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La Sandwicherie : après le food truck, la boutique à Greenpoint

Devant la boutique, un panneau en français : « La vie est belle ! » et à l’entrée, un coq et une carte de la France sur le sol ne laissent pas de doute sur la nationalité de l’établissement. Après le succès de son food truck La Sandwicherie installé en face de Mc Carren Park, le Niçois Laurent d’Antonio vient d’ouvrir avec deux associés, Massire Diawara – qui l’accompagnait déjà dans le food truck – et Daron Yemini, une enseigne éponyme.

Comme son nom l’indique, La Sandwicherie fait donc des sandwiches, mais fait aussi office de café et d’épicerie française en plein cœur de Greenpoint. « Daron Yemini était un client et a tellement aimé notre concept qu’il nous a proposé d’investir pour ouvrir une adresse. Greenpoint avait beaucoup de sens car c’est un quartier résidentiel avec une école française juste à côté, et pas encore beaucoup d’offres ». Ils ont trouvé l’endroit idoine sur Driggs Avenue mi-juillet et ont ouvert mi-septembre.

Sandwiches, viennoiseries et épicerie

Sandwich Chèvre de la Sandwicherie Greenpoint. © Anne-Laure Mondoulet

Dans la boutique, un homme portant un béret saisit un paquet de tartelettes Bonne Maman et un autre de Granola. Un américain commande timidement un « Parisian », tandis qu’une dog walker réclame un matcha latte au lait d’amande. Une chanson de Dalida permet de patienter en musique pendant qu’un duo s’affaire à préparer nos sandwiches. À la carte, La Sandwicherie propose des sandwiches confectionnés avec les fameuses baguettes de la Bicyclette à Williamsburg, le Parisien avec jambon, brie, tomates et roquette (13,99$), le Pâté aux rillettes de canard, cornichons et roquette (15,99$), le truffe burrata et jambon (17,99$) qui est garni d’une sauce balsamique aux figues (17,99$) ou encore des options végétariennes comme le chèvre, accompagné de pommes, tomates, roquette (13,99$).

La maison propose aussi des paninis chauds dont le Montagnard au canard et raclette (17,99$) ou le Notre Dame au pastrami (17,99$), et des crêpes sucrées. Mais aussi une large sélection de cafés, dont un « excellent » café italien, des thés, du jus d’orange frais, et des viennoiseries (croissants, éclair, tarte citron et coco-pécan) qui viennent tout droit de chez Charlotte Pâtisserie, une boulangerie du quartier. « J’ai connu Charlotte quand j’ai commencé avec mon restaurant Pâtes et Traditions il y a 16 ans, c’était naturel pour moi », raconte Laurent d’Antonio avec un sourire. Côté épicerie, la Sandwicherie comercialise des produits qui manquent aux Frenchies, comme des BN, du sirop Tesseire, du Banania et de la moutarde de Dijon.

Le coin épicerie de La Sandwicherie. © Anne-Laure Mondoulet

Le succès des «idées simples»

Car l’homme est déjà un entrepreneur aguerri, qui a malheureusement subi de plein fouet les effets de la pandémie. Laurent d’Antonio, « Lolo » pour les intimes, a longtemps tenu la crêperie Pâtes et Traditions à Williamsburg, puis a ouvert en 2015 un club de jazz à Midtown, Bonafide, avec son idole, le bassiste Richard Bona. S’en est suivi le restaurant franco-mexicain Santos Anne à Williamsburg qui organisait des concerts live, des pistes de pétanque et des soirées pour se faire tirer les cartes. « Je me suis éclaté, mais la pandémie a été un gros coup dur, nous avons fermé nos restaurants et j’ai dû me réinventer », raconte l’entrepreneur.

Il se met à vendre des soupes maison dans un food truck à Bed-Stuy pendant le cœur de la crise pour survivre, et trouve alors l’idée d’ouvrir la Sandwicherie, qui fait un carton immédiat. « Le food truck nous a apportés beaucoup de choses, nous sommes passés dans des émissions de télé comme Enquête Exclusive et beaucoup de gens se sont intéressés au concept. Je me suis rendu compte que des idées simples peuvent donner de grands succès. »

Laurent d’Antonio devant son food truck. © Alexis Buisson

Maison Provence à Williamsburg

Laurent d’Antonio n’était pourtant pas au bout de ses peines : en mai dernier, le food truck prend feu et est largement endommagé, mais, grâce à une campagne Gofundme, est réparé rapidement. Côté restaurants, le Français avait aussi prévu de rouvrir une nouvelle adresse, Chez Lolo, à Williamsburg en juin 2021 mais s’est finalement rétracté à la dernière minute à cause d’un différend avec son associé. Il a encore su rebondir et va désormais ouvrir Maison Provence, encore à Williamsburg, à l’emplacement de l’ancien Pâtes et Traditions.

Cette adresse sera un restaurant provençal mais aussi une épicerie. « Le chantier a pris un peu de retard, le restaurant va ouvrir dans 3-4 mois mais cela m’a permis d’ouvrir la Sandwicherie en toute sérénité, et d’avoir un retour d’expérience sur la partie épicerie ». L’homme n’est plus à un challenge près, et assure qu’il a toujours « envie d’aller de l’avant ». Le trio ne compte d’ailleurs pas s’en arrêter là et prévoit déjà d’ouvrir de nouvelles sandwicheries, dans d’autres quartiers de New York.

French Boss Frédéric Guilloux: «Il fallait rendre la Chine moins bruyante, moins sonore, plus humaine»

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Frédéric Guilloux, pour son plus grand bonheur, vit en Chine depuis 2008 – Pekin d’abord, Shangaï maintenant -, et il attribue une grande partie de sa réussite professionnelle aux qualités spécifiques de ce pays : son ouverture vers le futur, son besoin permanent de nouveauté et sa bienveillance vis-à-vis de tous ceux qui, venant de l’étranger, y viennent pour créer. La Chine génère en effet un entrepreneuriat un peu particulier, dans lequel il est possible de grandir, très rapidement, probablement plus rapidement qu’ailleurs. C’est cette observation qui l’a amené à se lancer car, professionnellement, Frédéric a connu en Chine trois statuts différents : salarié d’une société française établie en Bretagne, salarié d’une entreprise chinoise, et enfin entrepreneur depuis le début de l’année 2020. Pour « éradiquer la pression qu’il ressentait en tant qu’employé ».

Pollution sonore

En tant qu’étranger, Frédéric a immédiatement identifié un problème récurrent dans les villes chinoises, un problème dont les Chinois eux-mêmes n’avaient pas conscience : le bruit qui règne partout. Et il a donc choisi de lutter contre cet univers acoustique extrêmement agressif. En repensant les volumes et les structures des bâtiments quels qu’ils soient, qu’il s’agisse de lieux publics ou de bureaux de sociétés privées. Il crée en 2020 Zenfeel Acoustics, société qui, en collaboration avec des acousticiens, fabrique des solutions acoustiques visant à réduire – voire éradiquer – ces innombrables nuisances sonores. En utilisant des matières nouvelles qui limitent la propagation du bruit.

Un marché chinois immense

Après une première année presque exclusivement consacrée au marketing et à la communication, et qui s’est donc soldée par une perte financière, Zenfeel a aujourd’hui pris son rythme de croisière. Le nombre de projets traités s’envole. La société se renforce, ouvre des filiales dans trois pays asiatiques, la Thaïlande, la Malaisie et le Vietnam. En deux ans, le chiffre d’affaires a grossi de 150%. Rien qui incite cependant Frédéric à voir trop grand. Pas question pour l’instant d’ouvrir le capital. Dans une ville de vingt cinq millions d’habitants, il y a encore beaucoup de bruit à combattre. Et par conséquent de très nombreux contrats à venir pour Zenfeel Acoustics.

Voir la vidéo :

Écouter le podcast :

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/pad-audio_48

Entrepreneuriat : Moussa Camara et Les Déterminés à la conquête du marché américain

Par une belle et chaude matinée d’octobre, direction Bryant Park, ses tables et chaises baignées de soleil. Moussa Camara, le fondateur de l’association Les Déterminés, qui est à New York pour huit jours de learning expedition avec les six entrepreneurs lauréats du concours #TOGETHERDTR organisé en partenariat avec la French Tech New York, nous y attend pour nous parler de cette aventure humaine et business.

Lever le frein périphérique

« Les Déterminés est le résultat de mon parcours personnel, explique Moussa Camara. J’ai entrepris à partir de 20 ans et comme je viens des quartiers, j’ai été confronté à mon manque de réseau, à des outils pour donner accès à des investisseurs, des partenaires etc. J’ai décidé d’accompagner des entrepreneurs qui n’ont pas ces codes, avec un seul critère : leur détermination ».

Créé en 2015, le programme des Déterminés offre ainsi un accompagnement gratuit renforcé sur six mois pour des personnes qui ont des projets, quel que soit leur niveau d’avancement. « On a formé 1 000 personnes, 400 entreprises ont été lancées », détaille-t-il. Au fur et à mesure, l’association a essaimé partout en France, et est désormais présente dans 17 villes, avec un credo : « lever le frein périphérique ».

Moussa Camara, fondateur des Déterminés, association qui aide gratuitement des entrepreneurs, des quartiers populaires des grandes villes notamment, à créer leur entreprise. © Les Déterminés.

Une vraie responsabilité sociétale juge Moussa Camara, qui a pu compter sur le soutien des pouvoirs publics via bpifrance, mais aussi de ses sponsors privés BNP Paribas, Mazars, Casino, Hyatt ou encore Meta. « Nous offrons une réponse économique au sujet de l’inclusion, l’indépendance économique permet de gagner en confiance et dignité, mais aussi de créer des emplois et des opportunités pour les autres, c’est un cercle vertueux. »

La French Tech NY, instigateur du projet

C’est en lisant un post LinkedIn de Moussa Camara que Caroline Faucher-Winter a eu un coup de cœur pour cette association. « J’ai offert mon aide à Moussa par message, il a tout de suite été intéressé et nous avons cherché des partenaires, se réjouit la co-présidente de la French Tech New York. Nous avons bénéficié de dons de temps, d’argent et de ressources, ce qui montre que les Français d’ici ont envie d’aider les jeunes à se développer aux États-Unis. » Parmi les sponsors, D’Ornano & Co, Orbiss, Oxio, Galion Project, BNP Paribas et Hyatt.

Sur les 80 dossiers reçus, le jury, composé du board de la French Tech NY, d’entrepreneurs, de dirigeants de VC et d’entreprises partenaires, a retenu six start-ups, principalement sur la capacité de chaque projet à s’étendre aux États-Unis. Un rêve devenu réalité pour Mohamed Soliman, fondateur d’Atmosgear, une marque de rollers électriques. « On a longtemps essayé de réfréner mon ambition mais les Déterminés ont été les premiers à m’encourager et à m’aider. Les États-Unis sont le pays du roller, c’est un rêve d’être ici », raconte le jeune entrepreneur. Patineur passionné, il a passé 12 ans à développer un moteur et un système d’assistance sur une paire de rollers – une offre qui n’existe pas chez les leaders du marché à l’heure actuelle -, et vient de lancer les précommandes sur son site. « C’est vrai qu’il y a beaucoup d’énergie et d’enthousiasme ici, ça me donne envie de m’installer ici un jour. »

Outre Atmosgear, les start-ups lauréates viennent d’horizons très différents : My Addie, une application pour sensibiliser sur l’addiction, Midi Pile, solution de transport du dernier kilomètre, Yuwway, une app de comparaisons d’offres de transport au quotidien, Cake Master des kits de pâtisserie prêts à l’emploi, et Uncle J, une marketplace de vente de sneakers remises à neuf. Outre des workshops sur les différences culturelles, les entrepreneurs espèrent rencontrer et nouer des contacts d’investisseurs et de partenaires qui leur permettront d’attaquer cet eldorado que représente le marché américain.

Vol en montgolfière : Jean-François Rigollet, un Français dans le ciel du Nevada

Rendez-vous est donné à 3h15 du matin (oui, c’est tôt) dans un local sans histoire près du Strip, à Las Vegas. Alors que certains terminent à moitié leur nuit, affalés dans des sofas, Jean-François Rigollet et son équipe sont sur le pied de guerre. Le Français, fan du FC Sochaux comme le trahit le logo du club accroché au mur, s’apprête à conduire le groupe d’une dizaine de personnes à Pahrump, à une heure à l’ouest de la ville du jeu. Ils vont vivre une expérience qu’ils n’oublieront jamais : un vol en montgolfière dans le ciel du Nevada au lever du soleil.

À 32 ans, le natif de Belfort est le pilote principal de Vegas Balloon Rides, une entreprise de ballons d’une quinzaine d’employées qu’il a rachetée en 2021. « Je ne voulais pas qu’elle meurt. C’est une entreprise familiale qui rend tous les jours des gens heureux, les passagers comme les employés », raconte-t-il.

Dans la nacelle dès l’enfance

Piloter une montgolfière, c’est une seconde nature pour le Français. Il avait 3 ans quand il a effectué son premier vol, aux côtés de son père. Pilote (et dénommé Jean-François) lui aussi, ce dernier a remporté des compétitions de ballon et été le coach de l’équipe de France. Il opère désormais sa propre entreprise, CocoBulle, à Tahiti, avec son épouse, Jacqueline. « Forcément, j’ai vite attrapé le virus, souligne le fiston. J’ai été très chanceux que mon père soit un excellent pilote et qu’il ne prenait aucun risque. Très jeune, j’avais donc un bon feeling des choses ».

© Vegas Balloon Rides

À peine majeur, « Jeff » porte à son tour les couleurs de la France lors de compétitions internationales. Il fait partie des équipes qui remportent les championnats d’Europe en 2007 et du monde en 2008, sous la houlette de François Messines, sacré meilleur pilote de France à plusieurs reprises. « Il a été le premier Français à décrocher une coupe du monde, se souvient Jean-François Rigollet. C’était incroyable car je travaillais avec des gens qui avaient 40-50 ans. Moi, j’en avais 17-18. François Messines m’a montré comment composer avec les éléments. Il m’a enseigné qu’il fallait se battre pour un titre, même si on ne fait pas ce qu’on veut dans un ballon ».

Le vent pour seul guide

En effet, comme il le rappelle à ses clients avant le décollage, le seul guide de la montgolfière est le vent. Le pilote ne peut que la faire descendre et monter à l’aide d’un brûleur qui chauffe l’air quand il est actionné. « C’est une très belle leçon de vie, poursuit le trentenaire. Il faut gérer les contraintes. On a beau vouloir faire les choses d’une certaine façon, la nature va nous donner un nombre limité d’options. Peu importe ce qu’elle nous offre, il faudra faire au mieux et s’adapter aux vents qui changent et à d’autres facteurs. C’est un beau challenge ! »

Dans sa vie aussi, il se laisse porter par le vent. Il a posé pour de bon ses valises à Vegas, ville où il passait ses vacances tous les ans avec ses parents, grâce à un coup du sort : une carte verte remportée à la loterie en 2016. Bien qu’il n’a pas cherché à travailler dans le monde du ballon, Vegas Ballon Rides lui a offert un job. Il était manager quand la société a mis la clé sous la porte. On lui a alors proposé de reprendre la petite affaire. Il a accepté car personne d’autre ne voulait le faire. « Je n’ai jamais cherché à avoir ma boîte de ballon à Las Vegas à 30 ans, dit-il, mais ce n’était pas une idée complètement folle non plus. Les éléments m’ont amené là où je suis aujourd’hui ».

L’aurore à 3000 mètres d’altitude

Les vols aux aurores de sa compagnie, testés et approuvés par French Morning, valent la peine de se lever (très) tôt. Une fois déployé par l’équipe, le ballon s’élève tranquillement dans les airs. Plongé dans le silence absolu à plus de trois kilomètres d’altitude, on oublie rapidement la hauteur pour se perdre dans la beauté du paysage : le désert des Mojaves, le Grand Canyon au loin, les montagnes, le ciel coloré par le soleil émergent… « Jeff » Rigollet se tient debout au centre de la nacelle, aux côtés de bonbonnes de propane utilisées pour actionner la flamme régulant l’ascension et la descente.

De retour sur terre, un verre (ou plus) de champagne est offert aux passagers tandis que le pilote leur parle des racines françaises de la discipline. « Le site de vol est très sûr. La météo est bonne en général. Nous sommes au milieu de grands déserts. Il y a donc très peu d’obstacles. Le seul défi qu’on a, c’est que beaucoup de zones dans le coin sont protégées par l’État fédéral. On ne peut pas les survoler », observe-t-il.

© Vegas Balloon Rides

Sur le long-terme, il s’inquiète de la possible multiplication des drônes de livraison dans le ciel des agglomérations. « Si l’aviation civile leur réserve des couloirs au-dessus des maisons, il va falloir franchir ces machines pour se poser. Ça va devenir compliqué au niveau de la sécurité. Comme nous ne sommes pas un objet dirigeable, on rend la vie des autorités difficile. Le sort des montgolfières n’est pas une priorité pour elles. Les drônes d’Amazon rapportent tellement plus d’argent que nous ! », souffle-t-il.

Malgré les défis, le Français ne « regrette pas un instant » d’avoir pris les commandes de Vegas Ballon Rides. « J’aurais pu me barrer en Arizona, prendre un contrat et être tranquille, mais je ne voulais pas que cette boîte disparaisse. Mes employés sont toujours là, et ce matin, dans la nacelle, j’ai encore accueilli quinze personnes qui ont vécu une matinée incroyable. »

Bissap Baobab, le symbole d’une Mission qui renaît de ses cendres

« Bissap Boabab » : l’enseigne colorée épelle fièrement en grandes lettres vertes sur fond saumon le nom d’un restaurant sénégalais auquel San Francisco avait fait ses adieux à grand regret en 2019. Le 28 septembre dernier, Bissap Baobab a officiellement rouvert ses portes. Au milieu des façades anodines de Mission street, le nouveau restaurant de Marco Senghor sonne comme une invitation à la fête, à l’espoir, aux rencontres, après deux ans de pandémie qui ont profondément meurtri ce quartier populaire de San Francisco.

« De nombreux petits commerces n’ont pas survécu, et des fonds d’investissement menacent de remplacer ces enseignes par des complexes d’appartements », explique Marco Senghor. « Pour empêcher cette gentrification, et préserver la culture et l’histoire de ce quartier, de nombreuses associations se mobilisent. J’ai d’ailleurs beaucoup compté sur leurs encouragements pour rouvrir le Baobab : la culture latine de ce quartier est une culture qui vibre, et qui, combinée avec la culture africaine, ne peut que vibrer encore plus ! »

La façade du Bissap Baobab, sur Mission street. Crédit : Frédéric Neema/fnphoto.com

Si Marco Senghor fait preuve de l’énergie qu’on lui a toujours connue depuis la fin des années 90 quand il a ouvert le premier Bissap Baobab, il ne cache cependant pas qu’il a pensé plusieurs fois à jeter l’éponge et tirer un trait sur son aventure san franciscaine. « Pendant mon procès, j’ai eu l’impression d’être passé au rouleau compresseur. On m’a détruit complètement, j’ai dû vendre le Baobab pour payer mes frais d’avocat. J’ai payé ma dette à la société, mais quand le COVID a commencé, je n’avais plus envie de faire quoi que ce soit. »

Relancé par New Deal SF

C’est une initiative de la ville de San Francisco qui a remis Marco Senghor en selle. Baptisée New Deal SF, elle proposait aux restaurants de fournir des repas aux plus démunis contre une rétribution de 10 dollars par repas. « Le sentiment de morosité qui m’enveloppait s’est transformé en rage de travail. Avec mes deux cuisiniers, on a travaillé comme des dingues et nous avons livré 190 000 repas en un an et demi. On se sentait vraiment valorisés par le sourire des gens à qui on apportait ces repas et qui nous attendaient avec impatience. »

En parallèle, de nombreux clients imploraient régulièrement Marco Senghor de redonner vie au Bissap Baobab, haut lieu de la fête et de la dance pendant presque vingt ans. Quand le propriétaire d’un grand espace vide lui propose d’occuper « ce grand paquebot » de 7000 square feet, le restaurateur appelle quelques amis et se lance dans l’aventure. « J’ai ouvert six restaurants, des médailles d’or, j’en ai déjà reçues et je n’ai pas besoin d’en avoir d’autres. Mais quand on me demande de refaire ma magie… Quand je regarde autour de moi, je m’émerveille d’avoir un endroit si grand, et aussi bien placé. » Le Bissap Baobab peut accueillir 220 personnes assises et 370 debout.

Un carrefour culturel au cœur de la Mission

Pendant plusieurs mois, Marco Senghor a travaillé sans relâche pour transformer l’ancienne brasserie qui occupait précédemment les lieux : nouveaux sols, peintures fraîches. On retrouve beaucoup d’éléments décoratifs du Bissap Baobab d’origine, auxquels est venue s’ajouter une immense fresque qui regroupe les chanteuses Nina Simone et Miriam Makeba, l’activiste Dolores Huerta, la peintre Frida Kahlo, les écrivaines Amanda Gorman, Toni Morrison et Maya Angelou, ainsi que Myrna Melgar, la supervisor du district dont fait partie le quartier. « J’ai élevé par des femmes : ma mère, ma grand-mère, mes sœurs. Je voulais rendre hommage à des femmes qui, en dehors de ma famille, ont compté pour moi, explique Marco Senghor.  Myrna Melgar était très surprise de se reconnaître sur la fresque. Quand ma mère était encore en vie, elle passait du temps avec elle, et lui parlait un peu en français. Quand je la vois sur cette fresque, elle me rappelle ma mère. »

Les couleurs du Bissap Baobab n’ont pas été choisies au hasard : le bar est de la couleur de l’hibiscus, qui donne son nom (« Bissap ») au restaurant, tandis que le turquoise et le rose sont censés rappeler l’île africaine de Gorée, plaque tournante de la traite des esclaves. « C’est une manière symbolique de rappeler nos origines, tout en partageant un message d’espoir. »

Marco Senghor dans son nouveau Bissap Baobab. Crédit : Frédéric Neema/fnphoto.com

Au menu, on retrouve les classiques de la cuisine sénégalaise qui ont fait la réputation du Bissap Baobab : le poulet Yassa, le mafé, les cocktails au rhum arrangé, les jus de gingembre, hibiscus ou tamarin. « On ouvre l’après-midi vers 3-4pm, le dîner est servi à partir de 5pm, puis c’est musique et spectacle dansant », détaille Marco Senghor. Le matin, le restaurant se transforme en café, tenu par Margarita, une amie mexicaine du restaurateur. Celui-ci fourmille d’ailleurs d’idées pour faire du Bissap Baobab un véritable carrefour culturel dans la Mission.

« Le jeudi pourrait être baptisé le jeudi de la francophonie, explique le restaurateur. J’ai des amis du Moyen-Orient et du Maghreb, et on prépare une grande soirée couscous en novembre. On fêtera aussi la sortie du Beaujolais nouveau. On organise aussi régulièrement des French meet up qui rassemblent une soixantaine de personnes. On est là pour soutenir et développer la communauté francophone de la Bay Area. Le Baobab est bien ouvert, et prêt à accueillir un maximum de monde pour faire la fête. »

Couture, design, architecture : hommage à Virgil Abloh au Brooklyn Museum

Après l’exposition éphémère « Dream Now » de Louis Vuitton et Nike en mai dernier à Greenpoint, c’est au tour du Brooklyn Museum de rendre un vibrant hommage au travail du designer américain Virgil Abloh, directeur artistique de Louis Vuitton de 2018 jusqu’à sa mort tragique l’an passé, à l’âge de 41 ans.

Intitulée « Figures of Speech », l’exposition retrace le parcours de ce designer américain né à Chicago de parents Ghanéens qui, au cours de ses vingt ans de carrière, a eu à cœur de bousculer l’industrie de la mode et son snobisme. Son ambition était de créer une place pour la représentation des artistes Noirs, et de mettre en place des collaborations uniques interdisciplinaires, avec la musique ou le sport par exemple.

Des colliers trombones

Le message de cette exposition se fait sentir dès l’entrée du musée, lorsque les mots « purist » versus « tourist » attirent l’œil en passant les tourniquets du musée. Au rez-de-chaussée, l’exposition commence par une très longue table sur laquelle sont exposés des objets créés par le designer : le sac Keepall de Louis Vuitton, auquel il a ajouté une chaîne orange fluo en céramique, en référence aux codes du streetwear et à la protection contre le vol de sacs de luxe très convoités.

Sac Louis Vuitton par Virgil Abloh. © Anne-Laure Mondoulet

Ou encore des colliers en forme de trombone, un objet de l’univers rap qu’il avait créé dans sa jeunesse, rappel de son milieu modeste, et qu’il a recréé avec des pierres précieuses. Une collection de baskets repensées et designées avec des matières innovantes pour Nike. Mais aussi la tenue de Serena Williams pour l’US Open 2018 avec une jupe tutu en tulle, qui illustrait son jeu percutant et son style vestimentaire transgressif sur les courts.

Collection de baskets Nike. © Anne-Laure Mondoulet

Pyrex Vision, inspiration hip-hop

L’exposition revient également sur les premières armes de l’artiste, dont les designs ont rapidement capté l’attention de Kanye West. C’est l’artiste américain qui fait venir Virgil Abloh dans son agence artistique, Donda, et qui a contribué à le faire connaître et à le propulser dans le milieu de la mode.

Après cette première expérience et un stage chez Fendi, Virgil Abloh décide de voler de ses propres ailes et lance, en 2012, sa marque Pyrex Vision, inspirée du hip-hop et du skateboard et tournée vers les jeunes. Il conçoit des t-shirts et sweatshirts XXL sur le modèle des marques existantes (comme Champion), sur lesquels il intègre des graphismes ou des images très décalés, comme une œuvre du Caravage par exemple. Mais aussi des phrases percutantes, ou encore des chiffres sur le dos pour que chacun ait le sentiment de faire partie d’une même équipe.

Une façon de reprendre des vêtements basiques aux codes du hip-hop, de leur donner un sens nouveau et de faire passer un message politique, avec sa propre patte. La marque est un succès instantané, malgré des prix très élevés, et en 2013, il la rebaptise Off White, « l’espace gris entre Blanc et Noir », selon lui.

Designer mais aussi architecte

L’exposition fait également état de ses nombreuses et riches collaborations avec l’industrie de la musique et les concerts, notamment son travail sur les pochettes d’albums de Kanye West, Jay-Z et ASAP Rocky.

Plus loin, Virgil Abloh – qui a suivi des études d’architecture – a conçu une maison en bois surélevée, appelée « sculpture sociale », qui est pensée comme un lieu d’échanges entre artistes, designers, étudiants, activistes etc. Virgil Abloh a aussi souhaité ici symboliser, avec un ton décalé, l’architecture Noire, puisque selon ses dires, « l’ensemble ne semble pas achevé ou réalisé parfaitement, mais la maison remplit son rôle premier ».

Maison Abloh. © Danny Perez, Brooklyn Museum

Création prolifique et hors de prix

Enfin bien sûr, l’exposition rend compte de ses influences à l’apogée de sa carrière lorsqu’il était le directeur artistique de Louis Vuitton, avec une série de vêtements exposés sur des portants. Chez la marque emblématique de LVMH, Virgil Abloh a toujours eu cette même volonté de bousculer les lignes et de lutter pour la représentation des Noirs.

Collections Virgil Abloh. © Danny Perez, Brooklyn Museum

Entre l’utilisation d’une œuvre surréaliste de Di Chirico, les références à la crise des réfugiés en Europe via l’utilisation de matériaux de sauveteurs en mer, ou encore la collection nothing new en référence aux critiques de ses contemporains, son œuvre prolifique montre un intérêt pour tous les sujets, et une volonté de se questionner et se renouveler. À la sortie, une collection capsule Off White en partenariat avec le Brooklyn Museum donne à voir le prix – exorbitant – de ce génie : un sac à main à 3 300 dollars ou une veste à plus de 6 000 dollars.

Le rappeur Naza en concert à New York

Des places sont à gagner pour le concert du rappeur français Naza le dimanche 23 octobre sur la scène du SOB’s à New York. L’artiste d’origine congolaise, de son vrai nom Jean-Désiré Dimitri Sosso Dzabatou, sera en effet en Amérique du Nord pour une tournée au Canada et aux États-Unis (7 dates en tout).

En 2016, Naza coécrit « Bazardée » de KeBlack (Cédric Matéta Nkomi, son ami d’enfance et franco-congolais comme lui), avant de composer sa propre musique. « MMM (Mouiller le maillot et mailler) » marque son premier succès en tant qu’artiste solo en 2017, propulsant son premier album, « Incroyable », disque d’or en France. Succès confirmé depuis avec ses trois albums « C’est la loi » (2018), « Bénef » (2019) et « Gros bébé » (2020).

Pour participer au tirage au sort et gagner une place pour le concert au SOB’s à New York, il suffit de remplir le formulaire ici :


Le rappeur Naza en tournée nord-américaine

Le rappeur français Naza sera en tournée au Canada (Montréal) et aux États-Unis fin octobre. Sept dates pour l’artiste d’origine congolaise, de son vrai nom Jean-Désiré Dimitri Sosso Dzabatou.

En 2016, Naza coécrit « Bazardée » de KeBlack (Cédric Matéta Nkomi, son ami d’enfance et franco-congolais comme lui), avant de composer sa propre musique. « MMM (Mouiller le maillot et mailler) » marque son premier succès en tant qu’artiste solo en 2017, propulsant son premier album, « Incroyable », disque d’or en France. Succès confirmé depuis avec ses trois albums « C’est la loi » (2018), « Bénef » (2019) et « Gros bébé » (2020).

Naza entamera sa tournée par Montréal le jeudi 20 octobre au Théâtre Rialto (billets ici), avant de se rendre aux États-Unis. Il  sera à Chicago le vendredi 21 octobre (billets ici), puis à Washington le samedi 22 octobre au Elevate Club (billets ici). Le lendemain, le dimanche 23 octobre, il sera à New York sur la scène du SOB’s (billets ici); à Atlanta le vendredi 28 octobre au Ian event hall (billets ici); au High Point de Dallas le samedi 29 octobre (billets ici). Il achèvera sa tournée nord-américaine à Los Angeles, le dimanche 30 octobre au El Rey Theatre (billets ici).

Michelin NY 2022 : la consécration pour Eleven Madison Park, la chute de Peter Luger

Chaque année, c’est la liste attendue fiévreusement par les grands restaurateurs de New York. Vendredi dernier, lors d’une cérémonie cossue à Hudson Yards, les deux co-hôtes Neil Patrick Harris et David Burtka ont annoncé les noms des restaurants étoilés du millésime 2022 du Guide Michelin.

Cette année, le guide a récompensé 73 établissements de la ville, dont cinq se voient attribuer trois étoiles – les mêmes que l’an passé. Il s’agit du Le Bernardin (Eric Ripert), Chef’s Table at Brooklyn Fare (César Ramirez), Eleven Madison Park (Daniel Humm), Masa (Masa Takayama) et Per Se (Thomas Keller). C’est une vraie reconnaissance en particulier pour Eleven Madison Park, l’adresse iconique du chef Daniel Humm, qui a évolué vers un menu totalement végétalien, mais qui garde les trois étoiles acquises en 2012.

Deux nouveaux chez les deux étoiles

Deux restaurants décrochent leur deuxième étoile à New York : Al Coro, un restaurant italien haut de gamme qui a ouvert il y a seulement trois mois, et Saga, une adresse gastronomique au 60ème étage d’une tour dans la Financial District. À l’inverse, des noms célèbres du Michelin ont quitté le classement, comme L’Atelier de Joël Robuchon, Blanca et Ichimura at Uchu, qui ont tous fermé pendant la pandémie. Cela ramène la liste à 13 le nombre d’établissements ornés de deux macarons.

L’Abeille et le Pavillon parmi les nouveaux 

Les restaurants à une étoile Michelin passent de 49 à 55, les nouveaux entrants sont : 63 Clinton, Dirt Candy (une adresse vegan du Lower East Side), Frevo (un restaurant du chef brésilien Franco Sampogna, caché derrière une galerie d’art), Icca, Joomak Banjum, L’Abeille (le restaurant français ouvert par le prestigieux chef Mitsunobu Nagae à Tribeca), Le Pavillon de Daniel Boulud à Grand Central, Mari, Noz 17, Oiji Mi, One White Street, Red Paper Clip, Semma (le seul restaurant indien gratifié d’une étoile Michelin), Shion 69 Leonard Street (un menu dégustation pour la modique somme de 420 dollars, mais classé parmi les meilleurs sushis de la ville par le New York Times), Torien et enfin Yoshino. Seul représentant de Brooklyn, le restaurant franco-américain Clover Hill se hisse également dans cette prestigieuse liste.

Sept Français dans le classement

Parmi les déceptions de ce millésime 2022, le steakhouse Peter Luger situé sous le pont de Williamsburg qui existe depuis 1887, perd son étoile, tout comme Marea, Wallsé, Meadowsweet, L’Appart du chef français Nico Abello à Battery Park, et Clocktower. Au total, sept restaurants français ont été distingués dans le Guide Michelin 2022 : Jean-Georges, Daniel, Le Bernardin, Le Jardinier, Le Pavillon de Daniel Boulud, L’Abeille et Le Coucou.

Pour rappel, dans le jargon du Michelin, une étoile signifie « cuisine de haute qualité, vaut un arrêt », deux étoiles « cuisine excellente, vaut un détour » et trois étoiles « cuisine exceptionnelle, vaut une visite spéciale ».

 

Théâtre : « La Machine de Turing » sur scène à Los Angeles

Elle a été jouée 700 fois en France. Ce sera sa première représentation sur la côte ouest américaine. Le jeudi 27 octobre 2022, à 8pm, sera jouée sur la scène du théâtre Raymond Kabbaz, à Los Angeles, la pièce « La Machine de Turing ». 

Ayant connu un véritable succès auprès du public français, la pièce de théâtre a également été récompensée par 4 Molières en 2019 : meilleure pièce, meilleur acteur (Benoît Solès), meilleur auteur (Benoit Solès), et meilleure mise en scène (Tristan Petitgirard).

Elle raconte l’histoire d’Alan Turing, un professeur de mathématiques qui vient porter plainte au commissariat de Manchester, en 1952, pour le cambriolage de son domicile. Un huis-clos entre le policier et la victime qui permet, grâce à l’interrogatoire et les flash back, de revenir sur la vie méconnue voire inconnue de ce mathématicien de génie, qui a marqué la science et l’histoire du XXe siècle. En découvrant le code de la machine nazie Enigma durant la Seconde Guerre mondiale, ce pionnier de l’informatique a donné aux Alliés un atout décisif dans la victoire de la guerre.

Si sa découverte a sauvé de fait la vie de quatorze millions de personnes, la sienne n’aura pas été épargnée. Condamné pour son homosexualité à la castration chimique, Alan Turing finit par se suicider, en croquant dans une pomme empoisonnée. 

Le duo français Please Do Not Enter dévoile un nouveau concept de boutique à l’OCMA

Inauguré il y a quelques jours à peine, le nouvel Orange County Museum of Art situé à Costa Meza, en Californie (à environ 1h30 de Los Angeles) dévoilait, en parallèle de ses galeries, une nouveau concept de boutique baptisé The Mind et confié à deux Français.

Anciens Parisiens et collectionneurs d’arts, installés à Los Angeles depuis une quinzaine d’années, Nicolas Libert et Emmanuel Renoird inauguraient, en 2014, leur premier concept-store Please Do Not Enter dans le quartier de Downtown avant de le dupliquer au NoMad Hotel voisin (aujourd’hui fermés), avant d’investir, l’année dernière le neuvième étage d’un bâtiment historique de Los Angeles, The Oviatt Building.

Prolongement du musée

« The Mind va dans le prolongement de ce que nous savons faire, explique Nicolas Libert, et de ce que nous aimons : la mode, l’art et le design. Un projet passionnant, au sein d’un musée imaginé par l’architecte Thom Wayne, et pensé comme une destination dans la destination. Comme une pièce supplémentaire du musée mais que nous avons voulu à l’opposé des boutiques classiques de musée. »

Sculpture monumentale et sonore de l’artiste français Sébastien Léon.

Lieu ouvert, en interaction avec les salles d’exposition du musée et les visiteurs, The Mind s’ouvre sur un espace de 150m2, entouré de la sculpture monumentale et sonore du créateur français Sébastien Léon. Sur les différents modules de présentation, si les visiteurs trouvent toujours les traditionnelles pièces du merchandising classique, les beaux-livres et catalogues d’exposition, la sélection proposée par le duo Please Do Not Enter s’inspire du passé et invite la mode et la joaillerie vintage, à travers quelques pièces iconiques des vestiaires d’Yves Saint Laurent, Comme des Garçons, Dior ou Givenchy.

Créations de pièces inédites

« Nous nous inspirons aussi des collections du musée pour créer des pièces inédites, poursuit Nicolas Libert, ainsi de cette série de planches de surf et de skateboard dont les imprimés reprennent les peintures flamandes du XVIIème. Comme un coup de rétroviseur connecté au monde contemporain. »

Dans leur section baptisée « The Collection », Please Do Not Enter met également à l’honneur les objets d’artistes et d’artisans qui les passionnent. « Une offre sans cesse renouvelée, disent-ils, assurant aux visiteurs de trouver quelque chose de nouveau à chacune de leurs visites, et qui pour l’ouverture, permet de découvrir les céramiques étonnantes de Haas Brothers et du Klein Reid Studo, les accessoires de mode signés Kobja, et réalisés à partir de peau de crapaud, les objets design miniature de Sébastien Léon ou la joaillerie raffinée de Tzuri Gueta, un designer installé à Paris. »

Le nouvel Orange County Museum of Art à Costa Meza, Californie.

Détail insolite et poétique, The Mind inaugure également « The Post Office », un espace qui permet aux visiteurs d’adresser, gratuitement, une carte postale écrite à la main, vers la destination de leur choix.

À quelques minutes du musée, une passerelle permet aux visiteurs de rejoindre le South Coast Plaza, un mall aujourd’hui investi par toutes les maisons de luxe, et où trône le restaurant étoilé Knife Pleat, une table tenue aussi par un Français, le talentueux chef Tony Esnault, en collaboration avec le restaurateur Yassmin Sarmadi.