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Révolution bilingue : Anna Stevanato, fondatrice de Dulala (d’une langue à l’autre)

Pour ce nouvel épisode de Révolution bilingue, nous partons dans la région parisienne à la découverte de l’association Dulala, d’une langue à l’autre, et de sa directrice, Anna Stevanato qui, depuis plusieurs années, multiplient les efforts pour encourager le plurilinguisme en France.

Italienne d’origine, Anna a passé une grande partie de sa vie dans l’Hexagone et comprend bien les besoins des familles multilingues, et ceux des éducateurs qui les accompagnent, dans une société qui s’ouvre doucement – mais sûrement – aux langues parlées à la maison.

https://www.spreaker.com/user/10781102/annastevanato

SkinTribe: quand l’intelligence artificielle s’attaque à votre beauté

Rien ne prédisposait le Français Ludovic Collin, à devenir un entrepreneur dans la beauté – il avoue même avoir appris de nouveaux termes comme le concealer ou la CC crème dans ces 18 derniers mois, lors du développement de SkinTribe. Cet ancien ingénieur d’Oracle s’est installé aux États-Unis à la fin des années 90, mais au lieu d’aller jusqu’à l’Eldorado de la tech dans la Silicon Valley, il a décidé de poser ses valises sur la côte Est, à New York. Il est ensuite devenu un serial entrepreneur et a lancé plusieurs entreprises d’applications mobiles, avant l’explosion de ce marché avec l’avènement de l’iPhone.

La beauté sur les traces du vin…

Sa dernière création, SkinTribe, s’attaque au marché très convoité de la beauté. L’application permet de scanner des produits de beauté aux États-Unis et d’obtenir des notes personnalisées et recommandations des gens de sa « tribu ». Mais elle fait bien plus que ça: il s’agit d’appliquer l’intelligence artificielle à la beauté. « Avec mon cofondateur, nous avons identifié des opportunités dans le skincare. Pour nous, c’est un marché comparable à celui du vin : on entre dans un magasin et on ne sait pas quoi choisir. L’application Vivino résout le problème du choix d’un vin, nous comptons résoudre celui du choix d’un soin ». Pour cela, il s’est associé avec Matthias Grossglauser, professeur d’intelligence artificielle à Polytechnique Lausanne, et spécialiste des systèmes de recommandation.

Lors de leurs recherches préliminaires, le duo a récupéré plus de 45.000 références de produits pour la peau et leurs notes attribuées par des millions de consommatrices. « Cela nous a permis de répondre au problème du ‘cold start’. Nous allons maintenant enrichir cette base de données avec les notes des utilisatrices de l’application », explique-t-il. SkinTribe vous conseille sur le type de produits « skincare » qui vous correspond le mieux en fonction de votre profil et pour cela, chaque utilisateur répond à plusieurs questions : type de peau, âge, climat de son lieu de vie, alimentation et mode de vie, mais aussi ses habitudes de soins pour la peau. L’algorithme se charge ensuite de vous identifier par rapport aux membres de votre « tribu », des gens qui vous ressemblent, et vous conseille les produits les plus adaptés pour vous, en donnant une note appelée SkinID Score.

L’exemple de Yuka

Cette application a vocation à répondre au besoin de plus en plus massif de personnalisation des produits de beauté. « Certaines marques qui se lancent dans des produits personnalisés, comme les shampooings Prose, vont dans le détail. Par contre, les systèmes des retailers comme ceux disponibles chez Sephora ou Ulta ne disposent pas d’autant de données que nous et n’utilisent pas d’intelligence artificielle. Nous allons dans un niveau de détail et de personnalisation unique et innovant ». L’application SkinTribe est disponible en version Beta sur les catalogues d’applications comme l’Appstore, et devrait être lancée officiellement dans les prochaines semaines.

L’entrepreneur français, qui a observé et se réjouit du succès des applications grand public comme Yuka, vise une croissance exponentielle. C’est la raison pour laquelle il a choisi le marché américain, qui compte à lui seul plus de 150 millions de consommatrices. Tout cela dans une industrie mondiale de 150 milliards de dollars, en croissance de 4 % par an. SkinTribe a vocation à devenir une marketplace : « Nous créons une place de marché basée sur l’excellence des recommandations. Le plus important pour nous est la confiance de nos utilisateurs, c’est la raison pour laquelle aucune marque ne peut acheter de recommandation chez nous ». Après avoir financé le développement de l’application sur leurs fonds propres, Ludovic Collin et son cofondateur cherchent maintenant des financements pour muscler leur équipe et lancer des campagnes digitales de l’application auprès des consommatrices américaines. L’exemple de Yuka en France est prometteur pour les fondateurs de SkinTribe : après quatre ans, l’application française compte 25 millions d’utilisateurs.

« Les Tontons flingueurs » en mode sing along au TLF de San Francisco

Pour finir l’année en beauté, le Théâtre du Lycée français organise une soirée spéciale « Sing along », le vendredi 10 décembre, pour la projection du film culte « Les Tontons flingueurs ». Le principe est simple : les spectateurs se verront distribuer des citations cultes, qu’il faudra dire à voix haute au moment opportun pendant la projection : « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » , « Mais moi les dingues, j’les soigne, j’m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… Moi, quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, et j’ventile. » Les dialogues, signés Michel Audiard, ont largement contribué au succès de ce film de Georges Lautner, sorti en 1963.

Pour mettre dans l’ambiance, une expo de Citroën DS se tiendra dans la cour du Lycée, et un code vestimentaire est recommandé : gangster des années 60, ou mode Sixities feront l’affaire. Un photomaton permettra d’immortaliser les trognes des spectateurs, façon photo d’identité judiciaire. Petits sandwiches beurrés et jus de pomme façon « Tontons flingueurs » permettront de se sustenter.

« Ça sera la fête du livre ! » : un festival littéraire francophone voit le jour à New York

C’est presque le Salon du livre. Le mardi 30 novembre, dix-neuf plumes ont rendez-vous au National Arts Club pour la première édition du Festival des auteurs francophones en Amérique, un rendez-vous destiné à mettre en avant la littérature de langue française et celles et ceux qui la portent. « Ça sera la fête du livre ! », s’exclame Sandrine Mehrez-Kukurudz, la fondatrice de l’événement. « Je voulais le faire avec cinquante auteurs, mais nous sommes limités par les protocoles sanitaires ».

Connue pour son travail dans l’évènementiel, cette Française est à l’origine de la communauté Rencontre des Auteurs Francophones. Ce réseau créé en mars 2020 pour faciliter l’accès à la littérature francophone aux États-Unis compte aujourd’hui 230 auteurs répartis sur 28 pays. La Française ne s’est pas contentée de monter une volumineuse plateforme de vente en ligne pour les aider à écouler leurs ouvrages à petits prix. Elle propose également des émissions, des cafés littéraires et des événements en tout genre pour en parler. Elle dispose aussi d’un espace dans la boutique française French Wink, à Chelsea.

L’organisation d’un festival ne figurait pas dans les projets de Sandrine Mehrez-Kukurudz quand elle s’est lancée dans cette aventure bénévole, mais c’était la suite logique de l’effort de promotion. « Je voulais donner à ces auteurs de la visibilité et permettre au public de les rencontrer. Initialement, je voulais faire un événement avec des plumes francophones aux États-Unis, mais nous aurons des auteurs venant de Guyane, du Québec et d’autres parties du monde… Ils vont profiter du festival pour humer l’air de New York ».

Outre les dix-neuf auteurs qui feront le déplacement au National Arts Club, un club privé légendaire de Gramercy Park, les ouvrages d’une « dizaine » d’autres seront présentés aux curieux. Cette première édition sera placée sous le signe des romans de fiction, mais comportera aussi des livres de témoignages. Ils seront tous en vente. Le 1er décembre, un apéritif avec les participants aura lieu dans la boutique French Wink de 5pm à 9pm.

La liste complète des auteurs présents au festival :

Emmanuel Kattan – New York
Anna Alexis Michel – Miami
Flora Hogman – New York
Mathieu Tazo – New York
Celhia de Lavarène – New York
Valérie Lieko – Saint Martin
Agnes Drago – Guyane
Pierre Delerive – New York
Beatrice Jousset-Drouhin – New York
Gérard Djiade – New York
Cathy Galière – France
Tatyana Androsov – New York
VeroDalla – New York
Florence Tholozan – France
Hélène Drummond – New York
Evelyne Fallows – New York
Isabelle Grégoire – Quebec
Jean Saintfort – France
Lydia Mirdjonan – France
Pauline Guedj – New York
Simon Nizard – France
Caroline Pavesi – New York
Sophie Turco – France
Sandrine Mehrez Kukurudz – New York
Christine Hainaut – France
Olga Waters – New York
Dominique Jezegou – France
Mathieu Legendre – New York

[Vidéo] Optimisez votre patrimoine et votre fiscalité aux USA

Lors d’un webinaire dédié au patrimoine et à la fiscalité aux États-Unis, organisé le 23 novembre 2021, deux experts ont abordé les sujets suivants :
– Quelles sont les stratégies patrimoniales à votre disposition en tant que Français résidant fiscal aux États-Unis ?
– Quelles sont les règles fiscales américaines qui s’appliquent sur le patrimoine à l’étranger ?
– Comment protéger de manière optimale votre famille et votre patrimoine ?
– Vous détenez un bien immobilier ou une assurance-vie en France alors que vous résidez aux USA ?

Visionnez le replay ci-dessus ou directement sur notre chaîne YouTube.

? Informations de contact des intervenants

Alexandre Quantin, Partner et directeur des investissements chez USAFrance Financials (plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis) : alexandre.quantin@ffgadvisors.com ou par téléphone : (610) 293-8315

Jean-Philippe Saurat, associé du cabinet franco-américain d’experts-comptables Massat Consulting Group : [email protected]

Un chef français chez Tilman Fertitta à Houston

Entourez-vous de succès et vous réussirez. Cette devise, le chef Jean-Luc Royère en a fait sienne. Il n’a, dès lors, jamais quitté les sommets culinaires. L’homme d’affaires texan Tilman Fertitta, propriétaire du Post Oak Hotel à Houston – et de l’équipe de basket NBA des Rockets -, lui a d’ailleurs confié les clés de sa cuisine où il exerce tout son talent. Bordelais de naissance, Jean-Luc Royère met un point d’honneur à revisiter ses classiques en y ajoutant une touche de modernisme. « Je suis à la recherche constamment de nouveaux goûts sensoriels. L’exigence est telle que je me dois d’appliquer une discipline culinaire de haut niveau », déclare celui qui est à la tête d’une brigade de plus de 200 personnes.

Il supervise, en effet, tous les aspects des offres de restauration de l’établissement, des restaurants aux salles de banquets. Il crée, dessine, observe et réinvente sans cesse sa palette de plats. Son inspiration, il la trouve en regardant autour de lui mais aussi il puise dans son histoire personnelle au pays basque.

Ses classes auprès du chef étoilé Jean-Marie Amat

Il avoue ne pas pouvoir faire son travail sans un cahier et un stylo. De formation classique, il fait ses classes auprès de Jean-Marie Amat, le chef bordelais étoilé (décédé en 2018), où il a tout découvert du patrimoine culinaire et culturel. « Mon rêve était de partir, d’explorer autre chose et de créer, avec les connaissances de mon terroir, une palette de plats qui fasse voyager les gens par le goût », explique t-il. Il part sur un coup de tête aux États-Unis, direction la Floride, et fait ses premières armes au restaurant Le Bouchon Du Grove à Coconut Grove, au sud de Miami. Puis sa rencontre avec Marc Ehrler sera décisive.

Ce dernier, maître cuisinier de France toque d’argent, devient son mentor et le promeut très vite chef de restaurant, à 29 ans, du Lowes à South Beach. Mais c’est au Sea Island Resort, en Géorgie, cinq étoiles appartenant à la collection Forbes, que Jean-Luc Royère découvre ce qu’est vraiment le luxe. La liberté de concevoir en maîtrisant une exécution parfaite. Dès lors, tout s’enchaîne. Le Ritz Carlton Beach Resort à Naples le réclame pour révolutionner sa table.

« C’est difficile de se renouveler, avoue-t-il. Ma vision a besoin de s’enrichir d’expériences multiples. L’excellence et le talent sont sollicités en permanence ». Puis, il devient chef exécutif du Mandarin Oriental à Miami où il gère une équipe culinaire de plus de 80 sous-chefs, couvrant de nombreuses cuisines. Sa vaste expérience culinaire lui vaut d’être distingué et intronisé à la société renommée des « Maîtres cuisiniers de France » en 2016.

Toujours polyvalent mais les pieds sur terre 

Après dix ans de collaboration exclusivement dans des propriétés de Forbes à travers le pays, il saisit la diversité et le côté international à Houston, ce qui lui permettra d’apporter une nouvelle finesse à ses plats. Cette année, il est intronisé à l’académie culinaire de France, récompense dûment appréciée face aux nombreux sacrifices de ce bourreau de travail et à l’important soutien de sa femme Adi.

Jean-Luc Royère compte bien à l’avenir, poursuivre le développement d’autres enseignes aux côtés de Tilman Fertitta. « Je suis polyvalent et cela me permet d’évoluer. Même si je suis devenu, par la force des choses, plus manager, je continue à cuisiner pour mes équipes. Cela me fait garder les pieds sur terre. Je veux rester accessible et donner l’opportunité à ceux qui m’entourent de sublimer dans cet art qu’est la cuisine française. Je veux transmettre une philosophie culinaire », résume le chef bordelais, dont l’objectif est de continuer à valoriser ses fourneaux auprès des Américains.

Miami Art Week : les artistes français dans les starting-blocks

La grand-messe de l’art contemporain signe son retour dans le sud de la Floride. Rendez-vous incontournable des collectionneurs aguerris ou simples amateurs venant des quatre coins du monde, la Miami Art Week se tiendra du lundi 29 novembre au dimanche 5 décembre avec, comme point d’orgue, Art Basel Miami Beach, absente l’an dernier en raison de la pandémie. Bon nombre d’artistes français seront représentés lors de cette manifestation culturelle, ainsi que dans les allées des différentes foires et expositions satellites.

« C’est l’évènement le plus important pour le marché de l’art aux États-Unis. On fait des rencontres, on discute, on s’inspire. C’est très enrichissant humainement parlant », souligne l’artiste peintre lyonnaise Carole Jury, habituée de la Miami Art Week depuis près d’une demi-décennie. « Malgré les années d’exposition, j’ai toujours une certaine appréhension car le processus reste le même : il faut arriver à se mettre à nu afin de dévoiler son intimité artistique. Même si je suis de plus en plus à l’aise, cela reste toutefois très impressionnant », précise la quadra qui vit dans le New Jersey. Carole Jury fera coup double cette année puisqu’elle sera représentée par la galerie new-yorkaise Azart, à SCOPE Art Show, où elle exposera notamment les œuvres de sa nouvelle série intitulée « Time Goes By », mais aussi par la galerie italienne Alessandro Berni à CONTEXT Art Miami.

Au départ de ce grand marathon culturel figurera également l’artiste français Robin Anezin, qui s’affiche fièrement au programme de Red Dot, soutenu par la galerie new-yorkaise Perseus. « Exposer durant la Miami Art Week est un enjeu considérable pour l’évolution de ma carrière. Cela me donnera une plus grande visibilité et permettra également de jauger mon niveau », indique avec enthousiasme cet autodidacte installé à Miami, pour qui ce sera le baptême du feu. « Chaque année, j’ai l’habitude d’arpenter les allées des différentes foires de cet évènement. Cependant, l’idée d’y présenter mes œuvres ne m’avait même pas effleuré l’esprit », ajoute-t-il pudiquement. « J’avais l’habitude de peindre pour mes proches mais depuis un an tout s’est accéléré. J’ai eu la chance d’être repéré par une galerie qui m’a permis d’exposer des tableaux à New-York et aujourd’hui je me retrouve à la Miami Art Week, ce qui est en quelque sorte la cerise sur le gâteau. »

Aux côtés des sculptures, peintures et photographies, quelques galeries présenteront par ailleurs des œuvres numériques qui bouleversent le monde de l’art, à l’image des NFT (comprenez « jetons non fongibles »), des objets numériques supposés infalsifiables qui offrent un certificat d’authenticité grâce à la technologie de la blockchain, une base de données utilisée notamment pour les cryptomonnaies comme le Bitcoin. « Nous passons énormément de temps devant nos écrans, plongés dans un univers virtuel, il était donc logique que l’art se dématérialise de plus en plus », commente Valentin Lefebvre, le fondateur de La Découverte, une start-up dédiée à la création d’œuvres digitales. Surfant sur cette nouvelle vague numérique, l’entrepreneur français présentera des tableaux immersifs, adaptés des œuvres de l’artiste néerlandaise Esther Barend, sur le stand de la galerie Oliver Cole à Art Miami. « C’est une belle opportunité car ce genre d’art contemporain, qui vient compléter l’offre actuelle, représente l’avenir mais doit encore rencontrer son public. »

French Expat : Flavie (Vancouver, Canada), quitter une vie qui ne convient plus

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L’épisode d’aujourd’hui débute bercé par les bruits citadins de Vancouver (l’eau, les travaux, le trafic), notre destination pour l’épisode de cette semaine. C’est donc sur la côte Ouest canadienne que nous partons, à la rencontre de Flavie. Cette graphiste française y vit depuis près de 10 ans suite à une grosse rupture et à un énorme besoin de changement.
Elle nous raconte comment elle a choisi cette destination qu’elle voulait lointaine à tout prix et qui lui permettrait de quitter sa vie parisienne coûte que coûte. Flavie est drôle, elle est directe aussi et cette décennie canadienne lui confère un recul vraiment intéressant sur la vie en général et sur son expérience d’expat en particulier. Finalement, elle est partie pour fuir une vie qui ne lui convenait plus, et est restée pour guérir.
Et pour retrouver Flavie en ligne, rendez-vous sur son compte instagram ici.

À la fin de chaque épisode, nos invités nous proposent de découvrir leur ville/pays d’adoption en partageant leur top 3 des choses à faire, voir, sentir ou goûter. Flavie nous emmène tout au long de cet épisode dans ses endroits préférés, que nous avons donc listés ci-dessous :
  • Stanley Park et son Seawall, une balade d’environ 10 km, pavée autour du poumon de la ville (qui est un peu plus grand que Central Park à New York). C’est une promenade que Flavie vous conseille de faire à vélo pour profiter du calme et de la vue imprenable sur la baie, ses plages et ses montagnes.
  • Pendant votre séjour à Vancouver, prenez le temps d’aller manger ou boire un verre au Red Accordion. C’est le restaurant/bar préféré de notre invitée, notamment par son architecture cocasse. C’est une petite maison rouge coincée entre deux immeubles de la rue Alberni. Vous y trouverez des plats de pub nord-américain : burgers, bagels…
  • Pour rester dans la gastronomie, sachez que Vancouver regorge de restaurants asiatiques. Cela est dû à la forte immigration sur la côte ouest canadienne. L’occasion de manger de très bonnes ramens.
Flavie décrit sa ville comme un lieu au rythme lent où la population fait beaucoup de sport et profite de l’extérieur.Production :

« Dix pour cent/Call my agent » remporte l’International Emmy de la meilleure comédie

Quelques heures avant la cérémonie, Dominique Besnehard disait ne rien espérer. Davantage par superstition que par conviction. « On ne l’a pas eu il y a cinq ans, alors pourquoi maintenant ? », se demandait l’ancien agent des stars de chez Artmédia, lors d’un cocktail donné, ce lundi 22 novembre, en l’honneur des nominés français à la Villa Albertine de New York. L’académie des International Emmy Awards, qui récompense chaque année les meilleures productions de télévision hors États-Unis, n’a pas réitéré 2016. Elle a attribué son prix de la meilleure comédie à la saison 4 de « Dix pour cent » (« Call my Agent » en Amérique du Nord), une consécration pour la série française.

« La différence, c’est qu’il y a eu quatre saisons. Quand nous avons été nominés pour la première, nous n’étions pas du tout connus. Entre temps il y a eu Netflix, entre temps la série a voyagé », confiait à French Morning Fanny Herrero, l’auteure principale de la série (il y en a eu plusieurs dizaines) qui a travaillé sur les trois premières saisons. C’est vrai que le projet a mis sept années à prendre forme et à trouver des financements, sans compter sur la réticence des grands noms du cinéma au tout début.

Lancée en 2015 sur France Télévisions, la série raconte la vie des employés d’une petite agence artistique parisienne, leurs joies et leurs difficultés à exercer un métier dévoué aux actrices et aux acteurs. Grâce aux carnets d’adresses de Dominique Besnehard et de son associé Michel Feller, lui aussi ancien agent artistique, les grandes stars du cinéma français, de Nathalie Baye à Fabrice Luchini, en passant par Isabelle Adjani, Gérard Lanvin ou encore Jean Dujardin, ont accepté de jouer leur propre rôle – leurs névroses et leurs caprices – avec humour.

« Il fallait avoir de l’auto-dérision, et ce n’est pas totalement français comme registre. Du coup, ils (les acteurs) étaient un peu effrayés. Après la saison 1, la série était installée, c’était beaucoup plus simple. Les acteurs nous demandaient même s’ils pouvaient jouer dans la série », raconte Fanny Hererro. « Chaque saison est un peu moins dure que la précédente », reconnaît Victor Roidenbac, qui a pris la suite de l’écriture pour la dernière saison.

« On va clore (la série) avec un film de deux heures – car on a encore beaucoup de choses à raconter, a annoncé Dominique Besnehard au cocktail. Ça va se passer aux Etats-unis et en France. On espère avoir des stars américaines, on a ouvert la piste avec Sigourney Weaver (saison 4), des acteurs américains nous ont appelés. Tom Hanks voulait faire, un moment donné, la série. »

Un nouveau film qui sera co-produit par Netflix, séduit par « Call my agent » dès la première saison. « Netflix a été très important pour le retentissement à l’international. Dès le début, ils ont acheté ce qu’on appelle une “seconde fenêtre” pour pouvoir diffuser, après la diffusion en France, sur l’ensemble de leur réseau, ce qui représente 190 pays », expliquait, toujours à la villa Albertine, Aurélien Larger de Mother production, maison co-productrice de la série avec celle de Dominique Besnehard, Mon Voisin Productions, et France Télévisions. Une vingtaine de remakes sont également déjà prévus à travers le monde, notamment au Canada et au Royaume-Uni.

Une autre réalisation française a été récompensée aux Emmy Awards : le documentaire « Kubrick by Kubrick » de Grégory Monro, primé dans la catégorie « programmation artistique ».

Le Faust contemporain de Tobias Kratzer au FIAF

L’opéra de Gounod revisité par le metteur en scène multimédia allemand Tobias Kratzer, c’est forcément ébouriffant. On y retrouve le vieux Faust en quête de jeunesse éternelle, mais celui-ci (le ténor français Benjamin Bernheim) en appelle à Satan (Christian Van Horn) par lassitude de payer très cher des call-girls. Il vend donc son âme au diable dans l’espoir de gagner l’amour d’une Marguerite (la soprano Ermonela Jaho) qui court les boîtes de nuit.

Du métro parisien aux gargouilles de Notre Dame, Tobias Kratzer, qui signe ses débuts avec l’Opéra de Paris, plonge le spectateur dans un thriller contemporain haletant, entre hyperréalisme et féerie. Un Faust sous la baguette de Lorenzo Viotti présenté à l’Opéra Bastille au printemps dernier et que l’Institut Français Alliance Française (FIAF), en association avec les Amis américains de l’Opéra et du Ballet de Paris, propose de découvrir, pour la première fois aux Etats-Unis, via les projections HD de l’Opéra et du Ballet de Paris. Diffusion en ligne du lundi 6 décembre au lundi 13 décembre et projection le dimanche 5 décembre à 1pm au Florence Gould Hall.

Opéra en cinq actes (1859) en français avec sous-titres anglais. Projection en personne : environ 4h, dont deux entractes. Projection virtuelle : 3h25.

Pour son tour du monde, Marie Leautey court un marathon… par jour

Alors que les coureurs du 50ème marathon de New York se remettent tout juste de leur effort du 7 novembre dernier, la Française Marie Leautey – surnommée Lootie – s’est lancée dans un défi d’une toute autre ampleur : un tour du monde en courant, qui l’amène à courir un marathon par jour, six jours par semaine. Cette globetrotteuse dans l’âme réalise en ce moment un rêve d’enfant. « J’ai toujours eu envie de parcourir la planète, et j’ai choisi un métier qui me permettait de voyager régulièrement dans tous les pays, raconte-t-elle. Mais j’ai voulu concrétiser ce rêve de tour du monde et j’ai choisi naturellement la course à pied car c’est la meilleure façon de profiter du paysage au maximum et de rencontrer des gens partout. »

Cette ancienne auditrice internationale de 42 ans, qui habitait à Singapour à l’époque, a quitté son poste de CFO et pris deux ans pour préparer ce challenge, à la fois logistique, financier et, bien sûr, physique. « J’ai utilisé tous mes jours de congés pour faire des marathons, tester mon autonomie, ma capacité à être autosuffisante et affronter toutes les conditions météo », explique celle qui court avec une poussette contenant tout son équipement et qui pèse environ 30kg. Le défi est à peine humain : à ce jour, ils ne sont que six à avoir réalisé cet exploit de tour du monde à la course à pied, et Marie Leautey est seulement la deuxième femme à relever le défi. « J’ai lu leurs livres et leurs histoires très différentes, et j’ai pu construire un projet sur-mesure, qui me ressemble ».

Un parcours modifié par la pandémie

Ce challenge est encadré par la World Runners Association (WRA), qui impose une distance minimale de 26 232 km (soit la largeur maximale combinée des sept continents), une course dans une direction continue sur quatre continents minimum, d’océan à océan, et qui doit finir là où elle a commencé. La coureuse a choisi l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. « Les témoignages des autres coureurs – qui étaient certes tous des athlètes – m’ont apporté une validation. Mais malgré toute la préparation, il faut quand même faire le grand saut dans l’inconnu ».

Le grand départ a eu lieu le 6 décembre 2019 au Portugal, et rapidement, l’arrivée de la pandémie a bouleversé toute l’organisation et le parcours de Marie Leautey. Arrivée à Pise en Italie, elle est sommée de reprendre l’avion et doit rester confinée pendant trois mois. Qu’à cela ne tienne, elle s’engage dans une association et collecte et distribue des repas aux plus démunis, ce qui lui permet d’entretenir sa forme physique. « C’était long mais j’étais tellement investie que je n’ai jamais envisagé d’arrêter ». Elle repart ensuite de Pise mais doit contourner et patienter pour enfin franchir la frontière turque, et finir à Istanbul. Résultat : 15 000 km courus au lieu de 7 000 et 18 mois au lieu de sept prévus, mais le premier continent est bouclé. Elle obtient alors une exception au sens continu de la course de la part de la WRA, l’Australie étant encore fermée, et entame sa course américaine en juillet dernier, de Seattle.

Après ces débuts chaotiques, la partie américaine a été une balade de santé pour la coureuse. Elle traverse un Midwest qu’elle n’avait jamais vu dans ses voyages professionnels : Idaho, Montana, North Dakota, Minnesota etc. « J’ai vu des paysages incroyables, des endroits très isolés mais j’ai été si bien accueillie partout. »

Courir pour une bonne cause

Car la coureuse a aussi choisi de défendre une cause pour ce tour du monde. Elle lève des fonds au bénéfice de l’association, Women for Women International, qui vient en aide aux femmes dans des situations vulnérables, d’après-guerre. « Je voulais dédier ce défi aux femmes, montrer à toutes les femmes qu’elles sont capables de tout faire ». Elle s’est aussi inspirée du parcours de sa grand-mère, Yolande Righetti-Leautey, une femme engagée qui a dirigé la première librairie féministe de Paris et fait figure de « rôle model » féministe.

Au moment où French Morning lui a parlé, Marie Leautey venait de quitter Washington DC, où elle avait retrouvé ses parents – « ils ont sauté dans un avion dès l’ouverture des frontières américaines » – et courait en direction de New York, qui va clôturer le continent américain. La Française arrive donc ce mercredi 24 novembre à 12:30pm au consulat français sur la Cinquième Avenue, à Manhattan.

Prochain continent : l’Amérique du Sud, en partant du Chili. Marie Leautey a couru bien plus que ce qu’elle avait prévu au départ : déjà plus de 500 marathons, et elle devrait finir à plus de 30 000 km. Mais peu importe car c’est le voyage initiatique qui compte : « Ce challenge fait appel aux cinq sens et laisse le temps de faire mûrir des idées. Il m’a aussi permis de rencontrer des gens touchés par le projet et le voyage, ce sont des thèmes universels ».

Joséphine Baker, une histoire tumultueuse avec l’Amérique

Mardi 30 novembre, l’icône Joséphine Baker fera son entrée officielle au Panthéon. Un hommage national pour celle qui vit le jour en 1906 à Saint-Louis, dans le Missouri, conquit New-York et Paris, s’engagea pour défendre l’honneur de la France tout en luttant ardemment contre les discriminations raciales de son époque. Une héroïne française que son fils adoptif Jean-Claude Bouillon-Baker*, l’un des douze enfants de la « tribu arc-en-ciel » fondée par la chanteuse, évoque à travers ses années américaines.

De Philadelphie à Broadway

La carrière de Joséphine commence à Philadelphie. Enrôlée dans une tournée musicale au sein de la troupe itinérante des Dixie Steppers, Joséphine Baker (née Joséphine Freda McDonald) a à peine 14 ans lorsqu’elle fait ses débuts sur scène. Rêvant d’ailleurs, elle quitte Philly pour New-York en 1922, pose ses valises dans le quartier de Harlem, et tente de convaincre les directeurs de Broadway de l’engager. Elle finit par décrocher un premier rôle au Daly’s 63rd Street Theater au sein de la comédie musicale Shuffle along entièrement jouée par des acteurs noirs, avant de rejoindre la troupe des Chocolate Dandies. « C’est l’époque burlesque de Joséphine, raconte Jean-Claude Bouillon Baker. Pas encore icône, elle est d’abord danseuse, fait le clown sur scène et roule des yeux. Une période qui lui permet de bien gagner sa vie et qui la renvoie également à son état de femme noire, victime des discriminations raciales qui touchent les États-Unis, empêchée de circuler librement, refusée dans certains établissements. »

C’est en intégrant le Plantation Club, une autre troupe new-yorkaise, que Joséphine Baker se fait finalement repérer. « Nous sommes en 1925, Paris découvre le jazz et André Daven, directeur artistique du Théâtre des Champs-Elysées, est à la recherche d’un nouveau type de spectacle, poursuit Jean-Claude Bouillon-Baker. Passé par New-York et ayant découvert l’Art Nègre, Fernand Léger lui suggère alors d’imaginer une revue composé exclusivement d’artistes noirs. Caroline Dudley Reagan, l’impresario américaine du Théâtre des Champs-Elysées convainc alors douze musiciens noirs dont Sidney Bechet, et huit choristes dont Joséphine Baker, de venir à Paris et d’intégrer la Revue nègre. Vêtue d’un simple pagne, Joséphine Baker danse le Charleston au rythme des tambours. Le succès est total. Du jour au lendemain, elle devient la sensation. » Les Folies Bergère couronneront l’artiste deux ans plus tard. Ses plumes roses et sa ceinture de bananes faisant d’elle une légende.

L’épisode du Stock Club de New-York ou Joséphine engagée

Starifiée en France où elle fait sensation au Casino de Paris, aux côtés de son guépard Chiquita, et interprète sur scène l’inoubliable « J’ai deux amours », Joséphine Baker retourne aux Etats-Unis en 1935 pour une tournée d’un an. Un succès mitigé, les Américains lui reprochant notamment son trop fort accent français. Naturalisée française en 1937, elle s’engage « pour le pays qui lui a donné sa chance », répète-t-elle, en venant soutenir les soldats français combattants de la seconde guerre mondiale, et devient un agent du contre-espionnage français. Des engagements qui lui vaudront à la Libération, la médaille de la Résistance Française, celle de la Légion d’Honneur et de la croix de guerre 1939-1945.

De retour aux Etats-Unis à la fin des années 40, Joséphine Baker atterrit d’abord à Cuba avant d’être engagée pour un spectacle d’envergure à Miami où son contrat comporte une clause de non-discrimination : l’artiste n’acceptait de se produire que si les spectateurs noirs étaient admis dans la salle où elle se produisait. Suivent d’autres dates, à Chicago, Boston et Los Angeles où l’artiste est acclamée. « L’épisode du Storck Club, un restaurant et club à la mode de Manhattan, marque alors un tournant dans la vie de Joséphine, ajoute son fils adoptif. Joséphine est à son apogée, elle s’est réconciliée avec les Etats-Unis et vient d’être élue la femme la plus élégante par le Time magazine mais se fait humilier par le patron du Storck Club, un certain Sherman Billingsley, raciste notoire qui lui indique ne pas pouvoir lui servir sa salade de crabe. Sous les yeux d’une Grace Kelly, encore starlette, le scandale de Joséphine (ndlr, elle fit constater par la loi le flagrant délit de discrimination) fera la une des journaux pendant des mois. »

Washington et les droits civiques

Engagée dans la défense des droits civiques aux États-Unis, Joséphine Baker sera à l’origine du mouvement d’indignation en Europe qui fait suite au meurtre d’Emmet Till, un adolescent afro-américain tué en raison de sa couleur de peau. Quelques années plus tard, en 1963, elle participe à Washington DC, à la marche pour l’emploi et la liberté initiée par Martin Luther King, un événement où elle sera la seule femme à prendre la parole à la tribune. « Un moment sacré, évoque Jean-Claude Bouillon-Baker, qui dit tout sur la personnalité de Joséphine, dévoile ses combats et son désir de montrer aux Etats-Unis qui elle est et ce qu’elle a fait pour la France. Un jour qui restera comme “le plus beau de sa vie” disait-elle. On dit même qu’elle fut approchée pour reprendre le mouvement lancé par Luther King, une initiative qu’elle refusa en confessant ne pas vouloir voir ses enfants devenir une seconde fois orphelins. »

Au cours des cinq dernières années de sa vie, Joséphine Baker, ruinée, retrouvera New-York en 1968 à l’occasion des obsèques organisées pour Bob Kennedy. « Nous avons immédiatement pris un vol, raconte Jean-Claude Bouillon-Baker. Dans l’avion, Josephine cousait sur nos blazers bleu marine des écussons « France » devant le regard médusé des hôtesses de l’air. » Sa dernière escale américaine aura lieu en 1973. A 67 ans, l’artiste remonte sur scène le 5 juin à New-York, au Carnegie Hall, avant une tournée prévue dans 17 villes des Etats-Unis, et une représentation finale au Bobino, à Paris. Elle décèdera à la fin de sa tournée, victime d’une hémorragie cérébrale.

Sixième femme à recevoir les honneurs du Panthéon, après Simone Veil, Sophie Berthelot, Marie Curie, Geneviève De Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion, Joséphine Baker sera, mardi 30 novembre, la première femme noire panthéonisée de tous les temps. Une cérémonie qui s’annonce émouvante pour Jean-Claude Bouillon-Baker, et « qui devrait permettre de donner un bel exemple de tolérance en ces temps de clivage extrêmes, et rendre honneur à la beauté de la France. »

*Jean-Claude Bouillon-Baker est l’auteur de l’ouvrage « Un château sur la lune, Joséphine de la scène au Panthéon », réédité aux éditions Hors Collection.