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[Vidéo] Optimisez votre patrimoine et votre fiscalité aux USA

Lors d’un webinaire dédié au patrimoine et à la fiscalité aux États-Unis, organisé le 23 novembre 2021, deux experts ont abordé les sujets suivants :
– Quelles sont les stratégies patrimoniales à votre disposition en tant que Français résidant fiscal aux États-Unis ?
– Quelles sont les règles fiscales américaines qui s’appliquent sur le patrimoine à l’étranger ?
– Comment protéger de manière optimale votre famille et votre patrimoine ?
– Vous détenez un bien immobilier ou une assurance-vie en France alors que vous résidez aux USA ?

Visionnez le replay ci-dessus ou directement sur notre chaîne YouTube.

? Informations de contact des intervenants

Alexandre Quantin, Partner et directeur des investissements chez USAFrance Financials (plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis) : alexandre.quantin@ffgadvisors.com ou par téléphone : (610) 293-8315

Jean-Philippe Saurat, associé du cabinet franco-américain d’experts-comptables Massat Consulting Group : [email protected]

Un chef français chez Tilman Fertitta à Houston

Entourez-vous de succès et vous réussirez. Cette devise, le chef Jean-Luc Royère en a fait sienne. Il n’a, dès lors, jamais quitté les sommets culinaires. L’homme d’affaires texan Tilman Fertitta, propriétaire du Post Oak Hotel à Houston – et de l’équipe de basket NBA des Rockets -, lui a d’ailleurs confié les clés de sa cuisine où il exerce tout son talent. Bordelais de naissance, Jean-Luc Royère met un point d’honneur à revisiter ses classiques en y ajoutant une touche de modernisme. « Je suis à la recherche constamment de nouveaux goûts sensoriels. L’exigence est telle que je me dois d’appliquer une discipline culinaire de haut niveau », déclare celui qui est à la tête d’une brigade de plus de 200 personnes.

Il supervise, en effet, tous les aspects des offres de restauration de l’établissement, des restaurants aux salles de banquets. Il crée, dessine, observe et réinvente sans cesse sa palette de plats. Son inspiration, il la trouve en regardant autour de lui mais aussi il puise dans son histoire personnelle au pays basque.

Ses classes auprès du chef étoilé Jean-Marie Amat

Il avoue ne pas pouvoir faire son travail sans un cahier et un stylo. De formation classique, il fait ses classes auprès de Jean-Marie Amat, le chef bordelais étoilé (décédé en 2018), où il a tout découvert du patrimoine culinaire et culturel. « Mon rêve était de partir, d’explorer autre chose et de créer, avec les connaissances de mon terroir, une palette de plats qui fasse voyager les gens par le goût », explique t-il. Il part sur un coup de tête aux États-Unis, direction la Floride, et fait ses premières armes au restaurant Le Bouchon Du Grove à Coconut Grove, au sud de Miami. Puis sa rencontre avec Marc Ehrler sera décisive.

Ce dernier, maître cuisinier de France toque d’argent, devient son mentor et le promeut très vite chef de restaurant, à 29 ans, du Lowes à South Beach. Mais c’est au Sea Island Resort, en Géorgie, cinq étoiles appartenant à la collection Forbes, que Jean-Luc Royère découvre ce qu’est vraiment le luxe. La liberté de concevoir en maîtrisant une exécution parfaite. Dès lors, tout s’enchaîne. Le Ritz Carlton Beach Resort à Naples le réclame pour révolutionner sa table.

« C’est difficile de se renouveler, avoue-t-il. Ma vision a besoin de s’enrichir d’expériences multiples. L’excellence et le talent sont sollicités en permanence ». Puis, il devient chef exécutif du Mandarin Oriental à Miami où il gère une équipe culinaire de plus de 80 sous-chefs, couvrant de nombreuses cuisines. Sa vaste expérience culinaire lui vaut d’être distingué et intronisé à la société renommée des « Maîtres cuisiniers de France » en 2016.

Toujours polyvalent mais les pieds sur terre 

Après dix ans de collaboration exclusivement dans des propriétés de Forbes à travers le pays, il saisit la diversité et le côté international à Houston, ce qui lui permettra d’apporter une nouvelle finesse à ses plats. Cette année, il est intronisé à l’académie culinaire de France, récompense dûment appréciée face aux nombreux sacrifices de ce bourreau de travail et à l’important soutien de sa femme Adi.

Jean-Luc Royère compte bien à l’avenir, poursuivre le développement d’autres enseignes aux côtés de Tilman Fertitta. « Je suis polyvalent et cela me permet d’évoluer. Même si je suis devenu, par la force des choses, plus manager, je continue à cuisiner pour mes équipes. Cela me fait garder les pieds sur terre. Je veux rester accessible et donner l’opportunité à ceux qui m’entourent de sublimer dans cet art qu’est la cuisine française. Je veux transmettre une philosophie culinaire », résume le chef bordelais, dont l’objectif est de continuer à valoriser ses fourneaux auprès des Américains.

Miami Art Week : les artistes français dans les starting-blocks

La grand-messe de l’art contemporain signe son retour dans le sud de la Floride. Rendez-vous incontournable des collectionneurs aguerris ou simples amateurs venant des quatre coins du monde, la Miami Art Week se tiendra du lundi 29 novembre au dimanche 5 décembre avec, comme point d’orgue, Art Basel Miami Beach, absente l’an dernier en raison de la pandémie. Bon nombre d’artistes français seront représentés lors de cette manifestation culturelle, ainsi que dans les allées des différentes foires et expositions satellites.

« C’est l’évènement le plus important pour le marché de l’art aux États-Unis. On fait des rencontres, on discute, on s’inspire. C’est très enrichissant humainement parlant », souligne l’artiste peintre lyonnaise Carole Jury, habituée de la Miami Art Week depuis près d’une demi-décennie. « Malgré les années d’exposition, j’ai toujours une certaine appréhension car le processus reste le même : il faut arriver à se mettre à nu afin de dévoiler son intimité artistique. Même si je suis de plus en plus à l’aise, cela reste toutefois très impressionnant », précise la quadra qui vit dans le New Jersey. Carole Jury fera coup double cette année puisqu’elle sera représentée par la galerie new-yorkaise Azart, à SCOPE Art Show, où elle exposera notamment les œuvres de sa nouvelle série intitulée « Time Goes By », mais aussi par la galerie italienne Alessandro Berni à CONTEXT Art Miami.

Au départ de ce grand marathon culturel figurera également l’artiste français Robin Anezin, qui s’affiche fièrement au programme de Red Dot, soutenu par la galerie new-yorkaise Perseus. « Exposer durant la Miami Art Week est un enjeu considérable pour l’évolution de ma carrière. Cela me donnera une plus grande visibilité et permettra également de jauger mon niveau », indique avec enthousiasme cet autodidacte installé à Miami, pour qui ce sera le baptême du feu. « Chaque année, j’ai l’habitude d’arpenter les allées des différentes foires de cet évènement. Cependant, l’idée d’y présenter mes œuvres ne m’avait même pas effleuré l’esprit », ajoute-t-il pudiquement. « J’avais l’habitude de peindre pour mes proches mais depuis un an tout s’est accéléré. J’ai eu la chance d’être repéré par une galerie qui m’a permis d’exposer des tableaux à New-York et aujourd’hui je me retrouve à la Miami Art Week, ce qui est en quelque sorte la cerise sur le gâteau. »

Aux côtés des sculptures, peintures et photographies, quelques galeries présenteront par ailleurs des œuvres numériques qui bouleversent le monde de l’art, à l’image des NFT (comprenez « jetons non fongibles »), des objets numériques supposés infalsifiables qui offrent un certificat d’authenticité grâce à la technologie de la blockchain, une base de données utilisée notamment pour les cryptomonnaies comme le Bitcoin. « Nous passons énormément de temps devant nos écrans, plongés dans un univers virtuel, il était donc logique que l’art se dématérialise de plus en plus », commente Valentin Lefebvre, le fondateur de La Découverte, une start-up dédiée à la création d’œuvres digitales. Surfant sur cette nouvelle vague numérique, l’entrepreneur français présentera des tableaux immersifs, adaptés des œuvres de l’artiste néerlandaise Esther Barend, sur le stand de la galerie Oliver Cole à Art Miami. « C’est une belle opportunité car ce genre d’art contemporain, qui vient compléter l’offre actuelle, représente l’avenir mais doit encore rencontrer son public. »

French Expat : Flavie (Vancouver, Canada), quitter une vie qui ne convient plus

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L’épisode d’aujourd’hui débute bercé par les bruits citadins de Vancouver (l’eau, les travaux, le trafic), notre destination pour l’épisode de cette semaine. C’est donc sur la côte Ouest canadienne que nous partons, à la rencontre de Flavie. Cette graphiste française y vit depuis près de 10 ans suite à une grosse rupture et à un énorme besoin de changement.
Elle nous raconte comment elle a choisi cette destination qu’elle voulait lointaine à tout prix et qui lui permettrait de quitter sa vie parisienne coûte que coûte. Flavie est drôle, elle est directe aussi et cette décennie canadienne lui confère un recul vraiment intéressant sur la vie en général et sur son expérience d’expat en particulier. Finalement, elle est partie pour fuir une vie qui ne lui convenait plus, et est restée pour guérir.
Et pour retrouver Flavie en ligne, rendez-vous sur son compte instagram ici.

À la fin de chaque épisode, nos invités nous proposent de découvrir leur ville/pays d’adoption en partageant leur top 3 des choses à faire, voir, sentir ou goûter. Flavie nous emmène tout au long de cet épisode dans ses endroits préférés, que nous avons donc listés ci-dessous :
  • Stanley Park et son Seawall, une balade d’environ 10 km, pavée autour du poumon de la ville (qui est un peu plus grand que Central Park à New York). C’est une promenade que Flavie vous conseille de faire à vélo pour profiter du calme et de la vue imprenable sur la baie, ses plages et ses montagnes.
  • Pendant votre séjour à Vancouver, prenez le temps d’aller manger ou boire un verre au Red Accordion. C’est le restaurant/bar préféré de notre invitée, notamment par son architecture cocasse. C’est une petite maison rouge coincée entre deux immeubles de la rue Alberni. Vous y trouverez des plats de pub nord-américain : burgers, bagels…
  • Pour rester dans la gastronomie, sachez que Vancouver regorge de restaurants asiatiques. Cela est dû à la forte immigration sur la côte ouest canadienne. L’occasion de manger de très bonnes ramens.
Flavie décrit sa ville comme un lieu au rythme lent où la population fait beaucoup de sport et profite de l’extérieur.Production :

« Dix pour cent/Call my agent » remporte l’International Emmy de la meilleure comédie

Quelques heures avant la cérémonie, Dominique Besnehard disait ne rien espérer. Davantage par superstition que par conviction. « On ne l’a pas eu il y a cinq ans, alors pourquoi maintenant ? », se demandait l’ancien agent des stars de chez Artmédia, lors d’un cocktail donné, ce lundi 22 novembre, en l’honneur des nominés français à la Villa Albertine de New York. L’académie des International Emmy Awards, qui récompense chaque année les meilleures productions de télévision hors États-Unis, n’a pas réitéré 2016. Elle a attribué son prix de la meilleure comédie à la saison 4 de « Dix pour cent » (« Call my Agent » en Amérique du Nord), une consécration pour la série française.

« La différence, c’est qu’il y a eu quatre saisons. Quand nous avons été nominés pour la première, nous n’étions pas du tout connus. Entre temps il y a eu Netflix, entre temps la série a voyagé », confiait à French Morning Fanny Herrero, l’auteure principale de la série (il y en a eu plusieurs dizaines) qui a travaillé sur les trois premières saisons. C’est vrai que le projet a mis sept années à prendre forme et à trouver des financements, sans compter sur la réticence des grands noms du cinéma au tout début.

Lancée en 2015 sur France Télévisions, la série raconte la vie des employés d’une petite agence artistique parisienne, leurs joies et leurs difficultés à exercer un métier dévoué aux actrices et aux acteurs. Grâce aux carnets d’adresses de Dominique Besnehard et de son associé Michel Feller, lui aussi ancien agent artistique, les grandes stars du cinéma français, de Nathalie Baye à Fabrice Luchini, en passant par Isabelle Adjani, Gérard Lanvin ou encore Jean Dujardin, ont accepté de jouer leur propre rôle – leurs névroses et leurs caprices – avec humour.

« Il fallait avoir de l’auto-dérision, et ce n’est pas totalement français comme registre. Du coup, ils (les acteurs) étaient un peu effrayés. Après la saison 1, la série était installée, c’était beaucoup plus simple. Les acteurs nous demandaient même s’ils pouvaient jouer dans la série », raconte Fanny Hererro. « Chaque saison est un peu moins dure que la précédente », reconnaît Victor Roidenbac, qui a pris la suite de l’écriture pour la dernière saison.

« On va clore (la série) avec un film de deux heures – car on a encore beaucoup de choses à raconter, a annoncé Dominique Besnehard au cocktail. Ça va se passer aux Etats-unis et en France. On espère avoir des stars américaines, on a ouvert la piste avec Sigourney Weaver (saison 4), des acteurs américains nous ont appelés. Tom Hanks voulait faire, un moment donné, la série. »

Un nouveau film qui sera co-produit par Netflix, séduit par « Call my agent » dès la première saison. « Netflix a été très important pour le retentissement à l’international. Dès le début, ils ont acheté ce qu’on appelle une “seconde fenêtre” pour pouvoir diffuser, après la diffusion en France, sur l’ensemble de leur réseau, ce qui représente 190 pays », expliquait, toujours à la villa Albertine, Aurélien Larger de Mother production, maison co-productrice de la série avec celle de Dominique Besnehard, Mon Voisin Productions, et France Télévisions. Une vingtaine de remakes sont également déjà prévus à travers le monde, notamment au Canada et au Royaume-Uni.

Une autre réalisation française a été récompensée aux Emmy Awards : le documentaire « Kubrick by Kubrick » de Grégory Monro, primé dans la catégorie « programmation artistique ».

Le Faust contemporain de Tobias Kratzer au FIAF

L’opéra de Gounod revisité par le metteur en scène multimédia allemand Tobias Kratzer, c’est forcément ébouriffant. On y retrouve le vieux Faust en quête de jeunesse éternelle, mais celui-ci (le ténor français Benjamin Bernheim) en appelle à Satan (Christian Van Horn) par lassitude de payer très cher des call-girls. Il vend donc son âme au diable dans l’espoir de gagner l’amour d’une Marguerite (la soprano Ermonela Jaho) qui court les boîtes de nuit.

Du métro parisien aux gargouilles de Notre Dame, Tobias Kratzer, qui signe ses débuts avec l’Opéra de Paris, plonge le spectateur dans un thriller contemporain haletant, entre hyperréalisme et féerie. Un Faust sous la baguette de Lorenzo Viotti présenté à l’Opéra Bastille au printemps dernier et que l’Institut Français Alliance Française (FIAF), en association avec les Amis américains de l’Opéra et du Ballet de Paris, propose de découvrir, pour la première fois aux Etats-Unis, via les projections HD de l’Opéra et du Ballet de Paris. Diffusion en ligne du lundi 6 décembre au lundi 13 décembre et projection le dimanche 5 décembre à 1pm au Florence Gould Hall.

Opéra en cinq actes (1859) en français avec sous-titres anglais. Projection en personne : environ 4h, dont deux entractes. Projection virtuelle : 3h25.

Pour son tour du monde, Marie Leautey court un marathon… par jour

Alors que les coureurs du 50ème marathon de New York se remettent tout juste de leur effort du 7 novembre dernier, la Française Marie Leautey – surnommée Lootie – s’est lancée dans un défi d’une toute autre ampleur : un tour du monde en courant, qui l’amène à courir un marathon par jour, six jours par semaine. Cette globetrotteuse dans l’âme réalise en ce moment un rêve d’enfant. « J’ai toujours eu envie de parcourir la planète, et j’ai choisi un métier qui me permettait de voyager régulièrement dans tous les pays, raconte-t-elle. Mais j’ai voulu concrétiser ce rêve de tour du monde et j’ai choisi naturellement la course à pied car c’est la meilleure façon de profiter du paysage au maximum et de rencontrer des gens partout. »

Cette ancienne auditrice internationale de 42 ans, qui habitait à Singapour à l’époque, a quitté son poste de CFO et pris deux ans pour préparer ce challenge, à la fois logistique, financier et, bien sûr, physique. « J’ai utilisé tous mes jours de congés pour faire des marathons, tester mon autonomie, ma capacité à être autosuffisante et affronter toutes les conditions météo », explique celle qui court avec une poussette contenant tout son équipement et qui pèse environ 30kg. Le défi est à peine humain : à ce jour, ils ne sont que six à avoir réalisé cet exploit de tour du monde à la course à pied, et Marie Leautey est seulement la deuxième femme à relever le défi. « J’ai lu leurs livres et leurs histoires très différentes, et j’ai pu construire un projet sur-mesure, qui me ressemble ».

Un parcours modifié par la pandémie

Ce challenge est encadré par la World Runners Association (WRA), qui impose une distance minimale de 26 232 km (soit la largeur maximale combinée des sept continents), une course dans une direction continue sur quatre continents minimum, d’océan à océan, et qui doit finir là où elle a commencé. La coureuse a choisi l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. « Les témoignages des autres coureurs – qui étaient certes tous des athlètes – m’ont apporté une validation. Mais malgré toute la préparation, il faut quand même faire le grand saut dans l’inconnu ».

Le grand départ a eu lieu le 6 décembre 2019 au Portugal, et rapidement, l’arrivée de la pandémie a bouleversé toute l’organisation et le parcours de Marie Leautey. Arrivée à Pise en Italie, elle est sommée de reprendre l’avion et doit rester confinée pendant trois mois. Qu’à cela ne tienne, elle s’engage dans une association et collecte et distribue des repas aux plus démunis, ce qui lui permet d’entretenir sa forme physique. « C’était long mais j’étais tellement investie que je n’ai jamais envisagé d’arrêter ». Elle repart ensuite de Pise mais doit contourner et patienter pour enfin franchir la frontière turque, et finir à Istanbul. Résultat : 15 000 km courus au lieu de 7 000 et 18 mois au lieu de sept prévus, mais le premier continent est bouclé. Elle obtient alors une exception au sens continu de la course de la part de la WRA, l’Australie étant encore fermée, et entame sa course américaine en juillet dernier, de Seattle.

Après ces débuts chaotiques, la partie américaine a été une balade de santé pour la coureuse. Elle traverse un Midwest qu’elle n’avait jamais vu dans ses voyages professionnels : Idaho, Montana, North Dakota, Minnesota etc. « J’ai vu des paysages incroyables, des endroits très isolés mais j’ai été si bien accueillie partout. »

Courir pour une bonne cause

Car la coureuse a aussi choisi de défendre une cause pour ce tour du monde. Elle lève des fonds au bénéfice de l’association, Women for Women International, qui vient en aide aux femmes dans des situations vulnérables, d’après-guerre. « Je voulais dédier ce défi aux femmes, montrer à toutes les femmes qu’elles sont capables de tout faire ». Elle s’est aussi inspirée du parcours de sa grand-mère, Yolande Righetti-Leautey, une femme engagée qui a dirigé la première librairie féministe de Paris et fait figure de « rôle model » féministe.

Au moment où French Morning lui a parlé, Marie Leautey venait de quitter Washington DC, où elle avait retrouvé ses parents – « ils ont sauté dans un avion dès l’ouverture des frontières américaines » – et courait en direction de New York, qui va clôturer le continent américain. La Française arrive donc ce mercredi 24 novembre à 12:30pm au consulat français sur la Cinquième Avenue, à Manhattan.

Prochain continent : l’Amérique du Sud, en partant du Chili. Marie Leautey a couru bien plus que ce qu’elle avait prévu au départ : déjà plus de 500 marathons, et elle devrait finir à plus de 30 000 km. Mais peu importe car c’est le voyage initiatique qui compte : « Ce challenge fait appel aux cinq sens et laisse le temps de faire mûrir des idées. Il m’a aussi permis de rencontrer des gens touchés par le projet et le voyage, ce sont des thèmes universels ».

Joséphine Baker, une histoire tumultueuse avec l’Amérique

Mardi 30 novembre, l’icône Joséphine Baker fera son entrée officielle au Panthéon. Un hommage national pour celle qui vit le jour en 1906 à Saint-Louis, dans le Missouri, conquit New-York et Paris, s’engagea pour défendre l’honneur de la France tout en luttant ardemment contre les discriminations raciales de son époque. Une héroïne française que son fils adoptif Jean-Claude Bouillon-Baker*, l’un des douze enfants de la « tribu arc-en-ciel » fondée par la chanteuse, évoque à travers ses années américaines.

De Philadelphie à Broadway

La carrière de Joséphine commence à Philadelphie. Enrôlée dans une tournée musicale au sein de la troupe itinérante des Dixie Steppers, Joséphine Baker (née Joséphine Freda McDonald) a à peine 14 ans lorsqu’elle fait ses débuts sur scène. Rêvant d’ailleurs, elle quitte Philly pour New-York en 1922, pose ses valises dans le quartier de Harlem, et tente de convaincre les directeurs de Broadway de l’engager. Elle finit par décrocher un premier rôle au Daly’s 63rd Street Theater au sein de la comédie musicale Shuffle along entièrement jouée par des acteurs noirs, avant de rejoindre la troupe des Chocolate Dandies. « C’est l’époque burlesque de Joséphine, raconte Jean-Claude Bouillon Baker. Pas encore icône, elle est d’abord danseuse, fait le clown sur scène et roule des yeux. Une période qui lui permet de bien gagner sa vie et qui la renvoie également à son état de femme noire, victime des discriminations raciales qui touchent les États-Unis, empêchée de circuler librement, refusée dans certains établissements. »

C’est en intégrant le Plantation Club, une autre troupe new-yorkaise, que Joséphine Baker se fait finalement repérer. « Nous sommes en 1925, Paris découvre le jazz et André Daven, directeur artistique du Théâtre des Champs-Elysées, est à la recherche d’un nouveau type de spectacle, poursuit Jean-Claude Bouillon-Baker. Passé par New-York et ayant découvert l’Art Nègre, Fernand Léger lui suggère alors d’imaginer une revue composé exclusivement d’artistes noirs. Caroline Dudley Reagan, l’impresario américaine du Théâtre des Champs-Elysées convainc alors douze musiciens noirs dont Sidney Bechet, et huit choristes dont Joséphine Baker, de venir à Paris et d’intégrer la Revue nègre. Vêtue d’un simple pagne, Joséphine Baker danse le Charleston au rythme des tambours. Le succès est total. Du jour au lendemain, elle devient la sensation. » Les Folies Bergère couronneront l’artiste deux ans plus tard. Ses plumes roses et sa ceinture de bananes faisant d’elle une légende.

L’épisode du Stock Club de New-York ou Joséphine engagée

Starifiée en France où elle fait sensation au Casino de Paris, aux côtés de son guépard Chiquita, et interprète sur scène l’inoubliable « J’ai deux amours », Joséphine Baker retourne aux Etats-Unis en 1935 pour une tournée d’un an. Un succès mitigé, les Américains lui reprochant notamment son trop fort accent français. Naturalisée française en 1937, elle s’engage « pour le pays qui lui a donné sa chance », répète-t-elle, en venant soutenir les soldats français combattants de la seconde guerre mondiale, et devient un agent du contre-espionnage français. Des engagements qui lui vaudront à la Libération, la médaille de la Résistance Française, celle de la Légion d’Honneur et de la croix de guerre 1939-1945.

De retour aux Etats-Unis à la fin des années 40, Joséphine Baker atterrit d’abord à Cuba avant d’être engagée pour un spectacle d’envergure à Miami où son contrat comporte une clause de non-discrimination : l’artiste n’acceptait de se produire que si les spectateurs noirs étaient admis dans la salle où elle se produisait. Suivent d’autres dates, à Chicago, Boston et Los Angeles où l’artiste est acclamée. « L’épisode du Storck Club, un restaurant et club à la mode de Manhattan, marque alors un tournant dans la vie de Joséphine, ajoute son fils adoptif. Joséphine est à son apogée, elle s’est réconciliée avec les Etats-Unis et vient d’être élue la femme la plus élégante par le Time magazine mais se fait humilier par le patron du Storck Club, un certain Sherman Billingsley, raciste notoire qui lui indique ne pas pouvoir lui servir sa salade de crabe. Sous les yeux d’une Grace Kelly, encore starlette, le scandale de Joséphine (ndlr, elle fit constater par la loi le flagrant délit de discrimination) fera la une des journaux pendant des mois. »

Washington et les droits civiques

Engagée dans la défense des droits civiques aux États-Unis, Joséphine Baker sera à l’origine du mouvement d’indignation en Europe qui fait suite au meurtre d’Emmet Till, un adolescent afro-américain tué en raison de sa couleur de peau. Quelques années plus tard, en 1963, elle participe à Washington DC, à la marche pour l’emploi et la liberté initiée par Martin Luther King, un événement où elle sera la seule femme à prendre la parole à la tribune. « Un moment sacré, évoque Jean-Claude Bouillon-Baker, qui dit tout sur la personnalité de Joséphine, dévoile ses combats et son désir de montrer aux Etats-Unis qui elle est et ce qu’elle a fait pour la France. Un jour qui restera comme “le plus beau de sa vie” disait-elle. On dit même qu’elle fut approchée pour reprendre le mouvement lancé par Luther King, une initiative qu’elle refusa en confessant ne pas vouloir voir ses enfants devenir une seconde fois orphelins. »

Au cours des cinq dernières années de sa vie, Joséphine Baker, ruinée, retrouvera New-York en 1968 à l’occasion des obsèques organisées pour Bob Kennedy. « Nous avons immédiatement pris un vol, raconte Jean-Claude Bouillon-Baker. Dans l’avion, Josephine cousait sur nos blazers bleu marine des écussons « France » devant le regard médusé des hôtesses de l’air. » Sa dernière escale américaine aura lieu en 1973. A 67 ans, l’artiste remonte sur scène le 5 juin à New-York, au Carnegie Hall, avant une tournée prévue dans 17 villes des Etats-Unis, et une représentation finale au Bobino, à Paris. Elle décèdera à la fin de sa tournée, victime d’une hémorragie cérébrale.

Sixième femme à recevoir les honneurs du Panthéon, après Simone Veil, Sophie Berthelot, Marie Curie, Geneviève De Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion, Joséphine Baker sera, mardi 30 novembre, la première femme noire panthéonisée de tous les temps. Une cérémonie qui s’annonce émouvante pour Jean-Claude Bouillon-Baker, et « qui devrait permettre de donner un bel exemple de tolérance en ces temps de clivage extrêmes, et rendre honneur à la beauté de la France. »

*Jean-Claude Bouillon-Baker est l’auteur de l’ouvrage « Un château sur la lune, Joséphine de la scène au Panthéon », réédité aux éditions Hors Collection.

Salon “Étudier en France après une scolarité aux États-Unis” : visionnez tous les replays de l’édition 2021

Après vos études aux États-Unis, choisissez votre future école en France

Du 15 au 19 novembre 2021, French Morning Media Group organisait un salon en ligne dédié aux étudiants francophones vivant à l’étranger et souhaitant venir -ou revenir- en France pour leurs études.

Tout au long de la semaine, nous vous avons proposé de découvrir une vingtaine d’établissements d’études supérieures français, à travers des présentations par catégories : commerce, cuisine et hôtellerie, ingénierie, audiovisuel et design, ou encore sciences politiques et relations internationales.

Visionnez toutes les conférences du salon en replay sur le site de l’événement

Benoit Bazin : « Croître en Amérique du Nord, c’est la priorité de Saint-Gobain et ça peut aller vite »

Quel est le point commun entre le Skywalk du Grand Canyon, les voitures Tesla, le musée d’Ellis Island à New York et les maisons de millions d’Américains ? Leur vitrage, fabriqué par Saint-Gobain. Le groupe français, géant mondial des matériaux de construction, est implanté depuis cinq décennies en Amérique de Nord. Il y est aujourd’hui l’un des leaders de la résidence individuelle, un marché revigoré par la pandémie. « La France est certes le premier marché de Saint-Gobain en termes de chiffres d’affaires et d’effectifs, mais en termes de résultats, les Etats-Unis sont le premier pays », précise, non sans fierté, le directeur général du groupe, Benoit Bazin, de passage à New York.

Saint-Gobain, que les Américains connaissent sous le nom de sa filiale CertainTeed, emploie 15.000 personnes aux Etats-Unis et au Canada, réparties entre son siège à Malvern, près de Philadelphie en Pennsylvanie, son centre de R&D à Northborough près de Boston – le deuxième plus gros de l’entreprise après celui de Paris – et ses quelque 160 usines des deux pays. Des usines qui n’ont jamais cessé de tourner durant la pandémie, considérées comme « essentielles ». Le leader du secteur de l’habitat y produit matériaux d’isolation, de toiture (roofing), de bardage (siding), et des plaques de plâtre. Ces activités génèrent un peu plus de 5 milliards de dollars de chiffres d’affaires aux Etats-Unis, dans un pays où la concurrence ne manque pourtant pas, avec les Owens Corning, Johns Manville, GAF et autres grands groupes américains du secteur de la construction.

« Le marché américain représente aujourd’hui 16% du chiffres d’affaires de Saint-Gobain, je veux qu’il dépasse les 20% en 2025, ambitionne Benoit Bazin qui connaît bien les Etats-Unis pour y avoir étudié (MIT après Polytechnique et Ponts) et travaillé durant ses vingt-trois ans de carrière au sein de l’entrepriseDepuis qu’il a pris les rênes du groupe en juillet dernier, le dirigeant de 52 ans s’est donné les moyens. Il a lancé un plan d’investissement de 400 millions de dollars, sur quatre ans, pour accroître la capacité de production de quatre sites aux États-Unis : celles d’isolants à Athens en Georgie et Chowchilla en Californie, celle de matériel de toiture également en Georgie, et un site de production de plaques de plâtre dans l’Arkansas, à proximité d’une carrière de gypse à ciel ouvert.

Plus de 6000 embauches en 2022

Ce « gros investissement de croissance » s’accompagnera d’embauches, précise Benoit Bazin. Plus de 6000 prévus l’an prochain, dont 2700 dans la construction. En produisant au plus près de ses clients, Saint-Gobain espère réduire encore, en pleine flambée des prix de l’énergie, les coûts de transports et les risques liés aux difficultés d’approvisionnement et d’acheminement des matériaux. « Croître en Amérique du Nord, c’est la priorité de Saint-Gobain et ça peut aller assez vite, prévoit-il. La croissance organique du marché américain va rester bonne et nous allons ajouter de nouvelles acquisitions ».

Les Etats-Unis construisent, en effet, à tour de bras pour satisfaire l’appétit retrouvé des Américains pour la maison individuelle. Malgré un léger fléchissement récemment en raison des coûts élevés des matériaux, notamment du bois et du cuivre, et de la pénurie de main-d’œuvre, les mises en chantier de logements s’élevaient à 1,52 million le mois dernier, contre un million en moyenne ces dix dernières années. « Après le covid, tout le monde a envie d’être bien chez soi et d’avoir de la place pour le télétravail », explique Benoit Bazin.

Efficacité d’exécution à l’américaine

Aller vite, c’est d’ailleurs la méthode de cet ancien joueur de hockey sur glace. La rapidité avec laquelle il avait négocié, il y a deux ans, le rachat du spécialiste américain de la plaque de plâtre Continental Building Products – en à peine deux mois -, avait surpris tout le monde. « J’ai parlé au patron la première fois le 3 octobre pour lui dire que nous souhaitions acheter son entreprise et nous avons annoncé l’acquisition le 12 novembre. Le 13, j’ai visité les trois usines avec Mark Rayfield (le patron Amérique du Nord de Saint-Gobain, les deux hommes se connaissent depuis vingt ans), nous avons vu les deux tiers des employés, 48 heures après l’acquisition. » Benoit Bazin se dit très attaché à la vitesse et à la qualité d’exécution dont font preuve les Américains, « on avance, on ne gamberge pas, on ne se pose pas cinquante questions ».

Ce management à l’américaine peut surprendre au sein de l’entreprise française, soucieuse par tradition des transitions en douceur. Mais l’efficacité avec laquelle Benoit Bazin a su imposer une réorganisation complète du groupe par pays et non plus par ligne de produits mondiale, avec la nomination de patrons nationaux à leur tête, a offert à Saint-Gobain la flexibilité et proximité nécessaires pour surmonter la crise sanitaire et confirmer son virage vers la construction durable.

Saint-Gobain reste encore un grand consommateur de gaz naturel. Mais en faisant le choix de s’approvisionner auprès des grands parcs d’éoliennes du Midwest, là où le groupe possède de nombreuses usines, 80 % de son électricité est aujourd’hui « verte » aux Etats-Unis – solaire compris. Restent encore quelques traces d’un passé moins green. Saint-Gobain vient de conclure un accord financier de 34 millions de dollars pour indemniser les habitants d’une ville du Vermont. Une affaire de contamination chimique au PFAO par l’un de ses anciens sites de production de Téflon, fermé en 2002. Une transaction similaire a déjà été conclue dans l’Etat de New York et une autre est en cours de négociation dans le New Hampshire.

Saint-Gobain se veut aujourd’hui exemplaire, visant la neutralité carbone en 2050 et la place de leader mondial des produits de construction durable – 80% de ses ventes. De retour de la COP26 à Glasglow, Benoit Bazin se félicite de voir l’administration américaine réengagée dans la lutte contre le changement climatique. Il vise grand aux Etats-Unis, au-delà même des activités du non résidentiel, en cherchant des collaborations similaires à celles déjà nouées avec le groupe automobile Tesla et avec de grands architectes internationaux. Benoit Bazin développe déjà des équipes et peaufine une organisation dans ce sens. Un nouveau défi pour ce passionné de grimpe en montagne, avec 2025 dans le viseur, date à laquelle Saint-Gobain fêtera ses 360 ans d’existence.

Moi Impat : le mariage attendra !

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C’est par un vol de rapatriement que Paulin, notre 78ème Moi Impat, a regagné le pays il y a un peu plus d’un an. Retour précipité s’il en est, à tel point qu’elle et sa famille ont atterri en France avec trois valises seulement, laissant leurs amis, restés au Maroc, déménager leurs affaires à leur place. Événement que Pauline qualifie comme le déménagement le plus long de l’histoire. Et même si la solidarité amicale et familiale a joué à plein, l’impression de tout laisser derrière elle a pesé. Une épreuve qui a soudé le clan malgré le stress et les projets contrariés par l’impréparation de ce retour.

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Parcoursup, Campus France : comprendre les procédures d’inscription en France

Après votre scolarité aux États-Unis, choisissez votre future école en France

Du 15 au 19 novembre 2021, French Morning organise un salon en ligne dédié aux étudiants francophones vivant à l’étranger et souhaitant venir -ou revenir- en France pour leurs études supérieures.

Tout au long de la semaine, nous vous proposons de découvrir une vingtaine d’établissements d’études supérieures français, à travers des présentations par catégories : commerce, cuisine et hôtellerie, ingénierie, audiovisuel et design, ou encore sciences politiques et relations internationales.

Visionnez le replay de la session dédiée au fonctionnement de Parcoursup et Campus France

Un événement French Morning Media Group.