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Should I stay or should I go : le travel ban (podcast)

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Pendant toute la série Should I Stay or Should I Go que l’on vous a proposée depuis la rentrée, French Expat avait à cœur de ne pas centrer les discussions sur la crise sanitaire. En effet, si le Covid-19 s’est invité dans les questionnements relatifs à la mobilité, il n’était pas l’unique raison des remises en question que nous avons évoquées.

Depuis, la Maison Blanche a annoncé la levée du travel ban américain en novembre. French Expat vous propose de vous intéresser aux histoires de celles et ceux qui ont été affectés directement par la pandémie et les restrictions de voyager, un épisode spécial en compagnie de plusieurs familles françaises ou franco-américaines qui vivent à cheval sur les deux continents.

Anne-Fleur Andrle est allée à la rencontre de 5 expatriées aux Etats-Unis :
– Marie Gentric, correspondante US pour i24News qui a couvert la pandémie depuis New York
– Virginie Thomas, expatriée de la baie de San Francisco bloquée aux Etats-Unis depuis deux ans
– Charlotte Attry, rentrée précipitamment en France pour un rendez-vous à l’ambassade américaine à Paris, bloquée en France depuis 3 mois
– Anne Masurel, expatriée dans le Rhode Island, qui, lors d’un séjour en France en mars 2020, a contracté le coronavirus quelques heures seulement avant la mise en place du travel ban. Elle est restée bloquée en France pendant 16 mois
– Léa Di Miceli, expatriée du côté de Boston, dont le mari a dû choisir entre rentrer aux Etats-Unis pour ne pas être bloqué et accompagner son père durant ses derniers moments.

Le Bal Français est de retour le samedi 2 octobre à New York

Après un bel événement à l’Avant Gardner à Brooklyn pour Bastille Day (avec plus de 700 personnes), Le Bal Français revient faire danser New York le samedi 2 octobre au Brooklyn Monarch, une grande salle de concert à Williamsburg avec un immense jardin (9pm à 4am).

Au programme de cette septième édition : des classiques intemporels tels qu’Indochine, France Gall, Johnny mais aussi des tubes plus récents comme Booba, Magic System et Aya Nakamura, ainsi que plein de cadeaux à l’effigie du Bal Français (casquettes et t-shirts).

Le Bal Français s’inspire des bals de campagne en France pour créer des soirées décalées à l’esprit convivial et festif, qui plaisent à tous les âges. Il est également un moyen de fédérer la communauté française de New York. Organisé par Elsa Emram, il a été co-fondé par Valentin Delouis et Maxime Aubin, également journaliste à French Morning.

Preuve de vaccin obligatoire à l’entrée (une dose minimum), selon la réglementation en vigueur à New York. Pour acheter votre ticket, c’est par ici.

Burning Brighter : le cinéma français dans toute sa diversité au FIAF

Être une vitrine pour les nouveaux visages du cinéma français, telle est l’ambition du festival « Burning Brighter » qui se déroule du 1er au 10 octobre (en personne au FIAF du 1er au 3 et en virtuel du 3 au 10). Au menu, six longs métrages, six courts et une série télévisée. Leur point commun : ils ont été réalisés par des cinéastes français dont les racines s’étendent de la Côte d’Ivoire au Sri Lanka en passant par le Liban et le Maroc.

Le coup d’envoi de ce festival, soutenu par les Fondations Edmond de Rothschild, sera donné au FIAF par la projection du film « Sous le ciel d’Alice », un film de 2020 sur l’histoire d’amour entre une jeune femme suisse et un Libanais dans le Beyrouth des années 1950. Les films montrés abordent des thèmes variés : la santé mentale  (« Un divan à Tunis »), le retour au pays (« Partir ? »), l’identité (« Tout simplement noir ») ou encore l’éducation (« La vie scolaire »). Certains visages ne seront pas complètement nouveaux pour le public américain, même si nombre d’œuvres programmées n’ont jamais été montrées de ce côté-ci de l’Atlantique. Ainsi Soufiane Guerrab (ci-dessus), qui joue le rôle d’un détective dans la série à succès « Lupin », est-il à l’affiche de « De bas étage », sur un dealer qui tente de reconquérir la mère de son fils (2 octobre, 7:30pm au FIAF).

Une table-ronde sur le thème de « la diversité, l’équité et l’inclusion » dans le cinéma en France et aux États-Unis aura lieu le 2 octobre (4pm) en présentiel et en live stream. Il rassemblera Laurence Lascary, co-fondatrice du collectif de promotion de la diversité 50/50, le réalisateur français Yassine Qnia, Melissa Silverstein, fondatrice de l’association Women and Hollywood, et la consultante Yasmina Edwards.

Mill Valley Film Festival : 4 films français, JR et Cousteau

Le 44ème Mill Valley Film Festival se déroulera du jeudi 7 octobre au dimanche 17 octobre. Plus de 200 films, représentant une cinquantaine de pays, seront à l’affiche et à voir soit en personne soit en streaming. La France est bien représentée, avec quatre longs-métrages. Nous ajoutons à cette sélection deux documentaires sur l’artiste JR et sur le commandant Cousteau à notre palmarès.

Haute Couture de Sylvie Ohayon (2021)

Esther (Nathalie Baye) est Première d’atelier au sein de la Maison Dior, et participe à sa dernière collection de Haute Couture avant de prendre sa retraite. Elle se fait voler son sac dans le métro par Jade, une jeune fille de 20 ans. Cette dernière, prise de remords, restitue le sac à Esther qui décide de lui donner une chance au sein de la maison de couture en tant qu’apprentie.

Le film sera projeté en français avec ses sous-titres en anglais, le mercredi 13 octobre à 7pm au CinéArts Sequoia, 5 Throckmorton Ave. à Mill Valley, et le vendredi 15 octobre à 3pm au Smith Rafael Smith Center, 1118 Fourth St à San Rafael. Billets.

La fameuse invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti (2019)

Ce film d’animation, adapté d’un classique de la littérature enfantine italienne écrit par Dino Buzzati, raconte comment le roi des ours Léonce entraîne son clan dans la « vallée des hommes » pour retrouver son fil Tonio, capturé par des chasseurs. Le long métrage a fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2019 dans la section « Un certain regard » et a été nommé pour le César 2020 du meilleur long métrage d’animation.

Le film sera projeté au Smith Rafael Film Center, 1118 Fourth St à San Rafael, le samedi 9 octobre à 12pm. Recommandé à partir de 7 ans, il sera diffusé en français, avec des sous-titres anglais. On pourra également visionner le film en ligne. Billets. 

Bergman Island de Mia Hansen-Løve (2021)

Ce film suédo-germano-belgo-français raconte l’histoire d’un couple de cinéastes, Tony et sa femme Chris, incarnés par Tim Roth et Mia Wasikowska, et qui passent un été sur l’île suédoise de Fårö pour y écrire. Fårö est l’île de prédilection du réalisateur Ingmar Bergman, omniprésent dans l’esprit de Tony. Face à cette idolâtrie et face à un mari qui a réussi à se faire un nom, Chris a du mal à trouver sa place.

Le film sera projeté au Smith Rafael Film Center, 1118 Fourth St à San Rafael, le dimanche 10 octobre à 6pm, et au BAMPFA, 2155 Center St, à Berkeley, le vendredi 15 octobre à 7pm. Billets.

Petite Maman de Céline Sciamma (2020)

Nelly a huit ans. A la mort de sa grand-mère, elle part avec ses parents vider la maison d’enfance de sa mère, Marion. En explorant les bois environnants, Nelly rencontre une autre petite fille : elle a 8 ans, et s’appelle Marion…

Le film sera projeté le samedi 9 octobre à 5pm au BAMPFA, 2155 Center St, à Berkeley, et le dimanche 10 octobre à 3pm au Smith Rafael Film Center, 1118 Fourth St à San Rafael. Billets.

Paper & Glue, de JR (2021)

Dans ce documentaire, l’artiste français JR explique sa démarche artistique qui consiste à coller des images dans des lieux aussi divers qu’une prison au Texas ou dans une favela de Rio.

Le film sera diffusé le mercredi 13 octobre à 7:30pm au Smith Rafael Film Center, 1118 Fourth St à San Rafael, et sera également disponible en ligne. Billets.

Becoming Cousteau de Liz Garbus (2021)

Ce documentaire retrace la vie et l’œuvre du plus célèbre océanographe du 20ème siècle au travers de nombreuses archives inédites.

Le film sera diffusé le vendredi 15 octobre à 7:30pm au CinéArts Sequoia, 5 Throckmorton Ave. à Mill Valley, et le samedi 16 octobre à 11am au Smith Rafael Film Center, 1118 Fourth St à San Rafael, et sera également disponible en ligne. Billets.

 

 

La Fleet Week de San Francisco fête ses 40 ans

Depuis quatre décennies, le deuxième week-end d’octobre, San Francisco accueille navires militaires et démonstrations aériennes dans le cadre de la Fleet Week. Après une édition 2020 virtuelle, croiseurs, destroyers et Blue Angels seront de retour à San Francisco du 3 au 11 octobre prochains. Créée en 1981 par Dianne Feinstein, maire de San Francisco, la Fleet Week de San Francisco est la plus importante manifestation dans son genre aux Etats-Unis. Chaque année, elle rassemble environ un million de visiteurs, même si des voix s’élèvent pour dénoncer le coût d’une démonstration de force inutile, sans mentionner le bruit du ballet des avions dans le ciel qui dérange la sieste des uns, couplé aux vibrations des Blue Angels qui déclenchent les alarmes des voitures des autres.

La Fleet Week est célébrée dans différentes villes portuaires des Etats-Unis, notamment New York, Fort Lauderdale, Portland ou encore Los Angeles. Elle doit sa création au président des Etats-Unis Franklin D. Roosevelt qui, en 1935, instaura la première manifestation du genre à San Diego, afin de faire la démonstration de la force conjuguée des Marines, de la Navy et des Coast Guards alors que les rumeurs d’une escalade des tensions en Europe parvenaient jusqu’aux Etats-Unis. Lors de la première Fleet Week, une centaine de navires de guerre et quatre cents avions militaires paradent dans le port de San Diego.

Que faire à la Fleet Week ? 

Visites de bateaux, concert, démonstration de chiens militaires, survol des Blue Angels… Les activités durant la Fleet Week sont nombreuses et variées. Pour les admirateurs de la Marine, de nombreuses visites de navires militaires sont organisées. La liste des navires présents aux piers 30, 32 et 35 sera publiée le lundi 4 octobre et les visites se dérouleront les 6, 7, 9 et 10 octobre de 10am à 4pm, ainsi que du 11 octobre de 9am à 12pm. Le vendredi 8 octobre, les bâtiments paraderont du Golden Gate Bridge au Bay Bridge à partir de 11am.

Les amis des animaux ne manqueront pas les démonstrations de recherche, détection de bombes ou de drogues réalisées par les chiens militaires au Duboce Park, le samedi 9 octobre de 10am à 2pm.

Sur Marina Green, un Humanitarian Assistance Village permettra de mieux comprendre les missions de sauvetage organisées par les militaires lors de tremblements de terre ou autres catastrophes naturelles.

Le clou de la Fleet Week, c’est le show aérien qui se déroulera les 8, 9 et 10 octobre sur le front de mer. On pourra y admirer la dextérité des pilotes des Blue Angels, la patrouille acrobatique de la Marine américaine. Créée en 1946, elle est la deuxième plus ancienne formation de ce genre au monde, après la Patrouille de France, fondée en 1931.

Les meilleurs endroits pour voir le show aérien

La topographie si particulière de San Francisco offre de nombreux points de vue imprenables pour admirer les avions qui vont survoler la baie.

Sur terre, le front de mer entre Aquatic Park et Crissy Field permet d’être au plus près de l’action. Sur Marina Green, on peut même réserver des places (payantes) au premier rang pour ne pas manquer une miette du spectacle. Si l’on souhaite prendre de la hauteur, Telegraph Hill et la Coït Tower, la terrasse du San Francisco Art Institute sur Russian Hill, ou Twin Peaks un peu plus loin sont de bonnes options. Pour fuir la foule san franciscaine, on peut également admirer les acrobaties aériennes depuis les Marin Headlands, situés de l’autre côté du Golden Gate Bridge, ou depuis Angel Island, l’île située derrière Alcatraz.

Sur mer, de nombreuses croisières sont organisées pour assister au spectacle avec un angle de vue incroyable, puisque les avions volent juste au dessus de vos têtes. Une expérience à ne pas rater est la croisière à bord du SS Jeremiah O’Brien, un des derniers Liberty Ships ayant participé au débarquement de Normandie encore en activité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les boulangeries françaises ont le vent en poupe à New York

Le quartier de Fort Greene a la chance d’accueillir une boulangerie artisanale depuis le 15 septembre. Et si le nom de l’enseigne, La Bicyclette, vous dit quelque chose, c’est parce qu’elle est tout simplement la petite sœur du premier magasin ouvert par Florent Andreytchenko à Williamsburg. « Ça faisait sens d’ouvrir là-bas, dans un quartier où il n’y a pas grand chose. La motivation n’est pas l’argent mais de faire plaisir aux gens en leur amenant du bon pain autour de chez eux », résume le Français de 32 ans qui a investi les locaux du bar à vin Petit Paulette, ouvert uniquement le soir à côté du restaurant Café Paulette.

Yann Ledoux est également un boulanger réputé à New York puisqu’il a été le manager en charge de la production de l’enseigne Maison Kayser de 2012 à 2020. Reconnu pour son savoir faire, il a remporté plusieurs prix avec son précédent employeur dont celui du meilleur pain au chocolat en 2018, et celui de la meilleure baguette en 2019. « On a grandi très vite avec de nombreuses ouvertures de boutiques, mais les frais ont grossi tout aussi vite et ce n’était plus tenable », confiait Yann Ledoux en mars pour expliquer son départ de chez Kayser. Le Français de 36 ans s’est lancé à son compte le 14 juin en ouvrant Bread Story à East Village. Comme à La Bicyclette, le boulanger propose des produits artisanaux « comme on les connaît en France », passés par ses mains, et présentés « à des prix accessibles ».

Ancien chef pâtissier de François Payard à Greenwich Village, Julien Khalaf a, quant à lui, ouvert Julien Boulangerie à Park Slope en janvier, avant d’ouvrir une deuxième adresse dans l’Upper East Side, qui sera suivie très bientôt par une troisième dans le même quartier de Manhattan.

L’histoire de L’Appartement 4F est tout aussi belle. Ingénieur pour une entreprise de logiciel à New York, Gautier Coiffard a commencé à faire son propre pain à la maison quelques semaines avant le début de la pandémie. « C’était tellement délicieux que je me suis dit qu’on pourrait en vendre autour de nous, à nos amis et collègues de travail », raconte sa femme Ashley Breest. Quelques mois plus tard, dépassé par les nombreuses commandes de pains et viennoiseries, le couple a décidé d’ouvrir un local à Brooklyn Heights. Les travaux doivent démarrer ces jours-ci et l’enseigne devrait pouvoir accueillir des clients d’ici à la fin de l’année.

La fermeture de Maison Kayser a créé des vocations

La malheur des uns fait parfois le bonheur des autres. Véritable institution, la chaîne de boulangerie d’Eric Kayser a beaucoup souffert de la fermeture des commerces pendant la pandémie et avait choisi de ne pas rouvrir ses terrasses à l’été 2020. Le groupe, qui possédait 16 boulangeries, s’est finalement déclaré en faillite en septembre l’année dernière avant d’être racheté par son concurrent Le Pain Quotidien. « Nos clients nous ont clairement dit qu’ils viendraient chez nous si on ouvrait une boulangerie puisque Kayser a fermé juste à côté, à Downtown Brooklyn, confie Gautier Coiffard. La Brooklyn Heights Association (association de riverains) nous voulait vraiment dans leur quartier. Ils nous ont énormément aidés, que ce soit pour trouver des investisseurs ou le local. »

« J’ai fait pas mal de consulting après mon départ de Kayser, puis j’ai eu mon premier enfant en avril 2020. C’était le bon moment de prendre du temps pour moi et ma famille », expliquait Yann Ledoux en mars. Le boulanger a mûri l’idée de se lancer en août l’année dernière, avant de trouver le local parfait en décembre. « Je suis tombé amoureux de la communauté de Stuyvesant Town où j’ai emménagé. Il y a une vraie vie de quartier, tout le monde connaît ses voisins », commente-t-il. « J’ai trouvé un local sur 1st Ave et 16th St, à la place de Paris Baguette qui venait de fermer. Je me suis dit que c’était l’endroit idéal pour ouvrir une boulangerie pour cette communauté qui a besoin de bon pain. »

Florent Andreytchenko n’aime pas comparer les chaînes comme Maison Kayser aux boulangeries artisanales comme la sienne. Mais il concède que la faillite du groupe a sûrement permis d’émerger à de nouveaux boulangers. « Kayser, c’est aussi la chute d’un modèle industriel. Je pense que beaucoup d’artisans ont pris confiance pour se lancer. Et ils ont vu l’opportunité de changer le modèle économique à New York en proposant des produits faits à la main sur place. »

Créer du lien pendant la pandémie

Gautier Coiffard l’avoue, il ne se serait jamais lancé sans la pandémie. « On a commencé 100% en ligne, avec un service de livraison gratuite dans le quartier. Ça a tout de suite marché, explique-t-il. Lors du confinement, les gens avaient besoin de garder du lien social. Pour donner un exemple, l’un de nos meilleurs clients était un couple qui n’est jamais sorti de chez lui pendant un an à cause de conditions de comorbidité. On leur apportait tout à domicile, petit-déjeuner mais aussi jambon, fromage… » 

La Bicyclette Bakery a de son côté eu la chance de pouvoir rester ouverte malgré le Covid. « Les chaînes voisines comme Dunkin ont fermé, mais pas nous, raconte Florent Andreytchenko. J’ai assuré des horaires réguliers toutes les semaines pendant la pandémie. Les gens ont pris l’habitude de venir. La clé, c’est la durabilité. Quand les clients arrivent à 8h, tous les produits sont prêts. Ce n’est pas évident car ça demande beaucoup de travail, mais on a environ 200 clients fidèles tous les jours. C’est grâce à eux qu’on fonctionne, c’est le quartier qui nous fait vivre. »

Des loyers attractifs

L’épidémie de Covid-19 n’a pas épargné les commerçants de New York, avec de nombreuses fermetures lors de l’année 2020, surtout à Manhattan. Les prix des loyers ont ainsi baissé de 10,7% sur un an, avec des réductions allant jusqu’à 50% par rapport à 2019, selon The Wall Street Journal. « Nous sommes clairement en dessous du marché alors que nous sommes dans une rue emblématique de Brooklyn Heights, concède Gautier Coiffard. On va payer quatre fois moins que le store d’en face, pour plus ou moins la même chose, et on a eu également six mois de loyer gratuits. » Florent Andreytchenko a également trouvé un bon deal à Fort Greene puisqu’il sous-loue les locaux du bar à vin Petit Paulette appartenant à un autre Français, Lionel Bremond. « C’est un copain restaurateur à qui je livrais le pain jusqu’ici. Je me sers du local la journée, avant de le lui rendre le soir. Ça n’a pas nécessité un gros investissement financier. »

Benjamin Sormonte et sa femme Elisa Marshall sont les propriétaires des cafés/boulangerie Maman à New York. Déjà à la tête de sept établissements en 2020, ils ont profité de la pandémie pour ouvrir deux nouvelles adresses dans l’Upper East Side en juin et au Rockefeller à Midtown en septembre, avant une troisième à Cobble Hill à Brooklyn prévue pour novembre. « Des opportunités se sont présentées avec des loyers intéressants grâce à la situation socio-économique actuelle »nous confiait Benjamin Sormonte en mai, misant sur la reprise de l’activité à New York. « On réalise en ce moment un meilleur chiffre qu’avant la pandémie. Les habitants ont vraiment envie de reprendre une vie normale. »

Eileen Lamb veut changer le regard sur l’autisme

Eileen Lamb est une mère courage qui a décidé de se battre contre l’autisme. Un combat qu’elle mène pour ses deux enfants, Charlie 8 ans et Jude 5 ans, tous les deux atteints de ce trouble du neuro-développement. Originaire de France et basée à Austin au Texas, la jeune femme est la fondatrice de The Autism Cafe, un blog où elle partage ses expériences de vie, ses anecdotes et des ressources pour tous ceux qui en ont besoin.

Auteure d’un premier livre All Across The Spectrum, Eileen vient de publier un nouvel ouvrage, Be the One, où elle met à nu les sentiments profonds et démontre le pouvoir de leur vulnérabilité. Les thèmes de l’amitié, de l’amour et de la découverte de soi y sont traités avec une grande pudeur. « Je veux aider les parents de ces enfants à travers leur long cheminement. Mais aussi mettre à bas tous les stéréotypes et les à priori que les gens ont sur ce handicap. C’est ma façon de sensibiliser la population et de banaliser aussi ce mal qui met nos enfants à l’écart, en particulier ceux qui sont profondément autistes. C’est parti aussi d’un besoin d’éduquer les gens », explique-t-elle.

En tant que mère d’un enfant atteint sévèrement d’autisme niveau trois et elle-même touchée par le syndrome niveau un, elle veut aider le lecteur à mieux comprendre les nombreuses facettes de cette maladie. Son recueil de photos à l’appui désarme par son naturel.

Une référence pour les parents d’enfants handicapés

Diagnostiquée tardivement, Eileen a voulu agir en créant un réseau de soutien et d’orientation. Sur son blog, elle partage son quotidien avec ses hauts et ses bas, ses difficultés, mais aussi ses grandes joies. « Je n’ai pas peur de parler de sujets controversés. Les situations sociales sont parfois très difficiles. Les réseaux sociaux permettent de casser certaines barrières. Le blog me donne aussi l’impression que ma famille a un système de soutien », mentionne cette femme dont l’écriture est un exutoire, un moyen de communiquer.

En rendant publique son histoire, Eileen a trouvé écho sur les réseaux sociaux et les commentaires ont afflué. Cinq ans plus tard, The Autism Cafe compte plus de 170 000 abonnés, 140 000 sur Instagram. La jeune Française est devenue une personnalité de référence pour les parents d’enfants handicapés aux Etats-Unis. Facebook, Instagram et son site lui ont permis d’épancher sa réflexion, un moyen d’échanges dont elle avait besoin pour aller plus loin.

Blog, podcasts et projet de film

« Mes messages ont donné un langage à une version complexe de la maternité, celle qui est principalement préoccupée par l’absence de mots. Je veux arriver à changer les mentalités », détaille la maman de Charlie qui dit se sentir moins seule. Pour continuer de vulgariser l’autisme, Eileen veut aller encore plus loin. Actuellement elle met en place une série de podcasts Adulting on the spectrum avec l’interview de personnes atteintes d’autisme comme la célèbre scientifique Temple Grandin.

« On a trop tendance à parler des autistes atteint du syndrome Asperger et à délaisser ceux qui sont mêlés à la population, d’autant qu’une personne sur cinquante neuf est autiste avec un développement différent chez chacun », constate t-elle. A long terme, elle aimerait réaliser un film. Elle a commencé à écrire un script pour la télévision américaine sur l’histoire d’une famille autiste de différents niveaux afin de montrer la réalité du quotidien.

Autre cheval de bataille pour cette Française de 31 ans : créer des structures adaptées pour tous les enfants comme Charlie qui atteindront un jour l’âge adulte. Ses quelques heures de liberté, Eileen aime les consacrer à des petites soirées entre Françaises où elle retrouve ses racines, et à des road trips qui lui permettent de s’évader de temps en temps.

 

L’ambassadeur de France de retour à Washington

Au travail ! Une semaine après le coup de téléphone entre les présidents français et américain, Philippe Etienne retrouve, ce mercredi soir, son bureau à l’ambassade de France à Washington. Son rappel à Paris, vendredi 17 septembre, avait symbolisé, de l’aveu même du diplomate, la « gravité » de la crise diplomatique entre la France et les Etats-Unis, suite à l’annonce d’une alliance stratégique entre Washington, Canberra et Londres et à la rupture du contrat franco-australien sur les sous-marins.

Philippe Etienne avait beau assurer qu’il ne s’agissait pas d’une « rupture » dans les relations franco-américaines, il n’empêche, jamais la France n’avait rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis. « Nous avons analysé la situation et évoqué ce qui peut être fait par la suite », expliquait-il la semaine dernière, au micro de RTL, après s’être entretenu avec le chef de l’Etat et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

L’ambassadeur de France est reparti de Paris avec « un mandat clair », a affirmé Emmanuel Macron ce mardi 28 septembre, à l’occasion d’une conférence de presse : « établir les conditions d’un réengagement » pour rétablir une confiance durement éprouvée par ce que la France a vécu comme une « trahison » de la part des Américains. « Les États-Unis d’Amérique sont de grands alliés historiques et le resteront, mais nous sommes obligés de constater que, depuis maintenant un peu plus de 10 ans, les États-Unis se concentrent beaucoup sur eux-mêmes et ont des intérêts stratégiques qui se réorientent vers la Chine et le Pacifique, a déclaré le président français. Nous commettrions une terrible erreur à ne pas vouloir en tirer les conséquences et le constater pour nous-mêmes. »

Emmanuel Macron et Joe Biden ont convenu de s’entretenir à nouveau à la mi-octobre, avant une rencontre en personne à la fin du mois prochain en Italie à l’occasion du sommet du G20. « Nous avons besoin des Américains en Europe, mais les Américains ont aussi le désir de continuer à travailler avec nous », assurait encore Philippe Etienne sur RTL. Les prochains mois constitueront une mise à l’épreuve de ce désir mutuel.

Où célébrer l’Oktoberfest en Floride ?

Nul besoin de faire un aller-retour en Allemagne afin de profiter de l’Oktoberfest, la plus grande célébration consacrée à la bière. Cette tradition bavaroise, créée en 1810 à Munich, à l’occasion du mariage de Thérèse de Saxe-Hildburghausen et du futur roi Louis Ier de Bavière, s’exporte chaque année partout dans le monde. La Floride n’y échappe pas.

Organisé depuis 1958 dans le sud-est de l’État par l’association culturelle allemande German-American Social Club of Greater Miami, l’Oktoberfest Miami se targue d’être la plus ancienne fête de la bière en Floride. Chants traditionnels, costumes bavarois mais aussi chopes de bière bien remplies animeront les festivités de cette soixante-quatrième édition. Samedi 16 octobre de 2pm à 12am – 11919 SW 56th St, Miami – (305) 552-5123 – Infos et réservation ici

Les amateurs de houblon se presseront également au Wharf à Miami, un bar entièrement en extérieur niché sur les berges de la Miami River, où se tiendra le « Wharftoberfest » pendant deux jours consécutifs. Souhaitant rendre hommage aux traditions bavaroises, les organisateurs de cet évènement promettent du Jägermeister, une liqueur d’herbes allemande, ainsi que de nombreuses bières venues tout droit d’Allemagne. Samedi 2 et dimanche 3 octobre à partir de 12pm – 114 SW North River Dr, Miami – (305) 906-4000 – Infos et réservation ici

De leur côté, les membres du German American Club of Hollywood crient haut et fort : gemütlichkeit, une expression allemande qui décrit un état d’âme ressenti comme du bien-être. Cette association culturelle vous permettra de maintenir un état d’esprit positif quoi qu’il vous arrive à l’occasion de l’Oktoberfest. Les soirées seront arrosées à grand renfort de pintes de bière bavaroise. Les samedis 9 et 23 octobre à partir de 6:30pm – 6401 Washington St, Hollywood – (954) 322-6227 – Infos et réservation ici

Musique live, bretzels chauds et autres spécialités allemandes que vous ferez glisser avec une gorgée de boisson houblonnée, ce sont les ingrédients du cocktail détonant concocté par la German American Society of Central Florida à Orlando. Pour rien au monde, l’association culturelle ne manquerait cette célèbre fête bavaroise. Les samedis 23 et 30 octobre de 12pm à 10pm – 381 Orange Ln, Casselberry – (407) 834-0574 – Infos et réservation ici

Dans la baie de Tampa, la bière allemande, notamment la Märzen, une cuvée saisonnière, coulera à flots dans une ambiance décontractée au Curtis Hixon Waterfront Park qui prendra des airs de biergarten le temps de l’Octoberfest Tampa. Vous pourrez y relâcher la pression ou au contraire la saisir – avec modération, bien entendu -, mais aussi déguster quelques plats typiques de la cuisine allemande comme des bratwursts, des saucisses à base de boeuf ou de porc, ou encore du wiener schnitzel, une escalope de poulet panée et frite. Du vendredi 8 au dimanche 10 octobre – 600 N Ashley Dr, Tampa – Infos et réservation ici

Révolution Bilingue: Agnès Ndiaye Tounkara, une Franco-Sénégalaise au secours des jeunes francophones

Dans ce nouvel épisode, nous partons à la rencontre d’Agnès Ndiaye Tounkara, une Franco-Sénégalaise établie à New York qui coordonne un programme scolaire unique en son genre, le French Heritage Language Program. Proposé dans plusieurs écoles publiques et centres communautaires de New-York, du Maine et de Floride, ce programme est destiné à des enfants francophones venus d’Afrique et d’Haïti, récemment arrivés aux Etats-Unis. Pour ces jeunes, la langue française est un atout de réussite scolaire et d’intégration.

Agnès Ndiaye Tounkara nous parle de la situation des élèves migrants francophones des Etats-Unis et le rôle que joue la langue dans la construction de l’identité, mais aussi sur la réussite scolaire et sur l’intégration pour des élèves traditionnellement oubliés des systèmes scolaires ou n’ayant pas accès à l’enseignement du français là où le destin les mène.

Listen to “Episode 25: Agnès Ndiaye Tounkara, une Franco-Sénégalaise au secours des jeunes Francophones américains” on Spreaker.

 

Guide Michelin Californie 2021 : les 27 lauréats

C’est une pluie d’étoiles qui vient de tomber sur la Californie. Annulée en 2020 en raison de la crise sanitaire, l’édition du Guide Michelin Californie a décerné un macaron à 22 tables et promeut 5 établissements au rang de double étoilé.

Déjà précédemment récompensés d’une étoile au Guide Michelin, 4 restaurants dont Addison à San Diego, Birdsong à San Francisco, Hayato à Downtown Los Angeles et Harbor House dans le comté de Mendocino sont les heureux élus de ce nouveau cru Michelin qui leur attribue une seconde étoile.

Déjà titré dans le passé (en 2008 et 2009), le restaurant Mélisse du chef Josiah Citrin, à Santa Monica, complète le tableau des doubles étoilés en retrouvant ses deux étoiles. Repensé autour d’une table de quatorze couverts, l’établissement offre une expérience culinaire épatante de plus de 2 heures 30.

Dans la catégorie « première étoile », c’est la ville de San Francisco qui décroche la palme de la ville la plus michelinisée avec, en vedettes, les tables Adega (spécialiste du poisson et des fruits de mer) tenue par le chef David Costa et Jessica Carreira, les tables japonaises Sushi Shin et The Shota, The Avery et son chef Rodney Wages, O’ by Claude Le Tohic, Marlena à Bernal Heights et Niku Steakhouse dans le Design District. A Sonoma, le Guide Michelin a également récompensé la table Barndiva, une référence dans la région depuis plus de 15 ans.

A Los Angeles, le restaurant de la boutique de mode italienne Gucci, Gucci Osteria, remporte sa première étoile, le chef Massimo Bottura ayant déjà été récompensé pour son restaurant à Florence. Également titrés, Morihiro, une table japonaise du quartier de Atwater, Pasta/Bar à Encino, Phenakite à Thaï Town, Sushi I-NABA à Manhattan Beach. Santa Monica tire également son épingle du jeu avec le bistrot français Pasjoli du chef Dave Beran et Knife Pleat redore la réputation gastronomique d’Orange County.

Enfin, le Guide Michelin Californie récompense pour la première fois les restaurants Selby’s à Atherton, Six Test Kitchen à Paso Robles, Bell’s et Sushi/Bar Montecito à Santa Barbara. A San Diego triomphent aussi Soichi, Sushi Tadokoro et la table du français Eric Bost, Jeune et Jolie.

 

French Expat le Podcast : Alban (Portland, ME) l’amoureux de l’Amérique

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Penser vivre en France après une enfance en Afrique, puis rencontrer l’amour, deux fois, de l’autre côté de l’Atlantique : mon invité, Alban Maino, est tombé raide dingue de l’Amérique et de ses cultures. Aujourd’hui, dans French Expat, on remonte le temps en sa compagnie. Il nous fait revivre les 3 dernières décennies passées à cheval entre les États-Unis et la France. Des petites histoires dans la grande : vous allez rester scotché dans votre siège, on vous prévient.

Date de publication : 21/09/2021
Durée de l’épisode : 49 minutes
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À la fin de chaque épisode, nos invités nous invitent à découvrir leur ville/pays d’adoption, en nous partageant leur top 3 de choses à faire, voir, sentir ou goûter.
Pour découvrir le Maine d’Alban, il vous faudra donc :
1. Vous rendre au Portland Head Light, le phare emblématique situé au nord du pays. Il date de 1797 et fait 24 mètres de haut.
2. Vous arrêter pour déjeuner au Lobster Shack, tout au bout de la péninsule du Cape Elisabeth pour déguster du homard ou du crabe. Rien de mieux que d’amener sa propre bouteille de vin blanc sur les tables de pique-nique du restaurant qui offre des produits hyper frais avec une vue à 360 degrés sur l’océan. En dessert, notre invité vous conseille vivement de vous laisser tenter par des holy donuts.
3. Enfin, visitez le Parc National d’Acadia, qui saura vous charmer avec ses 19 000 hectares de forêts, de lacs et de formations rocheuses, surtout après la pluie pour profiter d’une odeur très chère à Alban : celle du pétrichor.
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