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Pourquoi le dollar est-il vert ?

Contrairement à d’autres monnaies, comme l’euro, la livre ou le yen, dont les billets varient de couleur selon la valeur, le dollar, lui, est caractérisé par sa couleur verte (et une touche de jaune apportée en 2013 sur les billets de 100 dollars). Pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.

Une couleur contre le faux-monnayage

Surnommé le « billet vert », le dollar doit principalement sa couleur à la guerre livrée par le gouvernement américain contre les faux-monnayeurs dès le XIXème siècle. Le papier-monnaie, qui fait son apparition en 1861 aux États-Unis, est alors imprimé en noir avec une surimpression de nuances colorées pour empêcher les faussaires de le reproduire. « Les appareils photo de l’époque ne géraient pas encore la couleur, il était donc impossible pour les faux-monnayeurs de différencier les détails en noir de ceux en couleur car en cas de reproduction photographique, tout apparaissait en nuances de gris », explique Carol Riggs, du Bureau of Engraving and Printing qui produit les billets de la Réserve fédérale américaine.

Pourtant, les faux-monnayeurs aperçoivent rapidement une faille dans le processus de fabrication des billets car les encres de couleur utilisées en surimpression peuvent facilement s’enlever au lavage. Ainsi, en plongeant les billets dans un bain de solvants, les faussaires arrivent à faire disparaître les couleurs tout en conservant l’encre noire. Il ne leur reste plus qu’à imprimer à grande échelle cette fausse monnaie réalisée à partir d’un cliché de billet lavé et de rajouter les couleurs et la valeur de façon artisanale, simplement peintes à la main.

Pour contrer cette création de fausse devise américaine, Tracy R. Edson, l’un des fondateurs de l’American Bank Note Company, l’une des principales agences de gravure de monnaie, met au point une encre colorée indélébile. De couleur verte due à sa composition chimique, cette encre, résistante au lavage, ne permet plus aux faussaires de reproduire la monnaie. L’innovation de Tracy R. Edson est saluée par le gouvernement des États-Unis qui lui offre alors le monopole de la fabrication de toutes les coupures américaines. C’est la naissance du billet vert.

Une encre à la composition jamais révélée

Au fil des années, le Bureau of Engraving and Printing prend peu à peu la main sur la fabrication de billets jusqu’à en devenir l’unique producteur en 1877. « Durant cette période de transition, il était logique de continuer à imprimer les billets en vert pour conserver une uniformité avec ceux encore fabriqués par l’American Bank Note Company, précise Carol Riggs. Quand le Bureau of Engraving and Printing est devenu le seul producteur, il n’y avait aucune raison de changer la couleur qui était devenue un véritable symbole, donc la pratique a persisté même si depuis de nouvelles technologies ont été mises en place pour éviter la contrefaçon ».

Aujourd’hui, l’encre indélébile utilisée est réalisée au Bureau of Engraving and Printing et sa composition n’a toujours pas été révélée pour limiter les risques de contrefaçon.

Une première version de cette Question bête a été publiée le 17 juin 2017.

Tom Bishop, légende du département de français de NYU, est mort

Thomas Bishop, ancien directeur du département de français de la New York University (NYU), est mort. Il avait 93 ans.

Francophile chevillé au corps, ce fin connaisseur de littérature française était un véritable pilier de la communauté francophone. Né à Vienne en 1929, il avait fui l’Autriche après l’invasion nazie, trouvant refuge en France, où il a appris la langue en quelques mois seulement. Face à l’accélération de la guerre, lui et sa famille ont traversé l’Atlantique à bord du dernier navire à quitter l’Hexagone, pour gagner New York. L’amour de la France ne l’a pas quitté pour autant. Après avoir étudié le français, l’italien et l’espagnol à NYU, il devient, à 30 ans, le directeur de la toute nouvelle Maison française de l’université et, cinq ans plus tard, le président du département de français. Nous sommes alors en 1966.

Pendant ses trente-trois années aux commandes de ce département influent, il offre une plateforme à de nombreux auteurs et artistes français – il a notamment joué dans une pièce avec Eugene Ionesco, Alain Robbe-Grillet et Nathalie Sarraute – ainsi que des figures politiques, comme François Mitterand et Jacques Chirac. Il a signé et supervisé plusieurs livres et essais sur les relations franco-américaines, dont Le Passeur d’océan et L’Amérique des Français. Tom Bishop a également reçu de nombreuses distinctions, notamment une Légion d’honneur, pour son rôle dans la promotion de la culture française.

crédit photo: Frenchculture.org

Déménagement : bien préparer son retour en France

Après plusieurs années passées aux États-Unis, l’heure est venue de retourner en France. Mais avant de rentrer au bercail, il va falloir préparer le déménagement et ce n’est pas aussi simple que l’on peut l’imaginer car le parcours est semé d’embûches. D’autant plus que la Covid-19 est passée par là pour compliquer les choses.

Demander un maximum de devis

Avant tout, il est indispensable d’effectuer une première démarche auprès de l’administration française. « Nous conseillons à nos clients de contacter le consulat de France afin d’obtenir le certificat de changement de résidence. Ce document est très important pour éviter le paiement de droits et taxes en France sur les envois », explique Richard Marcheski, dirigeant de Mari Transports, expert du déménagement international installé en France et à New York. Ensuite, le choix d’un prestataire doit être réalisé selon des critères précis et il ne faut pas hésiter à demander plusieurs devis. « Il est très important de vérifier que les entreprises possèdent les licences, dont la Federal Maritime Commission, et qu’elles fournissent des garanties à travers des assurances. C’est pareil avec le prix. Si ce n’est pas cher, cela peut cacher quelque chose, assure Philippe Giffard, responsable de Brimar Relocation. L’étude du devis va permettre de savoir précisément ce qui est inclus dans la prestation. Il faut être sûr que le devis intègre les coûts du monte-meubles, l’entreposage ou les frais de traitement du terminal de destination (ou DHTC), qui peuvent vite représenter 500 dollars en plus à l’arrivée au port en France. »

Autre élément à prendre en compte : la récupération des biens sur le lieu de départ. De nombreuses villes ont mis en place des restrictions rendant difficile leur accès. C’est le cas à New York, où la ville a désormais interdit le dépôt de conteneurs. « En plus, il est très compliqué de se garer et beaucoup d’entreprises de transport ne veulent même plus entrer dans la ville », annonce le responsable de Brimar Relocation. Los Angeles et San Francisco figurent aussi dans la liste des villes difficiles d’accès, où le stationnement des camions implique des coûts supplémentaires qui se répercutent sur le prix final.

Des tarifs variables selon les villes

En parlant de coûts, il faut compter en moyenne entre 10 000 et 15 000 dollars pour un déménagement entre New York et Paris par voie maritime. Évidemment, les prix diffèrent en fonction du volume, de la prestation demandée et du lieu de départ. Le déménagement depuis une ville au cœur des États-Unis coûtera plus cher, car il faudra ajouter le prix du transport jusqu’au port de départ. « Aucun déménagement n’est identique. Pour donner un ordre d’idée du prix, nous avons besoin d’une liste des biens avec les dimensions, ainsi que la ville de départ et la ville d’arrivée en Europe », précise le dirigeant de Transports Mari. Et l’avion ? Tout est différent pour ce moyen de transport, puisque le prix est calculé au kilo. « On table sur 4 à 5 dollars par kilo », indique Philippe Giffard. Peu recommandée par les professionnels, cette solution concerne surtout les personnes qui n’auraient que quelques cartons à rapatrier en France.

Des délais rallongés par la Covid

Avec la pandémie de Covid-19, le fret maritime a été bouleversé dans de nombreux secteurs et les professionnels du déménagement n’ont pas été épargnés. « Actuellement, les horaires des compagnies maritimes ne sont pas respectés et il en résulte des retards », indique le dirigeant de Transports Mari. À cela s’ajoutent aussi des pénuries de conteneurs. Une mésaventure qui a failli arriver à Stéphanie Guillot-Crestey. Elle et sa famille ont quitté la Californie pour retourner en France, suite à une opportunité professionnelle. « À la veille de notre départ, nous ne savions pas si nous aurions un conteneur », se souvient-elle. Finalement, le déménagement a pu se dérouler sans encombre, mais le conteneur a été livré avec un mois de retard. « Il est arrivé en France fin septembre, au lieu de début septembre. Comparé à certains de mes amis rentrés en France cet été, nous avons eu de la chance », remarque-t-elle.

Pour ne rien arranger, ces problématiques ont généré une hausse de coûts de 20 à 25 %, qui est évidemment répercutée sur la facture finale. Aujourd’hui, la situation tend à s’améliorer, mais tout n’est pas encore réglé. Le meilleur conseil des professionnels est de planifier son déménagement au plus tôt pour éviter les mauvaises surprises.

(Photo Shutterstock)

Éric Zemmour, le Trump français ? Une comparaison « simpliste » pour les Américains

2022, année présidentielle en France. Là-bas comme aux États-Unis, la candidature d’Eric Zemmour ne passe pas inaperçue. Côté américain, elle rappelle même celle d’un certain Donald Trump. Non sans une certaine inquiétude – « la menace de la tragédie trumpienne plane sur la France », jugeait le Washington Post fin octobre, avant l’entrée en lice de l’ancien journaliste.

Le polémiste, bête des plateaux de télévision, est-il pour autant la version française du milliardaire républicain ? La presse américaine est partagée. Après avoir assisté au lancement de sa campagne à Villepinte à la mi-décembre, lors d’un meeting émaillé de violences, le New York Times fait partie de ceux qui ont une forte impression de déjà-vu. « Le discours, ponctué d’attaques contre les médias, les élites et les immigrés, donné par un orateur fougueux galvanisant des milliers de supporteurs brandissant des drapeaux, avait les allures des meetings passés de Donald Trump », note le journaliste Constant Meheut.

Une campagne à la Trump

Pankaj Mishra, essayiste indien auteur d’une tribune dans Bloomberg, met Zemmour, Trump et le premier ministre britannique conservateur Boris Johnson dans le même sac. Aidés, selon lui, par l’incapacité des partis traditionnels à « résoudre la désaffection créée par la crise financière de 2008 dans leur société respective », ces trois figures ont « court-circuité les processus politiques partisans pour rassembler des électeurs âgés issus des banlieues, des villes et des zones rurales, écrit-il. Aucun de ces trois impresarios n’a de plans cohérents pour restaurer la grandeur de leurs nations, mais des politiques économiques réfléchies ne semblent pas adéquates pour toucher des électeurs saisis de peurs existentielles ».

Dans un article intitulé « Zemmour fait campagne à la Donald Trump », le site d’information Politico rappelle, pour sa part, que le Français « a dressé lui-même le parallèle » entre lui et l’homme d’affaires quand il l’a crédité, sur LCI, d’être « parvenu à rassembler les couches populaires et la bourgeoise patriote. C’est ce dont je rêve… depuis 20 ans ». Le décrivant comme un « provocateur d’extrême-droite », l’auteure de l’article, Clea Caulcutt, juge que « Z » peine à définir son « pitch politique, mais parvient à attirer l’attention, tout comme l’ancien président des États-Unis ».

La chaîne d’information CNN met, elle, en miroir les déclarations de l’ex-président et de l’ancien journaliste sur l’immigration ou l’intégrité électorale pour montrer leurs ressemblances. « Ce sont tous les deux des outsiders qui ont capitalisé sur leur célébrité à la télévision pour lancer une campagne improbable pour la présidentielle », raconte le journaliste Cyril Vanier dans un reportage. Ce dernier nuance toutefois la comparaison, en précisant que le Français emprunte aussi beaucoup à Tucker Carlson, présentateur vedette de Fox News connu pour ses thèses ultra-conservatrices. Les deux hommes ont « le même style de débat, la même plateforme sur le câble, les mêmes audiences enviables et la même obsession pour les guerres culturelles », poursuit le journaliste.

Une comparaison « pratique mais simpliste »

Malgré les comparaisons, de réelles différences existent sur le fond comme sur la forme. Ainsi, le média conservateur The Hill raconte dans une tribune que Zemmour « est un orateur et écrivain convaincant, qui met un vernis intellectuel sur des sentiments longtemps jugés racistes ou réactionnaires par l’élite française au pouvoir ». Trump, à l’inverse, est « équivoque » et désordonné. Même analyse dans les colonnes du Wall Street Journal, où la chercheuse franco-américano-israélienne Angelique Talmor estime que « la comparaison est pratique mais simpliste ». Les deux personnalités, écrit-elle, « ont émergé de deux traditions politiques différentes et s’adressent à des sensibilités qui ne sont pas les mêmes ».

Tout en rappelant le passé et le profil de Zemmour (juif, diplômé de Sciences po Paris, ex-socialiste qui s’est constitué un énorme carnet d’adresses au sein du pouvoir quand il était journaliste, fils de Pieds noirs ayant fui l’Algérie…), elle rappelle que son parcours et son pitch sont très différents de celui du républicain. « Le sentiment que la France est en déclin est très répandu dans le paysage politique, ce qui rend puissante l’histoire de M. Zemmour – celle d’un membre de la classe dirigeante désillusionné par les échecs politiques et qui a eu le courage de rompre les rangs ». Et de résumer : « Il mise sur un programme politique populaire et sur sa réputation en tant que membre de l’élite française pour présenter (son message) de manière plus sophistiquée ».

L’anti-américanisme « féroce » de Zemmour

Adam Gopnik, fin observateur de la vie politique française au magazine The New Yorker, trouve, lui, de nombreux points communs aux deux hommes… mais aussi de multiples différences. Eric Zemmour lit « beaucoup de livres », à l’inverse de son pendant américain qui ne semble pas avoir de lectures, y compris ses propres ouvrages. Plus fondamentalement, « la seule chose que le Français déteste plus que l’islam est l’Amérique », poursuit le chroniqueur francophile. « La férocité de son anti-américanisme est peut-être la chose la plus surprenante chez lui, étant donnée la teneur généralement pro-américaine de la vie quotidienne en France, centrée sur des figures et des divertissements américains – Josephine Baker a été panthéonisée le même jour que l’annonce de sa candidature. De son point de vue, les États-Unis sont l’ennemi perpétuel de la grandeur française. Même le Débarquement en Normandie en 1944 est pour lui une invasion destinée à imposer l’hégémonie américaine sur la France ».

Gopnik ajoute que « Z » a une sainte horreur de l’affirmative action pratiquée aux États-Unis et de l’historien Robert Paxton, qu’il épingle fréquemment pour ses travaux sur la collaboration entre le régime de Vichy et l’Allemagne nazie. Sa conclusion ? Le fascisme ressemble au pays de ceux qui l’incarnent. « Il n’est pas surprenant que le visage de l’autoritarisme aux États-Unis a pris les formes de la célébrité télévisuelle ou qu’il a l’apparence, en France, comme dans les années 1940, de l’érudition mêlée à une haine de l’autre, vengeresse et recroquevillée. Espérons que les Français verront à travers leur version plus rapidement que nous l’avons fait pour la nôtre ».

Pasta Corner: La nouvelle aventure de Vincent Benoliel et Matt Pokora

C’est fait. Bien que retardée de quelques semaines, et attendant encore son enseigne officielle, l’ouverture du restaurant-comptoir Pasta Corner a bien eu lieu, mercredi 15 décembre à Los Angeles, au sein de l’Original Farmers Market.

Attendu par tous les fans du chanteur Matt Pokora, résident à Los Angeles depuis 2018 où il a rejoint sa compagne, l’actrice américaine Christina Milian avec laquelle il élève ses deux enfants, ce premier restaurant officialise son association avec Vincent Benoliel, autre Français expatrié aux Etats-Unis depuis 21 ans, et à la tête de la pâtisserie Michelina.

Spécialiste de la pâte fraîche

« Matt et moi, nous connaissons très bien, explique Vincent, c’est mon meilleur pote à L.A et dans la vie. Je l’ai rencontré par le biais de mon ami Gaël Monfils (le tennisman français). Cela faisait un moment que nous avions envie de nous associer. À Los Angeles, à part le concept d’Eataly, personne ne s’est véritablement lancé sur ce créneau de la pâte. Nos plans ont été un peu retardés par la crise du Covid mais nous avons eu la chance de pouvoir ouvrir en quatre mois seulement, un record pour l’Original Farmers Market. »

Ouvert au cœur du marché, en lieu et place d’un spécialiste du sandwich, le comptoir Pasta Corner s’est donc spécialisé dans la pâte fraîche, « celle que nous réalisons sur place, devant les clients, explique Vincent, que nous proposons en vrac à emporter, dans toutes les variétés – penne, lumache ou tagliatelle -, et accompagnée de nos sauces maison. »

Autour du comptoir, les premiers clients venus pour la plupart par hasard ou par amour des pâtes, ont le choix entre une dizaine de recettes. « La spécialité de la maison, ce sont les spaghettis à la meule, poursuit Vincent, des pâtes que l’on fait cuir directement dans une meule géante de parmesan et que l’on peut saupoudrer d’un peu de truffe ». Prix de l’assiette : 25 dollars.

Une affaire de Français

À la carte, les deux associés proposent également les lumache Pink Vodka sauce, la spécialité de Vincent, et le plat que les Américains demandent le plus, et ajoutent quelques recettes traditionnelles allant des tagliattelles alle vongole aux lasagnes à la bognolaise. Comptez tout de même 17 dollars l’assiette de penne arrabiatta, la version tagliatelle à la truffe noire se dégustant, elle, à 29 dollars.

Déterminés à bien faire, les deux associés espèrent rapidement dupliquer leur concept aux Etats-Unis, mais aussi en France. « Nous sommes super confiants, et l’objectif d’ouvrir dix Pasta Corner dans les prochains mois est réalisable ! », conclut Vincent.

Matt Pokora et Vincent Benoliel ont enrôlé dans leur nouvelle aventure un autre Français, Julien, ancien manager chez Fred Segal. Une affaire de Français au royaume de la pasta à L.A, qui l’aurait cru !

Les États-Unis lèvent l’obligation de l’entretien en personne pour plusieurs visas

Bonne nouvelle. Le Département d’État américain a annoncé, le 23 décembre, juste à temps pour Noël, que les entretiens en personne ne seront plus requis pour les demandeurs de certains visas  (H-1, H-3, H-4, L, O, P et Q) jusqu’à la fin de l’année 2022. Une disposition similaire a été prolongée sur la même période pour les visas F, M et J, qui concernent les étudiants et les enseignants étrangers notamment, mais aussi les H-2 (travailleurs temporaires).

En outre, les entretiens pour le renouvellement de « tout visa » dans les quarante-huit mois suivant son expiration peuvent aussi être levés, a annoncé le State Department.

Ces mesures visent à accélérer la délivrance de visas dans les consulats américains après l’accumulation de retards pour cause de Covid-19, sources de situations stressantes de part et d’autre de l’Atlantique et d’inquiétudes chez les entreprises qui emploient une main d’œuvre internationale.

La levée de ces entretiens, qui constituent la dernière phase dans l’octroi des précieux visas, n’est toutefois pas automatique. Elle est du ressort de l’agent consulaire. Les postulants devront remplir plusieurs critères pour bénéficier de l’exemption. Parmi eux : faire leur demande depuis leur État de résidence ou de nationalité, ou encore être issu d’un pays qui bénéficie du Visa Waiver Program (VWP), ce qui est le cas de la France. Les personnes ayant connu un refus de visa dans le passé ne pourront prétendre à cette possibilité.

Balades à Washington : 5 nouveautés à voir

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En moins de deux ans, de très beaux projets ont vu le jour dans la capitale américaine. Deux nouveaux mémoriaux ont été célébrés sur le National Mall et plusieurs musées ont eu droit à un embellissement. 

Réouverture en grande pompe du Arts and Industries Museum

Il était fermé depuis 2004 pour entreprendre de grandes rénovations. Le Arts and Industries Museum (Pavillon des Arts et des Industries), le plus vieux musée de la ville – après le Smithsonian museum -, va enfin rouvrir ses portes le 20 novembre prochain. Pour l’occasion, le bâtiment construit en 1879 va abriter une exposition organisée autour des thèmes de la durabilité, de la connectivité et de l’imagination. « Futures » explore le potentiel de l’art, du design et de la technologie mélangés. L’événement est organisé dans le cadre d’un festival d’ouverture d’un mois, « Futures Remixed », la pièce maîtresse de la célébration du 175e anniversaire du réseau Smithsonian. L’exposition gratuite sera ouverte tous les jours sauf les mardis jusqu’au 6 juillet 2022, de 10am à 5:30pm (7pm le vendredi et le samedi).

Une nouvelle manière de voir le Air and Space Museum

Le Air and Space Museum (Musée national de l’air et de l’espace) a entrepris une rénovation monumentale, qui a commencé en 2018. Les 23 expositions ont été entièrement repensées pour devenir plus interactives avec le public. Fermée depuis mars 2020, l’institution la plus populaire de DC a rouvert le 30 juillet dernier, notamment grâce à une donation de plus de 200 millions de dollars de Jeff Bezos. En 2022, l’exposition « nation of speed » montrera les inventions qui ont permis de gagner de la vitesse sur terre comme dans l’air. Le musée est ouvert du jeudi au lundi, de 10am à 5:30pm.

Le Spy Museum maintenant à L’enfant Plaza

Historiquement, le Spy Museum (Musée international de l’espionnage) se situait dans le Penn Quarter depuis 2002, juste à côté du National Portrait Gallery. Mais en 2019, le musée a migré de l’autre côté du National Mall pour ouvrir dans le quartier de l’Enfant Plaza. Fermé pendant plusieurs mois pendant la pandémie, le musée a rouvert mais limite le nombre de visiteurs. Dorénavant, l’Aston Martin de James Bond fait de l’oeil aux visiteurs dans le hall moderne du nouveau bâtiment. À noter que le musée est payant, il faut compter environ 25 dollars par personne. Ouvert du lundi au dimanche, de 10am à 6pm (de 9am à 8pm le samedi).

Le président Eisenhower à l’honneur

Un nouveau mémorial est sorti de terre, entre les bâtiments de Voice of America et le département de l’Éducation, tout près du Capitole. Une grande place met à l’honneur le 34e président des Etats-Unis, Dwight D. Eisenhower. Validés par le Congrès en 1999, les travaux ont débuté en 2017 pour finir en pleine pandémie, en août 2020. Commémorant ses réalisations militaires, le cœur du mémorial présente des sculptures du général Eisenhower et des parachutistes de la 101e division aéroportée lors de la bataille de Normandie. Derrière les sculptures, on peut apercevoir un bas-relief représentant le débarquement du 6 juin 1944.

Un mémorial national pour la Première Guerre Mondiale

Washington DC a un mémorial pour la Première Guerre Mondiale, mais il n’existait pas de monument national. C’est désormais chose faite avec le World War I Memorial. Comme l’avait confié à French Morning Monique Brouillet Seefried, Française et membre de la commission WW1 Centennial, « notre rôle est de commémorer le sacrifice des Etats-Unis et de servir de conseillers sur les activités de commémoration », tels les programmes éducatifs dans les écoles. L’inauguration de ce mémorial national pensé par l’architecte Joe Weishaar a eu lieu en avril dernier. 

Sugar Sammy à San Francisco et Sacramento en 2022

Tout droit débarqué du Québec où il joue à guichet fermé, le comédien et humoriste, Sugar Sammy part à la conquête des Etats-Unis dès début de l’année 2022. Il se produira en Californie au printemps : au Punch Line Comedy Club de San Francisco du 06 au 09 avril, puis au Punch Line Comedy Club de Sacramento, du 14 au 16 avril.

Notamment apprécié pour son rôle de jury quelque peu provocateur dans l’émission « La France à un incroyable talent », le Canadien polyglotte d’origine indienne, qui a su séduire aussi bien le New York Times (« Un comique intrépide qui a le talent de provoquer à la fois le rire et l’indignation ») que Télérama (« Du stand-up de haute-voltige ! »),  fait son retour sur les planches avec un nouveau spectacle toujours plus décadent. Après plus de vingt-cinq ans de scène, punchline, improvisation avec le public et provocation sont les maîtres-mots du stand-upper.

Sugar Sammy débutera sa tournée américaine au Texas le 11 mars 2022, puis enchaînera dans l’Illinois et à Washington DC avant de se rendre en Californie. Il poursuivra en Georgie avant de finir son tour aux Etats-Unis sur la scène de New York le 9 juillet.

Sugar Sammy à Houston et Dallas en 2022

Tout droit débarqué du Québec où il joue à guichet fermé, le comédien et humoriste, Sugar Sammy part à la conquête des Etats-Unis dès début de l’année 2022. Il se produira au Riot Comedy Show à Houston les 11 et 12 mars et au Dallas Comedy Club à Dallas les 18 et 19 mars 2022.

Notamment apprécié pour son rôle de jury quelque peu provocateur dans l’émission « La France à un incroyable talent », le Canadien polyglotte d’origine indienne, qui a su séduire aussi bien le New York Times (« Un comique intrépide qui a le talent de provoquer à la fois le rire et l’indignation ») que Télérama (« Du stand-up de haute-voltige ! »),  fait son retour sur les planches avec un nouveau spectacle toujours plus décadent. Après plus de vingt-cinq ans de scène, punchline, improvisation avec le public et provocation sont les maîtres-mots du stand-upper.

Il démarrera donc sa tournée américaine au Texas, puis enchaînera dans l’Illinois, à Washington, fera un détour en Californie et en Georgie avant de venir à New York au début de l’été.

Révolution bilingue : l’avenir de l’Afrique de l’Ouest est-il bilingue ?

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Pour ce 29ème épisode de Révolution bilingue, Fabrice Jaumont accueille la linguiste et chercheuse Ayé Clarisse Hager-M’Boua de l’Université Alassane Ouattara à Bouaké, en République de Côte d’Ivoire.

L’éducation plurilingue en Afrique subsaharienne peut-elle devenir une stratégie d’inclusion et de réussite scolaire ? A l’échelle d’une communauté linguistique ou d’une région plurilingue, peut-elle permettre de renforcer le capital humain, voire favoriser la croissance économique ? Cet épisode lance les premières pistes pour une révolution bilingue en Afrique de l’Ouest.

Le podcast Révolution bilingue est proposé par French Morning avec le soutien de CALEC.

https://www.spreaker.com/user/10781102/ep-29-aye-clarisse-mixage-final

Sugar Sammy à Broadway en 2022

Tout droit débarqué du Québec où il joue à guichet fermé, le comédien et humoriste, Sugar Sammy part à la conquête des Etats-Unis dès début de l’année 2022. Il se produira à New York, au Carolines Comedy Club sur Broadway du 7 au 9 juillet 2022.

Notamment apprécié pour son rôle de jury quelque peu provocateur dans l’émission « La France à un incroyable talent », le Canadien polyglotte d’origine indienne, qui a su séduire aussi bien le New York Times (« Un comique intrépide qui a le talent de provoquer à la fois le rire et l’indignation ») que Télérama (« Du stand-up de haute-voltige ! »),  fait son retour sur les planches avec un nouveau spectacle toujours plus décadent. Après plus de vingt-cinq ans de scène, punchline, improvisation avec le public et provocation sont les maîtres-mots du stand-upper.

Il débutera sa tournée américaine au Texas le 11 mars 2022, puis enchaînera dans l’Illinois, à Washington DC, fera un détour en Californie et en Georgie avant de venir à New York au début de l’été.

Delphine Breyne : une reconversion réussie à New York, malgré la pandémie

Pénétrer dans le salon privé de Delphine Eyebrow Couture, c’est avoir l’impression immédiate de rentrer dans un somptueux appartement parisien : passé le spacieux vestibule et d’imposantes French doors, vous entrez dans une grande pièce lumineuse avec son lustre et un espace canapé chic avec coin cheminée pour la consultation. Delphine Breyne, qui a ouvert son salon de maquillage permanent Delphine Eyebrow Couture au printemps dernier, n’a laissé aucun détail au hasard pour que ses clientes aient la plus agréable des expériences, celle d’un pied-à-terre haussmannien au cœur de l’Upper East Side. « J’offre un service sur-mesure aux personnes qui viennent me voir. Je leur apporte une grande attention car il s’agit d’une procédure très personnelle et qui va changer leur apparence, il faut être prêt ».

La French touch

Quand elle est arrivée aux États-Unis en 2013, cette Française originaire de Lille tentait de poursuivre sa carrière de mannequin, un pari à 36 ans. « New York est une terre d’opportunités mais il faut être prêt à tout investir et surtout à aller au-delà de ses peurs ». Pour son métier, elle avait l’habitude de maquiller ses sourcils trop peu fournis, mais n’était pas très satisfaite du résultat. En 2017, elle découvre le microblading, le maquillage permanent des sourcils, et intriguée, s’inscrit à une formation de trois jours. Elle décide alors de suivre une formation complète pour en faire son métier et s’installer à son compte. « C’est un travail exigeant et précis. Il était essentiel pour moi d’avoir une expertise approfondie ». Elle voyage à travers le monde et obtient pas moins de 22 diplômes, qui sont fièrement affichés dans sa salle d’attente.

Elle se lance pendant la pandémie et passe plus de six mois à arpenter l’Upper East Side, plus particulièrement la très prisée Gold Coast (entre Lexington et la mythique Fifth Avenue, au-dessus de la 59ème rue). Dans ce quartier ultra-huppé et résidentiel, les brokers sont très méfiants à l’idée de louer à une activité commerciale, même haut de gamme. En avril 2021, Delphine Breyne trouve la perle rare et ouvre son atelier. Sa promesse : apporter une French touch au microblading, c’est-à-dire un maquillage permanent à la fois discret et élégant des sourcils à ses clientes, et qui leur ressemble. « Je dis souvent à mes clients que l’imperfection est parfaite. Je prends en compte leur physique et retouche leurs sourcils pour qu’ils soient des ‘sœurs’ et non des ‘jumelles’ ».

La pigmentation médicale après un cancer

La Française adapte le côté chic intemporel des Françaises à son art, et son approche fait des émules. Dès l’ouverture, elle bénéficie du bouche-à-oreille et décroche rapidement le sésame : un article dans Vogue en juillet dernier, qui lui apporte des milliers de followers Instagram. Le service est haut de gamme, il faut compter 2 000 dollars pour un traitement de microblading de 1h30, puis 250 dollars pour les retouches quatre à six semaines plus tard, et 1 000 dollars pour les retouches annuelles. Delphine Breyne propose également la micropigmentation du cuir chevelu et un traitement des cils; ou encore des aréoles après une reconstruction mammaire pour les femmes qui ont subi une intervention à la suite d’un cancer du sein.

Delphine Breyne connaît bien le sujet car quatre femmes de sa famille en ont souffert, dont sa mère et ses deux sœurs. « C’est une procédure qui me tient beaucoup à cœur. Je reçois des femmes incroyables qui me parlent de leur expérience, et j’ai la possibilité de leur redonner une nouvelle vie et féminité, après ce moment si difficile ». Le rendez-vous peut avoir lieu à partir de 6 mois après une opération. « C’est vraiment libérateur pour elles, elles se sentent à nouveau complètes ». La jeune femme veut contribuer à faire mieux connaître ces procédures de réparation, qui sont encore mal connues, a-t-elle observé.

Depuis plusieurs mois, Delphine Breyne bénéficie de recommandations de dermatologues du quartier qui lui envoient leurs patientes. Elle reçoit des femmes parfois anxieuses, mais ne fait pas de concessions. « La moitié de mon travail est psychologique, je dis à ma cliente avant le traitement de ne pas chercher à ressembler à quelqu’un d’autre, ‘Be You, Be Yourself’ ». Avec une marque en plein essor, la Française a déjà en tête ses prochains projets : elle développe une ligne de skincare appelée Delphine Paris. Elle a déjà sorti un gloss pour les lèvres et un gel à sourcils.