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« Le Petit Prince » est sur le point de devenir un personnage royal à Broadway

[Article partenaire] Une nouvelle adaptation théâtrale familiale de la célèbre nouvelle d’Antoine de Saint-Exupéry arrive à New York en avril, après avoir rencontré un franc succès à Paris, Sydney et Dubaï. La nouvelle production est un mélange magique et vibrant de chorégraphie envoûtante, de musique, de costumes fantaisistes et d’acrobaties impressionnantes. Le Figaro a qualifié le spectacle de « stupéfiant ».

Pour tenter de remporter deux tickets pour vous et la personne de votre choix, participez au concours organisé par French Morning Le Petit Prince à Broadway.

[Je tente ma chance]

À propos du Petit Prince

Si vous n’avez pas lu l’histoire depuis longtemps, « Le Petit Prince » raconte l’histoire d’un aviateur qui atterrit dans un désert et rencontre le Petit Prince, un jeune héros aux cheveux d’or, sur le chemin d’une grande aventure. Le Prince raconte à l’aviateur ses voyages sur différentes planètes, lors desquels il a rencontré de fascinantes personnes et animaux qui l’ont aidé à suivre son cœur.

Antoine de Saint-Exupéry est un auteur et aviateur français exilé, qui arrive à New York à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. En 1942, il écrit et illustre « Le Petit Prince ». Il vit alors entre une maison de ville de Manhattan et l’historique Delamater-Bevin Mansion sur la côte nord de Long Island.

Son livre « Le Petit Prince », désormais considéré comme un classique, a été publié pour la première fois aux États-Unis en 1943 et est par la suite devenu un phénomène littéraire mondial, vendu à 200 millions d’exemplaires. Disponible en deux cent cinquante langues, c’est le deuxième livre le plus traduit de l’histoire moderne.

À propos du show

Anne Tournié, metteure en scène et chorégraphe du spectacle, ainsi que Chris Mouron, librettiste et co-metteur en scène, ont récemment discuté de leur arrivée à Broadway et de l’inspiration qui se cache derrière leur production.

Qu’est-ce que cela fait d’amener « Le Petit Prince » non seulement à New York, mais aussi à Broadway ?

Anne Tournié : « C’est très émouvant ».

Chris Mouron : « Même dans nos rêves les plus fous, nous n’aurions pas pu imaginer un tel avenir pour notre spectacle. C’est un honneur et un cadeau incroyable. C’est vraiment formidable d’imaginer que ce livre, qui a été écrit à New York, va maintenant être joué à New York. Nous sommes très enthousiastes. »

Quels sont les éléments visuels qui rendent le spectacle différent de tout autre spectacle à Broadway ?

Tournié : « L’histoire est adaptée dans ma langue de prédilection : la langue du corps. C’est un style contemporain, mais pas seulement sur le sol. Le spectacle comprend des mouvements dans les airs, mélangeant l’acrobatie et la danse contemporaine. Pour retranscrire toute l’émotion du livre dans les chorégraphies, il fallait que chaque mouvement ait un sens. En parallèle, nous avons ajouté des vidéos qui nous emmènent directement dans l’univers du Petit Prince, ainsi que de la musique, un narrateur et du texte. La chorégraphie est donc la cerise sur le gâteau. »

Il s’agit d’un spectacle familial, s’adresse-t-il également aux plus grands ?

Mouron : « Nous avons adoré Le Petit Prince quand nous étions enfants. C’est très accessible et touchant pour un enfant. Le Petit Prince est un héros qui comprend les enfants et ce qu’ils vivent. Ceci étant dit, notre spectacle s’adresse également à tout le monde. »

Tournié : « Un de mes amis a amené ses deux enfants au spectacle, et cela leur a permis de discuter par la suite car les enfants ont posé beaucoup de questions. Par ailleurs, mon ami – qui n’avait pas lu le livre – m’a avoué vouloir lire le livre suite au spectacle, tant il a aimé l’histoire. »

Dans quelle mesure le spectacle a-t-il une sensibilité « à la française » ?

Mouron : « Une grande partie des personnes qui ont créé le spectacle sont françaises. Le narrateur est d’ailleurs français, et son accent français donne une dimension française au spectacle. C’est l’un des rares – peut-être le premier ? – spectacles français à Broadway. Dans les années 50, il y a eu la comédie musicale « Irma La Douce », mais rien depuis. »

Tournié : « C’est français parce que nous sommes français. On retrouve une touche française dans les scènes de rue ainsi que dans la musique. Je voulais une valse [rires]. Mais dans le spectacle, nous parlons d’émotions humaines. Il s’agit d’humanité. »

Mouron : « Cependant, nous ne voulions pas faire quelque chose purement de français, mais bien être universels. Quand nous avons joué à Paris, à Dubaï ou encore à Sydney, la réaction du public est restée la même. Les paroles sont en anglais, bien que quelques passages soient en français. Le Petit Prince dit par exemple Bonjour, car tout le monde comprend Bonjour. »

Le Petit Prince sera joué à partir du 29 mars au Broadway Theater et se poursuivra jusqu’au 14 août. Informations et réservations juste ici.

Tentez de remporter une place pour vous et la personne de votre choix en remplissant ce formulaire.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Cécile Alduy décrypte la langue de Zemmour

Professeure de littérature et de civilisation françaises à l’université Stanford, la sémiologue Cécile Alduy sera en conférence au Lycée Français de San Francisco le mardi 22 mars, à 6pm. Elle y présente son nouveau livre, La langue de Zemmour, paru au Seuil le mois dernier. Le court ouvrage de 60 pages en dit long sur le choix des mots et des stratégies rhétoriques du candidat à la présidentielle. « Eric Zemmour propage un discours d’extrême droite, anti-républicain et anti-démocratique qui porte en lui la possibilité du pire. Pourtant, il a un boulevard médiatique devant lui et il fascine, je souhaitais comprendre pourquoi », explique l’autrice.

Arrivée à Stanford en 2003, juste après sa thèse en littérature, Cécile Alduy s’est spécialisée dans l’analyse du discours politique depuis 2012. Elle a notamment publié Ce qu’ils disent vraiment. Les politiques pris aux mots (2017) et Marine Le Pen prise aux mots. Décryptage du nouveau discours frontière (2015). L’idée majeure de ses travaux : « C’est par les mots que l’on pense et il faut y faire très attention. Eric Zemmour en détourne le sens et ce livre apporte un antidote pour ne pas se laisser emprisonner par un vocabulaire que, lui, considère comme normal. »

Violence, pouvoir et « race »

La Française a ainsi décortiqué les publications d’Eric Zemmour de 2006 à 2021. Elle a intégré uniquement ses écrits parce que « dans un livre, pas d’excuses. On choisit ce que l’on dit de manière intentionnelle ». Après avoir collecté les données, elle a ensuite travaillé comme une scientifique. Elle a réalisé une analyse des corpus assistée par ordinateur, ce qui « permet d’objectiver le vocabulaire utilisé et les mouvements profonds », ainsi qu’une analyse stylistique et rhétorique minutieuses.

Ce qui en ressort ? « Un monde manichéen, où tout n’est que lutte pour la domination (entre les peuples, les sexes, les pays…), où tout passe par le prisme identitaire et où les obsessions de la “race” – mot surreprésenté – la guerre, le pouvoir et la violence priment ». Au-delà des thématiques, l’ouvrage met également en évidence les méthodes employées par l’éditorialiste. Entre autres, le recours « à des récits anxiogènes », « à des références tour à tour grotesques puis historiques », « au lexique de la haine et de la peur », « à la dérision » et « aux sarcasmes ». 

Manipulation vs. esprit critique

En disséquant  le discours de l’homme politique qu’elle qualifie « d’excellent narrateur », Cécile Alduy démontre habilement comment il parvient à « manipuler la langue afin d’instiller ses logiques destructrices, banaliser ses concepts et détourner les valeurs ». Elle ajoute : « Dans un style intransigeant, Eric Zemmour présente ses préjugés comme des vérités. Il utilise le présent et assène ses idées en les répétant. Il martèle ainsi ses fondamentaux pour en faire des lieux communs. ». 

Par son travail, elle clarifie en outre le mythe qu’Eric Zemmour défend, « celui d’une France des années 50, avant l’immigration, la révolution sexuelle, les marches pour l’égalité… ». Son réquisitoire démasque donc les intentions derrière les mots et alerte le public sur leur danger potentiel. « Je veux montrer comment il nous habitue à ses cadres de pensées et à son vocabulaire pour nous manipuler. » Et de conclure : « La liberté d’expression n’exonère pas d’avoir un esprit critique. » Ce livre offre tous les outils nécessaires à la réflexion et à l’analyse du discours politique d’Eric Zemmour derrière ses mots.

Pourquoi y a-t-il autant de Paris aux États-Unis ?

Aux États-Unis, il n’est pas rare de voir des noms de villes empruntés à d’autres pays d’Europe comme Montpellier, Athènes, Francfort, Saint-Pétersbourg et tant d’autres. Mais la palme revient définitivement à Paris, la ville lumière. Au pays de l’Oncle Sam, on dénombre ainsi 22 localités portant le nom de la capitale de la France sur l’ensemble du territoire. Si l’on s’arrêtait dans chacune d’entre elles, d’est en ouest, on parcourrait plus de 6 500 miles (près de 10 500 km) ! Toutefois, sur ces 22 villes, sept sont considérées comme des unincorporated community, un statut que l’on pourrait comparer à celui des lieux-dits en France, car elles ne possèdent pas d’organisation municipale ou de désignation officielle. Quant aux autres, elles comptent entre 1 000 et 25 000 habitants pour la plus peuplée, Paris (Texas), connue pour sa tour Eiffel de 20 mètres coiffée d’un chapeau de cow-boy rouge.

En hommage à l’Histoire

Avec autant de Paris, faut-il y voir un amour inconditionnel de la France ? C’est bien entendu souvent le cas, comme avec les Paris de l’Arkansas et du Maine, qui rendent hommage à la ville française. Dans plusieurs cas, il s’agissait surtout de célébrer le soutien de la France au pays durant la guerre d’indépendance, comme dans le Kentucky avec son Paris de 8 500 âmes. Dans le Tennessee (10 500 habitants), c’est le général Lafayette qui a inspiré le choix de ce nom, car celui-ci est passé dans la ville au tout début du XIXe siècle. Tout comme au Texas, ce Paris du Tennessee possède sa réplique de la tour Eiffel. D’une hauteur de 18 mètres, elle a été construite en bois et en acier par les étudiants en ingénierie de la Christian Brothers University à l’occasion du festival Memphis in May de 1990, consacré à la France.

Dans certains cas, le choix du nom de Paris est le fruit du hasard comme dans l’Illinois. Selon la légende, car rien n’est vraiment officiel, le nom de Paris aurait été donné car il était gravé sur un chêne, à l’endroit où les premiers bâtiments sont sortis de terre. Dans l’État de New York, ce nom a simplement été choisi pour commémorer un bienfaiteur de la ville, le marchand Isaac Paris qui, en 1789, a fourni du maïs et d’autres aliments aux premiers habitants de la région.

Le grand Paris à Vegas

Ce petit tour des villes américaines baptisées Paris ne serait pas complet sans un petit clin d’œil à Las Vegas, dans le Nevada. La ville du jeu possède, elle aussi, son Paris, avec le célèbre casino situé sur le Strip. Avec ses quelque 3 000 chambres, on peut clairement parler d’une petite ville. C’est sans doute ce lieu qui rend le plus vibrant hommage à la capitale de la France avec ses répliques de l’Arc de Triomphe, de la tour Eiffel (164 mètres) et du dirigeable des frères Montgolfier, sans oublier la façade de l’hôtel qui reproduit le Louvre, l’opéra Garnier et le musée d’Orsay. (Photos : Shutterstock)

La Box Frenchly ravit les francophiles aux États-Unis

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Un colis remplis de produits français, mode et gourmands, ça vous tente ?

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Un coup d’oeil à l’intérieur ?

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La boîte cadeau contient une superbe marinière “Adopt the French Attitude” (disponible dans la version VIP) 100% coton conçue spécialement pour French Wink par Bragard Inc., une tablette de chocolat Comptoir du Cacao (chocolat noir ou au lait), des bonbons mous vegan en forme de tour Eiffel importés de France, le chiffon “Paris Heart”, et une bougie aux notes florales et citronnées.

[Replay] Webinaire avec Jérémie Robert, Consul général à New York

Jeudi 17 mars, Jérémie Robert, Consul général de France à New York, Nadège Manissier, Cheffe du service social du consulat et Laurent Brunet, Chef de chancellerie, étaient les invités de French Morning pour une heure de discussion et répondre à vos questions sur :

  • La situation de la circonscription après deux années de pandémie
  • Les modalités de vote pour les élections françaises, la présidentielle et la législative : quand, où et comment voter
  • L’enseignement du français et les programmes bilingues
  • Les services consulaires et démarches administratives

Retrouvez notre webinaire sur notre page

Adresses utiles :

  • Le site du consulat ici
  • Contacter la section consulaire (passeport, élections…) : [email protected]
  • Contacter le service social (bourses scolaires, allocations sociales, retraites…) : [email protected]
  • Article de French Morning sur les élections 2022 ici

Pour rappel, la circonscription consulaire de New York couvre l’État de New York, le New Jersey, le Connecticut et les Bermudes.

Layla Law-Gisiko, la Française en campagne à New York

La pêche aux 500 signatures ne se pratique pas qu’en France cette année. À New York aussi. Grâce à son équipe de volontaires, six femmes « incroyables », Layla Law-Gisiko espère bien faire le plein de signatures des électeurs démocrates de son district à Manhattan, le  n°75, qui regroupe les quartiers de Chelsea et de Hell’s Kitchen. Cette Française de 50 ans, « Parisienne obstinée » comme la désigne le New York Post, brigue l’investiture de la primaire démocrate pour l’assemblée de l’État de New York. Si elle est investie le 28 juin prochain, puis élue le 8 novembre lors du scrutin général, elle siégera aux côtés des 149 autres représentants de la chambre à Albany.

« J’ai une position très ferme sur l’anti-développement immobilier anarchique pour que le quartier reste habitable », affirme la candidate qui n’a rien perdu de son français en 25 ans de vie aux États-Unis. Très impliquée dans les questions d’urbanisme et membre, depuis 17 ans, de son community board – sorte de comité de quartier au rôle consultatif important auprès des élus de la ville – elle veille à ce que les projets immobiliers ne défigurent pas le cœur de Manhattan. Son community board s’étend de la 14e St. à la 59e St., et de Lexington Ave. à la 8e Ave. Une zone très vaste où les enjeux financiers sont de taille avec les deux grandes gares de New York dont Penn Station – la plus fréquentée du continent américain – et Midtown, où l’immobilier reste un secteur puissant.

C’est le bruit de son quartier, celui de Flatiron, qui a décidée l’ancienne journaliste à descendre dans l’arène politique. « J’avais deux jeunes enfants qui se réveillaient au milieu de la nuit parce que les discothèques faisaient trop de bruit, les voitures s’arrêtaient et bloquaient la circulation, les gens klaxonnaient. C’était vraiment très pénible, explique-t-elle. Je ne savais pas trop quoi faire. » Elle découvre alors l’existence des community boards. Il y en a 59 à New York, dont 12 à Manhattan. C’est là que les résidents viennent présenter leurs doléances ou discuter d’un projet. « En 2005, je suis allée à l’une des réunions publiques, on m’a dit que je pouvais parler deux minutes pour expliquer au board mes déboires. J’ai vu tous ces gens me regarder avec un air modérément concerné. » Elle comprend alors que la seule façon de faire bouger les choses, c’est d’intégrer le board.

L’anti-magouille new-yorkaise

« J’ai envoyé ma candidature et, de façon assez surprenante, j’ai été appelée quasiment immédiatement », s’étonne-t-elle encore. J’ai trouvé ça passionnant. New York est en train de devenir une ville gracieusement vieille. Malheureusement il y a énormément d’immeubles qui auraient dû être préservés et qui ne l’ont pas été. Ceux qui l’ont été possèdent une authenticité et un charme qu’il faut préserver. » Devenue rapidement membre du comité du patrimoine de son community board, elle est aujourd’hui Présidente du comité de l’urbanisme – le plus important avec celui des transports.

Durant toutes ces années, elle ne s’est pas faite que des amis. Elle s’est notamment opposée au projet de construction de dix gratte-ciel autour de Penn Station que poussait, jusqu’à sa démission l’an dernier, le gouverneur Andrew Cuomo, et soutenu depuis par celle qui lui a succédé à la tête de l’État, Kathy Hochul. « Andrew Cuomo veut exproprier neuf blocks autour de Penn Station pour les donner à son camarade Steve Roth, – promoteur immobilier, président-fondateur de Vornado Realty Trust. Tout ça de façon opaque, dans la magouille, sans appel d’offres », accuse la candidate engagée. « J’ai œuvré un peu comme le shérif, sans en avoir les moyens. Mais c’est de la pure corruption, ça doit être stoppé. »

Une sacrée audace pour la Française qui ne fait pas partie du système. « C’est justement plus facile pour moi de dénoncer le système du fait  que je n’en fais pas partie. Je n’ai pas passé mes dimanches avec ces gens-là. » Le combat de David contre Goliath à New York mais Layla Law-Gisiko arrive malgré tout à se faire entendre grâce, dit-elle, à son sens de l’organisation. « C’est très américain. Organiser c’est créer des coalitions, créer des mouvements de soutien à une cause particulière qui viennent d’horizons différents. C’est ce que je sais faire. » Elle a contacté la Municipal Art Society, mobilisé les commerçants du quartier et une association d’aide au logement pour dénoncer le manque de logements sociaux ou temporaires pour les sans-abris. « C’est un pas après l’autre », reconnaît-elle.

Négocier pour préserver le patrimoine

Elle n’est pas opposée à tous les projets immobiliers pour autant, mais les négocie, comme ce fut le cas pour l’aménagement du quartier de Grand Central. L’idée était d’autoriser la construction d’immeubles un peu plus hauts en échange d’un programme de préservation du patrimoine plus stricte et de développement des infrastructures autour de la gare – rénover notamment le sytème du métro pour faire rouler davantage de rames et décongestionner les quais. « Ça nous a pris cinq ans de négociations mais nous avons eu gain de cause. »

Aujourd’hui, Layla Law-Gisiko découvre la vie de campagne : les levées de fonds – elle espère lever 150 000 à 200 000 dollars – après avoir fait le serment de ne pas recevoir d’argent des promoteurs immobiliers; les appels aux syndicats pour leur demander de la soutenir – « et ils sont très puissants à New York, avec un rôle politique très important, leur soutien est indispensable », précise-t-elle, assurée de ne pouvoir compter sur celui de la construction. Elle a en revanche déjà obtenu le soutien d’un club de démocrates de Chelsea, ce qui lui permet d’intégrer la liste des signatures de deux représentants new-yorkais au Congrès américain, Carolyn Maloney et Jerrold Nadler. L’assurance, à priori, d’obtenir les 500 signatures nécessaires pour être on the ballot aux primaires démocrates de juin.

Malgré les obstacles et la dureté du monde politique new-yorkais, Layla Law-Gisiko ne regrette absolument pas s’être lancée dans la course. Elle conseille même l’expérience de l’engagement local. « Il ne faut pas hésiter une seconde. J’ai tellement appris à réfléchir à toutes ces questions de vie de quartier, à négocier, à convaincre et d’une façon tellement passionnante ! Foncez dans votre community board, c’est la meilleure école. »

Smoke signals, le dernier tabac-presse de la Bay Area

Il y a ce monsieur qui vient tous les jours chercher son journal et jouer au loto. Cette dame qui choisit plusieurs titres de la presse people pour se détendre ce week-end. Beaucoup sont des habitués, qui ont leurs habitudes depuis des décennies à Smoke Signals. « Ils n’ont pas besoin de demander un titre, je sais exactement ce qu’ils prennent. Plus de 90% de ma clientèle est composée de fidèles », souligne fièrement Fadi Berbery, qui tient Smoke Signals depuis 1995. Ce tabac-presse, situé sur Polk street à San Francisco propose plus de 1500 titres, en particulier de nombreuses publications étrangères, parmi lesquelles Elle, Le Point, Marie-Claire, The Good Life, Charlie Hebdo, Ici Paris ou encore Architectural Digest.

Rien ne prédestinait Fadi Berbery à tenir un tabac-presse à San Francisco. Natif de Beyrouth, ce Libanais francophone faisait de l’import-export au Libéria quand l’assassinat du Président Samuel Doe en 1990 et la guerre civile qui en découla, l’amenèrent à se réfugier à San Francisco. « Je suis venu en visite ici, et la ville m’a plu. J’ai d’abord travaillé pendant quelques années comme représentant de commerce pour The American Tobacco Company, puis j’ai eu envie d’ouvrir un tabac presse comme on en trouve en Europe ou au Liban. Je voulais faire quelque chose de différent et être surtout connu pour ma sélection de presse étrangère. »

Fan de Lucky Luke

Le nom de son commerce, Smoke Signals, s’est imposé à lui presque comme une évidence. « J’ai été éduqué en français chez les Jésuites. À cette époque, j’ai découvert de nombreuses bandes dessinées, en particulier Lucky Luke. On y voit souvent les Indiens se parler d’une colline à l’autre par signaux de fumée. C’est une forme de communication, tout comme la presse. Et comme je vends aussi du tabac, Smoke Signals rappelle bien les deux dimensions de mon commerce. »

Cet avide collectionneur des albums de Tintin,  Astérix, Tanguy et Laverdure, Gaston Lagaffe, ou encore Spirou fait preuve de la même exhaustivité quand il s’agit de découvrir des nouveaux titres de presse. En 1995, Smoke Signals a commencé avec deux cents titres, qui se sont petit à petit étoffés grâce aux recommandations de ses clients et à la curiosité de Fadi Berbery. « Chaque semaine, je découvre de nouvelles publications, en particulier européennes. Les distributeurs me les envoient car ils savent que je suis connu pour avoir les dernières nouveautés », explique-t-il avant de se saisir de quelques magazines. « Voici Merde, un magazine anglais, Vingt-Sept, Beauté Revue. La production et la qualité des photos de ces publications est remarquable. »

La presse écrite est bien vivante

À ceux qui croient la presse écrite moribonde, Fadi Berbery adresse un message d’optimisme : Internet n’a pas signé la mort des publications papier, bien au contraire. « Les réseaux sociaux sont pour moi une source d’inspiration, je me tiens au courant des tendances européennes et je fais venir ces magazines ici. Mes clients ont la même démarche : si quelque chose les inspire en ligne, ils me demandent de leur procurer. » Quant à la lecture de la presse en ligne, elle a aussi ses limites : « Quand il faut payer un abonnement pour avoir accès au contenu d’un seul article, le calcul est vite fait et les lecteurs préfèrent acheter le journal et pour le lire en entier pour un moindre coûtPendant la pandémie, Smoke Signals était ouvert, et j’ai perçu un regain d’intérêt pour les magazines, qui permettent de passer le temps ou de voyager. Et même si un titre disparaît, d’autres sont créés tous les jours…»

La pandémie n’a pourtant pas eu que des effets positifs pour Fadi Berbery. Au lieu d’être livrés par avion, les magazines étrangers sont maintenant livrés par bateau, suite à la réduction des vols entre l’Europe et les États-Unis, et des coûts d’acheminement sans cesse plus élevés. « Je reçois les hebdomadaires avec cinq ou semaines de décalage en ce moment, et ça n’intéresse pas de lire des nouvelles périmées. »

Par ailleurs, le 20 février dernier, Smoke Signals a été victime d’un cambriolage : armé d’une scie électrique, le voleur a tranquillement coupé grilles en fer et cadenas, pour voler le stock de cigarettes, un ordinateur et l’argent de la caisse, pour un montant total de 20 000 dollars. Malgré cet épisode douloureux, Fadi Berbery se console grâce au soutien de ses clients, qui ont lancé une campagne de solidarité pour l’aider. « Malgré ces difficultés, je ne me vois pas arrêter ce métier. Mes clients comptent sur moi, c’est une question de responsabilité, »

Smoke Signals, 2223 Polk St, San Francisco, CA 94109. 

La Consule générale de France de Houston répond à vos questions

La Consule générale de France à Houston Valérie Baraban répond à vos questions en direct

À l’approche des élections présidentielle et législatives en France, et après deux années de pandémie, French Morning Texas reçoit la Consule générale Valerie Baraban pour un webinaire, le mercredi 23 mars à 5pm CST (6pm EST).

Nous aborderons les sujets qui vous préoccupent dans votre circonscription : les modalités de vote aux élections, l’éducation bilingue, les aides du gouvernement français pour les expatriés, les retraites, les passeports… Une heure de direct animée par Lorraine Talbot et Elisabeth Guédel de French Morning.

Posez vos questions par email à : [email protected] 

Pour poser vos questions en direct rejoignez-nous sur Zoom. Inscription ici.

March Madness, l’événement basket qui rend fou les Américains

Le célèbre tournoi de basket universitaire américain (NCAA Division I Men’s Basketball Tournament) est de retour jusqu’au lundi 4 avril. Voici ce qu’il faut retenir de cet événement qui passionne les États-Unis.

Qu’est-ce que c’est ?

Organisé depuis 1939 (NDLR: sauf en 2020 à cause du Covid-19), « March Madness » regroupe les meilleures équipes de basket universitaire du pays qui s’affrontent dans des matches à élimination directe pour le titre de champion du pays. Ce gigantesque tournoi étalé sur trois semaines donne lieu à des résultats imprévisibles et des scénarios de matches fous.

Organisation

Le championnat NCAA est réparti en 32 conférences. Les 32 universités victorieuses sont directement qualifiées pour le tournoi, on les appelle les automatic bids. 36 autres équipes sont repêchées sur différents critères par un comité votant, on les appelle les at-large bids.

Parmi ces 68 participants, les 4 moins bonnes équipes vainqueurs de leur conférence (automatic bids) doivent d’abord affronter les 4 moins bonnes équipes repêchées (at-large bids) dans un tournoi préliminaire (les matches ont eu lieu les mardi 15 et mercredi 16 mars). Il s’agit du First Four. Les 4 gagnants intègrent définitivement le tournoi composé de 64 équipes. Il s’agit du First Round qui a été joué les jeudi 17 et vendredi 18 mars.

Les 32 équipes qualifiées participent ensuite au Second Round, puis les 16 suivantes au Sweet 16 (dont les matches sont prévus les 24 et 25 mars). Il restera ensuite huit équipes dans le Elite 8. Le tournoi se termine par un Final Four, l’équivalent des demi-finales, qui regroupe les quatre dernières équipes en lice, puis par la grande finale National Championship, qui sera jouée le lundi 4 avril à La Nouvelle-Orléans.

Équipes et joueurs à suivre

Les « 1st seeds » (équipes favorites) de cette année sont les universités de Kansas (KS), Arizona (AZ) et Gonzaga (Spokane, WA). Les Bears de Baylor (Waco, TX), vainqueurs du tournoi la saison dernière contre Gonzaga (86-70), ont été éliminés dès le Second Round. Une défaite surprise même si l’équipe était diminuée avec plusieurs blessés.

Les Bulldogs de Gonzaga, autre finaliste 2021, ont des atouts à faire valoir. Ils ont survolé leur conférence (WCC) avec 24 victoires et 3 défaites et comptent dans leur rang le potentiel premier choix de la prochaine draft NBA : Chet Holmgren. À seulement 19 ans, l’étudiant en première année culmine à 2,14m pour 84 kilos. Un physique longiligne atypique qui lui permet à la fois de dominer les autres pivots sous le panier mais aussi d’être un excellent dribbleur et shooteur.

Quelques Français sont également en lice dans le tournoi, dont le meilleur espoir est Moussa Diabaté. Ailier fort mobile et athlétique, le jeune homme de 20 ans évolue à l’université de Michigan où il a tourné à 9 points, 5,9 rebonds et 0,8 contres de moyenne pour sa première saison. Michigan affronte Villanova le 24 mars dans le Sweet 16.

« Bracketology » et paris sportifs

« March Madness » se joue autant sur le terrain que dans les tribunes avec des stades pleins à craquer, et des supporteurs surexcités. L’ambiance y est bien plus déjantée qu’en NBA. Plus de 45 millions d’Américains suivent le tournoi chaque année, et nombre d’entre eux remplissent leur bracket, une tradition qui consiste à essayer de deviner les résultats de chaque match. Avec la légalisation récente des paris sportifs dans 31 États américains, la somme record de 3,1 milliards de dollars devrait être jouée sur le tournoi cette année.

L’immobilier aux États-Unis en 2022 : salon en ligne gratuit

Les replays des conférences sont disponibles pendant 1 an sur le site de l’événement

Du 11 au 14 avril 2022, French Morning vous propose un salon en ligne dédié à l’immobilier aux États-Unis.

Au travers de conférences organisées tout au long de la semaine, nous allons parcourir avec vous les États-Unis en nous intéressant à différentes grandes villes américaines : Miami, Los Angeles, New York City, le Westchester (NY), le Connecticut et l’Arizona.

Ces conférences en ligne auront pour but de vous aider à acquérir ou à louer un bien immobilier dans ces villes grâce à l’intervention et aux conseils de nombreux professionnels experts du domaine.

Avocats, comptables, assureurs, agents immobilier, facilitateurs de transferts de fonds : ils seront tous là pour vous conseiller et répondre à vos questions en direct.

[Inscription gratuite]

Discussion en français avec l’auteur de «Call Me By Your Name»

Le comité culturel de la French Cultural Society organise une discussion ouverte et gratuite, en français, en compagnie de André Aciman, auteur du livre Call Me By Your Name. Adapté au cinéma en 2017 par Luca Guadagnino, le film rencontre un grand succès auprès du public français. La rencontre aura lieu le mercredi 23 mars à 8pm, à la Maison Française de Columbia University.

Né en 1951, à Alexandrie en Egypte, dans une famille juive Séfarade, André Aciman fuit le pays à l’adolescence. Il vit quelque temps en Italie avant de venir s’installer à New York, à la fin des années 1960. Il obtiendra un doctorat en littérature comparée à l’université de Harvard, et se passionnera notamment pour les travaux de Marcel Proust.

Il est l’auteur de nombreux essais, mémoires et romans à l’instar de Out of Egypt, Eight White Nights ou encore Enigma Variations mais c’est l’adaptation cinématographique de son premier roman Call Me By Your Name qui le rendra célèbre. En 2019, il écrit une suite à ce roman, intitulée Find me, qui n’obtiendra la critique attendue.

Aciman porte une attention particulière à l’enseignement. Professeur en création littéraire à l’université de New York, en littérature française à Princeton et au Bard College, il est aujourd’hui directeur de l’Institut des écrivains et enseigne la littérature comparée au Graduate Center.

French Expat, Anne-Claire Lecat : Barcelone, sinon rien !

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Tomber sous le charme d’une ville en vacances, ça nous est tous arrivé. Mais décider d’y retourner coûte que coûte pour y faire sa vie, c’est moins courant. Anne-Claire Lecat a eu un coup de foudre pour la ville de Barcelone pendant un tour du monde en amoureux. À son retour à Paris, elle n’a qu’une idée en tête : y vivre !
Quelques années plus tard, elle pose sa démission, charge le camion, développe une app de podcast et tombe enceinte de son premier enfant. Elle vit une vie nouvelle en Espagne et révolutionne son quotidien. Mais comment on fait quand on crée une entreprise en France tout en vivant à l’étranger ? Que l’on cache un peu où on se trouve, de peur d’être effacée ? Comment s’intégrer dans sa terre d’accueil quand on est sans cesse tourné vers un autre pays ? L’occasion de se ré-réinventer. Barcelone, sinon rien, c’est l’histoire d’Anne-Claire Lecat.
Et pour connaître le Barcelone d’Anne-Claire, voici quelques unes de ses recommandations :
– Tendre l’oreille pour les pigeons locaux (qui n’en sont pas) : les perruches vertes. Elles sont typiques des parcs de Barcelone et donnent l’impression d’être dans les tropiques
– Faire un tour de Street Art dans les rue des quartiers Gothique, du Poblenou ainsi que du Born
– Louer un vélo et se promener le long des plages, et pas seulement la Barceloneta (plage du centre-ville) mais un peu plus loin vers Marbella, là où le sable y est plus fin
– Terminer votre visite par le quartier de Gracia, le meilleur endroit pour regarder les gens vivre leur vie barcelonaise, en se posant à une terrasse avec un jus d’orange frais pressé. Vous y verrez les enfants du quartier jouer sous les platanes des petits parcs et crayonner les trottoirs à la craie.
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