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Philippe Tartavull : « Un vrai entrepreneur réussira dans n’importe quel pays »

De cette rencontre vidéo avec Philippe Tartavull, co-fondateur de Tartavull Klein Capital, nous retiendrons une conversation d’une demi-heure sur une crête discontinue. D’un côté l’aspect humain du personnage, son amour de la famille, son amour des « gens », son attirance innée pour la Californie, bref beaucoup d’art de vivre. De l’autre, son goût pour les nouvelles technologies et pour le business. Cette dualité a façonné la vie et la carrière de celui qui, petit, rêvait d’être pilote d’avion.

Le premier combat – professionnel – de ce fils de pied-noir revenu d’Algérie à l’indépendance est de se mettre en travers des velléités de puissance absolue de la Chine. Un combat qu’il ne considère pas le moins du monde comme perdu et qui alimente l’ensemble de ses aspirations professionnelles. La soixantaine passée, l’argent devient « accessoire », mais la réussite reste indispensable. Simplement, cette réussite a changé de visage et aujourd’hui, la première question que se pose Philippe Tartavull est de savoir comment aider les jeunes, qu’est-ce qu’il est possible, pour cette génération, d’apporter aux suivantes. Et les outils qu’il a aujourd’hui à sa disposition, les entreprises qu’il a lui-même créées se proposent donc d’apporter du financement à ceux qui en cherchent.

L’idée qui était celle du jeune entrepreneur – gagner le plus d’argent possible – est très loin derrière. Mais à ces jeunes qu’il souhaite aider, Philippe donne déjà un conseil : « Ne soyez pas trop focalisés sur l’univers de la très haute technologie. Il y a de très belles affaires à faire partout. Ayez un regard plus ouvert sur le monde global qui vous entoure ».

Listen to “Episode 53: Philippe Tartavull” on Spreaker.

Cécilia Jourdan, l’influenceuse «loufoque» de Hello French

Elle nous attend devant la porte de l’Appartement 4F, la boulangerie française de Brooklyn Heights. Cécilia Jourdan, la Française plus connue sous le nom de Hello French sur les réseaux sociaux, commande avec l’assurance d’une habituée deux cafés et un cookie aux pépites de chocolat, délice de la maison. Attablées devant ces réjouissances, nous abordons sa nouvelle vie d’entrepreneure et d’influenceuse du français qui l’a conduit à publier récemment deux e-books : Le Bouquin, un livre pour apprendre la langue de Molière, et Hello Paris, un guide pratique pour visiter Paris.

Début de comédienne

Mais d’abord, la pétillante jeune femme nous raconte son parcours, avec l’enthousiasme et le dynamisme qui la caractérisent. Après une enfance parisienne où elle arpentait le bistro familial dans le Marais (Le Colimaçon), elle est arrivée aux États-Unis juste après son bac, un peu par défi. « J’ai toujours été studieuse mais j’avais un côté loufoque. Je ne voulais plus seulement être l’élève parfaite, j’avais envie de me challenger ».

Elle qui aime jouer depuis son enfance décide de faire un conservatoire de comédie musicale pendant deux ans, puis une école de cinéma. « C’était très difficile car je ne connaissais pas assez de gens, et j’avais un problème d’accent. J’ai fait deux ans de coaching pour corriger mon accent français », raconte-t-elle. Après six ans, elle décide de bifurquer, reprend ses études à NYU puis à Hunter College, et entre dans la start-up de maillots de bain Andie pour y faire de la stratégie digitale, avant de rejoindre l’agence Hopscotch . Elle y développe les compétences qui lui permettront de faire d’Hello French un succès immédiat sur les réseaux sociaux, dès son lancement à l’été 2020.

De Craigslist aux cours à 375$ l’heure

L’idée de créer une marque de contenu digital en français, Hello French, où elle choisit des mots et expressions en français par thème et apprend à les prononcer, est venue naturellement pour Cécilia Jourdan, qui donne des cours de français depuis plus de dix ans. Elle a commencé comme beaucoup de gens dans les années 2000, en publiant des annonces sur Craigslist et en donnant rendez-vous à ses élèves dans des cafés Starbucks. Depuis, elle a entretenu une clientèle récurrente de francophiles, uniquement grâce au bouche-à-oreille.

Aujourd’hui, elle facture 375 dollars de l’heure, un tarif prohibitif reconnaît-elle, qu’elle pratique pour ne pas être assaillie de demandes. C’est pendant la pandémie, lorsque ses élèves lui demandent de passer sur Zoom, qu’elle décide de passer à l’action. « J’ai créé mon site Internet, ma femme m’a aidée avec le branding et j’ai lancé une communauté en français, du contenu d’une Française vivant à New York. À l’époque, il n’y avait pas autant d’éducateurs sur Instagram ». Elle lance ensuite les vidéos Reels et gagne une large base d’abonnés – 335.000 sur Instagram à l’heure actuelle. Puis Tiktok en mars 2022, sur lequel elle compte déjà 51.000 abonnés.

Au moins 3h/jour sur Instagram

Celle qui se définit comme introvertie sociale a développé une passion pour les réseaux sociaux. « Je suis obsessionnelle, j’aime comprendre comment les choses marchent. C’est pour cela que j’ai tout de suite voulu apprendre le fonctionnement des réseaux et des algorithmes, et comment l’utiliser », explique-t-elle. Elle reconnaît consacrer trois à quatre heures par jour sur Instagram pour répondre et discuter avec ses abonnés, elle qui reçoit entre 200 et 300 commentaires et une cinquantaine de messages directs par jour. Pour elle, ses vidéos ne sont pas que des cours de français et de prononciation, mais ont aussi une dimension psychologique, comme lorsqu’elle enseigne des mots sur la santé mentale ou être fier de soi. « C’est aussi un outil d’empowerment ».

Deux e-books et une agence digitale

L’année 2022 a été mouvementée pour Cécilia Jourdan : elle a quitté son emploi pour se consacrer à cette casquette d’influenceuse, est devenue entrepreneure mais a aussi publié deux e-books. Tout d’abord, « Le Bouquin », co-écrit avec Marie-Lola Sendra (professeure de français à la FASNY), est un livre de cours de français qui a pour but d’éviter les leçons de grammaire indigestes mais veut donner de vraies ressources pour les débutants en français, comme avoir une conversation et se faire des amis, se déplacer et des expressions de la vie quotidienne (35$).

Le second e-book, « Hello Paris », est un guide de la Ville Lumière par une Parisienne, qui se veut être une approche ludique du français pour un étranger en voyage (25$ ou 49$ les deux livres ensemble). Apprendre à se présenter, à utiliser les transports, des recommandations de restaurants, hôtels et d’endroits LGBTQ friendly. Enfin, Cécilia Jourdan a lancé son agence de branding, J&P, où elle combine ses compétences de création de contenu avec sa femme directrice artistique, Criselis Pérez. Autant de nouveaux projets excitants à l’aube de 2023.

Boris Walbaum: les leaders de demain ne seront plus uniquement les anciens «bons élèves»

[Article partenaire] Le changement climatique, l’intelligence artificielle, les inégalités croissantes, les démocraties vacillantes ou encore l’engagement croissant des citoyens nous mettent face à des problématiques inédites. Il y a donc un besoin urgent de développer de nouveaux comportements et de créer des modèles différents.

Cette transition devra passer par une refonte du système éducatif dans le but d’accompagner les nouvelles générations dans l’innovation et la gestion des défis de demain. C’est ce qu’explique Boris Walbaum, fondateur du Forward College – une grande école européenne basée à Lisbonne, Paris et Berlin.

L’angle mort de l’éducation

Boris Walbaum est dans le monde de l’éducation depuis maintenant 20 ans. Son expérience, ainsi que de nombreux échanges avec des chercheurs et universitaires, lui ont confirmé qu’il y avait un angle mort dans l’éducation : les jeunes sont peu formés sur le digital et sur les soft skills. Les formations sont axées sur des compétences théoriques, qui sont évidemment fondamentales, mais qui ne se suffisent plus à elles-mêmes. 

Former les « future young leaders »

« Les temps que nous vivons aujourd’hui impliquent de compléter de manière urgente les formations et de proposer des programmes qui donneront aux jeunes générations les clés pour décider et agir dans l’incertitude ». Cela implique donc d’apprendre à se gérer soi-même et ses relations avec les autres. 

Il est également primordial d’inclure la dimension environnementale aux programmes éducatifs. Selon le fondateur du Forward College, « il faut revoir le mix entre économie et écologie, entre individu et collectif, entre compétition et coopération, entre intelligence humaine et intelligence artificielle, pour pouvoir entrer dans l’ère de transition que nous vivons ». Pour Boris Walbaum, en matière d’environnement, c’est avant tout une « question de comportement individuel. C’est un enjeu de leadership. Il s’agit d’influencer les gens pour qu’ils changent leurs comportements : il faut savoir observer leurs usages, comprendre leurs ressorts, trouver les mots juste pour les inspirer, imaginer des solutions réalisables avec eux. »

Pour faire face à ces dilemmes, le Forward College a su jongler entre différentes thématiques pour proposer un programme complet : excellence académique, avec notamment des bachelors de la London School of Economics et du King’s College London, ainsi que des certificats d’entreprenariat social et digital et des formations en développement personnel. Les étudiants acquièrent ainsi les compétences techniques et humaines pour pouvoir être en mesure d’appréhender les problématiques futures.

Une rupture entre le leadership d’hier et celui de demain

Pour Boris Walbaum, le modèle que nous connaissons de leadership dit « descendant » ne fonctionne plus. Cela se traduit par une baisse d’engagement des salariés, mais également des citoyens de manière générale. Pour cette raison, il est nécessaire de repenser notre notion de leadership et de la faire évoluer, de la pousser à inspirer et mobiliser des individus. Le leader de demain, « c’est un Gandhi mais aussi un entrepreneur ; c’est un Barack Obama mais aussi un manager charismatique, un influenceur ou un dirigeant associatif ».

Pour ce faire, il est impératif de sortir des amphithéâtres, d’expérimenter, de collaborer. « Les étudiants qui deviendront leaders dans le futur ne seront plus ceux qui auront été juste de ‘bons élèves’. Mais ceux qui auront su développer en plus l’intelligence sociale pour connecter et mobiliser, l’intelligence émotionnelle pour comprendre l’autre et créer, l’intelligence technologique pour interagir avec les machines et ceux qui les conçoivent », déclare Boris Walbaum. 

Forward College, aller au-delà de l’excellence académique

Forward College, c’est une formation académique d’excellence avec des bachelors de renommée mondiale de la London School of Economics et du King’s College London pour comprendre la complexité du monde d’aujourd’hui ; combinée au développement des autres formes d’intelligence humaine : pratique sociale et émotionnelle. Les étudiants bénéficient d’une expérience dans trois villes (Lisbonne, Paris, Berlin) pour développer leur adaptabilité et flexibilité.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet de l’école.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning London. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

National Cassoulet Day à DC avec Sylvie Bigar

Lundi 9 janvier, c’est le jour du cassoulet aux États-Unis. Un National Cassoulet Day que ne manquerait pour rien au monde Sylvie Bigar. La journaliste franco-suisse, spécialiste de cuisine et de voyage, nourrit une véritable passion pour le célèbre plat du Sud-Ouest, comme elle l’a révélé dans son livre Cassoulet Confessions: Food, France, Family, and the Stew That Saved My Soul (Confessions de cassoulet : nourriture, France, famille et le ragoût qui m’a sauvé l’âme). Un livre drôle et tendre comme nous l’évoquions au moment de sa sortie en septembre dernier, et que l’auteure vient présenter à la librairie Bold Fork Books de Washington.

Sylvie Bigar échangera avec G. Daniela Galarza, sa consœur du Washington Post. Elle racontera comment un reportage qui paraissait simple de prime abord – retrouver, dans le sud de la France, les origines du cassoulet – a déclenché une obsession culinaire et s’est mué en une quête d’identité.

La conversation se déroulera donc le 9 janvier à partir de 7pm. Et il y aura… du cassoulet, bien sûr ! Cassoulet Confessions: Food, France, Family, and the Stew That Saved My Soul est paru aux éditions Hardie Grant Books.

Le compostage à New York, «c’est plus facile qu’en France»

Pas toujours facile de savoir où commencer quand on veut vivre écolo à New York. Voici donc une idée simple rien que pour vous : le compostage. Si, si, c’est possible. C’est même « plus facile qu’en France ! », assure Julie Thibault-Dury, une Française du Queens qui pratique ce geste vert depuis son arrivée dans la Grosse Pomme.

Pas besoin de jardin

Elle est la fondatrice d’une plateforme de vente de proximité, Closiist, et d’une chaîne YouTube sur le développement durable, Green For Blue. « Les Français aiment dire que les Américains sont les plus grands pollueurs. Certains comportements écolos à New York ne sont pas autant développés que de l’autre côté de l’Atlantique, mais pour le compostage, c’est hallucinant. Les New-Yorkais sont à fond ! »

C’est facile et en plus rudement utile pour la planète. Les matières compostables (épluchures de légumes et de fruits, branches, feuilles, herbe, coquilles d’œufs, plantes…) représentent environ un tiers des déchets résidentiels produits à New York. Une masse qui, compostée, peut être utilisée pour réduire les émissions de méthane qui s’échappent des décharges, mais aussi comme engrais pour les parcs ou source d’énergie renouvelable.

Pas besoin d’avoir un jardin pour s’y mettre. Plusieurs options existent si vous habitez en appartement. Il arrive notamment à Julie Thibault-Dury, qui vit dans un immeuble, de placer son compost dehors dans un pot de fleurs recouvert d’une soucoupe. « On peut aussi le faire dans la terre avec des plantes – avec des déchets plutôt secs comme des feuilles de maïs ou des épluchures de bananes, dit-elle. Il faut arroser deux à trois fois max par semaine. Et en deux mois, cela devient du compost. Et nourrit les plantes ».

Au congélateur

Elle a également envisagé une autre option, qui aurait certainement plu à ses enfants (et peut-être moins à ses voisins) : le « lombricompostage », où des vers de terre décomposent les déchets et produisent un terreau fertile avec leurs déjections. Intéressé ? La ville de New York vous dit comment vous y mettre. La Française, elle, a dû se raviser faute de place.

La solution la plus simple, c’est de mettre les déchets organiques dans un sac ou une boîte placée dans le congélateur pour éliminer les odeurs. Le défi, c’est que les déchets peuvent s’accumuler rapidement. Il faut donc veiller à les apporter régulièrement à l’un des deux-cents sites de dépôt (food scrap drop-off sites) répartis dans toute la ville. Opérés par différentes associations locales (GrowNYC, Big Reuse…), ils se trouvent notamment dans les marchés fermiers et d’autres sites. Retrouvez la liste complète sur le site de GrowNYC.

Attention : ils ne sont pas ouverts tous les jours de la semaine et toute la journée. Il se peut aussi qu’il n’y ait pas de sites de dépôt à proximité. On vous conseille dans ce cas de cumuler votre sortie compost avec une autre activité (café, promenade à vélo…) comme le fait l’auteur de ces lignes. En effet, mon drop off le plus proche est à 45 minutes à pied de mon domicile dans le nord de Manhattan, mais ma compagne et moi avons pris l’habitude de nous rendre dans un magasin de bagels, près du site, après avoir déposé nos épluchures. N’hésitez pas à contacter le Département de l’Assainissement (Sanitation) de New York pour lui suggérer des endroits à ajouter au catalogue.

Curbside composting, collecte à domicile

L’autre solution, plus pratique, c’est que l’on vienne collecter votre compost directement chez vous, c’est le curbside composting. Il est seulement proposé aux résidents de certains community boards, des zones qui recouvrent un ou plusieurs quartiers. Pour savoir si le vôtre offre cette possibilité, visitez le site du Département de l’Assainissement (DSNY). Si oui, et que vous habitez dans une maison ou un petit immeuble, vous pouvez vous inscrire directement sur le site. Si vous vivez dans un complexe de plus de dix appartements, il vous faudra donner le nom d’un représentant (propriétaire, concierge…) pour communiquer avec la ville et organiser la collecte en remplissant le formulaire du DSNY. L’administration peut se charger de contacter directement le responsable du bâtiment pour que vous n’ayez pas à le faire, mais il est conseillé de mobiliser vos voisins pour montrer que la demande pour un tel service existe. Au final, la décision appartiendra au board de votre co-op ou à la compagnie de management.

Si vous résidez à Queens, tout est beaucoup plus simple. En octobre, le maire Eric Adams a donné le coup d’envoi d’un ambitieux programme de collecte de compost pour tout l’arrondissement – la première fois qu’une telle initiative est menée à l’échelle d’un borough. Queens est le terrain de jeu idéal : avec 41% des arbres de New York, il produit des déchets organiques (branches, feuilles…) à foison.

Comment ça marche ? Dans le cadre du projet, les habitants n’ont qu’à placer leur compost dans un récipient (poubelles, sacs…) étiqueté sur le trottoir le jour du ramassage, une fois par semaine. Pas besoin de s’inscrire. Toutes les informations sur le programme, y compris comment obtenir gratuitement une étiquette pour votre contenant, sont ici.

Avant de se lancer dans cette aventure écolo, Julie Thibault-Dury a un conseil simple: « comprendre ce qui est compostable et ce qui ne l’est pas. Il y a beaucoup de gens qui font des erreurs et ça peut gâcher toute une poubelle de déchets organiques », observe-t-elle. Heureusement, entre le site de la Ville et les renseignements donnés par associations, ce ne sont pas les informations qui manquent. Il faut juste un peu de volonté.

Poutine, patin à glace et visites: un week-end d’hiver à Montréal

Accessible en seulement 1h30 de vol au départ de New York, Montréal est la destination idéale l’hiver pour bénéficier à la fois des avantages d’une grande ville et d’une atmosphère chaleureuse de station de ski. Voici un exemple d’itinéraire pour trois jours de visite.

Jour 1

10 am : L’île de Montréal s’étend sur plus de 400 km2, soit quatre fois la taille de Paris. Situé le long du fleuve Saint-Laurent, le Vieux-Montréal vous charmera par ses rues pavées et ses vieux bâtiments en pierre. Si vous circulez en métro, arrêtez-vous à la station Saint-Laurent (Ligne 2). Commencez par traverser le quartier chinois de la ville, puis poussez jusqu’à la Basilique Notre-Dame de Montréal, un joyau d’architecture datant de 1824. L’intérieur est particulièrement somptueux avec ses vitraux. La visite coûte 14$ CAN par adulte, soit environ 10$ US.

Empruntez ensuite la promenade du Vieux-Port, qui longe un Saint-Laurent totalement gelé à cette époque de l’année. Poursuivez jusqu’à la Grand Roue et sa patinoire, puis jusqu’à la Tour de l’Horloge. Cette tour de 45 mètres honore la mémoire des marins de la marine marchande morts pendant la Première Guerre mondiale. Elle offre également une belle vue sur le pont Jacques Cartier en face, du nom du célèbre explorateur français, premier Européen à avoir découvert le Canada en 1534.

Crédit photo : www.jacquescartierchamplain.ca

12:30pm : Cette longue visite culturelle vous a ouvert l’appétit ? Direction la rue Saint-Catherine, la principale artère commerçante de Montréal. Vous y trouverez de nombreux restaurants. On vous conseille le food court Le Central (30 Sainte-Catherine O) qui dispose d’une vingtaine de stands de cuisine du monde, dont Mignonette, un établissement qui sert des tartares de viandes et de poissons (plats entre 15 et 18$).

2:30pm : Pour une activité locale, descendez ensuite la rue Sainte-Catherine jusqu’à la patinoire de l’Esplanade Tranquille. Les Montréalais adorent chausser les patins l’hiver, et disposent d’ailleurs de nombreuses patinoires gratuites libres d’accès dans les parcs de la ville. Celle-ci s’étend sur 1500 m2 et ne facture que la location du matériel (11$ par adulte). L’endroit est également ouvert le soir (jusqu’à 22 ou 23h selon les jours).

5pm: Pour bien terminer l’après-midi, continuez la rue Sainte-Catherine vers le sud où se trouve le quartier d’affaires. Arrêtez-vous notamment sur la place Monseigneur Charbonneau où vous pourrez admirer la nouvelle installation artistique de la ville : un anneau géant, symbolisant l’union ente Montréal et ses habitants, imaginé par l’architecte québécois Claude Cormier.

7pm : Après tous ces efforts, vous avez bien mérité votre poutine. Si les guides touristiques vous dirigeront sans doute vers le restaurant La Banquise, évitez plutôt la file d’attente en choisissant Chez Claudette. Situé dans le quartier du Plateau, cet établissement sans chichi sert de délicieuses frites au fromage auxquelles on peut ajouter de la viande fumée, du bacon, des saucisses, de viandes hachées, etc. Comptez environ 11$ la poutine normale, 13$ pour une plus grosse portion.

Jour 2

10am : Montréal a l’immense avantage de disposer de nombreuses boulangeries françaises qui affichent des prix attractifs. Commencez la journée par un bon café/croissant chez Carmen & Felipe au Plateau. Profitez-en pour passer la matinée à visiter ce quartier prisé des Français, avec ses nombreuses boutiques et commerces de bouche. Arrêtez-vous également au parc Sir-Wilfried-Laurier, dont l’atmosphère est magique quand la neige est tombée.

12:30pm : Les Montréalais ne jurent pas que par la poutine. Si vous voulez tester les meilleures spécialités culinaires locales, foncez à La Binerie, un restaurant du Plateau qui « met le Québec dans l’assiette depuis 1938 ». Au rez-de-chaussée, les clients s’accoudent tous autour d’un grand bar arrondi qui traverse la pièce. Une atmosphère conviviale où vous pourrez commander « le repas traditionnel québécois » pour environ 18$. Soupe au pois en entrée, suivie d’un ragoût de boulettes (mélange de bœuf et porc), d’une part de tourtière (tarte à la viande) et des fèves au lard, pour finir en dessert par le pouding chômeur (gâteau au beurre et à la crème). De quoi faire le plein de calories pour la journée.

Crédit photo : La Binerie

2pm: Pour bien digérer, rien de tel qu’une bonne marche d’environ 45 minutes jusqu’au parc du Mont-Royal. Traversez d’abord l’université McGill et ses beaux bâtiments en pierre, avant de grimper jusqu’au belvédère Kondiaronk. Au sommet, la vue sur les principaux quartiers de la ville est sublime.

4pm: Reprenez ensuite le chemin à pied en direction du lac aux Castors, situé à 10 minutes plus au sud du parc. Vous tomberez sur trois pistes de luge qui surplombent le lac. C’est le moment de sortir les sacs poubelle ou votre luge (comptez 5$ la luge-pelle au magasin Décathlon du centre-ville) pour une après-midi glissade entre amis ou en famille. L’endroit, éclairé par des lampadaires, est particulièrement magique à la tombée de la nuit.

8pm : Les Montréalais se passionnent pour le hockey sur glace. Si l’équipe des Canadiens évolue dans la célèbre NHL, les places pour les matches peuvent coûter cher. Pour une expérience plus abordable et tout aussi intéressante (environ 25$), allez supporter le Rocket de Laval dans la ville voisine. Leur stade de 10 000 places est facilement accessible en métro (arrêt Montmorency, Ligne 2), et l’ambiance est très chaude.

Crédit photo : Rocket de Laval

Jour 3

10am : profitez de votre dernière matinée pour aller visiter le musée des Beaux-Arts de Montréal, un établissement à la réputation internationale qui met notamment en valeur des artistes canadiens et américains. Lors de notre visite le 30 décembre 2022, le musée exposait les photos noir et blanc de Diane Arbus, et consacrait une exposition à la place de la musique dans les arts visuels inuit. Entrée 17,5$ pour les 31 ans et plus, 12$ pour les 20-30 ans, gratuit pour les autres.

12:30pm: Les Français représentent la deuxième communauté étrangère de Montréal. On retrouve ainsi plusieurs bons restaurants de chez nous sur place, dont Pastel, le chic établissement tenu par Jason Morris et Kabir Kapoor (notre article sur le sujet ici). Situé à deux pas du Vieux-Port (124 Rue McGill), Pastel propose une formule midi à 27$ (entrée-plat ou plat-dessert) avec des classiques comme les poireaux et asperges vinaigrette, salade niçoise, confit de canard et tartare de bœuf. Un régal !

2pm: Vous voulez ramener des souvenirs de Montréal ? Pour une après-midi shopping tout en restant au chaud, baladez-vous dans le RÉSO, un réseau souterrain piéton qui s’étend sur 32 kilomètres, et connecte les principaux bâtiments publics et tours de bureaux de la ville. Vous y trouverez de nombreuses boutiques, attention à ne pas vous perdre. (la carte ici).

Mickael Damelincourt, un Français aux rênes du Doral Trump Resort

Depuis quelques semaines, Mickael Damelincourt, l’ancien directeur de l’hôtel Trump à Washington DC, est le nouveau Directeur Exécutif du Doral Trump Resort, dans la périphérie de Miami. Originaire du Mont Saint-Adrien, dans l’Oise, le spécialiste du développement hôtelier, installé aux États-Unis depuis plus de 20 ans, prend la tête d’un complexe comptant 643 chambres, 4 parcours de golf, un Spa et un programme résidentiel qui proposera plus de 2000 appartements en bordure de ville dans les quatre prochaines années.

Une nouvelle vie moins politique

« Outre l’incroyable site, dont la superficie est proche de celle de Central Park à New York, l’histoire de Doral m’a séduit, explique Mickael Damelincourt. Celle de Doris et d’Alfred Kaskel, immigrants polonais installés à New York et ayant fait fortune dans l’immobilier. « À une époque, au début des années 60, où tous les clubs privés de Floride n’étaient pas ouverts aux juifs, ils achetaient 2400 acres de terres et inauguraient le Doral Resort, ouvert à tous. Le légendaire parcours de golf “Blue Monster” est aussi né ici, là où Tiger Woods et Phil Mickelson ont gagné. Un lieu culte pour les habitants de la Floride qui a fini par donner son nom à une ville qui compte aujourd’hui plus de 80 000 habitants. »

Déjà à l’aise dans son nouveau costume, checkant tous les employés sur son passage, s’arrêtant pour saluer chaque client – « une habitude prise au sein du magasin familial dans lequel j’ai grandi, aux côtés de mon grand-père, mon oncle et ma mère que je voyais faire, et qui fonctionne avec l’esprit familial des Trump » -, Mickael Damelincourt embarquait femme et enfants à la rentrée, tournant ainsi la page de sept années très animées à Washington. « Miami est une région très attractive, surtout depuis le Covid et l’on parle beaucoup moins politique ici ! L’expérience au Trump Hotel Washington, au cœur de la vie politique, a été intense et incroyable, mais je me réjouis de cette nouvelle vie. »

Le Doral Trump Resort à Doral, en périphérie de Miami.

2005: rencontre de la famille Trump

Atterri aux États-Unis il y a 22 ans, à Santa Barbara d’abord, pour une année linguistique, puis embauché, au sein de l’Hotel Meridien de la Nouvelle-Orléans, ville où il rejoint sa future femme, le Français obtient son premier visa J-1. « Un coup de chance, raconte-t-il. Je n’avais pas de formation en école hôtelière mais en finances, et je savais que l’hôtellerie embauchait régulièrement des Français. J’ai fait alors le tour des hôtels de la ville pour trouver un stage et valider mon diplôme d’école de commerce, et suis tombé sur le directeur des RH du Méridien, qui parlait français. J’ai obtenu le stage et l’entreprise a voulu me garder. »

Suivront trois années à Chicago où Mickael Damelincourt est appelé à la Direction des finances d’un nouvel hôtel de l’enseigne Meridien – « la meilleure discipline pour tout connaître du fonctionnement et des enjeux d’un hôtel », explique-t-il, puis à l’ouverture du Conrad Hotel, avant la rencontre avec la Trump Organization. « En 2005, Donald Trump n’était pas engagé en politique. Je connaissais l’homme d’affaires et son show à la télévision, The Apprentice. Par l’entremise de Colm O’Callaghan, un magnat de l’industrie hôtelière, approché par le groupe Trump, j’ai pu rencontrer Donald Trump, ses enfants, Don, Ivanka et Eric, qui lançaient la Trump Hotel Collection et me confiaient alors l’ouverture du Trump Hotel & Residences à Chicago, le deuxième du genre après New York. »

Le rêve américain

L’aventure se poursuivra à Toronto en 2010 où il pilote l’ouverture d’un nouvel hôtel Trump – « arrivé premier sur Trip Advisor sur toute l’Amérique du Nord et sacré 5 stars par Forbes Travel Guide » précise-t-il, avant le départ à Washington puis Miami.

Le Doral Trump Resort compte 4 parcours de golf.

« Dans chacune de mes missions, je suis d’abord là pour maximiser l’investissement de nos propriétaires et créer des moments magiques pour nos clients. Le groupe Trump a lancé ma carrière, et l’esprit familial du groupe et la confiance dont ils m’ont témoigné pour prendre les clés des hôtels à gérer, m’ont permis de m’accomplir aux États-Unis. » Mickael Damelincourt se dit fier de ses racines. « J’aime la France, dit-il, sa culture et sa cuisine, et j’espère même y passer plusieurs mois dans l’année quand viendra l’heure de la retraite, mais j’aime aussi beaucoup les États-Unis, ma femme est américaine et mes trois enfants aussi. Un pays qui me permet de réaliser des rêves sans doute plus difficiles à atteindre en France. »

[Vidéo] Les bonnes résolutions financières que tous les expatriés devraient adopter en 2023

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Nous vous donnions rendez-vous en ligne jeudi 5 janvier pour notre premier webinaire de l’année, dédié aux bonnes résolutions financières que tous les expatriés aux États-Unis devraient prendre en 2023 !

Au programme :
– Quelles sont les pistes pour réparer la performance de votre portefeuille d’investissement en 2023 ?
– Quelles sont les prises de décision patrimoniales indispensables, ici aux États-Unis ?
– Comment protéger sa famille et son patrimoine de manière optimale ?

Visionnez le replay sur notre page YouTube

Avec Alexandre Quantin, Partner et directeur des investissements chez USAFrance Financials. Alexandre a plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis. Réserver un rendez-vous gratuit.

Nolwenn (Miami): «J’explique l’Amérique sur Instagram»

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Arrivée en Floride pour un stage, Nolwenn est vite immergée entièrement dans la culture américaine. Elle tombe amoureuse, se marie, et si ce mariage ne dure pas, son amour pour le pays reste intact. Près de 10 ans plus tard, Nolwenn travaille pour le gouvernement local à Miami et, comme nous tous, se retrouve enfermée en mal de France pendant le début de la pandémie.

Elle lance alors TresAmerican, un site Internet et un compte Instagram dans lequel elle explique toutes les petites questions que l’on s’est posées au moins une fois sur les États-Unis : qu’est-ce que le credit score, comment fonctionnent les assurances santé, pourquoi on ne vote pas pour le Président du pays, comment marche le Sénat, les règles du football américain… Elle décortique avec méticulosité mais aussi avec pas mal d’humour tous les aspects du pays.

Dans ce tout premier épisode de l’année, Nolwenn raconte au micro de French Expat pourquoi et comment elle en est venue à créer ce contenu à la fois utile et amusant.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Le cinéma français brille au Miami Jewish Film Festival

Envie de vous faire une toile ? Le Miami Jewish Film Festival met à l’honneur près d’une centaine de films en provenance d’une vingtaine de pays, dont une quinzaine de longs-métrages francophones à voir ou à revoir en version originale sous-titrée en anglais du jeudi 12 au jeudi 26 janvier dans différents cinémas de l’aire métropolitaine de Miami.

Cet événement cinématographique proposera notamment « Adieu Monsieur Haffmann », le dernier film de Fred Cavayé, adapté de la pièce de théâtre éponyme de Jean-Philippe Daguerre, qui en reprend l’intrigue puissante d’un huis clos durant l’Occupation avec un beau trio d’acteurs : Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et Sara Giraudeau.

À l’affiche également la comédie dramatique « Haute Couture » avec Nathalie Baye, « Les Enfants des autres » signé Rebecca Zlotowski avec Virginie Efira et Roschdy Zem, ou encore « Les Choses humaines », réalisé par Yvan Attal avec Charlotte Gainsbourg, qui adapte le roman de Karine Tuil inspiré d’un vrai fait-divers : un viol à l’université de Stanford en Californie.

Beaupierre Wines, un magasin de vin très franco-américain à New York

« Je suis français, américain et né à Hell’s Kitchen ». C’est ainsi que le sommelier Yannick Benjamin a pris l’habitude de se présenter, mais il pourrait dire la même chose de son nouveau business, Beaupierre Wines & Spirits.

Situé sur la 10e Avenue et la 47e rue, ce petit magasin de vin régale la clientèle locale depuis novembre. Il a aussi une valeur sentimentale forte pour l’entrepreneur de 45 ans : c’est un hommage au Hell’s Kitchen de son enfance et à l’héritage de ses parents, venus de France après la Seconde guerre mondiale. Sa mère Françoise, originaire de Bordeaux, s’est installée à New York dans les années 1970 comme au pair, « à la recherche d’une nouvelle aventure », tandis que son père, Pierre Benjamin, a fait partie des nombreux immigrés de la petite commune bretonne de Gourin à avoir traversé l’Atlantique en quête d’opportunités.

Il a foulé le sol new-yorkais le 3 janvier 1963, il y a tout juste soixante ans donc, laissant derrière lui la ferme familiale. « Ses frères se trouvaient déjà à New York, il les a rejoints. Il a vécu l’histoire classique de l’immigré. Son premier job était plongeur dans un restaurant (La Grenouille, ndr) », explique Yannick Benjamin.

Yannick Benjamin et son épouse Heidi Turzyn dans leur  magasin de Hell’s Kitchen. © Alexis Buisson

Beaupierre, «handsome Pierre»

Avec son épouse, rencontrée à New York, le paternel s’installe à Hell’s Kitchen. Beaupierre a élu domicile dans le bloc où ils vivent toujours – et où Yannick Benjamin a passé ses jeunes années. « Mon père parlait deux langues : sa première était le breton, sa seconde, le français. Il voulait que nous grandissions dans un environnement multiculturel. C’est ce que New York, et Hell’s Kitchen en particulier, offraient à l’époque, se souvient-il. Il y avait beaucoup d’enfants irlando-américains, hispaniques… J’étais exotique à leurs yeux car j’avais un nom qu’ils n’avaient jamais entendu. Pour eux, j’étais le Français, mais quand j’allais en France pendant l’été, j’étais l’Américain ».

Depuis, le quartier s’est « gentrifié », mais Yannick Benjamin est resté fidèle à New York. Avant de monter Beaupierre, référence au surnom de son père ,« handsome Pierre », le sommelier a travaillé dans plusieurs établissements locaux de renom (Le Cirque, Jean-Georges, The University Club, l’Atelier au Ritz Carlton…) et ouvert son propre restaurant, Contento, à East Harlem, dont il s’occupe aussi de la carte des vins. Sa femme, Heidi Turzyn, a également un beau palmarès dans le monde de l’hôtellerie et de la restauration. Elle fut notamment la responsable des vins et des boissons au fameux Gotham Bar and Grill, une institution du Village, et pour les restaurants du chef David Burke.

Les deux tourtereaux se sont rencontré à BurdiGala, un grand événement de dégustation de Bordeaux organisé à Manhattan. Quand la pandémie a frappé, le couple a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure. « Pendant la crise sanitaire, on s’est interrogés sur le futur de la restauration. On s’est demandé ce que l’on pouvait faire. Quand on s’est aperçu que le futur local de Beaupierre était vide, on a décidé d’y ouvrir un magasin de vin compte-tenu de notre expertise dans le domaine. Vu les liens de Yannick avec le quartier, c’était l’endroit idéal ! », explique Heidi Turzyn.

Un établissement inclusif

Les clients sont accueillis, dans l’entrée, par les menus de Maxim’s et La Côte Basque, où Pierre Benjamin a travaillé. Côté vins, ils ont l’embarras du choix. Plus de cinq cent étiquettes issues de régions diverses (France, Europe centrale, Amérique latine…) sont proposées. Leur point commun : les vins ont tous été testés par Yannick Benjamin et/ou par sa femme.

Paraplégique depuis un accident de voiture en 2003 sur la West Side Highway, le Franco-Américain veut aussi faire de Beaupierre un établissement inclusif pour les clients et les employés. Une ambition que reflète sa sélection de vins, qui comprend la production de viticulteurs handicapés, indigènes ou responsables sur le plan social.

« J’ai toujours fait partie d’une minorité. En grandissant à Hell’s Kitchen, j’étais l’un des seuls Blancs au milieu d’un mélange d’ethnies. Puis, à 25 ans, j’ai eu un accident. Gaillard costaud, mesurant 1,86 mètre, sans problème de santé, je me suis soudain retrouvé dans un fauteuil roulant à plein temps. Ces expériences m’ont rendu plus conscient des formes de discrimination », explique l’entrepreneur, qui est aussi à l’origine de la fondation Wheeling Forward consacrée à l’amélioration du quotidien des individus en situation de handicap. « Nous voulons faire en sorte que tout le monde se sente le bienvenu chez nous. Car, même si nous faisons un bon boulot à notre échelle, le monde du vin est loin d’avoir éliminé toutes les barrières ».

Balade à NYC : retrouver un îlot italien à Chinatown

Rendez-vous au sud de Manhattan, dans le quartier de Chinatown pour notre défi Family Way du mois (sortie de métro Canal St, lignes J, N, Q, R). 

Chinatown est un quartier très identitaire notamment en cette période de Nouvel An chinois durant laquelle les rues  se parent de nombreux décors de couleur rouge et or, symboles de chance et de richesse.

Mais cela n’a pas toujours été le cas, le quartier doit son essor à l’arrivée des Chinois en 1870 à New York. Après avoir été attirés par l’Ouest américain 25 ans auparavant, pour la ruée vers l’or et la construction des lignes de chemins de fer, beaucoup ont quitté la Californie pour venir s’installer à New York quand les ressources et les activités y sont devenues plus rares.

Mais leur présence a rapidement été contestée notamment du fait de leur faible prétention salariale qui venait concurrencer les travailleurs locaux. En 1882, une loi appelée Exclusion Act est venue interdire l’immigration en provenance de Chine aux États-Unis. Elle a été assouplie une première fois en 1943 puis en 1965.

La ville de New York représente aujourd’hui une des plus fortes concentrations de la diaspora chinoise en dehors de l’Asie.

Le défi 

Le quartier de Chinatown n’a ensuite cessé de se développer en grappillant notamment de plus en plus sur le quartier voisin de Little Italy. Ce dernier s’est ainsi considérablement réduit. Aujourd’hui, il s’agit d’un mini-quartier concentré essentiellement autour d’une rue, désormais protégée pour ne pas disparaître.

À vous de retrouver cette rue aux couleurs de l’Italie, assez facilement identifiable au beau milieu de ce quartier chinois. Pour cela, parcourez Grand St, entre Elizabeth St et Centre St. Et si vous avez un doute, rendez-vous sur le site de Family Way.

À ne pas manquer

Chinatown est comme une ville dans la ville. Le dépaysement est assuré en se promenant dans ce quartier. Une balade entre Canal St., Columbus Park et Bowery vous permettra déjà de voir l’essentiel, de vous plonger dans l’ambiance laissée par les couleurs et les odeurs du quartier.

  • Rendez-vous à Chinatown le 22 janvier pour célébrer le Nouvel An chinois.
  • Ne manquez pas la visite du Temple Bouddhiste Mahayana pour contempler son impressionnant bouddha.
  • S’il a fait partie des sites les plus dangereux de New York, Columbus Park est aujourd’hui un lieu de rassemblement paisible pour la population locale. Sport, jeux, musique, les divertissements sont nombreux. 
  • Pour simplement goûter de délicieux dumplings, rendez-vous chez Fried Dumplings. Pour déguster des dim sum dans un diner chinois, alors dirigez-vous au Nom Wha Tea Parlor. Si vous préférez manger dans un endroit encore plus remarquable alors rendez-vous dans un ancien théâtre chez Chinese Tuxedo mais, attention, c’est uniquement pour dîner et le prix sera aussi plus marquant.
  • Enfin, ne manquez pas de faire un massage des pieds !