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Architecture new yorkaise depuis la High Line : du Chelsea Market à la Lantern House

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Rendez-vous dans l’ouest de Manhattan à proximité du Whitney Museum of American Art (métro A, C, E, L) pour ce nouveau défi Family Way. Pour cette sortie en famille, il vous suffit d’embarquer sur la High Line pour une belle balade sur la promenade plantée jusqu’à son terminus situé à Hudson Yards, près du Vessel et du nouvel observatoire The Edge (métro 7).

Cette ancienne voie ferrée transformée en chemin piéton végétalisé offre en effet une merveilleuse occasion pour prendre de la hauteur, s’éloigner du tumulte de la ville et avoir ainsi le temps de regarder New York sous un autre angle. En effet, si la High Line est souvent reconnue pour son histoire et pour les œuvres d’art qu’elle héberge, ce parcours vous donne aussi une belle opportunité d’admirer les œuvres architecturales qui l’entourent et qui façonnent la ville. 

Le long de ces 2,3 km, vous allez voir se côtoyer des styles de bâtiments aussi variés que ceux de l’époque industrielle et ceux construits ces dernières années. Ainsi, en démarrant la balade dans le quartier de Meatpacking, vous découvrirez les bâtiments qui hébergeaient les anciens abattoirs et usines de conditionnement de viande, puis le bâtiment du Chelsea market qui était occupé par l’usine de biscuiterie Nabisco, célèbre pour la conception du fameux Oreo. D’autres bâtiments remarquables se présentent sur le parcours tels que celui de la Général Theological Society (en contrebas de l’empire state building), de style néogothique ou ceux construits au moment de la création de la High Line comme le Standard Hotel qui la surplombe à quelques dizaines de mètre du Whitney Museum. 

Enfin, vous verrez tout ce qui se fait de plus moderne. Vous pourrez ainsi découvrir une forte concentration de bâtiments réalisés par des architectes de renom tels que Renzo Piano, Jean Nouvel, Frank Gehry, Thomas Heatherwick. 

Le défi

Ouvrez bien les yeux, l’objectif est justement de repérer un bâtiment parmi cette vitrine d’immeubles modernes, tous plus luxueux les uns que les autres. Il s’agit de retrouver une œuvre du designer Britannique Thomas Heatherwick connu pour le Vessel à Hudson Yards ou pour avoir redésigné les bus rouges à Londres. Il est à l’origine d’un immeuble sur la High Line surnommé Lantern House pour ses vitres bombées (voir photo ci-dessous).

L’ensemble est en fait constitué de deux immeubles situés de part et d’autre de la High Line et localisés peu après le Chelsea Market. 

À vous de les retrouver. Et si vous avez un doute, rendez-vous sur www.family-way.com.

À ne pas manquer 

Les quartiers autour de la High Line sont à découvrir. Ils disposent de nombreuses activités sympas à réaliser en famille :

  • Le Whitney Museum of American Art mérite le déplacement pour son architecture unique, pour ses collections d’art américain des XXème et XXIème siècles et pour ses terrasses panoramiques.
  • Vous pouvez flâner dans Chelsea Historic District, le long des 20th, 21st et 22nd Street où les grands édifices ont laissé place à des maisons et des rues bordées d’arbres. L’ambiance y est unique. Une fois dans le quartier, ne manquez pas le High Line Hotel et en particulier son bus impérial londonien garé dans le jardin. Cela peut-être l’occasion de faire une petite pause. 
  • Découvrez l’ancienne biscuiterie Nabisco transformée en marché couvert avec ses nombreuses adresses gourmandes au Chelsea Market.
  • Si vous voulez vous rapprocher de l’Hudson River, rendez-vous à Little Island, le nouveau parc construit sur le fleuve.
  • Pour se restaurer en famille, nous vous recommandons deux adresses de dîner dans le coin. Vous avez le choix entre l’Empire Diner, un dîner au décor art déco et entre Hector’s Cafe & Diner, un dîner simple et authentique, plusieurs fois apparu à l’écran.
  • Enfin, une fois à Hudson Yards, il y a aussi de nombreux endroits pour se divertir en famille. Tout d’abord, la décoration à l’occasion des fêtes de fin d’année est magique. Vous pouvez aussi visiter l’observatoire The Edge.

Et si vous aimez découvrir New York en famille avec des défis, alors rendez-vous ici.

Vivez France-Pologne avec nous à New York

Vous sentez l’ambiance qui monte? Oublions le match sans enjeu contre la Tunisie, tout commence vraiment maintenant… Et comme c’est désormais une tradition à chaque Coupe du monde, French Morning vous a préparé une “Watch Party” en plein coeur de Manhattan pour ce 1/8è de finale France-Pologne (dimanche 4 décembre à 10 am ET).

Nous vous avons réservé un pub que les fidèles connaissent déjà, nous y étions déjà en 2018, mais il a depuis été refait à neuf. L’endroit est parfait pour une ambiance de feu: le 5th & Mad (7 E 36th S) compte quelque 18 grands écrans, dont un géant et peut accueillir quelque 700 personnes! L’entrée est gratuite mais la réservation est hautement recommandée. Les consommations sont au tarif habituel; un menu brunch (facultatif) sera disponible. Inscrivez-vous ici.

Visite d’État de Macron: les Américains accidentels dans l’expectative

La visite d’État d’Emmanuel Macron a commencé mercredi à Washington. Fabien Lehagre fait partie de ceux qui la suivent de près. Et pour cause, il espère qu’elle mettra enfin un terme au calvaire fiscal rencontré par les Américains accidentels, comme lui. « D’un point de vue géopolitique, il se passe beaucoup de choses dans le monde, mais comme les relations entre la France et les États-Unis sont plus apaisées que sous Donald Trump, des avancées sont possibles. Le problème concerne 40 000 personnes en France, 300 000 en Europe », rappelle-t-il.

Voilà huit ans que ce Franco-Américain, fondateur de l’Association des Américains Accidentels  (AAA), se bat pour les sortir de la situation kafkaïenne dans laquelle ils sont plongés bien malgré eux. Américains parce que nés aux États-Unis, et donc contribuables dans ce pays en raison du système d’imposition sur la nationalité, ils n’y ont cependant pas vécu de manière prolongée – juste quelques mois ou années à la naissance pour certains. C’est le cas de Fabien Lehagre, né en 1984 sur le sol américain, mais parti s’installer en France, pays de son père, quand il avait deux ans.

De lourdes pénalités depuis 8 ans

Depuis 2014 et l’application par la France de la loi américaine FATCA de lutte contre l’évasion fiscale, l’IRS réclame à ces « Américains malgré eux » de lourdes pénalités pour les impôts qu’ils n’ont pas payés aux États-Unis. Ils rencontrent aussi des difficultés à ouvrir ou conserver leur compte bancaire car des institutions françaises leur demandent, pour se mettre en conformité avec la loi, un numéro de sécurité sociale américain (SSN) qu’ils ne sont pas en mesure de fournir.

Poursuites judiciaires, sensibilisation des parlementaires français et européens, courriers et même manifestation lors d’une visite de Donald Trump en France : l’AAA ne ménage pas sa peine. Elle voudrait que les pénalités réclamées aux Accidentels soient abandonnées et qu’une procédure simplifiée soit mise en place pour leur permettre de renoncer gratuitement et rapidement à la nationalité américaine. Une démarche qui coûte 2 350 dollars aujourd’hui.

En 2018, ils ont reçu le soutien du président Macron qui, interpelé par le député Richard Ferrand, a indiqué dans une lettre que le gouvernement avait entrepris des « démarches diplomatiques résolues » afin que le « statut atypique » de cette population soit reconnu par les autorités américaines et que des solutions soient trouvées.

Des progrès mais toujours pas de solution

L’Ambassade de France à Washington a indiqué, mardi soir, que le sujet serait « certainement abordé lors de la visite d’État ». Pour sa part, le cabinet de Bruno Le Maire, qui accompagne le président dans le cadre du déplacement et suit le dossier, a dit dans un e-mail qu’il le serait « probablement ». Il rappelle que les avancées obtenues (procédure d’amnistie fiscale particulière sous certaines conditions, guichet spécial à l’Ambassade ) et que Paris « continue de plaider auprès des autorités américaines pour une renonciation facilitée à la nationalité américaine pour les Américains accidentels. Des réunions en ce sens ont eu lieu avec l’IRS au niveau du conseil de l’Union européenne, notamment sous la présidence française ».

« Nous sommes en train de réaliser des progrès, mais nous devons en faire davantage pour simplifier les processus qui permettront à ces individus de sortir de cette situation », explique une source diplomatique. L’Élysée n’a pas répondu à notre demande de commentaire.

« Alors que le dossier traîne, l’association continue à accueillir de nouveaux membres. Quatre par jour ! Le problème subsiste, regrette Fabien Lehagre. Les États-Unis ne veulent pas montrer de signes de faiblesse. Pour eux, nous sommes des contribuables américains. Et pendant que ce statu quo perdure, certains Américains accidentels choisissent de payer les pénalités à l’IRS pour se mettre en règle… Vu des États-Unis, nous représentons un problème mineur. »

Dior, Louis Vuitton, Céline… ces maisons de luxe françaises qui défilent à Los Angeles

Après Saint Laurent en 2019, Louis Vuitton en 2016 et à San Diego en mai dernier, puis Dior dans le quartier de Venice en juin, c’est la maison française Céline, emmenée par son directeur créatif Hedi Slimane, qui défilera le jeudi 8 décembre au Wiltern Theater de Los Angeles. Une demi-surprise quand on connaît l’amour du créateur pour la Cité des Anges, dont il fit sa résidence principale en 2008, là même où il transféra le studio de Saint Laurent lorsqu’il en prit la direction artistique en 2012.

Un engouement de plus en plus fort du luxe français en Californie qui, outre l’influence du streetwear et la météo californienne parfaite pour un défilé en plein air, s’explique d’abord par la bonne forme du marché du luxe du pays. Alors que la Chine semble à l’arrêt, depuis l’émergence de la Covid 19, et que l’économie européenne balbutie en raison, en partie, du conflit ukrainien et russe, les États-Unis s’affichent, en effet, comme le premier marché du secteur du luxe mondial avec 78 milliards de dollars, sur un marché mondial estimé à 283 milliards de dollars.

L’attractivité de la Californie

Selon la dernière étude du cabinet international de conseil Bain & Company publiée le 15 novembre dernier, si New-York conserve le leadership dans ce secteur du luxe avec environ 23 milliards d’euros, la Californie suit de près et représenterait aujourd’hui 25 à 30% du marché du luxe américain, une attractivité californienne où Los Angeles se taillerait la part du lion. En troisième position, la région de Miami serait en forte progression.

Signe de la bonne santé des maisons de luxe françaises à Los Angeles, la ville a vu, ces derniers mois, se multiplier les boutiques de luxe à l’instar de Louis Vuitton qui ouvrait en juillet dernier son plus grand magasin dédié aux hommes aux États-Unis sur Rodeo Drive, et enchaînait avec une seconde ouverture au mall de South Coast Plaza, pendant que la maison Hermès – dont les ventes en 2022 ont augmenté de +44% – organisait, elle, son pop-up HermèsFit. D’autres projets s’apprêtent à sortir de l’eau à l’image de Dior et son projet de complexe de 3 étages sur Rodeo Drive, avec restaurant et boutiques, de Chanel et de son tout nouveau complexe de boutiques et d’espaces d’événements prévu à la fin de l’année, ou Cartier, qui devrait inaugurer son nouveau flagship l’année prochaine. Autant d’actualités qui rendent l’organisation de défilés presque évidente.

Une histoire d’amour entre LA et la mode

Nouveau hub de la mode luxe, l’attractivité récente de Los Angeles est également à mettre en relation avec l’histoire d’Hollywood et des red-carpets, le dynamisme de la culture cinématographique et télévisuelle, le nombre important d’événements à l’instar des Oscars ou des Grammy Awards, autant d’éléments qui favorisent la présence des célébrités et égéries des marques, dont la puissance de frappe sur les réseaux sociaux a, à l’évidence, un impact sur les ventes de produits de luxe.

Enfin, au-delà des griffes françaises du luxe, d’autres maisons, à l’image de Ralph Lauren, en septembre dernier, et prochainement de la maison italienne Versace, dont le défilé est prévu en mars prochain, ont, aussi, fait le pari de shows à Los Angeles. « Pour moi, Hollywood est à la fois une destination et un état d’esprit. Tout est ici, une histoire de storytelling et de magie, de puissance et de vulnérabilité, de créativité et d’émotions », s’exprimait il y a quelques jours Donatella Versace, la directrice créative de Versace. L’histoire d’amour entre Los Angeles et la mode n’est pas prêt de s’arrêter…

6 stations de ski pour tous les styles au Colorado

Avec plus de 25 stations de ski, le Colorado fait le bonheur des skieurs et des amoureux de la neige entre novembre et avril. Que vous soyez en famille ou à la recherche de sensations fortes, voici 6 stations de ski pour toutes les envies au Colorado.

Pour les novices: Winter Park

Winter Park est la station la plus pratique, puisqu’elle est proche de Denver (environ 70 miles). La plupart des stations proposent des pistes pour débutant.es et des cours privés ou en groupe, mais certaines proposent un choix plus large. Winter Park est une des stations de ski les plus prisées par les skieurs novices qui souhaitent passer du temps sur les pistes, sans dévaler l’un des fameux double black diamonds. Rendez-vous au Discovery Park pour découvrir des pistes larges et douces, ou pour tester le chronomètre sur le slalom miniature. Winter Park est ouvert du 30 octobre au 20 mai 2023. Compter environ 180$/jour pour un forfait adulte et environ 130$/jour pour forfait enfants (5-12 ans).

Pour les fans de l’ambiance après-ski: Vail

Crédits : Karsten Winegeart / Unsplash

Skier n’est pas toujours l’unique motivation qui fait braver le froid. Le vin chaud et la fondue font aussi partie du programme de vacances. À ce jeu, nous vous laissons choisir entre les deux rivales du Colorado : Vail et Aspen. Situées à moins de deux heures l’une de l’autre, ces deux stations symboliques ont fait du Colorado une des destinations mondiales pour les skieurs.

Vail est souvent décrite comme plus cosmopolite que sa voisine et on y trouve des restaurants spécialisés en fondue comme Swiss Chalet Restaurant ou Alpenrose Vail, qui proposent une multitude de plats issus de la gastronomie suisse. Vail est aussi le second plus grand domaine skiable de la région, avec plus de 2.000 hectares de pistes. Si vous souhaitez passer des vacances en famille, Vail est le choix de cœur, avec une ambiance familiale assurée.Vail est ouvert du 10 novembre au 29 avril 2023. Compter environ 230$/jour pour un forfait adulte et 160$/jour pour forfait journée (5-12 ans).

Pour les skieurs chics: Aspen Snowmass

Mariah Carey, Lance Armstrong, Jeff Bezos… Aspen est la résidence de nombreuses stars, ce qui lui vaut le surnom de « Montagne des Milliardaires ». Avec quatre différents villages : Aspen, Aspen Highlands, Buttermilk and Snowmass, il y a du choix pour tout le monde. Ne manquez pas d’aller faire un tour dans l’une des nombreuses boutiques prestigieuses qui font la renommée de la station.Aspen Snowmsass est ouverte du 23 novembre au 15 avril 2023. Compter environ 190$/jour pour un forfait adulte et environ 130$/jour pour forfait enfants (5-12 ans).

Pour les familles avec des enfants: Breckenridge

Crédits : Chase Tate / Unsplash

Difficile de faire un choix, car Vail, Aspen et Winter Park conviennent parfaitement à des familles. La plupart des villages de ski sont pédestres et proposent de nombreuses activités pour les enfants. Breckenridge possède l’une des écoles de ski les plus reconnues de la région : The Breckenridge Ski School. Les plus jeunes peuvent aussi s’amuser au Nordic Center, ou faire de la luge dans l’un des nombreux parcs. Il existe aussi une vingtaine de pistes pour débutant.es, ce qui permet à tout le monde de skier. Breckenridge est ouvert du 10 novembre au 27 mai 2023. Compter environ 150$/jour pour un forfait adulte et 100$/jour pour un forfait enfants.

Pour les skieurs à la recherche d’authenticité: Steamboat

Vous êtes à la recherche d’une station de ski unique et moins populaire que Aspen ou Vail ? Authentique et conviviale, Steamboat convient parfaitement si vous êtes à la recherche d’un endroit digne de l’Ouest Américain. La qualité de la neige est reconnue mondialement, ce qui a donné le surnom de Champagne Powder. Steamboat n’a rien à envier à ses voisines. La station possède 165 pistes, dont les plus connues sont Closet et Shadow, pour leurs paysages grandioses. Les novices peuvent skier à Wally World, un ensemble de pistes familiales. Steamboat est ouvert entre le 22 novembre et le 8 avril 2023. Compter environ 170$/jour pour un forfait adulte et environ 130$/jour pour un forfait enfants (entre 5 et 12 ans).

Pour les fous de poudreuse: Silverton Mountain Ski Area

Crédits : Lucile Marchant/Unsplash

Avec une seule remontée mécanique et une montagne qui culmine à plus de 4.000 mètres, Silverton Mountain est le repère préféré des sportifs à la recherche de sensations fortes. Cette petite station de ski ouverte depuis 2002 est également un endroit parfait pour admirer la beauté du Colorado, loin de la foule. Avant de chausser vos skis, sachez que 100% du domaine skiable est composé de pistes noires, avec un terrain difficile et des paysages spectaculaires. Pour les passionné.es d’Histoire, ne manquez pas le village de Silverton, véritable symbole de l’Ouest américain. Silverton Mountain est ouvert entre le 23 décembre et le 15 avril 2023. Compter environ 80$/jour pour un forfait adulte.

Paul Tanis (Santa Monica) : «J’ai traversé le Grand Canyon Rim-to-Rim en 19 heures»

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Anatole France disait « Nous vivons trop dans les livres, et pas assez dans la nature. » Cet adage fait foi dans la vie de Paul Tanis, notre French Expat de la semaine. Paul a grandi dans le Sud-Ouest de la France avec un papa français et une maman américaine. Son attachement au pays de sa maman est intimement lié à son amour de la nature qu’il a appris à apprécier lors de ses nombreux séjours dans les Catskills new-yorkaises au cours de son enfance, et là où il se ressource encore aujourd’hui. Et si la découverte de la nature est une de ses activités préférées en famille, aujourd’hui Paul nous raconte une aventure solo au cours de laquelle il a repoussé ses limites.

Début octobre dernier, Paul Tanis et son ami Mickael ont réalisé l’exploit de parcourir un sentier de randonnée célèbre dans le monde entier, le Rim-to-Rim dans le Grand Canyon. Un aller-retour de plus de 80 kilomètres en autonomie avec près de 2000 mètres de dénivelé et une forte chaleur dans le canyon : le Rim-to-Rim est sans aucun doute une aventure en soi pour laquelle Paul et son ami se sont préparés.

Aujourd’hui, je vous invite à découvrir ce périple intense en émotions et en découvertes, mais aussi un voyage intérieur que Paul Tanis a la générosité de partager avec nous. En plus, Paul a enregistré une sorte de journal audio pendant cette folle journée que nous avons pu utiliser pour illustrer cet épisode, ce qui vous permet de vivre avec lui cette traversée hors du commun comme si vous y étiez.

Pour retrouver le compte instagram de Paul, c’est par ici https://www.instagram.com/_easyadventures_

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music.

Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

[Vidéo] Les opportunités dans l’immobilier à Queens et Long Island, New York

Quel est l’état actuel du marché, quelles sont les opportunités à saisir ?
Quelles sont les différentes étapes de l’acquisition d’un bien, de la négociation du contrat d’achat au “closing” ?
Quel financement pour votre investissement immobilier ?

Nous vous donnions rendez-vous en ligne mardi 29 novembre 2022 pour un webinaire dédié au marché immobilier à Queens et Long Island, New York.

Visionnez le replay du webinaire sur notre chaine YouTube

Avec :
Betty Benzakein, spécialiste des prêts hypothécaires conventionnels et jumbo pour les emprunteurs internationaux et domestiques chez HSBC
Contact : [email protected] / 516-341-6020

Mathias Youbi, avocat au barreau de New York
Contact : [email protected]

Valérie Shalomoff, agent immobilier
Contact : [email protected] / 646-533-8142

Emmanuel Macron à Washington : une deuxième visite d’État qui s’annonce plus «constructive»

Est-ce pour faire oublier la crise de confiance de l’an dernier et le couac des sous-marins australiens que Joe Biden a choisi, pour la première visite d’État de sa présidence, d’inviter son homologue français ? En tout cas, à l’Élysée, on y voit une « marque de reconnaissance rare » de la part de la Maison Blanche, l’occasion de « construire du partnership ». Quatre ans après avoir été reçu avec faste par le président Donald Trump, Emmanuel Macron entamera, mercredi 30 novembre, sa deuxième visite d’État à DC, accompagné de nombreuses personnalités, dont l’écrivain américain francophile et francophone Douglas Kennedy, « invité personnel » du président français.

Emmanuel Macron et Joe Biden semblent déterminés à tourner la page pour discuter ensemble du défi climatique, des questions économiques, des échanges culturels, de la coopération spatiale ou encore des programmes d’éducation. Pour l’Élysée, cette visite est l’occasion de poursuivre l’étroite coordination de la France et des États-Unis sur la scène internationale, mais également d’approfondir une relation bilatérale.

Des enjeux plus importants qu’en 2018

Pour Célia Belin, chercheuse-associée à Brookings Institute de Washington depuis 2017, « les enjeux sont beaucoup plus importants pour cette visite » par rapport à 2018. Dans un monde post-Covid et après neuf mois de guerre en Ukraine, Emmanuel Macron porte des questions qui sont bien loin des tracas de 2018. Parmi les sujets brûlants, « il y a la défense européenne et les discussions autour de la sortie de guerre en Ukraine, mais sur le long terme, il y a la question du renforcement la défense européenne avec une Russie totalement hostile ».

Ce renforcement des relations franco-américaines arrive après « la dispute autour de l’accord sur les sous-marins nucléaires, alors que les États-Unis et la France sont dans un processus de réconciliation », rappelle la spécialiste des relations transatlantiques. Mais Paris, c’est aussi un partenaire qui partage de nombreuses questions avec Washington. « Les États-Unis peuvent aborder un grand champs de sujets avec la France, parler des questions nucléaires, des questions globales et des réformes financières ».

Pour Nicolas Véron, économiste au Peterson Institute for International Economics de Washington, « cette visite sera plus constructive cette année, car on a plus de thèmes de convergence comme les questions de sécurité et d’affaires étrangères ». Il note également que la France parle aussi au nom de l’Union européenne : « Le président Macron vient comme Français mais aussi comme Européen, il fait partie des vétérans politiques avec son deuxième mandat ».

Réaligner les points de vues

La visite d’État va également être l’occasion de discuter des priorités de chaque pays car, pour Célia Belin, les États-Unis et la France ont une « divergence sur les sujets prioritaires ». « La France se penche plutôt sur les questions de contre-terrorisme au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne alors que les Américains se sont éloignés de ces sujets ». Pour la chercheuse, il y a donc un « conflit de priorités » entre les deux pays amis. « Le partenariat a besoin d’être discuté, et les États-Unis ont également besoin que la France converge sur la Chine ». 

« Le partenariat est toujours solide, mais soumis à des forces centrifuges difficiles », souligne Célia Belin, précisant que « la crise en Ukraine a renforcé l’OTAN et affaibli la stratégie d’indépendance des Européens ». La chercheuse rappelle que « la France a besoin des Américains pour réaffirmer que l’Europe peut se défendre ».

Les deux pays vont également aborder les réformes d’institutions internationales comme le Fonds monétaires international et la Banque mondial. « La France va se faire le relais des demandes des pays du Sud qui demandent une aide pour la transition écologique », note-t-elle. Pour rappel, la France et l’Allemagne ont signé des accords de prêts lors de la COP 27 avec l’Afrique du Sud pour que chaque pays accorde chacun 300 millions d’euros de financement à la nation africaine.

Les subventions américaines

L’autre sujet brûlant pour les deux pays est « la question du Inflation Reduction Act qui finance les entreprises américaines au détriment des Français », estime Célia Belin. Nicolas Véron rappelle que « c’est un problème euro-américain, et la France n’est pas le seul acteur » à pâtir des subventions de Washington prévues pour les industries américaines, notamment les voitures électriques. « Le président Emanuel Macron va évoquer le sujet mais ce n’est pas sûr que cela se règle, c’est un sujet épineux car les Américains, le Mexique et le Canada sont exempts, ce qui discrimine les pays de l’Union européenne », souligne l’économiste.

Pour Célia Belin, « face au protectionnisme américain, les Européens sont furieux, donc la France va porter cette question ». Concurrent ou partenaire sur ce sujet ? La France espère que les États-Unis feront un choix qui bénéficie aussi aux nations européennes.

Révolution bilingue : les combats du français en Louisiane

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Enfant, ayant grandi dans la paroisse de Cameron, en Louisiane, Robert Desmarais Sullivan a été puni pour avoir parlé le français, sa langue maternelle à l’école. Sa mère, ses tantes et ses oncles ne parlaient que français, mais il était interdit de le faire en classe.

Pour ce nouvel épisode de Révolution bilingue, Fabrice Jaumont est à la Nouvelle-Orléans pour retracer un peu de la riche histoire des locuteurs du français et de leur combat pour préserver la langue qu’ils parlent à la maison par le récit d’un des pionniers de la Révolution bilingue.

Crédit photo: Moïse Fournier

Le podcast Révolution bilingue est produit par French Morning avec CALEC.

https://www.spreaker.com/user/10781102/episode-31-robert-desmarais-sullivan

Ministres, patrons et astronautes dans les bagages de Macron aux États-Unis

Emmanuel Macron arrive à Washington mardi soir pour une visite d’État placée sous le signe de la coopération et de l’amitié franco-américaine. Il prendra ensuite, le vendredi 2 décembre, la direction de La Nouvelle-Orléans, pour parler francophonie et climat notamment, avant de rentrer au bercail.

Mais comme le veulent ces déplacements très protocolaires, considérés comme la plus haute forme de contact diplomatique entre deux pays, il ne fera pas le voyage tout seul. Loin de là. En plus de son épouse, Brigitte, il viendra avec une importante délégation de ministres, de patrons et de personnalités issus d’horizons divers.

Espace et nucléaire

Dès mercredi 30 novembre au matin, avant le début officiel de la visite d’État dont le coup d’envoi sera donné dans l’après-midi, le chef de l’État participera à un rendez-vous autour de l’espace (exploration spatiale, climat, observation de la Terre…). Seront présents : la vice-présidente Kamala Harris et plusieurs pointures du secteur, comme les astronautes Thomas Pesquet et le lieutenant-colonel Sophie Adenot, devenue en 2018 la première femme pilote d’essai au sein de l’Armée de l’air et qui vient d’être sélectionnée pour intégrer la nouvelle promotion du corps des astronautes de l’Agence spatiale européenne (Esa).

Dans l’après-midi, les ministres de l’économie, Bruno Le Maire, des Affaires étrangères, Catherine Colonna, des Armées, Sébastien Lecornu, et de l’Enseignement Supérieur, Sylvie Retailleau, seront aux côtés du président pour une rencontre avec les acteurs américains du nucléaire. Des représentants de la filière française (EDF, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives ou CEA, Orano…) participeront à cet événement qui vise à renforcer le dialogue franco-américain dans le domaine de l’atome et de la transition énergétique.

Diplomatie, économie et innovation

Le lendemain, après la traditionnelle cérémonie d’accueil à la Maison-Blanche, avec les fameux vingt-et-un coups de canon, et un déjeuner au Département d’État, Emmanuel Macron se rendra au Congrès pour s’entretenir avec les leaders des deux chambres. Au menu : les « grands sujets sur lesquels nous avons besoin d’unité transatlantique » (« crises », « investissements d’avenir », climat…), d’après l’Élysée. Il sera accompagné de plusieurs élus, comme le député des Français d’Amérique du Nord, Christopher Weissberg, et de Jean-Louis Bourlanges et Christian Cambon, respectivement présidents des commissions des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Une ribambelle de patrons, dont les entreprises sont pour certaines déjà très implantées aux États-Unis, feront aussi partie de la délégation présidentielle. Parmi eux : Xavier Niel (Iliad), Bernard Arnault (LVMH), Patrick Pouyanné (Total) ou encore Rodolphe Saadé (CMA CGM)… À noter aussi la présence de plusieurs dirigeants de pépites de l’innovation française, comme Guillaume d’Hauteville, président de Deezer, Mathieu Letombe de Withings (les montres connectées) et Antoine Hubert d’Ÿnsect (producteur de protéines et d’engrais naturels d’insectes).

Arts et culture

Plusieurs personnalités du monde des arts accompagneront également Emmanuel Macron. En plus de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, qui retrouvera le sol américain à cette occasion, il viendra avec Laurence des Cars (directrice du Louvre), le réalisateur Claude Lelouch, le plus américain des danseurs français Benjamin Millepied, ou encore Valérie Senghor, la directrice générale adjointe du Centre des monuments nationaux chargée du projet de Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts. Enfin, le romancier américain francophile et francophone Douglas Kennedy sera de la partie en tant qu’« invité personnel » du président, précise l’Élysée. Ça en fait du beau monde.

Richard Taittinger s’est fait un prénom dans le monde de l’art

Elles sont là, pas vraiment cachées mais pas vraiment exposées non plus. Il faut aller dans les bureaux de la galerie, à l’étage, pour les apercevoir : une dizaine de bouteilles de champagne Taittinger, disposées sur une étagère en hauteur, toutes décorées par de grands artistes. Ce sera la seule trace des racines champenoises sur les trois étages de la galerie, outre bien sûr le nom, Richard Taittinger Gallery. Ainsi vont les relations du maître des lieux avec sa prestigieuse histoire familiale : pas vraiment mise en avant, mais jamais totalement absente non plus. 

Et c’est peut-être parce qu’il n’est pas de ce sérail là et qu’il est venu tardivement à l’art contemporain, que sa galerie, qui fête cette année ses huit ans d’existence, s’est taillée une réputation à part sur la scène new-yorkaise. Richard Frerejean Taittinger (c’est par sa mère qu’il est lié à la dynastie champenoise) avait déjà 27 ans lorsqu’il décida que l’art contemporain était sa passion. À 20 ans, il était pourtant parti travailler chez Taittinger (c’était avant que la maison ne soit vendue par la famille, puis rachetée par un cousin qui la contrôle aujourd’hui, Pierre-Emmanuel Taittinger). « Mais j’ai réalisé que c’est vraiment l’art contemporain que j’aimais ». Le voilà donc parti pour New York où il commence à apprendre le métier en travaillant pour la maison de vente aux enchères Phillips. 

Une galerie de son époque

Mélange d’ambition (« j’ai des rêves de grandeur » dit-il en souriant) et d’opportunisme. Lorsqu’il se lance, c’est avec la ferme intention d’être une galerie de son époque. Et il l’a fait : huit ans plus tard, son « écurie » regroupe quelque 18 artistes, dont on parle beaucoup, de la Belge Charlotte Abramow au Chinois Jacky Tsai. Mais c’est sa passion pour l’histoire de l’art qui a véritablement permis à la galerie de décoller. Et une rencontre de hasard, en 2010, alors qu’il vient tout juste de se mettre à son compte en créant une agence de conseil en art contemporain. « En cherchant un local pour un pop-up show, je suis tombé sur l’atelier d’un artiste, un certain Nassos Daphnis ». L’artiste avait connu son heure de gloire, dans les années 1960 et 1970, porté par le célèbre galeriste new-yorkais Leo Castelli, mais était tombé largement dans l’oubli. « Quand je l’ai googlé en 2010, ce sont les sites de passionnés de pivoines qui sortaient en premier : Nassos Daphnis était aussi passionné d’horticulture, et a créé plusieurs variétés de pivoines… » se souvient Richard Frerejean Taittinger. 

Fils de Nassos, Dimitros Daphnis se souvient de sa rencontre à l’époque avec le jeune galeriste français : « il était comme un enfant lorsqu’il parlait de ce qu’il découvrait sur Nassos, son énergie était communicative ». Cette même année, quelques mois après cette rencontre du hasard, Nassos Daphnis décède à l’âge de 96 ans, sans que Richard Frerejan Taittinger ait pu le rencontrer. La famille, séduite par son énergie, décide d’en faire son représentant officiel. 

« Richard a vraiment ressuscité la carrière de Nassos Daphnis, commente Paul Laster, critique d’art réputé. Mais l’inverse est vrai également : c’est le succès retrouvé de Nassos Daphnis qui va lancer réellement la galerie Richard Taittinger, notamment l’exposition qu’il organise en 2017. Les tableaux se vendent; l’existence de la galerie devient un peu moins précaire… Car s’il est évidemment né privilégié, il ne l’est pas au point de pouvoir opérer à pertes. Lorsqu’il découvre en 2015 l’ancienne salle de concert du Lower East Side de Manhattan où il va ouvrir sa galerie, il lui faut deux millions pour la rénovation. Il ne parvient à en lever qu’un : à ce que cela ne tienne, il n’ouvre que le rez-de-chaussée. Mais il investit où cela compte, prend les services, pendant six mois, de la très chère mais très réputée attachée de presse Nadine Johnson; se paie un stand à l’Armory Show en 2017 et y reconstitue l’appartement du légendaire marchand new-yorkais Léo Castelli. Buzz assuré dans le milieu…

Quand l’art rencontre le luxe

Ce goût pour les « coups » marketing est assumé. « Je viens d’une école de commerce à la base », dit-il avant de citer son mentor, Alain-Dominique Perrin, qui, dans les années 1970 et 1980, redonna son lustre à Cartier en créant les « Musts de Cartier ». « Son idée de génie est d’avoir rendu le luxe accessible », résume le galeriste. Lui veut faire la même chose pour l’art. « Chez nous, les porte sont ouvertes à tous; on ne vous regarde pas de travers si vous demandez les prix : ils sont affichés sur les murs… »

Ouvrir dans le Lower East Side qui, à l’époque, comptait très peu de galeries, était déjà un effort de se démarquer des autres, rassemblés pour la plupart à Chelsea. Mais il ne s’arrête pas là et multiplie les collaborations pour faire sortir l’art des galeries. Avec l’imprimeur Picto il promeut la publication des œuvres sur papier (prints) (prix à partir de 250$). « Depuis le début je suis persuadé que le marché de l’art va suivre les traces de celui du luxe », celui de produits d’exception auxquels un grand nombre peut accéder. « Vous mettez le MoMA, Chanel et Taittinger dans un mixeur et vous obtenez ce que j’essaye de faire », dit-il en souriant…

Et c’est bien parce qu’il sait la valeur d’une marque qu’il a décidé au lancement de baptiser la galerie Richard Taittinger, alors que son nom de famille complet est Frèrejean Taittinger. « Ça a bien sûr aidé. Je ne suis pas fils de marchand d’art, pas de ce milieu là, mais le nom Taittinger m’a aidé à créer une marque dans l’art. »

Le champagne l’a – un peu – rattrapé : avec ses deux frères il a créé une nouvelle maison de champagne, Frerejean Frères, qui cartonne, mais il n’y exerce pas de responsabilité. C’est l’art qui l’accapare au quotidien. Il vient d’ouvrir la quatrième exposition solo de Nassos Daphnis, intitulée City Walls (1969-1975). Elle s’intéresse au projet d’une poignée d’artistes new-yorkais, au rang desquels Nassos Daphnis, qui pour redonner vie et couleurs à une ville alors en bien mauvais état, décident de recourir à d’immenses peintures murales. L’exposition présente 19 tableaux géants réalisés à cette époque par l’artiste. Lequel, plus de 20 ans après sa mort, n’en finit pas de voir sa réputation croître à travers le monde, grâce à l’énergie de son galeriste. Trois retrospectives sont prévues à Shanghai, Pékin et Shenzhen en 2023 et 2024. Et en 2023 également, une des peintures murales de Daphnis viendra orner un des murs d’Athènes. Le peintre américain, né en Grèce, avait rêvé d’une rétrospective dans son pays natal. « Il y a deux ans, j’ai écrit au culot au maire d’Athènes pour lui demander de faire un City Wall. Je n’y croyais pas vraiment, mais ça a marché ! » Un « coup » de plus pour le galeriste…

Macoletta : les bonnes pizzas de Walid Idriss arrivent à Williamsburg

Dans son restaurant d’Astoria, Macoletta, Walid Idriss a désormais un cocktail inspiré de son nom : le « Where is Walido ?», dérivé du fameux « Waldo », le Charlie américain de « Où est Charlie ? ». C’est parce que cet entrepreneur algérien passé par le lycée français d’Alger partage désormais son temps entre le restaurant du Queens et son petit deuxième, qu’il vient d’ouvrir à Williamsburg, près de Bushwick Inlet Park.

Un quartier qu’il connaît bien car sa compagne, Eva, habitait dans l’immeuble où se trouve sa nouvelle table. « Quand j’ai ouvert mon premier restaurant, je ne prévoyais pas d’en ouvrir un autre. En me promenant dans ce coin de Williamsburg, j’ai commencé à bien connaître le voisinage. Je me suis dit : tu sais quoi, il y a un parc, beaucoup de familles, des gens très sympa… Allons-y ! », explique-t-il, assis au bar de « Macoletta 2 ».

 « Maintenant, je sais ce que je fais ! »

Pour le restaurateur, ce nouvel établissement est une confirmation. Ancien employé de la finance (passé par la restauration et la supervision de stations-service), ce high achiever aux mille vies s’est reconverti dans la pizza en 2017 en ouvrant son premier Macoletta. Pendant la pandémie, l’architecte Nick Liberis (Williamsburg Hotel, William Vale…), qui a travaillé sur le bâtiment où se trouve le nouveau restaurant, l’informe que l’espace du rez-de-chaussée – un ancien Brooklyn Boulders – s’est libéré. Walid Idriss saute sur l’occasion. Nous sommes alors en avril 2021.

Entre l’obtention des permis et la construction, plus d’une année a été nécessaire pour mener le projet à bien. « Ça prend toujours du temps, mais c’est excitant. Ça me rappelle les débuts de mon premier restaurant. Je dois me faire connaître, mettre en place le système de livraisons, etc…, dit-il. Mais maintenant, je sais ce que je fais ! »

Un verre pour les Bleus

Le résultat : un restaurant lumineux d’une trentaine de places réparties entre l’intérieur et une terrasse extérieure. Contrairement au Macoletta du Queens, la petite sœur de Brooklyn ne sert pas de pâtes fraîches. En revanche, elle met le paquet sur les pizzas maison, cuites dans un grand four à l’arrière. Leur prix varie entre 16 et 36 dollars en fonction de la taille. La petite favorite de Walid Idriss, c’est l’Algerino (saucisse d’agneau, fontine, échalotes…), clin d’œil à ses racines. Le menu comporte aussi une longue liste de cocktails (12-14 dollars).

Le restaurateur prévoit de lancer des cours de confection de pizza et de cocktails. Il retransmet aussi les matches de l’équipe de France pendant la coupe du monde avec une promesse de taille : offrir un verre de vin à chaque victoire des Bleus. Espérons qu’ils aillent en finale !