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La plateforme de podcasts Ausha se lance aux États-Unis

Une Statue de la Liberté qui tend un micro au lieu de sa flamme, un symbole fort du lien à maintenir entre France et États-Unis. C’est le visuel qu’a choisi la plateforme marketing pour les podcasts française Ausha, qui vient de se lancer à l’assaut du marché américain. Et pour la représenter de l’autre côté , la start-up fondée par Maxime Piquette et basée à Tourcoing a choisi une Française très américanisée, rencontrée par le biais du réseau French Founders. Odile Beniflah a passé plus de 20 ans dans la tech aux États-Unis, dans la Silicon Valley dans les années 90 puis à New York pendant 10 ans, et à nouveau à partir de 2011. Elle a notamment été responsable de l’international chez Meetup, Wework puis en charge de la communauté chez Duolingo.

« Lorsque j’ai discuté avec Maxime, j’ai vu un fondateur qui avait confiance en lui et qui n’avait pas peur des États-Unis, raconte Odile Beniflah. Il a un produit exceptionnel qu’il porte avec passion, et surtout j’ai senti beaucoup de bienveillance et de vraies valeurs. Je n’ai pas hésité à me lancer même si je connaissais encore peu le monde des podcasts. »

De la radio Internet au podcast

L’histoire d’Ausha est celle d’un duo, Maxime Piquette et Charles de Potter, qui avaient déjà monté une première société, Radioking, pour créer sa propre radio sur Internet. En 2018, les deux Français ont décidé de passer au podcast et de lancer une plateforme marketing pour aider les podcasteurs à héberger, mais aussi à diffuser et faire connaître leurs programmes. Ausha a levé 1,2 million d’euros en 2020 et a rapidement connu une croissance fulgurante en France : elle compte un catalogue de plus de 7.000 podcasts, dont de grands médias (Le Figaro, L’Equipe, Libération, La Croix, AFP) et de grandes entreprises (LVMH, OVH, Décathlon ou BNP Paribas). « Nous avons eu du succès parce que nous avons écouté les podcasteurs eux-mêmes, explique Maxime Piquette, CEO d’Ausha. Les podcasteurs veulent passer plus de temps sur le contenu de leur podcast, et moins de temps à essayer d’utiliser six ou sept outils marketing différents pour s’assurer qu’il soit entendu. En moyenne, Ausha remplace 5 outils que les podcasteurs devraient autrement utiliser. »

Plateforme marketing tout-en-un

Pour la spécialiste produit qu’est Odile Beniflah, Ausha se démarque de ses concurrents américains avec une plateforme qui propose un hébergement illimité, des distributions sur les 22 principales plateformes d’écoute mais aussi Youtube et Soundcloud, un social manager Twitter et Facebook, un Smartplayer, une newsletter, une intégration de site Web et des statistiques d’écoute et de classement en temps réel. Enfin, des options de monétisation, précieuses pour des podcasteurs qui veulent en faire une activité rentable.

Ses trois offres sont comprises entre 11 et 69 euros par mois, payable annuellement ou par mensualité. « Ausha propose des outils marketing puissants adaptés au podcast et facile à utiliser à partir d’un même tableau de bord, cela fait gagner énormément de temps sur la promotion. C’était vraiment visionnaire de leur part de se positionner comme cela », renchérit Odile Béniflah.

Féminiser le marché américain du podcast 

Mais la Française sait bien que personne n’attend la jeune pousse aux États-Unis, et veut prendre son temps. « Nous allons nous développer de la bonne façon : de manière organique et avec des bases saines. Nous faisons tester notre plateforme à des spécialistes du podcast marketing, nous voulons que des utilisateurs experts se disent qu’on a une solution incroyable. »

Pour la Française, les Américains ont un appétit pour une diversification des voix et des podcasts, alors qu’à l’heure actuelle, pas moins de 69 % des podcasteurs sont des hommes blancs de ce côté de l’Atlantique. La France, qui a un marché du podcast plus féminin, a une carte à jouer. Une cause pour Ausha, qui est aussi engagé contre les violences faites aux femmes. Odile Béniflah monte une équipe de quatre personnes, et une nouvelle levée de fonds est prévue dans quelques mois. En attendant, l’équipe américaine d’Ausha a ses oreilles grandes ouvertes. « Nous sommes super optimistes et enthousiastes, mais aussi prêts à nous adapter rapidement en fonction des retours d’un marché en pleine croissance. »

Hommage à Bruno Latour au FIAF

Bruno Latour, l’une des grandes figures de la pensée écologiste, est décédé au début du mois à Paris. Très connu aux États-Unis – il a notamment enseigné à l’université d’Harvard et donné les Tanner lectures à Yale -, le philosophe et sociologue devait venir à New York accompagner la metteure en scène et historienne Frédérique Aït-Touati pour deux représentations de La Trilogie terrestre (The Terrestrial Trilogy) au FIAF, en co-présentation avec la Sciences Po American Foundation, lors de la clôture du festival Crossing the Line.

Bruno Latour et Frédérique Aït-Touati ont travaillé ensemble sur la transformation de la scène théâtrale en un lieu d’expérimentations philosophiques, une démarche créative développée au Théâtre des Amandiers à Nanterre. The Terrestrial Trilogy a débuté en 2016 avec la conférence-performance INSIDE. Vint ensuite Moving Earths en 2019 et Viral en 2020. L’ensemble du projet est une réflexion sur la nécessité d’un renouvellement, en profondeur, de nos représentations du monde terrestre. « Une réflexion sur la manière de continuer à faire du théâtre », estime Mathilde Augé, co-programmatrice du festival.

Le FIAF rend donc hommage au philosophe disparu, avec deux représentations de la Trilogie terrestre – une Première en Amérique du Nord – ce jeudi 27 octobre à 7:30pm et ce vendredi 28 octobre à 7pm au Florence Gould Hall. Billets ici. Une coupe de champagne sera offerte à l’issue de la dernière représentation, pour célébrer la clôture du festival Crossing The Line 2022.

5 bars où danser et faire la fête dans le Lower East Side

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Autrefois mal fréquenté voire carrément dangereux, le Lower East Side s’est gentrifié au fil des années au point de devenir une destination réputée des fêtards new-yorkais. French Morning a testé pour vous cinq lieux où boire un verre et danser dans le quartier.

Mr. Purple

On commence par un rooftop connu et réputé, situé au 15ème étage de l’Hotel Indigo sur Orchard St. Ouvert l’été comme l’hiver, Mr. Purple offre une vue à 360 degrés sur la ville dans un décor chic industriel. À cette époque de l’année, on préfère danser au chaud derrière la grande baie vitrée qui donne sur la skyline de Manhattan. Le soir, l’endroit devient sombre et (très) sonore, avec des DJs passant des playlists éclectiques allant du rock, blues, aux sons populaires du moment. Comptez 18$ le cocktail. L’endroit est souvent bondé : premiers arrivés, premiers servis. 180 Orchard St 15th floor, (212) 237-1790.

Kind Regards

Changement d’ambiance dans ce petit bar à cocktails à priori intimiste, qui dispose d’une piste de danse au sous-sol. On débute la soirée au premier étage en sirotant son verre avec quelques amis, confortablement installés sur la banquette au fond de la salle (cocktail à 15$). Puis on descend d’un étage pour se déchaîner dans une pièce exiguë où les corps se rapprochent, seulement allumés par les reflets des boules à facettes pendues au plafond. Les playlists musicales sont plutôt old-school, variant de la house, hip-hop au rap. 152 Ludlow St, (212) 253-0036.

Fig.19

Difficile de trouver Fig.19 puisque l’adresse donne sur une galerie d’art… Traversez cette pièce et poussez la porte du fond, qui donne sur un speakeasy cozy éclairé par des beaux chandeliers anciens. Particulièrement apprécié des étudiants et jeunes professionnels, l’endroit se transforme vite en dance-floor après l’heure du dîner. L’ambiance est excellente, à condition de ne pas être claustrophobe. Belle carte de cocktails faits sur place (17$). 131 Chrystie St, (646) 389-4544.

205 Club

Pour vous ambiancer sur les derniers sons américains à la mode, direction le 205 Club sur Chrystie St. Cette petite boîte de nuit en sous-sol est bien remplie les weekends et n’hésite pas à pousser le son fort, très fort. Ici, on vient avant tout pour se défouler et faire des rencontres sur la piste de danse. Un endroit à garder sous le coude qui vous accueillera même à 3h du matin en baskets. 205 Chrystie St, (917) 674-0937. 

Old Flings (2A)

C’est notre coup de cœur de la liste. Situé à la limite d’East Village (au croisement entre Avenue A et East 2nd St), le 2A est à priori un dive bar sans grand charme. Il faut en fait accéder au deuxième étage par l’extérieur pour arriver à Old Flings, un petit bar à cocktails tout en longueur, qui vous fait replonger dans les années 1970. L’atmosphère y est peace & love et le DJ du samedi soir fait danser tout le monde sur une playlist excellente de disco et disco-house. Un endroit hors du temps qui nous rappelle pourquoi on aime tant New York. 25 Avenue A, Top Floor.

Victoire Loup, la passionnée de gastronomie qui monte à Los Angeles

Attablée devant une crêpe et un café, au cœur du labyrinthe d’échoppes de l’Original Farmers Market, sur Fairfax Avenue, Victoire Loup, 32 ans, est en pleine discussion avec un couple de Français installés depuis peu à Los Angeles. Ce 12 octobre, la journaliste culinaire est venue en voisine présenter son dernier ouvrage, Festin, 60 recettes pour se retrouver (éditions Human Humans et Hachette cuisine) à l’association Los Angeles Accueil. Une pile de livres trône sur une table ronde à côté d’elle : Festin est le cinquième ouvrage qu’elle signe en deux ans et demi.

« J’ai demandé à 60 chefs de partager leurs meilleures recettes pour les fêtes de fin d’année, qu’il s’agisse de Noël, du jour de l’an, mais aussi Thanksgiving, Hanouka ou Norouz (ndlr nouvel an iranien), explique cette jeune femme spontanée, veste en jean, longue jupe plissée et baskets blanches. Mon fil rouge est resté le même : j’essaie de dévoiler l’homme ou la femme qui se cache sous la toque, en recueillant anecdotes et souvenirs d’enfance. »

Un nom dans le LA gourmand

Le résultat est un livre alléchant. Des recettes épicées ou végétariennes côtoient les traditionnels foies gras, huîtres et bûches. Elles sont signées par des grands noms de la cuisine française (Glenn Viel, Dominique Crenn) comme par de jeunes talents. « J’ai eu un coup de cœur pour le “financier du Père Noël” du chef Numa Muller, installé à Marseille. C’est une recette toute simple avec du romarin, du thym, du citron… » confie cette fille de parfumeurs, aînée de cinq frères, qui a grandi dans la région de Grasse. Son naturel détonne avec l’image sophistiquée que l’on se faisait de celle dont le talent a été salué par la presse (Le Monde, Vanity Fair, le Los Angeles Times…)

Depuis son arrivée à Los Angeles en 2015 pour suivre son mari comédien, Victoire Louapre, de son vrai nom, s’est métamorphosée. Après l’Australie, l’Espagne, l’Angleterre et New York, débarquer dans cette ville « immense et indéchiffrable » fut pourtant « un choc ». À l’époque, la jeune femme, passionnée par la gastronomie, dirige déjà la communication du guide français « Le Fooding ». Pour apprivoiser la cité des Anges, elle écume les restaurants et multiplie les critiques sur son site, In the Loup.

Un nouveau livre en projet

On la repère, les collaborations s’enchaînent. De blogueuse, elle devient consultante culinaire (pour Airbnb, Cartier, Pommery, Breizh Café, l’Éclair de génie…), jury dans des shows télévisés, et depuis 2020 auteure de livres de cuisine. Quand on lui parle de notoriété, elle nuance : « Mes livres sont plus célèbres que moi et s’ils le sont, c’est grâce à tous ces chefs géniaux. Mais il est vrai que j’ai gagné en crédibilité. »

La pandémie a ralenti son activité de conseil, mais peu importe. Cette créative fourmille de projets. Mettant à profit sa plume, ses papilles et son carnet d’adresses, elle rédige des articles culinaires (le magazine du Guide Michelin, le Fooding ou pour le chef Laurent Mariotte); fait des incursions dans des émissions de télévision (Top Chef en France l’été dernier !) et accompagne des chefs dans leurs projets d’écriture (Anne-Sophie Pic, David Toutain) quand elle ne réalise pas ses propres livres. En fin d’année prochaine paraîtra un ouvrage qui lui tient particulièrement à cœur, dédié « aux chefs qui rendent le monde meilleur ». À travers la cuisine, la quête de sens fait le sel de son aventure.

Étudier en France après une scolarité aux États-Unis : salon en ligne gratuit

[REPLAYS] Retrouvez toutes les conférences de notre édition 2022 en replay sur le site de l’événement

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Après vos études à l’étranger, choisissez votre future école en France.

Ce salon en ligne est dédié aux étudiants francophones vivant à l’étranger et souhaitant venir -ou revenir- en France pour leurs études.

Tout au long de la semaine, nous vous proposons de découvrir une dizaine d’établissements d’études supérieures français, à travers des présentations par catégories : commerce, cuisine et hôtellerie, design et arts appliqués, ou encore sciences politiques et relations internationales.

Rendez-vous en ligne du 14 au 18 novembre 2022
[Je m’inscris]

Le programme des conférences :
? Les bachelors en écoles de commerce · lundi 14 novembre à 12pm ET
? Parcoursup, Campus France: comprendre les procédures d’inscription en France · lundi 14 novembre à 2pm ET
? Les études de sciences politiques et relations internationales · jeudi 17 novembre à 12pm ET
? Les études de design & arts appliqués · jeudi 17 novembre à 12:30pm ET
? Les écoles de cuisine et hôtellerie · vendredi 18 novembre à 12pm ET

L’inscription est gratuite et vous permet de recevoir un rappel par email pour vous connecter à la ou les session(s) qui vous intéresse.

Un événement French Morning Media Group.

Jean Bastide, illustrateur de Boule et Bill, en dédicace en Floride

Son coup de crayon ne vous est certainement pas inconnu. Croquant Boule et Bill depuis 2016, Jean Bastide sera à Boca Raton pour une séance de dédicace le mercredi 2 novembre, entre 3pm et 4:30pm, à My Bulle Toys, une enseigne proposant une offre variée de livres et de jeux éducatifs dans la langue de Molière.

Parrain de la troisième édition du Festival de la BD aux États-Unis, organisé du mercredi 2 novembre au samedi 12 novembre par l’association Made in France, qui promeut la culture francophone et la langue française grâce à de nombreux événements, le dessinateur français viendra présenter le quarante-et-unième album des aventures du petit garçon et de son cocker intitulé Bill se tient à caro.

Prolifique, Jean Bastide a par ailleurs apposé sa patte artistique sur une autre série de bandes dessinées qui a du chien : Idéfix et les Irréductibles, qui suit les péripéties du célèbre acolyte d’Astérix et Obélix, deux ans avant leur rencontre.

© Jean Bastide
© Jean Bastide

Anissa Eprinchard : trouver un coin d’Europe où se sentir chez soi

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Le poète Québecois Georges Raby disait « la recherche du bonheur rend les gens tellement malheureux ». Anissa Eprinchard n’est pas malheureuse mais bel et bien déterminée à trouver le bonheur. Cette recherche effrénée, qu’elle raconte au micro de French Expat cette semaine, s’accompagne de son lot de questions et parfois de déceptions.

Née au sein d’une famille multiculturelle, Anissa Eprinchard a toujours été en quête de son Eldorado qu’elle imagine successivement en Suisse, en Allemagne, en Belgique et même en Hongrie : des pays dans lesquels elle a vécu et auxquels elle a donné une chance.

Cet épisode est une invitation à la conquête du bonheur et une analyse des raisons du déracinement inhérent à l’expatriation.

Pour retrouver HomoSwipiens, le podcast qu’a créé Anissa Eprinchard en arrivant à Berlin, direction son site Internet.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music.

Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

[Vidéo] Investir sur les marchés aux États-Unis dans le cadre d’une récession

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Nous vous donnions rendez-vous en ligne le 25 octobre 2022 pour un webinaire dédié à l’investissement sur les marchés américains en temps de crise, avec Alexandre Quantin, Wealth Management Advisor et Partenaire chez USAFrance Financials.

Au programme :
– Point sur les marchés boursiers en 2022
– Méthode pour mettre en place une stratégie d’investissement internationale
– Maximisation des rendements et diminution des risques dans un contexte de forte volatilité et inflation

Visionnez le replay sur notre chaine YouTube

? Réservez une consultation en ligne gratuite avec Alexandre Quantin

Best Baguette & Croissant de Floride 2022 : Ficelle et Bettant Bakery sacrés

Après deux heures de dégustation à l’aveugle et de suspense, le verdict est tombé : le Grand Prix 2022 de la meilleure baguette de Floride revient à la boulangerie Ficelle, et celui du meilleur croissant à l’enseigne Bettant Bakery, tous deux décernés par un jury de professionnels lors du très populaire concours Best Baguette & Croissant, organisé par French Morning en partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat French American Association of Crafts and Trades (FAACT).

Cette soirée haute en levain, qui s’est déroulée le dimanche 23 octobre autour de la piscine du National Hotel de Miami Beach, a rassemblé quelque 400 gourmands, venus se délecter des pains, viennoiseries et autres créations artisanales des seize établissements en compétition. Venus de France pour l’occasion, Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie et Franck Thomasse, président des Boulangers du grand Paris ont présidé l’évènement.

Plus de 400 personnes sont venues goûter les baguettes et croissants des boulangeries finalistes, dimanche 23 octobre au National Hotel de Miami Beach. © Loïc Ercolessi

« Cette distinction vient récompenser tous les efforts entrepris depuis de nombreuses années, mais aussi le travail effectué au quotidien par mon équipe. J’en suis très honoré », se félicite le Villeurbannais Matthieu Bettant, qui reproduit les gestes ancestraux de la tradition française au sein de son établissement Bettant Bakery, ouvert en 2019 sur Washington Avenue à South Beach. « Pour réussir de bons croissants notamment, il n’y a pas de secret : il faut des produits de qualité et beaucoup de temps afin de réaliser le mélange, le tournage, le façonnage et enfin la cuisson. »

Pour Olivier Rizk, qui a inauguré en décembre dernier sa première enseigne nommée Ficelle à Miami, sa ville natale, c’est également une belle consécration. « J’ai travaillé tellement dur ces dix dernières années pour en arriver là. Je suis vraiment très fier », confie, très ému, ce boulanger haïtiano-américain, qui a étudié à l’école d’arts culinaires Le Cordon Bleu de la métropole floridienne. « C’est un métier de passion et je persiste à dire que l’amour que l’on y met est la clé de la réussite », souligne le trentenaire, qui avait par ailleurs remporté le concours de la meilleure baguette de New York en 2019 aux côtés de son mentor Yann Ledoux, l’ancien chef boulanger de Maison Kayser.

Les membres du jury du concours Best Baguette & Croissant de Floride 2022 © Loïc Ercolessi

« C’est amplement mérité et je suis agréablement surpris d’avoir dégusté d’aussi bons produits ce soir », lâche le président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Paris et de la région Île-de-France Francis Bussière, l’un des membres du jury ayant eu la lourde tâche de départager les compétiteurs. « En dépit des conditions climatiques de la Floride, on a eu le sentiment de goûter à des produits d’exception bien de chez nous, s’enthousiasme de son côté Francis Dubrac, le président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Seine-Saint-Denis. Nous sommes ravis de voir que le savoir-faire français s’exporte et fait rayonner notre pays à l’étranger. »

Bienveillance et bonne humeur étaient par ailleurs les maîtres-mots lors de cette grande soirée. « C’est toujours très enrichissant de participer à un tel concours. Cela permet de rencontrer nos confrères mais aussi de séduire de nouveaux consommateurs, commente le concurrent malheureux David Loprete, l’artisan français qui concocte les pains de l’enseigne Casa Tua Cucina à Brickell. Je suis forcément un peu déçu de ne pas avoir gagné, mais je participerai avec plaisir à la prochaine édition car j’ai une revanche à prendre. Je suis un battant. »

Les sponsors de la soirée (par ordre alphabétique) :

  • Beurremont
  • EBPE
  • French Bee (USA)
  • Grands Moulins de Paris
  • Landquire
  • Paris Gourmet
  • Pavailler Solution
  • Rader Foods

Ces médicaments en vente libre aux États-Unis et sur ordonnance en France

Tous les mois, Isabelle Guglielmi, pharmacienne et fondatrice du blog santé Ameriksanté, nous explique ce que l’on trouve en pharmacie aux États-Unis et le système de santé américain.

Trouver des médicaments en vente libre un peu partout aux États-Unis, over the counter, on peut penser que c’est une chance. On peut aussi penser que si ces médicaments sont là, à disposition de tous en rayon, c’est qu’ils sont sans danger. Or si on y regarde de plus près, on s’aperçoit que certains sont vendus avec ordonnance en France où il faut un avis médical et la prescription d’un médecin. Pourquoi cette différence ?

En général, il y a deux explications à cela. Le médicament en question présente soit des effets indésirables conséquents, soit une longue liste de contre-indications, soit les deux. Il se peut aussi que le médicament possède ce qui s’appelle une marge thérapeutique étroite : la dose active est proche de la dose toxique.

Il convient donc de faire attention à la posologie. Toutes ces raisons font qu’un médicament est vendu sous ordonnance en France. Pour d’autres raisons, peut-être économiques ou pratiques, la FDA, organisme chargé de la réglementation des médicaments aux États-Unis, a décidé de laisser ces médicaments en vente livre, ce qui n’est pas sans poser problème.

Vente sur ordonnance en France

L’un des médicaments les plus problématiques est certainement l’Afrin, le nom de marque d’un spray nasal. Son principe actif est l’oxymétazoline, un vasoconstricteur. Il est indiqué dans la prise en charge des rhinopharyngites aigües et des sinusites, ainsi que des rhinites allergiques. Mais s’il est très efficace, la liste des contre-indications est impressionnante (antécédent d’accident vasculaire cérébral, diabète, problème cardiaque, thyroïdiens, etc). Il est totalement interdit en cas de grossesse et d’allaitement. En plus de  ces contre-indications, il ne doit surtout pas être utilisé plus de 3 jours d’affilée, au risque d’avoir une perte d’efficacité mais aussi un effet rebond, c’est-à-dire, un retour des symptômes à l’arrêt du traitement. Donc il ne faut l’utiliser que sur une très courte durée, et ne pas l’associer avec un traitement décongestionnant par voie orale.

Toujours dans les sprays nasaux, le Flonase, un petit nouveau sur le marché de l’OTC (over the counter) est indiqué quant à lui, dans les rhinites allergiques : son principe actif est le fluticasone, un glucocorticoïde. Étant un corticoïde, il est à éviter en cas d’herpes, mais aussi sur une période trop longue. En France, il est inscrit à la liste 1, et ne peut être délivré que pour la durée de traitement mentionnée sur l’ordonnance.

À ne pas prendre sur la durée

Parmi les antiacides gastriques, certains sont commercialisés sans ordonnance en France mais en quantité restreinte (exemple 7 ou 14 comprimés pour éviter une prise sur une trop longue période – les conditionnements plus grands sont sur ordonnance), mais la majorité sont sous prescription stricte.

Ils sont sur ordonnance car ils doivent être soumis à un avis médical et, surtout, il ne faut pas les prendre sur un temps trop long. D’ailleurs dans le cas des inhibiteurs de la Pompe à proton, une des classes phare de cette indication, le VIDAL (bible des médicaments en France), précise : « La prise d’un inhibiteur de la pompe à protons pendant plusieurs mois expose à un risque de baisse importante du taux de magnésium dans le sang, de carence en vitamine B12 (…) une surveillance médicale régulière est recommandée en cas de traitement prolongé par ce médicament. ».

Exemple, on trouvera dans les rayons des pharmacies américaines (pardon des supermarchés) : les anti-histaminiques H2, avec son chef de fil historique, le Tagamet (cimetidine), le Pepcide ou le Zantac (famotidine). Les inhibiteurs de la pompe à proton, comme l’omeprazole : avec son nom de marque Prilosec (équivalent du Mopral français), le lansoprazole : Prevacid.

Vente en quantité limitée en France

On retrouvera encore quelques autres médicaments, auparavant exclusivement sur ordonnance en France et qui sont passés en vente sans ordonnance, derrière le comptoir, mais avec des conditionnements à quantité restreinte, comme l’Imodium (loperamide) qui est un diarrhéique, et deux antiallergiques, Clarytine (loratadine) et Zyrtec. Ces médicaments sont donc à portée de main aux États-Unis : ils dépannent en cas de problème passager mais ne devraient pas être utilisés au long court.

Il faut donc rationaliser et savoir à quoi s’en tenir. S’auto-médiquer amène à faire des économies aux États-Unis, mais il faut aussi être conscient des effets indésirables de certains médicaments et de leur contre-indications. Il est impératif de savoir les utiliser et surtout de savoir les arrêter et de se rendre chez un médecin si les symptômes persistent. Ils ne doivent pas être donnés aux enfants sans avis médical ou, au moins, en adaptant la posologie. Lisez toujours les recommandations sur la boîte pour ne pas faire de surdosages.

Voilà un petit tour d’horizon. En creusant un peu plus, on retrouve aussi quelques collyres dans les rayons des pharmacies américaines, strictement sur ordonnance en France, voire quelques crèmes. Un médicament n’est pas un produit comme les autres et il faut toujours lire l’étiquette sur la boîte. Pour en savoir plus, vous pouvez aussi vous référer à la section Automédication du site AmerikSanté.

Tony Parker : « Nous voulons faire l’un des meilleurs rosés au monde »

L’ancien basketteur des San Antonio Spurs (NBA), aujourd’hui président du club de l’ASVEL en France, était aux États-Unis mi-octobre pour présenter ses nouvelles marques de vins et de champagne, qu’il a lancées en collaboration avec l’entrepreneur français Michel Reybier.

« Je n’ai jamais été un fan de bière, j’ai découvert le vin à l’adolescence en France, et j’ai eu la chance que mon coach à San Antonio, Greg Popovich, soit un passionné comme moi avec une cave de plus de 3000 bouteilles », raconte l’ancien champion NBA, qui a également investi dans la station de ski de Villard-de-Lans, dans une société de production et une écurie de chevaux de course en France. « Au début de ma carrière aux US dans les années 2000, la consommation de vin n’était pas très répandue. Et puis les chefs français sont arrivés petit à petit, ont lancé parmi les meilleurs restaurants au monde, et aujourd’hui tu peux très bien manger et trouver d’excellentes bouteilles », retrace le quadragénaire.

Développer le rosé Château La Mascaronne

Tony Parker a rencontré Michel Reybier il y a un an et demi à Lyon. L’entrepreneur de 77 ans a fondé le groupe Aoste dans les années 1980, avant de se diversifier dans les secteurs hôteliers et viticoles. Il possède plusieurs marques de vin et de champagne et a racheté le domaine Château La Mascaronne en Provence en 2020, qui produit notamment un excellent vin rosé. « Je suis très chanceux que Michel ait voulu s’associer à moi, car c’est très difficile d’investir dans le vin en France, où les meilleurs domaines sont la propriété des mêmes familles depuis plusieurs générations », explique Tony Parker.

Les deux amis se sont associés sur trois marques déjà présentes en France, le Château La Mascaronne (rosé, rouge et blanc) et les champagnes Michel Reybier et Jeeper. Tony Parker apportera notamment son réseau et sa notoriété à l’international. « Les deux gros marchés que nous visons, en plus de l’Europe, sont la Chine et les États-Unis », confie l’ancien basketteur, qui veut faire de La Mascaronne « l’un des meilleurs rosés au monde ». Les bouteilles du tandem français sont déjà disponibles aux États-Unis dans des adresses luxueuses comme l’hôtel cinq étoiles Baccarat de Midtown où il nous a reçus le 13 octobre pour cette interview (comptez 22$ le verre de rosé La Mascaronne).

Le domaine Château La Mascaronne. Crédit photo : Courtesy of Château La Mascaronne

Un investissement à long terme

Si Tony Parker préfère taire sa stratégie de développement aux États-Unis, il indique que le Château La Mascaronne devrait « se décliner en trois marques, avec trois prix différents allant du très haut de gamme à l’entrée de gamme », et qu’on pourra trouver ses vins et ses champagnes « dans les meilleurs endroits et sur les meilleures tables américaines ». Sur la spécificité du marché américain et sa règle du Three tier system, qui interdit aux producteurs de vin de vendre en direct au consommateur, l’ancien champion de basket confirme « avoir trouvé des importateurs et distributeurs sur le sol américain ».

Tony Parker insiste en revanche sur son rôle dans le « day-to-day » de sa nouvelle entreprise, entre la France et les États-Unis. « Je suis engagé à 100% dans ce projet. Je ne suis pas encore un spécialiste, mais je m’intéresse au cycle de production, des vendanges, à l’assemblage aux dégustations. Nous avons l’objectif de faire un vin biologique de très haute qualité, qui respecte l’environnement ». 

Crédit photo : Courtesy of Château La Mascaronne

L’investissement de « TP », qui possède une cave d’environ 2000 bouteilles à San Antonio et 600 à son domicile lyonnais, n’est pas une nouvelle lubie mais bien un projet réfléchi depuis des années. « Je sais que le marché américain est très concurrentiel avec beaucoup de stars, notamment du sport, qui possèdent leur domaine ou représentent des marques. Mais j’ai la chance d’être Français, c’est dans ma culture, et d’avoir pu côtoyer des producteurs de vin en France chaque été depuis 15 ans. Ce n’est pas un investissement passif, je suis ici pour m’investir à long terme ». 

Emmanuelle Le Pichon-Vorstman, le bilinguisme face aux enjeux de l’immigration

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Passage par le Canada pour ce nouvel épisode de Révolution bilingue avec l’universitaire Emmanuelle Le Pichon-Vorstman qui dirige le Centre de recherches en éducation franco-ontarienne (CREFO) à Toronto.

Auteure de plusieurs livres sur le plurilinguisme et la place des langues dans nos systèmes scolaires, Emmanuelle Le Pichon-Vorstman s’est également engagée dans l’initiative L’école amie des langues, un réseau d’écoles, publiques et privées, qui se bat pour qu’aucun enfant ne soit pénalisé pour l’utilisation de sa ou de ses langue(s) maternelle(s) à l’école, et pour que tous les enfants aient accès à un environnement favorable aux langues où ils se sentent acceptés et valorisés tels qu’ils sont. Avec pour principe, « ne jamais punir les élèves sur les langues mais au contraire célébrer les langues », explique Emmanuelle Le Pichon-Vorstman.

La directrice du CREFO nous parle aussi des questions de formation des enseignants aux enjeux de la diversité. Soutenir les professeurs et les écoles dans l’accueil des élèves nouvellement arrivés peut jouer un rôle très important dans le parcours scolaire de ces enfants.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/ep-34-le-pichon-mixagefinal