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Fanny Adam, « madame tout le monde » à la rencontre des autochtones américains

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La Citroën Traction attire les regards des curieux et les flashs d’appareil photo partout où elle s’arrête. Avec au volant Fanny Adam, le modèle français datant des années 50 a traversé une partie de la Panaméricaine, de l’Alaska à Los Angeles, en trois mois. A ses côtés, son copilote Gildas Valais a capturé cette aventure avec sa caméra. Arrivée dans la cité des Anges le 28 septembre, Fanny Adam fait le point sur un périple qui n’en est qu’au commencement puisque le duo va rouler jusqu’à Ushuaïa.

Ce projet, c’est Terra America. « J’avais envie de réaliser un grand voyage dans une voiture qui datait de la construction de la route panaméricaine, mais cela n’avait aucun sens de rouler sans but », admet la Bretonne qui voulait arpenter la route dans un véhicule français et adapté à toutes les situations.

Elle se tourne alors vers Nicolas Hulot pour l’aider à trouver une « ligne éditoriale » entre les quatorze pays qu’elle va traverser. L’écologiste lui souffle comme dénominateur commun les peuples autochtones. « J’ai décidé, avec le regard de madame tout le monde, de ramener un témoignage sur leur vie, leurs traditions, leur vécu du Covid…», détaille Fanny Adam. Un sujet qui n’est pas si éloigné de son parcours : docteur en chimie, elle a travaillé sur la médecine traditionnelle et a aussi été sensibilisée lors de son expatriation en Polynésie.

Avant d’enclencher la première, elle a sélectionné vingt-et-un peuples avec une journaliste, dont trois aux Etats-Unis. Elle a ainsi été à la rencontre des Athabascans en Alaska, des Navajos et des Tohono Oʼodhams. Des rencontres facilitées par leur vie rudimentaire durant ce voyage et leur venue dans cette voiture ancienne. « Cela n’aurait pas été le même accueil en SUV », avoue la Française qui a convaincu des sponsors de financer ce voyage.

L’impact des violences domestiques

Avec son léger recul, un sujet ressort : les violences faites aux femmes, et notamment domestiques « avec beaucoup d’incestes et de viols sur fond d’alcoolisme et de drogue », appuie Fanny Adam qui a discuté longuement avec les « aînées » des communautés d’Amérindiens. « Elles m’ont beaucoup touchée, j’ai beaucoup pleuré ». Elle garde notamment en tête sa rencontre avec Shirley, en Alaska, une « aînée » qui souhaite adopter Gildas Valais et elle.

Fanny Adam a aussi abordé longuement le sujet des disparitions récurrentes des femmes amérindiennes, notamment en Alaska. « Les médias n’en parlent pas contrairement à celui de Gabrielle Petito, qui est blanche, regrette-t-elle, ajoutant : beaucoup de femmes de ces communautés sont tuées ou utilisées pour le trafic sexuel. » Au gré de ces découvertes, la trame de son voyage hors norme de 75 jours a évolué. « Ce que je retiens, c’est que les peuples ont été abîmés par l’homme blanc, mais aussi leur résilience. »

Outre le sujet des Native Americans, le duo français a été interpellé par les paysages du Montana, mais aussi par les ravages de la pollution avec le smoky fog. En Alaska, « le laboratoire du changement climatique », Fanny Adam a ainsi réalisé l’impact de ce dérèglement sur l’absence de saumon et s’est entretenu avec un glaciologue. « Cela m’a donné envie d’agir », assure celle qui travaillait jusqu’alors dans l’informatique.

La base d’un concept d’émission ?

A l’heure d’un retour temporaire en France, elle reconnaît que ce projet s’est révélé « un peu extrême ». « C’était spontané, nous ne sommes pas des professionnels », rappelle-t-elle, semblant exténuée par les journées frénétiques. Ils ont rencontré quelques complications sur la route, comme un amortisseur qui les a lâchés en Alaska, l’absence de climatisation pesante lors de la route en Californie, le budget serré… Des contraintes vite évincées par l’envie de montrer « qu’on peut réaliser ses rêves ».

Ils rentrent désormais à Paris pour dérusher les centaines d’heures d’entretiens filmés par Gildas Valais, avant de s’envoler à nouveau, dans quelques semaines, pour l’Amérique centrale pour poursuivre leur traversée de la Panaméricaine.

Au terme de ce voyage, ils prévoient d’en faire une série documentaire et sont en négociations avec une chaîne de télévision. Et ils veulent aller plus loin, en transformant l’expérience en un « concept d’émission », où une femme va à la rencontre de peuples autochtones à travers le monde. Pour Fanny Adam, « cela nous donnerait une audience et donc des moyens pour agir. »

SoCal Frenchiez exporte les belles mécaniques américaines

Charles Bompas, alias Charly, et Alexandre Decleves, dit Alex, sont de véritables stars dans le monde de l’automobile. Pourtant, ce ne sont pas des pilotes, mais ils sont devenus célèbres grâce à leur société SoCal Frenchiez, implantée depuis 2015 à Los Angeles, car c’est « le meilleur spot pour les voitures anciennes », assure Charly. Leur mission : « retaper » des voitures vendues aux États-Unis qu’ils exportent ensuite en France pour une clientèle de passionnés en quête de modèles anciens et plus récents.

Charly et Alex ont quasiment toujours baigné dans le milieu automobile. Le premier a officié comme cascadeur auto-moto à Disneyland Paris durant plus de dix ans et le second a longtemps travaillé dans un atelier Ferrari en France, avant d’ouvrir son propre garage où il vendait déjà des voitures importées d’Amérique du Nord.

Consultants pour Auto-Moto

Les deux associés se sont fait connaître par leur savoir-faire et lors de leur collaboration à l’émission de TF1 Auto-Moto, où ils jouaient les consultants auprès de Jean-Pierre Gagick, le présentateur. « Nous nous rendions sur de grosses ventes aux enchères aux États-Unis pour faire un reportage complet avec lui, explique Charly. Sur place, nous expertisions les voitures et finissions par en acheter une que l’un des téléspectateurs pouvait gagner. Cela nous a beaucoup aidés à nous faire connaître, sans oublier Facebook, Instagram et notre chaîne YouTube ».

À travers les réseaux sociaux, le duo a pu partager sa passion pour la restauration et la préparation, et séduire toujours plus d’adeptes. « Certaines de nos vidéos, où l’on nous voit travailler sur les voitures, ont été visionnées jusqu’à 150 000 fois. Nous avons même atteint les 400 000 vues », ajoute Charly.

Une grande notoriété en France

En l’espace de six ans, les deux partenaires ont construit une machine bien huilée puisqu’ils exportent une centaine de véhicules par an. « Nous ne restaurons pas toutes les voitures. Parfois, nous envoyons juste des pièces à des partenaires en France, mais aussi à Monaco ou en Suisse. Certains d’entre eux nous achètent aussi des véhicules qu’ils vont revendre eux-mêmes. Tous ont comme point commun d’être labellisés SoCal Frenchiez », indique Charly.

Aujourd’hui, la grande majorité des clients sont des Français qui ont toujours rêvé de conduire des voitures américaines. « Ils nosent souvent pas se déplacer ou bien ils nont pas les compétences pour juger de l’état dune automobile. Dans notre cas, nous allons sur place pour expertiser le véhicule que souhaite le client, avant de l’acheter et de le restaurer s’il le faut. Ce n’est pas toujours le cas, car parfois, nous aurons simplement besoin de réviser la voiture et de la préparer pour passer le contrôle technique en France », souligne Charly. Parmi les voitures les plus demandées, on trouve sans surprise des Ford Mustang, des Chevrolet Corvette ainsi que des pick-up Chevrolet C10.

Achat, mode d’emploi

Les deux passionnés reçoivent des demandes de toute la France et ils ont fait de très belles ventes depuis la création de SoCal Frenchiez. « Nous avons vendu une Mustang Shelby (un célèbre préparateur américain) à plus de 500 000 dollars ! Mais la plupart du temps, le budget moyen se situe entre 25 000 et 70 000 dollars. Pour nos clients, nous recherchons avant tout le meilleur rapport qualité-prix et, surtout, des véhicules en bon état ou déjà restaurés », précise Charly.

Sur le prix de vente, l’entreprise prend une commission de 5 à 10 %, à laquelle il faut ajouter les frais de transport, d’assurance et le déchargement du conteneur dans les ports du Havre ou de Fos-sur-Mer. Ce n’est pas tout, car l’importation implique le paiement de la TVA lors du passage en douane, ainsi qu’une homologation pour les véhicules de moins de trente ans. 

Aujourd’hui, les deux Français ont plein de projets en tête. « Nous travaillons sur la préparation d’une Renault 5 qui sera tout en carbone, avec un moteur de 400 chevaux, ambitionne Charly. Pour ce projet, nous allons réaliser une levée de fonds. Notre autre objectif est également d’avoir notre propre émission, sur une chaîne de télévision française ».

Levée du travel ban : ce sera le 8 novembre

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L’interminable attente est terminée, les Etats-Unis ont enfin annoncé la date de la réouverture de leurs frontières aux touristes étrangers. Ce sera le lundi 8 novembre, précise la Maison Blanche dans un communiqué, après 19 mois de travel ban imposé aux Français et aux voyageurs de 32 autres pays. Un soulagement pour tous ceux qui n’ont pas pu rendre visite à leurs proches durant toute cette période de pandémie.

Seuls les voyageurs « totalement vaccinés » seront acceptés sur le sol américain. Ils devront prouver leur statut vaccinal à l’embarquement, présenter un test covid négatif réalisé dans les trois jours avant leur départ, porter le masque à l’aéroport et durant toute la durée du vol et accepter de donner leurs coordonnées à bord de l’avion, une collecte des informations personnelles par les compagnie aériennes pour faciliter le traçage. 

Aucune preuve de vaccination ne sera théoriquement demandée aux citoyens américains – aux Franco-Américains voyageant avec leur passeport américain – mais un test covid négatif réalisé dans les 72 heures reste obligatoire.

Enfin les touristes étrangers non vaccinés seront interdits d’entrer aux Etats-Unis. La Maison Blanche avait toutefois suggéré qu’il y aurait quelques exemptions, notamment pour les jeunes enfants.

Quels vaccins?

La question des vaccins s’est longtemps posée, notamment celle de la reconnaissance de l’AstraZeneca qui n’a jamais reçu le feu vert de l’agence américaine du médicament (FDA). Finalement, les autorités sanitaires américaines du CDC ont confirmé cette semaine que les Etats-Unis accepteront les voyageurs inoculés avec les vaccins autorisés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et pas seulement avec ceux utilisés aux Etats-Unis (Pfizer/BioNTech, Moderna et Johnson & Johnson). Cela signifie que le vaccin d’AstraZeneca, administré en France, sera accepté.

Pour l’heure, les personnes qui n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin, après avoir contracté la covid, ne sont pas reconnues comme « totalement » vaccinées aux Etats-Unis. Même chose pour celles qui ont reçu les doses de deux vaccins différents. Les autorités sanitaires américaines ne reconnaissent pas le mélange des vaccins – problème qui se pose dans d’autres pays comme au Canada. Le débat sur le mélange des vaccins a toutefois évolué récemment aux Etats-Unis avec celui des boosters, les rappels de vaccin. Les résultats préliminaires d’une étude, publiés le mercredi 13 octobre, révèlent une efficacité certaine d’un mix des types de vaccins. L’agence de santé publique américaine (CDC) devrait révéler rapidement sa position sur l’interchangeabilité des vaccins et lever ainsi les doutes pour les touristes français qui ont été vaccinés contre la covid avec des doses de vaccins différents.

L’éducation française à Chicago : session d’information gratuite en ligne

Vous êtes parent, francophone, aux États-Unis ? Quelles sont les options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 4 au 15 octobre 2021, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir en ligne les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans 7 grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

?  Visionnez le replay de la session dédiée à l’éducation française à Chicago

Avec :
– Lycée Français de Chicago : [email protected]
– École Franco-Américaine de Chicago : [email protected]

L’édition 2021 de la Bilingual Education Fair des États-Unis est sponsorisée par :

Soutenue par :

Retrouvez le programme complet du salon sur le site.

La lecture pour les enfants bilingues : session d’information gratuite en ligne

Vous êtes parent, francophone, aux États-Unis ? Quelles sont les options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 4 au 15 octobre 2021, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir en ligne les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans 7 grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

?  Visionnez le replay de la session dédiée à la lecture pour les enfants bilingues

Avec :
– Play Bac Press : m.jalans@playbac.fr
– Bayard & Milan : [email protected]

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Où déguster un authentique New York Egg Cream ? Un jeu de piste en famille pour vous guider

Retrouvez, dans notre épisode du mois d’octobre avec Family Way, un défi pour découvrir une des boissons les plus populaires à New York au début du XXème siècle : l’egg cream (littéralement « crème aux œufs »).

Cette boisson, composée de lait, d’eau gazéifiée et de sirop de chocolat, ne contient finalement ni crème, ni œuf. Elle était très souvent proposée par les apothicaires dans les pharmacies alors équipées de fontaines à soda. Au moment de la prohibition, la fontaine à soda n’y était pas seulement un moyen de consommer un breuvage thérapeutique mais aussi un moyen de socialisation en remplacement des bars.

Un défi pour découvrir un lieu vintage où déguster cette boisson populaire

Rendez-vous dans le quartier de Carroll Gardens à Brooklyn (métro Carroll St, lignes F/G), sur Henry Street, entre 2nd Pl et Degraw St, pour retrouver une ancienne pharmacie devenue une pâtisserie à l’ambiance rétro avec son comptoir, sa fontaine à soda, ses vieux tabourets de bar, son plafond en étain et ses vieilles étagères en bois remplies de boîtes de médicaments vintages. Une fois trouvée, n’hésitez pas à vous y arrêter pour déguster le fameux egg cream. Le lieu propose également d’autres gourmandises telles que des sundaes ou d’onctueux milkshakes. Si vous ne pouvez vous y arrêter, jetez au moins un coup d’œil à l’intérieur. Et si vous doutez de la réponse au défi, rdv sur le site.

Quelques adresses pour profiter du quartier et ses alentours

Le quartier de Carroll Gardens est comme un petit village à New York. Il a gardé les traces de ses racines italiennes mais est aujourd’hui très fréquenté par les Français du fait de ses nombreuses écoles bilingues. L’ambiance y est calme et familiale et je vous recommande particulièrement la période d’Halloween pour vous y rendre car le décor y est toujours magique.

-Pour ne rien manquer d’Halloween : partir à la découverte de ces Haunted houses, parcourez les blocks à proximité de Clinton St et de Henry St. Et ne manquez pas la partie sur Henry St située entre Carroll St et Président St, une exceptionnelle spooky house s’y trouve.

-Si vous aimez découvrir des endroits cachés atypiques, alors rendez-vous à Warren Place Mews entre Warren St et Baltic St où se révèle un petit trésor. Il s’agit de cottages en brique construits dans les années 1870 par un riche philanthrope désireux d’offrir des logements abordables aux travailleurs.

-Le quartier de Carroll Gardens offre des restaurants variés et sympas. Si vous cherchez un restaurant mexicain, abordable avec vue, rendez-vous sur le rooftop du restaurant Alma. Si vous cherchez un restaurant ambiance guinguette-barbecue, idéal pour des grandes tablées à l’extérieur, rendez-vous chez Pig Beach. Si vous cherchez un restaurant avec patinoire en hiver et jardin en été alors rendez-vous à Court Street Tavern. Enfin, si vous voulez goûter d’excellentes glaces locales, c’est chez Ample Hills qu’il faut s’arrêter.

-Si vous avez envie d’une activité familiale originale, pourquoi ne pas tester une séance d’escalade chez Brooklyn Boulders.

Attention, avant de vous rendre sur l’un de ces sites, il est nécessaire de vérifier les dernières mises à jour concernant les mesures spéciales Covid-19.

Floride : les solutions pour un enseignement en français

Vous êtes parent, francophone, aux États-Unis ? Quelles sont les options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 4 au 15 octobre 2021, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir en ligne les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans 7 grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

?  Visionnez le replay de la session dédiée à l’enseignement en français en Floride

Avec :
– Lycée Franco-Américain International School : [email protected]

– FIPA – French International Program Association : [email protected]

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Le festival Crossing The Line à l’heure africaine

Le festival Crossing The Line du French Institute Alliance Française (FIAF) marque son retour post-pandémie par une programmation tournée vers le continent africain et son foisonnement culturel. Au programme de cette 14ème édition, des œuvres créées par des artistes originaires d’Afrique et de la diaspora.

La chorégraphe d’origine zimbabwéenne Nora Chipaumire présentera ainsi, pour la première fois aux Etats-Unis, son œuvre audio « Nehanda ». Créée pendant la crise sanitaire, « Nehanda » s’inspire de la légende d’un esprit vénéré par le peuple Shona, originaire du Zimbabwe et du centre du Mozambique. Disponible online durant toute la durée du festival, l’œuvre sera diffusée dans l’auditorium Tinker du FIAF le samedi 30 octobre, entre 11am et 4:30pm, avant une discussion avec Nora Chipaumire à 5pm.

L’artiste new-yorkaise d’origine nigériane Okwui Okpokwasili et son collaborateur Peter Born présenteront « On the way, undone », une œuvre in-situ qui mélange les genres et les médias. Un chœur polyphonique, aux coiffes sculpturales rappelant les coiffures traditionnelles d’Afrique de l’Ouest, transportera le spectateur dans un enchevêtrement sonore « qui convoque le passé pour envisager l’avenir », thème cher à ce festival. La représentation aura lieu en plein air au Weeksville Heritage Center à Brooklyn (à l’intérieur en cas de pluie), les jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 octobre à 7:30pm.

A écouter également, la chanteuse Somi d’origine rwandaise et ougandaise, nominée aux Grammy Awards, qui donnera un concert le jeudi 28 octobre au Florence Gould Hall du FIAF à 7:30pm. Elle dévoilera à cette occasion son prochain album « The Reimagination of Miriam Makeba», en hommage à cette icône de la musique africaine.

A découvrir enfin la Première mondiale de Christopher Myers, « Fire in the Head », les vendredi 29 et samedi 30 octobre à 7:30pm, et « KLII » de l’artiste multimedia d’origine rwandaise Kaneza Schaal, qui clôturera les trois derniers jours de festival. Inspiré du Soliloque du roi Léopold de Mark Twain, un monologue fictif écrit après la visite de l’écrivain au Congo, et du discours d’indépendance prononcé par Patrice Lumumba en 1960, ce spectacle « mytho-biographique » aborde le thème du colonialisme dans la vie quotidienne d’aujourd’hui. Au Florence Gould Hall à 7:30pm.

Le Bistro célèbre le « Goût de France » le 28 octobre

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Pour célébrer la 6e édition du « Goût de France/Good France » à Houston, initiative du gouvernement français pour promouvoir la cuisine française à travers le monde, Le Bistro, restaurant d’Alain et Marie Lenôtre, vous propose un menu gastronomique mettant à l’honneur les produits de la région de Centre-Val de Loire, thème de cette année. Ce dîner dégustation aura lieu le jeudi 28 octobre en un seul service, à 6.30pm.

Les fins gourmets pourront savourer cinq plats arrosés pour l’occasion de cinq vins de la région. Dans leur assiette, une multitude de mets du terroir ligérien – légumes, poisson d’eau douce, canard et bœuf braisé, fromage de chèvre, cuisiné selon le style traditionnel.

Le Centre-Val de Loire n’oublie pas qu’il y a 20 ans, sa région était aussi honorée par son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce repas, qui sera arrosé de Sancerre blanc, de Saumur et de vin d’Anjou, coûte 95$ par personne tout compris. Le Bistro vous régalera avec bon sens et en conscience, autrement dit en tenant compte des enjeux écoresponsables. Ne pas hésiter à réserver une table !

 

French Touch : 16 créateurs français en force à Saks Fifth Avenue

Clemence Wurtz est soulagée d’être arrivée à New York : il a fallu à cette Française de Troyes passer deux semaines au Mexique pour pouvoir entrer aux Etats-Unis et contourner le travel ban. « Mais il n’était pas questions de manquer ça ! Pour nous, petite boîte française créée il y a 4 ans, c’est énorme d’être sur la 5ème avenue ! ». Fondée par Clémence Wurtz, Flair Bodysuits est une des 16 marques françaises qui participent à l’opération « French Touch » qui, pendant trois semaines, présente un échantillon du design et de la créativité française au 4ème étage du célèbre magasin Saks Fifth Avenue. 

Lancée dans le cadre du plan French Touch de la BPI (Banque Publique d’Investissement), l’initiative, a pour but de promouvoir les « industries créatives » françaises aux Etats-Unis. A New York, les équipes de Business France, sollicitées par la BPI, ont d’abord cherché un department store susceptible de jouer le jeu. « Saks a été intéressé, ils avaient déjà fait une opération du même genre avec l’Italian Trade agency », raconte Quitterie Pagniez, responsable de partenariats chez Business France. Quelque 110 marques françaises se sont portées candidates et une trentaine ont pitché devant les acheteurs de Saks, qui en ont retenu finalement seize. 

Tester le marché

Parmi les marques présentées pendant trois semaines au 4ème étage du 611 Fifth Avenue (depuis début septembre sur le site de Saks), deux étaient déjà présentes chez Saks, Lacoste et Anne de Solène, la marque de linge de maison. Pour les autres, l’exposition est une aubaine. « Notre stratégie est de vendre en ligne avant tout, et ça ne changera pas, raconte Clemence Wurtz. Mais nous nous appuyons aussi sur des évènements spéciaux, des popups, et celui-là va nous donner un coup de projecteur très utile et surtout de voir comment notre marque peut marcher aux Etats-Unis ».

Spécialisée dans les « body », tous fabriqués à Troyes dans le Grand Est, la marque s’est développée notamment sur Instagram (qui représente 20% de son chiffre d’affaires) et vend déjà 10 à 15% de sa production à l’export et en particulier aux Etats-Unis. « Le body est un vêtement qui marche très bien aux Etats-Unis, qui correspond parfaitement à la consommatrice américaine. Il permet d’être à la fois hyper-féminine, de s’affirmer, tout en étant confortable; l’opération French Touch va nous permettre de le confirmer en conditions réelles ». 

L’inauguration de la vitrine “French Touch” à Saks (Crédit Photo: Consulat Général de France).

Accélérateur de croissance

Pour d’autres, déjà présents aux Etats-Unis, l’opération French Touch permet d’accéder à un grand nom de la distribution pas toujours facile à pénétrer pour des petits frenchies. C’est le cas de Tarrerias-Bonjean. Cette coutellerie de 13ème génération, implantée à Thiers, a commencé à se développer aux Etats-Unis il y a 5 ans et y croît régulièrement depuis. « Mais arriver à être référencé chez les plus grands noms est un parcours très long et complexe », confie Pierre Taillandier, qui dirige la filiale américaine de la marque depuis les débuts. Le pitch French Touch a permis à l’entreprise non seulement d’être présente pendant les 3 semaines de l’opération, mais en outre d’être sélectionnée pour devenir fournisseur permanent de Saks. « Pour nous c’est une marche énorme franchie, une preuve de crédibilité qui va nous aider auprès d’autres prospects dans notre développement ». 

De Buyer, le fabricant d’ustensiles de cuisson, connu notamment pour ses poêles haut de gamme, fait aussi partie de ceux que Saks a sélectionnés pour devenir fournisseur permanent. « Ils veulent muscler leur offre de cookware, un secteur qui a explosé pendant la pandémie, les gens s’étant mis à cuisiner beaucoup plus, explique Sylvie Giret, qui dirige la filiale de De Buyer aux Etats-Unis. Nous sommes nous aussi en très forte croissance aux Etats-Unis sans être encore une marque très connue et présente partout, ça leur a plu ». Mais l’autre atout de De Buyer est plus rare pour beaucoup de PME françaises : la marque étant déjà présente aux Etats-Unis, elle disposait de la logistique nécessaire sur place, exigée par les grands distributeurs comme Saks. « Ca a compté dans leur décision de nous prendre de manière permanente, commente Sylvie Giret. Le fait que nous soyons opérationnels sans délai, avec les stocks disponibles ici est crucial pour eux ». 

La majorité des autres participants n’en sont pas là. Pour eux, les 3 semaines dans le prestigieux magasin – et les 3 mois sur le site – seront plus longues à transformer. Mais toutes ont bien l’intention de mettre les bouchées doubles pour faire fructifier ce coup de projecteur unique.

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Les 16 marques présentes:

36 rue Félix, Anne de Solène, Billieblush, Camille Fournet, Cinq Mondes, Dawei, de Buyer, Djula, Flair, Hédoniste, Kos, Lacoste; Lavandière de Provence, Margaux Keller, Mauboussin, Picture, Tarrerias Bonjean.

Anne-Emmanuelle de Boysson, nouvelle directrice exécutive, relance la FACCSF

Entre un live sur Instagram et l’organisation des prochains événements de la French American Chamber of Commerce de San Francisco, la nouvelle vie professionnelle d’Anne-Emmanuelle de Boysson est plutôt trépidante. Nommée directrice exécutive de la FACCSF en juin 2021, elle a succédé à Laurence Fabre, qui a occupé ce poste pendant plus de trois ans. Sa mission : remettre en route une association forte de plus de 300 membres, après plus d’un an de calendrier perturbé par la COVID. « A court terme, l’objectif est de relancer les activités de la Chambre et de montrer à nos membres que nous sommes bien présents pour eux, explique Anne-Emmanuelle de Boysson. La partie services est pour l’instant au ralenti, en particulier l’aide à l’implantation d’entreprises françaises aux Etats-Unis, mais à la minute où les frontières rouvrent, nous reprendrons ces activités. »

Créer des nouvelles opportunités d’échanges

Forte d’une expérience en marketing et dans le secteur des achats, Anne-Emmanuelle de Boysson affiche également une solide expérience internationale. « J’ai vécu à Paris, Milan et New York, précise-t-elle. En 2018, mon mari s’est vu offrir un poste dans la Silicon Valley et nous sommes venus nous y installer avec notre famille. » Après avoir pris le temps de s’acclimater à ce nouvel environnement, Anne-Emmanuelle de Boysson commence à relancer sa carrière professionnelle en janvier 2020. La pandémie stoppe net ses efforts, tout en l’amenant à envisager différentes perspectives d’évolution. « Je voulais avoir un impact au delà du simple cadre de l’entreprise, me sentir vraiment utile. Une amie m’a parlé de la Chambre, que je connaissais mal, mais sa mission d’aide à la communauté française m’a vraiment séduite. »

La nouvelle directrice exécutive est en particulier très intéressée par les synergies et les rencontres que permet le réseau de la FACCSF. Vivant en plein cœur de la Silicon Valley, Anne-Emmanuelle de Boysson voit à présent ses horizons s’élargir au delà du secteur de la tech qui domine cette partie de la Bay Area. « Un des aspects de la Chambre que les membres apprécient le plus, c’est justement de découvrir différents univers, des parcours parfois atypiques, car les carrières ne sont pas forcément linéaires, assure-t-elle. La Chambre crée souvent des opportunités d’échanger sur des domaines qu’on ne connaît pas, et, pour certains, de changer d’activité en bénéficiant de l’expérience et des conseils d’autres membres. Je crois beaucoup au fameux karma de la Bay Area “Si je t’aide, tu m’aideras…”. »

Relancer les rencontres de la FACCSF

Parmi les événements prévus prochainement en présentiel, une Career Fair sera organisée le 28 octobre, et sera ouverte à tous. Juste avant Thanksgiving, un salon d’exposants mettra en avant les petites entreprises spécialisées dans la gastronomie et la viticulture. En novembre toujours, le Business booster donnera les clefs d’une création d’entreprise réussie aux Etats-Unis.

En ligne, la FACCSF poursuivra la série France vs Silicon Valley, un live organisé en collaboration avec le magazine Challenges, ainsi que des rencontres networking. « On veut utiliser le réseau des chambres de commerce dans tous les Etats-Unis pour étendre les opportunités de networking à l’échelle de tout le pays, précise-t-elle, sans se limiter à la région de San Francisco. »

Quant à la Soirée, qui est habituellement le point d’orgue de l’activité de la Chambre et l’événement qui lui permet de lever le plus de fonds, elle est en pause pour 2021. « En 2020, nous avons organisé la Soirée en ligne, et ça a été un véritable succès. Cette année, nous ne pourrons pas l’organiser en personne, donc nous préférons la remettre à plus tard. » En revanche, les French American Business Awards qui récompensent les entreprises et personnalités françaises de la Bay Area auront bien lieu en mai-juin 2022.

Anne-Emmanuelle de Boysson prépare d’ailleurs déjà activement l’année qui s’annonce, épaulée par une toute nouvelle équipe composée de Lea Mostamari à la communication et Laura Dawson en charge des adhésions. « A court terme, nous voulons relancer les activités de la FACCSF, affirme la nouvelle directrice de l’organisation. 2022 sera axée sur nos membres et sur ce que leur adhésion leur apporte. La donne a changé, nous devons nous adapter. Nos membres sont notre priorité, nous n’existons que pour eux et par eux. »

Christian Dior, le « Designer de rêves », au Brooklyn Museum

C’est une rétrospective grandiose sur le couturier Christian Dior, intitulée « Christian Dior: Designer of Dreams », qui se tient en ce moment au Brooklyn. L’exposition retrace le parcours fulgurant de l’homme : né à Granville en 1905, il commence sa carrière comme galeriste puis illustrateur, mais après être tombé gravement malade de la tuberculose, il décide de lancer sa maison de couture en 1946. Photos et vidéos d’archive soulignent le coup de cœur du couturier français pour New York et montrent combien il a misé sur le marché américain, dès ses débuts, en ouvrant une boutique sur la célèbre Fitfh Avenue. « La femme américaine acceptera les nouvelles modes », a-t-il dit à leur propos.

Ce sont surtout plus de 200 robes, tenues de soirée et smokings somptueux qui sont présentés au cours de cette visite. Ils combinent raffinement, glamour, chic et cette façon de sublimer la femme propre à Christian Dior. L’exposition offre d’abord une présentation chronologique de ses créations depuis la fin des années 40 jusqu’à sa mort d’une crise cardiaque, au firmament de sa gloire, en 1957. Puis le travail de ses successeurs jusqu’à aujourd’hui : Yves Saint-Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Galliano, Raf Simons, et enfin Maria Grazia Chiuri depuis 2016. Tous, à leur manière, ont réussi à rendre hommage aux thèmes chers au créateur, des robes à paniers du XVIIIème siècle à l’extravagance des années 20, tout en apportant leur propre vision artistique.

Après une grande vitrine appelée « Colorama » qui décline des robes et accessoires par palette de couleurs, la visite se clôture sur une immense pièce, « The Enchanted Garden », où des modèles plus époustouflants les uns que les autres sont exposés, certains comme en lévitation, suspendus aux murs dans un décor de nuages et d’étoiles.

A la sortie de la visite, une dernière citation du créateur, comme une promesse : « Mes robes font de chaque femme une princesse ». Courez-y (masqué et vacciné).