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Exposition : « The Altaï », les chasseurs d’aigles de Claire Thomas, jusqu’au 30 avril

Son amour des chevaux lui vient de son petit village natal du sud du pays de Galles. Sa passion l’a amenée à travailler comme cow-boy dans le Wyoming, aux États-Unis, où elle a commencé à prendre des photos. Claire Thomas est devenue, depuis, photographe, et s’est rendue dans le monde entier, du Ghana au Moyen-Orient, pour témoigner des conflits politiques et militaires ou des crises humanitaires et environnementales.

En octobre 2019, après avoir vécu et travaillé pendant près de trois ans dans le nord de l’Irak pour couvrir la guerre contre Daech, Claire Thomas s’est rendue en Mongolie occidentale où elle a entamé un projet plus personnel et retrouver sa passion des  chevaux. Elle y a rencontré des familles kazakhes des montagnes de l’Altaï, capturant avec son objectif la vie traditionnelle des chasseurs d’aigles, des cavaliers et des éleveurs semi-nomades kazakhs. Plusieurs de ses photos ont été publiées dans le New York Times l’an dernier.

Du 27 mars au 30 avril à New York, la photojournaliste britannique présentera une quarantaine de ces photos de Mongolie lors de sa première exposition en solo, « The Altai: Hunters and Herders of Mongolia ». Le lieu n’a pas été choisi au hasard : le 40e étage du One United Nations Park, avec vue sur le siège des Nations unies et l’East River. Soirée d’ouverture le samedi 26 mars, de 7pm à 9pm. 

Marche pour le climat : les jeunes restent mobilisés

Ce vendredi 25 mars, plusieurs centaines de milliers d’étudiants défileront à travers le monde pour dénoncer l’inaction climatique. Leur mot d’ordre ? #PeopleNotProfit – l’humain et la planète doivent passer avant l’appât du gain. Il s’agira de la 188e grève scolaire pour la militante écologiste Greta Thunberg, qui marchera à Stockholm. C’est de sa première mobilisation devant le parlement suédois en 2018 qu’est né Fridays for Future (FFF), le mouvement international d’étudiants en grève pour le climat. Comme son nom l’indique, l’association organise des rassemblements estudiantins chaque vendredi. Elle appelle également à une mobilisation générale deux fois par an.

Aux Etats-Unis, plus de soixante manifestations sont prévues. A Miami, en Floride, l’Institut Cleo (dirigé par des femmes et dédié à l’éducation et au climat) sera mobilisé dès 1pm devant le Centre gouvernemental Stephen P. Clark (111 Northwest 1st Street). A Austin, au Texas, l’association des des étudiants en lutte contre le changement climatique (Students Fighting Climate Change) marchera du bâtiment principal (UT Tower, 110 Inner Campus Drive) vers le capitole (1100 Congress Avenue) à 5pm.

La jeunesse engagée

Margot, lycéenne franco-belge à New York, a officiellement rejoint les rangs de Fridays for Future en 2021. « J’ai compris après la première grève générale pour le climat du 15 mars 2019 que le changement climatique était un problème d’ampleur sans précédent qu’il fallait résoudre avec des solutions structurelles », explique l’élève de terminale. « J’ai ensuite protesté pendant deux mois devant le siège de l’ONU avec l’activiste Alexandria Villaseñor pour demander des solutions nationales et internationales », poursuit-elle. « La ville de New York a autorisé les élèves à quitter leur établissement pour participer à la manifestation du 20 septembre 2019, et j’ai profité de cette décision pour demander à mon lycée d’excuser officiellement les absents. La moitié de l’effectif total de l’école était présent à la manifestation. J’ai obtenu la même autorisation cette année », se félicite-t-elle, sans pour autant s’avancer sur le nombres de manifestants de vendredi.

« J’ai été un temps membre d’Extinction Rebellion Jeunes, où j’ai fait partie de l’équipe de communication, mais je m’en suis éloignée car il est compliqué de participer à des actions de désobéissance civile sous carte verte », admet-elle. Margot estime que FFF lui correspond mieux, « car il n’y a pas de risque d’arrestation. Leur stratégie de lutte convient à mon statut d’immigration. » La jeune femme intégrera Sciences Po l’an prochain et a déjà prévu de s’engager avec Youth for Climate en France. « J’ai participé à quelques-unes de leurs réunions pendant la pandémie, et leur structure est très démocratique. Les solutions à trouver au changement climatique reposent sur une société plus juste. Nos groupes doivent donc être à l’image de cette société que l’on essaie de réinventer. »

Contre les énergies fossiles

A New York, un premier rendez-vous est donné devant la mairie de Brooklyn à 1:30pm (Brooklyn Borough Hall, 209 Joralemon Street). Le parcours inclut la traversée du pont de Brooklyn jusqu’à Foley Square. La manifestation reprendra à 4pm au City Hall Park (Broadway &, Chambers Streets). FFF demande ce vendredi l’arrêt définitif de la construction du gazoduc de Brooklyn, qui traverse les quartiers noirs de l’arrondissement. L’association exige également que les législateurs de l’Etat adoptent le paquet de lois Climate Can’t Wait ainsi que le Green New Deal for Public Schools Act.

A Los Angeles, en Californie, Youth Climate Strike LA « demandera des comptes aux plus gros pollueurs » à 12:30pm devant l’hôtel de ville (City Hall South Lawn, 200 North Spring Street). L’organisation insiste notamment sur la nécessité pour le fonds de pension des enseignants de l’Etat de Californie (CalSTRS) de se départir des combustibles fossiles.

Pour la justice climatique

A Washington DC, FFF sera devant la Maison-Blanche (Lafayette Square) à 2pm pour rappeler à Joe Biden ses promesses climatiques. Le groupe demande au gouvernement d’investir dans la prochaine génération plutôt que dans les projets de combustibles fossiles, pour « une transition juste et immédiate vers les énergies renouvelables » qui permettrait d’atteindre justice et réparations climatiques.

Enfin, à San Francisco, en Californie, Youth vs. Apocalypse sera en tête du cortège « pour lutter contre tous les systèmes qui perpétuent les déplacements de populations, la violence armée, le racisme et la pollution ». Les participants ont rendez-vous à Embarcadero à 10am. Ils marcheront d’abord jusqu’aux locaux du Service de contrôle de l’immigration et des douanes des Etats-Unis (ICE), demandant à ce qu’il « arrête de cibler les communautés de première ligne » – celles qui subissent les conséquences directes, généralement les pires, du changement climatique (souvent, toujours selon l’organisation, des populations noires ou autochtones). Les manifestants se dirigeront ensuite vers les bureaux de la multinationale BlackRock, qui doit « cesser d’investir dans les prisons et la destruction du climat », dénonçant les liens du plus grand gestionnaire d’actifs au monde avec des entreprises qui favorisent la déforestation et sapent les droits des autochtones.

Les choux à la crème de Barachou : une 2e adresse à Manhattan

Pendant la pandémie, on lui a conseillé de mettre la clé sous la porte, mais Rebecca Tison avait d’autres ambitions. Même si elle reconnaît avoir été à « un fil » de fermer son bébé Barachou, l’enseigne de choux à la crème qu’elle a fondée dans l’Upper West Side quelques mois avant la crise sanitaire, elle a persévéré. Et elle a eu raison. Ce jeudi 24 mars, elle ouvre sa deuxième adresse dans le West Village : un petit local de 8th Avenue doté d’une cuisine et de places assises.

Barachou, c’est avant tout une aventure personnelle. Rebecca Tison a décidé de monter le projet à 28 ans, seule et sans expérience dans la création d’entreprise, après un VIE à BNP Paribas. Le concept : vendre des choux à la crème colorés aux saveurs originales, qui régalent aussi bien les palais que les yeux. Elle a trouvé une partie des fonds nécessaires pour lancer son business, le premier commerce dédié aux cream puffs à New York, via un financement participatif.

Rester ouvert malgré la crise sanitaire

La pandémie a été un coup dur pour l’entrepreneuse. « Je me suis posée pendant deux-trois jours pour me demander comment j’allais faire. Je me souviens d’avoir pleuré dans la cuisine. On commençait tout juste à se faire connaitre, mais on n’était pas super installés. Je travaillais sept jours sur sept, explique-t-elle. Des gens du métier, ou pas, m’ont suggéré d’arrêter. Mais je me suis dit que si je fermais, je ne rouvrirais pas. Je n’avais pas assez d’économies. Si je perdais mon business, je faisais une croix sur mon visa et ceux de mes employés. Je ne pouvais pas laisser tomber mon équipe. Je me suis dit que j’avais quelque chose et que j’allais essayer de m’en servir ».

Elle se retrousse les manches. Une cliente lui demande si elle peut lui livrer un gâteau sur Roosevelt Island. Rebecca Tison poste des messages sur Facebook pour dire qu’elle sera sur place et peut en profiter pour faire d’autres livraisons. « J’ai eu quatre-cinq commandes de plus comme ça ». Elle a poursuivi la démarche le soir, après ses horaires d’ouverture, pendant le reste de la crise. « J’ai fait ça tous les jours en publiant sur les réseaux sociaux dans quels quartiers j’allais passer. J’arrivais parfois à avoir trente commandes !». Lors des Fêtes de 2020, il y avait une file d’attente devant sa pâtisserie d’Amsterdam Avenue.

Des choux et Tirami’chou

Aujourd’hui, Barachou livre ses choux à plusieurs restaurants new-yorkais et propose du catering. Mais la cuisine de l’Upper West Side, petite, ne suffisait plus pour répondre à la demande croissante. D’où l’ouverture d’une deuxième adresse. « On voulait créer de nouvelles choses, des partenariats notamment. Il nous était arrivé de devoir refuser des commandes qui nous prenaient trop de place », explique-t-elle. Elle a jeté son dévolu sur un local au rez-de-chaussée d’un petit immeuble, dont la femme du propriétaire est une cliente de Barachou dans l’Upper West Side.

Comme son aînée, l’adresse du West Village propose une belle sélection de choux à la crème (pistache, meringue au citron, tiramisu, dulce de leche…) Au menu aussi : des gâteaux, dont un intriguant « Tirami’chou » et un Paris-Brest, des viennoiseries et des tartelettes. Seuls les macarons ne sont pas faits sur place. Devant un mur rosé décoré de dessins de choux et d’une Tour Eiffel, un banc et des chaises permettent à douze personnes de s’assoir. Des sièges seront aussi installés en terrasse. L’espace accueillera des ateliers de cuisine.

Trois ans après avoir changé de vie, Rebecca Tison a encore du mal à réaliser. « Je n’arrive pas forcément à me poser pour mesurer le chemin parcouru. J’ai toujours le nez dans le guidon. »

Ludivine Paris ouvre sa première boulangerie-pâtisserie à LA

Dix-huit ans après leur arrivée à Los Angeles, Ludivine et Samuel Bellahsen viennent d’ouvrir leur boulangerie-pâtisserie Ludivine Paris dans le quartier de Rancho Park (proche de Century City). Une boutique à la façade bleue et or, plantée de parasols, juste à quelques blocks du Lycée Français sur West Pico Boulevard, où venir goûter aux bons cannelés et gourmandises françaises.

« Notre histoire est liée à notre rencontre en fac de Droit à Paris, raconte Samuel. À la fin de notre cursus, nous avons voulu tenter l’aventure aux États-Unis, et nous nous sommes retrouvés à Los Angeles, moi au sein du service juridique d’une marque de jeans, mon épouse auprès d’un cabinet d’avocat. »

Cannelé sans rhum

La naissance de leur seconde fille leur fait prendre un nouveau virage. « La cuisine a toujours fait partie de notre quotidien et de nos passions, poursuit Samuel. J’ai grandi avec un papa à la tête d’une maison d’édition spécialiste des ouvrages de cuisine et Ludivine progressait dans sa confection de gâteaux. De fil en aiguille, un nouveau projet de vie nous a tendu les bras et nous nous sommes lancés. »

Pour se différencier, Ludivine a une idée toute trouvée : réinventer la recette du cannelé sans rhum. La recette fait mouche auprès de son entourage, Américains inclus. « Une version qui donnait l’impression de croquer dans une crème brûlée gorgée de vanille », résume Ludivine. Partie quelques mois se former en France chez Alain Ducasse et Lenôtre, l’apprentie-pâtissière revient chargée de nouvelles techniques. « Une façon d’être légitime avant de se lancer véritablement », dit-elle.

Dans les rayons d’Erewhon

De retour à Los Angeles, les choses s’accélèrent. Monsieur Marcel, l’épicerie française culte de The Originals Market, passe commande des cannelés nouvelle génération. Suivront les financiers, vendus par trois dans d’élégants packagings. Les contrats s’enchaînent avec Sofitel, Petrossian avant le coup de poker remporté avec Erewhon, le supermarché du bio ultra tendance à LA. « Je suis arrivé au culot, sans rendez-vous, raconte Samuel, en leur adressant : “Please give me tow minutes of your time, I come in peace with sweets” et cela a pris ! ».

Avec l’envie de démocratiser la pâtisserie française sur le marché américain, le duo français élargit sa palette. La madeleine à la fleur d’oranger et au miel-citron connaît le même succès que les cannelés. Des tartes de saison s’invitent à leur carte traiteur. La crise du Covid convainc le duo de réaliser leur rêve. En septembre 2021, ils ouvrent leur première boutique et laboratoire au 10509 West Pico Boulevard, à quelques pas du Golf de Rancho Park, et proche du Lycée Français.

« Ludivine Paris est un hommage à la France et à Paris, résume Samuel. Une ambassade où nous travaillons de façon artisanale toutes nos créations. » L’adresse où retrouver les classiques cannelés, stars de la maison, et leurs déclinaisons fourrées à l’abricot, la framboise ou au matcha, où redécouvrir les chouquettes de notre enfance, saliver devant un opéra, un éclair au chocolat, commander une tarte caramel pécan ou chocolat. La terrasse ouvre aussi au déjeuner, le cadre parfait pour une salade, un sandwich parisien ou une bonne quiche aux champignons.

La FAACT organise son marché de Pâques francophone à Miami

Après le grand succès du marché de Noël de la communauté francophone, la French American Association of Crafts and Trades (FAACT), la première chambre de métiers et de l’artisanat ayant vu le jour en Floride, organise son marché de Pâques le dimanche 17 avril au Village Green Park de Key Biscayne.

Lors de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française, tandis que certains s’adonneront à la traditionnelle chasse aux œufs dans leur jardin, d’autres déambuleront parmi les stands de cet événement gratuit qui se déroulera de 9am à 6pm. 

Une trentaine d’entrepreneurs francophones présenteront leurs créations artistiques et culinaires. Bijoux, parfums, tee-shirts et casquettes aux couleurs de Miami, livres et jeux éducatifs 100% made in France garniront ainsi les étals. Bon nombre de pâtisseries, chocolats, ou encore confitures aux noms évocateurs comme « Dream of Florida » aux agrumes, concoctées par Madeleine & Co, allècheront par ailleurs les visiteurs.

Parmi les exposants figurent également une dizaine d’auteurs francophones, dont Anna Alexis Michel qui dédicacera son troisième roman Les palmiers de décompression, ainsi qu’Ève-Alice Roustang, la fille du célèbre psychanalyste François Roustang, récemment installée à Miami, qui vient de consacrer un livre à la romancière Françoise Sagan intitulé Comme dans un roman de Sagan.

Les plus jeunes pourront, quant à eux, laisser libre cours à leur imagination lors d’un atelier de ballons sculptés animé par des artistes locaux. Une quête en faveur de l’Entraide Floridienne, un organisme d’entraide et de solidarité, sera par ailleurs organisée le temps de cet événement familial.

Vos questions en direct à la Consule générale de Los Angeles

À l’approche des élections présidentielle et législatives en France, et après deux années de pandémie, French Morning reçoit la Consule générale Julie Duhaut-Bedos et son adjointe Nathalie Soirat, pour un webinaire en direct, le vendredi 25 mars à 5pm.

Nous aborderons les sujets qui vous préoccupent dans votre circonscription : les modalités de vote aux élections françaises, la sortie de pandémie, l’éducation bilingue, les aides du gouvernement français pour les expatriés, les retraites, les passeports…

Une heure de direct animée par Alexis Chenu et Laurent Garrigues de French Morning.

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French Expat : Julien Bahain, un champion olympique multiculturel au Canada

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Piers Island, ça vous parle ? Si la réponse est oui, c’est que vous connaissez très bien le Canada. Dans le cas contraire, aucune honte, Piers Island est une toute petite île de 130 habitants seulement à environ 1h30 de Vancouver sur la côte Pacifique canadienne.
C’est là où vit Julien Bahain, notre invité du jour et champion olympique d’aviron. Julien a grandi et concouru en France. Pourtant, en 2014, il décide de déménager au Canada, le pays de sa mère.
Avec Barth, du podcast Extraterrien, nous avons le plaisir de vous proposer cette semaine un double épisode (un sur chaque podcast) au sujet de Julien. Si Barth se concentre sur la vie d’athlète de notre invité (à écouter ici), chez French Expat, comme d’habitude, nous avons dirigé notre attention sur son parcours en tant qu’expatrié au Canada. Nous abordons les thèmes de la troisième culture, celle des enfants de couples mixtes expatriés, mais aussi l’impact écologique de nos vies loin de nos proches et le parcours passionnant de Julien qui l’a mené à vivre dans une maison en rondins de bois au bord de l’eau, sur la côte Ouest Canadienne. Allez, hop ceinture et direction Piers Island au Canada !

Quelques conseils pour passer du bon temps sur l’île de Vancouver et surtout pour ne rien rater lors de votre prochaine visite :
– En termes de gastronomie, Julien vous conseille de goûter le crabe local et les produits de la mer en général. D’autre part, on vous conseille d’aller faire un high-tea à Victoria. La capitale de l’île a longtemps été très influencé par l’Angleterre et il existe de nombreuses options pour boire un thé accompagné de petits sandwiches à la mode anglaise.
– À visiter, la nature évidemment. L’île de Vancouver regorge de paysages incroyables, passant des plages de roches à de grandes forêts comme celle de Cathedral Grove (avec des arbres gigantesques), mais aussi des lieux pour se baigner au centre de l’île. C’est une île tellement sauvage que vous pourrez observer des grizzlis, des ours noirs, des aigles royaux, des loutres, des orques et des baleines
– Et si Julien devait choisir une odeur qui définit sa région, c’est celle des essences de bois et de l’océan. Des odeurs de forêts humides que l’on ne trouve que dans le Nord-Est de l’Amérique (cèdres, pins Douglas).
Production :
  •  Enregistrement et montage par Anne-Fleur Andrle
  •  Habillage sonore et mixage par Alice Krief (Les Belles Fréquences)
  • Article rédigé par Fanny Cohen
  • Durée de l’épisode : 47 minutes
  • Date de publication : 21/03/2022

Daft Punk, Justice, Kavinsky… Une soirée dédiée à l’électro française à Brooklyn

Préparez-vous à danser sur « Around the world »,  « D.A.N.C.E » ou encore « Music Sounds Better With You ». Le collectif Maison Disco organise sa première soirée dédiée à la scène électronique française le samedi 26 mars à l’Avant Gardner, à Brooklyn.

La playlist de l’événement ira de la « French Touch » des années 1990 avec les sons de Daft Punk, Justice, Kavinsky, Cassius, Laurent Garnier, Bob Sinclar, Breakbot, Etienne de Crecy, à la nouvelle vague d’artistes et groupes plus récents comme Yuksek, Polo & Pan, Myd, You Man, Darius, Anoraak et Gesaffelstein.

https://www.instagram.com/p/CZ7usVpl85l/

MAISON DISCO · A NIGHT OF FRENCH ELECTRO MUSIC sera aussi une expérience visuelle. Le Kings Hall, une salle du complexe Avant Gardner à East Williamsburg, se transformera en musée du Louvre pour l’occasion, dans un décor fait de statues en marbre et de colonnes anciennes.

Aux platines, deux DJs français expatriés à Los Angeles et New York : DJ Yaskad et Cisummi. Ouverture des portes à 10pm, tickets en vente ici.

Maison Disco a été fondé par Valentin et Delouis et Maxime Aubin (l’auteur de cet article). Les deux amis sont déjà à l’origine des soirées Le Bal Français.

Un touriste français blessé par balles à Manhattan

C’est un séjour à New York qui aurait pu très mal finir pour Pierrick Jamaux. L’entrepreneur français de 33 ans, spécialisé dans les crypto monnaies, a reçu plusieurs balles dans les jambes et à la fesse vendredi matin, alors qu’il rentrait à son hôtel Fifty Hotel & Suites sur la 50e rue, accompagné par sa femme, la mannequin australienne Sarah Watts, et d’une autre jeune femme. Selon le témoignage de Pierrick Jamaux à la police, ce dernier a été agressé à sa sortie d’un Uber alors qu’il rentrait du club de striptease Sapphire sur la 39ème rue. L’agresseur lui a réclamé sa montre, un modèle de la marque Richard Mille, puis lui a tiré dessus avant que le Français n’ait pu réagir. La jeune femme de 25 ans qui accompagnait le couple s’est alors jetée sur le dos de l’homme qui l’a dégagée avant de s’enfuir.

Le suspect toujours en liberté

Selon le New York Post, la police a retrouvé cinq douilles de balles sur place et le suspect reste toujours en liberté à cette heure. Sur les vidéos de surveillance, l’homme est filmé entrant dans un vestibule et ressortant quelques secondes plus tard, habillé en couleurs claires. Il se dirige ensuite sur Lexington Avenue, puis jette un paquet sombre dans une poubelle. Une autre personne vient récupérer ce paquet dans la poubelle quelques minutes plus tard.

La victime dans un état stable

De son côté, la victime, Pierrick Jamaux, a été transporté à l’hôpital Bellevue où son état est jugé stable par les médecins. L’entrepreneur français, aujourd’hui installé à Hong Kong, est le fondateur de la plateforme Hi, qui se définit comme « la place d’échange crypto de la next-gen et l’application bancaire mobile pour l’épargne, les investissements et paiements ».

Sur les réseaux sociaux, Pierrick Jamaux, qui se définit comme un « gourou lifestyle », et sa femme, affichent un style de vie très luxueux, voyageant partout dans le monde et postant des photos de fêtes, avec champagne et caviar. L’homme est aussi un amateur de montres de luxe, et en particulier celles de la maison Richard Mille, dont il arbore les modèles sur plusieurs photos. Ces montres, au prix moyen de 200.000 euros, sont fabriquées en édition limitée ou dans des matériaux très rares, et certains modèles vont jusqu’à 1 million de dollars. Le rennais Richard Mille a créé une collection de montres pour le joueur de tennis Rafael Nadal, et a signé un partenariat avec Ferrari, accompagnant notamment la saison de Formule 1 de la célèbre écurie italienne.

Hausse de 47 % des crimes sur un an à New York

La ville de New York a vu le nombre d’agressions grimper de 60 % sur un an, selon les chiffres publiés le mois dernier, avec un bond des vols de voitures (+105 %), des vols de grande envergure (+80 %) et des vols en général (+56 %). Selon les informations du Daily Mail, au 19 mars 2022, les attaques criminelles ont bondi de 17 % sur un an dans la ville, les fusillades de 9,5 %, les vols de 43 %  et les viols de 34,5 %. Le nombre de crimes a, au total, augmenté de 47 % sur un an.

Monter son entreprise aux États-Unis avec peu d’argent, c’est possible

« J’ai décidé de changer de vie ». Partie de France en 2018 avec un visa étudiant en poche, Virginie Delaitre a réussi à lancer en novembre 2021 son entreprise de décoration Virginie Interiors dans le comté de Fairfax, à deux pas de Washington DC. C’est son divorce qui pousse la Nantaise, chef d’entreprise et ancienne étudiante en architecture et design d’espace, à tout quitter pour partir aux États-Unis.

« J’ai toujours adoré les musées et l’art de Washington, je voulais y aller pour devenir bilingue, travailler un an et revenir en France », se souvient la trentenaire. Elle demande un visa F-1 étudiant qu’elle obtient assez facilement et décide de se lancer dans une recherche approfondie d’écoles de design aux États-Unis.

Premier boulot à 9$/heure

Une démarche dont elle se souvient encore aujourd’hui comme difficile : « En France, c’était compliqué de faire des recherches car il y a peu de choix. Les Community colleges ne sont pas connus et je ne trouvais pas de formation au prix qui correspondait à ce que je voulais faire », se souvient la jeune femme qui part alors de l’autre côté de l’Atlantique avec son visa et un prêt étudiant de 60 000 dollars. « Mais je ne me suis pas renseignée suffisamment sur le coût des logements », admet Virginie Delaitre. « Comme je ne trouvais pas de logement lors de mes recherches en France, j’ai décidé de louer une chambre pendant un mois et de chercher un logement sur place ».

Elle arrive en avril 2019 et commence par faire trois mois d’intensif en anglais avant de commencer son premier semestre. « Je ne pouvais pas intégrer l’université sans avoir un certain niveau d’anglais, car ils ne vous font pas de cadeau », affirme-t-elle. Elle prend ensuite un appartement en colocation, « cela n’a pas été facile car je n’avais pas de Social Security Number (SSN)». Précieux sésame, la carte de sécurité sociale américaine permet d’obtenir un travail légal, un logement, ou encore un compte bancaire américain. « Mon premier boulot était payé 9 dollars/heure, le parking me coûtait plus cher ! Mais je l’ai fait pour obtenir mon Social Security Number», raconte Virginie Delaitre, avant de prévenir les futurs étudiants qui veulent se lancer aux États-Unis : « Il ne faut pas s’imaginer partir avec un visa étudiant et trouver un emploi sur place pour subvenir à ses besoins, ce n’est pas possible. » Le semestre coûte 6 000 dollars, un budget auquel il faut ajouter celui du logement.

Rester malgré la pandémie

Virginie Delaitre a aussi dû s’adapter aux différences entre l’apprentissage français et américain. Elle doit d’abord se familiariser avec les différents systèmes de notation, mais aussi avec des contenus beaucoup plus théoriques qu’en France. « Il y a moins de choses manuelles et on passe très vite à l’informatique. Par exemple, il n’y a pas de cours de dessin dans le programme que j’ai suivi. C’est très scolaire, il y a des tâches et des devoirs à rendre, alors qu’en France, on fait des projets. Tout est en ligne et la note est basée sur l’objectif de l’exercice. Il faut lire les consignes et répondre très précisément au sujet », témoigne Virginie Delaitre qui pense que c’est plus facile d’avoir un A aux États-Unis qu’un 20/20 en France.

En mars 2020, la pandémie de Covid vient tout chambouler. « Nous ne sommes jamais revenus de notre Spring break», plaisante la jeune femme. Elle a désormais deux choix : rentrer en France et abandonner son projet, ou rester aux États-Unis sans pouvoir voir sa famille pour une durée indéterminée. « J’avais déjà fait deux semestres d’études et m’étais dit qu’il fallait que je termine mon objectif : travailler aux États-Unis ». Virginie décide de ne pas rentrer en France et part en Virginie-Occidentale pour continuer ses études et son emploi en ligne. « Ça m’a vraiment coupé de la France », regrettre-elle. La jeune femme a quand même reçu de l’aide de ses parents pour financer la fin de ses crédits universitaires « car j’étais au bout de mon prêt », précise Virginie Delaitre qui n’avait pas prévu de payer un logement si longtemps.

De visa étudiant à celui d’entrepreneur

« Après les deux premières années et si on prend le temps de faire toute l’intégration, tout devient plus facile », estime Virginie Delaitre, qui a alors entamé un OPT (Optional Practical Training). Cette formation professionnelle permet aux étudiants d’élargir leur visa F-1 en travaillant dans une entreprise américaine. Optionnel, l’OPT permet ainsi aux détenteurs du visa de rester étudier un an de plus pour compléter leur formation.

En juillet 2021, elle décide de rester pour fonder son entreprise. Problème : son visa étudiant ne lui permet pas de rester. « La plupart des avocats me disent de rentrer en France et de demander la carte verte. Un autre avocat spécialisé dans les mariages me dit de me marier ! », se souvient la jeune femme avec humour. Après avoir fait une demande infructueuse de carte verte auprès de son entreprise, elle décide de se lancer et de demander un visa E-2, le visa entrepreneur« J’ai écrit mon business plan en 30 jours alors que je ne pensais pas du tout monter mon entreprise deux ans auparavant », témoigne la cheffe d’entreprise. Heureusement, elle a fait de l’entreprenariat, et dirige une association d’entrepreneurs en France.

Elle ouvre sa société Virginie Interiors en octobre 2021, après avoir obtenu son visa E-2. Au total, elle a investi 16.000 dollars pour ce visa, frais d’avocats compris. Si elle en est arrivée jusqu’ici –  elle en est certaine – c’est grâce à sa ténacité. « Je veux prouver que c’est possible d’y arriver même avec peu d’argent investi ». Elle ajoute : « Il ne faut vraiment pas hésiter à poser des questions. J’envoie parfois des e-mails à des gens que je ne connais pas », assure la jeune femme qui conseille maintenant tous ceux qui veulent se lancer aux États-Unis, comme elle quatre ans auparavant.

Seconde édition pour « Litt. jeunesse », festival de littérature jeunesse francophone

L’association Made in France organise, pour la seconde année consécutive, une fête du livre jeunesse francophone. Après la réussite de la première édition du festival « Litt. jeunesse ou children’s lit » – totalement virtuelle – le millésime 2022 alterne évènements en ligne et en présentiel. Sur les thèmes de la diversité et de l’inclusion, des auteurs jeunesse sont ainsi en tournée dans plusieurs villes des États-Unis : Chicago, Los Angeles, Portland, Seattle, San Diego et San Francisco.

Made in France, qui promeut la culture francophone et la langue française, a invité notamment l’autrice Orianne Lallemand, connue pour sa série phare « Le loup qui.. » ou les poètes-slameurs Sébastien Gavignet et Brice Verdure avec leur collectif Slam Tribu. Si ces derniers passent dans les écoles pour des lectures et animations, certaines activités seront aussi accessibles au grand public, comme le concours jeux de lecture (réservée aux 5/8 ans), des rencontres et autres séances de dédicaces. La programmation détaillée (jusqu’au 8 avril) est accessible ici.

Parfois gênant et souvent vulgaire, « I Love America » avec Sophie Marceau est raté

13 ans après le succès de « LOL », la réalisatrice française Lisa Azuelos confie à nouveau le rôle principal d’un de ses films à Sophie Marceau. Sorti le 11 mars sur la plateforme Amazon Prime Video, « I Love America » suit une quinquagénaire de Paris à Los Angeles, en quête d’un nouveau départ après le décès de sa mère. Cette comédie romantique se veut en grande partie autobiographique pour Lisa Azuelos, qui met en scène dans le film sa relation difficile avec sa mère, la chanteuse et comédienne Marie Laforêt, décédée en novembre 2019.

Partie tout oublier dans la Cité des anges, le personnage de Lisa retrouve sur place son meilleur ami Luka, un homosexuel expatrié depuis plusieurs années qui a ouvert un bar de drag queens sur place. Le jeune homme, présenté comme un trentenaire très dévergondé, conseille à Lisa d’utiliser les applications de rencontre pour retrouver une vie sentimentale. La quinquagénaire va alors découvrir l’enfer du dating à l’américaine, à base de rendez-vous foireux, gênants ou trop beaux pour être vrais. Une expérience nécessaire à la redécouverte d’elle-même, avec en toile de fond cette relation maternelle difficile à exorciser.

Sur le papier, « I Love America » avait tout pour plaire : le récit d’une expatriation américaine que nous avons tous connue, les démons du passé qui nous suivent, des belles images de Paris et Los Angeles, et une actrice dont la classe et le talent nous emportent à chaque fois. Le résultat est franchement raté. Tout sonne faux dans le parcours de Lisa, de son amitié avec le très jeune et superficiel Luka, à (attention spoiler) son début d’histoire d’amour avec John, un Américain à fleur de peau, en passant par la relation de Lisa avec sa mère présentée sous forme de flashbacks, avec des plans réguliers et très longs sur une jeune enfant seule et pensive.

Les dialogues du film, très portés sur la chose, sont souvent vulgaires. « I Love America » contient également beaucoup de scènes de nudité qui ne sont ni drôles, ni sensuelles. Sophie Marceau, ou plutôt Lisa, veut tout faire pour paraître jeune, quitte à mentir sur son âge et se déguiser en lapine sexy. Si on comprend le message (il n’y a pas d’âge pour s’amuser, se réinventer ou se (re)découvrir sexuellement), le personnage principal est ringardisé.

L’une des dernières scènes du film – un rendez-vous galant sur une plage de LA – se veut le moment où Lisa a retrouvé l’amour et pardonne enfin à sa mère. Mais là encore, l’épisode manque de sincérité et traîne en longueur. À l’image du film tout entier.