Si le mot « crédit » peut faire peur en France, il n’en est rien aux États-Unis.
Les Français en font généralement l’expérience une fois arrivés de l’autre côté de l’Atlantique, et ont souvent du mal à comprendre ce que représentent le credit score ou encore le credit history.
Pourtant, ces notions sont très importantes et les comprendre est indispensable pour vivre aux États-Unis.
Pour vous aider à y voir plus clair, nous vous donnons rendez-vous le mercredi 14 septembre pour une webconférence gratuite en compagnie d’Alexandre Quantin, vice-président d’USAFrance Financials, cabinet de gestion privée qui assiste la communauté francophone aux États-Unis dans le cadre de leurs problématiques patrimoniales internationales.
Un moment sera dédié à vos questions en direct.
Cette conférence vous est proposée dans le cadre du salon en ligne « Bien Vivre aux États-Unis ».
Si vous êtes expatrié·e – ou si vous souhaitez partir vivre aux États-Unis, vous n’êtes pas sans savoir que les questions de visas peuvent rapidement devenir un frein à l’expatriation, et qu’il est facile de s’y perdre entre toutes les options.
De plus, les visas comme le E2 par exemple n’ont qu’une durée limitée et nécessitent de nouvelles démarches administratives au bout de quelques années.
Alexandra Merz, CEO de L&F Investor Services, le partenaire des entrepreneurs pour réussir une immigration aux Etats-Unis, s’est exprimée sur le sujet lors d’un webinaire gratuit d’une heure organisé le 7 septembre 2022. Elle a mis en lumière une solution durable : la carte verte EB2-NIW.
Alexandra a notamment répondu à ces questions : – Qu’est-ce que la carte verte EB2-NIW, et depuis quand existe-t-elle ? – Faut-il forcément avoir recours à un avocat pour obtenir une carte verte ? – Combien de temps pour recevoir le précieux sésame ? – La carte verte EB2-NIW est-elle valable pour tous les membres de la famille ? – Combien coûte un dossier, et quelles sont les chances de réussite ?
Depuis l’arrivée de l’administration Biden à la Maison Blanche, quels ont été les changements dans la politique d’immigration américaine ? Quels impacts sur les candidatures à l’immigration à venir pour 2022 et 2023 ?
Rendez-vous en ligne mercredi 14 septembre pour une webconférence gratuite sur ce thème avec Maître Sophie Raven.
Maître Raven est une avocate francophone ayant plus de 17 ans d’expérience dans la pratique du droit d’immigration américain, et pratiquant dans le but d’aider les ressortissants étrangers et leurs employeurs -ou des membres de leurs familles- à venir aux États-Unis pour y travailler et y vivre, soit de façon temporaire, soit permanente.
Cette conférence vous est proposée dans le cadre du salon en ligne « Bien Vivre aux États-Unis ».
Que ce soient les carrières des Baux-de-Provence (Carrières des Lumières), la base sous-marine de Bordeaux avec ses quatre bassins miroirs (Bassins des Lumières) ou encore l’ancienne fonderie à Paris (Atelier des Lumières), les lieux d’expositions immersives de Culturespaces sont souvent insolites, toujours spectaculaires. À New York, le groupe français a une nouvelle fois déniché un espace inattendu : une ancienne banque pour immigrés catholiques irlandais, l’Emigrant Industrial Savings Bank. Situé aux 49-51 Chambers Street dans le quartier du Civic Center, l’imposant bâtiment de style Beaux-Arts a longtemps été délaissé faute de projet à sa hauteur. 3000 mètres carrés de surface qui ne demandaient qu’à revivre et qui accueillent désormais le Hall des Lumières. Et c’est l’exposition « Gustav Klimt: Gold In Motion » qui inaugurera, le mercredi 14 septembre, ce premier centre permanent d’art numérique de Big Apple.
« Nous recherchons toujours des lieux emblématiques et iconiques, explique Fouques d’Aboville, Directeur international de Culturespaces depuis 5 ans. C’est systématiquement au moins un an de travaux ». En l’occurence, ceux de New York auront duré deux années. Le bâtiment, classé monument historique en 1985 par la Landmarks Preservation Commission, date de 1912 et constituait à l’époque la plus grande banque des États-Unis. Les New Yorkais découvraient l’architecture en « H » des gratte-ciel, une construction propice à la pénétration de la lumière, si recherchée à l’intérieur des skycrappers.
La banque a quitté son siège en 1965 et l’a vendu à la ville, qui l’a utilisé comme bureaux municipaux. En 2013, le maire Michael Bloomberg cherchait (déjà) à réduire les espaces de bureaux dans Manhattan. Le bâtiment a été revendu au groupe immobilier Chetrit pour 89 millions de dollars. Les deux tours ont été depuis converties en appartements de luxe et l’architecture centrale, salle principale de la banque historique, louée il y a deux ans à Culturespaces et à son partenaire new-yorkais l’agence IMG. Le montant du lease reste confidentiel. « Chaque nouveau projet est un défi, on a une base de coûts évidemment très importante », reconnaît Fouques d’Aboville.
L’Emigrant Industrial Savings Bank a été gardée « dans son jus » et, comme dans les sept autres espaces des Lumières de Culturespaces, intégrée dans la création immersive. Les portraits et paysages lumineux de Gustav Klimtépousent ainsi l’architecture du lieu, des murs de marbre aux colonnes monumentales, jusqu’aux anciens guichets XIXème de la banque. Chacune des frises et corniches est incorporée dans le projet numérique.
« L’exposition nous entoure du sol au plafond, tous les éléments du décor sont animés », souligne Foulques d’Aboville. Nous avons une installation technologique exceptionnelle et extrêmement complexe. Sans se vanter, c’est ce qui se fait de mieux au monde. » Maintes fois copié – on se souvient du cafouillage de l’an dernier avec la prolifération des expositions immersives sur Van Gogh – mais fort de dix années d’expérience, le pionnier des centres d’art numérique reste imbattable côté moyens avec 130 vidéo-projecteurs installés dans tous les recoins du lieu.
Sous la houlette d’un Français bien connu à New York, Pierre Battu, récemment nommé General Manager du nouveau centre d’art, la découverte de l’exposition commence par l’ancienne salle principale de la banque. Vaste espace qui s’étend sur un block, de Chambers Street à Reade Street, ses plafonds à caissons de douze mètres de hauteur sont remarquables, garnis de panneaux de vitraux dont la plupart d’origine. Elle se poursuit sur la mezzanine, qui offre une vue plongeante sur cette salle impressionnante. La visite s’achève au sous-sol où la présence du coffre-fort historique avec sa lourde porte blindée confère une ambiance particulière. L’ancienne réserve à billets a été tapissée de miroirs où se reflètent les images de l’exposition « Recording Entropia » sur les vastes possibilités de l’esprit humain. Car en plus de l’exposition « longue » (environ une heure) consacrée à Gustav Klimt, des expositions « courtes » ou mi-projections seront également présentées, dont un film sur Friedensreich Hunderwasser, un architecte et artiste autrichien inspiré par Klimt, un autre sur l’histoire du bâtiment ou encore une création contemporaine du studio Nohlab intitulée 5 Mouvements – 5 différents types de mouvements corporels.
« On fait découvrir l’art aux visiteurs uniquement par l’immersion et par les sens », précise Foulques d’Aboville, en réponse aux critiques sur les expositions immersives, accusées de dénaturer l’œuvre des artistes. Une façon totalement différente de découvrir l’art qui intéresse un panel extrêmement large de personnes, que ce soient des amoureux de l’art et de la culture ou des gens qui ne mettent jamais les pieds dans un musée. Le visiteur est libre de déambuler comme il veut, il découvre aussi bien l’exposition que le bâtiment. »
Selon le responsable de Culturespaces, la digitalisation du processus des expositions répond également à la difficulté de monter de grandes rétrospectives. « C’est de plus en plus compliqué d’obtenir des prêts d’œuvres, les expositions temporaires se raréfient parce-que les coûts de transports augmentent, le prix des assurances également, les musées n’ont pas forcément la place suffisante… On ne s’est jamais présentés comme un musée. On apporte l’art dans une ville. Les gens viennent, apprécient ou non le concept », assure Foulques d’Aboville, avant d’ajouter que 9 visiteurs sur 10 apprécient l’expérience immersive, selon les sondages et réseaux sociaux du groupe. La liste des projets s’allongepour Culturesaces : après la France, la Corée du Sud, Dubaï, Amsterdam et New York cette année, les Lumières se porteront sur l’Allemagne. L’ouverture du Phoenix des Lumières à Dortmund est prévu pour la fin de l’année et le Port des Lumières à Hambourg en 2024.
Rendez-vous en ligne mercredi 14 septembre pour une webconférence dédiée à l’expatriation en famille, et plus particulièrement avec un.e ou plusieurs adolescent.es.
Nous aborderons notamment le sujet de l’orientation des jeunes expatriés, et trois expertes vous donneront les clés d’une expatriation réussie.
Avec :
– Joan Delmouly de Eureka Study. Joan est consultante en orientation scolaire, et accompagne des jeunes de 14 à 25 ans.
– Lorraine Favre de Lorraine Favre Coaching, coach parental accompagnant les parents dans leurs relations avec leurs enfants et ados, en conscience des besoins de chacun.
– Magdalena Zilveti de Intelligence Nomade, psychologue et art-thérapeute accompagnant enfants, adolescents et adultes.
Pour les familles françaises récemment installées dans la circonscription de New York ou pour celles dont la situation financière a brutalement changé depuis la clôture de la première campagne boursière le 25 février dernier, c’est le moment de déposer une demande de bourse scolaire. Le consulat de France à New York a lancé sa seconde campagne pour 2022-2023 : il acceptera les dossiers jusqu’au vendredi 16 septembre inclus. Cette campagne est également ouverte aux parents qui, pour une raison majeure telle une maladie, n’ont pas pu présenter leur dossier lors de la première campagne en janvier-février et à ceux qui souhaitent une révision de la décision prise à l’issue de la première campagne boursière.
Pour rappel, peuvent bénéficier d’une bourse, dans le cadre d’une scolarisation dans un établissement relevant de l’AEFE, les enfants qui remplissent les critères suivants :
être de nationalité française
résider avec leur famille (père et/ou mère, tuteur légal)
être inscrits au registre des Français établis hors de France, tout comme la personne qui effectue la demande de bourse (père, mère, tuteur)
pour ceux inscrits dans une école maternelle, être âgés d’au moins trois ans au cours de l’année civile de la rentrée scolaire
fréquenter un établissement homologué par le ministère de l’Éducation nationale ou, à titre dérogatoire, en cas d’absence, d’éloignement ou de capacité d’accueil insuffisante d’un établissement homologué, un établissement dispensant au moins 50% d’enseignement en français
fréquenter régulièrement les cours
au-delà de l’âge de scolarisation obligatoire (16 ans), ne pas avoir un retard scolaire de plus de 2 ans (excepté ce cas, l’attribution d’une bourse n’est pas subordonnée aux résultats scolaires).
Pour déposer un dossier au Consulat, il faut prendre rendez-vous. Le rendez-vous ne concerne que les première demandes. Pour les demandes de révision, le dossier peut être envoyé ou déposé au Consulat. La suite de la procédure : le Conseil consulaire des bourses se réunira début novembre, puis la seconde Commission nationale des bourses se réunira à Paris en décembre et avisera les familles de ses décisions fin décembre.
Rendez-vous en ligne mardi 13 septembre pour une webconférence gratuite dédiée à la gestion de patrimoine, la fiscalité et la retraite, entre la France et les États-Unis.
Trois experts vous donneront les informations nécessaires pour faire les bons choix.
Avec :
– Alexandre Quantin, Partner et directeur des investissements chez USAFrance Financials. Alexandre a plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis.
– Olivier Sureau, expert-comptable diplômé et CPA, co-fondateur de JADE FIDUCIAL, société de comptabilité et fiscalité pour les entreprises et particuliers français et américains basés notamment aux États-Unis
– Philippe Plantadi, en charge du développement sur les continents américain et européen chez Novelvy Retraite, cabinet privé qui accompagne ses clients dans l’information et l’accomplissement de leurs droits retraite
Cette conférence vous est proposée dans le cadre du salon en ligne « Bien Vivre aux États-Unis ».
Faire découvrir au public new-yorkais la nouvelle génération de cinéastes français, c’est l’ambition de Burning Bright, une sélection spéciale rentrée dans cadre du CinéSalon du FIAF. L’institut de la 60th Street en lancera la 5ème édition le mardi 6 septembre avec la programmation, jusqu’au mardi 25 octobre, de neuf longs métrages et trois courts métrages – deux projections tous les mardis, à 4pm et à 7:30pm.
Les questions sociales – des droits des femmes à la précarité de l’emploi et la mobilité des classes sociales – sont au cœur de cette nouvelle programmation. « Les cinéastes émergents offrent, cette année, des visions rafraîchissantes et singulières de drames et comédies ancrés dans la société française contemporaine, ou à travers des récits profondément personnels », expliquent Delphine Selles-Alvarez, Programmatrice cinéma au FIAF et Chloé Dheu, Coordinatrice cinéma.
Le coup d’envoi de Burning Bright 2022 sera lancé par la projection du premier long-métrage de Louda Ben Salah-Cazanas, « The World After Us » (« Le Monde après nous »), révélé à la Berlinale de l’an dernier et une première à New York. Un film plein de tendresse et d’humour sur la précarité sociale des jeunes et porté par deux jeunes acteurs très attachants, Aurélien Gabrielli et Louise Chevillotte.
Cette soirée d’ouverture, gratuite pour les membres comme pour les non membres du FIAF, proposera un happy hour entre les deux séances, entre 5:30pm et 7:30pm, permettant aux spectateurs de la première séance de partager un verre de vin (offert) avec ceux qui arrivent pour la seconde séance. Afin de s’assurer une place, s’inscrire ici.
Autres temps forts du festival cette année : les projections de « Robust » (« Robuste ») de Contance Meyer avec Gérard Depardieu en star de cinéma vieillissante, « Onoda, 10,000 Nights in the Jungle » (« Onoda, 10 000 nuits dans la jungle ») d’Arthur Harari, « The Braves » (« Entre les vagues ») le 27 septembre, la séance de 7:30pm sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Anaïs Volpé, « Zero F*cks Given » (« Rien à foutre »), de Julie Lecoustre et Emmanuel Marre avec Adèle Exarchopoulos, et « Happening » (« L’Événement ») d’Audrey Diwan.
Chaque séance est gratuite pour les membres du FIAF, 14$ pour les non-membres (sauf soirée d’ouverture, gratuite pour tous).
Fans de bandes dessinées, à vos crayons et tablettes. Le Centre de la francophonie des Amériques vient de lancer la deuxième édition de son concours de BD « Aventures dans les Amériques ». Comme l’an dernier, les bédéistes en herbe sont invités à raconter une histoire représentant une région ou un lieu francophone du continent américain avec, pour personnage principal, soit un aventurier imaginé par le dessinateur, soit un (super) héros. La BD doit contenir entre 6 et 16 cases, réparties sur un maximum de deux planches, en version papier ou numérique.
Défi supplémentaire : l’histoire doit mettre en valeur une ou des expressions francophones. L’association québécoise en suggère une liste. Certaines sont connues de tous, comme « tomber dans les pommes » (s’évanouir), « raconter des salades » (mentir, raconter des histoires qui ne sont pas vraies) ou encore « avoir un bon coup de fourchette » (être gourmand, aimer manger). D’autres sont propres aux Québécois : « avoir la motte à rire » (avoir le fou rire) ou « être vite sur ses patins » (être rapide / être capable de s’adapter rapidement).
Bien d’autres expressions peuvent être proposées, comme les fameuses « Lâche pas la patate » (ne pas abandonner) ou « la ratatouille » (querelle d’amoureux) de Louisiane par exemple.
Ouvert jusqu’au mardi 1er novembre 2022, ce concours s’adresse à tous les francophones du Canada et des Amériques. Les participants sont répartis en deux catégories selon leur âge : « scolaire » (les 12-18 ans) pour les élèves qui participent à cette compétition avec leur classe et leur enseignant – et c’est ce-dernier qui soumet les planches; et « grand public » (les 12 à 17 ans/18 ans et plus) pour une participation à titre individuel. Les gagnants remporteront l’une des 15 bourses dotées de 500 dollars canadiens (380 dollars américains).
Les projets seront évalués entre les 8 et 22 novembre 2022 par un jury international composé de professionnels et provenant de différentes régions des Amériques. Les noms des gagnants seront dévoilés sur le site du concours le jeudi 1er décembre 2022. Ces personnes seront ensuite contactées par email. L’an dernier, les organisateurs ont reçu 206 planches. Pour découvrir les gagnants de l’an dernier, c’est ici.
Message reçu sur WhatsApp, quelques minutes seulement après avoir terminé l’enregistrement du programme consacré à Corinne Ouelhadj Engel : « Re-bonjour Eric, je viens d’apprendre que j’ai gagné le premier prix pour le concours Confiture de fleurs avec ma Gelée de Lavande. Merci encore. Corinne. » Une étape de plus sur le chemin de la reconnaissance pour cette femme qui avoue elle-même être très attentive à l’image qu’elle envoie. Une image sur laquelle il convient de bien faire le point car cette expatriée de Miami est résolument éclectique. Et sa vie tourne aujourd’hui autour de quelques mots : le plaisir du palais, la créativité en matière de saveur, l’artisanat et l’entraide. Chacun de ces mots désigne une de ses activités.
Corinne est née à Lyon, au sein d’une famille de cinq enfants, et a été élevée dans le culte du goût, de la finesse en matière de choix culinaires. Elle vit aux États-Unis depuis quinze ans, possède la double nationalité franco-américaine. Et elle s’efforce de faire partager ce goût pour les bonnes choses aux Américains. Elle fabrique des confitures depuis toujours, et les vend depuis 2017 au travers de la structure Madeleine and Co qu’elle a elle-même créée, et dont chaque mot du nom ramène à un élément de sa vie personnelle. Elle fabrique ces confitures dans des bassines de cuivre, en attendant l’ouverture, dans les mois qui viennent, d’une structure de fabrication moins artisanale et d’ores et déjà financée.
Le dernier angle saillant de sa personnalité est enfin cette image empathique qu’elle souhaite se donner au travers de plusieurs déclarations ou réalisations. Elle veut ainsi donner aux femmes la place que celles-ci méritent dans l’univers de la cuisine. Une place qu’elle estime encore très insuffisante. Elle, maman de trois enfants, veut prouver – et y réussit – que les quotidiens familiaux et professionnels ne sont pas incompatibles. À l’image de celle qui est son modèle, la cheffe Anne-Sophie Pic. Elle admire tout de cette dernière. Son talent culinaire et son imagination créative, mais aussi sa trajectoire de créatrice d’entreprise.
Enfin, et c’est l’ultime preuve de son souci de l’autre et du collectif. En 2020 elle a créé la Chambre franco-américaine des métiers et de l’artisanat. L’objectif : fédérer l’artisanat français pour l’aider à s’implanter en Floride. Et, aujourd’hui, c’est la gestion de cette association qui occupe la plus grande partie de son temps. Pour que vive, aux États-Unis, l’esprit culinaire français.
Après deux années de pause forcée à cause de la pandémie, le fameux Dîner en Blanc remet le couvert à New York le lundi 19 septembre. Le lieu est tenu secret, comme le veut la tradition.
Il s’agira aussi de la dixième édition new-yorkaise de cet événement culinaire fondé à Paris en 1988 – un grand dîner où les convives, vêtus de blanc de la tête aux pieds, apportent leur tables, sièges et victuailles et investissent un espace public révélé par les organisateurs à la dernière minute. Il est présent désormais dans 120 villes à travers le monde. À New York, il s’est notamment tenu au Lincoln Center, au Winter Garden au bord de l’Hudson ou sur Governors Island. Les 5 500 participants au rendez-vous de 2019, à Battery Park City, avait été douchés par la pluie, mais cela n’avait pas entamé leur enthousiasme.
Participer au Dîner en Blanc est plus facile à dire qu’à faire. Les curieux sont invités à s’inscrire sur une liste d’attente pour faire partie de l’édition de cette année ou des suivantes, mais celle-ci peut-être très longue – 60 000 noms en 2019.
Les convives qui ne veulent pas s’encombrer ont la possibilité de commander un panier repas sur le site de l’événement. Il est interdit d’apporter de l’alcool sur place. Les commandes de champagne et de vin doivent être faites en ligne. En tout cas, après deux ans de pause, les gourmands seront certainement chauffés… à blanc.
À Los Angeles, l’entrepreneur français touche-à-tout, Jonathan Ohayon, s’est lancé un défi : séduire les Américains autour de recettes de crêpes véganes. Un parti-pris healthy et éthique qui devrait conduire à l’ouverture d’un premier restaurant cette année.
Depuis quelques mois, la crêpe fait fureur à Los Angeles. Dans le quartier d’East Hollywood, face à l’épicerie végane Besties Vegan Paradise, le kiosque de La Crêpe Vegan s’est installé tous les dimanches avec, à la crêpière, le Français Jonathan et son épouse Sucely en tablier aux motifs Tour Eiffel, pour vous servir.
« Je suis végan depuis 8 ans, et concerné par toutes les problématiques éthiques et liées à la souffrance animale, explique Jonathan Ohayon. Cela a d’abord commencé par la mode, en m’associant à mon père et à mon frère autour d’une marque de maroquinerie, Arsayo, que j’ai souhaité développer vegan et éthique. Puis en créant le F.A.K.E (Fashion for Animal Kingdom & Environment), un mouvement qui promeut l’esprit vegan au travers d’événements. Le jour où un client s’est fait lâcher par son fournisseur, j’ai eu l’idée de lui proposer des crêpes ! Et cela a tout de suite pris. »
Vegan et bio
Se rappelant à ses années passées dans la restauration et à son expérience au sein d’une crêperie parisienne, Jonathan Ohayon imagine ses premières recettes. « Avec La Crêpe Vegan, nous avions envie de convaincre nos clients de la nécessité de se passer de tout ingrédient animal et de son caractère beaucoup plus digeste. Pas d’œuf dans nos recettes de pâte, de la margarine au lieu du beurre, du lait de soja, d’avoine ou de pois chiche pour remplacer le lait de vache et de la farine de blé ou de sarrasin. Toutes nos crêpes sont également bio. Un vrai pari qui a pris du temps mais dont nous sommes fiers aujourd’hui ! ».
À la carte de La Crêpe Vegan, la traditionnelle crêpe au sucre s’offre à emporter, chaude, gourmande et parfaitement sucrée. « Le vrai test pour les français de Los Angeles qui veulent retrouver la bonne recette de leur enfance, poursuit Jonathan. Pour le reste, c’est un joyeux mix entre l’Amérique et la France. Pas de chocolat noir ni de crème de marron au menu, mais des crêpes au beurre de cacahuète, au chocolat bio, au « cookie and cream » et la star de la maison : la « Strawberry crêpe » préparée à partir de confiture de fraises, de véritables fraises et d’une crème à base de noix de cajou, de lait de soja et de vanille. »
Restaurant à LA ou Redondo Beach
Version salée, la maison distille sa crêpe à la farine de sarrasin et aux champignons, une « crêpe mushroom » pensée à partir de pesto au basilic, de pignons, de champignons, d’oignons, tomates et de tempeh (un produit alimentaire à base de soja fermenté, originaire d’Indonésie) qui reproduit le goût du bacon. « Avec les conseils de mon épouse naturopathe, une bonne salade pour couvrir le tout, et vous voilà prêt à digérer parfaitement. »
Jonathan Ohayon rêve désormais d’ouvrir son propre restaurant. « Entre Los Angeles et Redondo Beach, mon cœur balance, mais à la première opportunité qui se présente je n’hésiterai pas ! J’ai une âme d’entrepreneur. Et tout est beaucoup plus facile ici aux États-Unis. ». En attendant l’ouverture, le jeune entrepreneur poursuit ses activités dans le métaverse, et espère boucler son premier ouvrage sur la mode éthique d’ici la fin de l’année. « Je fais 1000 choses à la fois, c’est comme cela que je suis. »