1er mars, direction le restaurant de l’Alsacien Gabriel Kreuther, en bordure de Bryant Park, pour le « dîner Chassagne-Montrachet », nom de ce village qui concentre une grande partie de la production de la région. Trois viticulteurs locaux proposeront leurs bouteilles en accompagnement de plats mijotés par le chef français.

Autre dîner, tout aussi alléchant : le vendredi 3 mars, l’acteur et viticulteur Jean-Marc Roulot et les chefs Michel, Marie-Pierre et Léo Troisgros, représentants de deux générations de la fameuse lignée de toques légendaires, uniront leurs forces pour offrir un moment gastronomique unique au restaurant Legacy Records. Plusieurs vins du Domaine Roulot seront proposés, tandis que la famille Troisgros assurera les plats. Il faudra y mettre le prix : 6 500 dollars (hors taxes).

On retrouvera Jean-Marc Roulot en clôture de cette semaine enivrante, comme invité d’honneur d’un dîner (encore un) de gala à Chelsea Piers. Le menu sera concocté par plusieurs grands chefs (Daniel Boulud, David Kinch, Gabriel Kreuther, Melissa Rodriguez et Stephen Lewandowski). À votre santé surtout !

Sandrine Kiberlain, A Radiant Girl: «Il suffit de regarder le film pour me connaître»

« Ce film est l’histoire d’un soleil brisé par une étoile ». C’est par ces mots que Sandrine Kiberlain raconte son premier film. « A Radiant Girl » ou l’histoire d’Irène, une jeune fille de 19 ans qui va bien. Irène est juive, et mène une vie trépidante à l’été 1942 à Paris. Sa famille la regarde grandir, découvrir le monde, tomber amoureuse et réciter Marivaux au théâtre.

Un premier film

Ce premier long-métrage, Sandrine Kiberlain en a longtemps rêvé. Révélée dans le film « Les Patriotes » d’Éric Rochant, c’est aux côtés d’une réalisatrice, Laetitia Masson, qu’elle obtiendra son premier grand rôle dans « En avoir (ou pas) », pour lequel elle remportera le César du meilleur espoir féminin en 1996. Depuis ses débuts au cinéma et au théâtre, Sandrine Kiberlain s’intéresse à la mise en scène et à la direction des acteurs. Mais elle ne se voit pas tout de suite derrière la caméra : « La réalisation me semblait inaccessible », raconte l’actrice, de passage à New York pour la sortie du film.

Loin d’imaginer faire partie un jour de la sélection à la Semaine de la Critique, au Festival de Cannes avec « A Radiant Girl » (« Une jeune fille qui va bien » en français), Sandrine Kiberlain réalise d’abord un court-métrage en 2016. Heureuse dans ce nouveau rôle, elle se lance dans l’écriture de son film avec l’idée de mettre en image un récit sensé : « Une fois que l’on se permet de réaliser, il faut aussi trouver une histoire à la hauteur de notre ambition (…) Je ne me serais pas sentie à l’aise en réalisant un film si je n’avais pas écrit une histoire qui, à mon avis, méritait d’être filmée ».

Journal Intime

Pour écrire « A Radiant Girl », la cinéaste a puisé dans son histoire personnelle, celle racontée par ses grands-parents, des Juifs polonais, afin d’imaginer la vie durant l’Occupation. Elle fantasme sur leur quotidien en 1942, pense aussi à ses parents, qui voulaient être acteurs. Pour Irène, Sandrine Kiberlain se revoit à 19 ans, insouciante et passionnée par le théâtre. Cette jeune fille qui va bien finir par refléter une part d’elle : « Le film me raconte bien plus que je ne l’avais imaginé en l’écrivant (…) J’ai l’impression qu’il suffit de regarder le film pour me connaître ».

Il lui aura fallu deux ans pour trouver le « bon point de vue » sur ces années 1940 rongées « par la folie ». Sans jamais dévoiler l’horreur, ni même montrer un drapeau nazi, Sandrine Kiberlain réussie ensuite à retranscrire en images l’ambiance pesante de l’Occupation. « Je ne voulais pas que ce film soit une reconstitution. Je voulais que ce soit l’inverse. Je voulais traiter la joie d’une jeune fille de 19 ans dans tout ce qu’elle a de plus pure, de plus élancée, de plus joyeux, de plus vivant », rendant ainsi le contexte encore plus terrible.

Irène, une jeune fille qui nous ressemble

Cette jeune Irène, magnifiquement interprétée par Rebecca Marder de la Comédie Française, virevolte et déborde de joie tel un soleil radieux dans un Paris désert. Elle ose jouer sur scène comme ailleurs, parler de sexe à table et s’enivrer en forêt. Au début du film ni les décors, ni les dialogues, ni même les costumes ne nous laissent entrevoir l’époque tragique dans laquelle évolue Irène. Elle nous embarque simplement dans sa vie. Un choix scénaristique voulu par la réalisatrice : « Rien ne devrait arrêter le parcours d’une jeune amoureuse, d’une jeune passionnée. Je me suis dit que c’était par le biais de cette jeunesse, que je pourrais raconter autrement cette tragédie ».

Irène est un personnage intemporel. C’est justement ce qui rend ce rôle si fort, selon son interprète Rebecca Marder, souvent saisi par l’émotion face à l’insolence de cette jeunesse : « Le fait que ça parle d’une Irène d’hier, d’aujourd’hui et de demain, c’est cette foi en la vie, souligne l’actrice; se dire que le monde peut s’écrouler demain, mais que le plus important reste de retrouver son amoureux ou d’aller à son cours de théâtre, parce que lorsqu’on est jeune, on pense que la vie ne s’arrêtera jamais ».

Après un Swann d’or au festival du film de Cabourg en 2022, Rebecca Marder se présentera à la 48e cérémonie des César le 24 février prochain, dans la catégorie « Meilleur espoir féminin ». « A Radiant Girl » (« Une jeune fille qui va bien » en français) sort ce vendredi 17 février à New York au Quad Cinema, et à Los Angeles au Laemmle Royal avant une sortie nationale aux États-Unis.

Gad Elmaleh de retour sur la scène new-yorkaise

Gad Elmaleh revient, en français, sur la scène new-yorkaise avec son spectacle « D’ailleurs » qu’il avait présenté en France en juin dernier après 5 ans d’absence. Un stand-up dans lequel défilent des personnages aussi caricaturaux qu’hilarants. Durant plus d’une heure, l’humoriste aborde, comme à son habitude, tous les petits travers de notre société, des groupes de parents de l’école sur WhatsApp à l’obsession de l’inclusivité. Il se livre également, évoquant son âge (51 ans), ses souvenirs d’enfance, sa famille, ses relations avec ses fils et avec sa « prince’ex » (ex-épouse, Charlotte Casiraghi).

Et toujours son art de décrire les chocs des cultures, dont celui entre Américains et Français. Car Gad Elmaleh connaît bien les États-Unis pour y avoir beaucoup joué. En 2015, il s’est produit en résidence au Joe’s Pub à New York, une cinquantaine de soirs à guichets fermés avec son spectacle, entièrement en anglais, « Oh My Gad! » avant une tournée dans plusieurs villes américaines qui s’est achevée, en février 2017, au Carnegie Hall. Il a également joué dans des films américains dont « Midnight in Paris » de Woody Allen, « Les Aventures de Tintin » de Steven Spielberg, fait une apparition aux côtés de Jerry Seinfeld dans la série web « Comedians in Cars Getting Coffee » et interprété son propre rôle dans la série « Huge in France » sur Netflix.

L’an dernier, la critique française avait été unanime pour saluer le grand retour de l’humoriste, « comme si Gad Elmaleh se refaisait une santé artistique », écrivait Le Monde. Le public francophone de New York pourra à son tour découvrir « D’ailleurs » au Beacon Theatre, le mardi 11 avril à 7pm. Pour gagner deux places pour le spectacle, écrire à Michèle de France Rocks  : [email protected]

Alexis Buisson: «Kamala Harris est, de manière générale, sous-estimée»

Donald Trump se moquait de son prénom et parlait d’« insulte au pays » si elle devenait Présidente. Les ultra conservateurs du Congrès répètent qu’elle ne fait « rien de ses journées » et préparent contre elle une procédure de destitution. Même ses alliés démocrates auraient « perdu espoir en elle », selon le New York Times. Kamala Harris est l’une des personnalités politiques les plus critiquées aux États-Unis, et le restera d’ici à l’élection présidentielle de 2024. Qu’elle figure à nouveau sur le « ticket » du président octogénaire sortant, Joe Biden, s’il se représente devant les électeurs, ou qu’elle soit elle-même candidate à l’investiture démocrate, l’actuelle vice-présidente se retrouvera sous le feu des projecteurs. Pourtant, qui peut prétendre la connaître ? Qui est-elle ?

Alexis Buisson a cherché à le savoir. Le journaliste – que les lecteurs de French Morning lisent régulièrement – s’est intéressé à celle qui peut, à tout moment, occuper le Bureau ovale en cas d’incapacité du président américain. Sa biographie « Kamala Harris l’héritière », publiée ce jeudi 16 février aux éditions L’Archipel, est le fruit d’une enquête minutieuse sur l’ancienne procureure de Californie et ex-sénatrice au Congrès qui, en devenant la première femme de couleur à occuper le poste de vice-présidente, a déjà marqué l’histoire. Quel que soit son avenir, « elle n’aura pas raté sa vie », selon la bonne formule de l’historien Joel Goldstein reprise dans l’ouvrage.

Une seule élection perdue en 20 ans

« Le fait qu’elle puisse devenir, à tout moment, le personnage politique le plus puissant de la planète m’a incité à écrire ce livre, confie Alexis Buisson. C’est vertigineux de penser qu’une personne que l’on ne connaît pas vraiment, dont on saisi mal le parcours et les valeurs, peut devenir, quasi instantanément, la locataire de la Maison Blanche. » Le journaliste a également été marqué par une rencontre en Géorgie, en décembre 2020 : un père de famille indien lui décrit alors combien Kamala Harris a inspiré sa fille de 9 ans en devenant la première enfant d’immigrés – père jamaïcain et mère indienne – à accéder à la vice-présidence. « Kamala Harris a déjà un impact et j’ai essayé de comprendre pourquoi elle restait une inconnue. »

De sa jeunesse entre l’Inde et les États-Unis, en passant par Montréal – ville dont Kamala Harris a aimé le cosmopolitisme mais qui n’a jamais pu lui ôter la nostalgie de sa Californie natale -, de ses études de droit à son ascension politique, Alexis Buisson décortique toutes les étapes clés de la vie de la démocrate, les personnes qui l’ont influencée et qui permettent de comprendre sa personnalité cartésienne d’aujourd’hui – héritée notamment de sa mère scientifique. Sans avoir obtenu d’entretien avec la vice-présidente elle-même, il a réalisé des dizaines d’interviews de membres de sa famille et de ses proches, d’anciens camarades d’université et collègues de travail, de spécialistes de la vie politique américaine, mais aussi d’adversaires politiques.

« Kamala Harris est, de manière générale, sous-estimée, estime Alexis Buisson. Lors de sa première élection en 2003, elle était un peu connue dans les cercles de San Francisco mais n’avait aucune expérience politique. Depuis, elle a réussi à s’imposer et n’a perdu aucune élection, à l’exception de celle des primaires démocrates de 2020. » Le bilan de ses deux années de vice-présidente ? « Ce qu’on demande aux vice-présidents, c’est d’être solidaires et en appui du président. Si on la juge la-dessus, elle a été une bonne vice-présidente – sur l’avortement, la promotion de l’agenda Biden sur le climat, les infrastructures… » En revanche, sur le dossier de l’immigration, dont le président américain l’avait spécialement chargée – les critiques pleuvent. « Joe Biden pensait lui donner l’occasion de s’imposer. Or l’immigration à la fontière sud du pays est une question impossible à résoudre ».

Manque de vision claire

Le Bureau ovale semble encore loin pour Kamala Harris, le chemin pour y parvenir semé d’embuches. Du fait même d’être la vice-présidente du président sortant. « Si le mandat du démocrate est considéré comme un échec, elle se trouverait dans la position inconfortable d’assumer un bilan qui n’est pas complètement le sien ou de devoir rompre avec son chef » analyse le journaliste dans son livre. Et de rappeler que sur les 18 vice-présidents qui se sont présentés aux primaires pour la présidentielle, seuls 6 ont été élus, dont Joe Biden. « Tout dépendra du contexte. Quand il y a une situation de crise, les électeurs ont tendance à se rabattre sur des profils qu’ils connaissent, généralement un profil masculin – la présidence est une fonction très masculinisée. »

Pour accéder à la plus haute marche du pouvoir, Kamala Harris aura donc à surmonter le sexisme, « mais aussi le racisme » souligne le biographe. Reste un obstacle idéologique : « il faut qu’elle arrive à exprimer une vision claire pour la société américaine. Elle ne peut pas se positionner seulement comme la dauphine de Joe Biden ». Elle a encore un peu de temps pour articuler sa vision de l’Amérique. « Finalement, elle n’a que 58 ans, conclut Alexis Buisson. Elle est encore jeune ! » 

Save You, la plateforme d’aide aux Françaises victimes de violences à l’étranger

Quand on est victime d’un conjoint violent, oser demander de l’aide n’a rien d’évident. Alors si on vit à l’étranger, la démarche peut paraître encore plus compliquée. À qui s’adresser ? Depuis octobre 2022, les Françaises expatriées victimes de violences familiales, où qu’elles soient dans le monde, peuvent composer gratuitement le numéro de la plateforme Save You et trouver le secours dont elles ont besoin. À l’autre bout du fil, des personnes formées à l’écoute leur répondent 24h/24, 7 jours/7, et les accompagnent dans toutes leurs démarches, y compris en urgence.

Sortir les victimes de la solitude

« À partir du moment où les personnes nous contactent, nous les prenons en charge, explique Priscillia Routier Trillard, fondatrice et directrice générale de The Sorority Foundation, l’association française à l’origine du projet. Nous leur demandons de nous expliquer leur situation. Veulent-elles quitter le pays ? Ont-elles des enfants ? Ont-elles besoin d’un passeport ou d’un visa ? Selon leurs besoins, nous les orientons vers des professionnels, en France ou dans leur pays : avocat, psychologue, consulat… Nous ne pouvons pas débloquer toutes les situations, mais notre but est de faire en sorte qu’elles ne soient pas seules », insiste la jeune femme, qui a elle-même été victime de violences par le passé et a vécu une expatriation à Dubaï.

Depuis son lancement il y a quatre mois, Save You a déjà aidé 102 personnes à travers le monde (des hommes aussi peuvent être concernés), dont 36 sont encore en cours d’accompagnement. Parmi elles, 42% ont rapporté des violences psychologiques, 20% des violences physiques, 15% des violences économiques, 13% des violences administratives, 8% des maltraitances sur les enfants et 2% des violences sexuelles. « C’est encore un sujet très tabou et selon les régions du monde, il est plus ou moins facile d’en parler, mais nous constatons que les mentalités évoluent, la parole se libère », se réjouit Priscillia Routier Trillard.

«Tout est exacerbé en expatriation»

Les femmes, qui ont plus souvent que les hommes le statut de « conjoint suiveur » à l’étranger, se trouvent de fait plus vulnérables. « Tout est exacerbé en expatriation, confirme Sandrine Calhoun, référente de Save You pour la Californie. L’agresseur utilise les mêmes schémas : il cherche à isoler la personne, or on l’est davantage à l’étranger. Il est aussi plus difficile de trouver quelqu’un à qui se confier dans le petit milieu des expatriés. Et en cas de séparation, des questions très lourdes se posent concernant la situation financière, les visas ou les enfants… », explique cette juriste spécialiste de l’aide aux victimes. D’où l’importance de trouver un soutien bienveillant au sein d’un réseau comme Save You.

Il s’agit du deuxième projet d’envergure de The Sorority Foundation. L’association s’est fait connaître en lançant il y a trois ans une application mobile d’entraide et de protection entre femmes*. Cette communauté rassemble aujourd’hui plus de 51 000 utilisatrices en France et dans le monde, « au profil vérifié », insiste Priscillia Routier Trillard, très soucieuse de la protection des données en tant qu’ancienne responsable RGPD. 

L’idée de Save You est née l’été dernier de sa rencontre avec Laura Roche, de l’Alliance Solidaire des Français de l’Etranger et Isabelle Tiné. Cette ancienne expatriée française a libéré la parole autour des violences conjugales à l’étranger grâce à son groupe Facebook Expats nanas : séparées, divorcées. The Sorority Foundation a aussi pu compter sur l’appui du gouvernement dans ce projet. Beaucoup d’ambassades et de consulats ont relayé l’ouverture de la plateforme Save You. Celle-ci vient combler un manque : jusqu’à présent, aucune structure ne jouait ce rôle au niveau national.

*THE SORORITY, disponible sur les stores iOs et Android partout dans le monde.

Handball: le club de Montpellier développe un partenariat à New York

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Et si le handball devenait un sport important aux États-Unis ? C’est en tout cas le souhait du Montpellier Handball (MHB), équipe emblématique du championnat de France (Liqui Moly StarLigue), dont le président Julien Deljarry et l’entraîneur adjoint David Degouy étaient à New York mi-janvier dans le cadre d’un partenariat avec un club local, le New York City Team Handball.

« C’est la troisième fois que nous organisons une formation à New York depuis décembre 2021. Nous avons déjà réalisé deux camps d’hiver et un d’été au mois de juin dernier. L’objectif est à la fois de faire monter en puissance les joueurs du club, et de faire découvrir la pratique aux Américains », explique David Degouy, 42 ans, qui est aussi le directeur de l’académie du MHB.

«100% des clubs américains sont amateurs»

Les premiers contacts entre les deux clubs ont eu lieu en 2018, lorsque le NYC Team Handball s’est qualifié pour le Super Globe, un tournoi annuel qui réunit les meilleures équipes de chaque région du monde. « Ils ont préparé la compétition chez nous à Montpellier. On a fait des entraînements et matches amicaux avec eux, et le courant est bien passé », raconte David Degouy. « 100% des clubs américains sont amateurs pour l’instant, avec le NYC Team Handball comme tête de gondole. Le handball est surtout développé dans le nord-est des États-Unis et dans la baie de San Francisco. Il reste pratiqué par une majorité d’Européens », ajoute l’entraîneur.

Au niveau international, l’équipe masculine américaine a remporté en janvier sa toute première victoire en coupe du monde, dans une compétition qu’elle retrouvait après 22 ans d’absence. « Il y a une bonne dynamique de développement de clubs à travers les États-Unis, autant au niveau masculin que féminin, et qui viennent surtout d’initiatives individuelles. Mais vu la taille du pays, il y a un besoin de coordination des événements et compétitions », explique David Degouy.

Les JO de Los Angeles en ligne de mire

Au-delà d’aider le club de New York à se professionnaliser, l’objectif du MHB est aussi d’envoyer des jeunes de son académie pour jouer et s’aguerrir aux États-Unis. « On se laisse également l’opportunité de repérer des talents sur place. Nous discutons en ce moment avec un jeune gaucher né en 2003, qui devrait venir passer dix jours à Montpellier d’ici le mois de mai, où il pourra s’entraîner dans des conditions professionnelles », détaille David Degouy. « Nous sommes également en discussion avec l’institut de technologie d’Hoboken pour développer des summer camps en 2024. On pourra ainsi accueillir beaucoup de jeunes pendant plusieurs jours, qui viendraient des quatre coins des États-Unis ».

Si l’enthousiasme du MHB est tel, c’est parce que Los Angeles s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques d’été en 2028. De quoi à la fois booster la popularité du handball aux États-Unis, et développer l’image du MHB, qui est déjà une référence en France et en Europe. « On espère qu’il y aura au moins un joueur de New York sélectionné pour les JO. D’ici là, on aimerait faire venir notre équipe professionnelle en 2025 pour des matches amicaux aux US, commente l’entraîneur. L’objectif, c’est aussi de pouvoir attirer des sponsors, et pourquoi pas, à terme, d’accompagner le NYC Team Handball dans la création d’une ligue mineure aux États-Unis ».

La Semaine du cinéma francophone à Los Angeles

Du samedi 18 au jeudi 23 mars, Los Angeles ouvre sa « Semaine du cinéma francophone » (ou en anglais, la Week of French Language Cinéma) avec un programme alléchant de films francophones acclamés par la critique, sélectionnés dans les meilleurs festivals, et projetés en français et avec sous-titres en anglais.

Au programme, 6 nuits et 9 films représentés par les talents du cinéma français, belge, suisse, luxembouregois, malien ou québécois avec, notamment, la comédie humaine « Illusions perdues » de Xavier Giannoli ; « Le dernier refuge » du réalisateur Ousmane Samassekou qui raconte la vie à la Maison des migrants de Gao, au Mali, et « Bootlegger » de la réalisatrice québécoise Caroline Monnet traitant, un drame abordant la question de l’autodétermination des communautés soumises au joug des lois paternalistes canadiennes.   

Cette quatorzième édition est organisée au Théâtre Raymond Kabbaz, en collaboration avec les consulats de France, de Belgique, de Suisse et du Canada, le bureau du gouvernement du Québec à Los Angeles et le Lycée Français de Los Angeles. À chaque entracte, une dégustation gratuite de fromage et charcuterie sera proposée aux spectacteurs.

 

 

Passion vinyles: les perles de la musique française à LA

French Morning embarque dans un tour des meilleurs disquaires de Los Angeles, ceux où trouver les vinyles de la chanson française. Des plus populaires – Gilbert Bécaud, Serge Gainsbourg ou Françoise Hardy – jusqu’aux pépites de Patachou, Brigitte Fontaine et La Femme -, les essentiels de la musique française sont à LA.

Counterpoint Records & Books : musique vintage

Cette adresse de Franklin Village, à East Hollywood, recycle depuis 1979 les livres de philosophie, littérature, architecture et cinéma, et tient, rayon musique, une vingtaine de bacs à vinyles, une sélection vintage de CD et K7. Catégorie French music, vous trouverez ici quelques pépites rétro des années 70 avec Gilbert Bécaud en star, les grands succès de Patachou, Maurice Chevalier chantant Yesterday, plusieurs albums d’Enrico Macias, Serge Lama, Jean Ferrat, Richard Anthony, Julien Clerc et sa permanente en couverture, et quelques groupes oubliés dont Bijou, un groupe de rock dans la même veine que Téléphone, et qui se produisit sur scène aux côtés de Serge Gainsbourg. 5911 Franklin Avenue. Ouvert de 12pm à 7pm, le vendredi et samedi jusqu’à 8pm. Fermé le lundi.

Record Surplus : perles rares

Ouvert pour la première fois en 1985, ce disquaire du quartier de Brentwood collectionne les vinyles neufs et de seconde main qu’il présente dans un magasin aux allures de grand hangar. Dans le bac « France », près de 70 disques et des perles vintage au menu. L’album « Sayonara » chanté en japonais par Hervé Vilard et dont le nom s’affiche en « Virard », du Patrick Juvet, du Michel Sardou et Les Compagnons de la Chanson en mode années 70, mais aussi Serge Lama, Dalida, Nicolas Peyrac, Françoise Hardy et Charles Aznavour chantant en anglais, et les premiers albums de Bernard Lavilliers. Pour les amateurs des 45 tours, Record Surplus ajoute les chansons d’Adamo, de Frédéric François et d’Eileen, chanteuse américaine expatriée à Paris, et ancienne star des yéyé. 12436 Santa Monica Boulevard. Ouvert de 11:30pm à 7pm.  

Chez Surplus Records, les classiques de la variété française en version étrangère

Amoeba : ancienne et nouvelle génération

À Hollywood, Amoeba est l’institution du vinyle aux États-Unis, présent depuis le début des années 90 à San Francisco et à Los Angeles. Originellement situé sur Sunset Boulevard, l’enseigne déménagea en 2021 sur Hollywood Boulevard dans un espace immense, où retrouver tous les genres de musique mais aussi DVD, CD, posters de concerts, tee-shirts, merchandising et tourne-disques à bon prix. Bien caché sur l’aile ouest du magasin, le rayon français compte plus d’une centaine de vinyles classés par artistes avec une sélection d’albums classés par artistes, ainsi de Sylvie Vartan, Edith Piaf, Françoise Hardy, Dalida, Juliette Greco, Serge Gainsbourg, Rita Mitsouko, Yves Montand, Vanessa Paradis, Brigitte Fontaine et le groupe d’électro psychédélique, La Femme. 6200 Hollywood Boulevard. Ouvert du lundi au jeudi de 11pm à 8pm, du vendredi au dimanche de 11am à 9pm.

Gimme Gimme Records : Johnny mon amour

Dans le quartier de Highland Park où l’on compte au moins 5 disquaires, Gimme Gimme Records a la faveur des locaux, la personnalité des lieux, Dan Cook, qui connaît tout sur tout expliquant la chose. Un disquaire pur et dur, spécialiste de la funk, du disco, du jazz, et qui compte un bac dédié à la musique internationale. Au rayon français, Gimme Gimme fait dans le Johnny, introuvable ailleurs, avec quelques raretés dont un maxi 45 Tours de « Retiens la nuit » avec tote-bag associé. Arroyo Records, l’autre disquaire au 5123 York Boulevard, ajoute lui les essentiels de Gainsbourg. 5810 North Figueroa Street. Ouvert du lundi au samedi de 12pm à 7pm, le dimanche de 12pm à 6pm.

Des éditions rares ou récentes de Johnny Hallyday chez Gimme Gimme Records
Des éditions rares ou récentes de Johnny Hallyday chez Gimme Gimme Records.

Jacknife Records and Tapes : les grands classiques

Trevor Baade, le disquaire du quartier d’At Water, compte dans sa collection plus de 40.000 disques et K7 des années 80 à aujourd’hui, tous parfaitement classés par genre. Rayon vinyles français, la maison compte une trentaine de titres, la plupart rétro, allant de Mireille Mathieu à Jacques Brel, Daniel Guichard, Gilbert Bécaud, Edith Piaf, ajoute Nana Mouskouri, la chanteuse grecque, dans le lot, et compte des disques de chansons enfantines cultes et de comédies musicales dont Roméo et Juliette. 3149 Glendale Boulevard. Ouvert du lundi au jeudi de 11am à 3pm, le vendredi jusqu’à 7pm, le samedi jusqu’à 8pm, le dimanche jusqu’à 6pm.

 

[Vidéo] L’éducation multilingue pour vos enfants à Dallas, Texas

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Lors de ce webinaire gratuit d’une heure, Kerry Briard, Deputy Head of School de l’école Dallas International School, nous a parlé des bienfaits cognitifs de l’éducation multilingue pour vos enfants et nous a présenté les trajectoires possibles au sein de son établissement. Nous avons également évoqué les opportunités de voyage et d’immersion à l’étranger via l’école.

Visionnez le replay du webinaire sur notre chaine YouTube

À propos de l’école
Dallas-Fort Worth est la ville qui connaît la croissance la plus rapide du pays -la région est désormais la quatrième plus grande zone métropolitaine des États-Unis- et des familles du monde entier s’y installent. Dallas International School est la seule école privée du métroplex à offrir une éducation bilingue français-anglais avec un enseignement en troisième langue en espagnol, mandarin et allemand.

DIS propose le programme du baccalauréat français et le programme du baccalauréat international au lycée, dont les diplômés fréquentent des universités aux États-Unis, au Canada, en France, au Royaume-Uni, en Espagne, en Belgique et en Allemagne.

? Contacter Kerry Briard, Deputy Head of School de l’école Dallas International School : [email protected]