Il met un point d’honneur à maintenir, transmettre et valoriser son patrimoine musical. Surnommé le « Bluesman du Maroc », Majid Bekkas entamera, samedi 8 octobre, une tournée aux États-Unis, de la côte Est à la côte Ouest, afin de présenter son nouvel album « Joudour » (signifiant « Racines »).
Adepte des airs traditionnels, ce chanteur et multi-instrumentiste marocain est l’un des plus grands représentants de la musique gnaoua, une mélodie ancestrale née avec l’arrivée des esclaves d’Afrique subsaharienne au Maghreb au cours du XVIème siècle. Un air traditionnel inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco depuis 2019.
Célébrant son folklore et titillant la curiosité des mélomanes, Majid Bekkas, armé de son guembri, un instrument de musique à cordes pincées, poursuivra ensuite sa tournée au pays de l’Oncle Sam.
L’artiste sera notamment en concert à New York, le dimanche 9 octobre au Chelsea Table & Stage à Manhattan et le mardi 11 octobre au The Sultan Room à Brooklyn; en Floride le mercredi 12 octobre : il se produira au restaurant Layali Miami à Doral à 7:30pm; Majid Bekkas fera ensuite étape en Louisiane, en Oregon, puis en Californie le jeudi 20 octobre, au Théâtre Raymond Kabbaz (Lycée français) à Los Angeles. Des étapes américaines produites par la société de production musicale H’Art Prod.
Pas le temps de souffler. Moins d’un mois après avoir pris possession de ses nouveaux quartiers sur Brickell Avenue, Raphaël Trapp, qui remplace Vincent Floreani à la tête du consulat général de France à Miami, a été en prise directe avec les particularités de la région lorsque l’ouragan Ian s’est abattu sur la côte ouest de la Floride, causant des dégâts considérables.
« J’avais été prévenu que j’arrivais en plein pic de la saison des ouragans, mais il a fallu tout de même s’adapter très rapidement afin d’agir en conséquence, indique ce diplomate de 46 ans, originaire de la région parisienne. Heureusement, je n’étais pas seul. J’ai pu m’appuyer sur une équipe forte d’une expérience acquise au cours des précédentes années pour faire face à ce défi, en mettant en place une cellule de gestion de crise ainsi qu’une vaste campagne de communication afin de relayer les consignes des autorités américaines. »
Soutenir les investisseurs français
Une entrée en matière mouvementée pour ce diplômé d’études approfondies en droit public des activités économiques de l’Université Paris XII et ancien élève de l’Institut régional d’administration de Nantes qui a débuté sa carrière au Quai d’Orsay en 2003. Raphaël Trapp a tout d’abord été en charge du budget avant de rejoindre, trois ans plus tard, la sous-direction des droits de l’homme de la direction des Nations unies. « J’ai toujours été intéressé par les relations bilatérales ainsi que la construction du monde international par la négociation. On se bat sur de nombreux sujets qui font appel à des droits fondamentaux », souligne le consul, qui a notamment travaillé sur la protection de la liberté d’expression, la lutte contre les détentions arbitraires ou encore l’abolition de la peine de mort.
Ayant désormais posé ses valises dans le Sud de la Floride, après avoir été pendant trois ans le numéro deux de la Représentation permanente de la France auprès de l’Office des Nations unies à Vienne, Raphaël Trapp, qui se décrit comme le « bras armé de l’ambassade de France en Floride », assure vouloir suivre de près et soutenir les investisseurs français de la région. « Nous devons continuer de faire valoir notre savoir-faire dans les secteurs de la tech, du luxe ou encore de l’aéronautique, explique-t-il. Et face aux problématiques urbaines que va rencontrer cet État en raison de l’afflux de population important, il y a également des marchés à prendre dans les domaines des infrastructures et des transports notamment. »
Un consul « zen »
Marié et père de deux enfants, Raphaël Trapp reste par ailleurs très attaché aux questions éducatives et à la promotion de la langue de Molière. « C’est un dossier qui s’annonce compliqué puisqu’il faut trouver la bonne alchimie entre ce que la France peut offrir et ce que les écoles américaines permettent, tout en prenant en compte les aspirations des parents. Nous devons avancer pas à pas afin de consolider les dispositifs déjà mis en place et voir comment ces trois axes peuvent être imbriqués ensemble », confie le quadra à la force tranquille apparente.
« On me dit souvent que je suis quelqu’un de très calme, c’est sûrement grâce au judo que j’ai eu l’occasion de pratiquer quand j’étais plus jeune », lâche dans un grand sourire Raphaël Trapp, détenteur de la ceinture noire de la discipline, qui a d’ailleurs pour projet de reprendre le chemin des tatamis. « En attendant, je fais beaucoup de yoga afin de conserver souplesse et équilibre mais aussi ce côté zen », plaisante-il.
À l’occasion de l’exposition fleuve « Adornment / Artifac », une expérience artistique multi-sites soutenue par la fondation et le musée Getty et qui célèbre l’ancien royaume de Nubie à travers le regard de 70 artistes vivant à Los Angeles, l’artiste franco-sénégalaise Sarah Konté invite à découvrir son exposition.
Diplômée de l’École Normale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, la jeune femme expatriée à Los Angeles, proposera, en collaboration avec la Cal Arts (California Institute of the Arts) une installation visuelle et sonore à découvrir à partir du samedi 15 octobre, au sein de l’espace Transformative Arts à Downtown.
Une création qui se compose de quatre vidéos sur quatre écrans, d’une vidéo sur un projecteur et de vingt-huit photographies, d’une tombe en vinyle noir et d’un son élaboré par l’artiste. « Une manière de visiter notre rapport au souvenir et aux objets dans une quête de sa propre constitution identitaire », précise-t-elle. Ici, les souvenirs se bousculent, et les bijoux-souvenirs, tels des objets sacrés que l’on vénère ou que l’on rejette, viennent mourir sur cette tombe miroir, trace fugace des souvenirs. »
Avez-vous, vous aussi, été bercés aux contes de fées quand vous étiez petit ? « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »… mais que se passe-t-il après ?
Le nouvel épisode de French Expat raconte l’histoire de Pauline Lassiaz. Une jeune Française de la région de Lyon qui a toujours rêvé d’aller vivre ailleurs. Une fois la majorité arrivée, la voilà annoncer fièrement à sa famille qu’elle s’en va. Elle commence par la Thaïlande, sans trop savoir pour combien de temps. Au menu, voyage solo, communion avec soi-même, découverte et même quelques attrape-touristes. Au bout de quelques semaines, Pauline ne le sait pas encore, mais telle l’Alchimiste de Paulo Coelho, la voilà qui trouve elle aussi son grand amour. On aurait pu s’arrêter là dans l’épisode, et ne vous raconter qu’une belle histoire romantique qui fait du bien. Après tout, c’est important aussi.
Mais Pauline aujourd’hui a choisi de nous livrer son témoignage pour nous raconter la suite : la vie à l’étranger, en Nouvelle-Zélande, la dichotomie entre la personne que l’on est à l’étranger et que l’on laisse transparaitre à son nouvel entourage et la personne que l’on était avant de partir. Et enfin la pandémie, qui complique sérieusement la donne lorsque l’on apprend que sa maman est malade. Pauline le dit, cet épisode est une déclaration d’amour à sa vie, malgré tout.
Comme le témoignage de Pauline a été recueilli au printemps dernier, elle a accepté de nous donner de ses nouvelles dans un message audio :
Même les bras croisés, difficile de rater les larges tatouages qui recouvrent les avant-bras de Gilles Epié. Le mot « Frenchy » dessiné à l’encre noire a été fait « par Tintin », souligne le chef. Avec ses bagues serties de tête de morts, le plus jeune chef jamais étoilé a plutôt le look d’une rock star que d’une star de la gastronomie. Ou celui d’un businessman. Le chef enchaîne les rendez-vous en préparation de l’ouverture du restaurant L’Avant-Garde à Georgetown fin octobre.
Trente ans de passion américaine
Nantais d’origine mais Parisien de cœur, là où il a « grandi professionnellement », Gilles Epié a découvert les États-Unis en 1993 lors de son premier voyage outre-Atlantique à Washington DC. « J’avais des potes ici donc nous sommes venus les voir », explique-t-il. Très vite, il tombe sous le charme de Los Angeles et reprend « L’Orangerie » à Beverly Hills en 1995, qui devient alors le restaurant incontournable des stars d’Hollywood. Le magazine Food & Wine l’honore en le nommant Meilleur chef d’Amérique en 1996.
Après les attentats du 11 septembre 2001, Gilles Epié regarde les États-Unis « se refermer » et décide de revenir dans sa ville d’adoption. À Paris, le chef reste dans le milieu mondain en ouvrant Citrus Étoile, à deux pas des Champs-Élysées. Mais lors de l’été 2018, Gilles Epié se lasse de Paris et rêve de soleil. Direction Miami pour gérer Juvia, un restaurant qui a fait son succès sur une carte fusion franco-péruvienne.
Un an plus tard, le voilà de retour à Los Angeles avec Montage Beverly Hills. Mais quelques mois après, la pandémie frappe la planète entière et le chef cuisine pour ses clients directement, des célébrités entre autres, en livrant des plats maisons raffinés. Gilles Epié bloqué chez lui ? N’y pensez même pas. En 2021, il va faire un tour à Hawaï pour s’occuper d’un autre restaurant dans le resort de Turtle Bay. Après deux années tumultueuses pour la restauration, « on m’a proposé de devenir le chef d’un restaurant à Georgetown », glisse-t-il, une offre de l’équipe du bar-coktail L’Annexe qu’il n’a pas hésité à accepter.
Un restaurant «français-français» à Georgetown
C’est au 2915 M St, à côté de L’Annexe, que le chef a installé ses cuisines toutes neuves. La décoration a été pensée dans les moindres détails. « Les booth, c’est pour rappeler les brasseries parisiennes haut de gamme », lance Gilles Epié. Une cheminée pleine de charme ajoute une atmosphère chaleureuse, alors que les lumières tamisées donne un soupçon d’intimité. Le restaurant a même une terrasse fermée, une autre ambiance avec un autre charme.
« On peut servir 85 couverts », explique le chef en descendant vers les cuisines. L’ouverture approchant, son équipe continue de ranger les ustensiles et de faire briller son nouvel atelier. En passant, il pointe du doigt une autre salle, en sous-sol, un « speakeasy » pour les membres du club privé qui s’y ouvrira.
L’Avant-Garde, c’est aussi un restaurant avec un menu « français-français », insiste le chef. La carte (et ses ingrédients !) transporteront directement les clients en France, avec une soupe de bouillabaisse, ou encore un bar au foie gras de canard. Pour les desserts, il suffit de jeter un œil au millefeuille « Grand-Cru chocolat » à la pistache pour commencer à saliver.
Cerise sur le gâteau : un partenariat unique entre la boulangerie Chez Christophe et L’Avant-Garde. Alors que Didier et Stéphane, les co-propriétaires de la célèbre boulangerie française de Georgetown, déposent quelques baguettes sur une table, Gilles Epié explique avoir travaillé avec le chef boulanger sur un pain spécial. « Nous avons créé une recette unique pour L’Avant-Garde, un vrai pain de campagne qu’on ne trouvera qu’ici ! », indique-t-il fièrement.
Fin octobre, le restaurant ouvrira ses portes du mardi au samedi, le soir uniquement.
Nos amis Jennifer Lopez et Ben Affleck, alias « Bennifer », nous l’ont rappelé cet été en se disant « oui » pour la vie : Las Vegas est la capitale des mariages rapides et de la dernière minute. Une réputation que la ville cultive soigneusement depuis des décennies. Pourquoi est-il aussi facile de se marier à « Sin City » ? C’est la question bête du jour.
Pour Lynn Marie Goya, la greffière du comté de Clark, dont Las Vegas est la ville principale, la réponse est avant tout économique. « Le Nevada n’est ni un port ni un État agricole. On ne vient pas y faire du ski. Nous avons des ressources minières, mais c’est à peu près tout. Très tôt, l’État (fondé en 1864, ndr) a donc misé sur le tourisme pour se développer. Il faut dire que nous n’avions pas vraiment le choix ! », dit-elle.
Capitale du mariage… et du divorce
Les mariages sont apparus comme un bon filon pour attirer des visiteurs du pays, voire du monde entier. Pendant la Prohibition (1920-1933), période de préoccupations hygiénistes, « de nombreux États ont imposé des restrictions sur les mariages, en instaurant des examens sanguins et médicaux et des délais d’attente par exemple, rappelle Lynn Marie Goya. Le Nevada a décidé de prendre le chemin inverse. Il a dit aux couples : venez ! Vous pourrez vous marier le jour même, sans restrictions ». Ce n’est pas un hasard si la première wedding chapel, structure où l’on peut s’échanger les alliances à tout moment de la journée, parfois sans rendez-vous, voit le jour pendant cette période – en 1922. Les mariages d’une ribambelle de célébrités – dont un certain Elvis Presley en 1967 – offriront par la suite un bon coup de pouce marketing à ce business naissant.
Autre facteur: tout en rendant les mariages plus accessibles, l’État a aussi décidé… de faciliter le divorce. En 1931, les parlementaires locaux ont ainsi réduit de six mois à six semaines le délai minimum de résidence requis pour que l’un des deux époux engage la procédure de séparation. À l’époque, au sortir de la crise de 1929, la mesure devait servir à faire grossir la population et l’économie du Nevada. Elle a fait mouche. Les chercheurs estiment à plusieurs centaines de milliers le nombre de personnes qui se sont ainsi installées dans l’État de l’ouest pour mettre fin à leur union.
Le Silver State applique aussi une politique de no fault qui permet de justifier une rupture à l’amiable par une simple « incompatibilité » entre les mariés. Leur séparation peut alors être actée en quelques jours seulement. « On peut faire des mariages quickie et des divorces quickie », résume la maire de Las Vegas, Carolyn Goodman.
Business post-covid revigoré
Le pari réalisé par le Nevada s’avère gagnant. Le secteur des mariages irrigue toute l’économie de la ville de Vegas et du comté (hôtels, casinos, photographes, compagnies de limousines, fleuristes…). Selon Lynn Marie Goya, il rapporte tous les ans quelque 2,5 milliards de dollars à Clark County.
En 2022, Vegas a lancé son Wedding Row pour réaffirmer son attachement à ce business si lucratif, qui se remet lentement de la pandémie. Après un ralentissement causé par le virus en 2020, le nombre de licences délivrées par le bureau des mariages du comté, seule administration de ce genre dans le pays à être ouverte tous les jours de la semaine, entre 8am et 12am (minuit), y compris lors des jours fériés, est reparti de plus belle en 2021 (77 006 contre 56 331). « Pendant longtemps, nous n’avions pas fait la promotion de ce secteur. Mais les mariages sont un pan significatif de notre économie et identité », reprend Carolyn Goodman. Montrer un peu d’amour de temps à autre ne peut pas faire de mal.
Après une soirée d’inauguration qui vit défiler toutes les célébrités de New-York, Martha Stewart, Chloe Finemann et Grace Coddington parmi elles, le nouveau flagship Hermès de l’Upper East Side, ouvre officiellement ce lundi 3 octobre au public.
Cinq magasins en un
La nouvelle maison de la griffe de luxe française dévoile un bâtiment de 2000m2, fusion de l’ancien siège de la Bank of New York datant de 1921 et de deux maisons de ville, le tout déployé sur 4 étages, dont le dernier s’ouvre sur un toit-jardin dessiné par l’architecte Miranda Brooks.
Conçu par l’agence d’architecture parisienne RDAI et son directeur artistique, Denis Montel, le projet qui souhaite réunir le « dynamisme new-yorkais à l’élégance française » a consisté à « imaginer cinq magasins en un seul, explique-t-il, tout en gardant une approche sur-mesure. Soit différentes histoires, liées entre elles, où l’on passe d’une surprise à l’autre. »
L’espace du prêt-à-porter, des souliers et accessoires dédié aux femmes
Dans les multiples salons du 706 Madison, RDAI s’est inspiré du style Art déco new-yorkais et de l’architecture des premiers gratte-ciels pour composer un décor anti-minimal, alternant succo, marqueterie de paille, bois, cuirs, papier-peint artisanal, l’ensemble enveloppé d’une palette de couleurs ivoire, beige et brun clair qui s’intensifient à travers les étages.
Les sols sont couverts de terrazzo, éclairés de lustres grecs, un escalier magistral tout en pierres fait face à un mur couvert d’œuvres d’art, dont un hommage à la nature signée de l’artiste français Antoine Carbonne, complété de photographies sur le thème équestre et autres reproductions de foulards Hermès, et l’on trouve même un cabriolet de 1830 sorti de la collection privée de Charles-Emile Hermès, fils du fondateur Thierry.
Coffee-shop et bars à cocktails
Outre les salons dédiés à la joaillerie, à l’univers de la soie, aux parfums, à la beauté, à la maroquinerie, au prêt-à-porter ou aux collections d’équitation, le flagship Hermès ajoute une série de salons privés, certains réservés à la personnalisation, un coffee-shop au rez-de-chaussée, deux bars à cocktails au 3ème et 4ème étages, et un service de conciergerie pour se faire livrer café et flûte de champagne pendant sa séance shopping.
Marbres, colonnes et statues équestres, le grand chic selon Hermès
À l’occasion de l’ouverture du magasin, Hermès présente également quelques objets en exclusivité dont plusieurs sacs Kelly, une montre en édition limitée baptisée H08 Madison, un jukebox et même un vélo, et prévoit d’accueillir cinq artisans en résidence, amenés à se partager un cinquième étage dit « atelier » fermé au public, et dont l’activité sera dédiée à la réparation et à la personnalisation des achats.
La maison de luxe, qui compte déjà plusieurs adresses à New-York, dans le Meatpacking district, mais aussi à Wall Street ainsi qu’à l’aéroport JFK, refera parler au premier trimestre 2023 avec l’ouverture surprise d’un pop-up dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn, avant l’inauguration d’une boutique permanente dans le même quartier prévue pour 2026.
Son vocabulaire, en grossissant le trait, est celui de quelqu’un qui ne vivrait pas dans le même monde que nous. Ce qui est à la fois faux et vrai. Vrai parce-que Tanguy Dewavrin est à l’évidence un enfant de « La Guerre des mondes », le père de tous les romans de science fiction, écrit par H. G Wells en 1898, et qui a probablement tracé la route qu’il a empruntée très jeune. Faux ensuite parce-que, derrière l’ésotérisme du propos, se cache en effet un raisonnement parfaitement terrien, et qui, plus tard, l’a conduit à devenir entrepreneur.
Car, très jeune, le jeune homme est fasciné par la science-fiction. Et il sent très vite qu’il pourrait en faire son métier. De quelle manière, Tanguy ne le sait pas encore. Ce sera le jeu vidéo. Passion vite devenue exclusive. Il se forme seul, au prix de longues heures passées sur l’ouvrage. Et, une fois ses études en école de commerce terminées, cette passion va totalement l’avaler.
Mais en France, le métier de programmeur est assez sélectif et nécessite d’avoir suivi les cours des plus grandes écoles d’ingénieur. Ce qui n’est pas le cas en Grande-Bretagne, pays dans lequel Tanguy s’installe dès la fin des années 90, il y a vingt-cinq ans. Son apprentissage passera par quelques-unes des plus grosses boîtes de jeux videos.
Nouvelle étape, probablement la plus importante de sa carrière, l’année 2014. Tanguy crée Atom Universe et devient entrepreneur, avec l’aide toute simple de ses propres économies. Il commence alors à proposer la réalisation de mondes virtuels pour divers clients. C’était avant que Mark Zuckerberg ne popularise la notion de métaverse. Depuis, dit l’entrepreneur, les choses sont beaucoup plus faciles: tout le monde veut son métaverse.
Mais pour Tanguy, il s’agit moins de devenir milliardaire que de recréer autour de lui une atmosphère qui l’a marqué quand il était enfant : « la magie des Galeries Lafayette à l’approche des fêtes de Noel ». Son quotidien s’écrira certes en 3 D. Mais la technique ne devra, à ses yeux, jamais prendre le pas sur le rêve que doit procurer le jeu vidéo.
Vous êtes parent, francophone, aux États-Unis ? Quelles sont les options d’éducation bilingue pour votre enfant ?
Du 3 au 7 octobre 2022, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir en ligne les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans quatre grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.
Rendez-vous sur le site pour découvrir le programme complet, couvrant les régions de New York et du New Jersey, la Floride, le Texas, et la Californie.
L’accès au salon virtuel est entièrement gratuit.
L’édition 2022 de la Bilingual Education Fair des États-Unis est sponsorisée par :
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Sergio Saravia peut respirer. Le jeudi 15 septembre, un juge a décidé de suspendre l’application de la loi interdisant la vente de foie gras dans la ville de New York. Le texte devait entrer en vigueur le 25 novembre. « C’est une très bonne nouvelle mais le chemin risque d’être encore long », estime toutefois le producteur dont la ferme, La Belle Farms, est basée dans le nord de l’État.
Il fait partie des plaignants qui, réunis sous la bannière du Catskill Foie Gras Collective, ont saisi la justice en mai dernier pour faire invalider cette interdiction. Selon eux, elle serait contraire à une règle méconnue de l’État de New York qui empêche les « gouvernements locaux » de restreindre « déraisonnablement » la production agricole dans les zones rurales, sauf en cas de « menace pour la santé publique ». La décision du juge doit permettre aux tribunaux de passer en revue la validité du foie gras ban new-yorkais adopté en 2019 par le conseil municipal. Un processus qui va prendre du temps.
Trêve pour les fêtes de fin d’année
De quoi offrir un répit à Sergio Saravia et à l’autre producteur de la Hudson Valley, Hudson Valley Foie Gras. « Cela aurait été dévastateur pour notre entreprise – le foie gras représente un tiers de notre business -, mais aussi pour notre ville et notre comté, qui bénéficient des retombées économiques de notre activité. Sullivan County, où nous nous trouvons, est le deuxième comté le plus pauvre de l’État de New York », explique l’entrepreneur. Il estime que cent emplois auraient été détruits par l’interdiction.
Depuis son adoption en 2019, cette dernière a fait l’objet de débats animés entre militants de la cause animale, restaurateurs, agriculteurs et élus. Ses défenseurs mettent en avant le caractère inhumain des techniques de gavage qui entrent dans la production du plat, tandis que ses opposants affirment que ces méthodes cruelles n’ont plus cours et que leur activité est strictement encadrée par les autorités.
Quelle que soit la décision finale de la justice, les deux camps s’attendent à ce que le combat se prolonge. « Difficile de donner un calendrier. Il y aura des appels d’un bord comme de l’autre en fonction des jugements, avance Sergio Saravia. On ne peut pas se permettre de perdre. C’est une question existentielle pour nous ».
Le chef français Jacques Pépin, installé aux Etats-Unis depuis 1959, vient de signer un nouvel ouvrage : Art of The Chicken, disponible en librairie depuis quelques jours. « Je voulais faire un livre d’illustrations, mais la maison d’édition a insisté pour que j’y ajoute des recettes », rapporte-t-il. « J’ai donc décidé de les incorporer de manière narrative. » Plus qu’un livre de cuisine, il s’agit presque d’un recueil de contes, aux histoires, aux couleurs et aux saveurs variées – qui rappelle à la fois les albums Poulets & Légumes et Menus.
Des plats simples et universels
« Je crois que le poulet constitue la nourriture la plus démocratique qui existe : il est servi dans les relais routiers comme dans les restaurants étoilés », note Jacques Pépin. Son appétit pour les gallinacés s’aiguise tôt : son enfance passée à Bourg-en-Bresse, terre d’élevage de la volaille, est marquée par de tendres souvenirs du poulet à la crème de sa mère, Jeanne Pépin. « J’étais déjà en cuisine avec elle il y a plus de 80 ans », se remémore-t-il. « Elle était cuisinière, et mon père ébéniste. Je me destinais donc à l’une de ces deux professions et n’aurais jamais songé à devenir docteur ou avocat. »
« La cuisine française est mal comprise aux Etats-Unis », estime le chef, car « les Américains la regardent à travers le guide Michelin. » En tant qu’enseignant à l’université de Boston – il y a créé des programmes d’arts culinaires et de gastronomie –, il met toujours un point d’honneur à faire découvrir bistrots et troquets à ses étudiants en voyage en France, « pour leur faire goûter des choses simples ». Son amie Julia Child, avec qui il animait une émission de télévision, était souvent considérée plus française que lui, car, de 23 ans son aînée, « elle était attachée aux techniques d’une autre époque ».
S’il a travaillé pour de grands noms, parmi lesquels le général Charles de Gaulle, il préfère désormais « cuisiner pour les amis et la famille. C’est une question d’âge », affirme-t-il. Plus jeune, et notamment au Grand Hôtel de l’Europe ou au Plaza Athénée à Paris puis au Pavillon à New York, il avait tendance à s’attarder sur le dressage des assiettes, qu’il a délaissé pour la sobriété en vieillissant. « Je déguste aujourd’hui les tomates de mon jardin avec un peu de sel et d’huile d’olive », confie-t-il.
Un tablier de peintre et de cuisinier
Les poulets du chef prennent souvent des formes différentes, qu’ils soient peints ou cuisinés. « Je les aime au vinaigre, frits, à la chinoise pour leurs pattes », énumère-t-il. « Dans toute ma vie culinaire, il ne me semble pas avoir été trop chauvin. Je suis souvent considéré aux Etats-Unis comme un chef français quintessentiel, alors que je prépare aussi des soupes aux haricots noirs avec de la banane et de la coriandre. » Sa femme Gloria, décédée en 2020, était d’origine cubaine et portoricaine et l’a beaucoup inspiré.
En 54 ans de mariage, le couple avait pris l’habitude de créer et de conserver un menu à chaque fois qu’il recevait. Une douzaine d’albums de « menus illustrés, signés par les invités et parfois agrémentés de l’étiquette du vin dégusté ce jour » retracent la vie de Gloria et Jacques Pépin, où bonne chère et beaux-arts ont toujours été entremêlés. Car si la cuisine est son premier amour, la peinture n’arrive pas loin derrière. Le chef a pris ses premiers cours de dessin et de sculpture à l’université de Columbia à New York peu après son arrivée aux Etats-Unis. Ses tableaux, dont certains « datent de 1960 », sont signés de son prénom, avec un J majuscule transformé en parapluie – pour pépin. Une partie de ses œuvres sont exposées en ce moment à la bibliothèque de Scranton à Madison, dans le Connecticut où il réside. Invité hier à New York pour une conversation avec sa collègue Carla Hall, il y reviendra début octobre pour le festival Greenwich Wine + Food.
A bientôt 87 ans, il n’a pas l’intention de ralentir, et annonce la sortie d’un nouveau livre dès l’an prochain, « avec toujours beaucoup d’illustrations, mais dans un registre totalement différent. Ce sera plutôt un livre sur l’art de l’économie dans la cuisine », s’enthousiasme-t-il.
Qui aura la peau de Steph Curry et Golden State ? Le dernier champion NBA remet son titre en jeu pour cette nouvelle saison qui a commencé vendredi 30 septembre. Voici les informations importantes à retenir.
Une présaison entre le Japon et les Émirats arabes unis
Toujours plus internationale, la ligue américaine va s’exporter au Canada, Japon et aux Émirats arabes unis cette année. La présaison a débuté à Tokyo par deux matches opposant Golden State à Washington les vendredi 30 septembre et dimanche 2 octobre. Utah et Toronto se sont affrontés du côté d’Edmonton au Canada le 2 octobre, tandis que Milwaukee et Atlanta iront jouer à Abou Dabi aux Émirats arabes unis les jeudi 6 et samedi 8 octobre. Toronto clôturera ces matches de présaison à l’international par une rencontre face à Boston à Montréal le samedi 15 octobre.
James et Antetokounmpo à la poursuite de Golden State
Vainqueurs de leur septième titre la saison dernière, les Warriors partent favoris à leur propre succession cette année avec une équipe qui a très peu changé. LeBron James, récemment prolongé par les Los Angeles Lakers malgré la non-qualification en playoffs la saison dernière, espérera remporter sa cinquième bague de champion. Les Brooklyn Nets, qui ont vécu un été à rebondissements avec les vrais-faux départs de Kyrie Irving et Kevin Durant, peuvent espérer aller loin avec leurs deux stars. Le Grec Giannis Antetokounmpo fera tout pour rapporter un deuxième trophée en trois ans à Milwaukee, après avoir gagné en 2021. Enfin, les Boston Celtics, finalistes l’an dernier, peuvent également avoir leur mot à dire grâce à leur ailier Jayson Tatum (24 ans), en constante progression.
Une semaine des rivalités
Nouveauté cette saison, la NBA va instaurer une « Rivals Week » qui aura lieu du mardi 24 au samedi 28 janvier. L’occasion de voir des franchises rivales historiques et des joueurs emblématiques s’affronter pendant cinq jours. Parmi elles, les deux équipes les plus titrées de l’histoire, les Boston Celtics et les Los Angeles Lakers, en découdront à Boston le 28 janvier. Le « derby » de New York entre les Knicks et les Nets aura lieu le même jour, tandis que les deux frères LaMelo et Lonzo Ball s’affronteront le 26 janvier avec Chicago et Charlotte. Le All-Star-Game, qui réunit les meilleurs joueurs de la ligue, se tiendra quant à lui à Salt Lake City du 17 au 19 février. Les playoffs débuteront le samedi 15 avril.
Neuf Français en lice
Neuf Français prendront part à cette nouvelle saison. Rudy Gobert, 30 ans, a fait la Une des transferts cet été en quittant Utah pour Minnesota où il espère former un duo brillant avec Karl-Anthony Towns. Evan Fournier, 29 ans, enchaînera une seconde saison avec les Knicks, où il a battu l’année dernière le record du nombre de trois-points. Nicolas Batum, 33 ans, a re-signé cet été pour deux ans avec les Los Angeles Clippers, où il sera rejoint par le jeune Moussa Diabaté, drafté cet été. Frank Ntilikina, 24 ans, a été prolongé par sa franchise de Dallas malgré un temps de jeu réduit. Idem pour Killian Tillie (24 ans, Memphis). Ils seront deux Français à Oklahoma, Ousmane Dieng (drafté en 13ème position) et Théo Malédon (deuxième saison dans la ligue). Enfin, Killian Hayes, 21 ans, entamera sa deuxième saison à Détroit.
Detroit-Chicago à Paris
En plus de la présaison, certains matches de la saison régulière seront joués à l’étranger. C’est le cas de San Antonio-Miami qui aura lieu à Mexico City le samedi 17 décembre, et surtout de Detroit-Chicago qui sera joué à l’Accor Arena de Paris le 19 janvier 2023. La ligue américaine sera de retour à Paris après le succès du match Charlotte-Milwaukee organisé en janvier 2020.