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Moi Impat : « J’ai eu 100% raison de revenir »

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Comme si elle n’arrivait pas à se défaire de son expatriation, Chloé Cortes notre 73ème invitée, nous fait de son retour en France, un récit sensible entrecoupé de silences parlants.

Après avoir passé 3 ans à Atlanta et 1 an en Thaïlande, Chloé considérait qu’il était temps de prendre soin d’elle et de se recentrer sur la famille. Sa nouvelle activité découverte hors de nos frontières contribue à la conforter sur ses projets. Et même s’il est trop tôt pour savoir si elle estime son retour  réussi, elle se trouve finalement chanceuse d’avoir pris cette difficile décision avant l’étendue de la pandémie.

Listen to “Episode 73: Chloe Cortes” on Spreaker.

Bien Vivre aux États-Unis : le salon en ligne des expats francophones fait son grand retour en septembre

Retrouvez toutes les conférences en replay !
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Famille, business, patrimoine, santé, immigration… trouvez les réponses à toutes vos questions pour bien vivre votre expatriation !

Rendez-vous du 13 au 17 septembre 2021 pour un salon en ligne dédié aux Français et francophones expatriés – ou préparant une expatriation – aux États-Unis.

Au programme : de nombreuses conférences d’experts sur les thèmes de l’immigration, de la santé, du patrimoine, mais aussi de la vie quotidienne de l’expatrié, le but étant de vous donner les clés pour vivre votre expatriation de la meilleure manière possible.

Le salon en ligne est 100% gratuit. Nous vous demandons simplement de vous inscrire afin de recevoir les rappels par email.

Aperçu des thèmes des conférences
– L’arrivée aux US : bons plans d’expats
– Acheter un bien immobilier à New York : conseils d’experts
Immigration en 2021/2022 : ce qui est possible, ce qui ne l’est pas
– Acheter et investir dans l’immobilier à Miami
– Expatriation et reconversion professionnelle : comment réussir votre “portable business” ?
– Lancer son entreprise aux États-Unis
– Gérer son patrimoine et sa retraite entre la France et les États-Unis
– Bien manger aux États-Unis : mission possible
– La couverture santé pour les Français aux USA
– “Je suis endetté donc je suis” : comprendre le crédit à l’américaine
– S’expatrier en famille : les impacts juridiques
– Comment attirer, retenir et récompenser ses salariés ?
– Comment être plus écolo en vivant aux États-Unis ?

Inscription gratuite

Cet événement est sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

 

Bien vivre son arrivée aux États-Unis : bons plans d’expats

Si vous venez d’arrivez aux États-Unis ou projetez d’y immigrer bientôt, vous avez certainement commencé à vous renseigner sur les principales démarches à faire et les milles choses à préparer. Mais quoi de mieux qu’une discussion avec des personnes qui ont vécu cette situation pour vous aiguiller sur les choses à ne pas oublier ou à prioriser ?

Lors d’un salon en ligne organisé du 13 au 17 septembre 2021, French Morning vous proposait une conférence intitulée “L’arrivée aux US : bons plans d’expats”, lors de laquelle vous avez pu rencontrer virtuellement des expatriés francophones installés aux États-Unis.

Formalités administratives, budget, écoles, choc culturel : les intervenants vous ont partagé leur expérience et ont répondu à vos questions en direct.

?  Visionnez le replay et accédez aux coordonnées des intervenants sur le site de l’événement

Cet événement est sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

 

Streaming français : des films, émissions TV, documentaires et dessins animés français vous attendent sur France Channel

[Article partenaire] FranceChannel.tv, LA plateforme de streaming entièrement française, est enfin disponible aux États-Unis.

Inspiré de Britbox, un service SVoD dédié aux contenus britanniques, le service de streaming français France Channel est désormais officiellement lancé au prix de $7,99/mois ou $79,99/an et propose la meilleure et la plus grande offre de programmes français aux États-Unis. Pour y accéder, connectez-vous facilement sur www.francechannel.tv.

Un service dédié à la culture française

France Channel est une offre 100% dédiée à la culture et à la création françaises. Il s’agit de la première plateforme de “Culturetainment”, s’adressant à tous les francophiles américains ; les personnes apprenant le français ; et les français vivant à l’étranger souhaitant profiter du meilleur de ce que la France a à offrir.

Une large gamme de programmes français

Le service rassemble la plus large gamme diversifiée de programmes français, avec une grande sélection de films, de séries, de documentaires et magazines, de spectacles vivants, de dessins animés pour enfants et la diffusion en direct de la chaîne d’information internationale France 24, en français et en anglais.

Créé par Julien Verley, ex-dirigeant de Canal+ et de France Télévision, cette nouvelle plateforme entend promouvoir la France et la création audiovisuelle française dans le monde.

Une offre cinéma très riche

Afin de se démarquer des services de streaming traditionnels, la plateforme s’appuie sur une offre cinéma très riche et pour tous les goûts, de “César et Rosalie“, avec Yves Montant à “Rien à déclarer“, de Dany Boon, tout en proposant aussi “Contre-Enquête”, avec le célèbre acteur de “The Artist“, Jean Dujardin, ou “Arsène Lupin” de Jean-Paul Salomé avec Romain Duris, proposé en clin d’œil à la série phénomène de Netflix.

Julien Verley dit “[Compter] sur le pouvoir de séduction d’un cinéma français original avec un catalogue de 350 à 400 films”.

Des séries “made in France”

Pour la première fois aux Etats-Unis, France Channel proposera également au public américain les séries françaises quotidiennes qui rencontrent un immense succès à la télévision française.

Des programmes et documentaires pour (re)découvrir la culture française

S’adressant à tous les Français aux Etats-Unis, au-delà des seuls cinéphiles, France Channel propose une vaste collection de programmes permettant de retrouver pleinement la culture française, autour de la gastronomie, du tourisme, de l’histoire, du luxe et de l’art de vivre avec des programmes emblématiques comme “Secrets d’Histoire“, “des Racines et des Ailes” ou encore “Échappées Belles“.

De nouveaux contenus seront ajoutés chaque semaine pour enrichir l’offre. Par exemple, en septembre, France Channel ajoutera de superbes titres comme “Le Dîner de Cons“, du maître de l’humour français Francis Weber, ainsi que “Chocolat“, avec Omar Sy.

Une plateforme permettant d’apprendre le français

Si on exclut l’espagnol, le français est de loin la langue étrangère la plus apprise aux États-Unis” poursuit Julien Verley. Ainsi, France Channel se positionnera également comme un outil unique d’apprentissage de la langue française avec une sélection de programmes sous-titrés en anglais et en français. L’outil idéal pour les conjoints anglophones et/ou enfants !

France Channel est disponible sur le Web, sur les applications mobiles Apple et Android, ainsi que sur la boutique Roku. L’offre sera également accessible sur Struum, la nouvelle plateforme lancée par l’ancien PDG de Disney, Michael Eisner.

Rendez-vous sur www.francechannel.tv pour commencer votre essai gratuit de 7 jours et profiter de cette première offre de streaming international entièrement française !

Les lecteurs de French Morning bénéficient d’une réduction de 10% sur les abonnements mensuels grâce au code : FRENCHM10.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

La start-up française Botify boucle une troisième levée de fonds à 55 millions de dollars

Co-fondée en 2012 par Adrien Menard, Stan Chauvin, Thomas Grange et Alexandre Boucherot (également co-fondateurs de la plateforme de financement participatif Ulule), la start-up française Botify, spécialisée dans le référencement naturel – aussi appelé SEO (search engine optimization) dans le jargon informatique –, a levé début septembre 55 millions de dollars dans le cadre d’un tour de table de série C. Cette somme vient s’ajouter aux quelque 27 millions déjà levés au cours des deux séries précédentes. Ventech et Idinvest Partners (désormais  Eurazeo) figurent parmi les premiers fonds à avoir investi dans la société. Claire Houry, associée chez Ventech et membre du conseil d’administration de Botify, se souvient des premiers tours de table. « Ventech était à l’époque l’investisseur du média numérique Webedia. Leur équipe nous a fait rencontrer les co-fondateurs actuels de Botify, qui avaient développé au sein de l’agence Aposition un logiciel de recherche organique utilisé lors de prestations vendues à leurs clients. Début 2012, ils ont lancé Botify en tant que logiciel indépendant ». Séduits par cette tendance d’outillage marketing qui consiste à s’équiper en interne, les deux fonds investissent en 2016, en 2019, puis à nouveau en 2021.

Adrien Ménard, directeur général de Botify, rappelle que l’an dernier, plus de 47 milliards de dollars ont été dépensés en référencement, un outil qui constitue « une opportunité colossale pour les marques de communiquer. Plus de 60 000 requêtes sont effectuées sur les moteurs de recherches chaque seconde. » Un chiffre qui peut donner le vertige, mais « une entreprise qui n’apparaît pas dans les résultats d’un moteur de recherche n’existe pas sur internet », souligne-t-il. Botify propose donc d’améliorer la présence numérique de ses clients. « Nous avons trois produits », explique-t-il. « Botify Analytics donne aux équipes marketing de nos clients la capacité d’analyser leur performance en référencement dans le moteurs de recherche. Botify Intelligence utilise la science des données pour créer automatiquement des plans d’action, et permettre ainsi à nos clients de gagner en visibilité et de générer plus de revenus. Botify Activation né pendant la pandémie de COVID-19, qui a été un énorme facteur d’accélération de notre développement – est une brique d’automatisation, qui joue le rôle d’interface entre les sites web et les moteurs de recherche. » Il s’agit donc d’« analyser, de déduire, puis d’implémenter une solution » afin d’optimiser le référencement et d’augmenter le trafic d’un site web.

Claire Houry se souvient avoir investi dans la série A « pour l’équipe et ses compétences. Botify avait déjà une traction et était en train de signer son premier client aux Etats-Unis : Ebay. Peu de start-up parviennent à craquer le marché américain, et il y avait indéniablement quelque chose de disruptif pour qu’une société américaine achète un logiciel à une jeune pousse française. » Depuis, d’autres grands noms sont venus s’ajouter à la liste : Expedia, Walmart, Macy’s, Target, L’Oréal, The New York Times, Groupon, Marriott, Conde Nast, Crate & Barrel, Fnac Darty, Vestiaire Collective…

Installée aux Etats-Unis depuis 2016, Botify y réalise la majorité de son chiffre d’affaires « 60% », répète son directeur. L’entreprise compte aujourd’hui 200 employés, répartis dans sept bureaux : Paris, Londres, New York, Seattle, Singapour, Sydney et Tokyo. « L’objectif est de grandir vite », poursuit Adrien Ménard, qui espère bientôt travailler avec « une équipe de 500 personnes ». Claire Houry ajoute que « Ventech étant destiné à aider les entreprises à se developper à l’international, la série B a été réalisée en interne pour continuer à soutenir Botify dans son développement aux Etats-Unis, et la série C pour lui permettre de s’installer dans la région APAC (Asie-Pacifique), où elle peut aller chercher des parts de marché pour devenir un acteur global ». Adrien Ménard précise « y accompagner des clients européens et américains, mais aussi en signer de nouveaux sur place. »

Le reste des 55 millions levés servira d’autre part « à investir très fortement dans nos produits pour créer plus de valeur pour nos clients, notamment dans nos briques d’automatisation ; et à renforcer notre position auprès de notre écosystème de partenaires technologiques – Salesforce Commerce Cloud, Google Cloud, WordPress VIP et Microsoft Bing, pour n’en citer que quelques-uns. »

20 ans après : “J’ai appris à gérer la barbarie que j’ai vécue ce jour-là”

Samedi 11 septembre, Bruno Dellinger sera à New York avec ses deux enfants âgés de 16 et 18 ans pour commémorer le vingtième anniversaire des attentats contre le World Trade Center. En 2001, il travaillait au 47ème étage de la tour nº1 quand, avec ses trois employés, il a senti le choc indescriptible du Boeing d’American Airlines venu s’encastrer dans les étages supérieurs. Bruno Dellinger a survécu au chaos et surmonté le traumatisme. Il partage avec French Morning son regard sur ces évènements qui ont bouleversé le monde.

Que représente pour vous ce 20ème anniversaire ?

Deux décennies, c’est une étape. Je ressens ce que je ressens chaque année à cette date : beaucoup de tristesse, du recueillement et le souvenir de toutes ces horreurs. Au fond, ce qui se détache 20 ans plus tard, ce sont toutes les valeurs qui nous ont portés ce jour-là et les suivants. Le patriotisme, le désir d’être à la hauteur, le sens du devoir, le courage, la solidarité, la générosité, l’unité. Ce serait faire trop d’honneur à ces terroristes que d’être obsédé par leur geste de cette journée-là. Un geste encore incompréhensible pour moi. Mais je préfère exalter ce qui nous a portés plutôt que ce qui a failli nous tuer et qui a tué certains.

Quelle image ou quel sentiment gardez-vous du 11 septembre 2001 ? 

Tout d’abord la beauté de cette journée. Tout ceux qui l’ont vécue à New York se rappellent de cette journée exceptionnelle. C’était l’essence même de tout ce que j’aimais dans le World Trade Center : contrairement à d’autres endroits de Manhattan où tout est bruyant et animé, nous, nous vivions dans le ciel. Un jour au-dessus des nuages, un autre en-dessous. Nous étions en permanence dans le ciel et c’était un endroit de paix et de silence. Donc dans ce cadre, quand la violence se déchaîne si soudainement – la violence s’est écrasée sur la façade où se trouvaient mes bureaux – elle laisse des impressions terrifiantes. Et quand je suis sorti après avoir descendu 47 étages à pied, j’ai vu s’effondrer la tour nº2 dont j’étais distant de quelques dizaines de mètres seulement. J’ai vu se transformer les éléments. Et puis il y a eu cette sensation qu’à la fin de la journée, j’étais mort. Les éléments étaient tellement graves et déchaînés que mon cerveau n’arrivait plus à digérer l’information, il réagissait comme convaincu que mon corps était mort. J’avais un fusible explosé dans la tête. L’impression de devenir complètement fou. Et je n’évoque même pas la misère de toutes ces victimes piégées dans les étages supérieurs qui n’ont pas pu descendre et qui n’avaient qu’une seule issue : sauter. L’image aussi des pompiers, de leur sens du devoir… Il y a tellement d’images de cette journée ! Je ne peux pas en isoler qu’une.

Sentez-vous le besoin, pour cet anniversaire, de vous retrouver avec des personnes qui ont vécu la même chose que vous ?

Cette journée du 11 septembre, nous avons vécu des choses tellement démesurées que plus rien n’avait de sens. La température sur le site; ce bruit gigantesque; le son qui soudainement ne passait plus après l’effondrement des tours tant l’air était épais. Il faisait plus noir que la nuit, en pleine journée d’une beauté incroyable. Ce sont des évènements titanesques dont on ne peut comprendre l’amplitude que lorsqu’on a été sur place. Donc pour ma part, je revois mes anciens employés, des amis qui ont vécu cette journée. Il y a une compréhension et une fraternité qui nous rapprochent car nous savons que personne d’autre ne peut comprendre ce que nous avons vécu. Il y a cette démesure qui dépasse l’entendement. Un seul exemple : pour plusieurs centaines de victimes, on n’a retrouvé aucune trace d’ADN. Volatilisées, pulvérisées, vaporisées. C’est un résumé macabre de la violence qui s’est déchaînée cette journée-là.

20 ans après, ressentez-vous encore une soif de justice ?

Après le 11 septembre, j’étais animé par beaucoup de haine mais je n’en ai plus. J’ai beaucoup de mépris, je ne pardonne pas, mais je n’ai plus de haine. J’ai appris à gérer la barbarie que j’ai vécue ce jour-là. La meilleure réponse est de construire quelque chose d’antinomique à cette culture de la haine. Il ne faut pas tomber dans le piège, à titre individuel en tout cas.

Avez-vous été aidé, par un psychologue par exemple ?

Je me suis fait aider au début par des psychologues volontaires. Quelques sessions. Ça m’a beaucoup aidé. Puis j’ai arrêté car je n’en éprouvais plus le besoin. J’avais besoin de temps. J’ai ensuite écrit un livre (World Trade Center, 47e étage, publié en septembre 2002 chez Robert Laffont). Ce livre m’a sauvé la vie, j’ai expurgé de moi-même des horreurs. A tel point que, pendant les deux mois d’écriture, mon visage avait triplé de volume. C’est parti le jour où j’ai envoyé le manuscrit final. J’avais somatisé affreusement mais ça m’a libéré de toutes ces horreurs que j’ai sorties de la grande boîte que j’avais créée pour les y abriter. Puis il y a eu l’arrivée de mes enfants qui m’a permis de me tourner vers l’amour plutôt que vers la rumination d’une haine qui ne mène nulle part. Le sourire d’un enfant suffit pour me régénérer. Je ne me présente pas comme une victime, je déteste ça. Je ne souhaite pas me complaire dans une souffrance qui a été réelle. J’ai trouvé des moyens pour m’en sortir et m’en réjouis.

Vous disiez être rassuré de voir les Américains en Afghanistan. Qu’avez-vous pensé en les voyant repartir du pays après 20 ans de conflit ?

J’ai été profondément choqué. Je comprends très bien pourquoi on veut quitter l’Afghanistan. Vingt ans plus tard, si un pays n’est pas capable de prendre son destin en main, on ne peut rien faire pour lui. En revanche, je n’arrive pas à comprendre que cela se passe dans des conditions comme celles-ci.

Ça vous inquiète pour l’avenir ? Craignez-vous un nouvel attentat de cette ampleur ?

Oui, il y en aura certainement d’autres. Je ne suis pas géopolitologue mais je pense que le moindre signe de faiblesse conduira à une barbarie identique.

Attendez-vous quelque chose de la déclassification des documents du 11 septembre que vient d’ordonner le président américain Joe Biden ?

Non. Les explications de l’administration américaine de l’époque avaient été relativement claires : nous étions au courant d’un certain nombre de choses mais nous n’avons pas su recoller les pièces du puzzle. Ça montrait une défaillance d’un certain nombre de services et un manque de communication entre les services. Cette explication me semble plausible. Est-ce qu’on apprendra beaucoup de choses ? Je ne le pense pas. Et si on nous cachait quelque chose, ça m’étonnerait qu’on nous le révèle aussi tôt.

Que ferez-vous samedi, le 11 septembre ?

Je serai à New York avec mes enfants. Ils sont grands maintenant donc je pense qu’ils peuvent appréhender cette journée qui est pesante et triste. Les rescapés ne sont pas invités à la cérémonie, nous ne sommes pas considérés comme des victimes et c’est normal. On nous considère comme des chanceux…

Et que direz-vous à vos enfants, eux qui sont nés après le 11 septembre 2001 ?

Cette journée-là, j’ai vu le pire et le meilleur. C’est le meilleur que je veux leur transmettre. C’est aussi binaire que ça. Pour moi, il ne s’agit pas de géopolitique mais du meurtre de près de 3000 êtres humains innocents. Il y a le bien et le mal. Et je voudrais que mes enfants se tournent vers le bien. Qu’ils ne soient jamais tentés par les dérives extrémistes. Quand je parle de cette journée 20 ans plus tard, parfois dans les écoles, c’est ça que je mets en avant : les ressources que nous avons en nous pour faire du bien. Qui aurait pu imaginer que, 15 jours après les attentats, j’aurais eu la force de redémarrer quelque chose que j’avais mis des années à construire et que j’avais perdu en quelques instants. Jamais j’aurais pu imaginer que j’étais capable de ça. J’ai vu tellement de laideur et j’étais tellement habitué à la beauté dans cette tour que j’ai une appétence pour la beauté qui ne s’est jamais démentie. Elle s’est même renforcée.

Comment se manifeste cette appétence ?

Je travaille en ce moment, en France, sur un projet extraordinaire de création d’un parcours de sculptures monumentales en plein air. Une collaboration entre des artistes et la nature qui existe un peu partout dans le monde mais assez peu en Europe. Ce sont des projets comme celui-là qui comblent un désir très fort d’apporter au monde de la beauté. J’ai découvert en moi des ressources inimaginables et c’est ça que je veux transmettre : vous avez des ressources en vous pour faire des choses merveilleuses et incroyables, utilisez-les !

Un jeu de piste en famille pour découvrir les trésors cachés de New York

French Morning lance une nouvelle série (mensuelle) avec Family Way pour jouer, observer et découvrir New York en famille. Chaque mois vous pourrez retrouver un nouveau défi, prétexte pour se balader dans un agréable quartier de New York et découvrir une spécificité de la ville. On commence avec le patrimoine architectural laissé par les grandes (ou moins grandes) banques du début du XXème siècle.

Après la crise financière de 1893 aux Etats-Unis, les banques doivent rassurer. Pour inspirer confiance et montrer leur stabilité, elles vont construire d’imposants bâtiments en pierre, de style classique, au hall d’entrée généralement impressionnant. La prospérité du début du XXème conduisant à leur essor, elles vont se multiplier. Mais le nombre de banques ayant depuis considérablement diminué, plusieurs de ces bâtiments étant désormais protégés, ils sont souvent reconvertis. Ainsi, l’ancienne succursale de Bowery Savings Bank en face de Grand Central est désormais un restaurant ou la Union Square Savings Bank à proximité d’Union Square est devenue un théâtre. 

Un défi pour découvrir la reconversion étonnante d’un ancien bâtiment bancaire 

À vous de retrouver une autre banque reconvertie. Pour cela, rendez-vous dans le quartier de Cobble Hill à Brooklyn. Pour la trouver, il vous suffira de rester sur Court St. et de vous balader entre Schermerhorn St. et Baltic St. Rappelez vous que l’on cherche un imposant bâtiment en pierre, de style classique. N’hésitez pas à rentrer dedans s’il n’y a pas trop de monde, l’intérieur est impressionnant. Pour vérifier la réponse, rdv sur le site www.family-way.com

Quelques adresses pour profiter du quartier et ses alentours

Le quartier de Cobble Hill est un quartier résidentiel et familial très agréable. Les rues sont arborées et constituées de bâtiments ne dépassant généralement pas 3 étages. On y trouve encore beaucoup de boutiques indépendantes et de nombreux restaurants et terrasses à l’ambiance décontractée.

  • Si vous aimez chiner, alors rdv sur Atlantic Ave. entre Hoyt et Bond St. Plusieurs antiquaires se succèdent sur le bloc. Une autre adresse bien sympathique Yesterday’s News Antiques and Collectibles se trouve un peu plus loin dans le quartier de Carroll Gardens au 428 court St.  
  • Si vous aimez profiter d’une chouette sélection de livres proposée par un libraire indépendant et de rencontres avec des auteurs, alors ne manquez pas Books are magic au 225 Smith St. 
  • Si vous aimez tester la cuisine d’ailleurs, alors vous avez le choix entre des spécialités orientales sur Atlantic Ave. comme chez Sahadi’s ou des pâtisseries Italiennes dans le quartier de Carroll Gardens (Court Pastry Shop, Caputo’s Bake Shop, Pasticceria Monteleone)
  • Si vous avez envie d’un resto sympa, ne manquez pas Colonie ou le Bar Tabac pour l’ambiance Bistro.
  • Enfin, la communauté française est très présente dans ce quartier comptant de nombreuses écoles bilingues. Alors, si vous souhaitez des rillettes, des cannelés ou simplement une bonne baguette, rdv chez French Tart Deli.

Attention, avant de vous rendre sur un de ces sites, il est nécessaire de vérifier les dernières mises à jour concernant les mesures spéciales Covid-19.

Profitez de la rentrée pour vous (re)mettre au théâtre !

[Agenda partenaire] L’Atelier Théâtre NY a le plaisir d’annoncer le retour des ateliers à partir du 21 septembre 2021 !

Trois ateliers différents 

Ce trimestre, trois ateliers seront disponibles afin de vous permettre de trouver chaussure à votre pied. Au programme : un atelier d’improvisation, un atelier scènes portant sur le répertoire classique américain et un atelier mêlant impro et interprétation, portant sur le répertoire contemporain français.

Retrouvez le plaisir des planches cette rentrée avec toute l’équipe de l’Atelier.

Profitez des tarifs early bird avant le 13 septembre !

Pour plus d’informations, rendez-vous directement sur le site internet de l’Atelier Théâtre NY.

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À Miami, l’auteure Anna Alexis Michel signe son nouveau roman

Un an après la sortie de son précédant ouvrage « Irma et les autres », finaliste Prix Plume du Jury 2020, ayant pour cadre la ville de Miami pendant un ouragan et traitant de ce genre de phénomènes bien réels ou symboliques qui traversent nos vies, l’auteure francophone Anna Alexis Michel, établie à Miami Beach, vient de publier son troisième roman intitulé « Les palmiers de décompression ».

« J’avais écrit  “paliers de décompression” et le correcteur orthographique, croyant savoir mieux que moi, avait corrigé : palmiers de décompression. C’était si joli, je l’ai gardé ainsi », confie avec un large sourire Anna Alexis Michel qui aborde dans ce nouvel ouvrage le thème de la rupture amoureuse. « Quand cela nous arrive, nous sommes dans un état de sidération et, pour survivre, nous devons remonter du fond de nos chagrins comme un plongeur remonte des abysses avant de rejoindre les palmiers et la lumière », souligne l’auteure qui a par ailleurs choisi de débuter son livre par le dénouement.

Les fans de littérature sont ainsi invités à accompagner Antoine et Line dans leur histoire, depuis le jour de leur séparation avant de remonter progressivement au fil des chapitres jusqu’à leur rencontre. « Cela permet de s’interroger sur la relation de couple et indique que bien souvent les choses sont écrites d’avance mais que nous n’arrivons pas à déceler les signes avant-coureurs », précise Anna Alexis Michel.

Artiste touche-à-tout originaire de Villeneuve-Loubet, la quinquagénaire est une vraie passionnée d’écriture et s’est adonnée à toutes ses formes : rédactrice, adaptatrice de pièces avant d’être auteure elle-même comme en témoigne son premier roman « Le Peignoir aux alouettes », un texte entre temps adapté au théâtre et joué au Fillmore de Miami Beach.

“Recall Newsom” : référendum pour la révocation du gouverneur californien, comment ça marche?

Les panneaux “Recall Newsom” fleurissent sur les pelouses des villes californiennes, quand le sujet s’invite dans les conversations au café du coin. Le référendum appelant les électeurs californiens à se prononcer sur la révocation du gouverneur démocrate Gavin Newsom a été fixé au mardi 14 septembre. Les électeurs de l’État, qui ont déjà reçu le bulletin, ont jusqu’à cette date pour renvoyer ou déposer leur scrutin. Décryptage de ce référendum.

Une vieille tradition

Comme l’explique le New York Times, “la démocratie directe fait partie intégrante de la culture politique du Golden State”. Les “recall” ont été intégrés dans la Constitution et le Code électoral de la Californie en 1911. Cette révocation est d’ailleurs “plus simple” en Californie que dans les 19 autres États où elle est en place.

Le secrétaire d’État de Californie est chargé de superviser les “rappels” des agents de l’État, y compris des postes constitutionnels (gouverneur, lieutenant-gouverneur, procureur général, etc.), des législateurs des États et des juges des cours suprêmes et d’appel.

Au total, il y a eu 54 tentatives de rappel des gouverneurs de Californie, explique le Secrétariat d’État du Golden State. Outre celle de M. Newsom, une seule autre tentative a abouti à un referendum: celle de Gray Davis, critiqué pour l’augmentation des frais d’immatriculation des voitures et les pannes de courant continues. C’est grâce à ce référendum que l’acteur Arnold Schwarzenegger a été élu en 2003 à la tête de l’État pour le compte du parti républicain. Autre rappel ayant abouti dans un État américain : celui du gouverneur du Dakota du Nord en 1921.

Les raisons invoquées pour révoquer Newsom

Aucune raison n’est vraiment nécessaire pour organiser un “recall”.

Comme le détaille le Los Angeles Times, la pétition pour l’éviction de Newsom invoque tout de même plusieurs griefs, dont les impôts élevés, la crise des sans-abri, ainsi que la position du gouverneur sur l’immigration et la peine de mort. Ils ont évolué au cours de la pandémie, incluant la fermeture des petites entreprises et des écoles, mais aussi le scandale autour de sa venue à French Laundry sans masque (alors qu’il était obligatoire à l’intérieur).

Une minorité de 12 % pour mobiliser un référendum

Pour organiser un «scrutin de rappel», il faut réunir les signatures d’au moins 12 % des votants de la précédente élection, soit 1 495 709 signatures dans le cas présent. Les organisateurs disposent généralement de 160 jours pour recueillir ce quorum, mais les tribunaux ont accordé quatre mois supplémentaires aux partisans du rappel de Newsom en raison de la pandémie de Covid-19, ce qui leur a permis d’atteindre et dépasser le seuil, en recueillant plus de 1,7 million de signatures.

Des élections coûteuses

Si les 12 % sont atteints et validés, le coût du référendum (impression des bulletins de vote, mise en place des bureaux et traitement des bulletins) est étudié par l’assemblée de l’État ( avant que le secrétaire d’État fixe la date du scrutin). Selon l’institution, le rappel coûterait 276 millions de dollars à la Californie (une somme qui était déjà dans les caisses de l’État, la procédure a donc été accélérée). En revanche, des responsables locaux californiens estiment, eux, que le coût de cette élection pourrait atteindre 400 millions de dollars.

Quant aux trois groupes conservateurs à l’origine du référendum, ils ont dépensé près de 5 millions de dollars au premier trimestre 2021 pour mobiliser les signataires de la pétition, explique le Los Angeles Times.

Deux questions posées

Deux questions sont soumises simultanément aux électeurs : “êtes-vous favorable au rappel du gouverneur ? Si “oui” : qui préférez-vous pour le remplacer ?” Si la majorité des votants dit “non” à la première question, la seconde est rendue caduque. Mais si plus de 50 % votent “oui” au “recall”, le candidat avec le plus de voix devient le nouveau gouverneur jusqu’à la fin du mandat le 2 janvier 2023.

Une multitude d’adversaires

Pour participer au “recall”, les candidats (inscrits en Californie) doivent payer des frais de dossier d’environ 4.000 $ ou soumettre les signatures de 7.000 partisans. Ils ont jusqu’à 59 jours avant le jour du scrutin pour se déclarer.

Quarante-six candidats ont rempli les conditions et ont leur nom sur le bulletin, dont les Républicains John Cox, un homme d’affaires de San Diego qui s’est récemment distingué en visitant l’État avec un ours ; Caitlyn Jenner, ancienne athlète olympique devenue star de téléréalité et l’animateur de radio Larry Elder. “Le principal challenger parmi les démocrates est Kevin Paffrath, un influenceur YouTube et conseiller financier”, rappelle le New York Times. Seuls quelques-uns ont lancé des campagnes professionnelles et collecté des fonds, fait toutefois remarquer le Los Angeles Times.

 

La Bibliothèque orange, le groupe de lecture francophone qui cartonne dans la Bay Area

L’anomalie d’Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, Le pays des autres, le dernier roman de Leïla Slimani, Nature humaine de Serge Joncour, un essai sur la vie marine, ou encore une biographie du naturaliste John Muir qui permit la création du parc de Yosemite. Ces titres sont quelques exemples de la sélection 2021 de la Bibliothèque orange, une association parisienne qui favorise l’existence de groupes de lecture depuis 1922. Le principe est simple: il suffit de constituer ou de rejoindre un cercle de 12 lecteurs ou lectrices qui reçoivent chacun deux ou trois livres par mois et qu’ils passent ensuite à la prochaine personne du circuit. “Pour un prix modique, on a accès à 24 ou 36 livres brochés par an et il n’y a aucune obligation de lecture. On ne se réunit pas pour parler des livres puisqu’on reçoit tous les mêmes ouvrages mais à des moments différents“, résume Anne Dumontier qui chapeaute les huit circuits de la Bay Area.

Malgré presqu’un siècle d’existence, la Bibliothèque orange reste confidentielle pour bon nombre de francophones expatriés. Et pour cause : la plupart des 600 circuits et des 14.500 abonnés sont en France. Le concept s’est peu à peu exporté grâce à des Français membres de l’association en France qui l’ont implanté à l’étranger. Danièle Cuzin a découvert la Bibliothèque orange en 2014, un peu par hasard. “C’est grâce à la rencontre, chez des amis, d’une Française qui en faisait partie, raconte-t-elle. J’habite dans la baie de San Francisco depuis 2012 après avoir passé de nombreuses années au Texas et je n’avais jamais entendu parler de la Bibliothèque orange.

Anne Dumontier, installée à Los Altos, l’a découverte il y a plus de vingt ans, par le bouche à oreille : “J’aime lire et quelqu’un m’avait parlé de ce groupe de lecture. Je l’ai rejoint en pensant que je n’aurais peut-être pas le temps, mais je l’ai trouvé“, plaisante-t-elle.

Une sélection rigoureuse et éclectique

Parmi les raisons invoquées par les participants pour rejoindre ces circuits de livres, l’amour de la lecture en français arrive bien sûr en tête, comme le reconnaît Martine Erickson. “Tout mon univers est anglophone donc c’est une bonne occasion pour moi de me replonger dans la culture française“, assure cette fidèle de l’association depuis 1986.

Pour Marjorie Hamelin, installée à Redwood City, la Bibliothèque orange permet de combler un vide culturel. “Les bibliothèques locales sont assez pauvres en livres français, ce qui nous pousse à recourir à Amazon ou à la Fnac et à acheter les livres.

La sélection des titres joue également un rôle prépondérant dans la fidélité des membres. “Le comité de lecture de la Bibliothèque orange se réunit chaque semaine à Paris. Il est composé uniquement de bénévoles qui font une pré-selection de 400 livres par an, payés de leur poche afin de préserver leur indépendance par rapport aux maisons d’édition“, explique Anne Dumontier. “Chaque livre est lu par au moins deux personnes avant d’être rejeté. Les ouvrages qui sont retenus sont lus par tout le monde, puis classés par ordre de préférence.

En général, la sélection de la Bibliothèque orange comprend des romans, des biographies, des polars, quelques traductions de Russie, d’Inde, d’Italie ou des Etats-Unis, ainsi qu’un ou deux ouvrages à caractère religieux. “A l’origine, la Bibliothèque orange était animée par des dames de la paroisse qui voulaient encourager leurs ouailles à lire“, rappelle Anne Dumontier.

Elargir ses horizons littéraires

Cette sélection est souvent l’occasion de faire de belles découvertes : “Il y a bon nombre de livres que je n’aurais probablement jamais envisagé de lire si je n’étais pas abonnée à la Bibliothèque Orange“, confie Anita Vermeulen, membre du circuit San Francisco depuis une quinzaine d’années. “J’ai découvert de véritables petites perles, comme L’insoumis de Judith Perrignon. Je n’aurais sans doute jamais acheté ou lu ce livre qui m’a passionnée, tant par l’approche biographique, car je ne connaissais rien ou très peu de Cassius Clay/Mohamed Ali, que par la description de la lutte pour les droits civiques dans les années soixante. Je comprends donc beaucoup mieux le “phénomène Ali” ainsi que les différentes factions en jeu dans cette page de l’histoire américaine.”

Pour Danièle Cuzin, ces lectures sont autant d’occasions de découvrir des auteurs nouveaux et de recommander des livres à sa famille et ses amis. “Comme je ne lis que rarement la presse française et que je ne regarde pas la télé, je n’entends pas parler des auteurs et des nouveaux livres. Je me renseigne après avoir lu les livres et je regarde les interviews des auteurs et les critiques. La Bibliothèque orange me fournit également des listes de bons livres, ce qui donne lieu à des discussions passionnées avec ma famille et mes amis à propos des ouvrages que j’ai lus.”

Les circuits de la Bibliothèque orange permettent aussi de partager ces lectures avec le plus grand nombre, puisqu’à la fin de l’année, les livres sont donnés à des associations, comme les Alliances françaises, des écoles ou encore aux bibliothèques municipales.

 

 

 

French Expat le Podcast : Should I stay or Should I go ? (Épisode 2/3)

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Il y a quelques mois, j’ai eu envie de tout plaquer, de tout quitter, de rentrer. Mais où entrer ? En France ? Pour quoi faire ? Ça fait déjà 10 ans que je suis partie, j’ai laissé un autre pays, une autre vie. Depuis, chaque semaine, une amie, une collègue, une voisine m’annonce son départ, m’annonce rentrer “à la maison”. Mais c’est où la maison ? Pourquoi suis-je toujours ici ? Pourquoi eux et pas moi ? Should I Stay or Should I Go?

Au fur et à mesure de mes entretiens pour préparer cette série, il y a un élément de langage que j’ai retrouvé dans la bouche de presque tous mes interlocuteur.rices : l’échec. Selon elle.ux, rentrer en France serait synonyme d’échec et ce serait difficile à vivre aux yeux de leur entourage. C’est fou car ça veut dire que lorsque l’on part on nous fait endosser une mission, un contrat que l’on ne nous a pas expliqué mais qui existe. Eux-mêmes n’en sont souvent pas conscients. N’empêche que … On part, on doit réussir. Comment ? C’est quoi la réussite en expatriation ? Et puis on en parle de cette ambivalence ? Beaucoup de proches ont du mal à nous voir partir si loin et si longtemps. Mais pourtant c’est moins sexy de dire “je rentre” que “je pars” ? J’ai parfois l’impression que l’expatriation nous confère une sorte de statut de super héros. Je vous en touchais quelques mots dans le premier épisode : comme si partir démontrait que nous avions de super pouvoirs.

Une telle vision pourrait expliquer pourquoi le retour est si difficile pour certain.e.s : passer de super héros au commun des mortels. Ça me rappelle mon retour à la vie normale après mes saisons en tant que GO au club med. On est acclamé pendant toute une saison, les vacanciers rient a nos blagues pas toujours drôles, on veut être à notre table pour diner, puis on reprend notre train train et pfiou, plus rien. A part quelques anecdotes que l’on ressortira inlassablement lors de dîners bien arrosés. C’est pareil non ? On veut connaître notre vie tant qu’elle est différente mais plus vraiment après. Aujourd’hui on va creuser ensemble les raisons de l’une comme de l’autre de ces décisions : pourquoi rester, pourquoi rentrer, et puis finalement, à quoi bon décider.Avec les interventions de Tatiana (basée à Houston, TX), Nicolas et Cécile (basés dans la Silicon Valley, CA), et Béatrice Leydier (conseillère des français de l’étranger basée à Washington, DC).

Should I stay or should I go?

Dans ce second épisode sur une série de 3, Anne-Fleur vous parle des raisons qui poussent les expatriés à rester dans leur pays d’adoption.

Lien de l’épisode :

 

Date de publication : 07/09/2021

Durée de l’épisode : 75 minutes
Host : Anne-Fleur
?Habillage sonore/mix : Alice Krief (Les Belles Fréquences https://www.lesbellesfrequences.com/)
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