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Les Caraïbes françaises au San Francisco Art Institute

Vous avez jusqu’au 02 avril 2022 pour découvrir l’exposition de sculptures contemporaines « Dust Specks on the Sea » au San Francisco Art Institute. Le titre, qui signifie en français « Grains de poussière sur la mer », provient d’une citation du président Charles de Gaulle. C’est en 1964, lors d’un vol au-dessus des îles caribéennes françaises, que ce dernier avait qualifié de « mystérieux » ces « grains de de poussières sur la mer ».

À travers une série de sculptures, une douzaine d’artistes contemporains de Guadeloupe, Martinique, de Guinée Française et d’Haïti, invitent aujourd’hui à une large réflexion post-colonialiste. Avec leur art, ils expriment également une vision plurielle de ces régions. Leur volonté ? Aider les visiteurs à mieux comprendre ces territoires, au-delà de leur beauté ou de leur histoire.

L’exposition a été montée par la Galerie Hunter East Harlem réputée pour sa créativité et l’utilisation de l’art comme outil d’expression personnelle et politique. Ici, elle propose avec le SFAI un voyage alternatif qui interroge aussi le rôle de la France comme puissance coloniale dans les Caraïbes. 

IN UKRAINE, l’exposition solidaire à Greenpoint

IN UKRAINE, une exposition de photos, vidéos, peintures et livres d’artistes ukrainiens, s’ouvre ce samedi 12 mars à Greenpoint, quartier de Brooklyn où vit une importante communauté polonaise. En partenariat avec le studio français de production créative PICTO New York, le projet solidaire a deux objectifs : éduquer et soutenir.

Au travers du prisme de la production artistique, l’exposition permet d’en apprendre davantage sur l’histoire, le peuple et les mœurs d’Ukraine. En réponse au traumatisme de l’invasion russe et au nombre grandissant de victimes, ce projet est une expression d’empathie, de compassion et de coopération avec le peuple ukrainien.

L’exposition, organisée par Fred Ritchin, Dean Emeritus de l’International Center of Photography (ICP), présente les œuvres d’Ira Lupu, co-commissaire de IN UKRAINE. Originaire d’Odessa, la photographe explore l’expérience psychologique d’un groupe de prostituées opérant sur internet en Ukraine. Son projet a été publié dans Vogue, i-D, et au festival Photo de Copenhague.

À découvrir également Maxim Dondyuk, photojournaliste basé en Ukraine dont les œuvres ont été présentées à Arles, Paris Photo et ont reçu de nombreux prix. L’exposition inclut aussi les œuvres de Volodymyr Benedychuk, Justyna Mielnikiewicz, Ksenia Bilyk et d’autres artistes ukrainiens.

Les visiteurs de l’exposition pourront faire des dons d’argent en soutien direct aux Ukrainiens. Une liste d’organisations caritatives fournissant une aide humanitaire sera mise à disposition. Un mur de l’espace sera dédié aux visiteurs désirant écrire un message et poster une image en solidarité sur les réseaux sociaux. IN UKRAINE se tient du samedi 12 mars au dimanche 8 mai, du vendredi au dimanche.

Crédit photo : Ira Lupu, « Sell Your Soul », 2020

Vous saurez tout sur le barbecue texan

Alors que la saison du rodéo bat son plein, le barbecue revient à la fête. D’ailleurs, doit-on dire barbecue, BBQ, barbecu, barbicue ou encore barbacot ? Quelle est son histoire et son origine ? Comment le déguster ? On vous dit tout sur cette tradition américaine qui fait figure de légende dans les États du Sud. Sans oublier de vous donner les meilleurs adresses.

Son origine remontrait à l’époque de Christophe Colomb qui découvre chez les indiens la façon de conserver les viandes au chaud avec des épices. Le « barbacoa » désignait le treillage de bois pour cuire ou fumer les viandes. Cette technique de cuisson permettait aussi de tenir éloigner les animaux et les insectes. Au fil des siècles son appellation sera déformée en barbecu, borbecu, barbacot, barbicue pour arriver finalement à barbecue.

Origine du XVe siècle au Texas

Au Texas, État principal du BBQ Belt qui regroupe les États du Sud, son histoire remonterait au XVIe siècle avec les premiers vaqueros qui fumaient leur viande sur des pierres. Mais c’est l’arrivée des colons allemands et tchèques, essentiellement des bouchers, qui apportent tout son sens à cet art culinaire. Traditionnellement, ces derniers fumaient les restes de viandes invendues, permettant ainsi de les conserver plus longtemps. Très vite, des marchés de viandes fumées firent leur apparition sur tout le territoire proposant ainsi de la poitrine de bœuf, des côtes de porc et des saucisses. En 1964, le président Johnson organisa le premier dîner d’État avec un barbecue pour le président élu mexicain à Johnson City (Texas).

Depuis, cuisiner la viande au grill est devenu une passion populaire, voire un sport national. Mais les styles diffèrent selon où l’on habite. Dans les régions de l’Est, la viande est lentement cuite au point « qu’elle tombe de l’os », souvent marinée dans une sauce tomate sucrée. Dans les provinces centrales, elle est frottée ardemment avec du sel et du poivre noir puis cuite à la chaleur indirecte au bois de mesquite. Pas de sauce car cela risquerait de tuer le goût. C’est tout le contraire dans l’Ouest, où l’on se sert de la chaleur directe du bois façon cuisson au grill. C’est le barbecue appelé « style cowboy » qui lui confère une saveur distincte et fumée, différente des autres styles fumés au bois. Les habitants du Sud ont tendance, quant à eux, à faire mariner la viande dans des sauces épaisses qui gardent la viande humide après la cuisson. Enfin, la méthode « barbacoa » de la vallée du Rio Grande qui utilise généralement de la viande de chèvre, d’agneau ou de mouton cuite dans sa forme la plus authentique, soit dans un trou creusé dans le sol avec des charbons ardents pendant plusieurs heures.

 Le beef brisket, roi du grill

Ainsi les traditionalistes citent les saveurs subtiles d’une cuisson à four ouvert tandis que les autres savourent le goût fumé plus marqué d’une cuisson à four fermé. Pour cela la préparation rentre en ligne de compte et à son importance. Le « rub » est sans doute la partie la plus importante : ce massage de votre barbaque peut-être « sec » ou « mouillé », c’est-à dire couverte de sel et de poivre et autres épices ou alors badigeonnée d’huile, de vinaigre et de citron. La viande ainsi enrobée sera malaxée, tripotée, frictionnée, bref, elle libèrera tous ces jus naturels pour la cuisson. Le bœuf, viande royale pour les Texans, est parfaite pour cet exercice surtout le beef brisket (poitrine de bœuf), met suprême du barbecue.

Mais la subtilité du goût reviendra au choix du bois : le noyer blanc donnera une saveur bacon, le chêne est plutôt utilisé pour le gros gibier et le mesquite est employé pour les légumes et le bœuf en raison de son goût terreux. Un bon barbecue est aussi une affaire d’assaisonnement. Les sauces jouent un rôle primordial car elles finissent de mettre en bouche cette viande qui pendant 12 à 16 heures s’est dorée à petit feu pour vous faire fondre de plaisir. Certains emploieront la marinade ou sauce à mariner. Elle est composée d’oignons, d’ail, de piment rouge et d’une touche d’épices. La viande est enduite de ce mélange une journée à l’avance pour qu’elle puisse s’en imprégner. Nombre de Texans préfèrent eux l’arroser pendant la cuisson pour mieux l’hydrater et garder tout son mœlleux. Cette sauce se compose de vinaigre d’alcool, d’oignons hachés, de poivre et de citron.

Fierté nationale

Vous l’aurez compris, le barbecue c’est tout un art et d’ailleurs beaucoup de Texans en font une affaire d’État. Les concours de « cook offs » en sont la preuve. On ne badine pas avec cette compétition où les professionnels de la grillade s’affrontent pour le trophée du meilleur cuisinier barbecue. Le Houston Livestock Show & Rodéo a son propre championnat mondial depuis plus de 20 ans. Le Stock Show & Rodéo Bar-B-Que Cook-Off de San Antonio se déroule, quant à lui, chaque année en septembre et voit s’affronter plus de 250 équipes d’experts en barbecue.

Mais pour bien comprendre ce qui fait du Texas le royaume du barbecue, il faut parcourir le « Texas Barbecue Trail », aventure culinaire des plus délicieuses. À commencer par Austin avec le restaurant Iron Works, le must en la matière. La star du petit écran, Jay Leno, se fait d’ailleurs livrer régulièrement des plats par Federal Express. Le restaurant Franklin vous séduira, quant à lui, avec sa poitrine de bœuf. Élu par plusieurs magazines américains de meilleurs barbecues des États-Unis, l’établissement affiche une queue de clients qui attendent quotidiennement jusqu’à ce qu’ils soient épuisés. Le Lambert, plus chic et haut de gamme, reste le seul à servir du porc effiloché, rarement vu au Texas.

À Taylor, ville ferroviaire des années 1800, l’influence de la population tchèque et autrichienne en font les maîtres en matière de fabrication de saucisses. Pour les déguster, rendez-vous chez Louie Mueller Barbecue qui sert aussi d’épaisses tranches de poitrine de bœuf en croûte de poivre depuis 1949. Mais la capital indiscutable de la saucisse est Elgin, qui la sert chaude depuis 125 ans et que vous pouvez découvrir chez Meyer’s Elgin Smokehouse, célèbre restaurant qui appartient à la même famille depuis quatre génération.

Toujours dans le Hill Country, le Salt Lick BBQ, de renommée mondiale sert toutes sortes de viandes toutes cuites à la perfection à feu vif. Plus au nord-est, la ville de Lockhart possède deux barbecue emblématiques : le Black’s Barbecue connu pour sa poitrine de bœuf Angus et le Kreuz Market qui fume ses viandes dans ses fosses à briques centenaires. Au Smitty’s, fervent partisan du « sans sauce », la poitrine est la meilleure de la ville. Tout est coupé à la main et pesé à la commande.

Houston n’est pas en reste avec ses nombreux barbecues acclamés par les critiques et par la population, dont Gatlin’s BBQ, Goode Company et bien sûr Rudy’s BBQ. The Pit Room sert trois sortes de saucisses et surtout des tortillas faite avec de la graisse de poitrine fumée. De quoi vous régaler !

À Vinexpo America, le grand retour des producteurs de vins français

Les vignerons français n’ont pas été épargnés aux États-Unis : deux ans de pandémie, la taxe Trump sur les importations de vins – qui a été depuis suspendue par l’administration Biden – et surtout la fermeture des frontières avec l’Europe. Mais ils n’ont pas déclaré forfait avec le marché américain. La preuve, ils se sont mobilisés en masse pour le retour de Vinexpo America, le salon B-to-B des producteurs de vins qui se tient au Javits Convention Center, à Hudson Yards (9 et 10 mars). La dernière édition avait eu lieu début mars 2020, juste avant l’éclatement de la crise et en plein tourment de la taxe Trump de 25 % sur les importations de vins et eaux-de-vie.

Cette année, la majorité des producteurs de l’Hexagone se sont rassemblés derrière le pavillon français et la marque Taste France, sous l’impulsion de Business France. La présence montre la motivation des maisons françaises pour maintenir ou prendre leur place sur le juteux marché américain : 62 producteurs ont répondu présents, soit une hausse de plus de 50 % par rapport à 2020.

Reprise des exportations françaises 

Sur place, les exposants ont le sourire aux lèvres, grâce à la levée du masque obligatoire seulement deux jours avant la tenue du salon. « Nous avons eu pas mal de passage. C’est un salon à taille humaine ce qui est agréable, car les gens s’arrêtent et prennent le temps de discuter », se réjouit Aude Deltin, propriétaire du Domaine Malignay, dans la vallée du Rhône. Même retour de la part de Jérôme Schehr du Château La Coste en Provence. « Il y a une belle dynamique, les participants sont des personnes qualifiées qui savent ce qu’elles cherchent ». Pour Franck Oksen, qui fabrique un rhum épicé à la cannelle uniquement dédié au marché américain, ce salon est une aubaine. « Cela fait trois ans que je rêve de venir. J’ai eu de très beaux contacts ici, j’espère que tout cela va se concrétiser ».

Certains cherchent des importateurs et distributeurs pour pénétrer le marché américain, d’autres à élargir leur distribution géographique, dans un secteur en pleine reprise. « Le marché a été difficile pendant deux ans pour plusieurs raisons. D’une part, les sociétés françaises ne pouvaient pas venir aux États-Unis, les taxes imposées dans le cadre du conflit Airbus-Boeing ont renchéri le coût d’importation et enfin, la pandémie a fermé l’important circuit HRC (hôtellerie, restauration et catering) », explique Frédéric Rossi, Directeur général Amérique du Nord de Business France. Mais l’humeur est désormais à l’optimisme. « Depuis la levée des taxes, nos exportations ont été en forte croissance, nous avons déjà dépassé les volumes d’avant-crise ». Les volumes d’exportations de vins et spiritueux français ont ainsi grimpé de 14 % en 2021, et de 11 % en valeur, selon les données du Business France.

Intérêt pour de nouvelles maisons et appellations

Surtout, signe de la maturation du marché, les consommateurs américains s’intéressent de plus en plus aux petites maisons et à des appellations moins connues que les mythiques Bordeaux et Côtes du Rhône. « Nous avons plus que doublé nos ventes en volume comme en valeur, même pendant la pandémie. Aujourd’hui, il est essentiel de venir aux États-Unis pour parler directement aux Américains », raconte Carl Edmund Sherman, représentant de Champagne Demière, domaine familial depuis trois générations. David Chardon, le directeur commercial du Domaine Gayda dans le Languedoc, note également cette ouverture : « Les États-Unis se sensibilisent de plus en plus aux vins de notre région et à la démarche bio, cela est très encourageant. »

Pour Business France aussi, les signaux sont au vert. « Nous notons plusieurs tendances du marché favorables : les circuits hôtellerie-restauration-catering d’un côté, qui sont en train de rouvrir avec le retour des touristes aux États-Unis. Et de l’autre, le marché va vers la premiumisation, une volonté de se faire plaisir qui profite à l’offre française des vins et spiritueux », explique Frédéric Rossi. Seule petite ombre au tableau : la taxe Trump a été suspendue en juin 2021 par un accord entre l’Union Européenne et les États-Unis mais seulement pour une durée de cinq ans. Le dossier n’est donc pas définitivement réglé.

Leaders séries : discussion sur le corporate activisme le 15 mars

De #MeToo à #BlackLivesMatter, comment les entreprises doivent-elles naviguer face aux vagues des mouvements sociétaux et environnementaux ? Pourquoi le corporate activisme est aujourd’hui la clé de leur survie et de leur avenir ? 

Alexandra Palt, Directrice générale de la RSE et de la Fondation l’Oréal, répondra à ces questions, ce mardi 15 mars à 6pm, invitée des Leaders Séries de French Founders. Sur le thème de « la responsabilité des entreprises dans la société : communication ou action ? », cette experte des politiques de développement durable proposera une réflexion sur le rôle de l’entreprise dans la société.

Les 45 minutes de discussion seront suivies par un cocktail-networking. Cet évènement est réservé aux personnes vaccinées ou munies d’un test PCR négatif de moins de 48h.

Pour toute information, contacter Léa Netter Borel.

Le FIAF fête les 400 ans de Molière avec Lucie Tiberghien

En hommage au quadruple centenaire de Molière, le FIAF propose trois soirées de représentations, dans une mise en scène contemporaine. Sous le thème « Paris du XVIIe siècle rencontre New York du XXIe », la production propose de redécouvrir les délices de la comédie, du satire et d’une critique sociale toujours d’actualité.

Au programme de « Molière Turns 400 », une sélection d’extraits du Misanthrope, de L’École des Femmes et de Tartuffe. Dans une traduction anglaise du lauréat du prix Pulitzer Richard Wilbur, les extraits sont mis en scène sur un fond musical de piano, joué en direct. Le casting comporte trois acteurs américains : Lisa Gorlitsky, Margaret Ivey et Postell Pringle.

C’est Lucie Tiberghien, déjà connue pour avoir fondé « Molière in the Park », qui a pris la direction du programme. La metteure en scène franco-américaine a dirigé de nombreuses pièces entre autres pour le New York City Opéra, Washington Opéra et le Théâtre du Chatelet. Elle a fondé la Compagnie Charnière, dont le but est de lier les productions théâtrales françaises et américaines. Lucie Tiberghien est spécialisée dans le développement de nouvelles pièces et a dirigé et produit de nombreuses premières mondiales dans de prestigieux théâtres autour du monde. Entretien à la veille de « Molière Turns 400 » au FIAF.

Vous avez une histoire personnelle avec Molière, vous avez créé Molière in the Park. Qu’est-ce qui vous attire dans son œuvre ? Je suis franco-américaine, j’ai grandi en France. En arrivant aux États-Unis, j’ai constaté qu’il y avait peu de productions de Molière en dépit d’un grand nombre d’excellentes traductions par Richard Wilbur. Ces traductions apportaient une modernité aux pièces tout en restant fidèles au texte. J’ai eu envie de créer à Brooklyn l’équivalant de « Shakespeare in the Park » à Manhattan. Le côté provocateur de Molière convenait très bien à Brooklyn et j’ai voulu faire découvrir gratuitement l’œuvre de Molière de cette manière.

Comment avez-vous sélectionné les œuvres pour ce programme, dont le public sera un mixe de Francophones et non-Francophones ? Nous avons réfléchi à un fil conducteur et j’ai essayé de trouver des extraits de pièces qui s’organisent autour de thèmes communs. J’ai voulu me concentrer sur les excès de jalousie, de peur et d’angoisse que les hommes, en particulier chez Molière, peuvent avoir quand ils se sentent menacés dans leur identité. Par exemple lorsqu’ils cherchent à élever la femme pour mieux l’épouser dans L’École des Femmes mais qu’elle tombe finalement amoureuse d’un homme plus adéquat pour elle. Dans Le Misanthrope, Alceste s’offusque car Célimène a trop d’amants et ne lui donne pas son amour exclusif. Dans Tartuffe, Orgon s’amourache de Tartuffe sans en voir la duplicité.

Avez-vous une œuvre préférée ? Pas vraiment mais il y en a que je connais mieux que d’autres et je me réjouis de mettre en scène celles que je connais moins car cela me permet de découvrir des couches plus intimes, complexes ou profondes, ce qui est à chaque fois un plaisir.

Molière a été mis en scène des centaines de fois. À quoi s’attendre dans votre mise en scène contemporaine ? En lien avec l’idée de fil conducteur, j’ai engagé un compositeur pianiste de jazz qui joue sur scène. Il a composé des fils de musique de piano qui sont très modernes, qui accompagnent toute la soirée et lie les pièces entre elles. Les costumes sont également contemporains. On a voulu faire des ponts entre le Molière d’il y a 400 ans et le New York d’aujourd’hui avec ces thèmes qui sont encore très à propos.

Comment rendre Molière accessible à de nouveaux publiques moins habitués au théâtre ? On a des acteurs sur scène qui, comme pour « Molière in the Park », sont représentatifs de la population de New York d’aujourd’hui. C’était un point de réflexion important pour nous. Ils portent des vêtements contemporains et se comportent comme des gens du XIXe tout en incarnant les personnages de Molière. J’aime considérer Molière comme un contemporain. On a découvert que certaines personnes qui ne connaissaient pas Molière pensaient que le texte avait été écrit aujourd’hui. Ça ne m’intéresse pas de reproduire une idée qu’on aurait de la France du XVIIe. Je préfère faire vivre ses textes maintenant. À « Molière in the Park », notre idée était de rendre accessible le théâtre à tous, de créer la nouvelle génération d’amateurs de théâtre. Je veux essayer de faire réaliser à la jeune génération qu’il y a au théâtre une façon intéressante, et nouvelle, de voir le monde.

Quels sont les thèmes de Molière les plus intemporels ? L’hypocrisie et la jalousie autour du pouvoir sont des sujets que Molière a beaucoup aimé décortiquer. Au-delà de la fragilité masculine déjà évoquée, il y a évidemment la question des femmes, qu’il faut tour à tour posséder ou contrôler.

C’est une nouvelle collaboration avec le FIAF. À quoi tient la valeur de ce partenariat pour vous ? Ils sont également nos partenaires pour « Molière in the Park ». C’est une institution qui parle au large public francophile de New York et il est évident qu’ils ont beaucoup à nous apporter. C’est la première fois que je mets en scènes dans les murs du FIAF et je suis heureuse d’envisager des partenariats futurs, ici et à Brooklyn. Notre production à FIAF sera suivie d’autres évènements importants pour célébrer les 400 ans de Molière, tels qu’une conversation sur la modernisation de Molère avec Adam Gopnick et Erica Schmidt et une projection de la production de la Comédie-Française, Molière’s Uncensored Tartuffe par Ivo Van Hove.

Si vous n’étiez pas metteur en scène, que feriez-vous ? Dans une autre vie je serais chef d’orchestre !

La première aura lieu ce jeudi 10 mars et sera suivie d’une réception. Représentations jusqu’au 12 mars. Durée de 90 min.

Crédit photo : Molière’s Uncensored Tartuffe © Comédie-Française

« La fine fleur » au cinéma à Los Angeles et New York

Pour les New-Yorkais et Angelinos en manque de films français, le mois d’avril va vous redonner l’envie d’aller au cinéma. « The Rose Maker » (« La fine fleur »), dernier long métrage mettant en scène Catherine Frot, sera projeté dès le vendredi 1er avril au Angelika Film Center à New York, au Laemmle Royal à Los Angeles et au Lammle Playhouse à Pasadena. 

La comédie raconte l’histoire d’Eve Vernet (Catherine Frot), une créatrice de roses longtemps considérée comme la plus grande, aujourd’hui au bord de la faillite et sur le point d’être rachetée par un riche concurrent assez détestable (Vincent Dedienne). Son assistante, Véra (Olivia Côte), décide de jouer une dernière carte : elle embauche secrètement trois nouveaux employés issus d’un programme de réhabilitation en prison, aux idées nouvelles mais sans aucune connaissance en horticulture. Alors que tout les sépare, l’improbable équipe s’allie pour sauver l’exploitation familiale. 

Nominé au Festival du Film de l’Alpe d’Huez et au Festival du Film francophone d’Angoulême, « La fine fleur » est le deuxième long métrage de Pierre Pinaud qui, après « Parlez moi de vous » en 2012, signe ici une fable rurale rendant hommage au savoir-faire français et à la transmission. 

Sugar Sammy : « J’aime être adoré et détesté en même temps »

Superstar au Canada ayant conquis la France depuis plusieurs années, Samir Khullar, alias Sugar Sammy, poursuit son périple aux États-Unis avec un nouveau spectacle toujours plus décadent. La tournée du comédien québécois, qui se fait un plaisir de choquer son public, a commencé en Floride et s’achèvera cet été à New York, avant de se poursuivre au Canada.

« Grâce à l’humour, on peut pointer du doigt des sujets sensibles, qui bien souvent, fâchent. Il faut savoir rester dans le jeu, les prendre avec du recul et beaucoup de légèreté, mais surtout les traiter avec une autodérision affirmée », explique l’humoriste de 46 ans passionné par le stand-up depuis son plus jeune âge. « Le spectacle “Delirious” d’Eddie Murphy, que j’ai vu à l’époque en VHS, a été une révélation. Baignant dans la culture afro-américaine alors marginalisée dans son propre pays, il a réussi avec son humour à se moquer de tout le monde et à se faire aimer du plus grand nombre, ce qui m’a véritablement inspiré », raconte le Canadien polyglotte d’origine indienne qui a déjà à son actif plus de 1 800 spectacles en anglais, en français, en punjabi et en hindi dans une trentaine de pays.

Sans filtre et sans tabou

Sur scène, avec son humour corrosif et ultra-rythmé, Sugar Sammy dresse un portrait de la société qu’il observe, sans filtre et sans tabou. « Quand j’arrive dans un pays, j’aime répertorier les particularités et les raconter à mon public d’une manière humoristique. Je ne m’interdis strictement rien, car si je ménage la sensibilité de chacun je n’ai plus de spectacle », précise le quadra qui, pour l’occasion, dépeint avec beaucoup d’ironie les États-Unis. « Je fais une critique sévère et honnête d’un pays qui est très divisé et j’adore jouer sur ces deux extrêmes. Je ne m’embarrasse pas du politiquement correct et je me moque autant de Joe Biden que de Donald Trump. C’est en quelque sorte une vision centriste de ce pays, ce qui manque dans la culture populaire ici, car je souligne ce qu’il y a de bon et de mauvais de chaque côté ».

Que ce soit sur la politique, la culture, la gastronomie ou encore l’identité sexuelle, les vannes fusent en permanence avec Sugar Sammy qui a su séduire le New York Times, le considérant comme un humoriste intrépide ayant le don de provoquer aussi bien le rire que le scandale. « J’aime être adoré et détesté en même temps et il est extrêmement difficile de créer cet équilibre », confie l’humoriste qui est également un maître de l’improvisation, offrant une performance unique à chaque fois. « J’amène les blagues différemment d’un soir à l’autre, ce qui est beaucoup plus enthousiasmant plutôt que d’être en autopilote et surtout je laisse le public me guider. Par exemple en Floride, lorsque j’ai demandé s’il y avait des médecins dans la salle, une première personne a levé la main pour me dire qu’elle était néphrologue, et il y a eu peu d’applaudissement. Toutefois quand un autre homme a indiqué être chirurgien esthétique, il y a eu une véritable ovation. On voit bien où sont les priorités ici, ce qui leur a valu quelques vannes ».

La scène, un « exutoire »

Improvisation avec le public et provocation sont donc les maîtres-mots de cet humoriste qui adopte en privé une attitude totalement différente. « Avec mes proches, je suis beaucoup plus calme, sage et humble. Sur scène, je me lâche, c’est comme un exutoire », s’amuse Sugar Sammy qui est par ailleurs apprécié pour son rôle de jury quelque peu provocateur dans l’émission télévisée « La France à un incroyable talent ». Un siège qu’il occupe depuis quatre ans et sur lequel il devrait à nouveau s’assoir lors de la dix-septième saison prévue à la rentrée prochaine.

En attendant, le trublion continue à sillonner les routes nord-américaines. Il sera au Texas du 11 au 19 mars (Houston et Dallas), dans l’Illinois du 23 au 26 mars (Chicago et Rosemont), à Washington DC du 31 mars au 2 avril, en Californie du 6 au 16 avril (San Francisco et Sacramento), dans le Massachusetts le 13 mai (Boston), le Tennessee le 19 mai (Nashville), la Georgie les 20 et 21 mai (Atlanta), l’État de Washington les 27 et 28 mai (Seattle), à nouveau en Californie les 23 et 24 juin (San Diego et Los Angeles), l’Arizona les 25 et 26 juin (Phoenix), et enfin à New York du 7 au 9 juillet.

Crédit photo : Justine Lephay

French Expat, Faustine : tout plaquer pour ouvrir un écolodge en Laponie suédoise

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La Laponie, ça fait rêver, et pas seulement à Noël. Faustine Gaudin habite à quelques kilomètres du cercle polaire arctique. Ce qui l’a le plus impressionnée lors de son arrivée en Suède ? L’air incroyablement pur et l’odeur des pins.
À leur retour d’un séjour de woofing au Canada, Faustine et son mari ont du mal à reprendre le cours de leur vie en France. Ils cultivent une certaine envie de retour à la nature, à ce qui compte le plus : la famille. Une envie d’être vraiment heureux toute l’année et pas seulement en vacances. En 2020, alors qu’ils deviennent parents, ils achètent un ensemble de maisons en Laponie suédoise pour y monter un écolodge. Et c’est parti, pour une nouvelle vie tous les 3 avec la sœur de Faustine et sa famille.
Aujourd’hui, cap sur la Laponie suédoise et sur le changement de vie… en famille !
Et pour aller encore plus loin dans la découverte de la Laponie suédoise, nous avons compilé les bons conseils de notre invitée pour profiter de cette destination en été comme en hiver.
À faire en été : passer du temps près des nombreux lacs de la région, y nager, faire du kayak et du paddle. Pour terminer la journée, Faustine vous conseille un bain nordique chauffé au bois. Il faudra faire tout ça avec précaution puisque l’été est la saison des moustiques et qu’ils sont voraces dans la région ! Préparez l’anti-moustique mais vous serez ébloui par les cinquante nuances de vert qui vous entoureront.
À faire en hiver : il y a beaucoup de choses à faire en Laponie durant les longs mois d’hier. On pensera notamment à voir les aurores boréales, faire du ski de fond, de la randonnée en raquette, du patin sur le lac gelé ou rencontrer les chiens de traîneaux. Prenez aussi le temps d’écouter le silence créé par la neige (le calme du Nord n’a pas d’équivalent), d’observer les sapins, de louer des motoneiges pour les plus aventureux.
Production :

[Vidéo] Contribuable américain : quelles sont mes obligations fiscales ?

En tant qu’expatrié·e aux États-Unis, vous vous posez certainement des questions sur vos obligations fiscales.

Ce webinaire, organisé le 8 mars 2022, vous a aidé à tout comprendre au système de taxes américain, en répondant aux questions suivantes :

– Qui est un contribuable américain ?
– Quelles sont mes responsabilités fiscales en tant que contribuable américain ?
– Quelles sont les formulaires clés à remplir ?
– Quelles sont les erreurs déclaratives les plus fréquentes commises par les Français·es devenus contribuables américains?
– Contribuables délinquants, quelles sont les pénalités encourues, et comment régulariser ma situation fiscale ?
– Quelle est la prescription de droit a l’IRS de vérifier ma situation fiscale ?
– Qu’est-ce que la loi FATCA? Pourquoi ma banque me demande-t-elle de certifier mon statut de résident Américain (Formulaire W-8Ben ou W-9) ? Quelles sont les conséquences liées à cette demande ?
– Pourquoi contacter le duo avocat fiscaliste/expert-comptable ?

Visionnez le replay sur notre chaîne YouTube

?  Contactez Jean-Philippe Saurat, expert-comptable et diplômé de CPA américain : [email protected]

?  Contactez Michael C. Vandormael, Attorney at Law : [email protected]
Adresse : 2 MiamiCentral 700 NW 1st Avenue, Ste. 1200 Miami, Florida 33136-4118
Téléphone : 305.539.7270
Site web : www.carltonfields.com

Élections 2022 : les 12 candidats à la présidentielle

La liste a été dévoilée par le Conseil constitutionnel, ce lundi 7 mars, par la voix de son président, Laurent Fabius. Après plusieurs semaines de suspense, à savoir qui parviendra à obtenir les 500 parrainages nécessaires pour pouvoir se présenter, et à attendre de connaître la décision du président sortant sur son ambition ou non de briguer un second mandat, les noms des candidats à la présidentielle sont enfin connus. « Nous avons reçu 13 672 parrainages, dont 13 427 ont été validés. Au total, 65 noms ont été proposés à la candidature. Nous avons contrôlé lesquels avaient obtenu plus de 500 parrainages provenant d’au moins 30 départements », a déclaré Laurent Fabius lors d’une allocution officielle.

Ils seront ainsi 12 pour cette élection 2022, dont le premier tour est programmé dimanche 10 avril prochain en France – le vote à l’urne aux États-Unis sera la veille, le samedi 9 avril –, le second tour se déroulera le dimanche 24 avril en France – là encore, la veille aux États-Unis, le samedi 23 avril. Mais qui sont ces candidats, leur parti et leur programme ?

  • Nathalie Arthaud représente Lutte Ouvrière. Pour découvrir son programme : ici
  • Fabien Roussel est le candidat du Parti Communiste Français. Pour découvrir son programme : ici
  • Emmanuel Macron, candidat sortant de La République en Marche. Pour découvrir son programme : ici
  • Jean Lassalle se présente sans étiquette. Pour découvrir son programme : ici
  • Marine Le Pen est la candidate du Rassemblement National. Pour découvrir son programme : ici
  • Eric Zemour, candidat du nouveau parti Reconquête!. Pour découvrir son programme : ici
  • Jean-Luc Mélenchon représente La France Insoumise. Pour découvrir son programme : ici
  • Anne Hidalgo est la candidate du Parti Socialiste. Pour découvrir son programme : ici
  • Yannick Jadot représente Europe Ecologie Les Verts. Pour découvrir son programme : ici
  • Valérie Pécresse représente le parti Les Républicains. Pour découvrir son programme : ici
  • Philippe Poutou est le candidat du Parti Anti-Capitalise. Pour découvrir son programme : ici
  • Nicolas Dupont-Aignan est le candidat de Debout La France. Pour découvrir son programme : ici

*L’ordre de la présentation des candidats est celui déterminé, après un tirage au sort, par le Conseil constitutionnel.

Entrepreneurs français : les inscriptions sont ouvertes pour le prix FAEA 2022

Les candidatures sont ouvertes pour participer à la 13e édition du French American Entrepreneurship Award(FAEA), le concours annuel des startups françaises créé et organisé par le Club600, en partenariat avec les conseillers du Commerce extérieur de la France – North-East USA Committee, et avec French Morning. Ce prix vise à aider les entrepreneurs franco-américains dans leur développement aux États-Unis, en leur offrant une plus grande visibilité et un meilleur réseau, en plus d’un coup de pouce financier.

Pour être candidat, les créateurs d’entreprises doivent parler couramment l’anglais et le français, leur start-up doit être en activité depuis cinq ans maximum, offrir un produit ou un service commercialement viable, rentable et générant des revenus sur le marché américain. « C’est ouvert à toutes les sociétés de toutes les industries, y compris celle du savoir-faire, pas seulement de la tech », rappelle Sandrine Carpentier, co-présidente, avec Eric Draghi cette année, du FAEA. Les candidats seront également sélectionnés sur la manière dont leur modèle d’entreprise et leurs pratiques intègrent la réduction des émissions de carbone et l’innovation responsable. 

Deadline le 28 avril

La date limite des inscription est fixée au jeudi 28 avril. L’annonce des quatre demi-finalistes aura lieu le mardi 10 mai. Prévue le jeudi 7 juin au Consulat général de France à New York, la cérémonie verra les deux lauréats recevoir 10.000$ pour le premier prix et 5.000$ pour la seconde place. Mais plus qu’un chèque, les gagnants du FAEA accèdent à un vaste réseau d’entrepreneurs et d’investisseurs aux États-Unis, bénéficient d’un soutien logistique (bureaux, billets d’avion) et de l’expertise de conseillers du Commerce Extérieur de France.

Parmi les précédents lauréats figurent : Infinite Cooling et Connecting Food (2021), Dr. Elsa Jungman et Algoexpert (2019) ou encore Extend et Adopt a contractor (2018). Ce prix existe depuis 2008, « une belle aventure qui continue », s’enthousiasme Sandrine Carpentier.