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Le festival Crossing The Line à l’heure africaine

Le festival Crossing The Line du French Institute Alliance Française (FIAF) marque son retour post-pandémie par une programmation tournée vers le continent africain et son foisonnement culturel. Au programme de cette 14ème édition, des œuvres créées par des artistes originaires d’Afrique et de la diaspora.

La chorégraphe d’origine zimbabwéenne Nora Chipaumire présentera ainsi, pour la première fois aux Etats-Unis, son œuvre audio « Nehanda ». Créée pendant la crise sanitaire, « Nehanda » s’inspire de la légende d’un esprit vénéré par le peuple Shona, originaire du Zimbabwe et du centre du Mozambique. Disponible online durant toute la durée du festival, l’œuvre sera diffusée dans l’auditorium Tinker du FIAF le samedi 30 octobre, entre 11am et 4:30pm, avant une discussion avec Nora Chipaumire à 5pm.

L’artiste new-yorkaise d’origine nigériane Okwui Okpokwasili et son collaborateur Peter Born présenteront « On the way, undone », une œuvre in-situ qui mélange les genres et les médias. Un chœur polyphonique, aux coiffes sculpturales rappelant les coiffures traditionnelles d’Afrique de l’Ouest, transportera le spectateur dans un enchevêtrement sonore « qui convoque le passé pour envisager l’avenir », thème cher à ce festival. La représentation aura lieu en plein air au Weeksville Heritage Center à Brooklyn (à l’intérieur en cas de pluie), les jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 octobre à 7:30pm.

A écouter également, la chanteuse Somi d’origine rwandaise et ougandaise, nominée aux Grammy Awards, qui donnera un concert le jeudi 28 octobre au Florence Gould Hall du FIAF à 7:30pm. Elle dévoilera à cette occasion son prochain album « The Reimagination of Miriam Makeba», en hommage à cette icône de la musique africaine.

A découvrir enfin la Première mondiale de Christopher Myers, « Fire in the Head », les vendredi 29 et samedi 30 octobre à 7:30pm, et « KLII » de l’artiste multimedia d’origine rwandaise Kaneza Schaal, qui clôturera les trois derniers jours de festival. Inspiré du Soliloque du roi Léopold de Mark Twain, un monologue fictif écrit après la visite de l’écrivain au Congo, et du discours d’indépendance prononcé par Patrice Lumumba en 1960, ce spectacle « mytho-biographique » aborde le thème du colonialisme dans la vie quotidienne d’aujourd’hui. Au Florence Gould Hall à 7:30pm.

Le Bistro célèbre le « Goût de France » le 28 octobre

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Pour célébrer la 6e édition du « Goût de France/Good France » à Houston, initiative du gouvernement français pour promouvoir la cuisine française à travers le monde, Le Bistro, restaurant d’Alain et Marie Lenôtre, vous propose un menu gastronomique mettant à l’honneur les produits de la région de Centre-Val de Loire, thème de cette année. Ce dîner dégustation aura lieu le jeudi 28 octobre en un seul service, à 6.30pm.

Les fins gourmets pourront savourer cinq plats arrosés pour l’occasion de cinq vins de la région. Dans leur assiette, une multitude de mets du terroir ligérien – légumes, poisson d’eau douce, canard et bœuf braisé, fromage de chèvre, cuisiné selon le style traditionnel.

Le Centre-Val de Loire n’oublie pas qu’il y a 20 ans, sa région était aussi honorée par son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce repas, qui sera arrosé de Sancerre blanc, de Saumur et de vin d’Anjou, coûte 95$ par personne tout compris. Le Bistro vous régalera avec bon sens et en conscience, autrement dit en tenant compte des enjeux écoresponsables. Ne pas hésiter à réserver une table !

 

French Touch : 16 créateurs français en force à Saks Fifth Avenue

Clemence Wurtz est soulagée d’être arrivée à New York : il a fallu à cette Française de Troyes passer deux semaines au Mexique pour pouvoir entrer aux Etats-Unis et contourner le travel ban. « Mais il n’était pas questions de manquer ça ! Pour nous, petite boîte française créée il y a 4 ans, c’est énorme d’être sur la 5ème avenue ! ». Fondée par Clémence Wurtz, Flair Bodysuits est une des 16 marques françaises qui participent à l’opération « French Touch » qui, pendant trois semaines, présente un échantillon du design et de la créativité française au 4ème étage du célèbre magasin Saks Fifth Avenue. 

Lancée dans le cadre du plan French Touch de la BPI (Banque Publique d’Investissement), l’initiative, a pour but de promouvoir les « industries créatives » françaises aux Etats-Unis. A New York, les équipes de Business France, sollicitées par la BPI, ont d’abord cherché un department store susceptible de jouer le jeu. « Saks a été intéressé, ils avaient déjà fait une opération du même genre avec l’Italian Trade agency », raconte Quitterie Pagniez, responsable de partenariats chez Business France. Quelque 110 marques françaises se sont portées candidates et une trentaine ont pitché devant les acheteurs de Saks, qui en ont retenu finalement seize. 

Tester le marché

Parmi les marques présentées pendant trois semaines au 4ème étage du 611 Fifth Avenue (depuis début septembre sur le site de Saks), deux étaient déjà présentes chez Saks, Lacoste et Anne de Solène, la marque de linge de maison. Pour les autres, l’exposition est une aubaine. « Notre stratégie est de vendre en ligne avant tout, et ça ne changera pas, raconte Clemence Wurtz. Mais nous nous appuyons aussi sur des évènements spéciaux, des popups, et celui-là va nous donner un coup de projecteur très utile et surtout de voir comment notre marque peut marcher aux Etats-Unis ».

Spécialisée dans les « body », tous fabriqués à Troyes dans le Grand Est, la marque s’est développée notamment sur Instagram (qui représente 20% de son chiffre d’affaires) et vend déjà 10 à 15% de sa production à l’export et en particulier aux Etats-Unis. « Le body est un vêtement qui marche très bien aux Etats-Unis, qui correspond parfaitement à la consommatrice américaine. Il permet d’être à la fois hyper-féminine, de s’affirmer, tout en étant confortable; l’opération French Touch va nous permettre de le confirmer en conditions réelles ». 

L’inauguration de la vitrine “French Touch” à Saks (Crédit Photo: Consulat Général de France).

Accélérateur de croissance

Pour d’autres, déjà présents aux Etats-Unis, l’opération French Touch permet d’accéder à un grand nom de la distribution pas toujours facile à pénétrer pour des petits frenchies. C’est le cas de Tarrerias-Bonjean. Cette coutellerie de 13ème génération, implantée à Thiers, a commencé à se développer aux Etats-Unis il y a 5 ans et y croît régulièrement depuis. « Mais arriver à être référencé chez les plus grands noms est un parcours très long et complexe », confie Pierre Taillandier, qui dirige la filiale américaine de la marque depuis les débuts. Le pitch French Touch a permis à l’entreprise non seulement d’être présente pendant les 3 semaines de l’opération, mais en outre d’être sélectionnée pour devenir fournisseur permanent de Saks. « Pour nous c’est une marche énorme franchie, une preuve de crédibilité qui va nous aider auprès d’autres prospects dans notre développement ». 

De Buyer, le fabricant d’ustensiles de cuisson, connu notamment pour ses poêles haut de gamme, fait aussi partie de ceux que Saks a sélectionnés pour devenir fournisseur permanent. « Ils veulent muscler leur offre de cookware, un secteur qui a explosé pendant la pandémie, les gens s’étant mis à cuisiner beaucoup plus, explique Sylvie Giret, qui dirige la filiale de De Buyer aux Etats-Unis. Nous sommes nous aussi en très forte croissance aux Etats-Unis sans être encore une marque très connue et présente partout, ça leur a plu ». Mais l’autre atout de De Buyer est plus rare pour beaucoup de PME françaises : la marque étant déjà présente aux Etats-Unis, elle disposait de la logistique nécessaire sur place, exigée par les grands distributeurs comme Saks. « Ca a compté dans leur décision de nous prendre de manière permanente, commente Sylvie Giret. Le fait que nous soyons opérationnels sans délai, avec les stocks disponibles ici est crucial pour eux ». 

La majorité des autres participants n’en sont pas là. Pour eux, les 3 semaines dans le prestigieux magasin – et les 3 mois sur le site – seront plus longues à transformer. Mais toutes ont bien l’intention de mettre les bouchées doubles pour faire fructifier ce coup de projecteur unique.

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Les 16 marques présentes:

36 rue Félix, Anne de Solène, Billieblush, Camille Fournet, Cinq Mondes, Dawei, de Buyer, Djula, Flair, Hédoniste, Kos, Lacoste; Lavandière de Provence, Margaux Keller, Mauboussin, Picture, Tarrerias Bonjean.

Anne-Emmanuelle de Boysson, nouvelle directrice exécutive, relance la FACCSF

Entre un live sur Instagram et l’organisation des prochains événements de la French American Chamber of Commerce de San Francisco, la nouvelle vie professionnelle d’Anne-Emmanuelle de Boysson est plutôt trépidante. Nommée directrice exécutive de la FACCSF en juin 2021, elle a succédé à Laurence Fabre, qui a occupé ce poste pendant plus de trois ans. Sa mission : remettre en route une association forte de plus de 300 membres, après plus d’un an de calendrier perturbé par la COVID. « A court terme, l’objectif est de relancer les activités de la Chambre et de montrer à nos membres que nous sommes bien présents pour eux, explique Anne-Emmanuelle de Boysson. La partie services est pour l’instant au ralenti, en particulier l’aide à l’implantation d’entreprises françaises aux Etats-Unis, mais à la minute où les frontières rouvrent, nous reprendrons ces activités. »

Créer des nouvelles opportunités d’échanges

Forte d’une expérience en marketing et dans le secteur des achats, Anne-Emmanuelle de Boysson affiche également une solide expérience internationale. « J’ai vécu à Paris, Milan et New York, précise-t-elle. En 2018, mon mari s’est vu offrir un poste dans la Silicon Valley et nous sommes venus nous y installer avec notre famille. » Après avoir pris le temps de s’acclimater à ce nouvel environnement, Anne-Emmanuelle de Boysson commence à relancer sa carrière professionnelle en janvier 2020. La pandémie stoppe net ses efforts, tout en l’amenant à envisager différentes perspectives d’évolution. « Je voulais avoir un impact au delà du simple cadre de l’entreprise, me sentir vraiment utile. Une amie m’a parlé de la Chambre, que je connaissais mal, mais sa mission d’aide à la communauté française m’a vraiment séduite. »

La nouvelle directrice exécutive est en particulier très intéressée par les synergies et les rencontres que permet le réseau de la FACCSF. Vivant en plein cœur de la Silicon Valley, Anne-Emmanuelle de Boysson voit à présent ses horizons s’élargir au delà du secteur de la tech qui domine cette partie de la Bay Area. « Un des aspects de la Chambre que les membres apprécient le plus, c’est justement de découvrir différents univers, des parcours parfois atypiques, car les carrières ne sont pas forcément linéaires, assure-t-elle. La Chambre crée souvent des opportunités d’échanger sur des domaines qu’on ne connaît pas, et, pour certains, de changer d’activité en bénéficiant de l’expérience et des conseils d’autres membres. Je crois beaucoup au fameux karma de la Bay Area “Si je t’aide, tu m’aideras…”. »

Relancer les rencontres de la FACCSF

Parmi les événements prévus prochainement en présentiel, une Career Fair sera organisée le 28 octobre, et sera ouverte à tous. Juste avant Thanksgiving, un salon d’exposants mettra en avant les petites entreprises spécialisées dans la gastronomie et la viticulture. En novembre toujours, le Business booster donnera les clefs d’une création d’entreprise réussie aux Etats-Unis.

En ligne, la FACCSF poursuivra la série France vs Silicon Valley, un live organisé en collaboration avec le magazine Challenges, ainsi que des rencontres networking. « On veut utiliser le réseau des chambres de commerce dans tous les Etats-Unis pour étendre les opportunités de networking à l’échelle de tout le pays, précise-t-elle, sans se limiter à la région de San Francisco. »

Quant à la Soirée, qui est habituellement le point d’orgue de l’activité de la Chambre et l’événement qui lui permet de lever le plus de fonds, elle est en pause pour 2021. « En 2020, nous avons organisé la Soirée en ligne, et ça a été un véritable succès. Cette année, nous ne pourrons pas l’organiser en personne, donc nous préférons la remettre à plus tard. » En revanche, les French American Business Awards qui récompensent les entreprises et personnalités françaises de la Bay Area auront bien lieu en mai-juin 2022.

Anne-Emmanuelle de Boysson prépare d’ailleurs déjà activement l’année qui s’annonce, épaulée par une toute nouvelle équipe composée de Lea Mostamari à la communication et Laura Dawson en charge des adhésions. « A court terme, nous voulons relancer les activités de la FACCSF, affirme la nouvelle directrice de l’organisation. 2022 sera axée sur nos membres et sur ce que leur adhésion leur apporte. La donne a changé, nous devons nous adapter. Nos membres sont notre priorité, nous n’existons que pour eux et par eux. »

Christian Dior, le « Designer de rêves », au Brooklyn Museum

C’est une rétrospective grandiose sur le couturier Christian Dior, intitulée « Christian Dior: Designer of Dreams », qui se tient en ce moment au Brooklyn. L’exposition retrace le parcours fulgurant de l’homme : né à Granville en 1905, il commence sa carrière comme galeriste puis illustrateur, mais après être tombé gravement malade de la tuberculose, il décide de lancer sa maison de couture en 1946. Photos et vidéos d’archive soulignent le coup de cœur du couturier français pour New York et montrent combien il a misé sur le marché américain, dès ses débuts, en ouvrant une boutique sur la célèbre Fitfh Avenue. « La femme américaine acceptera les nouvelles modes », a-t-il dit à leur propos.

Ce sont surtout plus de 200 robes, tenues de soirée et smokings somptueux qui sont présentés au cours de cette visite. Ils combinent raffinement, glamour, chic et cette façon de sublimer la femme propre à Christian Dior. L’exposition offre d’abord une présentation chronologique de ses créations depuis la fin des années 40 jusqu’à sa mort d’une crise cardiaque, au firmament de sa gloire, en 1957. Puis le travail de ses successeurs jusqu’à aujourd’hui : Yves Saint-Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Galliano, Raf Simons, et enfin Maria Grazia Chiuri depuis 2016. Tous, à leur manière, ont réussi à rendre hommage aux thèmes chers au créateur, des robes à paniers du XVIIIème siècle à l’extravagance des années 20, tout en apportant leur propre vision artistique.

Après une grande vitrine appelée « Colorama » qui décline des robes et accessoires par palette de couleurs, la visite se clôture sur une immense pièce, « The Enchanted Garden », où des modèles plus époustouflants les uns que les autres sont exposés, certains comme en lévitation, suspendus aux murs dans un décor de nuages et d’étoiles.

A la sortie de la visite, une dernière citation du créateur, comme une promesse : « Mes robes font de chaque femme une princesse ». Courez-y (masqué et vacciné).

Marie-Monique Steckel : « Je peux partir du FIAF la tête haute »

Le prochain gala du FIAF (French Institute Alliance Française) aura une saveur particulière pour Marie-Monique Steckel. Un prix spécial lui sera attribué lors de la soirée du 15 novembre, au cours de laquelle le président de Saint-Gobain, Pierre-André de Chalendar, et l’écrivain Marc Levy seront également distingués.

En effet, après dix-sept années aux commandes de l’institution franco-américaine de la 60e rue, celle que l’on surnomme « MMS » a décidé de quitter ses fonctions à la fin de l’année pour se tourner vers d’autres projets. « Ce gala va être comme un feu d’artifice. J’ai l’impression d’avoir rempli ma tâche », raconte-t-elle, assise dans son bureau au dernier étage du FIAF. « Ce n’est pas un moment aigre-doux pour moi. Au contraire, c’est très excitant. J’ai l’impression que je vais entrer dans un nouveau chapitre de ma vie ».

À 82 ans, la présidente laisse derrière elle une institution transformée. Première femme à diriger cet organisme devenu le plus grand centre culturel et linguistique français en Amérique du Nord, elle a piloté, à son arrivée en 2004, l’ambitieux projet de rénovation et d’agrandissement du bâtiment du FIAF, près de Central Park. L’objectif de ce chantier à 24 millions de dollars : faire de ce centre, résultat de la fusion de deux entités fondées à la fin du XIXe siècle, une « destination » pour le public français et francophile.

En plus d’avoir développé l’offre de cours de français du centre de langue (création d’une antenne dans le New Jersey, ouverture d’une maternelle…), elle a revu de fond en comble la programmation culturelle, lançant de nouveaux rendez-vous visant à dépoussiérer l’image de la France et de la francophonie à New York. Parmi eux, le festival pluri-disciplinaire Crossing the Line, qui fêtera à la fin octobre sa 14e édition. Ou encore World Nomads (centré sur les cultures francophones), Animation First (sur le film d’animation) et, récemment, Burning Brighter, une vitrine des nouvelles voix du cinéma français issues de la diversité.

En plus de talents émergents, souvent inconnus aux États-Unis, des poids-lourds du monde des arts (Isabelle Adjani, Isabelle Huppert, Jeff Koons…) et des affaires ont rendu visite au FIAF pendant sa présidence pour participer à des pièces de théâtre, des spectacles de danse ou des conférences sur l’art de vivre, le business et la mode notamment.

Les événements à venir donnent un aperçu de cette diversité : une série de films sélectionnés par le réalisateur Wes Anderson, un petit-déjeuner avec le PDG de LVMH Amérique du Nord, une visite en direct d’un château en France et une pièce de Tania de Montaigne pour les jeunes New-Yorkais sur l’icône des droits civiques Claudette Colvin… « Quand j’ai pris les commandes de cette institution, on m’a conseillé de ne pas prendre de risque et de ne proposer que du cinéma. J’ai trouvé qu’il fallait au contraire montrer toute la richesse de notre culture. C’est un véritable défi. Pour chaque événement, nous attirons un public différent. Les personnes intéressées par nos films ne sont pas celles qui vont à nos conférences sur le luxe ou à nos festivals, explique-t-elle. J’ai eu énormément de chance. On m’a donné un fauteuil pour assister à toute cette richesse ».

Du RPR au FIAF

Prendre les rênes du FIAF n’allait pas de soi pour Marie-Monique Steckel. Directrice de la communication du tout nouveau RPR de Jacques Chirac dans les années 1970, elle a fondé l’antenne américaine de l’actuelle Invest in France, l’agence de promotion économique de l’Hexagone à l’international, avant de monter et diriger la bureau nord-américain de France Telecom. Elle a aussi été la conseillère de Ronald Lauder, fils de la femme d’affaires Estée Lauder, fondatrice de l’empire de cosmétique qui porte son nom.

Le FIAF fut le premier poste de direction de Marie-Monique Steckel dans le secteur des non profit. « Peu de gens comprennent pourquoi je fais ce travail ! », glisse-t-elle. Le labeur est aussi stimulant qu’éprouvant : le FIAF est un organisme américain privé financé par des donations, les revenus du centre de langue et les recettes des événements, et non des fonds publics français. À lui seul, le gala du FIAF permettait de lever près de deux millions de dollars chaque année avant la pandémie, selon les rapports annuels de l’organisation. « Chaque année est comme une grande course d’obstacles : il faut trouver le public, lever les fonds, organiser les événements… Je n’ai pas vu les dix-sept années passer, avoue-t-elle. Dans le monde culturel, il y a une intensité, une fragilité particulière. On est toujours sur une ligne de crête ».

Une nouvelle dirigeante ?

Son départ n’est pas lié à la pandémie de la Covid-19, qui a pesé sur les comptes du FIAF et ralenti la mise en œuvre de projets d’embellissement notamment. En effet, elle songe à la vie d’après depuis 2019. « Avec l’énergie que j’ai, je me suis dit qu’il était dommage d’attendre. Je ne voulais pas d’une fin en réduction au FIAF ou qu’on me dise : ‘vous savez Marie-Monique, il est peut-être temps…’. Pour ma part, je pense que je peux partir la tête haute. »

Elle assure ne pas être impliquée dans la recherche de son successeur. Celle-ci a été confiée à Phillips Oppenheim, un cabinet de chasseur de tête spécialisé dans le secteur à but non-lucratif. Marie-Monique Steckel sera vraisemblablement remplacée par une femme. La décision finale sera prise par le conseil d’administration du FIAF. En attendant, les entretiens sont en cours. « Il n’est pas évident que le processus soit bouclé avant le gala, indique MMS. Rien ne presse. Je suis encore là jusqu’à la fin décembre. »

Du FIAF, elle ne repartira qu’avec deux cartons – « il faut être léger dans la vie ». Elle les remplit déjà de photos, de textes de vieux discours et de souvenirs de ses anciens postes. « Leveuse de fonds » hors pair, elle repart aussi avec un énorme carnet d’adresses et des expériences qui l’aideront à préparer son coup d’après. Car celle qui déteste le mot « retraite” et n’a pas l’intention de « regarder les marguerites éclore ».

Son objectif : se lancer dans des « aventures à impact social » entre la France et les États-Unis et servir de modèle pour les femmes qui veulent rester actives. « Nous nous battons comme des lionnes pour réussir nos carrières et, après, on plie la tente. Ce n’est pas ce que je veux faire. Je veux continuer à explorer le monde des idées, le monde social et montrer qu’il n’y a pas d’âge pour les braves ».

*L’auteur de cet article a travaillé au FIAF en 2007

L’enseignement bilingue à Washington DC : une session d’information gratuite en ligne

Vous êtes parent, francophone, aux États-Unis ? Quelles sont les options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 4 au 15 octobre 2021, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir en ligne les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans 7 grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

?  Visionnez le replay de la session dédiée à l’enseignement bilingue à Washington DC

Avec :
– Rochambeau, The French International School : [email protected]

L’édition 2021 de la Bilingual Education Fair des États-Unis est sponsorisée par :

Soutenue par :

Retrouvez le programme complet du salon sur le site.

French Expat : Géraldine Virriot (Adirondacks, USA) : « Partir pour ne plus subir »

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Aujourd’hui Anne-Fleur prend la direction de Lake Placid, dans le state park des Adirondacks (état de New York). Pour cet épisode enregistré au bord de l’eau, elle nous présente Géraldine Virriot, Française installée dans la région depuis quelques années.

Géraldine nous raconte une grande histoire, celle d’une jeune fille passionnée de radio qui rencontre celui qui deviendra plus tard son ancre américaine. Entre temps, Géraldine s’est mariée et a eu des enfants. Elle a vécu dans une relation abusive et nous raconte comment la réserve naturelle des Adirondacks lui a permis de s’en sortir, pour de bon.

Alors c’est parti, décollage imminent pour Lake Placid, NY au cœur des Adirondacks !

Pour retrouver Géraldine en ligne, c’est par ici sur son compte Instagram : https://www.instagram.com/adirondackfrenchie/

À la fin de chaque épisode, nos invités nous proposent de découvrir leur ville/pays d’adoption en partageant leur top 3 des choses à faire, voir, sentir ou goûter. Si Géraldine partage volontiers son enthousiasme pour la région, ses recommandations portent sur la nature. Selon Géraldine, il est possible et très agréable de l’apprécier par tous les temps, en toute saison :

  • au printemps, à la fonte des neiges, admirez les courants d’eau rapides en montagne
  • en été pour profiter de la Lake Life
  • en automne pour observer les feuilles d’automne qui virent au rouge orangé et que des centaines de touristes viennent photographier chaque année
  • ou encore en hiver pour s’adonner aux plaisirs des sports d’hiver dans cette région qui a reçu deux fois les jeux olympiques.

Production :

[Vidéo] Expatriés : gérez votre fiscalité et vos investissements dans un cadre international

Mardi 12 octobre 2021, nous vous donnions rendez-vous pour un webinaire dédié à l’investissement et à la fiscalité de l’expatrié.

Thierry Renard et Christèle Biganzoli, experts diplômés et co-fondateurs de la fintech de conseil patrimonial ritchee.fr, ont abordé notamment les thèmes suivants :

  1. Comprendre la fiscalité dans un contexte international, avec un focus sur les actions gratuites
  2. Les investissements les plus appropriés en tant que non résidents
  3. Comment être accompagné au mieux

?  Visionnez le replay ci-dessus ou directement sur notre page YouTube

?  Contactez Ritchee : https://ritchee.fr/contact

Le Newport Beach Film Festival célèbre la France le 26 octobre

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Après une édition 2020 en mode virtuel, le plus grand rendez-vous du film étranger de Californie reprend du service à Orange County du 21 au 28 octobre. La 22ème édition du Newport Beach Film Festival promet un grand moment de cinéma avec près de 350 films du monde entier à l’affiche.

Parmi les temps forts du Festival, la soirée du mardi 26 octobre, The French Spotlight rendra hommage au cinéma français en proposant la projection du film « Love Affair(s)» (« Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait ») sorti fin 2020 et programmé à 19h45. A la réalisation, Emmanuel Mouret (« Fais-moi plaisir », « Caprice », « Mademoiselle de Joncquières ») s’intéresse à son thème de prédilection, l’amour.

Au programme, un triangle sentimental qui se noue dans la campagne avignonnaise et qui commence par la rencontre entre Maxime (Niels Schneider), jeune traducteur venu rendre visite à son cousin François (Vincent Macaigne) et sa compagne Daphné (Camélia Jordana), enceinte de trois mois et chargée de l’accueillir en l’absence de François. Un film poignant où le réalisateur, inspiré par les théories du désir mimétique selon le philosophe René Girard, met notamment en application l’idée selon laquelle le véritable amour ne se soucie que du bonheur de l’autre.

Outre le red-carpet déroulé aux équipes du film et spectateurs, l’événement du 26 octobre se poursuivra autour d’une soirée avec artistes sur scène et spécialités de la cuisine française à goûter.

Avec plus de 50.000 visiteurs attendus cette année, le Festival fête le retour du cinéma international en Californie. De grands rendez-vous sont attendus avec la projection du film Spencer, le biopic sur la Princesse Diana incarnée par Kristen Stewart, ou de la comédie dramatique suédoise, « My Father Marianne».

D’autres créations françaises seront également en compétition. Catégorie long-métrage, l’illustrateur et réalisateur, Alexis Bruchon présente son film en noir et blanc « The woman in leopard shoes » et Céline Sciamma le film intitulé « Petite Maman ». Le martiniquais Nicolas Polixene montre son court-métrage « American Dream », Bloom Pictures projette un film d’animation extra, « Maestro », opéra animalier dans la forêt et l’actrice et réalisatrice Aïssa Maïga, aux côtés d’Isabelle Simeoni, s’intéresse avec son docu « Regard Noir » au thème du racisme dans le milieu… du cinéma.

 

 

 

Réouverture des frontières aériennes : alors, c’est pour quand ?

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« J’ai booké un vol Paris-New York pour le 26 novembre mais je ne sais toujours pas si je vais pouvoir venir ». Comme d’autres Français, Yannick Sabarots s’est dépêché d’acheter un billet d’avion et de réserver une chambre d’hôtel à Manhattan dès qu’il a entendu le gouvernement américain annoncer la levée, « début novembre », du travel ban. Il s’est assuré de pouvoir changer les dates de séjour sans frais, « au cas où », mais ses jours de congés sont posés au travail, « et je ne pourrai pas les changer », relève-t-il, en croisant les doigts.

Car depuis l’annonce, le 20 septembre, de la réouverture prochaine des frontières aériennes américaines, c’est silence radio du côté de l’administration Biden. Les spéculations sur la date précise ont alimenté la confusion ces dernières semaines. Au point que certaines agences de voyage ont d’ores et déjà annulé des séjours prévus début novembre aux Etats-Unis plutôt que de devoir le faire en catastrophe. 

Des séjours déjà annulés

« France Marathon », qui organise des packages pour les marathoniens, a ainsi annulé un mois à l’avance ceux bouclés pour le marathon de New York, le 7 novembre. « C’était une grosse déception quand j’ai appris la nouvelle le 7 octobre, ça faisait huit semaines que je m’entraînais pour le marathon, déjà annulé l’an dernier, regrette Fanny Courtois qui avait reçu un dossard en cadeau d’anniversaire. J’ai ressenti de la colère aussi, et un sentiment d’injustice. Je ne comprends pas pourquoi les Français sont blacklistés alors que le taux de vaccination est plus élevé en France qu’aux Etats-Unis. ». 67% de Français sont en effet totalement vaccinés aujourd’hui contre 56% d’Américains.

En plus de la date de la réouverture des frontières, la question des vaccins n’est pas totalement levée, notamment par manque de précisions sur ce qu’entend exactement l’administration américaine par « totalement vacciné ». Or c’est l’une des conditions que les touristes français devront remplir pour pouvoir entrer aux Etats-Unis, avec la preuve d’un test covid négatif réalisé dans les trois jours avant le départ. 

Les autorités sanitaires (CDC) ont levé certains doutes, ce lundi, en confirmant la liste des vaccins autorisés, au grand soulagement de ceux qui ont reçu les deux doses d’AstraZeneca, vaccin qui n’a jamais été approuvé aux Etats-Unis. Sauf contre-ordre de la Maison Blanche, seront donc considérés comme totalement vaccinés les touristes qui auront reçu un schéma vaccinal complet de l’un des vaccins autorisés par l’agence américaine du médicament (FDA) – Pfizer/BioNTech, Moderna et Janseen (Johnson & Johnson) – et par l’Organisation mondiale de la Santé – soit quatre vaccins de plus : AstraZeneca, Covishield, Sinopharm et Sinovac. 

Encore des questions sur les vaccins

Reste l’incertitude pour les Français qui ont contracté la Covid et qui n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin Pfizer/BioNTech ou Moderna. Au regard des autorités sanitaires américaines aujourd’hui, ces vaccinés ne le sont pas totalement. Incertitude également pour tous ceux qui ont reçu des doses de vaccins différents, cas relativement fréquents en France mais pas acceptés aux Etats-Unis. Pas encore du moins, car le débat sur l’interchangeabilité des vaccins a commencé avec la campagne de rappel de vaccination, comme le confirmait le Dr. Anthony Fauci, l’expert Covid de l’administration américaine, lors d’un briefing à la Maison Blanche le mois dernier.

Autant de questions que les voyageurs et professionnels du tourisme se posent encore en attendant de connaître, enfin, la date de la levée du travel ban. Ce « manque de transparence » du côté américain « continue d’entraver la reprise économique mondiale », estime Martin Ferguson, vice-président chez American Express Global Business Travel,  dans le magazine Forbes. « Nous demandons instamment aux États-Unis de donner un préavis sur la date de réouverture de leurs frontières et sur le fonctionnement de leurs processus de vérification et de traçage », ajoutait-il, exprimant l’agacement du secteur du voyage.

Une réouverture des frontières dès le 1er novembre n’est pas exclue. Mais si c’était le cas, ce serait une déception supplémentaire pour tous ceux qui ont vu leur projet de voyage tomber à l’eau comme Fanny Courtois. « Ce serait le pompon, conclut-elle, car ce serait trop tard. Je ne peux plus courir le marathon de New York ».

À Austin, France Dubin transmet le français en racontant des histoires

Apprendre le français passe par la lecture. Pas uniquement celle de Maupassant ou de Flaubert mais aussi une lecture ludique et éducative. C’est pour cela que France Dubin, enseignante de Austin Community College (ACC), a décidé de prendre sa plume et d’écrire une trilogie adaptée à ses étudiants américains.

Ces trois recueils, intitulés Petit Déjeuner à Paris, Déjeuner à Paris et Dîner à Paris, racontent les péripéties d’une Américaine dans la capitale française. Chaque tome, d’un niveau d’apprentissage différent, est composé d’une fiction employant un langage actuel et intègre des exercices dans le récit. Le lecteur se trouve ainsi dans une dynamique qui donne à la lecture un sens tout à fait particulier.

Un outil pour étudiants et professeurs

Cette trilogie constitue un véritable outil pour les apprenants comme pour les bilingues qui ne maîtrisent pas assez leur langue maternelle. Pour les professeurs également, pour soutenir leurs cours de français auprès des jeunes américains. « La plupart des livres sont faits pour les enfants. Il y avait de la frustration chez mes étudiants parce que les mots étaient souvent compliqués, des mots qui ne sont pas employés tous les jours. Les mots usuels, parfois banals, sont évincés le plus souvent », déclare l’enseignante.

Mariée à un américain, France s’installe à Austin pour éduquer ses enfants. Pour dépanner, elle accepte de venir à la petite école Montessori pour enseigner le français aux tout-petits. Avec ses peluches, Cannelle et Plume, et la fée magique, elle passe de classe en classe et arrive à leur inculquer les chiffres, les couleurs, à travers des contes, tous sortis de son imagination. « Je suis une raconteuse d’histoires qui intègre le français avec l’anglais », dit-elle.

Des livres à la portée de tous

De fil en aiguille, France enseigne aux adultes aux profils tous différents. Forte de ces compétences, elle décide de mettre tout son savoir et cette technique qu’elle enseigne dans des petits romans. Le résultat : trois tomes, chacun représentant une couleur du drapeau français et chacun un trimestre d’apprentissage. Le succès de sa première trilogie est immédiat avec plus de 3000 exemplaires vendus à ce jour dans une quinzaine de pays dont le Brésil, le Canada, l’Allemagne et l’Angleterre.

« Mes livres sont à la portée de tous, ils sont d’actualité et servent de passerelle avant de passer aux classiques. J’y aborde aussi des thèmes d’actualité, rien n’est tabou. J’absorbe l’actualité et j’en tire une idée de récit que je décline. Je fais évoluer mon personnage qui entraîne mes élèves. Je joue au naturel », affirme la professeure. Une mise en pratique pour que les jeunes assimilent l’époque actuelle. Un challenge pour cette auteure dont la mission est d’instruire via une méthode originale.