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Le biopic romanesque « Eiffel » sort aux Etats-Unis

Eiffel, sorti en octobre 2021 en France, arrive en salle ce vendredi 3 juin aux Etats-Unis. Le film, qui raconte en filigrane la construction de la Dame de Fer, est avant tout une histoire d’amour. « L’ambition double de Caroline Bongrand, la scénariste originale, était de mêler l’intime et l’épique », explique le réalisateur Martin Bourboulon. La relation – probablement fictionnelle – entre l’ingénieur Gustave Eiffel et Adrienne Bourgès est au cœur de l’intrigue, et la romance prend le pas sur les scènes de chantier. Martin Bourboulon promet toutefois « un spectacle visuel large et le plus généreux possible ». Le film, superproduction de plus de vingt millions d’euros, a d’ailleurs été nominé aux Césars dans la catégorie des meilleurs costumes, meilleurs décors et meilleurs effets visuels.

Romain Duris, une évidence

Pour le réalisateur, « le casting a été très évident. Romain Duris était mon Gustave Eiffel, c’est le seul acteur que j’ai rencontré pour le projet ». L’actrice franco-britannique Emma Mackey, révélée dans la série Sex Education, joue le rôle de l’amour de jeunesse de l’industriel français. Pierre Deladonchamps interprète l’époux de la jeune femme.

Gustave Eiffel, de retour de New York où il a conçu l’armature de la statue de la Liberté, planche sur son prochain projet pour l’Exposition universelle de 1889. D’abord intéressé par le métropolitain, il bâtit finalement le plus grand monument de Paris, auquel il donnera son nom.

Un projet de film ancien

Le tournage, plein « de grands moments de vie et de joie intense », a commencé à l’été 2019 (et s’est poursuivi pendant la pandémie de COVID-19), mais le projet est bien plus vieux : « le scénario existe depuis une vingtaine d’années », précise Martin Bourboulon. « Il est passé de main en main » – celles de Luc Besson notamment –, avant d’être finalement repris et adapté en 2017. Caroline Bongrand raconte en détails l’« histoire folle d’un scénario trop grand » dans son livre Eiffel et moi, paru aux éditions Sixièmes un peu avant que le film ne fasse des débuts à l’écran.

Très fier d’apprendre que « les équipes de Pathé ont vendu le film à un distributeur américain », Martin Bourboulon aurait aimé pouvoir assister à une projection dans un cinéma aux Etats-Unis mais est actuellement en tournage. Après avoir signé les comédies contemporaines Papa ou Maman et le long-métrage historique Eiffel, il travaille désormais sur Les Trois Mousquetaires, toujours avec Romain Duris. La sortie du premier opus est prévue pour l’an prochain. Comme il le dit lui-même, il aime « varier les genres plus que les époques » et « se confronter à des univers très différents d’un film à l’autre ».

Voir la bande-annonce :

Première expo de l’artiste français Sacha Goldberger à LA

Le photographe et auteur français Sacha Goldberger vous convie à un brunch très artistique le dimanche 5 juin, de 11am à 1pm, à la Galerie XII : le vernissage privé de son exposition « ALIEN LOVE » suivi d’une séance de dédicaces.

Après plus de trois ans de travail, « ALIEN LOVE » propose deux séries de photographies réalisées à Los Angeles en 2020 : « Extra Not So Terrestre » (en couleur) et « I want to Believe » (noir et blanc). L’exposition raconte l’histoire d’une invasion extraterrestre : les hommes sont transformés en cactus, et il ne reste que quelques femmes. Les OVNIs sont très étranges et ressemblent plus à des passoires qu’à des vaisseaux spatiaux de haute technologie. Roswell passe devant un restaurant près d’un désert californien, et il a l’air de s’amuser.

Ancien directeur artistique dans la publicité, auteur de livres, Sacha Goldberger reprend ses études de photographie en 2008 à l’École des Gobelins. Il se fait connaître avec sa série sur sa grand-mère « Mamika » puis « Super-Flemish », une interprétation « Renaissance » des super-héros populaires. Depuis 10 ans, l’artiste de 54 ans travaille sur ses séries photographiques de la même manière que sur des productions cinématographiques, s’entourant d’une équipe de 50 et 150 personnes.

L’Union des Français de l’Étranger, Valérie-Anne Giscard d’Estaing et Bernard Fixot, de la Galerie XII, vous invitent à découvrir la dernière pour 15$.

Législatives 2022 : Faible enthousiasme pour le vote en ligne

Le vote par internet, c’est terminé pour le premier tour des élections législatives des Français de l’étranger. Le portail a fermé ce mercredi 1er juin à midi, heure française. Selon les chiffres définitifs dans la circonscription d’Amérique du Nord, 40.525 électeurs sur les 186.081 inscrits pour voter par internet ont effectivement choisi leur candidat en ligne entre le 27 mai et le 1er juin, soit 21,8% d’entre eux. 

Un taux bas que les bugs à répétition peuvent, en partie expliquer : premier envoi de codes invalides (identifiants et mots de passe), problème de validation du vote pour les utilisateurs de certaines adresses email dont Yahoo, AOL et Verizon, erreur de conception du numéro NUMIC… les élus des Français de l’étranger, conseillers et députés, ont de quoi plancher pour analyser ces dysfonctionnements et proposer des solutions pour les scrutins à venir. 

L’autre explication du faible appétit pour cette nouvelle façon de voter aux législatives – quand tout fonctionne bien, cela prend moins d’une minute – réside dans le manque d’intérêt manifesté, en général, pour ces élections, en France comme à l’étranger. Les électeurs établis aux États-Unis avaient certes la tête ailleurs avec le long pont de Memorial Day, il n’empêche : les Français n’ont pas manifesté beaucoup d’enthousiasme pour cette campagne.

En Amérique du Nord, il faudra attendre le soir du samedi 4 juin et la fermeture des bureaux de vote pour connaître la participation totale dans la circonscription. En 2017, sur 200 205 votants, 37 309 sont allés aux urnes – le vote par internet n’étant pas encore proposé – soit une participation de 18,6%. Lors des dernières élections des conseillers des Français de l’étranger, 9 électeurs d’Amérique du Nord sur 10 avaient voté en ligne.

Le portail pour voter par internet au second tour s’ouvrira à nouveau le vendredi 10 juin à midi, heure de Paris. Il restera ouvert cinq jours, jusqu’au mercredi 15 juin à midi, heure de Paris – le second tour à l’urne se déroulera le samedi 18 juin.

Retrouvez ici tous nos articles sur la législative 2022 en Amérique du Nord.

Législatives 2022 : Isabelle Amaglio-Terisse, candidate Les Radicaux de Gauche (LRDG)

Isabelle Amaglio-Terisse ne s’en cache pas : elle ne vit pas en Amérique du Nord et n’y a pas d’ancrage. Mais elle y a des « attaches » comme elle dit : une fille qui vit et travaille sur le continent américain et une petite fille binationale. « Je baigne dans le milieu des Français de l’étranger de tous les côtés de ma famille. C’est la raison pour laquelle je m’occupe de ces sujets depuis 5 ans pour mon parti que je co-préside ». La candidate et vice-présidente des Radicaux de Gauche explique avoir connu de près les galères rencontrées par les expatriés, pour avoir notamment accompagné ses enfants sur « le chemin de croix de la protection sociale quand on débarque à l’étranger, tout jeune, avec un contrat local ». 

Élue des Yvelines

Son ancrage, c’est l’île-de-France, le nord des Yvelines : elle vit à Sartrouville depuis 25 ans et y est élue municipale. À 53 ans, Isabelle Amaglio-Terisse a renoncé à une candidature dans sa circonscription au nom de l’unité de la gauche « dans un territoire très à droite, pour donner une chance à la gauche ». Une logique d’union qui n’a pas fonctionné outre-Atlantique. La NUPES – dont la candidate est Florence Roger pour la législative Amérique du Nord – « n’a pas répondu à l’appel au dialogue lancé par le LRDG », déplore Isabelle Amaglio-Terisse. « On n’a pas mis de candidat là où il y a un risque RN ou là où on peut faire perdre un copain de gauche. On a une attitude responsable. Mais on considère aussi que la gauche est arrivée au pouvoir quand elle a eu cette attitude responsable mais plurielle. »

Juriste de formation, l’élue des Yvelines a consacré toute sa carrière au service public. Quinze années dans le conseil aux TPE/PME – ce qui l’a amenée à travailler à Montréal et à Québec – puis, de 2012 à 2015, en cabinet ministériel à Bercy où elle a travaillé sur « ses sujets de prédilection » comme elle l’écrit sur son site : développement économique, commerce et artisanat ou encore économie sociale et solidaire; avant de devenir directrice-adjointe du cabinet d’Arnaud Montebourg puis d’Emmanuel Macron. Celle qui a appelé à voter le candidat d’En Marche dès le soir du 1er tour de la présidentielle en 2017 pour contrer le Front National, « avec l’espoir d’un gaullisme social de mesures protectrices des plus fragiles », a vite été déçue, « sur l’écologie, la laïcité et l’universalisme et sur la place des femmes aussi ». Les premiers pas du second quinquennat d’Emmanuel Macron, marqués par la hausse de 16 points du taux de cotisation à l’assurance retraite pour les fonctionnaires détachés, ont fini de la convaincre. « En fait, on n’a rien compris », dénonce la candidate avec exaspération à l’adresse du gouvernement français.

Campagne « courte » en virtuel

Pour Isabelle Amaglio-Terisse, aller au combat relève de son devoir, « en tant que cheffe de parti et surtout en tant que femme. Je ne vais pas me défiler. » Pour cette législative, elle place l’enseignement du français et le rayonnement du français dans le monde en tête de ses priorités, ainsi que le développement des services publics pour les Français établis hors de France. La candidate LRDG critique la dématérialisation des services « telle que nous la vend La République en Marche (devenue Renaissance) » même si, elle le reconnaît, elle facilite la vie des Français dans une circonscription comme l’Amérique du Nord.

Ni Isabelle Amiglio-Terisse, ni sa suppléante, Catherine Duriez Guy, qui a vécu neuf ans aux États-Unis – enseignante à l’université d’Oregon puis à New York et à Los Angeles – ne font campagne sur le terrain, « du fait d’une campagne très courte » justifie la candidate. Isabelle Amiglio-Terisse reconnaît que les espoirs de l’emporter sont minces. Mais pour cette ancienne coureuse de fond, aucune course n’est perdue d’avance. « Une campagne, c’est comme un marathon, c’est une aventure au long cours. »

Inaya (Connecticut) : « N’aie pas peur, tu vas adorer ta nouvelle vie »

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Ce mois-ci, French Expat donne la parole aux enfants d’expatriés. Qui sont-ils ? Quel rapport entretiennent-ils (ou non) avec la France ? Comment l’expatriation impacte-t-elle leur quotidien ? Comment se projettent-ils dans le futur ?

Après avoir évoqué la nouvelle vie de Maé (Québec), l’expatriation entre sœurs d’Erin et Mila que tout oppose (Arkansas), et rencontré la fratrie soudée expatriée répartie sur quatre fuseaux horaires (la fratrie Guglielmi), nous vous invitons à la rencontre d’Inaya, jeune Française expatriée dans l’Est du Connecticut.

Les parents d’Inaya se sont séparés il y a quelques années, et c’est à l’âge de 5 ans, alors qu’elle ne parle pas un mot d’anglais, qu’elle part vivre aux États-Unis avec sa Maman afin de rejoindre Adi, son beau-père, et son fils, Cam. Apprentissage de l’anglais et maintien du français, découverte du système scolaire américain, chocs culturels en tous genres, et rencontre avec la faune locale, Inaya nous dit tout sur sa nouvelle vie. Du haut de ses dix ans, elle livre aussi de précieux conseils pleins d’espoir pour les jeunes (futurs) expats.

Inaya est pétillante, et son témoignage énergisant !

Production :

[RÉSULTATS DU CONCOURS FÊTE DES MÈRES] 2 mamans vont retrouver leurs filles expatriées aux États-Unis

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Ce mois de mai 2022, vous avez eu l’occasion de participer au grand concours spécial fête des mères que nous avons organisé avec la compagnie aérienne French bee !

Ce dimanche, nous avons procédé au tirage au sort parmi les participants, et 2 personnes ont ainsi été désignées ?

Ce sont donc Tiphaine et sa maman Catherine, ainsi que Diane et sa maman Michèle, qui seront réunies aux USA très prochainement ?

Elles ont été contactées par notre équipe et sont actuellement en train de préparer leur voyage.
Bravo à elles, et merci French bee !

À bientôt pour la suite de leurs aventures, en vidéo !

Où investir en France dans l’immobilier locatif en 2022 : focus sur 3 régions

Manuel Ravier, entrepreneur français et co-fondateur de la société Investissement-Locatif.com, était avec nous mardi 31 mai pour un webinaire lors duquel il nous a présenté les meilleures opportunités d’investissement en France en 2022.

Parmi les sujets abordés :

– Quels sont les avantages de l’immobilier face aux autres investissements en 2022 ?

– Où investir en France et quels objectifs atteindre ? Quelles sont les villes qui correspondent le mieux à votre objectif ?

– Quels sont les rendements atteignables, quelle somme investir ?

– Quelles sont les techniques à connaître pour investir ?

Visionnez le replay sur YouTube

? Pour aller plus loin, réservez un rendez-vous gratuit avec un conseiller en investissement : https://rdv.invst.lc/fm-31mai

Yann Tiersen en tournée nord-américaine en juin

À l’occasion de la sortie de son nouvel album, Yann Tiersen se prépare à une vaste tournée aux États-Unis et au Canada. Le Breton a prévu treize dates. Il commencera par Los Angeles le mardi 7 juin, puis enchaînera à Berkeley le mercredi 8 juin, Portland le jeudi 9 juin, Vancouver le samedi 11 juin, Seattle le dimanche 12 juin, Chicago le mercredi 15 juin, Detroit le jeudi 16 juin, Toronto le vendredi 17 juin, Montreal le samedi 18 juin, Quebec le lundi 20 juin, Somerville le mercredi 22 juin, Brooklyn le vendredi 24 juin. Il terminera à Washington DC le samedi 25 juin. Détails et billets par ici.  

Au programme de ces concerts ? Des mélodies électro hypnotisantes et des explorations sonores inédites. Intitulé 11 5 18 2 5 18, son nouvel opus (prévu le vendredi 10 juin) offre en effet une immersion dans un monde électro brut et organique, à l’instar du morceau éponyme dévoilé fin mars. Un répertoire assez inattendu donc pour l’auteur-compositeur-musicien consacré en 2001 pour ses titres utilisés dans bande originale du film « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain ». 

Dans la lignée de son précédent album « Kerber », il développe ainsi un univers plus modulaire, où les spirales de piano se construisent et se déconstruisent, laissant place à des rythmes entraînants. L’artiste a enregistré les titres dans son studio l’Escale, sur l’île d’Ouessant, à partir de sons existants qu’il a reprogrammés. Il a ensuite créé des pistes originales empreintes de pulsations dansantes à découvrir sur scène en ce mois de juin.

Photo en Une ©  Christopher Fernandez – Gen Press

Législatives 2022 : le vote par internet face aux bugs

Le ministère des Affaires étrangères l’assure : les problèmes, rencontrés par des Français de l’étranger pour voter par internet, sont résolus. Certains électeurs, utilisateurs d’adresses email Yahoo, AOL, Verizon, SBCglobal et ATT, se sont en effet retrouvés dans l’incapacité de valider leur vote en ligne, malgré plusieurs tentatives.  

« Solution technique trouvée »

Dès vendredi 27 mai, à l’ouverture du portail, la plupart des candidats ont reçu des plaintes de personnes ne parvenant pas à voter et les ont relayées auprès du ministère. Après avoir planché sur le problème tout le week-end, le Quai d’Orsay a organisé une réunion, ce lundi 30 mai à 11h à Paris, avec les équipes techniques du ministère et celles des différents pourvoyeurs, notamment Orange, Yahoo et AOL. « Une solution technique a été trouvée, des appels aux volontaires pour tester à nouveau le portail ont été lancés et un email a été envoyé par le ministère ce mardi 31 mai pour assurer que les problèmes avaient été réglés », explique Roland Lescure, le député sortant de la circonscription d’Amérique du Nord.

Dans son email, le Quai d’Orsay précise qu’« une solution technique a été identifiée et mise en œuvre. L’envoi des courriels sur les adresses Yahoo et Aol est de nouveau opérationnel, notamment pour la transmission des codes de confirmation (permettant à l’électeur de confirmer son choix de candidate ou de candidat et de voter définitivement). »

Des « mini-bugs peuvent encore persister, précise Roland Lescure, mais ils sont d’ordre individuel ». Certains électeurs se trouvent bloqués notamment quand ils entrent leur numéro NUMIC (numéro d’identification consulaire), nécessaire pour demander un nouvel identifiant ou un nouveau mot de passe. Le NUMIC doit comprendre 8 chiffres. Si ce n’est pas le cas, il faut ajouter des 0 devant le numéro reçu jusqu’à obtenir un numéro à 8 chiffres. Le ministère donne cet exemple : « Si vous avez reçu le numéro 123 4567 par voie dématérialisée, votre NUMIC est 01234567 »

Les électeurs rencontrant encore des problèmes peuvent contacter la cellule d’assistance mise en place par le ministère : cliquer ici.

18% de participation en ligne

Tests grandeur nature insuffisants ? Surcharge des plateformes après le deuxième envoi d’identifiant et mot de passe – premier couac du vote par internet ? Changement de protocoles des plateformes ? « J’ai demandé des explications, je ne les ai pas encore », assure Roland Lescure qui préfère insister sur la « chance énorme pour les Français de l’étranger, qu’ils le demandent depuis des années, de pouvoir élire leurs députés en ligne. »

À 14h heure de Paris ce mardi 31 mai, sur 186 000 inscrits pour le vote internet, 33 554 Français des États-Unis et du Canada avaient voté en ligne, soit une participation de 18%. Une participation basse par rapport à celle enregistrée en Europe de l’Est et en Asie où la participation en ligne avoisine 20 à 22%. Il reste en tout cas quelques heures pour voter par internet : le portail restera ouvert jusqu’à demain matin mercredi 1er juin à 3am PST, 5am CST et 6am EST. Après cette date, il ne restera plus que le vote à l’urne, le samedi 4 août.

Un rappel de la procédure : 

  • Se connecter sur France diplomatie, cliquer sur « Je vote par internet »
  • Page de « Bienvenue », entrer votre identifiant et votre mot de passe
  • Page des candidats : cliquer sur l’un des 12 candidats en lice ou, option proposée, « Vote blanc »
  • Page « confirmer votre choix » – cliquer sur « confirmer »
  • Page « Saisir le code de validation qui vient de vous être envoyé par courriel ». Vous venez en effet de recevoir un « code de validation » de 6 chiffres.
  • Cliquer sur « Voter » pour confirmer
  • La page suivante vous indique que « Votre vote a été enregistré » avec la date et l’heure. Vous pouvez alors télécharger un récipissé de vote.

L’écrivain Edouard Louis sur scène à New York

Edouard Louis, qui s’est fait connaître sous le nom Eddy Bellegueule, a déjà écrit trois livres à grand succès en France, dans lesquels il a dépeint l’homophobie dont il a été victime dans son enfance, dans un milieu ouvrier du Nord de la France. Mais il fait cette fois ses premiers pas sur scène à New York, au théâtre St. Ann’s Warehouse, pour interpréter son propre personnage dans le dernier ouvrage qu’il a publié, Qui a tué mon père. La mise en scène est signée Thomas Ostermeyer, qui avait déjà produit l’adaptation des deux premiers livres en 2019, mais avec d’autres comédiens.

Le titre n’est pas une question mais une affirmation et, comme dans l’ouvrage, le romancier s’emploie à raconter des histoires marquantes de son enfance pour enfin attribuer les responsabilités de la construction d’un homme raciste et homophobe. Qui reste malgré tout touchant dans ses contradictions et ses frustrations.

Un texte brut

Dès l’entrée dans le théâtre, Edouard Louis est assis dans un décor plutôt épuré, en train d’écrire sur un ordinateur ce qui est probablement le manuscrit de ce livre. Dans le fond, une projection vidéo de routes sombres et brumeuses du Nord qui défilent en voiture, de nuit. Le romancier commence à raconter, avec un débit assez lent, plusieurs anecdotes plus ou moins douloureuses de son enfance, en français sous-titré en anglais sur l’écran. Il se déplace à un autre micro, puis à nouveau devant la scène, et commence à regarder avec insistance ce fauteuil en cuir vide, que l’on comprend être celui de son père.

La tension monte lorsqu’il évoque un spectacle qu’il a improvisé enfant avec ses amis : il danse sur « Barbie girl », insiste auprès de son père « Papa, regarde », mais ce dernier est mortifié devant ses amis. La chute n’est pas celle que l’on attend car, on le comprend tout au long de la pièce, ce personnage du père est rongé par sa propre enfance violente, une éducation virile qui exclut tout comportement qualifié de « féminin » de la part d’un homme, entre autres se travestir et danser. Et c’est pour se libérer de ce carcan de l’enfance qu’Edouard Louis se déguise à la hâte pour interpréter Barbie Girl ou encore la chanson de Titanic, et changer brutalement le tempo d’une pièce assez sombre.

Le poids de la masculinité

Si les deux premiers livres d’Edouard Louis ont attribué à son père et à sa famille le traumatisme d’une enfance difficile et violente, l’écrivain s’attache ici à retracer l’histoire de son père, réalise qu’il a été lui-même confronté à ces injonctions de la masculinité. Des instructions qu’il a lui-même intériorisées, comme : être un homme signifie ne pas pleurer, ne pas faire d’études et aller travailler à l’usine pour nourrir sa famille. Il se rend compte que ce dernier a tenté d’échapper à cette voie toute tracée, a passé quelques mois dans le Sud mais a fini par revenir dans le même village du Nord de la France. Comme s’il était impossible de se construire un autre parcours, qu’il ne pouvait échapper à sa classe, à cette vie d’ouvrier asservi telle que l’a vécu son père avant lui. Seule différence, le père de l’écrivain, victime de la violence paternelle, se jure de ne jamais frapper ses enfants. « La violence ne produit pas toujours de la violence », fait valoir Edouard Louis.

Le pouvoir sur le banc des accusés

Un jour, ce père ouvrier a un accident à l’usine, est « broyé, écrasé » par un objet lourd et devient invalide. Les mots ne sont pas choisis au hasard car dans cette dernière partie de la pièce, Edouard Louis explique en quoi les rouages du pouvoir ont marqué le corps même de son père. Il se déguise alors en magicien et se lance dans un réquisitoire contre tous les derniers présidents français – de Chirac à Macron, en passant par Sarkozy et Hollande –  qui ont chacun à leur tour déremboursé des médicaments pour son père, ou baissé de 5 euros le revenu minimum d’insertion, jugeant que cela ne faisait pas de différence. « Ils n’ont aucune idée », répète-t-il avec colère. Il suspend les photos de ces présidents et de leurs ministres, et clame pour chacun d’eux : « Jacques Chirac a détruit les intestins de mon père ».  C’est bien la thèse finale de l’écrivain : le pouvoir marque directement le corps, la chair des citoyens asservis, et ils sont tous responsables du destin et de l’état de santé de son père.

Interrogé lors d’un Q&A après la pièce sur son ressenti face à une audience américaine, Edouard Louis explique l’importance d’analyser le phénomène de classe, que les Américains nient souvent. « Une personne me disait hier que la classe n’existait pas et qu’il fallait juste se confronter à la réalité. Pendant ce temps, une personne lui servait son verre d’eau. Les systèmes de classe sont partout, même aux États-Unis, et le pouvoir est en train de décider pour vos corps ». Un thème qui est certes particulièrement actuel de ce côté de l’Atlantique.

Who killed my father, jusqu’au dimanche 5 juin au St. Ann’s Warehouse.

Clarisse Le Bihan : « Je joue dans un stade plein devant les stars d’Hollywood »

C’est un décor de carte postale, un quartier huppé abrité sous les palmiers derrière les collines de Santa Monica. C’est ici, à Woodland Hills, que Clarisse Le Bihan a posé ses valises au début du mois de mai. Après avoir joué pendant six ans à Montpellier dans le championnat de France de football féminin, la Bretonne de 27 ans s’est engagée pour 18 mois avec l’Angel City FC, le club américain créé par l’actrice Natalie Portman à Los Angeles.

Un club féministe et social 

« C’est trop bien, je suis trop heureuse. Vraiment, c’est un régal depuis que je suis arrivée », commente, ultra enthousiaste, la milieu de terrain. « J’ai fait une dizaine de jours à l’hôtel avant que le club ne me mette à disposition un appartement. Il ne me manque plus qu’une bonne connexion internet, sinon tout va bien » (rires).

Clarisse Le Bihan a choisi un club pour le moins singulier, fondé en 2020 par plusieurs actrices d’Hollywood dont Natalie Portman, Eva Longoria, Jessica Chastain et Jennifer Garner. 12ème équipe à rejoindre le championnat local cette saison (NWSL), l’Angel City FC se veut féministe et social. Il s’agit du premier club de foot dirigé uniquement par des femmes, le premier également à reverser une partie des ventes de billets des matches à ses joueuses. Les sponsors, eux, sont invités à investir dans la communauté et dans des œuvres caritatives. « Nous adorons le football (…). Mais nous avons une deuxième mission qui est d’améliorer les conditions de travail et la place des femmes dans le sport », expliquait récemment Natalie Portman en conférence de presse. « J’ai senti dès le début qu’il s’agissait d’un club atypique, qui voulait mettre en avant ses joueuses. Nous sommes vraiment mises dans les meilleures conditions pour réussir », ajoute Clarisse Le Bihan.

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Salaire doublé

Les premiers contacts entre Angel City FC et la joueuse internationale française remontaient à plusieurs mois. Mais tout s’est accéléré fin mars quand le club américain est revenu à la charge en proposant de racheter les derniers mois de contrat de Clarisse LeLe Bihan à Montpellier. « J’ai dû prendre ma décision en moins d’une semaine, puisque la période des transferts s’arrêtait au 30 mars aux États-Unis. Ça a été difficile car j’ai réalisé que je venais de jouer mon dernier match avec Montpellier quelques jours plus tôt ». En signant à Los Angeles, la milieu de terrain a doublé son salaire, en plus d’être logée gratuitement et d’avoir la majorité de ses repas pris en charge par le club. « Je ne joue pas pour l’argent, mais c’est sûr que les conditions sont bien meilleures que ce que j’ai connu en France », confie-t-elle.

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Après avoir assisté des tribunes à son premier match le 8 mai à Los Angeles, Clarisse Le Bihan est entrée en jeu à la mi-temps de la rencontre face à Washington DC le 15 mai, ponctuée par une victoire 1-0 d’Angel City FC. « Moi qui n’avais jamais mis les pieds aux États-Unis, je débarque à Washington, je joue et on gagne. Je n’aurais pas pu rêver à de meilleurs débuts ».

La Française a vécu un bonheur encore plus grand le weekend suivant, lors de son premier match à domicile devant plus de 17 000 supporters au Bank of California Stadium. « Je me suis doutée que j’allais prendre une claque, mais pas à ce point-là », réagit-elle. « Je me suis dit : wow, je joue dans un stade plein devant les stars d’Hollywood. À un moment, j’ai réalisé que Natalie Portman était là au bord du terrain, et elle m’a fait coucou. C’était un truc de fou » (rires).

L’actrice américaine n’est pas présente dans la gestion quotidienne du club, mais elle se sert de sa notoriété et de son projet pour défendre l’égalité homme-femme dans le sport. Il faut dire que la NWSL a connu une saison 2021 très mouvementée avec des scandales d’abus sexuels sur des joueuses, qui ont contraint plusieurs entraîneurs et les responsables de la ligue à démissionner. Cette nouvelle année a bien mieux commencé puisque les joueuses ont décroché leur première convention collective avec des améliorations sur les salaires et les conditions de travail.

L’équipe nationale féminine américaine, portée par Megan Rapinoe, a quant à elle obtenu l’égalité salariale avec l’équipe masculine en février. Un combat enfin gagné après plusieurs années de revendication. « On sent que les États-Unis sont en avance sur ces sujets-là. De mon côté, je peux dire qu’on se sent vraiment en sécurité au sein d’Angel City FC, et c’est très important », commente Clarisse Le Bihan.

« Pas à Los Angeles pour les palmiers »

Première équipe féminine à Los Angeles, l’Angel City FC est pour l’instant une réussite sportive. L’équipe a gagné trois de ses quatre premiers matches dans la ligue, et se retrouve deuxième au classement général. « Il y a beaucoup de joueuses de l’effectif qui, comme moi, effectuent leur première saison en NWSL. Le projet est extrêmement stimulant, on sent qu’il y a de l’excitation à l’entraînement », raconte Clarisse Le Bihan. « Je ne suis pas venue à Los Angeles pour les palmiers, ajoute-t-elle. Mon objectif est de gagner ma place de titulaire dans l’équipe et de devenir une joueuse importante ». 

Engagée pour 18 mois avec l’Angel City FC, la Française ne souhaite pas se projeter sur l’avenir mais plutôt profiter de ce qui lui arrive. « J’ai l’impression d’avoir travaillé dur pendant des années et d’être enfin récompensée. Je veux rendre à ce club tout ce qu’il est en train de me donner ». Internationale aux 13 sélections, Clarisse Le Bihan n’a plus été rappelée en Équipe de France depuis 2017. Elle garde malgré tout cet objectif en tête. « Je ne pense pas qu’être partie aux US joue en ma défaveur, au contraire. Se confronter à d’autres athlètes, à un autre pays, ne peut que me faire progresser ». 

https://www.instagram.com/p/Cd8k1bKLHNq/

Maison Jar, la nouvelle adresse en vrac de Greenpoint

La boutique est discrète, aucun nom sur la façade ni de bannière grand opening. Mais nous sommes bien chez Maison Jar, le nouveau magasin en vrac qui vient d’ouvrir à Greenpoint. À sa tête, la jeune Française Larasati Vitoux qui lance ici sa première aventure entrepreneuriale. Originaire d’Orléans, Indonésienne par sa mère, Larasati Vitoux a fait ses études aux Mines d’Albi, et a commencé sa carrière chez le fabricant d’ingrédients naturels Naturex à New York, en 2012. « C’était un hasard, je n’avais jamais mis les pieds aux États-Unis mais j’ai trouvé un travail. Je ne pensais pas forcément rester ici très longtemps. »

Après huit ans chez Naturex, elle éprouve un besoin de changement, tout en restant dans le secteur de l’agroalimentaire. Lorsque la pandémie éclate, elle en profite pour quitter son emploi, et voyager sur la côte Ouest et en France pour voir sa famille. « J’ai été surprise de voir autant d’épiceries en vrac à Paris et même à Orléans, qui en compte 4 ou 5 alors que c’est une ville moyenne. »

Une seule épicerie en vrac à Bushwick

À son retour à New York, elle passe un certificat de développement durable dans l’agriculture à la Tufts University de Boston, en ligne. Elle lance en parallèle une étude de marché des épiceries en vrac de la ville, et se rend compte qu’il n’existe qu’une seule adresse dans New York : Precycle, à Bushwick, et un autre à Montclair, dans le New Jersey. À côté de cela, les supermarchés co-ops comme celui de Park Slope ou d’autres adresses existent pour des produits d’entretien et de personal care, type savons, etc. Elle décide de se lancer. « Le côté manuel me plaisait beaucoup, je ne me voyais pas derrière un ordinateur. Surtout, ce qui m’a convaincu c’est de créer une communauté avec une mission et un impact », raconte-t-elle.

Produits secs, fruits et légumes et personal care

Après avoir élaboré son business plan et cherché des producteurs, elle se met à la recherche d’un local dans le quartier en février 2021. Cela prendra huit mois pour trouver la bonne adresse, qui entre dans son budget et soit assez fréquentée. Elle la trouve au coin de Nassau Avenue et Leonard Street (566 Leonard Street). A l’intérieur, les étagères ont été faites sur mesure et de grands distributeurs sont installés avec toute une offre de produits secs : pâtes, riz, noix, haricots, graines en tous genres, granolas, café mais aussi des pots hermétiques remplis de bonbons, chocolats et fruits séchés. « Ce sont des best-sellers », ajoute-t-elle.

À cela s’ajoutent du beurre d’amande et de cacahuète faits maison sur place, des huiles (de chez Simpli) et vinaigres, des thés et épices. Quelques produits frais, fruits et légumes, sont disponibles, ainsi que du lait bio local, et l’offre devrait bientôt être enrichie. « Il existe beaucoup de distributeurs spécialisés dans les produits bios et locaux à New York, nous avons de la chance à New York ». Enfin, une deuxième partie du magasin est dévolue aux produits d’entretien, savons, crèmes etc, notamment du canadien Oneka. « Les canadiens sont les meilleurs pour les produits de personal care », glisse-t-elle.

Premier retours très positifs

Chaque personne peut venir avec son contenant, le pèse à vide puis inscrit le poids sur une étiquette avant de passer en caisse. Les premiers retours sont très positifs pour Larasati. « Nous avons eu beaucoup de monde le week-end dernier, les gens sont ravis et ne semblent pas trop perdus sur le fonctionnement. Nous voyons aussi bien des jeunes très concernés par l’écologie que des personnes âgées, qui peuvent acheter de petites quantités ». Le site Internet devrait être lancé d’ici peu, et Larasati Vitoux a encore de nombreux projets pour développer son épicerie, déjà choyée par les résidents écolos de Brooklyn.